Le 13e Régiment d'Infanterie légère

1796-1815

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 13e Léger

Avertissement et remerciements :

/ Les origines du 13e Régiment d'infanterie légère

/ Organisation de la 13e Demi-brigade de deuxième formation

La 13e Demi-brigade légère de deuxième formation, qui s’organise à l’Armée des Côtes de l’Océan le 21 décembre 1796, a été formée par suite de l'Arrêté du 18 Nivôse an 4 - 8 Janvier 1796 à partir des unités suivantes :

- Demi-brigade de Paris et des Vosges

La Demi-brigade de Paris et des Vosges a été formée lors du 1er amalgame à partir des unités suivantes :

- 2e Bataillon des Lombards (Paris)

Le 8e Bataillon de Paris (ou 2e des Lombards) est une unité de deuxième formation, constituée le 6 mai 1793 en vue de l'expédition de Vendée. Son Chef est Deslondes.

- 2e Bataillon des Gravilliers (Paris)

Le 4e Bataillon de Paris (ou 2e des Gravilliers) est une unité de deuxième formation, constituée le 22 mai 1793 en vue de l'expédition de Vendée. Son Chef est Commaire.

- 7e Bataillon des Vosges

- 1er et 2e Bataillons du 84e régiment d'infanterie (ci-devant Rohan)

Créé en 1684. 86e Régiment en 1789. 85e Régiment en 1790 puis 84e Régiment d’infanterie ci-devant de Rohan en 1792. Resté en garnison dans l'intérieur jusqu'à l'époque de l'amalgame. Aucun des deux bataillons du régiment n'est amalgamé en 1794.

- 2e Bataillon de Tirailleurs (Rouziers)

Un grand nombre de Belges ont combattu dans les rangs des troupes françaises au cours des guerres de la Révolution. Dès le commencement de la guerre, une Légion belge, puis une Légion liégeoise sont formées dans le Nord de la France. Au cours de la conquête de la Belgique, différents Corps sont levés dans le pays. Un Décret du 26 janvier 1793 déclare que les Légions belges et liégeoises font partie provisoirement des Armées de la République française. Un Décret du 20 Brumaire an 2 (10 novembre 1793) prescrit aux différents Corps d'infanterie belge et liégeoise à la solde de la République de se réunir à Péronne pour être supprimés et recomposés en bataillons de tirailleurs.

Ainsi, le 2e Bataillon de Tirailleurs est constitué à partir du 1er Bataillon belge, du 2e Bataillon de Chasseurs de Gand, des Chasseurs nationaux bataves, du 3e Bataillon liégeois et du 4e Bataillon de Chasseurs belges.

- 17e Bataillon de Chasseurs, ou Chasseurs de la Haute-Garonne

- 22e Bataillon de Chasseurs, ou Légion germanique.

La Légion germanique, créée par la loi du 4 septembre 1792, se compose de 4 Escadrons de Cuirassiers légers, de 4 Escadrons de Piqueurs à cheval ou Dragons, de 2 Bataillons de Chasseurs, d'un Bataillon d'Arquebusiers et d'une Compagnie d'artillerie. Elle devient ensuite 22e Bataillon de Chasseurs.

- 23e Bataillon de Chasseurs, ou Compagnie franche de Bardon

Constitué à partir de l'Ex Compagnie franche de Bardon

- 5e Bataillon de l'Unité (Paris)

Le 5e Bataillon de Paris (ou de l'Unité) est une unité de deuxième formation, constituée le 16 mai 1793 en vue de l'expédition de Vendée. Son Chef est Moreaux.

- 2e et 3e Bataillons des Fédérés

Ces bataillons, appelés plus couramment Bataillons de Fédérés, sont formés en vertu des lois des 2 et 11 juillet 1792, au moyen des fédérés des départements venus à Paris pour la fédération de 1792.

- 3e et 11e Bataillons de la formation d'Orléans

- 6e Bataillon de la Côte-d'Or

Formé le 24 octobre 1792, son Chef est Charpignac.

/ Campagnes de 1796, 1797 et 1798

Bouton 13e Demi-brigade légèreBouton 13e Demi-brigade légère Bouton 13e Demi-brigade légère
Boutons de la 13e Demi-brigade Légère ; celui à droite est un petit module (16 mm)

Dès sa formation, la 13e Légère occupe, pendant deux ans, la 13e Division Militaire (Rennes), à l'Armée des Côtes de l'Océan.

En 1798, 700 hommes de la 13e Légère prennent part à l'expédition d'Irlande.

/ Campagne de 1799

La Demi-brigade continue à faire partie de l’Armée des Côtes de l’Océan.

Le 3 octobre 1799 (11 Vendémiaire an 8), le Général de Division Grenier écrit au Général en chef : "J’ai reçu hier soir, mon cher général, votre lettre du 5 de ce mois. Par la mienne de la même date, vous aurez dû voir que j’ai prévenu vos intentions et que la division du général Muller sera renforcée du 14 au 16 de quatre bataillons et du 14e régiment de cavalerie. Je vous prévenais en même temps que je laissais la gauche sur la défensive sous les ordres du général Duhesme, et que mon quartier général serait aux environs de Coni. Je l’ai fixé provisoirement à Demont où je serai le 13 de ma personne.
Je vous ai déjà plusieurs fois fait connaître mon opinion sur Coni, je ne crois pas que l’ennemi veuille en entreprendre le siège devant nous, il est en ce moment sur la défensive et attend que les neiges vous forcent d’abandonner cette place à ses propres moyens, et c’est à quoi vous devez vous attendre, si vous n’êtes pas sûr de vous établir en Piémont.
Nous sommes, mon cher général, dans la plus grande misère, sans vivres, sans habillement, et sans un centime d’argent. Je presse les administrations centrales de faire verser ce qu’elles doivent sur le dernier rappel mais cette ressource est à peu près épuisée, et nous n’avons aucun moyen de faire arriver du Rhône et de la Saône ce que vous avez fait rassembler.
La division du général Muller sera composée le 14 de ce mois ainsi qu’il suit : 3e demi-brigade d’infanterie légère, trois bataillons ; 10e de bataille, trois bataillons ; 87e idem, trois bataillons ; 47e idem, trois bataillons ; 63e idem, un bataillon, 33e idem, un bataillon ; 80e idem, un bataillon ; 13e légère, un bataillon. Total : 16 bataillons.
3e régiment de chasseurs 400 chevaux, 14e idem 250 chevaux, 14e de cavalerie 250 chevaux ; différents détachements amenés par le général Richepanse 500 chevaux. Total 1400 chevaux.
Deux compagnies d’artillerie légère servant dix bouches à feu. Vous jugerez, mon cher général, que des 16 bataillons désignés ci-dessus, les quatre derniers sont nécessaires pour garder la vallée de Vraito, de Grana et nos derrières dans la vallée de Stura pour empêcher que nous communication ne soit coupées et nos munitions et vivres pillés par les Barbets qui fourmillent dans cette contrée. Il reste par cette disposition environ 8000 hommes d’infanterie avec 1400 chevaux et 10 bouches à feu disponibles.
Le général Duhesme de son côté n’a que 12 bataillons pour garder la vallée d’Aoste, le Mont-Cenis, le mont Genève, le col de l’Assiette, la vallée de Queyras, les garnisons de Fenestrelle, fort Queyras, Mont-Lion et Briançon bien sûrement. Je ne puis plus rien en distraire.
Conformément à vos ordres, je vais faire prévenir le général Laviolai commandant les troupes qui couvre le col de Tende, qu’il est à la disposition du général Victor auquel vous ordonnez sans doute d’étendre sa gauche jusqu’à Coni, les troupes qu’il reçoit en renfort ayant eu cette destination et ne m’en ayant servi que pour établir une communication avec Victor.
Ci-joint vous trouverez le précis de quelques lettres que je vous ai adressées et dont il paraît que vous n’avez pas eu connaissance
" (Papiers du Général Paul Grenier. XIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 164 page 350).

Selon les Etats Militaires de l'an VIII (1799-1800), la 13e Demi-brigade légère est à l'Armée de l'Ouest. Elle est commandée par le Chef de brigade C. Castillon. Le Chef du 1er Bataillon est CC. Wesvre; celui du 2e Bataillon Ronzier; du 3e Bataillon Knapp.
- Adjudants majors : du 1er Bataillon, Coquinot; du 2e Bataillon, Samson; du 3e Bataillon, Marthe.
- Quartiers-maîtres-trésoriers : ...
Chirurgiens-majors : Leroux, Bertrand, ...
1er Bataillon : Capitaines C C. Vandersdaler, Carabiniers, Larivière, Hemaux, Boulet, Mareclin, Thomassin, Delaires, Gely, Heuve. Lieutenants Dupargue, Marnengeon, Mengen, Raymond, Ganneval, Barbant, Lapierre, Malter, Hardouin. Sous-lieutenants ..., Gennier, Coquart, ..., Laurent, Picoult, Gachler, Topenot, Fillion. 2e Bataillon : Capitaines Roger, Carabiniers, ..., André, Angot, Barbier, Klockert, Wemgarten, Tretz, Rimes. Lieutenants Beroux, Kille, Lafitte, Parrenin, Guay, Pigon, Vergnes, Etropinet, Leprêtre. Sous-lieutenants Aubron, Dudouits, Dussain, Martille, Collin, Olivier, Brunel, Audebert, Daimagé. 3e Bataillon : Capitaines Herbage, Carabiniers, Razom, Voisinet, Cominet, ..., Millot, Peyral, Laurent, Tranchant. Lieutenants Brise, Carpentier, Varlet, Mault, André, Durand, ..., Kirche, Courtois. Sous-lieutenants Guetrel, Mangin, Trompe, Bouf, Lamartinie, Petit, Paroissien, Margay, Martin.

/ Campagne de 1800

 

Cachet à sec de la 13e Légère Cachet sire 13e Demi-brigade légère
Cachet à sec de la 13e Demi-brigade légère Cachet en sire de la 13e Demi-brigade légère

Un Bataillon de la 13e Légère doit être à Dijon le 30 avril ; 2 Bataillons doivent partir de Tours le 18 avril pour être à Dijon le 6 mai (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 605 - Résumé de la concentration des troupes venant de l'Ouest).

La situation du 15 mars 1800 donne :
7e Division : 9e Légère, 2647 hommes, lieu de départ Tours; 13e légère, 2611 hommes, lieu de départ, Tours; 39e de Bataille (sic), 475 hommes venant de l'Armée d'Italie; 59e de Bataille (3e Bataillon), 658, lieu de départ Arras; 70e de Bataille, 2718 hommes, lieu de départ, Tours (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 608).

Le 22 mars 1800 (1er Germinal an 8), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Le 20e de cavalerie, la 13e d'infanterie légère et la 70e de ligne sont à l'armée de l'Ouest depuis le commencement de la guerre ; il est convenable, sous tous les rapports, que ces trois corps en sortent et soient mis en ligne.
Renvoyez l'ordre, par un courrier extraordinaire, au général Brune, de faire partir ces trois corps sous la dénomination de 7e division de l'armée de Réserve, pour Dijon, avec six pièces d'artillerie. Le général Brune nommera un général de brigade et un adjudant général pour conduire ces troupes.
Ainsi le général Brune aura fourni de l'armée de l'Ouest, pour l'armée de Réserve ...
La 13e d'infanterie légère ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5141; ; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p.74).

La situation du 24 mars 1800 donne :
Armée de réserve, par divisions.
7e Division : 9e Légère, 3 Bataillons, 2647 hommes; 13e légère, 3 bataillons, 2611 hommes; 39e de Bataille (sic), 2 Bataillons, 475 hommes; 59e de Bataille, 3e Bataillon, 658; 70e de Bataille, 3 Bataillons, 2718 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 612 - Note : effectif inchangé depuis le 15 mars).

Le 6 avril 1800 (16 Germinal an 8), le Premier Consul écrit, depuis Paris, à Carnot, Ministre de la Guerre : "... Donnez des ordres à Tours pour que la 13e légère, la 70e de ligne et le 20e de cavalerie, ainsi que les dépôts de ces trois corps, se rendent à Dijon, pour faire partie de l'armée de Réserve. Ces corps marcheront successivement les uns après les autres, afin d'éviter les dégâts que fait nécessairement une troupe qui bivouaque" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5161 ; cité par De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 64-65 et page 75).

D'après le « Relevé des mouvements de troupes par décade », l'effectif de la 13e Légère est de 2,600 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 75). La 13e Légère va dans la Division Loison.

Une situation en date du 10 avril donne à la 13e légère, forte de 3 Bataillons, un effectif de 2611 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 615 - Note : Cette situation, existant seulement à l'état de minute, ne peut inspirer une confiance absolue).

D'après un "État de la force et de l'emplacement des corps arrivés dans leurs cantonnements au 26 germinal an 8 (16 avril 1800)" signé par le Général Vignolle, Général chef provisoire de l'Etat-major général, une liste des "Corps destinés pour l'armée de réserve et non arrivés avec la force annoncée par le ministre" comprend la 13e Demi-brigade légère dont la force est de 2611 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 619).

Le 19 avril 1800, le Ministre dela Guerre Carnot écrit à Vignolle que la 13e légère a "un bataillon arrivant à Dijon le 10 floréal, suivi par les deux autres bataillons de ce corps" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 76).

Selon la "Force des corps de l'armée de réserve d'après la situation établie à Paris; le 1er floréal an 8 (21 avril 1800)", la 13e Légère a un effectif de 2611 hommes présents sous les armes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 621 - Archives nationales AF. IV; reg. 1132).

La situation de l'Armée de Réserve (1ère partie) datée du 5 Floréal an 8 (25 avril 1800) indique :
Armée de Réserve : Berthier, Général en chef.
Division de Réserve, Seriziat et Vaufreland
13e Légère, en marche, 2611 hommes; doit arriver à Dijon les 10 et 16 Floréal (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 622 - Note : Une autre situation a été établie la veille, 24 avril, sous une autre forme présentant les effectifs par armes et subdivisions d'armes au lieu de les donner par division. – Elle ne diffère de celle-ci que par quelques détails (Archives nationales AF. IV, registre, 1159.)). A noter qu'une situation établie le même jour à Paris, donc un peu moins fiable, donne la 13e Légère à Dijon pour un effectif de 2611 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 627)

Le 26 avril 1800 (6 Floréal an 8), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, commandant en chef l'Armée de Réserve, à Dijon : "Je reçois, Citoyen Général, votre lettre du 5 floréal.
Puisque la 19e légère n'arrive que le 26 floréal, je crois que vous feriez bien de mettre en place dans la division Loison la 13e légère, qui arrive le 10 floréal ... voici comment je vois votre armée :
La division Loison, composée des 13e légère, 58e, 60e de ligne : 6 à 7,000 hommes ...
Ces quatre divisions disponibles et prêtes à marcher au 10 floréal ...
" (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.4, p. 114 ; Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4732 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5202 ; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 202).

Le même 26 avril 1800 (6 Floréal an 8), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Citoyen Carnot, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner l'ordre à la 13e légère, aux 19e, 70e et 72e de ligne, 1° de ne faire aucun séjour ; 2° de faire double étape toutes les fois qu'elles croiront pouvoir le faire ; dans ce cas, il leur sera donné double ration, et elles seront traitées comme si elles avaient été deux jours …" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4733 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5203 ; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 206).

Le 28 avril 1800 (8 floréal an 8), le Premier Consul écrit depuis Paris à Berthier, Commandant en chef l'Armée de réserve, à Dijon : "... La 30e demi-brigade doit, à l'heure qu'il est, être arrivée ainsi que la 13e légère" (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.4, p. 122 ; Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4742; Correspondance générale, t.3, lettre 5214; donnée dans "Extraits des mémoires inédits de Victor"; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 226).

Le même 28 avril 1800, le Ministre de la Guerre Carnot ordonne : "Il est ordonné, conformément aux intentions du Premier Consul, au 1er bataillon de la 72e demi-brigade venant de Caen, pour se rendre à l'armée de réserve, d'activer sa marche de la manière la plus pressante, de ne faire aucun séjour jusqu'à Dijon et même d'abréger le temps de sa route en faisant deux journées d'étape en un seul jour toutes les fois que le commandant de cette troupe le jugera possible.
Dans ce dernier cas, ce bataillon sera traité comme s'il avait fait effectivement deux journées de marche et les subsistances lui seront délivrées à son passage dans le lieu de logement militaire où il aura dû s'arrêter conformément à son ordre de route. Le commandant de ce bataillon m'accusera sur-le-champ la réception du présent ordre et me tiendra exactement informé de sa marche et de son arrivée à sa destination ...
Même ordre au 1er et au 3e bataillons de la 13e légère venant de Tours pour se rendre à l'armée de réserve
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 75-76).

Toujours le 28 avril 1800, le Général Schilt fait écrire de Paris au Ministre pour réclamer la mise en route de détachements de la 70e et de la 13e légère, restés en Bretagne. Le lendemain, il est remplacé par le Général Gardanne (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 76).

Le 8 Floréal an 8 (28 avril 1800). Berthier, Général en Chef de l'Armée de réserve, écrit, depuis Dijon, au Chef d'Etat-major : "Vous donnerez les ordres, citoyen Général, pour former les divisions de l'armée ainsi qu'il suit :
La division Loison, composée des 13e légère, 58e et 60e de ligne ...
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 207).

La "Composition de l'armée au 10 floréal an 8 (30 avril 1800)" indique que la 13e légère, forte de 2611 hommes, est en marche pour Dijon où elle doit arriver les 10 et Floréal (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 644). Une autre situation donne les mêmes informations en précisant que la 13e Légère, forte de 3 Bataillons, fait partie de la 1ère Division commandée par le Général Loison (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 648).

Le 2e Bataillon de la 13e arrive à Dijon le 30 avril; il s'y repose le 1er mai, pour être le 2 à Auxonne et le 3 à Dôle, où il rejoint la 60e.

Les 1er et 3e Bataillons de la 13e Légère n'arrivent que le 6 mai à Dijon.

La 13e reçoit le 7 mai l'ordre de presser son mouvement (Dupont au Ministre de la Guerre - De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 292).

La 13e Légère fait partie du Corps de Duhesme et de la Division Loison (13e Légère, 58e et 60 de Ligne) ; elle constitue la Brigade Broussier.

Le 18 Floréal an 8 (8 mai 1800), l'Adjudant général Mériage, Chef d'Etat-major de la Division Loison, écrit, depuis Nyon, au Général de Division Dupont, Chef de l'Etat-major général de l'armée, à Genève : "J'ai l'honneur de vous rendre compte de mon arrivée, hier, à Nyon, avec le général Gobert. Nous avons trouvé le général Loison ici ...
Aujourd'hui arrive la 60e, le 2e bataillon de la 13e et environ 400 conscrits de la 58e. Ces derniers ont été habillés à Dijon, mais non armés ; il leur faut des armes.
J'ignore la marche des conscrits de la 60e et des deux autres bataillons de la 13e, qui doivent suivre.
Je demande à ces corps sur-le-champ des états de situation, ceux de l'armement, des munitions de guerre, et des bidons, gamelles et marmites nécessaires. Je vous enverrai, Général, ces divers états au fur et à mesure qu'ils vont m'être remis, afin qu'il soit pourvu de suite aux besoins des troupes, pour les mettre en état d'entrer en campagne.
La force de la 58e est d'environ 1800 hommes présents, non compris les conscrits attendus aujourd'hui.
Celle de la 60e est de 1800 hommes aussi, non compris les conscrits attendus de Dijon.
J'ignore celle de la 13e.
Demain, vous aurez une situation exacte.
P. S. – Nous n'avons point ici de payeur; je vous prie, Général, de me dire si la division recevra la solde. Le général Broussier arrivera aujourd'hui avec la 60e
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 305).

La "Situation de l'armée de réserve au 19 floréal an 8 (9 mai 1800)" indique :
Berthier, Général en chef
Division Loison, Généraux de Brigade Gobert et Broussier; 13e Légère, 2611 hommes, en marche poour Lausanne où elle doit arriver le 23 (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 654 - Archives nationales, AF. IV, registre, 1159).

Selon la "Composition et l'ordre de bataille de l'armée" en date du 20 Floréal an 8 (10 mai 1800), la 13e Légère, forte de 2611 hommes, est en marche sur Lausanne où elle doit arriver le 23; elle est sous les ordres du Général de Division Loison, lui même sous les ordres du Général Duhesme (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 665).

Le même 20 Floréal an 8 (10 mai 1800), Berthier, Général en Chef de l'Armée de Réserve, écrit, depuis Genève, au Général Dupont : "L'armée, citoyen Général, sera organisée ainsi qu'il suit :
... Le général Duhesme commandera les divisions Loison et Boudet, savoir :
La division Loison :
13e demi-brigade légère;
58e de ligne;
60e de ligne;
1 escadron du 15e de chasseurs ...
Donnez également tous les autres ordres nécessaires à l'organisation ci-dessus ..
Faites faire un état de l'organisation de l'armée que vous remettrez au Premier Consul à 11 heures. Vous ajouterez à cet état en observation toutes les troupes annoncées et qui ne sont point encore arrivées. Vous mettrez sur cet état la force des corps ...
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 315).

Le 11 mai 1800, les Divisions Loison et Boudet doivent passer la revue du Général en Chef, mais cette dernière est reportée au 12 (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 311 et 319).

Les 1er et 3e Bataillons de la 13e Légère arrivent à Nyon vers le 13 mai.

le 23 Floréal an 8 (13 mai 1800), Lannes, Général de Division commandant l'avant-garde, écrit, de Saint-Pierre, au Général en chef : "Citoyen Général,
Nous aurons beaucoup plus de difficultés pour monter l'artillerie que je ne croyais, j'espère cependant que tout sera monté après demain de bonne heure et que je passerai le Saint-Bernard avec l'avant-garde le 26.
Je vous prie de donner des ordres pour qu'on envoie des cordages, afin qu'on puisse monter l'artillerie avec plus de célérité.
Les transports des subsistances vont très lentement; il n'y a encore ici qu'environ 30 quintaux de biscuit, et nous n'avons ni fourrages, ni avoine.
D'après les renseignements que pris, citoyen Général, sur la force des Autrichiens depuis Saint-Rémy jusqu'au fort Bard, il parait qu'il n'y a qu'un régiment fort d'environ 1500 hommes.
Le citoyen Danthouard est indispensablement nécessaire ici pour le passage de l'artillerie; il avait reçu l'ordre de passer dans une autre division; mais, connaissant l'importance de sa présence, j'ai pris sur moi de le garder; je vous prie d'en instruire le général Marmont.
Le général Mainoni m'a écrit qu'il ne pouvait descendre à Martigny avec la 28e demi-brigade que le 27 au plus tôt; vous voyez, citoyen Général, que cette demi-brigade aura bien de la peine pour rejoindre l'avant-garde; je vous prie de m'envoyer pour la remplacer, la 9e d'infanterie légère ou la 13e, que je connais particulièrement
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 346).

