Le 22ème Régiment d'Infanterie LEGERE

Liste des Officiers, des cadres de l'Etat major, des Sous officiers et des hommes

 

Avertissement :

 

Nom et prénoms
Etats de service
Abbé
Commandait les Guides de Leclerc; placé à la tête du 22e Léger et envoyé croupir en garnison pendant près de trois ans en Corse (M. Brevet in "Les expéditions coloniales vers Saint-Domingue et les Antilles, 1802-1810").
Aliès ou Alliés Jean
Né à Saint-Antonin (Tarn-et-Garonne ; alors Aveyron) le 29 janvier 1761. Soldat au Régiment de Vermandois (61e d'Infanterie), 1er septembre 1779; Caporal, 17 août 1781; il fait l'expédition de Corse et est congédié du service, 3 août 1783. Capitaine au 1er Bataillon de Volontaires de l'Aveyron, 19 décembre 1791 ; Lieutenant-colonel commandant ce bBtaillon, 7 juillet 1792; il passe chef de la 16e Demi-brigade légère, lors du premier amalgame, 29 novembre 1794 (9 Frimaire an 3). Chef de la 22e Légère, lors du second amalgame, mars 1796; réformé, 21 novembre 1798 (1er Frimaire an 7) ; retraité, 14 novembre 1810, le Colonel Alliés mourut à Saint-Antonin, le 25 février 1826 (Arch. Guerre).
Berland Jean
Propriétaire cultivateur. Commune de Vauban (Canton de La Clayette, arrondissement de Charolles, Saône-et-Loire). Entré au service le 14 mars 1811. Soldat au 22e Léger passé au 1er Régiment la même année. Sorti du service en 1815. Ancien militaire ayant droit à la médaille de Sainte-Hélène par Pièces du 18 septembre 1857. Alors âgé de 70 ans.
Boussaud Jean
Journalier. Né le 14 décembre 1779. Commune de Saint-Bonnet-de-Cray (Canton de Semur-en-Brionnais, arrondissement de Charolles, Saône-et-Loire). Entré au service le 14 mai 1811. Carabinier au 22e d'infanterie légère. Sorti du service le 11 avril 1813. Ancien militaire ayant droit à la médaille de Sainte-Hélène par Pièces du 30 septembre 1857. Alors âgé de 71 ans. Décédé le 24 février 1858. Demande de secours en date du 28 août 1860 ?
Cregut Pierre
"22e Régiment d’infanterie légère
Place de Nice, Certificat de bonne conduite
Nous, membres composant le conseil d’administration du cinquième bataillon du 22e régiment d’infanterie légère, certifions que le sieur Pierre Cregut chasseur audit régiment à la 3e compagnie du cinquième bataillon, a toujours joui au corps de l’estime de ses chefs tant par son exactitude et soumission à la discipline militaire que par sa conduite militaire dans les affaires où il s’est trouvé avec le corps, en foi de quoi lui avons délivré le présent pour servir et valoir à ce que de besoin.
Nice le 22 décembre 1808
" (Document CP).
Fourrier Jean
Propriétaire. Commune de Bragny-en-Charollais (Canton de Palinges, arrondissement de Charolles, Saône-et-Loire). Entré au service en 1811. Soldat au 22e Léger. Sorti du service en 1812. Ancien militaire ayant droit à la médaille de Sainte-Hélène par Déclaration du 21 septembre 1857. Âgé de 68 ans.
Magnier Jean Baptiste Pierre
Date de naissance : 30 mai 1772. Qualité : Chef de Bataillon à la 22e Demi-brigade légère, promu Chef de cette Demi-brigade provisoire. Fonction : à confirmer dans ce grade dans cette unité. Date du dossier : an 8 (septembre 1799-septembre 1800). Remarque : futur Colonel ; mention d'une décision du 21 Pluviôse an 8 (10 février 1800), minute d'Arrêté des Consuls à rechercher dans AF/IV/7, plaquette 30 ; états de services depuis 1788. Date de décès : 12 octobre 1826 (Cote : AF/III/197, dossier 907, pièces 11-12).
Razout Jean Nicolas
Date de naissance : 8 mars 1772. Qualité : Chef de Bataillon à la 22e Demi-brigade légère, ex-Aide de camp du Général Joubert, promu Chef de Brigade provisoire. Fonction : à confirmer dans ce grade. Date du dossier : Frimaire an 8 (novembre-décembre 1799). Remarque : futur Général ; mention d'une décision du 27 Frimaire an 8 (18 décembre 1799), minute d'Arrêté des Consuls à rechercher dans AF/IV/3, plaquette 12 ; états de services depuis 1792. Date de décès : 10 janvier 1820 (Cote : AF/III/197, dossier 909, pièce 8).

