LES CHASSEURS DE LA REUNION OU DES COLONIES ORIENTALES DU GENERAL
DECAEN : ILE DE FRANCE ET ILE BONAPARTE, 1803-1810

Avertissement et remerciements : Cet article nous a été adressé par notre collègue du Bivouac, Didier Davin, que nous remercions tout particulièrement pour sa disponibilité et son érudition.

I/ LES MASCAREIGNES UNE EPINE DANS LE FLANC D'ALBION

Les Mascareignes

Stratégiquement placées dans l'Océan Indien, les Mascareignes sont une étape indispensable sur la route qui mêne aux Indes par voie maritime. Aussi Français et Anglais s'y sont souvent affrontés pour leur possession. Les Français y ont établi leurs bases, alors que les Indes sont restées la nouvelle "chasse gardée" des Britanniques, mis à part cinq petits comptoirs encore aux mains de la France.

Quand l'Empire est proclamé, les comptoirs aux Indes sont perdus. Les Britanniques s'en sont emparés. Le capitaine général Decaen, qui est arrivé dans l'Océan Indien en 1803, n'ayant pu les récupérer, s'est replié sur les Mascareignes, bien décidé à résister et à faire le plus de mal aux convois ennemis qui reviennent des Indes. Mais les iles souffrent de plusieurs handicaps : d'abord la nécessité de leur ravitaillement, incapables d'assurer seules leurs besoins matériels et leur alimentation, ensuite le climat, et enfin le déséquilibre social de l'esclavage. Elles peuvent, dans un premier temps, s'assurer de l'aide des escales de nos alliés hollandais au Cap et en Indonésie, et Espagnols aux Philippines.

Pratiquement coupées de la métropole depuis la chute de la colonie hollandaise du Cap en 1806, ravitaillées grâce aux raids corsaires que mène la petite escadre de frégates stationnée à Port Napoléon et Grand Port, l'ile de France (future île Maurice) et l'ile Bonaparte (ex Réunion-Bourbon) ne peuvent compter pour leur défense que sur des troupes arrivées avant 1803, et de celles levées sur place (note 1). Les Anglais en font alors un blocus plus ou moins lâche, occupés qu'ils sont, aux Indes, par des opérations contre les princes autochtones.

Le général Decaen cherchera désespérément, durant tout son séjour, à se renforcer en soldats. Il sera toujours en sous effectifs par rapport aux besoins réels. Parmi les troupes qu'il a à sa disposition, il lève une unité locale : les Chasseurs de la Réunion ou Chasseurs des colonies orientales.

II/ LES PRECURSEURS : LES CHASSEURS DE LA REUNION ET ARTILLEURS AUXILIAIRES 1803-1804

Chasseurs de la Réunion, d'après H. Boisselier
Chasseurs de la Réunion, Officier et soldat, d'après H. Boisselier. Contrairement au dessin, les Chasseurs de la Réunion, au début de leur formation, sont levés parmi la population blanche. Seuls les artilleurs associés sont levés parmi la population noire libre. Le versement, entre 1809 et 1810, d'Indiens et de Philippins va "métisser" l'unité.?

La levée de volontaires pour défendre la Réunion n'était pas une nouveauté. On avait déjà fait appel à la population blanche pour lever de l'infanterie légère en 1773 et en 1789, avec les volontaires de Bourbon. L'ile Bourbon avait été rebaptisée ile de la Réunion, puis ile Bonaparte, et les soldats s'étaient peu à peu évaporés. Decaen réactivait une levée avec deux objectifs : se fournir des hommes pour l'ile de France voisine, mais aussi alléger la société réunionnaise de gens considérés comme inactifs ou nocifs (par exemple des Blancs vivant avec des femmes de couleur, des alcooliques, chapardeurs, vagabonds etc ...) et les rééduquer militairement.

"Afin de donner aux créoles de l'ile de la Réunion, une nouvelle occasion de signaler le dévouement dont ils ont toujours fait preuve" (sic), l'arrêté du 10 Brumaire an XII (2 novembre 1803) crée donc un corps de "volontaires", baptisé "Chasseurs de la Réunion", fort de plusieurs compagnies, chacune à 165 hommes dont 5 officiers (un capitaine commandant, un capitaine en second, deux lieutenants et un sous-lieutenant).