"État des sommes payées aux différents corps de troupes qui se trouvaient à Lausanne ou dans les environs le 23 du courant, savoir :
A la 13e demi-brigade légère 2263,33 ...
Certifié le présent état véritable, à Villeneuve, le 25 floréal an 8.
LE BLOND, caissier"
(De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 579).

Le 15 mai, 600 hommes et 3 Compagnies de Carabiniers de la 13e Légère arrivent à Dijon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 714).

Selon un état de la "Force de l'Armée de réserve en Italie au 1er prairial an 8 (21 mai 1800", la 13e Légère compte 2100 hommes pour un effectif total de 2400 (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 679).

Le 5 Prairial an 8 (25 mai 1800), Berthier, Général en chef de l'Armée de Réserve, écrit, depuis Verrès, au Général Dupont : "J'ai ordonné hier au général Marescot et au général Loison de reconnaître la manière d'attaquer de vive force le château de Bard.
J'ordonne que toutes les dispositions soient faites pour l'escalade de cette place.
Le général Loison est chargé de cette attaque.
Les carabiniers et 300 hommes de la 13e légère, qui auront à leur tête un officier brave et intelligent et un officier du génie avec 15 sapeurs munis de haches, se tiendront réunis à Donnas et prêts à partir au premier ordre pour escalader les murs de la première enceinte du fort, du côté de Donnas. Du moment qu'ils auront escaladé ces murs, une partie cherchera à gagner la porte du fort par la droite et l'autre tournera les rochers par la gauche. Le commandant de cette colonne et l'officier du génie rassembleront sur-le-champ toutes les échelles qu'ils pourront trouver à Donnas, et il y en a beaucoup.
Le chef de brigade Dufour avec trois compagnies de grenadiers de la 58e et les trois compagnies de la 60e se tiendra prêt, pour, au premier ordre, se jeter sur la porte du fort, briser les barrières, escalader le premier mur, gravir le rocher qui domine la porte, en même temps abattre le pont-levis, enfoncer les portes, et de là se jeter dans la batterie basse, dans laquelle on se trouvera pouvoir entrer par derrière, et la batterie haute dans laquelle on peut entrer et par les embrasures et en la tournant par la gauche.
Le général Loison ordonnera aux trois compagnies qui sont à la droite de la Dora de se tenir prêtes à faire une fausse attaque sur la rive droite de la Dora, menaçant de la passer pour attirer de ce côté l'attention de l'ennemi.
Le général Marescot désignera un officier du génie et 15 hommes armés de haches, de pinces, etc., pour marcher à la tête des grenadiers qui sont aux ordres du chef de brigade Dufour.
Le général Loison chargera le général Gobert de la direction de l'attaque de toute la partie de la haute et basse ville; il ordonnera les diversions qu'il jugera nécessaires pour détourner l'attention de l'ennemi du véritable point d'attaque qui est la porte du fort.
Prévenez le général Loison qu'il ne perde pas un instant pour faire tout préparer. J'attends l'arrivée du Consul pour lui faire connaître l'heure de l'attaque
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 524 - Archives de Gros-Bois, IX, A, XXX, registre d'ordres de Berthier).

Dans son rapport du 28 mai au Premier Consul, Berthier donne des détails sur cette affaire : : "Le 5 prairial, j'ordonne au général Loison d'attaquer le château de vive force. Le 6, à 3 heures du matin, un bataillon de la 13e légère s'empare de la première et de la deuxième enceinte du fort; des rochers escarpés l'arrêtent à la troisième. J'avais ordonné qu'on jetât des radeaux sur la Dora, pour aborder par un côté moins difficile, mais la rapidité de ce torrent dont les eaux s'étaient accrues tout à coup n'avait pas permis d'exécuter cet ordre ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 528 - Note : C'est sous cette forme que le rapport de Berthier paraît dans le Moniteur, numéro du 15 Prairial - 4 juin).

Le 6 Prairial an 8 (26 mai 1800), Alexandre Berthier, Général en chef de l'Armée de Réserve, écrit, depuis Verrès, au Chef de l'Etat-major : "… Ordonnez au général Chabran de relever sur-le-champ toutes les troupes de la 58e et de la 13e qui sont hors de la ville tant du côté de Donnas que du côté d'Aoste. Ces troupes se rendront également à Ivrée. Quant aux troupes qui sont dans la ville, elles ne seront relevées que cette nuit et elles rejoindront également leur demi-brigade, à Ivrée ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 530).

Le 29 mai 1800 (9 Prairial an 8), le Premier Consul écrit, depuis Ivrée, au Citoyen Carnot, Ministre de la Guerre : "… La 13e légère n'est forte que de 1,100 hommes ; elle a un bataillon et ses carabiniers en France. Donnez-leur ordre de rejoindre leur corps ..." (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4853 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5381; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 44).

Le 3 juin, 746 hommes de la 13e Légère arrivent à Dijon (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 714).

Le 15 prairial an 8 (4 juin 1800), le Ministre de la Guerre écrit, depuis Paris, au citoyen Bonaparte, Premier Consul de la République : "Citoyen Consul,
Je m'empresse de vous rendre compte, en réponse à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser d'Ivrée le 9 de ce mois, des ordres que j'ai donnés conformément à vos intentions.
Le 3e bataillon de la 19e demi-brigade d'infanterie légère, composé d'environ 700 hommes, qui était stationné dans les îles de Ré et d'Oleron; deux compagnies de carabiniers et un bataillon de la 13e d'infanterie légère, formant ensemble environ 900 hommes, et une compagnie de carabiniers de la 6e légère, venant de l'armée de l'Ouest, seront rendus dans les environs de Dijon le 20 de ce mois.
Un détachement de la 70e demi-brigade, composé d'environ 350 hommes, est également en marche pour se rendre à Dijon vers le 25.
J'ai chargé le général Brune de former une colonne de ces troupes sous la conduite d'un officier ferme et intelligent et de les faire diriger avec rapidité par la direction la plus courte sur Villeneuve avec les 9e régiment de dragons, 11e de hussards et 15e de chasseurs pour se rendre de là, par le mont Saint-Bernard, en Italie.
J'ai invité en même temps le général Bernadotte, commandant en chef l'armée de l'Ouest, à renvoyer tous les autres détachements appartenant aux corps employés à l'armée de réserve et de s'entendre avec le commandant de la marine à Brest pour faire retirer ceux qui se trouvent embarqués sur l'escadre en armement dans ce port.
J'ai chargé en outre le général Canclaux, qui se rend à Dijon, du soin d'extraire des. dépôts de troupes à cheval, dont je joins ici le tableau, tous les hommes et les chevaux en état de faire la guerre et de les faire filer par détachements de 300 hommes vers l'armée de réserve, en Italie.
Enfin, j'ai chargé le général Brune d'envoyer à Chambéry, conformément à vos intentions, tous les dépôts d'infanterie, dont je joins également ici le tableau.
Je m'occupe, au surplus, citoyen Consul, des moyens de faire passer à l'armée de réserve des chevaux d'artillerie, et je viens de renouveler les ordres pour faire arriver, avec rapidité également, en Italie, 3 compagnies de pontonniers, 2 compagnies de canonniers et une compagnie d'ouvriers d'artillerie.
Je me réserve de donner tous mes soins à la ponctuelle exécution de toutes ces dispositions
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 44 - Archives nationales, AFIV, 1161).

Situation de la Réserve, 1re ligne, au 20 Prairial an 8 (9 juin 1800) :
13e Légère, 3 Bataillons, 1950 hommes; 103 hommes sont au Dépôt à Chambéry (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 535; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 543).

Autre Situation de la Première ligne de l'armée de réserve au 20 prairial an 8 (9 juin 1800).
Force de l'infanterie de la première ligne de l'armée de réserve
13e Légère, 2100 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 539 - Archives nationales, A. F. IV, registre, 1159).

Le 21 Prairial an 8 (10 juin 1800), le Chef de Bataillon Rouzière écrit, depuis Géra, au citoyen Castillon, Chef de Brigade (13e Légère) : "L'ennemi vient de faire une sortie, citoyen Chef, et avait, malgré la résistance de mes gardes, pénétré sur mes flancs jusqu'aux casemates. J'ai fait sur-le-champ donner mes réserves au pas de charge et, dans un instant, il fut forcé de rentrer dans son fort. Nous lui avons fait 4 prisonniers grièvement blessés; ils ont laissé 7 morts sur la place, 10 à 12 fusils et une caisse. Je n'ai eu qu'un chasseur de tué et un de blessé.
Le commandant autrichien vient de me faire demander les blessés par le billet que je vous joins. Je n'ai pas cru devoir en disposer; j'attends vos ordres à ce sujet.
Je n'ai plus de cartouches; je ne pourrai tenir davantage si l'on ne m'en envoie de suite.
Ils ont emporté plusieurs de leurs blessés. 5 à 6, qui s'étaient laissés couper, viennent de passer la rivière à la nage. J'envoie une patrouille de ce côté afin de tâcher d'en arrêter quelques-uns
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 296).

Le même 21 Prairial an 8 (10 juin 1800), à 8 heures du soir, le Général de Brigade Broussier écrit, depuis Acquanegra, au Général de Division Dupont, Chef de l'Etat-major général : "Je reçois à l'instant l'ordre de partir, ainsi que celui de laisser 300 hommes pour le blocus. Je donne de suite l'ordre à la cavalerie qui est à Crémone de passer le Pô dans cet endroit et de se porter de suite sur Broni, sans attendre l'infanterie, qui marchera bien plus lentement qu'elle.
Je suis obligé de réunir mes troupes à Malleo. De là, je me porterai sur Plaisance; c'est la route la plus courte. Je laisserai 300 hommes pour le blocus; mais, d'après les renseignements certains que j'ai, il sera difficile de tenir la rive gauche de l'Adda. Les 100 hommes que je laisserai de ce côté seront donc placés de manière qu'à la première attaque sérieuse, ils puissent repasser l'Adda, en emmenant avec eux le pont volant. Je laisserai le premier bataillon de la 13e légère, fort de 300 hommes, pour remplir vos intentions.
J'ai l'honneur de vous envoyer ci-inclus une réponse du commandant de Pizzighettone, à la première sommation que je lui ai faite et la copie d'une sortie faite sur Géra; vous y verrez qu'ils ont été repoussés vivement
"De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 294 (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 296).

L'arrivée à l'armée du Général Desaix, les emplacements des différentes Divisions et les missions qu'elles ont à remplir, nécessitent un nouveau groupement des unités sous les ordres des Lieutenants du Général en chef. Le 22 Prairial an 8 (11 juin 1800), Berthier, Général en chef de l'Armée de Réserve, dresse au Chef de l'Etat-major général, depuis Stradella, une "Organisation de l'armée au 22 prairial ...
Réserve :
13e légère, 58e de bataille, 60e id., division du général Loison ...
Donnez, je vous prie, les ordres pour l'exécution de cette nouvelle disposition. Prévenez le général Marmont, le général Marescot et l'ordonnateur en chef, mes lieutenants et chacun des généraux de division.
Je voudrais avoir, le plus tôt possible, un état de l'emplacement de toutes les troupes composant l'armée et du présent sous les armes.
Faites distribuer dans les différentes divisions les papiers publics ci-joints.
Envoyez le Moniteur à chaque division
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 306).

Une situtation intitulée "Composition et force de l'armée à l'époque du 22 prairial an 8 (11 juin 1800)" indique :
Réserve;
Loison, Général divisionnaire, 13e Légère, 1127 hommes;
Généraux de Brigade Grobert, Broussier, 58e Bataille, 2079 hommes;
Adjudant général Mériage, 60e Bataille, 2098 hommes;
5304 hommes
Général commandant Lorge, 12e Légère, 900 hommes; 1ère bataille, 1800 hommes; 67e Bataille, 1800 hommes;
4500 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 309 - A noter que ne sont pas compris dans la force, les détachements annoncés par le Ministre de la Guerre et ci-après désignés, savoir : 746 hommes de la 13e Légère; 2 Compagnies de Carabiniers de la même Demi-brigade).

Le "Journal de la campagne de l'armée de réserve, par l'adjudant-commandant Brossier" raconte : "23 prairial. – Affaire à Spinade près Crémone. – Division Loison. – Brigade Broussier. – Un corps ennemi sorti de Mantoue s'était avancé jusqu'à Crémone, qu'il avait trouvé (on ne sait trop pourquoi) évacué par les troupes françaises et y était rentré. Ce mouvement pouvait être combiné avec la marche présumée des Autrichiens par Bobbio et aurait compromis la sûreté de l'armée, en donnant un point d'appui aux ennemis.
Le général Duhesme résolut de reprendre cette place et de rompre ainsi la ligne qu'ils paraissaient vouloir établir. La brigade du général Broussier reçoit ordre de marcher sur Crémone avec une partie de la division Loison. Elle part de Plaisance le 23; l'ennemi s'était emparé des barques et des ponts volants de Castel-Nuovo sur l'Adda et semblait vouloir en disputer le passage à l'avant-garde. L'aide de camp Ordonneau se jette dans une barque avec 15 hommes de la 13e légère et traverse la rivière devant l'ennemi qui se décide à se retirer après un feu assez vif. Ordonneau débarque et s'empare des ponts volants. Les troupes passent aussitôt, se mettent à la poursuite de l'ennemi et le rencontrent à Spinade; une charge de cavalerie s'engage; il se replie jusques à Cava; on l'y poursuit et le feu recommence sur ce point et se continue jusques à la nuit. Alors le général Broussier fait prendre position à sa troupe, l'avant-garde à Cava, la ligne de bataille à Spinade et la réserve à la tête du pont de Castel-Nuovo
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 330).

La Division Loison garde les points de passage du Pô, contre une offensive qui viendrait du sud, sert de réserve sur la rive droite et est prête à se porter au besoin sur la rive gauche. Loison a envoyé le Général Broussier à Crémone avec les 3 Bataillons de la 58e. Une fraction de la 13e Légère bloque Pizzighettone. Le général Gobert assiège le château de Plaisance. Loison ne doit donc avoir avec lui, le 13 juin 1800, qu'une partie des 13e Légère et 60e de Bataille.

- Combat de Melagnano, 14 juin 1800

Après la vaine tentative essayée contre le fort de Bard par l’Armée d’Italie, la Division Loison se porte sur Milan ; elle y entre le 13 juin, avec la Division Boudet.

La "Situation de l'armée de réserve, le 25 prairial, avant la bataille de Marengo" indique :
Division Loison, 13e Légère, 1127 hommes; 58e de Ligne, 2079 hommes; 60e de Ligne, 2098 hommes; total 5304 hommes à Plaisance.
Corps annoncés par le Ministre : 13e Légère, détachement, 886 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 372 - Cette situation existe aux Archives de la Guerre; elle n'est pas signée. Elle est reproduite dans le Journal de Brossier (exemplaire de la Bibliothèque du Ministère de la guerre, A. II, d. 147). Une autre situation parut dans la Relation de la bataille de Marengo, rédigée au Dépôt de la guerre et publiée en 1805. Elle ne diffère de celle-ci que par la forme et quelques détails pour certains effectifs. On l'a reproduite dans les Mémoires de Napoléon In Corresp. de Napoléon, t. XXX, p. 386).

La Situation de l'Armée de Réserve, le 25 Prairial an 8, indique :
Bonaparte, Premier Consul, commandant en personne.
Alexandre Berthier, Général en Chef.
Devant les places et en position sur les deux rives du Pô
Lieutenant général Duhems, Division Loison, Général de Brigade Broussier, 13e Légère (Castillon), 3 Bataillons, 1127 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 548 - situation extraite de la Relation de la Bataille de Marengo, rédigée en 1805 au Ministère de la Guerre).

Le 14 juin, les deux Divisions marchent sur Melagnano d’où elles chassent l’ennemi, malgré une vive résistance. Celui-ci se retire derrière le Lambo et défend le passage du pont avec son artillerie. Après 2 heures d’un combat opiniâtre, le Général Duhesne reste maître du champ de bataille de Marengo.

- Blocus de Pizzighetone, 15 au 23 juin 1800

Le 15, les deux Divisions marchent sur Lodi ; la Brigade Broussier, longeant l’Assa, est détachée pour faire le blocus de Pizzighetone ; elle réussit à repousser les fréquentes sorties de la garnison.

D'après un État de situation de l'armée de réserve à l'époque du 1er messidor an 8 (20 juin 1800), la 13e Légère, forte de 3 Bataillons et de 1127 hommes (Division Loison), est en arrière de la Trébia, près Plaisance; un détachement de 746 hommes et 2 Compagnies de Carabiniers (150 hommes) sont annoncés par le Ministre de la Guerre (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 531).

Le 4 Messidor an 8 (23 juin 1800), à Milan, Bonaparte, Premier Consul de la République, arrête : "ART. 1er. – L'armée d'Italie sera composée des demi-brigades et régiments ci-après, savoir :
Infanterie légère. – 1re, 3e, 6e, 7e, 8e, 9e, 12e, 13e, 19e, 20e, 24e, 25e, 28e ...
ART. 3. – Les dépôts des demi-brigades d'infanterie légère et de ligne, ainsi que des régiments des troupes à cheval et autres troupes qui restent à l'armée d'Italie, auront ordre de rejoindre l'armée.
ART. 4. – L'ordonnateur en chef et tous les agents des administrations qui ne seront pas jugés nécessaires pour le service de l'armée d'Italie retourneront à l'armée de réserve à Dijon.
ART. 5. – Le Ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521).

Le 28 septembre 1800 (6 Vendémiaire an 9), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Citoyen Carnot, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner l'ordre au général Bernadotte de faire partir le détachement de la 13e demi-brigade d'infanterie légère pour rejoindre en Italie le reste de son corps" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5666).

Le 19 octobre 1800 (27 Vendémiaire an 9), à Paris, le Premier Consul est informé que : "Le citoyen Maucune a promesse du commandement de la 13e légère ; mais Castillon, qui commande cette demi-brigade, n’a pas demandé sa retraite, et il faudrait auparavant régler son sort; Bonaparte répond : "Dire au citoven Maucune que la demi-brigade n’est pas vacante, qu’il sera présenté à la première vacance" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 3051 - Note : Il s'agit ici de Louis Popon de Maucune, frère du Général de Division Maucune. Né à Monbazilac, département de la Dordogne, le 28 mai 1775, il a commandé la 35e, donné sa démission en 1803, repris du service en 1806, et obtenu le grade de Maréchal de camp honoraire le 26 août 1824. Chevalier des ordres de Saint-Louis et de la Légion d'honneur. Il est décédé à Paris le 4 octobre 1845).

Le 5 novembre 1800 (14 Brumaire an 9), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Bernadotte, Commandant en chef de l'Armée de l’Ouest : "Je prie le général en chef Bernadotte de me faire connaître le jour qu'est parti de son armée le détachement de 600 hommes de la 13e légère ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5744).

Le 9 novembre 1800 (18 Brumaire an 9), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Brune, commandant en chef l'Armée d'Italie : "… Le ministre de la guerre donne l'ordre à un détachement de 600 hommes de la 13e légère de forcer de marche …" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 5167 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5753).

Le 9 décembre 1800 (18 Frimaire an 9), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Un détachement de 500 hommes de la 13e demi-brigade d'infanterie légère qui se rend à l’armée d’Italie a passé le 10 à Châteauroux, il se plaignait d'être arriéré de sa solde et s’est même porté à quelque insubordination.
Je vous prie de faire partir aujourd'hui un aide de camp avec cinquante mille francs. Il se dirigera sur Moulins, de là il suivra la route qu'aura tenue ce détachement, lorsqu'il l’aura joint, il fera réunir le corps, en passera la revue, et se fera assister par le commissaire des guerres du département et après avoir constaté la somme qui est due à ce détachement, il le fera solder, fera dresser procès-verbal par le commissaire des guerres en ayant soin de désigner les mois que l'on payera à ce détachement. Le procès-verbal qui contiendra le reçu de 50 000 francs signé par les cinq principaux officiers du détachement sera envoyé par la Trésorerie au payeur général de l'armée d'Italie qui le portera pour comptant au conseil d'administration de la 13e demi-brigade légère.
Vous trouverez ci-joint une lettre pour le ministre des Finances.
L’aide de camp prendra note du chef de détachement auquel vous ferez connaître par une lettre que le gouvernement est mécontent de la conduite du détachement et qu'il ait à faire conduire en prison les plus coupables
" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5822).

La 13e Légère reste dans la 7e Division (Loison) pour la campagne d’hiver. Les Généraux de Brigade sont Carra Saint-Cyr et Gobert. Les troupes qui forment la Division sont la 13e Légère, les 11e, 60e et 91e Demi-brigades de Ligne. Cette Division fait partie du centre de l’Armée d’Italie aux ordres du Général Brune ; le centre est commandé par le Général Suchet.

- Marches du 20 et du 21 décembre 1800

Le 20, la Division se porte sur Castiglione, Guidizzolo ; le 21, de Guidizzolo à Volta.

– Combat de Volta, 21 décembre 1800

La division déloge Hohenzollern de Volta.

– Bataille du Mincio, 25 et 26 décembre 1800

Le 25, la Division est laissée un moment devant Borghetto; elle y est relevée par la Division Boudet et prend la suite de la Division Goyan, avec laquelle elle constitue le centre de l’armée. Elle reste en réserve derrière elle, tandis qu’elle secoure l’aile droite Dupont (Divisions Mounier et Wertrin) qui ont franchi le Mincio à Pozzolo, mais y ont été assaillies par les forces considérables de Kain.