Valentin Joseph


Communication H. ANDRE

UN HEROS GILLONNOIS SOUS L'EMPIRE
(Synthèse des recherches de Hervé ANDRE , publiées dans “l'Avenir à Gillonnay”)

L'Empire a puisé bon nombre de ses soldats dans nos campagnes, pourtant qui aurait pu croire que ce jeune Gillonnois de 18 ans allait avoir une telle destinée ...
Quelques années avant le premier article publié dans “l’Avenir à Gillonnay”, M. LE CLOAREC, préparant un mémoire sur la Légion d’Honneur, avait recherché la trace de ce Soldat à Gillonnay, il avait raconté au Secrétaire de Mairie : M. Alexandre MOULIN, qu’un certain Joseph VALENTIN, originaire de Gillonnay avait reçu la Légion d’Honneur des mains de l’Empereur NAPOLEON BONAPARTE. Etait-ce une légende ?
Je faisais à l’époque de nombreuses recherches de généalogie et débutait quelques recherches historiques sur notre village. L’anecdote me paru intéressante et j’entamais des recherches aidé par Alexandre MOULIN pour qui, l’histoire locale n’avait aucun secret, il me trouva une délibération du conseil municipal ce qui me permit de contacter les archives des Armées à Vincennes qui a l’époque ne faisaient aucune recherche par courrier pour des particuliers mais au vu des éléments envoyé, à titre exceptionnel acceptaient de me faire une copie des états signalétiques de notre concitoyen.

Ces états signalétiques conservés au ministère de la défense, au service historique de Vincennes nous apprennent que : Joseph VALENTIN né en 1775 à Gillonnay Canton de la Côte-St-André département de l'Isère, est le fils de Pierre et Marguerite MABILE; sa taille : 1m70, de visage ovale, front rond, yeux bleus, nez long, bouche grande, menton rond, cheveux et sourcils châtains. (mais oui les Valentin avaient déjà les yeux bleus).
Je me permets de faire un petit cours de généalogie car l'arrivée de la Famille VALENTIN à Gillonnay mérite que l'on s'y intéresse.

Le premier VALENTIN né à Gillonnay fut Barthelemy Pierre, enfant illégitime ou bâtard (le terme n'avait aucun sens péjoratif à l'époque) de Pierre VALENTIN, mercier, colporteur "d'Orys" en Oisans (Auris prés de Bourg d'Oisans), sa mère est Anthonye MUGNIER de Gillonnay. Barthelémy eut une nombreuse postérité, il devint Marchand grenetier, et c'est vers 1705 que son fils Guillaume allait épouser Dimanche GALLIN, de cette union naquit le 7 Avril 1705 Claude Valentin (qui savait signer aux mariages de ses enfants) grand-père de notre soldat Napoléonien, il eut 9 enfants avec Marguerite BRUNAZ dont le père de Joseph : Pierre né le 25 janvier 1730.

Mais revenons à notre Carabinier, puisque Joseph VALENTIN se retrouva engagé le 8 septembre 1793 au 2ème Bataillon de Carabiniers, il combattit au siège de TOULON puis à la campagne d'ITALIE (Ans 3-4-5) et celle d'EGYPTE (Ans 6-7-8-9).