L'uniforme déterminé, basé sur celui de l'infanterie légère, est de drap vert distingué de chamois au collet et parements, gilet et culotte de nankin blanc ou jaune, boutons blancs, fusil avec baionette et sabre briquet. La coiffure est un shako local formé sur une armature de rotin recouvert de drap bleu (qui sera celui de toutes les troupes sur place).

La levée est trop ambitieuse en effectifs et produit peu; et puis, il ne faut pas décourager l'embauche des équipages de corsaires qui pioche dans le même vivier. En l'An XIII (1805), Decaen prévoit de porter les compagnies au nombre de 4. Le capitaine Marcenay, un ancien des volontaires de Bourbon, est chargé de stimuler le recrutement. Cette troupe compte, en l'An XIV, 181 hommes et 5 officiers. La levée de 1806 y ajoutera une centaine d'hommes. On voit que le rendement de la levée n'est pas extraordinaire, malgré les méthodes désormais coercitives pour rafler tous les "mauvais sujets" et autres. Il existe quand même un âge minimum, mais qui parfois est dépassé, quitte à ensuite verser les recrues dans des ateliers ou dans la Marine (comme mousse).

Le capitaine Marcenay se plaint de la mauvaise volonté de certains administrateurs pour le seconder dans sa tâche de recrutement. "Je ne trouve point la bonne volonté à laquelle on devrait s'attendre (dans cette partie de l'île), mais la mesure est regardée comme un bienfait que de toutes parts on m'a chargé de demander aux instances. Cette mesure nécessaire, fait sortir tous les jeunes hommes indignes et leurs familles de l'irrésolution où ils sont tous et je crois pouvoir vous garantir que les levées se feront alors avec plus de facilités. J'aperçois que cette partie de l'ile me donne une bien plus grande quantité d'hommes que d'autres, ce qui sera d'un grand avantage pour la levée en raison [?] de ces hommes et de leur bon esprit".

Quoiqu'il en soit, nos hommes sont envoyés sur l'ile de France ou un autre petit contingent va les rejoindre : des artilleurs. C'est en effet à la même période que Decean forme une compagnie d'artillerie légère parmi les Noirs libres de la Réunion. "Decaen Capitaine général des établissements français à l'est du cap de bonne espérance, ayant reconnu l'urgence de former une compagnie de gens de couleurs, libres, pour contribuer au moins pendant la guerre, à la défensse (sic) des colonies orientales de la république ; persuadé qu'il y trouvera parmi ceux de l'Isle de la Réunion des soldats fermement disposés à faire preuve de zèle et de courage, arrête". Suit une série de 10 articles.

La compagnie de gens de couleur libres portera la dénomination de compagnie d'artilleurs auxiliaires (article 1), elle sera composée d'officiers (au nombre de 6) nommé par le capitaine général (article 7) et de sous-officiers (au nombre de 4), tous blancs, exception faite pour le grade de caporal, seul grade accessible aux hommes de couleur. Son effectif sera de 145 hommes dont 120 fusiliers (article 2). Le recrutement se fera de 16 à 25 ans, de la taille de 5 pieds 4 pouces (1m 60 au moins) (article 3) et sur la base du volontariat, mais si au 10 germinal, le corps n'est pas complet, "il sera procédé comme il est indiqué ci-après, à la levée du nombre d'hommes encore nécessaire (sic)" (article 4). Celle-ci sera effectuée par les membres du conseil d'administration de chaque quartier et par désignation "des hommes susceptibles de servir dans la dite compagnie en ce conformant à ce (sic) que prescrit l'article 3" (article 5). Les hommes seront transportés à l'Isle de France (article 6). Enfin, ils seront soldés, administrés et régis de la même façon que l'infanterie de ligne de l'armée française (article 9). On recrutera des volontaires (parfois pas toujours) de 18 à 55 ans. Ce qui est un peu vieux pour des artilleurs mais faute d'effectifs, on ne transige pas. Là aussi, on en profitera pour enrôler certains "indésirables".