Le 26, le Général Suchet est dirigé avec le centre et par la rive droite du Mincio pour soutenir l’attaque que le Général Delmas avec la Division d’avant-garde, et le Général Moncey avec la gauche de l’armée (Boudet et Rochambeau) doivent faire à Mozambasso.

– Marches du 27 et 28 décembre 1800

Le 27 et le 28, le centre de l’armée se porte au Mincio, sur les hauteurs entre Sonna [et] Palazzuolo.

– Passage de l’Adige, 1er janvier 1801

Le 1er janvier 1801, l’armée passe l’Adige ; le centre, suivant la Division Delmas, marche par Pescantino et Barona.

- Combat de Barona, 2 janvier 1801

Le Corps de Suchet se rend maître des hauteurs de Barona, ce qui oblige Bellegarde à évacuer Vérone et à se réfugier sur la fameuse position de Caldiero.

Le 27 février 1802 (8 Ventôse an 10), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Le général Murat fera passer également dans le Piémont pour la même époque la 13e demi-brigade légère pour remplacer la 12e brigade piémontaise qui a ordre de se rendre en France" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 3126 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6793).

Le 2 octobre 1802 (10 Vendémiaire an 11), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Le général Ney se préparera à agir de la manière suivante au premier ordre du Gouvernement :
... Deux bataillons de la 13e légère, que vous donnerez l'ordre au général commandant la 27e division militaire de réunir sur-le-champ à Aoste, passeront le Saint-Bernard pour joindre le général Ney à Berne …
" (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.4, p. 389 ; Correspondance de Napoléon, t.8, lettre 6359 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 7193).

Le 15 octobre 1802 (23 Vendémiaire an 11), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier : "Je vous prie, Citoyen Ministre, d'envoyer un courrier extraordinaire au général Ney : donnez-lui l'ordre d'entrer en Suisse, en dirigeant les troupes du Valais, celles qu'il a à Genève, celles de Pontarlier et celles de Bienne, droit sur Berne, où il est indispensable d'arriver d'abord.
Vous lui recommanderez de réunir le plus possible, ses troupes ne devant donner que réunies ;
... De faire passer le Saint-Bernard à la 13e légère, qui est à Aoste, pour la faire entrer dans le Valais, et de la faire marcher par le plus court chemin pour grossir son armée ...
" (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.4, p. 393 ; Correspondance de Napoléon, t.8, lettre 6370 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 7212).

Le 29 octobre 1802, le Général Séras s'empare de Zurich, sans coup férir; le Général Ney, l'apprenant, écrit, le 31 octobre 1802, au Ministre de la Guerre Berthier : "... Les deux bataillons de la 13e légère venant d'Aost se rendront, par Saint-Maurice, à Burgdorf, Huttwyl et Aarbourg.
Les troupes cantonneront et vivront sur le pays. Les chefs de corps donneront des bons valables, afin que le gouvernement français puisse en tenir compte à celui d'Helvétie ...
" (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 1, p. 376).

Le 11 décembre 1802 (20 Frimaire an 11), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre au 3e bataillon de la 13e légère, qui est dans la 27e division militaire, de se rendre en Suisse pour y joindre sa demi-brigade.
Je vous prie de donner ordre également au général Ney de garder en Suisse 3 bataillons de la 16e de ligne, dès l'instant que le 3e recevra l'ordre d'évacuer Fribourg, 2 bataillons de la 27e de ligne, 2 de la 42e de ligne, et 3 de la 13e légère ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 7355).

En vertu de dispositions nouvelles prises, le 19 décembre 1802, par Ney, la Brigade Seras, composée de la 13e légère, de la 16e de ligne, du 13e chasseurs, de l'artillerie et du train, transporte son Quartier général à Saint-Gall (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 1, p. 389).

/ Expédition du Général Decaen en Inde (1802)

A la suite du Traité d'Amiens, conclu avec la Grande-Bretagne, la ville de Pondichéry et les comptoirs français en Inde, occupés depuis 1794 par les Britanniques, doivent être remis à la France. Le 15 avril 1802, Bonaparte avise le Ministre de la Marine, Denis Decrès, que "nous devons prendre possession des Indes ... dans les six mois de la ratification du traité au plus tard" (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6037). Un expédition est ainsi organisée pour hisser le drapeau tricolore sur Pondichéry et les comptoirs de l'Inde, sous la direction du Général de Division Charles Mathieu Isidore Decaen.

Le 18 juillet 1802 (29 messidor an 10), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, Citoyen Ministre ... d'écrire également au général Decaen, pour qu'il donne l'ordre de former un bataillon d'infanterie légère à cinq compagnies, et fort seulement de 3oo hommes. Le chef de bataillon et les capitaines seront pris parmi les officiers des 3es bataillons d'infanterie légère qui ont été réformés en l'an VIII. Les 1re, 6e, 8e, 9e, 10e, 13e, 14e, 16e, 17e, 18e, 20e, 26e, 27e, 29e, 30e et 31e légères fourniront chacune 20 hommes de bonne volonté. Ce bataillon comptera dans l'armée comme 3e bataillon de la 18e légère. Par ce moyen, cette demi-brigade aura deux bataillons en France et un aux Indes ..." (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6189; Correspondance générale, t.3, lettre 7026). C'est ainsi donc que 20 hommes de la 9e Demi-brigade légère se retrouvent détachés pour l'expédition.

/ 1803-1805, à l'Armée des Côtes

Le 14 juin 1803 (25 Prairial an 11), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre ... A la 13e légère de se rendre à Gand, partir le 15 messidor ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 7721).

Puis le même (25 Prairial an 11), le Premier Consul écrit aussi, depuis Saint-Cloud, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : : "Je vous renvoie, Citoyen Ministre, les projets que vous aviez rédigés pour le camp de Saint-Omer. Voici définitivement les bases auxquelles je me suis arrêté :
Six camps seront formés, lesquels, destinés à ne composer qu'une seule armée, seront commandés par six lieutenants généraux commandant en chef. Ils auront chacun un parc d'artillerie commandé par un général d'artillerie et par un colonel directeur du parc. Les six parcs seront tous soumis à un général commandant en chef l'artillerie et à un général de brigade directeur général des parcs des six camps. Chacun de ces camps aura un ordonnateur, lequel correspondra avec un ordonnateur en chef des six camps.
Ces six camps seront : un en Hollande, un à Gand, un à Saint-Omer, un à Compiègne, un à Saint-Malo, un à Bayonne ...
Pour le camp de Gand, les 6e et 13e légères; les 12e, 33e, 51e, 108e, 14e, 36e, 61e et 85e de ligne ... Chacune des demi-brigades ci-dessus ne fournira que ses 1er et 2e bataillons, lesquels seront complétés à 1,000 hommes. Il est donc nécessaire que ces corps soient prévenus sur-le-champ que leurs deux premiers bataillons doivent marcher vers la fin de l'été, afin qu'ils activent l'instruction, l'habillement, etc ...
" (Correspondance de Napoléon, t.8, lettre 6814; Correspondance générale, t.4, lettre 7722).

Le 28 août 1803 (10 Fructidor an 11), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous envoie, citoyen ministre, les dispositions que j'ai arrêtées pour l'organisation de quatre camps faisant partie des six qui vont être formés sur les côtes de l'Océan.
... Camp de Bruges
Le général Davout est nommé commandant en chef du camp de Bruges
... Le camp de Bruges sera composé de trois divisions
... La 1re division sera commandée par le général Oudinot qui aura à ses ordres les généraux de brigade :
De Billy,
Eppler,
Petit. La 1re division sera composée des :
13e légère,
30e de ligne,
51e id,
61e id,
... Le ministre de la Guerre et celui de l'Administration feront former sur-le-champdeux camps en baraques à Ostende sur la droite et sur la gauche du port pour qu'au 1er vendémiaire, la 1re et la 2e division puissent s'y baraquer.
Le général Davout établira son quartier à Bruges et partira le 16 fructidor ...
" (Correspondance générale, t.4, lettre 7972).

Le 10 septembre 1803 (28 Fructidor an 11), Davout écrit au Premier Consul : "Mon Général, j'ai prévenu le ministre de la guerre de mon arrivée, et lui ai mandé que je voulais avoir le temps de me mettre au fait du commandement que vous m'avez confié, et me procurer des renseignements sur les divers objets que me prescrivent vos instructions avant d'avoir l'honneur de vous rendre compte de l'exécution de vos ordres.
Trois objets m'ont été particulièrement recommandés :
1° La prompte organisation de l'armée et la faire baraquer pour le 1er vendémiaire dans les camps sous Ostende et Dunkerque ;
2° Les constructions maritimes ;
3° Défense des côtes et particulièrement Ostende.
1° La prompte organisation de l'armée, etc.
La 13e légère, les 51e, 61e, 108e et 111e de ligne, qui sont les seules troupes parvenues dans l'arrondissement du camp de Bruges, seront baraqués d'ici au 1er vendémiaire sous Ostende dans deux camps que j'ai reconnus sur les dunes à la droite et à la gauche de cette place, de manière à remplir vos intentions pour la proximité des lieux d'embarquement.
La position des camps est la plus saine du pays, et ayant fait creuser dans les dunes sur toute la ligne à 3 pieds de profondeur, on a trouvé de l'eau meilleure que celle dont on fait usage à Ostende. Les baraques sont faites avec deux perches de sapin et couvertes de joncs. Cette couverture est préférée à la paille dans le pays, qui offre sous ce rapport assez de ressources.
J'ai envoyé pour commander provisoirement la division qui doit se rassembler sous Dunkerque, le général de division Durutte, le seul que j'eusse encore. Ce camp sera baraqué à peu près à la même époque. Les divers services sont assurés ... 3° Défense des côtes, et particulièrement d'Ostende.
... Les rapports du général Monnet annonçant toujours l'attaque de l'ile de Walcheren, et quelques autres circonstances, ont porté mon attention sur la défense de l'île de Cadzandt : la mauvaise saison pour les maladies ne me permettant que d'y tenir des postes, j'ai fait reconnaître toutes les communications par lesquelles je me propose de m'y porter rapidement avec deux demi-brigades à la première annonce que j'aurai de l'approche de l'ennemi. A cet effet, je tiens à Ecloo la 13e légère qui se portera par Ardenbourg sur Groede et la 61e par l'Écluse (où les moyens de passer le Swin sont préparés) sur l'estran pour attaquer les Anglais par les derrières, en supposant qu'ils eussent effectué un débarquement et marché sur Breskens. Ma dernière brigade, dans ce cas, aurait l'ordre de se porter à l'Écluse pour servir de réserve ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 9, lettre 4).

Par l'Arrêté du 1er Vendémiaire an 12 (24 septembre 1803), la 13e Demi-brigade légère prend le nom de 13e Régiment d'infanterie légère.

Le 1er octobre 1803 (8 Vendémiaire an 12), Davout écrit au Premier Consul : "Mon Général, j'ai l'honneur de vous assurer qu'il n'existe dans l'Ile de Cadzandt que 250 hommes de la 13e légère, et qui y sont par l'ordre du général Belliard. J'ai seulement pris les mesures pour, dans les vingt-quatre heures, pouvoir porter 3,000 à 4,000 hommes dans cette île. Voilà, mon Général, l'exacte vérité. Vous pouvez être certain qu'en cherchant à remplir de mon mieux vos intentions, celle de veiller à la santé de vos soldats excitera toujours mes soins particuliers J'ai le plaisir de vous annoncer que les maladies ne sont pas, à beaucoup près, aussi considérables qu'on s'y attendait.
J'ai écrit hier au ministre de la guerre relativement aux deux bataillons de campagne de la 13e légère qui restent toujours sous les ordres du général Belliard, parce qu’il n’a pas eu encore l’ordre de les mettre à ma disposition
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 18, lettre 8).

Le 4 octobre 1803 (11 Vendémiaire an 12), à Paris, le Premier Consul est informé que "Le général Davout, commandant en chef le camp de Bruges, avait ordonné à la 13e légère qui est à Gand, de se rendre sur les côtes d'Ostende pour y être baraquée ; le général Belliard a fait observer que cette troupe, placée à Gand par ordre du premier consul, ne pouvait être mise en mouvement sans autorisation du gouvernement"; Bonaparte réponds : "J'ai lieu d'être surpris de l’observation du général Belliard, puisque vous avez dû lui mander que cette troupe faisait partie du camp de Bruges" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1319).

Le 17 Frimaire an 12 (9 décembre 1803), le Général Travot écrit au général commandant la 27e division militaire : "Les officiers et sous-officiers de la 112e de ligne en recrutement dans ce département, incorporés depuis dans la 111e d’infanterie et la 31e légère, ont reçu du ministre de la guerre l’ordre de rejoindre leurs corps respectifs. Un capitaine de la 13e légère est aujourd’hui chargé de la levée des conscrits de l’an 11 et conformément aux ordres qu’il a reçus, il doit commencer l’incorporation le 29 du courant. Ce capitaine vient de m’informer que pas un seul des officiers et sous-officiers qui doivent être envoyés pour l’aider n’est encore arrivé, et d’après une lettre qu’il m’a montrée, datée du camp de Bruges, 28 brumaire, ils n’étaient pas encore partis du corps à cette époque, et leur faut un mois et demi pour arriver.
Afin de ne pas entraver la levée des conscrits, je vous prie de m’autoriser à garder ici, pour l’aider dans son travail, deux officiers et sept sous-officiers destinés pour la 31e légère, ou de m’indiquer quelle autre mesure je dois suivre
" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 20 nivôse an 12 (11 janvier 1804), le Général Travot adresse un ordre de départ pour un convois de conscrits : "Le général Travot ordonne au citoyen lieutenant attaché au recrutement du département de la Sesia aidé de deux sergents dont un du 62e régiment et l’autre ainsi que deux caporaux du 31e régiment d’infanterie légère, de partir demain 21 du courant, pour conduire cent trente quatre conscrits destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère à Chambéry, où la route leur sera continuée sur le lieu de la garnison du corps ; si cet officier rencontre les officiers et sous-officiers envoyés par le conseil d’administration dudit régiment, dans le département de la Sesia auprès du capitaine chargé du recrutement, il se fera remplacer par l’un d’eux auquel il remettra le présent ordre et le contrôle nominatif et signalé des conscrits qu’il conduit ; il fera connaitre à cet officier les mutations qui pourraient être survenues pendant la route et aura soin d’en détailler les motifs à la colonne d’observations. Il rétrogradera de cet endroit ainsi que le sergent du 62e régiment, et fera route avec les autres officiers et sous-officiers destinés pour le recrutement de la Sesia ; il fera pareillement relever par un nombre égal et quelqu’un de plus s’il est nécessaire, le sergent et les deux caporaux du 31e régiment, et il leur fera délivrer une feuille de route pour rejoindre leur corps. Si, dans le lieu où ce changement s’opérera, il ne se trouve pas de commissaire des guerre ou faisant fonctions, ils resteront avec le convois jusqu’au premier gite où il y en aura. Dans le cas où pendant la route, ces sous-officiers n’auraient pas été remplacés, une fois rendus à la garnison du 13e régiment recevront une route pour rejoindre le 31e régiment.
Au vu du présent ordre, le commissaire des guerres Grosbert voudra bien délivrer la feuille de route nécessaire, et le commandant de la gendarmerie fournira pour escorte deux gendarmes qui seront relevés de brigade en brigade, et continués jusqu’au lieu de la destination si le commandant du convois le juge utile.
Cet officier demeure personnellement responsable du bon ordre et de la discipline des hommes qu’il conduit
" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le même 20 nivôse an 12 (11 janvier 1804), le Général Travot adresse un ordre pour le départ de 16 conscrits : "Donné ordre au citoyen caporal au 62e régiment d’infanterie de ligne de conduire au chef de l’état-major général de la division à Turin, seize conscrits dont deux destinés pour le 2e des carabiniers à cheval et quatorze pour le 7e d’artillerie à pied. Ce détachement faisant route avec le convoi destiné pour le 13e régiment d’infanterie légère" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 20 nivôse an 12 (11 janvier 1804), le Général Travot écrit au Général commandant la 27e division militaire : "J’ai l’honneur de vous prévenir que je ferai partir demain de Verceil deux convois de conscrits, l’un commandé par un officier et composé de centre trente-quatre hommes destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère ; l’autre de seize, est conduit par un caporal au chef de l’état-major général à Turin, deux sont pour le 2e régiment des carabiniers à cheval, et quatorze pour le 7e d’artillerie à pied. J’ai choisi pour ces deux armes sur ce premier convoi d’après le rapport du capitaine de recrutement qui me les a indiquées, comme plus grands et plus forts. J’attendrai la réunion des autres conscrits pour prendre parmi eux les dix-huit pour le 1er régiment des chasseurs à cheval, mais les officiers ou sous-officiers qui, d’après l’instruction que vous m’avez adressée, doivent se rendre ici pour les recevoir n’y étant pas encore arrivés, je vous prie de me faire connaitre l’endroit vers lequel je dois les diriger, ou si je les garderai à Verceil jusqu’à ce que l’on vienne les chercher.
Le départ du second convois enlèvera la plus grande partie des sergents et caporaux du 62e régiment que j’ai ici, je désirerais qu’à leur passage à Turin, vous les fassiez relever et retourner à Verceil ; j’en ferai l’invitation au chef de l’état-major général, par l’ordre dont l’officier sera porteur ...
(SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 29 nivôse an 12 (20 janvier 1804), le Général Travot écrit au Général commandant la 27e Division : "J’ai l’honneur de vous prévenir que soixante dix conscrits destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère, conduits par un officier, sont partis ce matin de Verceil ..." (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le même 29 nivôse an 12 (20 janvier 1804), le Général Travot adresse un ordre de départ pour des conscrits : "Donné l’ordre au citoyen Chaufroid sous-lieutenant attaché au recrutement du département de la Sesia, aidé d’un sergent et deux caporaux du 62e régiment, de partir aujourd’hui pour conduire à Chambéry soixante-dix conscrits destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 19 pluviôse an 12 (9 février 1804), le Général Travot adresse un ordre de départ pour 21 conscrits : "Donné ordre au citoyen Lecoreau ( ?) caporal arraché au recrutement du département de la Sesia, de partir demain 20 courant avec vingt-un conscrits destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 20 pluviôse an 12 (10 février 1804), le Général Travot écrit au Général commandant la 27e Division : "J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’un détachement de vingt un conscrits destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère part ce matin de Verceil sous la conduite d’un sous-officier. D’après le rapport du capitaine de recrutement leur réunion au chef-lieu du département ne pouvant se faire que partiellement, la plupart au bout de quelques jours désertent et retournent dans leurs foyers, pour obvier à cela, j’ai cru convenable de les faire partir par petits convois" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 5 ventôse an 12 (25 février 1804), le Général Travot expédie un ordre de départ pour 49 conscrits : "Donné ordre au citoyen Glaçon, sergent attaché au recrutement du département de la Sesia, aidé de deux autres sergents et de deux caporaux de conduire 49 conscrits dont 48 destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère et un pour le 1er des chasseurs à cheval, au lieu de la garnison de ce premier corps" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 6 ventôse an 12 (26 février 1804), le Général Travot écrit au Chef de l’Etat-major général de la 27e Division militaire : "Prévenu le chef de l’état-major du départ de 49 conscrits" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 9 ventôse an 12 (29 février 1804), le Général Travot écrit au Chef de l’Etat-major général de la 27e Division militaire : "Vous ne vous êtes pas trompé en pensant que j’ai pris toutes les mesures nécessaire pour activer la levée, le départ et la conduite des conscrits, je n’ai encore éprouvé aucune entrave à cet égard.
J’ai causé avec le citoyen Saint-Martin sur le motif de votre dernière, mais d’après ce qu’il m’a dit, c’est par une fausse interprétation de sa correspondance que l’administrateur général vous a adressé quelque demande, il m’a assuré lui avoir seulement marqué que les officiers de recrutement du 31e régiment léger, partant avant l’arrivée de ceux du 13e, cela rendrait plus difficile la levée et le départ des conscrits. J’ai bien reçu quelques réclamations du citoyen Saint-Martin au sujet du remplacement des conscrits, mais je l’ai fait de suite se conformer dans les bornes tracées par les lois …
" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 26 ventôse an 12 (17 mars 1804), le Général Travot adresse un ordre de départ pour cent conscrits : "Donné ordre au citoyen Jouet (?) sous-lieutenant attaché au recrutement du département de la Sesia, de partir demain 27 avec soixante-seize conscrits, dont vingt pour le régiment de dragons et cinquante-six pour le 13e d’infanterie légère ..." (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le même 26 ventôse an 12 (17 mars 1804), le Général Travot écrit au Général commandant la 27e Division : "J’ai l’honneur de vous prévenir que demain 27, cent conscrits partent de Verceil. Vingt sont destiné pour le de dragons, quatre pour la compagnie d’artillerie, et cinquante-six pour le 13e d’infanterie légère.
Il est impossible de suivre ponctuellement les dispositions de la lettre du ministre de la guerre en date du 26 Nivôse dernier, les hommes de 5 pieds 2 pouces et au dessus sont infiniment rares, et je regarde comme impossible de trouver dans la réserve de quoi compléter le contingent demandé, les vingt hommes pour l’artillerie sont assez bons, mais ils n’en est pas de même de ceux pour les dragons, plusieurs sont assez mal constitués ; ceux pour l’infanterie sont petits et la plupart peu robustes, mais je suis forcé de les accepter, autrement ce département ne pourrait fournir son contingent
" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 19 Germinal an 12 (9 avril 1804), le Général Travot écrit au Général Dupont : "J’ai l’honneur de vous prévenir, citoyen général, du départ de quarante-trois conscrits dont quatorze pour le 25e régiment de dragons, et vingt-neuf pour le 13e régiment d’infanterie légère, le manque de taille ne me permet pas d’en envoyer à l’artillerie" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 6 Prairial an 12 (15 mai 1804), le Général Travot écrit au Commandant Beaupoil : "D’après les instructions du ministre de la guerre qui m’ont été transmises par le général commandant la 27e division militaire, vous voudrez bien, citoyen, faire réunir demain midi sur la place toutes les troupes de la garnison, en armes et grande tenue, ainsi que la gendarmerie et les officiers et sous-officiers de recrutement du 13e régiment d’infanterie légère, afin de leur faire prêter le serment prescrit par le sénatus consulte organique rendu le 28 floréal an 12" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 9 Messidor an 12 (28 juin 1804), le Général Travot adresse un ordre de départ pour 24 conscrits : "Donné ordre au sergent Carrot détaché au recrutement du département de la Sesia de partir demain 10 pour conduire vingt-quatre conscrits destinés pour le 13e régiment d’infanterie légère en garnison à Gand" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 18 messidor an 12 (7 juillet 1804), le Général Travot adresse un ordre de départ pour 27 conscrits : "Donné ordre de faire partir demain 19 vingt-sept conscrits, trois pour le 25e régiment de dragons, huit pour le 3e régiment d’artillerie à pied, et seize pour le 13e régiment d’infanterie légère" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 23 thermidor an 12 (11 août 1804), le Général Travot écrit au Colonel Beaupoil S. Ant. : "Un caporal attaché au recrutement du 13e régiment d’infanterie légère, Mr, a été envoyé en ordonnance ici, par le capitaine Vanderwalle le 19 courant, retournant à Verceil et passant par Buronzo, il a manqué au maire de cette commune ; veuillez bien donner ordre au capitaine de le faire mettre en prison pour huit jours" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

Le 23 Germinal an 13 (13 avril 1805), le Général Travot écrit à Maugernand, Aide de camp du Général Gazan à Verceil : "… Il ne se trouve présentement dans le département qu’un détachement du 13e régiment d’infanterie légère chargé du recrutement de ce corps …" (SHD 1 I 52-1 – Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).