Le "Moniteur", Journal officiel de la république nous apprend que :
”le 3 mars 1799 les Français sont devant JAFFA, la ville est fermée d'une muraille flanquée de plusieurs tours avec canons ... Trois jours plus tard, les batteries ouvrent le feu, à 16h la brèche parait praticable, l'assaut est ordonné, les carabiniers s'élancent les premiers, Officiers en tête ...”
Pourtant c'est Joseph VALENTIN qui, à l'assaut de JAFFA en Syrie le 17 Ventose An 7, a escaladé le premier la Tour de brèche et a écarté les Turcs qui la défendaient et par ce moyen facilité l'entrée de ses camarades.
C'est une délibération du conseil municipal de GILLONNAY qui va nous en apprendre un peu plus :
Le 10 pluviose An 10, vu le brevet d'honneur accordé au citoyen VALENTIN Carabinier de la 22ème Brigade légère d'Infanterie ... Alexandre BERTHIER Général de Division, Chef d'Etat Major, Général de l'Armée d'Italie au Quartier Général du Camp de JAFFA le 23 Ventose An 7 de la République ... Un fusil garni en Argent accordé au citoyen VALENTIN Carabinier à la 22ème Brigade d'Infanterie légère.
Le Général en chef ... pour la bravoure qu'il a montré au siège de JAFFA en montant à la brèche donne au citoyen VALENTIN un des deux cents fusils garnis en argent accordés à l'ordre du 14 Pluvioses aux militaires qui se distinguent ,en conséquence à dater de ce jour il jouira de la double paye affectée aux 200 fusils garnis en argent, dès que les fusils seront faits il en sera donné un au citoyen VALENTIN.
Signé Alexandre BERTHIER.

Joseph VALENTIN n'en resta pas là puisqu'il reçut un sabre d'honneur avec son brevet le 26 Thermidor An 10, il fut promu caporal le 6 Floreal an 13 puis passa au Bataillon d'Elite le 3 Germinal An 13 (les historiens vous raconterons qu'il était facile de devenir Oficier à cette époque ...).

La découverte d’une Côte d’un document très intéressant aux Archives Départementales de l’Isère nous a permis de retrouver la trace de notre Héros Gillonnois après cette époque, c’était l’état des membres de la Légion d’Honneur demandé par M. le Conseiller d’Etat, Préfet du Département de l’Isère faisant suite à la circulaire en date du 19 Juillet 1816. Ces recherches se transformant en une véritable enquête policière qui nous mènent bien au delà de nos frontières...

Par ce document, daté du 22 Août 1816, on apprends que Joseph VALENTIN, Caporal à la 30ème Compagnie des Vétérans membre de la Légion d’Honneur s’était retiré à “Pollardière” hameau de La Côte St André. Pour réunir de plus amples renseignements je devais écrire à plusieurs organismes nationaux. Une réponse du Musée National de la Légion d’Honneur à Paris allait m’apprendre que : Joseph VALENTIN, engagé le 22 septembre 1793 dans le 8ème Bataillon de l’Isère, 7ème Compagnie, 2ème Bataillon de la 22 ème Demi-brigade d’Infanterie Légère, Vétéran au 9ème Bataillon, légionnaire de droit depuis le 24 septembre 1803. Titulaire d’un fusil d’honneur en date du 26 Thermidor an X. Une photocopie des Fastes de la Légion d’Honneur, permettait de confirmer nos investigations, VALENTIN (Joseph), Carabinier à la 22e demi-brigade d’infanterie légère, fit les guerres de la liberté de 1793 à 1797, et suivit son régiment à l’armée d’Orient. Il se distingua au siège de Saint Jean d’Acre, et reçut, le 26 Thermidor an X, un fusil d’honneur. Passé en 1806 dans le 9ème régiment de Vétérans. A part la confusion entre le Sabre et le Fusil nous parlons bien du même soldat VALENTIN.
Bonaparte premier Consul, crée l’Ordre de la Légion d’Honneur le 29 Floreal an X (19 mai 1802) , pour récompenser les mérites civils et militaires en temps de paix ou de guerre. Elle devient bien vite la récompense la plus enviée. Du 24 septembre 1803 au 6 avril 1814, 32 906 Chevaliers (appelés Légionnaires jusqu’en 1808) furent décorés, sous l’Empire 48 000 décorations sont décernées dont 95% à des militaires. Le Grand Conseil d’Administration composé de 7 Officiers, régissant 16 Cohortes, elles même composées de 7 Grands Officiers, 20 Commandants, 30 Officiers et 350 Légionnaires nommés à vie. Ceux-ci perçoivent respectivement des salaires annuels de 5000, 2000, 1000 et 250 francs, chaque Cohorte reçoit une dotation annuelle de 200000 francs. Le 1er Consul est le Grand Maître de l’Ordre, c’est lui qui élit le Grand Chancelier, le 1er à occuper ce poste est le Naturaliste LACEPEDE désigné en 1803 (Auteur en 1798 d’une : “ Histoire Naturelle des Poissons”)

