LA LEGION DE GENDARMERIE DE CATALOGNe
1810-1813
Avertissement et remerciements : Cet article nous a été adressé par notre collègue du Bivouac, Didier Davin, que nous remercions tout particulièrement pour sa disponibilité et son érudition.
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Gendarmerie d'Espagne par de Marbot; à droite, Lancier gendarme. |
La Gendarmerie avait pénétré en Espagne, dès 1808, à la suite des armées françaises comme prévôté des différents Corps d’armée. Les nécessités de la campagne dans la lutte contre les guérillas, le contrôle des voies de communication et les escortes vont faire créer une Gendarmerie spécifique : la Gendarmerie d’Espagne, recrutée parmi la Gendarmerie métropolitaine mais aussi des Vétérans des troupes de Ligne.
Le 24 novembre 1809 est décidée la création de 20 Escadrons mixtes à cheval et à pied qui vont se répartir sur le territoire de la péninsule. A côté de ces 20 Escadrons, il existera deux unités spécifiques : la Légion a cheval de Burgos, levée en décembre 1810, entièrement formée de cavaliers prélevés sur les Escadrons précédents ; et la Légion de Gendarmerie de Catalogne.
Le 29 mai 1810, au Havre, "Rapport du maréchal Berthier au sujet du recrutement des escadrons de gendarmerie qui sont en Espagne", l'Empereur répond : "J’approuve ces dispositions. Mais je désire que le ministre forme un dépôt de 20 escadrons à Versailles et qu’il y en ait toujours 100 hommes à cheval et 200 à pied, de sorte qu’on puisse, au fur et à mesure des pertes, maintenir les escadrons au complet. Le ministre me présentera un projet de décret pour former ce dépôt. Je désire également former pour la Catalogne une autre légion composée de 20 brigades à cheval et de 100 brigades à pied, divisées en 1 compagnies ; le ministre me proposera ce travail" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 4157).
la Légion de Gendarmerie de Catalogne est finalement créée par Décret du 6 juin 1810.
Le 6 juillet 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai signé le décret qui forme une légion de gendarmerie dans la Catalogne. Il est nécessaire que vous chargiez le général Buquet, qui est sur les lieux et qui les connaît, de faire un projet d'organisation de légion de gendarmerie pareille à celle de Catalogne, qui serait employée à garder les 3 Biscayes depuis Irun jusqu'à Santander ; d'une seconde légion qui garderait la Navarre et d'une 3e légion qui garderait l'Aragon, du moins de la partie qui est sur la rive gauche de l'Èbre" (Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23904).
Pourquoi une unité spéciale pour la Catalogne ? Tout simplement parce que cette province doit être "francisée", intégrée à l’Empire, et divisée en départements. Ce qui restera inachevé.
LA LEGION DE GENDARMERIE DE CATALOGNE
Avant la formation de cette unité, il existait pour la Catalogne deux Compagnies de Gendarmerie "indigène" : les Gendarmes Catalans. Elles seront dissoutes à l’arrivée des Gendarmes français et transformées en Guides Catalans (voir sur le site).
Le 12 juillet 1810, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Pour la légion de la Catalogne et pour les escadrons qui sont formés à Versailles, on ne peut pas prendre sur les 2,400 hommes de cavalerie qui sont démontés, puisque ce ne sont que des jeunes gens. On peut prendre, pour la gendarmerie de Catalogne, dans les dépôts qui sont en Italie, et pour les escadrons formés à Versailles, dans tous les dépôts ; car, si l 'on prend parmi les jeunes gens, on aura une pauvre gendarmerie ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16639 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23967)
C’est à Narbonne, à partir de septembre 1810, qu’arrivent les premiers éléments de cette Légion, mis aux ordres du Colonel Lemarchant, aux effectifs de 4 Compagnies mixtes à pied et à cheval. Les hommes sont prélevés sur la Gendarmerie où les troupes de Ligne.
Le 12 septembre 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, faites-moi connaître comment est composée la légion de gendarmerie de Catalogne et quand elle sera organisée. Je vois dans le livret de l'armée d'Espagne qu'elle se compose de 20 brigades à pied, faisant 120 hommes, et de 100 brigades à cheval, formant 600 hommes. Si cela était, ce serait une bien mauvaise composition pour la Catalogne. Elle doit être composée, au contraire, de cent brigades a pied, de 600 hommes, et de vingt brigades à cheval, de 120 hommes. Je suppose que l'état que j'ai sous les yeux est fautif ; faites-moi un rapport là-dessus" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 16898 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24558).
En février 1811, l’unité est portée à 6 Compagnies, dont 160 cavaliers.
Le 10 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je suis surpris que la légion de Catalogne ne soit pas encore entrée dans ce pays. Voilà près de six mois que j'ai ordonné l'organisation de cette légion ; faites donc entrer sans délai tout ce qui est disponible ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5165).