D'après un "Etat sommaire des hommes qui ont fait la guerre dans les différents corps composant l'armée des côtes (Exécution de l'ordre du 12 thermidor an XIII.)", au Corps de Droite, Division Bisson, le 13e Léger, sur un effectif de 1761 hommes, en a 951 qui ont déjà fait la guerre (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 145).

En août 1805, au sein du 13e Léger, presque tous les anciens soldats ont plus de 10 ans de service (540/569), ce qui leur donne droit à la haute paye (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 170-171-172).

Corps

 

Hommes ayant droit

Total

Années de service du plus ancien soldat

Plus de 25 ans de service

De 20 à 25 ans de service

De 15 à 20 ans de service

De 10 à 15 ans de service   

13e régiment d'infanterie légère

12

8

13

885

918

(Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 144).

Désertion en l'an XIII

Régiments

Recrues

Déserteurs

13e Léger

102

12

Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 148

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 13e Léger a ses 1er et 2e Bataillons à l'Armée des Côtes, répartis entre la 5e aile, 1400 présents, et le Corps du centre, 302 hommes présents, 59 aux hôpitaux, total 361 hommes; le 3e Bataillon est à Gand, 24e Division militaire, pour 390 hommes présents, 46 détachés ou en recrutement, 55 aux hôpitaux, total 491 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

Le 8 août 1805 (20 Thermidor an 13), l'Empereur, depuis le camp de Boulogne, donne ses Ordres : "Les compagnies devant être considérées au complet de cent hommes, le major général fera connaître le nombre de places que chaque chaloupe-canonnière pourra procurer au delà.
Chaque bateau-canonnier ne pouvant contenir plus de quatre-vingt-quatorze hommes, il sera attaché à chaque division de bateaux-canonmers un dix-neuvième bâtiment qui formera un accroissement de places d'environ cent hommes.
Il sera formé cinq ailes de débarquement, composées chacune de soixante-douze péniches, sur lesquelles il sera embarqué six bataillons formant trois régiments, dont deux d'infanterie légère et un de ligne.
Les bataillons qui s'embarqueront sur les péniches seront réduits à 700 hommes, officiers compris.
Il y aura de plus une escouade d’ouvriers avec ce qui sera nécessaire pour enclouer les pièces, une compagnie d'artillerie munie de de refouloirs, leviers et autres objets propres à rétablir les batteries et à les réarmer sur-le-champ.
Il y aura aussi une Compagnie de sapeurs avec ses outils.
... Le corps de droite formera la cinquième qui sera composée de la 13e légère, du 57e de ligne, et d'un bataillon du 51e ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 149).

Le 14 août 1805 (26 Thermidor an 13), Davout écrit, depuis Ambleteuse, au Ministre de la Guerre : "J'ai l'honneur de rendre compte à Votre Excellence que, conformément aux dispositions arrêtées par Sa Majesté, le 20 de ce mois, relativement à la flottille, et d'après les instructions ultérieures de Votre Excellence en date du 22, j'ai donné les ordres nécessaires pour la prompte organisation de la 5e aile de débarquement qui doit être fournie par le corps de droite que j'ai l'honneur de commander. En conséquence, il a été désigné 3,500hommes, officiers compris, pris parmi les anciens soldats et les conscrits de bonne volonté. Ces hommes ont été répartis de la manière suivante :
13e régiment d'infanterie légère
1er bataillon 700
2e id. 700
17e id. id. de ligne.
1er bataillon 700
2e id. 700
51e id. id. id.
1er bataillon. 700
Total. 3,500
Ces troupes s'exercent journellement à la rame et à toutes les manœuvres auxquelles leur nouvelle destination pourrait donner lieu ...
Je prie Votre Excellence de vouloir bien observer que les hommes restant de chacun des bataillons ci-dessus et qui, conformément à vos ordres, doivent être embarqués sur tes chaloupes canonnières destinées à protéger le débarquement, seront peu propres à un service aussi important, puisque ce seront des conscrits de cette année, nullement encore exercés au canonnage et autres manœuvres de mer, et que l'on ne peut y former puisqu'ils ne sont pas encore instruits comme soldats. Je prie Votre Excellence de vouloir bien fixer mon incertitude sur ce point ...
J'ai l'honneur de prier Votre Excellence de vouloir bien me donner ses ordres sur les divers objets de cette lettre
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 128, lettre 84).

L'Armée des Côtes de l'Océan à l'époque du 1er Fructidor au 13 (19 août 1805) comprend, à la 5e aile de débarquement, commandée par le Général de Brigade X, le 13e Léger, 2 Bataillons de la 1re Division du Corps de droite, 1400 hommes partis le 8 Fructidor pour se rendre à Strasbourg (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 44).

D'après la "Situation de l'avant-garde de l'Armée des côtes de l'Océan, à l'époque du 1er Fructidor an 13" (19 août 1805), il y a, dans les troupes Troupes de la 1re Division du Corps de droite, le 13e Léger, Colonel Castex, Chefs de Bataillon Lebot et Giroudot, 2 Bataillons. 1860 hommes au complet. 302 présents à Ambleteuse, 1400 à la 5e Aile. 436 hommes présents au Dépôt de Gand, 55 hommes aux hôpitaux (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 48 et suivantes).

Le 23 août 1805 (5 Fructidor an 13), l'Empereur écrit, depuis Pont-de-Briques, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Donnez ordre au 3e bataillon et au dépôt du 13e d'infanterie légère qui est à Gand de se rendre à Ostende ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10636).

Le 6 Fructidor an 13 (24 août 1805), le Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, adresse, depuis Boulogne, un "Rapport à l'Empereur et Roi.
Sire,
J'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté que, conformément à ses intentions, je donnerai l'ordre :
Au 3e bataillon et dépôt du 13e régiment d'infanterie légère, de se rendre de Gand à Ostende, où ils arriveront le 15 fructidor pour y tenir garnison ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 148).

Un "État des présents sous les armes des bataillons de guerre de tous les corps de l'Armée des côtes de l'Océan en marche vers le Rhin, pour servir à établir la distribution des fonds accordés par l'Empereur pour fournir une paire de souliers par homme et le tiers de l'effectif en capotes", daté du 11 fructidor an 13 (29 août 1805) indique que le Corps de droite comprend une 1ère Division composée des :
13e Régiment d’infanterie légère, 1642 hommes.
17e Régiment d’infanterie de ligne, 1739 hommes.
30e Régiment d’infanterie de ligne, 1471 hommes.
51e Régiment d’infanterie de ligne, 1634 hommes.
61e Régiment d’infanterie de ligne, 1506 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 384).

/ Campagne de 1805

Bouton 13e LégerBouton 13e Léger
Bouton du 13e Léger

Le 13e Régiment d’Infanterie Légère fait partie du 3e Corps d’armée (Maréchal Davout, 1ère Division Bisson, 1ère Brigade Dumont).

Le 10 septembre 1805 (23 fructidor an 13), Napoléon écrit depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin... Donnez également ordre aux troisièmes bataillons du 13e d'infanterie légère qui est à Ostende, du 108e qui est à Anvers … et du 50e qui reste à Montreuil, de faire partir chacun cent hommes pour les bataillons de guerre" (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10769).

Le 21 septembre 1805 (4e jour complémentaire an 13), l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "… Il est nécessaire que tous les 3es bataillons du corps d'armée du maréchal Davout soient dirigés sur Mayence et Juliers, et sur d'autres places des 25e et 26e divisions militaires. Vous les ferez réunir par divisions, de telle sorte que tous les 3es bataillons dont les régiments, à l'armée active, composent ensemble un corps d'armée, soient dans la même division de la réserve. Vous en excepterez toutefois les 3es bataillons qui sont eux-mêmes à la réserve de Boulogne, tels que celui du 13e d'infanterie légère, celui du 17e de ligne, ceux des 48e et 108e qui sont nécessaires à Anvers, et celui du 25e de ligne qui est au camp des côtes ..." (Correspondance de Napoléon, t.11, lettres 9248 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10851).

Le 3e Corps passe le Rhin, à Manheim, le 25 septembre 1805.

Composition de la Grande Armée au moment où elle a passé le Rhin pour la campagne d'Autriche.
3e corps d'armée au passage du Rhin dans les premiers jours de vendémiaire an XIV.
1re division.
13e légère, 2 Bataillons, 1,629 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 158).

Le 26 septembre, le 3e Corps est en position entre Manheim et Heidelberg.

"3e CORPS D'ARMÉE.
Journée du 4 vendémiaire an XIV (26 septembre 1805).
Quartier général : Mannheim.
Avant-garde : Passage du Rhin.
On forme une brigade d'avant-garde composée du 13e d'infanterie légère, du 1er chasseurs (qui ne rejoint que le lendemain), sous les ordres du général Eppler …
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 569).

Le 27, à Heidelberg ; le 27, à Walowimmersbach ; le 28, à Merksïnuhl.

Le 29 septembre 1805 (7 Vendémiaire an 14), Davout écrit à l’Empereur et Roi : "… L'avant-garde se porte aujourd'hui entre Neckarelz et Moeckmühl, qu'elle fait occuper par des avant-postes.
Le général Eppler, qui commande cette avant-garde, composée du 2e régiment de chasseurs à cheval, du 13e régiment d'infanterie légère et de 2 pièces de 4, poussera des reconnaissances sur les routes de Wimpfen, d'Heilbronn et de Mergentheim, pour communiquer avec les troupes du maréchal Soult et du général Marmont …
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 141, lettre 88 ; Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 589).

Le même 29 septembre 1805 (7 Vendémiaire an 14), Davout écrit ensuite, depuis Manheim, au Ministre de la Guerre, Major général : "… L'avant-garde s'est portée aujourd'hui entre Neckarelz et Moeckmühl, qu'elle fait occuper par des avant-postes ; cette avant-garde, composée du 2e régiment de chasseurs à cheval, du 13e régiment d'infanterie légère et de deux pièces de 4, le tout aux ordres du général Eppler, doit pousser des reconnaissances sur les routes de Wimpfen, d'Heilbronn et de Mergentheim, pour communiquer avec les troupes du maréchal Soult et du général Marmont ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 144, lettre 88 ; Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 592).

Le 3e Corps est le 30, à Ingelfingen ; le 1er octobre, à Geislingen ; le 2, à Creilsheim ; le 3, à Dunkelspuhl ; le 4, à Elbach ; le 5, à Manheim ; le 6 et le 7, séjour à Manheim ; le 8, à Inchenhofen ; le 9, à Aicha.

Le 17 Vendémiaire an 14 (9 octobre 1805), le Général Compans écrit, depuis Wertingen, au Sous-lieutenant Hiroux : "Ordonne à M. Hiroux, sous-lieutenant de carabiniers au bataillon d'élite du 13e régiment d'infanterie légère, de partir de suite de Wertingen avec le détachement à ses ordres, montant à 43 hommes, pour concourir à l'escorte d'une colonne de prisonniers autrichiens, d'environ 1200 hommes, qui seront conduits à Donauwörth, où ils seront remis à Son Excellence M. le maréchal Berthier, ministre de la guerre et major général.
Le sous-lieutenant Hiroux, après avoir fait la remise des prisonniers, retournera à son corps avec son détachement et, dans le cas où la division serait partie, il trouvera ici, chez le bailli, des avis sur le chemin qu'elle aurait pris
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 399).

Séjour à Aicha, le 10.

Le 11, le 3e Corps se porte sur Dachau.

Le 19 vendémiaire an 14 (11 octobre 1805), le Maréchal Davout écrit, depuis Aichach, au Général de brigade Heudelet : "Général,
Je vous préviens que je viens de vous confier le commandement de l'avant-garde du 3e corps d'armée, composée des :
13e régiment d'infanterie légère,
108e régiment d'infanterie de ligne,
3 pièces de 4,
2e et 12e régiments de chasseurs à cheval ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 575).

"3e CORPS D'ARMEE.
Journée du 19 vendémiaire (11 octobre 1805).
Quartier général : Über-Roth.
Avant-garde : Dachau.
L'avant-garde, augmentée du 108e régiment d'infanterie et de toute la cavalerie légère, passe sous les ordres du général de brigade Heudelet.
Infanterie: Général Eppler.
Se porte sur Dachau. Le 13e d'infanterie légère à une lieue en avant sur la route de Munich; le 108e à Dachau …
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 1ère partie, p. 591).

Du 11 au 20, le 3e Corps conserve la position de Dachau.

"3e CORPS D'ARMEE.
Journée du 20 vendémiaire (12 octobre 1805).
Quartier général : Dachau.
Avant-garde : Moosach.
Infanterie : On envoie un bataillon du 13e à Pasing, sur la Würm pour garder la route de Landsberg.
Le 2e bataillon du 13e et le 108e bivouaquent en avant de Moosach, à cheval sur la route de Munich. Avant d'arriver à Moosach, le 13e fit une quarantaine de prisonniers
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 667).

"3e CORPS D'ARMEE.
Journée du 21 vendémiaire an XIV (13 octobre 1805).
Quartier général: Dachau.
Avant-garde: Germering.
Infanterie : Se porte à Germering et occupe ce village ainsi que Buchheim et Pfaffenhofen. Elle observe les débouchés du Tyrol entre l'Ammer-See et le Würm-See.
Un bataillon du 13e entre la route de Landsberg et Gilching, adossé au bois ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 707).

Le 21 et le 22 octobre, le 3e Corps marche sur le Lech.

La "Situation des troupes composant le 3e corps de la Grande Armée à l'époque du 1er brumaire an XIV (23 octobre 1805)" indique que le 13e Régiment d’Infanterie légère, Colonel Castex, est à la Division d’avant-garde; il compte 59 Officiers et 1560 hommes présents sous les armes. Absents avec solde : 4 hommes embarqués, 2 Officiers et 29 hommes détachés. Absents sans solde : 99 hommes aux hôpitaux. Total 1753 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1091).

Le 23 et le 24 octobre, la marche est continuée sur l’Issar. On séjourne sur l’Issar le 24 et le 25.

Un "Etat de situation des différents détachements envoyés par les bataillons de dépôt et qui doivent être arrivés à Spire le 18 brumaire et en partir le 19", signé par l'Adjudant commandant Petiet, indique, pour la 1ère Division du 3e Corps d'Armée, que le 13e Régiment d'Infanterie légère a 105 hommes qui doivent arriver le 26 Vendémiaire à Spire. Mouvement ordonné par deux lettres du Ministre, du 8 Vendémiaire. La colonne de l'ensemble des détachements doit arriver le 8 Frimaire à Braunau (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 3, 2e partie, p. 1170).

Le 27, la marche sur l’Inn est reprise.

Le 3e Corps passe cette rivière à Mulhdorf, après avoir rétabli, sous les boulets de Kienmayer, le pont détruit par l’ennemi. Les 13e Léger et 108e de Ligne passent dans la nuit du 27 au 28 ; ils sont suivis par deux régiments de cavalerie (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 31). On séjourne à Mulhdorf.

Le 30 et le 31, le 3e Corps est dirigé sur Lambach.

- Combat de Lambach, 31 octobre 1805

Cachet à sec du 13e Léger
Cachet à sec du 13e Léger

Le Régiment, déployé en tirailleurs contre les Austro-Russes, sert de rideau à la charge vigoureuse du 17e de Ligne qui enfonce l’ennemi. Le Général de Division Bisson, blessé grièvement dans cette affaire, est remplacé dans le commandement de la Division, par le Général Caffarelli, Aide-de-camp de l’Empereur.

Le 3e Corps séjourne le 2, à Lambach. Les 3, 4 et 5 novembre, le 3e Corps est porté sur Steyer.

Le 13 Brumaire (4 novembre 1805), Davout trouve à Steyer le Corps du Général Meerfeld qui a détruit le pont. Il envoie chercher à la nage, sous le feu des Autrichiens, quelques bateaux qu'ils ont tirés sur leurs rives, y embarque une soixantaine d'hommes du 13e Léger, les fait passer à la faveur de son artillerie qu'il a placée de manière à protéger les barques et à empêcher l'ennemi de prendre une route qui rejoint celle de Vienne; les soixante hommes abordent, mettent le désordre parmi les troupes qu'ils attaquent avec vigueur et font six cents prisonniers. Le Maréchal ordonne alors de jeter un pont et poursuit le Corps autrichien (Chénier, L.-J.-G. (de) : « Histoire de la vie militaire, politique et administrative du maréchal Davoust, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl (d'après les documents officiels) », Paris, 1866, p. 148).

– Combat de Steyer, 5 novembre 1805

La Division assiste en réserve au combat de Steyer.

Le 6, le 3e Corps se dirige sur Waydhoffen. Le 7 et le 8, il s’engage dans les chemins alors presque impraticables des Alpes de Styrie. Le Général Mathieu-Dumas s’exprime ainsi au sujet de cette marche : "L’ardeur et la constance des soldats furent admirables dans ces marches de 12 et 15 lieues, qui se prolongèrent bien avant dans la nuit ; on les voyait au milieu des glaces, à travers les torrents, s’exciter à l’envi, s’animer par des cris et des chants de guerre en travaillant à élargir des sentiers trop étroits pour l’artillerie".

– Combat de Maria-Zell, 8 novembre 1805

La Division assiste, mais sans être engagée, au combat de Maria-Zell qui détruit, en très-grande partie, le Corps de Merveld.

A une demi-lieue de Neuhaus, les Carabiniers et Voltigeurs du 13e Léger rencontrent une poignée de Grenadiers autrichiens que le Sous-chef d'Etat-major du Général Merveldt a rassemblée précipitamment. Ils aperçoivent aussi deux pièces de canon qui se trouvent encore là, et qu'on a bien placées sur un petit replat d'où elles enfilent la route jusqu'à leur extrême portée. Des Tirailleurs gardent le sommet des montagnes à droite et à gauche ; leur réserve est en arrière des pièces. Peu à peu, nos Tirailleurs font perdre du terrain à ceux de l'ennemi; enfin la charge est battue et la position enlevée, après une courte et sanglante mêlée. Les Autrichiens cherchent à sauver leurs pièces; elles sont rejointes et prises à quelque distance de là.
A peine a t-on traversé le village de Neuhaus, que l'on se trouve en face d'une nouvelle position : une pièce de canon, placée entre des rochers à pic à droite et à gauche de la route, est masquée par un autre rocher près duquel la route fait un détour. Des montagnes presque inaccessibles flanquent cette cluse et des Tirailleurs en occupent les sommets. Les Compagnies d'élite du 13e Léger prennent leurs dispositions pour forcer le passage : une Compagnie de Carabiniers à droite, une vingtaine de Voltigeurs à gauche, gravissent les escarpements et repoussent lentement les Tirailleurs ennemis. Après deux heures d'efforts, la Compagnie de Carabiniers, maitresse des hauteurs, dévale sur la pièce de canon ; l'Officier d'artillerie autrichien se fait clouer sur sa pièce.
Le petit détachement ennemi est poursuivi jusqu'aux abords de Mariazell, où un combat plus sérieux s'engage. Merveldt, renonçant à gagner Saint-Poelten, a choisi une excellente position sur la route de Brück. Les Autrichiens occupent les bois à droite de la route, le village de Rasing, le plateau de Saint-Sigmund, et l'amphithéâtre de Mariazell.
En dépassant la Teichmühle, notre tête de colonne se trouve en prise aux feux des Tirailleurs postés sur les crêtes de part et d'autre de la route; le gros de l'infanterie ennemie est déployé sur la croupe qui descend entre Mariazell et Rasing, face au Nord-Ouest. Nos Tirailleurs, grimpant sous bois la montagne à droite de la route, font reculer lentement ceux de l'ennemi.
A gauche, une Compagnie longe les bois, couverte par des Tirailleurs, et s'achemine vers Mariazell pour couper la retraite sur Lilienfeld. Elle arrive trop tard pour arrêter quelques Escadrons de Uhlans, qui réussissent à s'échapper sur Fürstenfeld. Au bout d'une heure, les Tirailleurs du 13e Léger garnissent l'arête qui, descendant des montagnes vers Hasing, domine le vallon en avant de Saint-Sigmund, et ils s'avancent vers ce point. Sur le versant opposé, ils se déploient le long de la Salza, qui passe à 2,500 mètres au Sud de Mariazell. Ils y sont rejoints par la Compagnie qui a traversé le bourg, et par la Compagnie de Sapeurs qui, détachée vers Mariazell avant d'avoir atteint Rasing, s'est portée sur la ligne des Tirailleurs.
La fusillade dure encore une heure sur cette position, nos deux ailes gagnant du terrain pour déborder l'ennemi. A ce moment, le 108e, tenu en réserve à Hasing, se forme en colonne, franchit le pont et se porte en avant au pas de charge sur la route. L'ennemi, menacé d'être coupé en deux par cette attaque, se retire en toute hâte, mais une partie seulement peut devancer notre colonne. Les Tirailleurs, retardés par les difficultés du terrain, sont presque tous pris.
Le 108e continue la poursuite pendant deux heures, enlevant de nombreux prisonniers à l'infanterie ennemie qui se retire en désordre et n'est plus qu'une masse informe. Enfin, parvenu près de Wegscheid, il tombe sur deux derniers Bataillons restés groupés. Il se précipite au milieu même de la masse, et fait poser les armes à 2,000 hommes qui l'entourent.
Le résultat de cette journée est la prise de 18 pièces de canon, 2 drapeaux, 80 voitures et environ 4,000 prisonniers. Le tout est dirigé sur Amstetten par la même route que notre Artillerie, tandis qu'un Escadron du 7e Hussards continue la poursuite sur la route de Brück, où il fait encore 150 prisonniers.
Cette victoire anéantit presque entièrement le petit Corps du Général Merveldt, qui s'est retiré par Steyer et Weyer, et dont les débris gagnent le Semring.
Les Hussards ont grand'peine à franchir sur la glace le col qui sépare Mariazell de Neuwiesen. Le reste de la cavalerie bivouaque à Mariazell ; le 13e Léger à Siegmund, le 108e entre cette chapelle et Wegscheid. Les Fivisions du Corps d'armée bivouaquent entre Mariazell et Gaming, le long de la route (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 123).