Les premières décorations furent remises par NAPOLEON BONAPARTE en personne aux Invalides le 15 Août 1804, puis au camp de Boulogne ; tout laisse à supposer que Joseph VALENTIN avait rencontré l’Empereur des Français, puisque sa nomination à cette distinction datait du 24 septembre 1803. Souvenez-vous des vers de Victor HUGO :
“Muets, ils adoraient leur demi-dieu vainqueur.
On eût dit qu’allumant leur âme avec son âme,
En touchant leur poitrine avec son doigt de flamme,
Il leur faisait jaillir cette étoile du coeur...”

Remise de la Légion d’Honneur aux Invalides Paris 15 Août 1804 : Lors d’une séance solennelle aux Invalides, Napoléon 1er effectue une première distribution de la nouvelle décoration. Les grands blessés et ceux s’étant distingués au combat furent parmi les premiers personnages honorés (Musée de la Légion d’Honneur).

Plusieurs courriers conservés aux Archives Nationales (60 rue des Francs Bourgeois, PARIS cedex 3), nous apprennent que son Brevet de la Légion d’Honneur avait été enregistré le 28 Thermidor An X au nom de VALLENTIN Joseph au lieu de VALENTIN Joseph, son serment envers le Roi de France signé en février 1817 ainsi que de l’accusé de réception de son Brevet de Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur le 8 Janvier 1823.

Une visite aux Archives Communales de La Côte St André s’imposait. Par chance je découvrait rapidement le mariage de Joseph VALENTIN, mais ce mariage m’apprenait que ce n’était pas le premier, un courrier à GENES en Italie et beaucoup de compréhension de la part des Secrétaires de Mairie de cette ville, un peu de patience, et quelques semaines plus tard quatre documents en Français me parvenaient (à cette époque GENES était un département Français, cette ville fût rattachée à la Sardaigne en 1815). Voici quelques extraits de ces documents :
- N°456 : L’an mil huit cent neuf cinquième du Règne de l’Empereur Napoléon, le mercredi 15 novembre à midi par devant nous Joseph PROFUMO Maire Adjoint délégué par M. le Maire aux Fonctions d’Officier public de l’Etat Civil de la ville de Gênes ... sont comparu Joseph VALENTIN né le 24 juin 1775 dans la Commune de Gillonnay (au lieu de Gillonnay), Département de l’Isère, domicilié à Gênes, soldat vétéran à la cinquième Brigade, du premier Bataillon, et membre de la Légion d’Honneur, fils majeur de feu Pierre VALENTIN et de feue Marguerite MABILLE, décédés ainsi qu’il est constaté par certificat de Monsieur le Maire de la dite Commune de Gillonay, ..., et demoiselle Magdelaine MARCENARO née le 26 avril 1783 à St Martin d’Albaro, Arrondissement de Gênes, domiciliée dans cette ville, fille majeure de feu Dominique MARCENARO décédé le 29 mars 1797 et d’Angéline Marie NOVELLA absente ..., vu la permission qui lui a été accordée par le Conseil d’Administration du dit Bataillon des Vétérans ... en présence des messieurs François WEHLE, adjudant au dit corps, âgé de 46 ans, Etienne MUTEL, Sergent eu même corps et membre de la Légion d’Honneur âgé de 38 ans, Guillaume MICHEL Sergent Major au dit corps, âgé de 48 ans et de Barthelemy GALLIANO premier expéditionnaire à ce bureau, âgé de 37 ans, lesquels après qu’il leur a été aussi donné lecture l’ont signé avec nous, les Epoux ne l’ont pu signer faute de savoir écrire, ainsi qu’ils nous l’ont déclaré.