III/ LES CHASSEURS DES COLONIES ORIENTALES, 1804-1809

Le bataillon de chasseurs et artilleurs des colonies orientales est alors issu de l'association des deux unités précédentes, bien séparées ethniquement comme il est d'usage à l'époque. D'ailleurs, cela aurait été mal interprété par la population blanche si il y avait eu amalgame. Les fantassins conservent l'habit vert, comme des mémoires de prisonniers anglais en font foi, les artilleurs sont vraisemblablement en bleu.

En 1805, des détachements des Chasseurs de la Réunion et des Artilleurs auxiliaires servent sur l’escadre du Contre-amiral Linois, comme le mentionne la correspondance de Decaen avec ce dernier : "… Je relève, Monsieur le contre-amiral, une observation que vous m’avez faite sur le détachement que j’ai fait fournir à bord du «Marengo». Ce détachement est composé de 19 hommes de la 109e, de 19 hommes des chasseurs de la Réunion et de 9 canonniers auxiliaires. Si les chasseurs de la Réunion ont quelque ressemblance par le teint avec les mulâtres, ils ressemblent aussi aux Européens pour le courage et la bravoure. Ils ne sont pas à cet égard à faire leurs preuves, et tout récemment encore ils y ont rajouté car la «Psyché» n'avait que des chasseurs de la Réunion comme détachement et je n'ai pas de doute que le capitaine Bergeret en fera l’éloge dans les premières nouvelles officielles qu’il pourra faire parvenir. Les 9 canonniers auxiliaires, qui sont vraiment mulâtres, ne sont pas non plus d’une espèce à comparer aux lascars (Ps : matelots d’origine indienne) qui sont entrés dans votre armement ...".

Pour encadrer plus fermement l'unité, certains officiers de l'infanterie régulière présents sur les iles viennent y prendre place. A la fin 1809, les effectifs se montent à 18 officiers et 369 sous-officiers et soldats (454 en septembre 1809).

ENCADREMENT DU BATAILLON DES CHASSEURS ET ARTILLEURS DES COLONIES ORIENTALES EN 1807-1808

Josset (Pierre) Chef de Bataillon ; Delaunay (Louis Edouard) Adjudant Major ; Berger (Louis Alexandre) Quartier Maitre Trésorier ;
Un adjudant-Sous-officier; Un Caporal Tambour; Un maître tailleur; Un maître cordonnier.

Compagnie de Chasseurs n° 1 :
Marcenay (Felix) Capitaine (de 2de Classe), Courion Amand idem (de 3e Classe), Chenard (François) idem (à la suite); Beaugendre (Louis) Lieutenant de 1ère Classe, Durhone (François) idem de 2e Classe; Marchand (Lislet) idem à la suite; Jacob (Philippe) Sous-Lieutenant.

Compagnie de Chasseurs N° 2 :
Capitaines : Marbot, Louis Robillard, Jean Olivier; Lieutenants : Gabriel Duplessis (alors capitaine, sera décoré de la Légion d'Honneur après la bataille de Grand Port en 1810), Guillaume Reignier; Sous lieutenant : Xavier Notaire.

Compagnie d'Artillerie :
Capitaines : Louis Hugot de Neuville, Elie Socet et Joseph Dehita ; Lieutenants : Dominique Bouchet, Jérome Dehita, Honoré Perrier, lieutenant Surville, détaché à Madagascar ; 1 Sergent-Major, 2 Sergents, 1 Fourrier, 5 Caporaux, 1 tambour, 99 artilleurs, 2 enfants de troupe.

LE COMMANDANT DES CHASSEURS DE LA REUNION
Pierre François Bernard JOSSET (voir base Leonore de la Légion d'Honneur)

Né à l'ile Bourbon en 1763. Volontaire dans le régiment de l'ile de France en 1778. Sous-lieutenant d'un régiment de cipayes entre 1781 et 1783, servira à Pondichéry entre 1784 et 1793, passe lieutenant en 1786, puis capitaine en 1792. Lieutenant colonel en 1793. Fait prisonnier par les Anglais en août 1793.
Nommé par Decaen commandant militaire de la Réunion entre juillet 1805 et juillet 1806. Puis commande le corps des chasseurs de la Réunion.
En 1816, deviendra commandant militaire de la place de Saint Denis à la Réunion (redevenue ile Bourbon).