Le 21e Bulletin de la Grande Armée, daté de Moelk, le 10 novembre 1805 (19 Brumaire an 14), déclare : "... Le 17, l'avant-garde de ce maréchal, étant encore à plusieurs lieues de Mariazell, rencontra le corps du général Merveldt qui marchait pour se porter sur Neustadt et couvrir Vienne de ce côté. Le général de brigade Heudelet, commandant l'avant-garde du maréchal Davout, attaqua l'ennemi avec la plus grande vigueur, le mit en déroute et le poursuivit l'espace de cinq lieues. Le résultat de ce combat de Mariazell a été la prise de trois drapeaux, de seize pièces de canon et de 4,000 prisonniers, parmi lesquels se trouvent les colonels des régiments Joseph-Colloredo et Deutschmeister, et cinq majors.
Le 13e régiment d'infanterie légère et le 108e régiment de ligne se sont parfaitement comportés …
" (Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 3, p. 471 ; Correspondance de Napoléon, t.11, lettres 9469).

Dans son rapport, expédié depuis son quartier général à Lilienfeld, le 11 novembre 1805 (20 Brumaire, an 14), Davout écrit au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Maréchal,
Les détails sur la brillante affaire de l'avant-garde m'étant parvenus, je me fais un devoir de les communiquer à Votre Excellence afin qu'elle puisse les mettre sous les yeux de notre Souverain. Je vous ai envoyé trois drapeaux, je vous en adresse un quatrième ; deux autres ont été déchirés, brisés de rage par ceux qui les portaient et jetés dans la rivière. Les deux porte-drapeaux sont du nombre des prisonniers.
Je vous fais connaître ci-joint, monsieur le Maréchal, le nom de ceux qui ont contribué à cette affaire dont le résultat est la prise de seize pièces de canon avec leurs caissons, six drapeaux, deux colonels, cinq majors, plus de soixante officiers et quatre mille prisonniers, et la dispersion totale du corps du général Merfeld. Cet important succès nous a coûté environ cent cinquante blessés et quarante tués. Parmi les derniers, le capitaine Duparc, du 13e d'infanterie légère, n'a trouvé la mort qu'après avoir fait succomber un très grand nombre d'ennemis. Cet officier est vivement regretté ...
Monsieur Comminet, capitaine du 13e d'infanterie légère, a chargé et enlevé, sous le feu de la mitraille, trois pièces d'artillerie ; il a beaucoup contribué au succès de cette journée. C'est un officier très distingué sous tous les rapports, très ancien de grade et pour lequel il a été fait différentes demandes d’avancement à Votre Excellence ; je réitère cette demande en cette circonstance.
Le sous-lieutenant de carabiniers Dumont, du 2e bataillon, a chargé avec intrépidité sur les grenadiers Autrichiens, s'est pris aux cheveux dans la mêlée avec l'ennemi et a particulièrement contribué à la prise d'un drapeau.
Le capitaine de carabiniers Béroud s'est montré digne émule du capitaine Comminet, et a aussi contribué à la prise de plusieurs pièces.
Le capitaine Duvivier, aide-de-camp du général Heudelet, qui avait été chargé par son général de diriger la charge pour enlever la dernière pièce de l'ennemi qui incommodait le plus et qui par sa position mettait tout obstacle à nos succès, a parfaitement rempli ses intentions, s'est mis à la tête de cette charge et a réussi.
Le capitaine Varelet, du 13e, a chargé avec 30 hommes 150 hulans et les a forcés de fuir à Mariazell.
Le lieutenant Geaufroy, du 13e, a pris un officier supérieur et a dirigé les tirailleurs avec intelligence.
Le sergent de carabiniers Concieur, Dupuis et Baland, carabiniers, ont enlevé un drapeau au milieu d'un bataillon ennemi.
Pulot et Bouzon, chasseurs, ont aussi enlevé un drapeau ; Bebet et Fillot, sergents, et Mairon, caporal, ont enlevé dans une charge trois officiers et soixante grenadiers.
Proteau, carabinier, a pris un officier d'artillerie sur sa pièce et s'est emparé de la pièce qu'il a défendue jusqu'à ce que des renforts l'aient mise en notre pouvoir.
Bourgeois, carabinier, a pris un officier supérieur.
Vieux, sergent-major, et Dizieu, caporal, ont contribué par leur bravoure et leur sang-froid à la prise d'un drapeau.
Le tambour des carabiniers, Diomet, a constamment battu la charge à la tête de sa colonne qui a enlevé les pièces et contribué à la déroute de l'ennemi.
Le chef de bataillon du 13e, Teinier, a été dangereusement blessé.
On doit aussi citer avec éloge les lieutenants Crincourt, de la 3e compagnie du 2e bataillon, et Frugère, des voltigeurs. Les nommés Arbant, sergent, Bon, Ménard, Favrier et Rapin, caporaux ; Rose, Colenand et Holot, voltigeurs ...
Le général Heudelet cite avec éloge les commandants des 13e d'infanterie légère et 108e de ligne, et particulièrement celui du 108e, le colonel Higonnet qui a déterminé la déroute de l'ennemi par une charge à la tête de quatre compagnies de son régiment.
Le lieutenant Gradira, officier d'État-Major, plein de zèle, de talent et de courage, s'est aussi distingué dans cette journée, ainsi que le capitaine Liégeard, aide-de-camp du général Heudelet.
Le général Eblée, l'adjudant-commandant Marès, méritent aussi beaucoup d'éloges.
En général, tous les militaires de l'avant-garde méritent des éloges et ceux qui sont cités particulièrement sont un choix au milieu de deux mille braves. Je prie Votre Excellence de mettre leurs noms sous les yeux de Sa Majesté, c'est la récompense qu'ils ambitionnent.
Le général Heudelet a mis dans cette circonstance vigueur, talent et courage, comme dans toutes les autres, et a soutenu la bonne opinion que les militaires ont de lui.
Le combat a été des plus opiniâtres, surtout au commencement, où l'avant-garde a eu affaire à six bataillons de grenadiers ; on a croisé la baïonnette avec le plus grand acharnement et on en est venu au point de se prendre aux cheveux. Les jeunes soldats se sont montrés aussi braves que les anciens, et les nouveaux Français du Piémont ont prouvé qu'ils étaient dignes d'être les sujets de notre illustre souverain ...
" (A. L. d’Eckmühl, M. de Blocqueville : « Le Maréchal Davout, Correspondance inédite, 1790-1815 », Paris, 1887, p. 70).

Du 9 au 15 novembre, le 3e Corps est porté de Maria-Zell sur Modling ; puis de Modling, sur Vienne.

Le 16, la Division Caffarelli est placée à 3 lieues, en amont de Vienne, sur la route de Brün.

Le 17, elle est portée à Znaïm.

Le 18 novembre, la Division, détachée fort loin du Maréchal Davout, est placée sous les ordres du Maréchal Lannes, commandant le 5e Corps.

Le 26 novembre, la division marche sur Porhlitz. Le 29, elle se rend à Brünn.

- Bataille d'Austerlitz, 2 décembre 1805

Le 2 décembre 1805, Le Maréchal Lannes dispose d’une seule de ses Divisions (Suchet) et de la Division Caffarelli du Corps de Davout, en tête de laquelle marche le 13e Léger.

Les deux Divisions à cheval sur la route d’Olmutz sont formées sur deux lignes : la première de Bataillons déployés, la deuxième de Bataillons en colonne placés derrière les intervalles. Le 13e Léger, fort de 1407 hommes, est en première ligne et déployé en avant du village de Girzihowitz.

Le 13e léger est porté en avant à huit heures et demie avec la Division Caffarelli ; une violente canonnade essaie d’arrêter cette marche ; l’artillerie russe, négligeant l’artillerie française, dirige ses projectiles sur notre infanterie. Quelques boulets tombent à la fois sur les Tambours du Régiment et font de nombreuses victimes.

Un Régiment de Uhlans russes, entraîné par son ardeur à la poursuite de la cavalerie légère de Kellermann, est attiré sur la Division Caffarelli. Les Bataillons, formant des carrés en échelons, croisent leurs feux sur ce Régiment qui perd 400 hommes.

Le Maréchal Lannes ordonne au Colonel du 13e Léger d’enlever Blazowitz. Le brave Colonel Castex s’avançant à la tête du premier Bataillon reçoit une balle au front qui le tue.

Le Régiment, à cette vue, s’élance au pas de course et arrache le village à coups de baïonnette aux Chasseurs de la Garde russe, qui le défendent. De nombreux prisonniers sont faits et emmenés par le 17e de Ligne. Le Régiment participe ensuite à la prise du village de Kruh.

La victoire d’Austerlitz coûte à l’ennemi 15000 tués ou blessés, 2000 prisonniers, 45 drapeaux et 146 canons.

Les pertes du Régiment sont de 25 tués et 141 blessés ; il laisse au champ d’honneur son malheureux Colonel.

Le soir, le 5e Corps bivouaque entre Proseritz et Rousnitz.

"Soldats, dit NAPOLÉON, dans l’ordre du jour qui suit la bataille, je suis content de vous. Vous avez décoré vos aigles d’une gloire immortelle ... Mon peuple vous reverra avec joie et il vous suffira de dire : J’étais à Austerlitz, pour que l’on vous réponde : Voila un brave !".

Le 3 décembre, le Corps d’armée marche sur Stranitz et Gaya.

Le 6, il est cantonné à Wischam et à Prosnitz.

Par Décret du 28 décembre, le Capitaine Comminet est nommé Chef de Bataillon au 27e Léger.

/ 1806

Le 22 juin 1806, l'Empereur écrit depuis Saint-Cloud au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, je vous envoie un travail sur l'emplacement que doit occuper la Grande Armée au moment de sa rentrée en France. Vous me proposerez une meilleure répartition, à peu près dans les mêmes divisions, si vous y entrevoyez quelque économie pour le service, soit pour les lits, soit pour le fourrage, soit pour le casernement. ... 3e corps du maréchal Davout 16e et 24e division ... Ostende le 13e léger à Bruges ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 11352).

Le 11 juillet 1806, l'Empereur adresse, depuis Saint-Cloud, une lettre à Berthier, dans laquelle il écrit : "Mon intention étant de compléter les compagnies des bataillons de la Grande Armée à 140 hommes par compagnie, officiers compris, je vous ai ordonné par une lettre de ce jour de dissoudre le corps de réserve de Lefebvre en faisant rejoindre chaque détachement de son corps d'armée. Mon intention est également que vous donniez l'ordre aux différents dépôts d'envoyer à leur corps le nombre d'hommes porté dans l'état ci-joint. Tous ces détachements qui partiront du camp de Boulogne seront passés en revue par le maréchal Brune qui s'assurera s'ils sont munis de tout le nécessaire. Ils seront commandés par un adjudant commandant nommé par le maréchal ... ANNEXE état des hommes que les dépôts des régiments désignés ci-après feront partir pour rejoindre les bataillons de guerre à la Grande Armée Le dépôt ... 13e" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 519 (ne donne pas l’annexe) ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12462 - Note : le 13e régiment doit être ajouté. Voir la lettre du 30 juillet au maréchal Berthier).

Le 25 juillet 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "… Je ne vois pas que vous ayez fait porter dans votre état ce que ce que je fais venir du 13e d'infanterie légère. Il a son dépôt à Ostende où il a 700 hommes présents. Mon intention est d'en faire venir 400 ; portez-les donc sur votre état ... Envoyez ces notes à vos bureaux, afin que si j’ordonne que ces mouvements se fassent, on les ait tout préparés" (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12575).

Le 30 juillet 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin ... Votre lettre parle de l'omission du 13e régiment d'infanterie légère : c'est une erreur de copie, car je l'avais porté. Au reste, j'ai donné contre-ordre à Anvers, à Boulogne, à Paris, etc. Si ces détachements devaient marcher, cela serait assez tôt décidé ..." (Correspondance de Napoléon, t.13, lettres 10567 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12604).

Le 5 septembre 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean ... Donnez ordre à un capitaine, un lieutenant, deux sous-lieutenants, un sergent-major, quatre sergents, un caporal-fourrier et huit caporaux, et à 400 hommes du 3e bataillon du 13e légère de partir sans délai pour rejoindre leur corps en Allemagne. A son arrivé, ce détachement sera incorporé dans les deux bataillons de guerre ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 625 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12872).

Le Régiment rentre au Corps du Maréchal Davout, pour la campagne de 1806. Il fait partie de la 1ère Division de ce Corps commandée par l’illustre Général Morand, et forme, avec le 17e de Ligne, la Brigade Lacour.

Le 25 septembre 1806, le 3e Corps d’armée est placé à Kronach.

Le 8 octobre 1806, le 3e Corps est dirigé sur Auma. Il y séjourne jusqu’au 12.

Le 13 octobre 1806, le Maréchal Davout atteint Maumbourg.

– Bataille d’Auerstädt, 14 octobre 1806

La Division est dans cette immortelle journée, placée à l’aile gauche ; le Régiment est déployé sur une ligne, à la gauche du village de Hassenhaussen, son 1er Bataillon en colonne prêt à former le carré. Pour prendre cette position, la Division d’abord en colonne, le 13e Léger en tête, a à souffrir de grandes pertes ; le Régiment recule un moment, mais le 61e accourt et se déployant à sa gauche rend aux Prussiens un feu terrible. Le reste de la Division se déploie à son tour. Alors le Général Morand porte en avant ses 9 Bataillons ; il se place à petite portée et couvre de ses balles la Division Wartensleben et la Brigade d’Orange ; les Prussiens sont refoulés. La Division les poursuit, mais bientôt s’élance sur elle l’énorme masse de 70 Escadrons, représentant 13000 à 14000 cavaliers, à la tête desquels est le Prince Guillaume de Prusse. Le Maréchal Davout ordonne au Général Morand de disposer 7 de ses Bataillons en 2 carrés et de laisser le 13e Léger en bataille pour maintenir la communication avec Hassenhaussen. La cavalerie prussienne déploie la même valeur que les Mamelucks à la bataille des Pÿramides, mais elle est obligée de tourner bride devant le feu des carrés. Le Maréchal porte alors ses 3 Divisions en avant ; l’ennemi est poussé sur Lisdorf.

Le Régiment a, dans cette chaude journée, 200 hommes hors de combat ; parmi les blessés, figure son chef, le Colonel Guyardet.

Le 3e Corps du 15 au 18 octobre vient goûter à Maumbourg un repos justement gagné.

Le 15 octobre 1806 à minuit, Davout écrit, depuis Naumbourg, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "… Tous les régiments du 3e corps, quelques pertes qu'ils aient faites, ont conservé leurs drapeaux, même les régiments qui ont perdu les deux tiers de leur monde ; tels sont les 13e d'infanterie légère, 12e et 85e de ligne ; la perte des officiers est très-considérable.
Le 17e a un drapeau de la garde royale à la tête de laquelle le Roi a donné ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 280, lettre 182).

Le 17 octobre 1806, Davout écrit, depuis Naumbourg, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "… J'ai également l'honneur de prévenir Votre Altesse que d'après l'autorisation qu'elle m'en a donnée, je laisse à Naumbourg le 85e régiment, au lieu du 13e régiment d'infanterie légère ou du 12e de ligne ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 281, lettre 185).

Le 18 octobre, le 3e Corps se met en marche pour Leipzig.

Le 18 octobre 1806, Davout écrit, depuis Duben, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "… J'ai laissé, conformément aux ordres de Votre Altesse, le 13e régiment d'infanterie légère à Leipzig …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 289, lettre 188).

"13e Régiment d'Infanterie légère. Les militaires logés chez les habitans de la ville de Leipzig seront nourris de la manière suivante : savoir
Le matin pour dejeuner
Du pain, du fromage ou une soupe avec un verre d'eau de vie.
A midi
La soupe le bouillis avec un plat de légumes et une cruche de bière.
A souper
La soupe, de la viande et des legumes avec une cruche de bière.
Les Blessés seront nourris de la mème manière, ils auront une pinte de vin en remplacement de bière.
Si les militaires exigoient autres choses de ce qui est fixé par le présent reglemtent les habitans en rendroient compte à la municipalité qui de suite en préviendrait
Le Colonel du Régiment, Le Colonel P. Guyandt.
LS. Vu par le Commissaire des guerres de la place de Leipzig
ANDRÉ
" (Document de la Bibloithèque de Dresde, non daté, mais sans doute de 1806 ; il faut lire Guyardet, et non Guyandt).

Le 3e Corps marche sur Wittemberg où il passe l’Elbe le 20.

Il séjourne à Wittemberg du 20 au 24 octobre.

Le 24 octobre, le 3e Corps se dirige sur Jutterbock. Un ordre de L’Empereur annonce au Maréchal Davout qu’il aurai l’honneur d’entrer à Berlin, comme témoignage de sa satisfaction pour la victoire d’Auerstadt.

Le 25 octobre 1806, Napoléon écrit depuis Potsdam, au Général Dejean, Ministre Directeur de l’Administration de la guerre : "Monsieur Dejean, faites partir au 6 novembre 120 hommes du 14e de ligne, 120 du 12e légère, 120 du 2e légère, 120 du 4e légère, 120 du 25e légère, 120 du 64e, 120 du 108e, 120 du 48e, 120 du 13e légère et 120 du 32e, commandé chaque détachement par un officier, deux sergents, deux caporaux avec deux tambours. Ces détachements se dirigeront sur Mayence, Erfurt, Wittenberg et Berlin..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 743 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13332).

Le 26 octobre est un jour impérissable pour le Régiment puisque c'est lui qui entre le premier, à la tête de la Division Morand, dans la capitale du Grand Frédéric.

Le 3e Corps reste campé en avant de Berlin du 26 octobre au 3 novembre.

Le 3 novembre, le 3e Corps se porte en 6 marches, de Berlin à Posen où il entre le 9 novembre.

Le 29 octobre 1806, l'Empereur écrit, depuis Berlin, au Général Dejean, Ministre Directeur de l’Administration de la guerre : "Monsieur Dejean, les 85e, 12e, 61e et 25e régiments d'infanterie de ligne, et le 13e régiment d'infanterie légère ont beaucoup souffert. Je pense qu'il faut diriger les conscrits réfractaires et ceux qui n'ont point de destination sur ces corps" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées » ; Paris, 1903, t. 1, lettre 486 (« les 25e, 12e, 61e et 25e régiments d'infanterie légère ont beaucoup souffert » ; pas de 13e Léger mentionné) ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13374).

Le 12 novembre 1806, le 3e Corps du Maréchal Davout comprend (effectifs théoriques car tous les renforts n’ont pas encore rejoint) :
1ère Division, Général Morand : 13e Léger, 17e, 30e, 51e et 61e de Ligne, 10 Bataillons, 12 pièces, 8103 hommes.
2e Division, Friant : 33e, 48e, 108e, 111e de Ligne, 8 Bataillons, 8 pièces, 6319 hommes.
3e Division Gudin : 12e, 21e, 25e et 85e de Ligne, 8 Bataillons, 12 pièces, 5023 hommes.
Cavalerie légère, Général Marulaz : 1er, 2e et 12e chasseurs, 9 Escadrons, 1527 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 296).

Le 18 novembre, le 3e Corps se porte sur Varsovie par Sempolno, Klodawa, Kutno-Sochaezew, Blonie. Le 30, il entre à Varsovie.

L'ordre du jour daté du Quartier impérial à Posen, le 9 décembre 1806, indique : "... Le nommé Joseph Cheron, tambour de la 3e compagnie du 2e bataillon du 13e régiment d'infanterie légère, convaincu de tentative de meurtre à main armée envers un particulier, a été condamné, par jugement de la commission militaire formée à Leipzig, à la peine de vingt années de fers.
Le nommé Jean-Jacques Renaut, tambour de la 4e compagnie du même bataillon, convaincu de violences et voies de fait envers un particulier et une femme, a été condamné à la peine de deux années de fers par le même jugement ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 833).

Le 18 décembre, le 3e Corps enlève aux Russes une île triangulaire située en face du confluent de l’Oukra, dans la Narew.

– Combat de Czarnowo, nuit du 23 au 24 décembre 1806

Le Maréchal Davout reçoit l’ordre d’enlever, sous les yeux de l’Empereur, la ligne de l’Oukra. Toutes les Compagnies de Voltigeurs de la Division Morand sont réunies dans l’île conquise le 18, pour occuper par leur feu les avant-postes ennemis et protéger ainsi l’établissement d’un pont de bateaux que les marins de la garde et les pontonniers doivent construire à Olkunin (sic). Le Régiment et le 17e de Ligne se tiennent prêts à passer, au premier ordre, sur des barques ; cette Brigade a pour mission d’occuper fortement la rive ennemie et de permettre l’établissement du pont à Olkunin. À 7 heures, la Division Morand passe la rivière ; elle s’avance dans le fourré qui garnit la rive opposée ; ses Voltigeurs font reculer les avant-postes russes sur des feux que l’obscurité oblige d’exécuter à bout portant ; en avant des Corps, les Sapeurs aplatissent les obstacles, à coups de hache. On débouche du fourré, c’est le moment qu’attendent les Russes. Ils ouvrent alors un feu terrible de mitraille et de mousqueterie ; le 13e Léger se déploie en entier en tiraillant et renforce ainsi, d’un épais cordon, les Voltigeurs de la Division ; en arrière le 17e de Ligne se forme en colonne d’attaque pour assaillir les batteries russes. Le feu acquiert une grande intensité ; le Régiment ayant épuisé ses cartouches, est relevé par le 30e de Ligne ; il a combattu près de 2 heures avec acharnement et souvent corps à corps.