-n° 2649: L’an 1809 ... le 3 Décembre à 10 heures du matin ... sont comparu Paul LAGOMARSINO délégué de l’Etat Civil et Joseph VALENTIN fils à feu Pierre, Soldat du 5ème Régiment de Vétérans premier Bataillon première Compagnie, âgé de 34 ans demeurant rue Case Nuove Saint Etienne, lesquels nous ont déclaré que Madeleine Fille à feu Dominique MARCENARO, et à Angeline Marie NOVELLA, mariée au sus dit VALENTIN, âgée de 26 ans, native de Saint Martin d’Albaro, est décédée aujourd’hui à 7 heures du matin, dans le dit domicile ... le dit LAGOMARSINO a signé avec nous, l’autre déclarant ne sachant pas écrire.

- n° 1850 : L’an 1809 ... le 4 Décembre à midi ... est comparu Joseph VALENTIN à feu Pierre Soldat Vétéran âgé de 34 ans, demeurant aux Maisons Neuves prés de St Etienne, lequel assisté de deux témoins, le premier Etienne MUTEL fils à François Sergent Vétéran, et membre de la Légion d’Honneur, âgé de 38 ans, demeurant dans la caserne de l’Arc, le second Pierre TURE fils à Joseph soldat Vétéran, âgé de 36 ans, demeurant dans la dite caserne, et nous a déclaré que Magdeleine MARCENARO à feu Dominique son épouse en légitime mariage est accouché le 3 du courant à 4 heures du matin d’un enfant femelle, à laquelle ont été donnés les prénom de Jeanne Baptistine, nous avons dressé le présent acte, dont nous leur avons donné lecture, que le père et les témoins ont signé avec nous.

-n° 1155: L’an 1810 ... le 17 mai à neuf heures du matin, ... , sont comparus Paul LAGOMARSINO délégué de l’Officier Civil, et Georges NOVELLA fils à feu Christophe au service de l’Hôpital de Pammatone, âgé de 54 ans demeurant rue Parmigiano, les quels nous ont déclaré que Jeanne Baptistine VALENTIN fille de Joseph, soldat dans le Corps des Vétérans et Membre de la Légion d’Honneur, et de feue Magdeleine MARCENARO fille à feu Dominique, âgée de 5 mois, est décédée hier à 7 heures du soir dans le domicile du dit son père, situé dans le quartier de la Lanterne ...