Le 25 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, l'organisation de la gendarmerie n'avance nulle part. Ni la légion de Catalogne, ni celle de Hollande, ni celle d'Illyrie ne sont organisées ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26389).
En avril 1811, les 450 premiers Gendarmes à pied entrent en Catalogne, aux ordres du Chef d’Escadron Casabianca, s’installent à Pont de Molins, et participent au siège de Figuières. C’est que les cavaliers sont plus difficiles à former puisque, depuis novembre, Napoléon a décidé d’en faire des lanciers afin d’être plus efficaces contre les guérillas, et qu’il manque des chevaux. Un Sous-officier du 7e Chevau-légers ex polonais est envoyé à Narbonne comme instructeur.
Le 1er juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Alençon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 150 gendarmes chevau-légers et les 150 gendarmes à pied disponibles pour recruter l'armée d'Espagne se rendent à Bayonne où le général Buquet les distribuera dans les différents escadrons où ils sont nécessaires ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27183).
Le reste des effectifs rejoint bientôt et les 6 Compagnies se répartissent sur le territoire, placées sous le commandement du Gouverneur de Haute-Catalogne. La Gendarmerie attachée à l’Armée de Catalogne est versée dans l’unité.
Le 25 juillet 1811, à Saint-Cloud, "On propose à Sa Majesté ... D'admettre dans la légion de gendarmerie de la Catalogne cinq militaires qui ne savent ni lire ni écrire" ; "Accordé", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5839 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, daté du 21 juillet 1811 »).
En Octobre, la cavalerie de 10 Officiers et 150 Lanciers gendarmes est établie à Vilatemin.
Le 19 août 1811, Macdonald, depuis le camp devant Figuières, adresse au Duc de Tarente, Ministre de la Guerre, la lettre suivante : "M. le duc,
J'ai la satisfaction d'informer V. Exc. que la valeur, le dévouement et la persévérance de l'armée de S. M. en Catalogne, a triomphé de la perfidie des traîtres qui ont livré la forteresse de Figuières à l'ennemi, ils sont dans les fers ; cette place est aujourd'hui reconquise et au pouvoir de l'Empereur.
La garnison espagnole ayant inutilement tenté de s'échapper dans la nuit du 16 et avec perte de 400 hommes, a été forcée de se rendre à discrétion, et pour toute faveur, la vie sauve.
Elle est sortie sans armes ce matin de la forteresse, au nombre de 5500 hommes, et près de 550 officiers, dont le maréchal-de-camp Martinez, plusieurs brigadiers-généraux, 80 officiers supérieurs, etc. ; elle est dirigée en trois colonnes sur Perpignan, où elle arrivera les 21 et 22.
Cette garnison a perdu depuis le blocus plus de 2200 hommes, par le feu ou de mort naturelle ; il reste 1500 malades à l'hôpital, et 200 non combattants, qui seront renvoyés.
L'armée de S. M. a bravé plus de 60,000 coups de canon, et deux millions de coups de fusils sans beaucoup de perte.
Elle a supporté avec une constance vraiment exemplaire, les peines, les fatigues, les intempéries du climat, pendant quatre mois neuf jours de blocus, et passé depuis le 24 juillet vingt-cinq nuits de suite sous les armes.
Les travaux des lignes de contrevallation et circonvallation sont immenses ; S. M. pourra en juger, si elle daigne jeter les yeux sur le plan que je transmets à V. Exc.
L'arme du génie les a en grande partie dirigés avec un zèle et une activité soutenus.
Celle de l'artillerie a été ce qu'elle est toujours, excellente ; le général de division Tamil la commande et le général Nourry a élevé et dirigé toutes les batteries, dont quelques-unes, placées trèshardiment à moins de trois cent toises de la forteresse.
Les redoutes du 37e de ligne, 8e léger, 16e et 67e de ligne, 32e léger, 11e, 81e, 60e, 93e, celles de la gendarmerie impériale et des Westphaliens, ont reçu le nom des corps qui y ont assidument travaillé ; les premiers ne sont qu'à portée de fusil du chemin couvert : le 5e et 25e légers ont également beaucoup travaillé.
Ces corps, sous les ordres des généraux Quesnel, Clément, Palmarole, Plansonne, Lefebvre, les adjudants-commandants Vigier, Beurmann, les colonels Lamarque et Petit, formaient la ligne de blocus ou la renforçaient, chaque nuit. L'escadron du 20e et le 29e de chasseurs, l'escadron du 24e de dragons, les lanciers gendarmes étaient aussi en partie à cheval.