– Combat de Golymin. 26 décembre

Le 26, le 3e Corps marche sur Golymin, avec le Corps d’Augereau et la réserve de Cavalerie. En y arrivant, on trouve les Russes barrant les 3 routes de Ruskowo, de Stézigocin et de Pultusk. Le 3e Corps a pour tâche d’enlever, à droite et au centre, ces deux derniers passages ; il l’accomplit avec la plus brillante valeur, tandis que le Corps d’Augereau conquiert, à gauche, le débouché de Ruskowo.

Après cette rude campagne, l’armée est cantonnée ; le 3e Corps a ses cantonnements placés entre le Bug et la Narew.

Le 15 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Donnez ordre que sur les 1500 capotes que j'ai destinées au corps du maréchal Augereau et qui devaient être délivrées aujourd'hui :
4 capotes soient données au détachement du 24e de ligne
Donnez ordre qu'il soit délivré :
au 13e legère 96 capotes ...
Donnez ordre qu'il soit délivré des magasins de Varsovie 20 paires de souliers au 7e d'infanterie légère,
96 au 13e id. ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 881 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14057).

Le 26 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Général Lacuée, Directeur général des revues et de la conscription : "L’état n°3 que vous m'avez accordé m'a fait plaisir ; il m'a paru ne rien laisser à désirer. Je disposer des 20000 hommes de la réserve de la manière suivante :
Annexe
Etat des hommes de la réserve à donner aux corps d'infanterie ci-après :
Ceux 12e de ligne 280 hommes ...
13e infanterie légère 600 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14172).

/ Campagne de 1807

Chasseur du 13e Léger en 1807
Chasseur du 13e Léger en 1807, d'après la planche 23 de Martinet; document de la Collection de notre ami Edmund Wagner

Le 2 février, le 3e Corps est concentré à Allenstein où il se porte par Myszniec et Ortelsbourg.

- Combat d’Heilsberg, 6 février 1807

Le 3e Corps, venant de Bergfreid, longe l’Alle, par les deux rives ; les Divisions Morand et Gudin chassent par la rive gauche l’arrière gardes des Russes qui veut tenir à Heilsberg. La Division Friant, par la rive droite, précipite la retraite de l’ennemi.

Le 6 février 1807, Davout écrit, depuis Heilsberg, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "Monseigneur, j'ai eu l'honneur de rendre compte à Votre Altesse que l'ennemi occupait encore en force Heilsberg à une heure après-midi ; j'ai pu juger qu'il avait environ de 7 à 8,000 hommes et une vingtaine de bouches à feu.
La canonnade s'est soutenue de part et d'autre assez vivement ; quoique les ponts eussent été brûlés, le 13e régiment d'infanterie légère et le 17e de ligne de la division Morand sont parvenus promptement à jeter des tirailleurs de l'autre côté de la rivière.
L'ennemi paraissait résolu à tenir la position ; mais la division Friant débouchant du côté de Launau pendant l’engagement, il s'est promptement déterminé à la retraite ; le 13e régiment lui a pris environ 200 hommes dans Heilsberg
Notre perte peut être évaluée à une vingtaine de morts et 60 ou 80 blessés.
L'ennemi se retirant par la route de Koenigsberg, je l'ai fait poursuivre par la division Friant, qui, se trouvant déjà sur la rive gauche de l'Alle, avait son artillerie disponible.
Le général Priant me rend compte à l'instant (huit heures du soir) de Jegothen que, dans sa poursuite, il a atteint et battu un corps d'environ 3,000 hommes d'infanterie, sur lequel il a fait 400 prisonniers et pris une pièce de canon, après avoir chassé l'ennemi à plus d'une lieue au-delà de Jegothen ; la nuit et un pays fourré ont dû forcer le général Friant à prendre position.
Le général Marulaz, avec quelques faibles escadrons des 1er et 12e régiments de chasseurs, et secondé par le colonel Exelmans, a chargé avec succès l'arrière-garde de cette colonne ennemie.
J'ai l'honneur d'observer à Votre Altesse que le général Marulaz n'avait pas 300 chevaux, même par la réunion de ces deux régiments.
Si le général Friant avait pu disposer de 7 à 800 chevaux dans la circonstance actuelle, je ne doute pas qu'il ne se fût emparé à son arrivée de toutes les colonnes qu'il a combattues depuis.
Votre Altesse sait que le 2e régiment de chasseurs, qui est encore plus faible que les deux autres, est détaché à Myszyniec avec le général Grandeau ; que le corps d'armée occupant une aile, il est de toute nécessité qu'il soit éclairé constamment par de fréquents partis, et qu'en dernière analyse il ne me reste, à bien dire, plus de cavalerie disponible pour profiter des succès de l'infanterie.
Le général Lochet, à la tête du 33e régiment, a attaqué avec la plus grande vigueur ce corps ennemi qui voulait passer la nuit là, et qui avait déjà pris position.
Le général Friant me mande qu'avant de faire des prisonniers, l'infanterie et la cavalerie ont étendu sur le champ de bataille au moins 300 ennemis
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 410, lettre 281).

- Bataille d’Eylau, 8 février 1807

Le 3e Corps, placé sur la route de Barteinstein, a pour mission, dans cette terrible journée, d’attaquer le flanc gauche des Russes en position à l’est de la petite ville d’Eylau. Il débouche en effet, vers 10 heures, par Serpallen. La Division Morand s’établit entre Serpallen et Rotheren. Un moment, les Russes victorieux du 10e Léger, extrême droite de la Division Saint-Hilaire, parviennent à la déborder et l’obligent à reculer, mais le Maréchal Davout la reporte en avant, et, par des feux à petite distance, foudroie l’ennemi et le refoule.

Le soir, le 3e Corps bivouaque en avant de Kleim, Sansgarten et de Rorhmuhl.

Du 9 au 12 février, l’avance poursuit les vaincus et s’arrête sur la Freiching.

Le 20 février, le 3e Corps est cantonné entre Allenstein et Hohemstein.

Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, à Daru, Intendant général de la Grande Armée : "Monsieur Daru, faites une circulaire à tous les commissaires des guerres, pour leur faire connaître les points sur lesquels ils doivent diriger les hommes isolés des différents corps d’armée, ainsi que les bagages et effets desdits corps. Vous y joindrez l'état des corps qui composent chaque corps d'armée, conformément au tableau ci-joint ...
3e corps
... 13e léger ...
Dépôts à Thorn ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14497).

Le 18 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "En conséquence des derniers états de situation que vous m'avez remis, il résulte que ...
Que le 17e, 19e, 25e, 28e, 35e de ligne, 43e, 46e, 48e, 50e, 55e, 108e et 13e légère auraient un effectif de 15 500 hommes et qu'il manquerait 4 800 hommes pour que ces bataillons fussent au complet effectif de 1 260 hommes par bataillon.
Voici comment j'arrive à ce résultat ...
Faites-moi connaître l'état de situation au 15 mars de tous les 3es ou 4es bataillons de l'armée, effectif. Mettez à côté ce qu'ils devaient recevoir de 1806 et 1807 et réserve ; ce qui était reçu aux corps au 15 mars et faisant partie de leur situation, en ajoutant à la situation au 15 mars ce qui leur reste à recevoir de la conscription, ils auront, dans le courant de l'été, la force qu'il faut que ces bataillons aient. Par la différence de cette situation au complet effectif de 1 260 hommes, on aura ce qu'il est nécessaire de leur donner encore de la conscription de 1806. Il faut cependant faire attention qu’il a des bataillons qui ont leurs compagnies de grenadiers et de voltigeurs à la Grande Armée
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14727).

Le 31 mars, depuis Osterode, Napoléon décide d'accorder 18 aigles d'honneur, dont neuf aux Officiers, et neuf aux Sous officiers et soldats, aux Régiments qui se sont distingués à Eylau. Il écrit au Maréchal Berthier : "Vous enverrez à chaque maréchal ce qui, dans les dispositions suivantes, concerne son corps d'armée, et sans que l'un connaisse ce qui regarde l'autre. 1° Il est accordé aux régiments dont l'état suit 18 aigles de la Légion d'honneur, dont 9 aux officiers et 9 aux sous-officiers et soldats qui se sont fait remarquer par leur courage et leur bonne conduite, depuis le commencement de la guerre de la quatrième coalition : … 13e ... d'infanterie légère ...
Du moment que les maréchaux auront reçu ma décision, ils ordonneront à chaque général de division de réunir chez lui les colonels et chefs de bataillon de chaque régiment, ainsi que les généraux, de brigade, et de dresser un procès-verbal qui constate les individus qui méritent le mieux la décoration. Ce procès-verbal sera envoyé au maréchal commandant le corps d'armée, qui le transmettra, avec ses observations, au major général. Tous ces procès-verbaux devront être arrivés avant le 6 avril. Le 7, le major général me les soumettra …
" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12240 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 145013).

Par décret du 15 avril 1807, sont nommés membres de la Légion d’honneur : l’Adjudant-major Craincourt, le Chirurgien-major Pigon, les Capitaines Thiebault, Dupenloup, Varlet, Hille, les Lieutenants Perrier et Borry; le sousSlieutenant Peschot; les Sergents-majors Garnier, Deloffre, Beniton et Jogen, le Sergent Gaussen, le Fourrier Beward; les Caporaux Roussel et Maréchal, le Sapeur Roche.

Le 30 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean ... Le 13e régiment d'infanterie légère a 892 hommes à Ostende ; faites-en partir 300 sous la conduite de 3 officiers pour la Grande Armée et gardez le reste pour la défense d’Ostende ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1080 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15472).

Le 3 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez ordre au détachement du 13e d'infanterie légère qui est à Leipzig d'en partir sans délai pour se rendre à Thorn ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1091 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15505).

Le 7 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Dans votre projet de distribution, je vois que ... le 13e légère, ... n'ont pas suffisamment. Il faut porter à chacun de ces 32 régiment l’un portant l’autre 300 hommes, ce qui fera 9 600 hommes. Vous trouverez de l'économie en suivant les bases que je vous indique, c'est-à-dire en mettant quelque chose de moins pour les légions, pour l'artillerie, pour les dragons" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15579).

Composition du 3e Corps du Maréchal Davout au 16 mai 1807 :
1ère Division, Général Morand : 13e Léger, 17e, 30e, 51e et 61e et 65e de Ligne, 12 Bataillons, 7185 hommes.
2e Division, Friant : 15e Léger, 33e, 48e, 108e, 111e de Ligne, 10 Bataillons, 7361 hommes.
3e Division Gudin : 7e Léger, 12e, 21e, 25e et 85e de Ligne, 10 Bataillons, 7632 hommes.
Artillerie et Génie
Cavalerie légère, Général Marulaz : 1er, 2e et 12e chasseurs, 9 Escadrons, 692 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).

Au printemps, à la reprise des hostilités, le 3e Corps forme l’aile droite de l’armée : le 11 juin, il arrive à Grossendorf, le lendemain de la bataille d’Heilsberg.

Il n’assiste pas à la bataille de Friedland. Son rôle, ainsi que celui des Maréchaux Soult et Murat, est de constituer l’extrême gauche et de déborder constamment les Russes.

Le 15 juin, Davout et Murat atteignent la Prégel à Gapian (Eapian ?), situé entre Welhau et Königsberg.

Du 16 au 19 juin, l’armée marche sur le Niémen.

/ 1808, Grande Armée

Le 22 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous devez avoir reçu mon décret pour la nouvelle organisation de l'armée. Je me suis hâté de vous l'envoyer, ainsi que les différents tableaux, afin que vous puissiez donner tous les ordres préparatoires. Mon intention est cependant qu'aucun dépôt ne se mette en marche pour sa nouvelle destination, et qu'aucun embrigadement ne soit fait qu'en conséquence d'une instruction que vous donnerez aux généraux chargés de ce travail, et qui, avant d'être expédiée, sera mise sous mes yeux. Voici quelles sont mes vues ; je vous les fais connaître afin que cela vous serve pour la rédaction de cette instruction.
3e Corps de la Grande Armée. Vous chargerez le maréchal Davout de faire l'opération pour son corps d'armée. Il y a dans ce corps d'armée des régiments qui ont deux bataillons et d'autres qui en ont trois ... Mon intention est donc que vous ordonniez que l'on forme les deux premiers bataillons conformément aux tableaux ; qu'on y mette tous les hommes disponibles des régiments, et que l'on se borne à former les cadres du 3e bataillon qu'on enverra en France pour se compléter. Le 15e d'infanterie légère gardera ses trois bataillons ; mais le 13e n'en gardera que deux, et le cadre du 3e bataillon sera renvoyé en France ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13593 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 171260).

Le 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Voulant donner une preuve de notre satisfaction aux officiers et soldats de notre Grande Armée pour les services qu'ils nous ont rendus, nous avons accordé et accordons par la présente en gratification aux corps d'infanterie dont l'énumération suit la somme de 6 340 000 francs. Notre intention est que vous fassiez connaître aux conseils d'admnistration desdits corps que cette somme doit être distribuée entre les officiers et soldats qui se trouvaient aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau et de Friedland entendant que ceux qui se sont trouvés à trois de ces batailles recevront deux jours de solde en gratification et que ceux qui ne se sont trouvés qu'à une ou deux de ces batailles ne reçoivent qu'un jour de solde ; ceux qui auraient été blessés, soit à trois, soit à une seule de ces batailles recevront trois jours de gratification au lieu de deux. Lorsque ce travail sera ainsi proposé par le conseil d'administration on donnera autant de jours et de mois qu'il sera possible avec la somme qui aura été assignée au corps. Les colonels ni les majors ne sont pas compris dans la distribution de ces gratifications qui s'arrêtera au grade de chef de bataillon ou d'escadron inclusivement ... ANNEXE :
... 3e corps
... 13e légère 100 000 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17415).

Le 6 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke ... Donnez ordre au général Vandamme, qui commande la 16e division militaire, de réunir à Blankenberghe, pour le 1er juin, un régiment provisoire formé de détachements tirés du régiment suisse, du 13e régiment d'infanterie légère et de la légion de réserve qui est à Lille, de manière à avoir un millier d'hommes auxquels on joindra une soixantaine de chevaux. Cette petite colonne sera prête à Blankenberghe à se rendre à l'appel du général de brigade, du moment qu'il en aurait besoin. De Blankenberghe à Breskens on placera des piquets de cavalerie pour communiquer promptèment. Il serait aussi nécessaire de convenir des signaux pour, au moindre événement, s'avertir rapidement et se réunir sur le point menacé" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 13816 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17784).

Le 29 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Je reçois votre lettre du 23 mai. Je pense que vous pouvez diriger 60 conscrits réfractaires du dépôt de Strasbourg sur Magdebourg et de là sur le 13e d'infanterie légère.
Il faudrait donner des ordres pour qu'ils s'arrêtassent à Magdebourg où on les ferait habiller et armer
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18158).

Le 23 juin 1808, l'Empereur rédige des "PROJETS ET NOTES RELATIFS A L'ORGANISATION DE L'INFANTERIE ET DE LA CAVALERIE"; il écrit :"3° NOTE ...
2e régiment de marche : deux bataillons de dix-huit compagnies (à Mayence) 2520 ...
Réunir cette division à Magdeburg.
4° GRANDE ARMÉE.
PROJET DE FORMATION DE RÉGIMENT DE MARCHE.
Infanterie.
1er régiment de marche. 1.860.
2e Id. 3.920 ...
PROJET DE DÉCRET.
Article premier. Il sera formé six régiments de marche de la Grande Armée ; ils seront organisés conformément au tableau ci-annexé.
Art. 2. Toutes les troupes qui doivent composer ces régiments seront bien habillées, bien armées, enfm mises en bon état et prêtes à partir de leur garnison le 1er août prochain.
Art. 3. Le 1er régiment de marche se réunira à Hanau ...
Le 2e – à "
Art. 4. Nos ministres de la guerre, de l'administration de la guerre et du Trésor public, sont chargés de l'exécution du présent décret ...
6° 2e RÉGIMENT DE MARCHE OU RÉGIMENT DE MARCHE DU 3e CORPS ...
1er bataillon (7 compagnies).
Trois compagnies, chacune de 140 hommes, d'Ostende, 13e d'infanterie légère à 420
Deux compagnies, chacune de 140 hommes, de Paris, 15e d'infanterie légère. 280
Deux compagnies, chacune de 140 hommes, Landrecies, 25e de ligne. 280
Total : 880 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2037 - date présumée, en raison de la lettre adressée le même jour à Clarke).

Le 1er juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Vous donnerez ordre également que le 13e d'infanterie légère fournisse six compagnies formant 800 hommes ; que la 1re légion fournisse également un bataillon de 800 hommes, et le 3e régiment suisse quatre compagnies de 400 hommes pour le camp de Blankenberg, ce qui portera ce camp également à 2 000 hommes qui seront commandés par un adjudant commandant ou un général de brigade. Ces hommes recevront les vivres de campagne, seront exercés et tenus prêts à se porter partout ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2064 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18456).

Le 24 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai lu avec attention l'état de situation n° 3 des corps de la Grande Armée. Je vous le renvoie pour que vous y fassiez quelques changements :
… Par exemple, le 13e léger a à la Grande Armée 1775 hommes dans les trois premiers bataillons ; il lui manque donc 725 hommes, mais comme il a à son 4e bataillon près de 1100 hommes, il peut les fournir. Il ne faut donc pas songer à envoyer son 4e bataillon à la Grande Armée ...
Il manque donc plus de 4 000 hommes au corps du maréchal Davout pour porter ses 48 bataillon au complet.
… En faisant des recherches pour bien faire cet état, vous me ferez un rapport qui me fasse connaître s'il est possible de former à Mayence un 3e régiment de marche (bis) de 3 bataillons qui serait composé de la manière suivante :
1er bataillon, 4 compagnies du 13e léger 600 hommes ; 3 compagnies du 17e de ligne 450 hommes ; 1 compagnie du 30e 140 hommes ; 1 compagnie du 61e 140 hommes ; 2 compagnies du 65e 300 hommes ; total : 1 630 hommes.
2e bataillon, 1 compagnie du 15e léger, 120 hommes ; 1 compagnie du 23e de ligne, 120 hommes ; 4 compagnies du 48e, 600 hommes ; 4 compagnies du 108e, 600 hommes ; total 1 440 hommes.
3e bataillon, 1 compagnie du 7e léger, 150 hommes ; 2 compagnies du 12e de ligne, 300 hommes ; 3 compagnies du 25e idem, 450 hommes ; total : 900 hommes.
Ce régiment serait de 4 000 hommes. Il serait suffisant que chaque compagnie fût commandée par un officier, deux sergents, quatre caporaux. Ce corps, après avoir passé la revue à Mayence et dans le comté de Hanau, serait dirigé en temps opportun sur le corps du maréchal Davout, pour renforcer ses 48 bataillons ; et alors ce maréchal aurait un effectif de 39 000 hommes ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2211 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18751).

Le 26 août 1808, le Maréchal Davout écrit, depuis Varsovie, à l’Empereur : "Sire, j'ai reçu hier au soir les ordres de Votre Majesté, que m'a transmis Son Altesse le major général, relativement au mouvement du 3e corps et des troupes alliées, qui sont dans le duché de Varsovie.
Je rends compte au major-général des ordres et des itinéraires donnés aux différents corps.
... La légion du prince Poniatowski fournira un régiment d'infanterie pour la garnison de Modlin, un régiment pour celle de Sierock et un troisième pour celle de Praga et Varsovie, où je laisse le 13e d’infanterie légère, 5 bataillons de troupes saxonnes et 200 hussards saxons ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 266, lettre 496).

Le 4 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il sera réuni à Louvain un régiment de marche composé de détachements appartenant au 3e corps, qui portera le nom de 3e régiment de marche du 3e corps de la Grande Armée.
Ce régiment sera composé de la manière suivante :
... 1er bataillon
3 compagnies du 13e légère à 200 hommes chacune 600 hommes ...
Total du régiment 2800 hommes
Les majors seront prévenus de tenir ces détachements en règle, de manière qu’ils puissent partir le 1er octobre et être arrivés à Louvain avant le 10 octobre. Ce régiment est destiné à se rendre en Allemagne pour compléter les régiments du 3e corps ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2256 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18822).

Le même 4 septembre 1808, l'Empereur écrit aussi, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "… Les 4es bataillons du 3e corps qui doivent rejoindre l'armée cet hiver, sont ceux des 13e et 7e légère ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2255; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18825).

Le 22 septembre 1808, Davout écrit, depuis Breslau, à l’Empereur : "… Le 13e d'infanterie légère qui reste à Praga, le 2e de chasseurs qui est sur le Niémen, et les compagnies de canonniers français de la direction du duché qui sont à Thorn et Varsovie, et une centaine de chasseurs qui sont sur la Pilica, composant les seules troupes françaises qui sont dans le duché, ont suffi pour calmer les esprits qui étaient dans la plus grande inquiétude à l'époque de notre départ ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 291, lettre 512).

Le 16 octobre 1808, le Maréchal Davout écrit, depuis Breslau, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "Monseigneur, j'ai reçu ce matin le décret impérial du 12 de ce mois qui me confère le commandement en chef de l'armée du Rhin …
J'ai l'honneur de soumettre à Votre Altesse diverses observations relatives au commandement qu'il a plu à Sa Majesté de me confier …
2° Votre Altesse ajoute que je dois me reployer sur Varsovie le régiment français, que j'ai aux avant-postes, et le faire remplacer par un régiment saxon ou polonais ; que je pourrai laisser ce régiment autant de temps que je le jugerai nécessaire à Varsovie, et au moins le temps que les troupes françaises resteront en Silésie.
Je prie Votre Altesse de se rappeler que ses instructions relatives au passage du 3e corps en Silésie m'autoriseraient à laisser à Varsovie un régiment d'infanterie et de cavalerie français, et que j'ai fait occuper la place de Praga par le 13e régiment d'infanterie légère. Ce régiment doit-il rentrer immédiatement à la division Morand, dont il fait partie, ou attendre l'évacuation de la Silésie par les troupes françaises ? …
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 305, lettre 523).