Nous remarquons que Joseph VALENTIN n’avait pas eu beaucoup de chance avec son premier mariage. Il est vrai que de nombreux accouchements se finissaient ainsi à l’époque ...
Le second mariage fût célébré le 23 Août 1815 à 4 heures du soir, un mois après l’exil de Napoléon à Sainte Hélène. Joseph VALENTIN âgé de 40 ans 2 mois, ancien militaire domicilié à la Côte St André, fils de feu Pierre VALLENTIN décédé à GILLONNAY le 13 Germinal An 6 et de feue Marguerite MABILLE décédée au même lieu le 24 Août 1788, veuf en premières noces de Madeleine MARCENARO décédée à Gênes le 3 décembre 1810 (il semblerait que l’acte de la Côte St André comporte une erreur, c’était le 3 Décembre 1809), épousa Jeanne DESORMEAU BEDOT âgée de 40 ans 3 mois, domiciliée au même lieu hameau de Poulardière, née à la Côte St André le 8 mai 1775, fille de Pierre DESORMEAU BEDOT et de défunte Elisabeth NESMOZ, Joseph VALENTIN a signé.
De ce mariage naquit une fille Joséphine VALENTIN le 12 mai 1818 à 3 heures du matin, la déclaration faite par Joseph VALENTIN ancien militaire membre de la Légion d’Honneur domicilié hameau de Pollardière à la Côte St André, la signature de Joseph VALENTIN est encore présente. Ne l’oublions pas, Joséphine était le prénom de l’Impératrice.
Malgré une étude systématique des Actes Côtois, Joseph n’a eu aucune descendance ”mâle”, Il est vrai qu’il existait à la même époque un autre Joseph VALENTIN Charron de son métier, qui avait eu bon nombre d’enfants dont une fille : Joséphine, ce qui rendait les recherches plus difficiles.
L’impossibilité d’accéder aux documents d’Etat Civil de moins de cent ans ne m’a pas permis de retrouver tous les descendants, jusqu’à notre époque de Joseph VALENTIN. Joséphine VALENTIN, sa fille, se maria avec Claude MARTIN Limonadier à la Côte St André décédé le 27 mai 1862, elle deviendra ensuite Faïencière puis Aubergiste, de cette union naquirent deux enfants : Joséphine MARTIN née le 24 Avril 1846 qui se maria le 14 Juillet 1870 à la Côte St André avec Joseph REVELIN né le 27 Mars 1842 et Claudius Dominique MARTIN né le 15 Février 1853. Peut-être certains amis Côtois retrouveront-ils ainsi leurs ancêtres ?

On suppose aisément quelle aurait été la joie de notre Soldat d’apprendre la naissance de son petit fils, hélas quelques mois plus tôt, le Samedi 6 Novembre 1852 à onze heures du matin les Sieurs Antoine PIERRY Boisselier, 52 ans et François JACQUET, Cordier, 52 ans, venaient déclarer le décès à 2 heures du matin, chez son gendre le Sieur MARTIN, de Joseph VALENTIN, ancien militaire, Chevalier de la Légion d’Honneur, il avait survécu à sa deuxième femme, Jeanne DESORMEAU BEDOT décédée le Vendredi 23 Août 1844 à l’âge de 69 ans, Joseph VALENTIN était alors cultivateur au hameau de Poulardière, à la Côte St André.
Notre Héros Gillonnois décédé à l’âge de 77 ans, faisait la preuve de la robustesse de nos ancêtres campagnards, on imagine les longues veillées au coin du feu, ou il devait aimer raconter sa vie de Soldat d’Empire, lui qui avait vu les Pyramides d’Egypte, lui qui avait pris JAFFA, lui qui avait parcouru des milliers de kilomètres à pieds, quel dommage de n’avoir pu enregistrer ces propos, c’était ces hommes là qui ont fait l’Histoire de France ...

- Avenir à Gillonnay N° 14 p 12 et 13
- A.D.I. 22M1 Etat des Légionnaires domiciliés dans le Département de l’Isère de 1814 à 1832 & An 13 -1840
- Fastes de la Légion d’Honneur, Biographie de tous les décorés, par MM. LIEVYNS, VERDOT, BEGAT, Paris 1843, deuxième édition Tome II P 196.
- QUID 87 - Robert LAFFONT
- Dictionnaire de l’Histoire de France, PERRIN, sous la Direction d’Alain DECAUX et d’André CASTELLOT 1981 p.562
- Archives Communales de Gènes (Italie) Archivio Storico del Comune di Genova, Stato Civile Francese, Registro Matrimoni anno 1809, Registro nascite anno 1809, Registro Decessi anno 1809 & 1810.
- Archives Communales de la Côte St André

 

 

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