Enfin une réserve d'élite, composée de gendarmerie à pied, et de détachements de divers corps, commandés à tour de rôle par les généraux Favier, Nourry et Prost, l'adjudant-commandant Nivet, les chefs de bataillon d'état-major Ferrari, Guibourg et le chef d'escadron Séguin, mon aide-de-camp, était destinée à soutenir tous les points menacés.
S. Exc. le colonel-général était partout. Il a déployé une très grande activité ; en général tout le monde a parfaitement rempli son devoir, Je me plais à rendre cette justice à l'armée, dans l'espoir que l'Empereur daignera jeter sur ses braves un regard de bienveillance, priant V. Exc. de faire remarquer à S. M., que son armée de Catalogne est étrangère à l'événement qui l'a réunie sous les murs de cette place.
Je viens de faire hisser le pavillon impérial sur ses murs, il est salué de cent un coups de canon ; cette salve sera entendue des vaisseaux anglais qui bordent la côte, et des rassemblements d'insurgés à Olot ; elle les avertira de la reprise de Figuières, et de la fin de la guerre dans cette partie de la Catalogne.
Agréez, M. le duc, l'assurance nouvelle de ma considération distinguée.
Le maréchal duc de Tarente,
Macdonald.
P. S. L'aide-de-camp de V. Exc., le chef de bataillon Schneider, porteur de cette dépêche, a partagé les fatigues des troupes en passant toutes les nuits aux tranchées ; il a vu le fort, les prisonniers, et pourra donner à V. Exc. tous les renseignements qu'elle jugera convenables" (Courrier de Turin N°120, 7e année, lundi 2 septembre 1811).
Le 21 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, dirigez sur Bayonne les 30 gendarmes lanciers qui sont à Saint-Denis, et les 240 qui sont dans les différents dépôts, ce qui fait 270 hommes.
Envoyez-y également les 30 gendarmes à pied, ce qui fera 300 hommes à la disposition du général Buquet : savoir 200 pour compléter les escadrons et 100 pour remplacer un égal nombre des plus vieux, qui rentreront à leur légion.
Les 70 gendarmes pour la Catalogne et les 240 gendarmes à pied, total 310 gendarmes, entreront en Catalogne au 15 septembre, avec ce qu'il pourra y avoir de disponible d'ici à cette époque" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6033 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28271).
Un décret, pris à Paris le 12 décembre 1811, réorganise la Gendarmerie d’Espagne en Légions ; et celle de Catalogne prend le numéro 6, sans que cela change dans les faits son appellation (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5699).
En janvier 1812, l’Etat Major est toujours à Narbonne, base arrière de la Légion. La 1ère Compagnie à Gérone, la 2e à Figuières, la 3e à La Bisbal, la 4e à Bascara, la 5e à Pont de Molins, la 6e à la Junquera.
Le 25 janvier 1812, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "... Ajouter aux ordres du général Reille qu'il peut prendre une compagnie de la légion de gendarmerie, qui est à .... pour l'envoyer à Barcelone; cela est utile dans une grande ville ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 8, p. 289 (indique à Burgos); Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5726).
Le 29 février 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, Bureau de la Gendarmerie : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. E. que, conformément aux dispositions de sa lettre du 12 de ce mois, le général Grillot m’annonce que le nommé Lecompte (Hypolite) caporal, n’a jamais fait partie du 26e régiment de ligne ; le général Grillot pense que le corps qui l’a fourni pour le recrutement de la légion de la gendarmerie de la Catalogne doit le remplacer.
Si V. E. veut que le dépôt du 26e de ligne à Napoléon choisisse un homme pour cette légion, et qu’il l’envoie à Narbonne, je la prie de me donner ses ordres à cet égard" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Général Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
Lancier gendarme d'après Martinet |
Lancier gendarme d'après Knötel |
La Légion participe à la traque des guérillas avec les troupes de Ligne, avec plus ou moins de succès, et assure les communications.
Le 11 avril 1812, la Légion passe sous le commandement du Colonel Galliot.
Le 1er mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de la Gendarmerie : "J’ai l’honneur de répondre à la lettre du 21 de ce mois par laquelle V. E. m’ordonne de faire fournir sept hommes à la Légion de Gendarmerie de la Catalogne par le dépôt du 26e de ligne.
Je dois faire observer à V. E., Mgr, qu’en conformité de ses ordres du 11 de ce mois (bureau du mouvement), j’ai fait mettre dans le 6e bataillon du 26e régiment tout ce que le dépôt de ce corps avait de disponible, et que ce 6e bataillon est parti de Napoléon le 26 courant pour concourir à la formation de la 5e demi-brigade provisoire.