Le même 16 octobre 1808, le Maréchal Davout écrit également, depuis Breslau, à l’Empereur : "Sire, Son Altesse le major général m'a transmis le décret et les ordres de Votre Majesté, qui me confèrent le commandement de l'armée du Rhin …
J'avais laissé le 13e d'infanterie légère à Praga ; mais comme il n'est pas question, dans les ordres, de l'y faire rester, je le ferai partir aussitôt que l'évacuation de la Silésie sera commencée ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 309, lettre 524).

Le 22 octobre, Davout écrit, depuis Breslau, à l’Empereur : "… Présumant qu'il est dans l'intention et dans les intérêts de Votre Majesté de manifester le désir d'évacuer les provinces prussiennes, aussitôt que le gouvernement de ce pays aura rempli ses engagements, j'ai écrit au général Compans de donner tout de suite l'ordre (si toutefois M. Daru, plénipotentiaire de Votre Majesté, ne trouve pas d'inconvénients à cette mesure) au général Legrand, qui est sur la Vistule, de mettre sa division en marche sur Custrin, où il recevra de nouveaux ordres ...
Je vais rappeler le 13e d'infanterie légère, qui est à Praga, où il sera relevé par le 1er régiment d'infanterie polonais ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 312, lettre 525).

/ Corps d'Oudinot, 1808- avril 1809

Le 5 décembre 1808, à Madrid, l'Empereur ordonne : "1° Les vingt et un régiments de l'armée du Rhin seront complétés à quatre bataillons. A cet effet, les compagnies de grenadiers et voltigeurs des 4es bataillons des 30e et 33e de ligne, du 10e d'infanterie légère, des 105e, 22e, 57e, 65e, 72e, 3e, 12e, 61e, 85e et 111e de ligne, qui font partie du corps que commande le général Oudinot, partiront au 10 janvier prochain de leurs cantonnements actuels pour rejoindre les bataillons de guerre de leurs régiments respctifs, hormis les régiments qui ont ordre déja, qui rentrent en France.
Les 4es bataillons des 48e de ligne, 13e légère, 108e, 72e et 65e et autres joindront également leurs corps à l'armée du Rhin aussitôt qu'ils seront complétés à 840 hommes et commenceront le 1er mars. Les compagnies de grenadiers et voltigeurs des 4es bataillons qui rejoindront leurs régiments formeront le fond des 4es bataillons ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2522).

Le même 5 décembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Chamartin, au Général Lacuée, Directeur des Revues et de la Conscription militaire, à Paris : "... Le corps d'Oudinot ne serait plus alors composé que des compagnies de grenadiers et voltigeurs des régiments ci-après, savoir : 6e, 9e, 16e, 25e, 27e, 17e, 21e, 24e, 26e, 28e d'infanterie légère; 8e, 95e, 96e, 4e, 18e, 40e. 64e, 88e, 27e, 39e, 45e, 59e, 69e, 76e, 24e, 54e, 63e, 94e d'infanterie de ligne.
Mon intention serait que les compagnies restant des 4es bataillons de ces corps y fussent réunies ; ce qui compléterait vingt-huit bataillons. J'y joindrais les 4es bataillons des 46e, 28e, 50e, 75e, 100e et 103e ; ce qui porterait ce corps à trente-quatre bataillons, qui, à 840 hommes chacun, feraient près de 30,000 hommes.
Pour compléter le nombre de 30,000 hommes, j'y réunirais les bataillons des tirailleurs du Pô et des tirailleurs corses ; j'en formerais trois divisions de douze bataillons chacune ; ce qui ferait un beau corps qui pourrait, si cela était nécessaire, renforcer l'armée du Rhin et la porter à 140,000 hommes, laissant les 4e, 46e, 18e de ligne, 24e et 26e légers, ce qui fait cinq régiments, pour la défense du port de Boulogne et de la Bretagne, et me laissant ainsi la faculté de diriger sur l'Allemagne les 4es bataillons des 48e, 13e, 108e, etc ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14535 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19446).

/ Campagne de 1808, Espagne

- Formation de la Division de Réserve d'Orléans

Le 12 janvier 1808, l'ordre suivant est promulgué : "L'Empereur a ordonné la formation d'une division de réserve d'infanterie qui sera réunie à Orléans le 1er février 1808.
Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires et chaque régiment de trois bataillons. La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires ...
Les trois bataillons du 13e régiment provisoire doivent être composés de quatre compagnies chacun, tirées des 6e, 7e, 9e, 10e, 13e, 16e, 17e, 21e, 24e, 26e, 27e et 28e régiments d'infanterie légère ...
Le général de division Verdier commandera cette division de réserve, le général Schramm y sera employé
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1511).

Toujours le 12 janvier 1808, un deuxième ordre est promulgué, portant sur la composition de la Division de Réserve d'infanterie qui se réunit à Orléans : "Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires, chaque régiment de trois bataillons, chaque bataillon de quatre compagnies, chaque compagnie de 150 hommes, total 10.800 hommes.
La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e, des 15e et 16e, la 3e des 17e et 18e.
Le 13e régiment provisoire sera ainsi composé :
... 3e bataillon ; une compagnie de 150 hommes du 26e régiment d'infanterie légère, une du 27e, une du 28e et une du 13e ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1514).

Le même 12 janvier 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous donnerez les ordres pour la formation d'une division qui portera le titre de division de réserve, et qui se réunira à Orléans. Cette division sera composée conformément au tableau ci-joint ... Vous donnerez l'ordre qu'avant de faire partir les compagnies qui doivent former la division de réserve d'Orléans on complète tout ce que les corps doivent fournir aux douze régiments provisoires du corps d'observation des côtes de l'Océan. Le général de division Verdier commandera cette division de réserve. Le général Schramm y sera employé.
P. S. Les ordres seront donnés sur-le-champ pour la formation de cette division, et elle se mettra en marche au 1er février. Vous aurez soin de lui faire fournir des capotes et de veiller à ce que les hommes soient bien habillés.
COMPOSITION DE LA RÉSERVE D'INFANTERIE QUI SE RÉUNIT À ORLÉANS
Cette division sera composée de trois brigades ; chaque brigade de deux régiments provisoires ; chaque régiment de trois bataillons ; chaque bataillon de quatre compagnies ; chaque compagnie de 150 hommes : total 10 800 hommes.
La 1re brigade sera composée du 13e et 14e régiment provisoire
Le 13e régiment provisoire sera ainsi composé :
... 3e bataillon
une compagnie de 150 hommes du 26e
une du 27e
une du 28e
et une du 13e ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13448 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 16987).

Le 19 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je désire que vous donniez au général Savary ce supplément d'instructions. Les 13e, 14e, 15e, 16e, 17e et 18e régiments provisoires sont composés de régiments qui ont déjà fourni 4 compagnies aux 12 premiers régiments provisoires. Mon intention est que le général Savary forme de tous ces détachements deux bataillons qu'il pourra appeler régiment de marche. Il composera ce régiment de tous les détachements arrivés à Orléans, et qui doivent faire partie des 13e et 14e régiments provisoires, ayant soin de ne pas envoyer les compagnies qui n'ont rien fourni aux régiments provisoires, telle que la compagnie du 34e par exemple. Ce régiment qui sera fort de 7 ou 800 hommes, partira sous les ordres d'un chef de bataillon. Il fera la même opération pour les 15e et 16e. Il n'y mettra pas, par exemple, la compagnie du 32e légère [sic] ; et d'autres, s'il y en a qui n'ont rien fourni aux 12 premiers régiments provisoires. Ces 2 bataillons seront commandés par un des chefs de bataillon qui étaient destinés au commandement des 13e, 14e, 15e, 16e, 17e et 18e régiments provisoires. Le général Savary en fera dresser procès-verbal, et les fera marcher en ordre. Ils feront une halte à Bordeaux où l’on fournira une paire de souliers à chaque homme, et où l'on fera à leur armement les réparations qui seraient nécessaires. À leur arrivée au corps du maréchal Moncey que vous en préviendrez, ils seront dissous et rejoindront les 4 compagnies fournies par le régiment. Ces renforts tiendront au complet les 12 premiers régiments provisoires. Mon intention est que tout ce qui arrivera à Orléans, en conséquence des ordres qui ont été donnés pour la formation des 6 derniers régiments provisoires, soit à fur et mesure qu’il y aura 800 hommes réuni en un bataillon de marche et dirigé sur le quartier général du maréchal Moncey pour être dissous à l'arrivée, et incorporé.
Le général Savary aura ... pour former le 16e régiment, d'abord 4 compagnies du 36e de ligne, une du 32e et une du 13e légère. Comme les états que j'ai sont anciens, je suppose qu'il pourra y avoir d’autres compagnies destinées à ces régiments provisoires, et qui n'ont pas de détachement au corps d'observation des Côtes de l'Océan.
Vous sentez la différence que je fais d'un régiment au bataillon de marche à un régiment provisoire ; les uns restent organisés, et les autres doivent être dissous du moment qu’ils arrivent. Alors mon intention est que les 13e, 14e et 15e régiments provisoires soient organisés de la manière suivante :
... 15e régiment provisoire : 1er bataillon, 4 compagnies du 72e, 2e bataillon, 4 compagnies du 13e légère. 3e bataillon, 4 compagnies qui seront choisies, une compagnie par régiment, parmi ceux qui n'ont point fourni aux 12 premiers régiments provisoires ...
Je désire donc que vous me fassiez faire un état qui me fasse connaître le nombre de bataillons de marche à former successivement pour compléter les douze premiers régiments provisoires et la formation définitive des six derniers régiments provisoires. Vous sentez la nécessité de ce que je prescris là ...
Je n'ai pas besoin de vous dire qu'en formant aux camps de Boulogne et d'Anvers les détachements qui doivent former les régiments provisoires, il faut prendre dans les 3es bataillons des jeunes gens, et non aucun des hommes qui ont fait les campagnes de la Grande Armée, à moins que ce ne soit quelques hommes de bonne volonté ...
Après que vous aurez donné vos instructions, vous m'enverrez les états qui organisent tout cela de cette manière. Le principe fondamental est qu'aucun régiment d'infanterie de ligne ni légère ne doit fournir qu'à un régiment provisoire mais peut fournir plusieurs bataillons des régiments de marche. Ceci n'exige aucun contrordre à donner dans les dépôts. Il suffit seulement que le général qui commande à Orléans et Poitiers ait bien ses instructions et les documents nécessaires pour comprendre et faire ma volonté.
Le commencement n'est pas bien dit. Il ne faut pas faire deux régiments de marche mais seulement deux bataillons formant un régiment commandé par un major et chaque bataillon par un chef de bataillon.
Quand ce régiment de marche arrivera à l'armée du maréchal Moncey, il gardera les officiers et chefs, pour remplacer les malades et vous le laisserez maître de conserver le cadre de la compagnie et d'avoir ainsi cinq compagnies d'un même corps formant un bataillon d'un régiment provisoire ou de la fondre dans les quatre compagnies. Cependant mon intention n'est pas qu'il conserve le cinquième cadre à moins que les quatre compagnies n'aient chacune plus de 110 hommes présents sous les armes et que la 5e compagnie arrivante soit de même force. Il importe que l'opération se fasse par procès-verbaux et que le compte n'en soit pas rendu par une simple dépêche. Il faut aussi entendre bien, tant pour l'infanterie que pour la cavalerie, que lorsqu'un régiment de marche arrivera, le général de l'armée ne peut incorporer un détachement d'un régiment dans une compagnie d'un autre régiment, sans quoi il y aura confusion
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1631 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17221).

Le 4 avril 1808, l'Empereur écrit, depuis Barbezieux, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, j'ai passé, en route, la revue du bataillon du 13e léger et du 72e, faisant partie du 14e provisoire. J'ai observé qu'il n'y avait que trois ou quatre officiers pour chacun de ces bataillons, tandis qu'il devrait y en avoir quatorze. J'en ai demandé la raison, et l'on m'a dit qu'il y avait de vieux officiers qui restaient au dépôt et ne marchaient pas ; faites-en passer la revue de rigueur et donnez-leur leur retraite. Mon armée ne doit pas être l'armée prussienne. Il n'y avait pas de chefs de bataillon ; il est vrai qu'ils étaient commandés par deux excellents capitaines que j'ai nommés sur-le-champ chefs de bataillon. Berthier vous enverra la nomination de ces deux chefs de bataillon, pour que vous les fassiez compter au corps …
J'ai remarqué également que les détachements étaient mal habillés. Le 13e a 300 hommes qui n'ont que des capotes et point d'habits. Ce serait une folie que de leur en faire donner. Il faudrait que le ministre Dejean écrivît aux corps pour savoir pourquoi l'on n'a pas habillé les conscrits, puisqu'on a touché la première mise …
" ( Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13719 ; Correspondance militaire de Napoléon 1er Extraite de la correspondance générale et publiée par ordre du ministère de la guerre, t.5, lettre 1004 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17551).

Le 4 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Mon cousin, ... Donnez l'ordre à la compagnie du 13e régiment d'infanterie légère du 4e bataillon de marche, forte de 137 hommes, de partir demain de Bayonne pour se rendre à Tolosa, rejoindre le 14e provisoire et être incorporée dans le bataillon formé du 13e régiment d'infanterie légère qui fait partie de ce régiment. Profitez du départ de cette compagnie pour lui faire escorter des convois" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1839 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17767).

Le 20 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke ... Dans l'état que vous m'avez envoyé des régiments provisoires, il y a beaucoup d'erreurs. Il est dit, par exemple, que le 13e d'infanterie légère n'a fourni que 600 hommes au corps des Pyrénées orientales ou aux régiments provisoires de l'armée d'Espagne, tandis qu'il a fourni 750 hommes. Il y a beaucoup d'erreurs de ce genre ..." (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 13941 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18001).

Le 13e Léger, appelé en Espagne fait partie de l’Armée du Portugal, commandée par Junot. Il entre dans la composition de la 2e Division de cette armée, Division Loison, 1ère Brigade Solignac.

- Bataille de Viméro, 21 août 1808

La Division Loison est chargée de l’attaque de la gauche du Duc de Wellington ; elle est repoussée ; le Général Solignac est blessé.

Le 30 août est établie la Convention de Cintra. Cette convention stipule l’évacuation du Portugal par l’armée de Junot, son embarquement sur la flotte anglaise et son débarquement sur les côtes de Saintonge et de Bretagne ; elle est fidèlement exécutée.

/ Campagne de 1809

Le 1er janvier 1809, l'Empereur écrit, depuis Benavente, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je reçois les états de situation au 15 novembre. Voici mes observations pour l'armée du Rhin. Vous portez au 13e léger 384 hommes, qui arriveront à Hanovre le 6 janvier ; vous affectez ces hommes au 4e bataillon. Je suppose que ces 384 hommes sont le détachement du régiment de marche formé à Louvain ; mon intention n'est pas qu'il compte au 4e bataillon ; il faut qu'il soit réparti dans les trois premiers bataillons, qui sont encore loin du complet. Les cadres de ces détachements doivent retourner à Ostende, y recevoir les conscrits et former le 4e bataillon, qui devra partir quand j'en donnerai l'ordre ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14634 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19656).

Le 13 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke, voulant compléter mon armée du Rhin, mon intention est que le dépôt du 13e léger fasse partir pour Mayence 500 hommes nécessaires pour compléter les trois premiers bataillons ; le dépôt du 17e de ligne, 300 hommes ; le dépôt du 30e de ligne, 200 hommes ; le dépôt du 61e, 200 hommes ; le dépôt du 75e, 300 hommes. Ces détachements formant 1 500 hommes se réuniront le plus tôt possible à Mayence. Ils formeront ensemble un bataillon de marche sous le titre de 1er bataillon de marche de l’armée du Rhin.
Ces bataillons de marche se réuniront à Mayence le plus tôt possible. On n’y mettra que le nombre d’officiers et de sous-officiers nécessaires pour conduire les hommes. Vous me ferez connaître le jour de leur arrivée à Mayence, et je donnerai des ordres pour leur direction sur l’armée du Rhin ...
" (E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2766 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20015).

Le 25 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke ... Le 13e régiment d'infanterie légère, le 48e de ligne, le 108e et le 25e garderont, jusqu'à nouvel ordre, leurs 4es bataillons dans le Nord" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2822 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20127).

Le 26 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, il faut porter une attention particulière au camp de Boulogne. Ce camp est composé de sept 4es bataillons, qu'il faut maintenir au grand complet de manière qu'ils forment 6,000 hommes ; ce qui, joint aux 4,000 marins et aux 1,000 hommes d'artillerie, portera la force de ces troupes à 11,000 hommes, force raisonnable et qui est nécessaire.
... Je remarque que ces sept régiments devraient être chacun au grand complet, lorsqu'ils auront reçu la conscription de 1810, et que cependant il manquera ... Proposez-moi les moyens de remédier à ce déficit. Il faut que ces sept régiments, avec les 13e léger, 108e et 48e, qui sont les dix régiments qui ont leurs 4es bataillons pour la défense du Nord, soient maintenus à leur très-grand complet, et qu'il y ait plutôt 4 ou 500 hommes de plus, comme il en est des quatre régiments qui sont en Bretagne. Après avoir ainsi pris des mesures pour compléter ces dix bataillons, il faudrait pouvoir en former une division de réserve pour la porter ailleurs, et la remplacer, dans la défense du camp de Boulogne et de l'Escaut, par dix bataillons provisoires formés de conscrits de 1810 et de compagnies des 5es bataillons qui sont dans les 24e et 25e divisions militaires. Présentez-moi la formation de ces dix bataillons de deux compagnies de chacun de ces 5es bataillons. Ainsi, à la fin de mai, ces bataillons pourraient être formés et rendre disponibles les dix 4es bataillons composés déjà d'anciens soldats
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14814 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20144).

Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810 ...
5e régiment provisoire ...
7e régiment provisoire :
Le 7e régiment provisoire sera composéde 3 bataillons formés de 3 compagnies des 5es bataillons des 48e, 108e, 72e, 65e, 13e légère, 27e légère. Ce régiment se réunira à Gand ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).

Le 4 mars 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis Pris, au Général Compans, Chef de l’Etat-major : "Je vous adresse, Monsieur le général, copie d'un ordre que je viens de recevoir du major général ; exécutez-en tout de suite les dispositions dans l'esprit suivant :
Les régiments qui se trouveraient plus rapprochés d'Erfurt que les généraux sous les ordres desquels ils se trouvent devront recevoir de vous directement les ordres de marche que vous leur enverrez par des officiers de votre état-major, ou, à leur défaut, par des officiers du 17e régiment. Les 7e et 13e régiments d'infanterie légère et le 12e de ligne sont dans cette hypothèse, ainsi que le 7e de hussards.
Vous ne ferez connaitre ni aux généraux ni aux colonels leur destination définitive ; vous leur indiquerez pour destination le point de l'itinéraire que vous leur aurez tracé, qui sera le plus voisin d'Erfurt, sans même leur faire connaitre qu'ils doivent aller au-delà ; vous leur indiquerez seulement que là on leur fera connaitre les cantonnements qu'ils doivent prendre; vous prendrez des mesures pour qu'à leur arrivée dans ces endroits ils trouvent des ordres de continuer leur route jusqu'à Bamberg.
Il est inutile de donner l'ordre au 5e régiment de hussards qui est à Meiningen de se mettre en marche tout de suite ; il est à la disposition du général Friant, qui lui donnera des ordres en cas d'événement imprévu.
Il ne faut pas prévenir les autorités du pays à l'avance ; les régiments enverront seulement vingt-quatre heures en avance dans chaque gite un officier, porteur de feuilles de route, pour faire préparer les vivres et logements. Cependant vous pouvez écrire au ministre de la guerre de Westphalie pour lui annoncer le passage des troupes et lui donner l'itinéraire qu'elles suivront à travers la Westphalie seulement ...
Il est à désirer que les troupes qui sont en Hanovre marchent par plusieurs routes pour soulager le pays. Les régiments se mettront en marche dans l'ordre où ils se trouvent; les plus près partiront les premiers. Par ce moyen, tout ce qui est en Hanovre partira en deux jours.
Le général Friant laissera ses troupes cantonnées comme elles sont dans le pays de Bayreuth et d'Erlangen, et ne les réunira que dans le cas d'événements imprévus. Il faut recommander au général Friant, dans le cas peu vraisemblable où les Autrichiens marcheraient avec des forces supérieures, de prendre une position qui puisse couvrir Bamberg et Wurtzbourg ; j'en conférerai avec M. l'intendant général à mon arrivée, qui aura lieu vingt-quatre heures après la réception de cette lettre.
Je vous recommande, mon cher général, de ne point parler de mon retour ni de ce mouvement, et de donner les ordres de marche de manière que personne n'en ait connaissance à Erfurt ...
Il est bon que les troupes en partant prennent du pain pour deux jours et qu'on s'arrange de manière à avoir toujours cette avance pendant la route ; cela facilitera l'établissement des troupes dans leurs cantonnements.
Recommandez de maintenir la meilleure discipline dans la marche, et que chaque corps ait à se pourvoir d'un certificat de bonne vie ...
Je vous prie de faire passer la lettre ci-jointe par le courrier militaire qui ira à Varsovie
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 384, lettre 586).

Le 12 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke ... Quatre régiments, savoir : le 13e régiment d'infanterie légère, le 25e, le 48e et le 108e, ont leur 4e bataillon aux camps de Boulogne et d'Anvers. Ces 4es bataillons ne pourront partir pour l'Allemagne que lorsqu'on aura pourvu, par l'organisation des réserves, à la défense des camps ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14887 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20337).