LA 2EME COMPAGNIE DES ARTILLEURS DU BATAILLON DES COLONIES ORIENTALES A LA REUNION ( ILE BONAPARTE) EN 1809

Une deuxième compagnie d'artillerie avait été formée et était restée à la Réunion (île Bonaparte) pour servir les batteries de l'île. L'île était alors sous le commandement du général Des Bruslys quand les Anglais lancent un raid de destruction sur la ville de Saint Paul le 21 septembre 1809. Accablé, le général Des Bruslys va se suicider, et le général Sainte Suzanne va être envoyé en urgence par Decaen reprendre la défense en main.

Le capitaine Garat, qui commande la 2ème compagnie d'artillerie écrit donc à son chef de corps sur l'ile voisine (Ile de France) :
"Au lieutenant-colonel Josset du bataillon des chasseurs et artilleurs des colonies orientales.
J'ai l'honneur de vous faire part de la malheureuse affaire qui a eu lieu à Saint Paul, le 21 septembre.
... Nous avons eu dans le détachement deux hommes tués et un blessé ; Nicolas Curin : artilleur tué en pointant une pièce, Joson Paris artilleur : tué en pointant une pièce, Charles Philippe : artilleur blessé d'une balle à la cuisse.
Joseph Duchezeau et Pierre Hortense, artilleurs, manquent depuis l'affaire ; nous ne savons pas s'ils sont morts ou déserteurs ou prisonniers.
Le restant du détachement est rentré avec Mr Duhoulba, entièrement nuds, moitié en chemise et les autres en gilets bleus, sans souliers, sans shakos. Jamais on n'avait vu une déroute plus triste que celle-ci.
Je vous prie commandant d'avoir la complaisance de donner vos ordres pour nous faire passer le plus tôt possible des souliers pour toute la compagnie et l'habillement complet.
J'ai aussi 50 hommes sans shakos. Lorsque Mr de Sainte Suzanne a passé sa revue, il n'aurait pas reconnu la compagnie si il n'avait pas vu les officiers à sa tête.
J'ai l'honneur, commandant, de vous saluer très respectueusement.
Signé Garat
".

Ces artilleurs vont participer à la (faible) défense de l'iîe en juillet 1810.

La même année, la Réunion (Bonaparte) est régulièrement attaquée par les Anglais qui, désormais, concentrent leurs moyens sur l'Océan Indien.

IV/ LA FIN DE L'ILE DE FRANCE, 1810

Ile de France (Ile Maurice)
Artilleur auxiliaire des colonies orientales
Artilleur auxiliaire des Colonies orientales, 1809; dessin de Didier Davin

Après s'être emparés de l'ile Rodrigues et d'en avoir fait une base logistique, les Britanniques s'attaquent à la Réunion et s'en emparent en juillet 1810.

En août 1810, la bataille navale de Grand Port, sur les rivages de l'ile de France, peut faire espérer un répit.

Trois compagnies de cipayes, ex prisonniers de guerre indiens au service britannique, sont enrôlées au bataillon en octobre 1810.

A la fin 1810, le bataillon des colonies orientales ne comptait plus que 17 officiers et 337 hommes et sous-officiers.

Fin novembre 1810, une véritable armada débarque un corps expéditionnaire anglo-indien de 23.000 hommes. Après une courte résistance, Decaen préfère négocier le 3 Décembre une capitulation honorable, plutôt que de sacrifier inutilement des braves qui tenaient leur position depuis des années.