Par suite de cette opération, il ne reste pas au dépôt du 26e un seul homme disponible qui pût entrer dans la gendarmerie ; on ne pourrait en trouver que dans les bataillons de guerre, car dans le 6e il n’y a même que les sous-officiers qui pourraient convenir à la gendarmerie, attendu que ce bataillon est rentré d’Espagne, avec le cadre seulement, et a reçu des conscrits de cette armée qui ne savent pas encore porter leurs armes" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
Le 16 juin 1812, à Königsberg, Napoléon est informé que "Le général Clarke rend compte qu’il a donné l'ordre à 60 gendarmes chevau-légers montés et à 180 gendarmes à pied, du dépôt de recrutement de la gendarmerie d'Espagne, de partir de Meaux le 8 juin, pour se rendre à Bayonne et de là à l'armée d'Espagne"; il répond "Approuvé. Faire rentrer quelques vieux gendarmes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7354).
Le 21 février 1813, le Chef d’Escadron Casabianca, promu Colonel, prend la tête de l’unité. La Guérilla, soutenue logistiquement par la flotte anglaise qui lui débarque hommes et matériel, est toujours aussi vigoureuse malgré quelques succès.
La Légion va s’illustrer au combat de l’Estartit le 11 février 1813 où le Maréchal des logis Delatroche et le gendarme Genet reçoivent la Légion d’Honneur.
La Légion se distingue une nouvelle fois au combat de La Salud en juin 1813.
Dans le même temps, la bataille de Vittoria sonne le début de l’évacuation de l’Espagne. Suchet, isolé au Sud, doit lui aussi se replier avec son armée d’Aragon sur la Catalogne où il recule lentement. La Légion de Gendarmerie se répartit alors entre Figuières, Gérone, Bascara, Torroella de Montgris, la Bisbal et Barcelone.
Fin décembre, la Légion est dissoute et ses éléments se répartissent soit à Figuières, aux ordres du Chef d’Escadron Corso attaché à l’Armée d’Aragon et de Catalogne ; soit dirigée sur Paris pour servir de Sous-officiers ou Officiers de la Ligne; soit pour compléter la Gendarmerie du département des Pyrénées Orientales.
LES UNIFORMES DE LA LEGION DE CATALOGNE
Ils sont ceux de la Gendarmerie Impériale métropolitaine, à quelques détails près pour les Gendarmes à pieds. Les Chevau-légers ont une tenue spéciale.
- Gendarmes à pied
Chapeau noir, galon argent, ganse argent, floches écarlates dans les cornes, plumet rouge. Habit bleu, collet, revers, parements et retroussis écarlates ; pattes de parements bleues ; Grenades bleues sur retroussis. Epaulettes rouges de Grenadiers. Boutons blancs frappés du numéro de la Légion, une Aigle et Gendarmerie Impériale. Gilet et culotte chamois. Guêtres noires.
En petite tenue, surtout bleu fermant sur le devant, retroussis écarlates, collet et parements bleus avec passepoil écarlate. Chapeau noir, galon noir.
Armement mousqueton et sa baïonnette, sabre briquet. Equipement giberne noire avec grenade sur la patelette, sac de peau. Baudriers chamois bordé de blanc avec plaque argentée.
- Les Chevau-légers gendarmes.
Trompette des Lanciers gendarmes, d'après H. Boisselier. |
Shako noir, plumet rouge, plaque à l’Aigle argentée sur le devant, sur le soubassement GENDARMERIE IMPERIALE, cocarde tricolore. Ganse argent. Galonnage supérieur du shako argent. Il semble qu’il y ait eu une subtile différence entre les Lanciers gendarmes recrutés dans la Gendarmerie qui auraient galonné leur shako comme les chapeaux en argent et porté des aiguillettes; et ceux issus de la Ligne qui auraient eu les shakos entièrement noirs et pas d'aiguillettes mais de simples pattes d’épaule.
Habit à revers en pointe bleu passepoilés d’écarlate et basques longue de type "Chasseurs à cheval", collet, parements en pointe et retroussis écarlates (ornés de grenades bleues), pattes "à la Soubise" passepoilées d’écarlates sur les basques. Le collet est parfois orné de pattes en écusson bleues. Gilet à la hussarde écarlate à tresses blanches. Boutons argentés. Aiguillette selon le grade portée sur l’épaule gauche : blanche pour les simples Gendarmes avec ferrets en cuivre argenté. Trèfle sur l’épaule droite.
Un surtout peut être porté, de même qu’un pantalon de cheval en drap bleu. Culotte bleue avec galon latéral et trèfles blancs entrant dans des bottes noires de cavalerie légère.
Il semble que certaines unités aient adopté une culotte chamois (en grande tenue ???).
Schabraque de tissu et portemanteau rond bleu galonné de blanc, grenades blanches dans les angles postérieur de la schabraque. Giberne suspendue à buffleterie blanche. Grenade cuivre sur la giberne. Armement : sabre de cavalerie légère, mousqueton, lance, deux pistolets.
Les Trompettes portent un habit écarlate, un gilet bleu, des épaulettes et un plumet blanc (ou rouge).