LA DEFENSE DE L'ILE DE FRANCE EN 1810

Lors du débarquement anglais le 29 novembre, Decaen ne dispose que de 4000 hommes environ, dont la Garde Nationale. La majorité des forces est sur Port Napoléon que Decaen compte défendre et où il a établi une ligne de retranchements. Il a disposé ses forces en 3 fractions : une au Nord du Port, sous les ordres du major Lech, avec un bataillon de marins, des compagnies du régiment de l'ile de France et le bataillon des colonies orientales, une au Sud (chef de bataillon Josset) dont deux compagnies du bataillon des colonies orientales, une réserve dans la ville.
Les Anglais débarquent au Nord de l'ile, sans pratiquement de résistance (il n'y a que quelques unités de Gardes Nationaux qui se replient après des escarmouches) puis progressent difficilement vers Port Napoléon. La confrontation finale va avoir lieu devant la ville, dans la vallée et la plaine de la rivière du Tombeau, entre des Français acculés à la ville et des Anglais pouvant être ravitaillés par leur flotte qui, par ailleurs, pouvait tourner les positions françaises.
Les français tentent de résister sur leurs retranchements face à la pression ennemie, ne faisant que les retarder, bien que causant des pertes très notables. Decaen écrit : "Les troupes, le bataillon de Marine et les gardes nationales, reformées par corps avaient été placées dans la ligne en raison de son développement et des points les plus essentiels à défendre. Presque tout ce qu'il y avait du régiment de l'Ile de France formait une réserve vers la droite et une partie du faible bataillon des colonies orientales vers la gauche …".
Alors que Decaen doit effectuer une sortie le 1er décembre, il y renonce, en raison du faible moral des Gardes Nationaux et de la crainte de voir ses positions tournées.
Le 2 décembre, considérant l'arrivée de multiples nouveaux renforts anglais, maritimes et terrestres, devant ses positions, Decaen juge plus sage de capituler.
L'Ile de France va devenir ile Maurice sous autorité Britannique jusqu'en 1968.

V/ LES UNIFORMES

- Chasseurs de la Réunion : Shako local à fût bleu avec calotte et visière de cuir noir. Cocarde nationale ganse et boutons blancs. Habit de type infanterie légère à basques courtes de fond vert, revers en pointe et retroussis verts, collet et parements en pointe chamois, passepoils chamois au revers. Epaulettes blanches. Gilet et culotte de nankin blanc ou jaune, demi-guêtres blanches ou bleues. Fusil avec sa baïonette, giberne noire, sabre briquet, buffleterie blanche. Les officiers portent l'habit à basques longues, les bottes à la hussarde et les épaulettes argentées selon le grade. Boutons argentés.

- Artilleurs auxiliaires : Ils portent l'habit de fond bleu distingué d'écarlate au collet, parements et passepoils, boutons jaunes. Les revers et les parements sont vraisemblablement au carré. Le shako local arbore la cocarde nationale et une ganse jaune. Gilet bleu, pantalon de nankin blanc ou bleu ...

En 1809-1810, la pénurie d'équipement et de tenues est importante et ceux de la 2ème compagnie, restés à l'ile Bonaparte (Réunion), sont en veste.
La buffleterie, et parfois l'armement, est récupérée sur des prises anglaises par les corsaires et les frégates de Ligne.

- Cipayes indiens : D ébauchés du service britannique et mis à la suite du bataillon en 1810, ils portent des tenues en nankin (habit veste, gilet et culotte). Il est prévu aussi un habit veste de drap sans doute vert ...

VI/ Bibliographie

- Mémoire et Journaux du général Decaen, 1911

- Recueil des lois publiées à Maurice, Maurice 1824

- Correspondance de Napoleon Bonaparte

- L'ile de France sous Decaen ; Prentout Paris Hachette 1901

- L'ordre règne aux Mascareignes ; D. Davin; TRADITION n°185 et 188

- La fin d'un Empire ; R Lepelley; Economica 2000

- Histoire de la France coloniale ; Edition A colin 1990

- Despreaux A. : Troupes de Marine et coloniales

- Besson et Chauvelot, Napoléon Colonial, Paris 1939

- Napoleon's Overseas Army ; Osprey; R. Chartrand F. Back

Notes

Note 1 : A son arrivée, Decaen dispose de 1200 hommes de troupes de ligne : 3e bataillon de la 18e légère, un bataillon de la 15e Légère arrivé en 1796, le 12e bataillon de la République arrivé en 1795, un détachement du 18e de Ligne, quelques hommes de la 109e demi brigade dont la majorité est bloqué à Pondichéry, divers cavaliers pour sa garde et quelques artilleurs. Le 12e bataillon de la République sera en grande partie envoyé à Java aider nos alliés hollandais. Les soldats restants d'infanterie de Ligne seront regroupés dans le régiment de l'île de France. Decaen lèvera aussi des unités de Gardes Nationales sur toutes les iles sous son commandement y compris les Seychelles.