Le 21 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, à Alexandre, Prince de Neuchâtel, Major général de l'Armée d'Allemagne, à Paris : "Mon Cousin, donnez ordre au général sénateur Demont de se rendre à Würzburg pour être employé au corps du duc d'Auerstaedt. Faites connaître au duc d'Auerstaedt que je désire qu'il mette sous les ordres de ce général une réserve qui serait composée des 4es bataillons du 30e, du 61e, du 65e, du 33e, du 111e, du 12e et du 85e de ligne ; ce qui fait sept bataillons. Ces sept bataillons ne sont encore qu'à 500 hommes ; ils ne forment donc qu'une force de 3,500 hommes ; mais ils vont bientôt recevoir une compagnie qui leur produira une augmentation de 1,100 hommes. Les 4es bataillons des 48e, 108e, 25e de ligne et 13e léger ne doivent pas tarder à partir de Boulogne ; ce qui portera le nombre des 4es bataillons à onze ; on pourrait y joindre ceux des 7e léger, 17e et 21e de ligne ; ce qui ferait quatorze bataillons. Cette réserve paraît nécessaire ; les divisions restant composées de cinq régiments, et chaque régiment ayant un complet de 2,500 hommes, les divisions seraient de plus de 12,000 hommes ; si l'on y laissait les 4es bataillons, elles seraient de 14 à 15,000 hommes ; ce qui est beaucoup trop fort pour une division. La formation des 4es bataillons n'est pas encore terminée ; il sera bon de les avoir sous la main et en dépôt pour être réunis. Il y a aussi un avantage à cette mesure, c'est qu'un régiment qui a trois bataillons en ligne et un bataillon à la division de réserve, qui peut ne pas se trouver compromis le même jour, peut trouver dans ce bataillon des ressources pour réparer ses pertes. Je désire donc que le corps du duc d'Auerstaedt soit composé de la manière suivante : des divisions Morand, Gudin, Friant et d'une quatrième division formée des kes bataillons de chacune des trois premières divisions. Chacune de ces trois premières divisions doit avoir trois généraux de brigade, un pour l'infanterie légère, et les deux autres commandant deux régiments de ligne ou six bataillons. La division du général Demont devra avoir trois généraux de brigade : un, commandant les 4es bataillons de la 1re division ; un, commandant les 4es bataillons de la 9e division, et un, commandant les 4es bataillons de la 3e division. Deux ou trois bataillons de la même division seront réunis sous le commandement d'un major. Les 4es bataillons des 13e léger, 17e et 30e de ligne seront réunis sous un major de l'un de ces trois régiments. Les 4es bataillons des 61e et 65e seront commandés par un major de l'un de ces deux régiments. Par cette formation, tous les avantages se trouvent réunis ; et le duc d'Auerstaedt aura quatre généraux de division, douze généraux de brigade, quatre adjudants commandants, et soixante pièces de canon, à raison de quinze pièces par division, indépendamment de l'artillerie attachée à la cavalerie, et des généraux et adjudants commandants attachés à son état-major" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14934 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20469).

Le 23 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai signé le décret sur la composition des 17 demi-brigades provisoires de réserve ...
vous donnerez ordre que le fonds de la 8e demi-brigade se réunisse à Gand. À cet effet, 2 compagnies du 5e bataillon du 48e, du 108e, 72e, 65e, 13e d'infanterie légère, 27e idem, 22e, 54e et 45e se mettront en marche à la même époque, pour former à Gand les 4 bataillons de la 8e demi-brigade ...
Aussitôt que la 8e demi-brigade sera forte de 1000 hommes, je compte faire partir également les 4es bataillons du 48e, du 108e et du 13e léger. Ces bataillons devront se tenir prêts à partir pour joindre leurs bataillons de guerre ; mais vous prendrez mes ordres pour ce mouvement ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2992 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20514). Le Décret sur la création des 17 Demi-brigades de 2520 hommes chacune a été signé le même jour (voir Saski, Campagne de 1809 en Allemagne et en Autriche, Paris, Berger-Levrault et cie, 1899, t. 1, p. 550-554).

Le 30 mars 1809, l'Empereur adresse, depuis Paris, à Berthier, Major général, ses instructions, pour la campagne à venir, suivies d'un Etat de la Composition des Divisions et Brigades des différents Corps de la Grande Armée. Le 13e Léger doit faire partie du 3e Corps d'Armée commandé par le Maréchal Duc d'Auerstadt; 1ère Division Morand, 1ère Brigade Barbanègre (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14975 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20619).

Le 9 avril 1809, le 3e Corps est à Ratisbonne.

Le 11 avril 1809, une forte reconnaissance du 5e Hussards est envoyée du côté de Schwartzenfeld et Schwandorf. D'après les renseignements recueillis en route, les Hussards affirment que l'ennemi est à Waldmünchen, Schonsee, Furth et Cham. Pajol fait part de tous ces détails au Général Lacour, commandant la 1ère Brigade (13e léger, 17e et 30e de Ligne) de la Division Morand, et lui assure que son front est couvert par la cavalerie, occupant : le 5e Hussards, Burglengenfeld ; le 7e Hussards, Nittenau, et le 11e Chasseurs, Kirn. Il l'avertit de plus que, d'après les rapports de ses grand'gardes et ceux du Colonel Méda, les Autrichiens paraissent devoir porter une colonne de Verneberg sur Amberg par Hirschau, et une autre par Cham sur Straubing (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 321).

Le 13 avril 1809, à 6 heures du matin, le Maréchal Davout écrit, depuis Hemau, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "… Le général Montbrun, qui m’a rejoint hier, est détaché à Welbourg, avec les 5e et 7e de hussards, 11e de chasseurs et un régiment d’infanterie légère, pour assurer la communication entre les généraux Friant et Saint-Hilaire. Beaucoup de routes aboutissent à Welbourg …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 462, lettre 652).

Hippolyte d'Espinchal (voir au 5e Hussards) écrit : "Le lendemain, nous joignîmes, au village de Daswang, le 13e léger avec lequel nous devions opérer. Nous y trouvâmes le général de division Montbrun, arrivant d'Espagne pour prendre le commandement de la division de cavalerie légère d'avant-garde, avec, pour aides de camp, les capitaines Guinard et Calon, et pour officcier d'ordonnance, le lieutenant Waldner, du 11e Chasseurs, beau jeune homme d'une grande famille d'Alsace. Nous fûmes d'autant plus satisfaits d'être sous les ordres de ce brave général qu'il jouissait à juste titre dans toute l'armée de la plus brillante réputation.
Il nous passa en revue et, se mettant à notre tête, il se dirigea sur Falzbourg où nous vînmes coucher avec le 13e léger.
Logé avec le colonel chez le curé de l'endroit, ce brave et digne homme déplorait les maux que la guerre allait entraîner, mais soumis aux décrets de la Providence, il nous offrit de bon cœur sa cave, sa basse-cour et sa cuisinière. Tous les habitants étant Bavarois, par conséquent nos alliés, nous accueillirent avec empressement, ne nous demandant autre chose que de ne pas laisser pénétrer l'ennemi dans leur pays. Mais malheureusement il n'en fut point ainsi par des raisons qui nous étaient inconnues alors et qui ne purent les garantir d'une courte invasion ; ce fut la nécessité où se trouvait l'armée française de faire une marche rétrograde afin de concentrer ses forces. Différents détachements envoyés en reconnaissance dans la journée annoncèrent la présence de l'ennemi et celle du prince Ferdinand dans la ville de Burglengenfeld que nous occupions la veille ...
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 229).

Les 16 et 17 avril 1809, la Division Morand soutient, pendant 2 jours, le bombardement de Stadn-am-Hof, à Ratisbonne.

Le 18 avril 1809, bien qu'il ait ordonné au 13e Léger, mis à sa disposition par Montbrun, de s'avancer de Ratisbonne sur Geissling, Pajol, ne sachant s'il est soutenu, n'ose pas s'avancer dans le défilé de Griesau ; il se contente de placer un escadron de grand'garde à Pfatter, et il revient à Geissling avec les deux autres Escadrons du 11e Chasseurs. On n'a, dans cette ville, aucune nouvelle du 13e Léger, qui aurait dû quitter son bivouac le matin à six heures, et avoir deux Bataillons à Barbing, et le 3e établi aux fermes situées à la tête du bois, à une demi-lieue en avant de ce village ; ce dernier Bataillon devant envoyer une Compagnie de Voltigeurs à Geissling. En revenant de Pfatter, Pajol observe attentivement la rive gauche du Danube. Il remarque que de l'infanterie et de la cavalerie traversent Worth et marchent vers Straubing, dans le but évident de passer sur la rive droite. Il en rend compte, et surveille avec soin les mouvements qui se produisent devant lui, car il pense qu'il y a beaucoup de troupes à Schonach et à Griesau (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 329).

Le 18 avril 1809, à trois heures de l'après-midi, le Général Pajol écrit, de Geissling, au Maréchal Davout, à Ratisbonne : "A dix heures du matin, j'ai trouvé en avant de Pfatter 500 chevau-légers, qui ont culbuté mes piquets et les ont reconduits jusqu'au débouché de Geissling ; mais je les ai aussitôt repoussés, et ils se sont retirés en arrière de la Pfatter, après une fusillade de deux heures. Ils ont été obligés de repasser le défilé de Griesau, et viennent de prendre poste à Schonach.
Mes postes sont en avant de la Pfatter : mais, n'ayant personne pour me soutenir, je n'ai pas voulu passer le défilé de Griesau, et ai pris poste à Geissling, où je suis avec deux escadrons du 11e régiment de chasseurs, le 3e formant mon avant-garde, établie à Pfatter.
J'avais ordonné au 13e d'infanterie légère, que le général Montbrun avait mis sous mes ordres, de partir, à six heures du matin, de son bivouac, pour se porter avec deux bataillons à Barbing, le 3e aux fermes qui se trouvent à la tête du bois, à une demi-heure de ce village, fournissant une compagnie de voltigeurs à Geissling.
De cette manière, j'eusse été soutenu et aurais pu agir plus vigoureusement sur l'ennemi. Mais je n'ai vu arriver aucune infanterie, et n'en ai pas entendu parler ; ce qui me fait croire qu'elle a reçu des ordres contraires.
D'après tous les renseignements, l'ennemi a dû faire un mouvement par sa droite pour se concentrer du côté de Landshut ; mais ce qu'il y a de certain, c'est que j'ai vu de l'infanterie et de la cavalerie sur la rive gauche, à Worth, marchant sur Straubing, et que ces 500 chevau-légers que j'ai trouvés le matin en avant de Pfatter n'y étaient pas seuls, à en juger par leur contenance. On m'a assuré qu'ils étaient soutenus par des houzards et de l'infanterie, qui étaient à Schonach et Griesau.
Les rapports des paysans sont très-apocryphes ; ce sont des coquins, qui ne cherchent qu'à nous tromper. Depuis midi je n'ai aucune nouvelle du général Montbrun. A cette heure, il était encore loin en arrière de moi. Il espérait se porter sur la Laaber. Lorsqu'il y sera, il ne sera qu'à ma hauteur, les embouchures de la Pfatter et de la Laaber étant très-basses dans le Danube
" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 330).

Le 19 avril 1809, la Division atteint Unter-SeKing. Les Divisions Morand et Gudin, du 3e Corps sont mises temporairement, le 20 avril, sous les ordres du Maréchal Lannes.

- Bataille d’Abensberg, 20 avril 1809

La Division Morand débouche à Bachel ; elle doit concourir à l’attaque de Rohr. Le Régiment déborde ce village avec le 17e de Ligne, tandis que le 30e l’attaque de front. Les Autrichiens abandonnent la position après une faible résistance.

- Combat de Landshut, 21 avril 1809

Le lendemain, la Division pousse l’ennemi sur Landshut. Le Régiment et le 17e de Ligne attaquent vigoureusement l’infanterie Autrichienne qui essaye vainement de défendre les ponts de l’Isaar. Ils emportent ensuite le faubourg de Seelingthal. Le Sergent-major Vallez va couper, sous la mitraille, le câble de plusieurs bateaux. Le Maréchal Davout demande et obtient pour lui la croix de la Légion d’honneur.

- Bataille d’Eckmühl, 22 avril 1809

Le 22 avril, les Divisions Morand et Gudin, toujours aux ordres du Maréchal Lannes, marchent sur Eckmühl, conjointement avec la Division de grosse cavalerie Nansouty. La Division Morand est en réserve, en avant de Buchhausen. Le jour de la bataille d’Eckmühl, les Divisions Morand et Gudin sont replacées sous le commandement du Maréchal Davout et rentrent au 3e Corps.

Le 3e Corps est chargé de poursuivre l’Archiduc Charles en Bohème. Il s’avance par Mittenhau, marchant les 24, 25, 26 avril.

Hippolyte d'Espinchal raconte : "Le 24, la division de cavalerie légère traversa Ratisbonne à la pointe du jour, se portant en avant, au-delà du pont du Danube où elle prit position …
Aussitôt la division arrivée, le général disposa la cavalerie au bivouac en avant de la ville où vint s'établir le 13e léger qui avait remplacé le 7e. Plusieurs détachements furent à la suite de l'ennemi et ramassèrent un assez grand nombre de traînards et plusieurs voitures d'équipage …
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 239).

Le 25 avril 1809, Montbrun se présente à deux heures et demie de l'après-midi à Nittenau. Ce Général fait avancer ses Tirailleurs, qui distinguent parfaitement, sur la rive droite de la Regen, la Division autrichienne (quatre Régiments d'infanterie et deux de cavalerie), déployée en bataille. Montbrun n'a avec lui que la Brigade Pajol et le 13e Léger ; il n'ose pas s'engager dans la ville, où il ne lui est pas possible de se maintenir. Il demande du secours au Maréchal Davout, et le prévient que tous les ponts sont rompus, et les gués gardés par une douzaine de pièces de canon. Davout envoie la Division Gudin, et la ville est prise, mais le pont est brûlé par les Autrichiens (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 345).

Le 27 avril, il atteint Cham où il fait de nombreuses prises.

Hippolyte d'Espinchal écrit : "Le 28, je me mis en marche avec 50 chasseurs du 11e, 50 hussards du régiment et 120 hommes du 13e léger, avec l'ordre de ne jamais perdre l'ennemi de vue, le talonner continuellement, sans cependant m'engager trop, puisque je pouvais me trouver à une distance assez considérable de la division, bien qu'elle dût appuyer mes mouvements. Cette honorable mission devait appartenir à un officier supérieur, mais le général, rempli de bienveillance à mon égard, profita de la circonstance où le régiment était sans chef d'escadron pour m'en faire remplir les fonctions, bien convaincu que je répondrais de mon mieux à cette marque de confiance. Nous nous dirigeâmes d'abord sur la petite ville de Roeting, baignée par la Régen ; deux escadrons de chevau-légers et à peu près 300 hommes d'infanterie étaient au bivouac en avant de la ville; bientôt sous les armes, cette troupe se mit en position de s'opposer à notre entrée; cependant les tirailleurs seuls s'engagèrent pendant plus d'une heure. Enfin, sur les cinq heures du soir, l'ennemi effectuant sa retraite, nous le chargeâmes dans la ville, le harcelant pendant près d'une lieue; deux chasseurs et trois fantassins furent blessés. A la nuit, nos postes établis près le village de Falkenstein et nos vedettes placées à une portée de pistolet, nous restâmes sur pied, sans feu, par une pluie continuelle.
A minuit, le lieutenant Pierre, à la tête de dix hussards et 25 fantassins, enleva deux postes entiers avec la plus grande audace et par la surprise la plus hardie. J'envoyai au général deux officiers, 23 prisonniers, une cantinière et, lui rendant compte de ma journée, je le prévenais que probablement nous éprouverions de la résistance au passage de la rivière.
Le lendemain, tous les postes relevés à quatre heures du matin, nous nous mîmes en marche à la suite de l'ennemi qui ne s'attendait pas à nous trouver si matinals; aussi ramassâmes-nous quelques traînards qui m'apprirent qu'il y avait de la confusion dans la marche des voitures d'équipages.
Deux chevau-légers déserteurs m'affirmèrent l'évacuation de la ville de Cham, sur laquelle nous nous portâmes aussitôt; un pont rompu fut à l'instant réparé par les habitants et nous y rafraîchîmes une heure pour nous mettre à la suite de l'ennemi dans la direction de Furth et Neumarck, où nous l'atteignîmes une lieue en avant de ce dernier endroit, dans une position momentanée, derrière un marais d'où il nous envoya une grêle de coups de fusil.
Quarante hommes du 13e léger, appuyés de 25 chevaux, les débusquèrent au prix de deux hussards et de quatre fantassins. Le lieutenant Scheglinsky, du 5e Hussards, tua de sa main trois chasseurs du loup et en prit huit. Cette troupe se retirant en désordre nous laissa maîtres de 4 voitures d'équipage dont nous nous emparâmes sans la moindre résistance. Peu de temps après ce petit combat, un officier supérieur autrichien se présenta comme parlementaire, se disant porteur d'une lettre de l'archiduc Charles pour le général commandant l'avant-garde; je lui fis dire qu'il eût à se retirer ou que j'allais le faire prisonnier mais, sur de nouvelles instances et sa parole d'honneur que sous le pli de la lettre du général, il y en avait une pour l'Empereur, je jugeai la chose assez importante, pour me faire conduire l'officier les yeux bandés. Il parlait parfaitement le français, s'exprimant dans les meilleurs termes. Il me réitéra ce qu'il m'avait fait dire, et ajouta qu'il avait l'ordre de son chef de remettre à l'Empereur même une autre lettre particulière dont il était porteur et qu'il me montra. J'en conclus que l'archiduc croyait toute l'armée à sa poursuite et qu'il était loin de prévoir le grand mouvement opéré par Napoléon, mais que, dans cette incertitude, il voulait, sous le prétexte d'un parlementaire, connaître la vérité. Dans tous les cas comme je n'étais pas à l'avant-garde pour parler mais agir, je signifiai à l'officier autrichien que j'allais le faire conduire près de notre général, en l'assurant que, puisqu'il devait remettre sa missive à l'Empereur, il ne reviendrait pas de si tôt, ce qui parut le contrarier beaucoup. En effet, un brigadier et quatre hommes l'escortèrent sur les derrières et, aussitôt après ce petit accident nous continuàmes notre mouvement.
Sur les quatre heures après midi, nous eûmes un nouvel engagement avec un escadron de hussards hongrois et une cinquantaine de tirailleurs du loup; la mêlée fut assez vive : un officier hongrois y fùt tué par un maréchal des logis du régiment, cinq de mes hommes y furent blessés, ainsi que mon cheval; nous poursuivîmes l'ennemi jusqu'à un petit hameau à l'entrée duquel se trouvait masqué un escadron de hulans qui nous chargea avec d'autant plus d'avantage que nous étions désunis. Entouré par trois hulans qui cherchaient à m'entraîner, je me serais difficilement tiré d'affaire, sans le lieutenant Scheglinsky qui, arrivant ventre à terre avec le reste de la troupe qui était en réserve, me sortit de la mauvaise position où je me trouvais. L'ennemi, croyant qu'une masse de cavalerie allait fondre sur lui, tourna bride, abandonnant ses tirailleurs du loup qui se réfugièrent dans les maisons du hameau où nous les ramassâmes tous. A cette nouvelle échauffourée j'eus deux hommes tués et trois blessés; quatre hulans furent pris et grièvement blessés. Nos bivouacs furent établis en avant du village où nous passâmes tranquillement la nuit...
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 241).

Le 30 avril 1809, Furth est occupé par un Bataillon du 13e Léger (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 348).

Le 29 avril 1809, l'Empereur écrit, depuis Burghausen, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Les 4es bataillons des 19e, 13e légers, 48e et 108e partiront de Boulogne pour Anvers, lorsque les demi-brigades qui se réunissent à Saint-Omer et à Gand auront un présent sous les armes de plus de 5 000 hommes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3131 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20924).

Le même 29 avril 1809, à 11h00 du matin, le Maréchal Davout écrit, depuis Kürn, à l’Empereur : "… J'ai donné au général Montbrun le 13e régiment d'infanterie légère" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 496, lettre 689).

Hippolyte d'Espinchal écrit : "Le 30, à peine le jour commençait à paraître, que deux coups de carabine tirés des vedettes nous donnèrent l'éveil. Un hussard vint m'annoncer que nous allions être attaqués par une colonne d'infanterie qui marchait sur nous. Je fis aussitôt mes dispositions non seulement pour lui faire une bonne réception, mais pour aller au-devant ; déjà deux pelotons de cavalerie étaient prêts à entrer en charge, lorsqu'on me prévint que cette colonne se composait de 300 Autrichiens désertant avec armes et bagages, lesquels nous apprirent que l'archiduc Charles se dirigeait sur Vienne avec 40000 hommes, n'ayant laissé pour nous tenir tête qu'un corps de 5 ou 6000 hommes. Je dirigeai de suite ces déserteurs sur le derrière, en faisant connaître au général les renseignements qui venaient d'être donnés et nous nous remîmes en marche. Sur les midi, je me trouvai en face de trois bataillons hongrois, deux escadrons de hulans et deux pièces de canon occupant une belle position à cheval sur la grande route, un marais à droite et un bois taillis assez épais sur la gauche, probablement garni de troupes; une plaine assez étendue nous séparait sans qu'il me vînt à l'idée de la franchir, me trouvant hors d'état de pouvoir attaquer des forces aussi supérieures, me contentant de laisser apercevoir quelques détachements, tout en nous tenant sur la défensive, jusqu'à ce que le général, que j'avais prévenu, m'eût envoyé des renforts ou m'eut fait connaître ses intentions.
Nous restâmes ainsi en position jusqu'à six heures du soir sans tirer un coup de carabine; mais alors arrivèrent, pour me relever, le général Pajol avec le 7e Hussards, deux bataillons du 13e léger et deux pièces de campagne. Cette force se mit aussitôt en devoir d'attaquer en me laissant en réserve avec ma troupe ...
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 241).

Conformément aux ordres de Davout, Montbrun rassemble, le 2 mai 1809, tous ses détachements, laissant à Cham trois cents hommes du 11e Chasseurs et un Bataillon du 13e Léger, sous les ordres du Général Pajol, qui surveillera les débouchés de la Bohême et se liera au Corps de Bernadotte (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 351).

Hippolyte d’Espinchal raconte : "Le 2 mai, le général Montbrun fit un rapport à l'Empereur sur les mouvements de sa division et ceux de l'ennemi, l'informant que, par les instructions du maréchal Davout qu'il venait de recevoir, il allait marcher sur Regen pour ensuite balayer la rive droite du Danube, laissant en observation un bataillon du 13e léger avec le 11e Chasseurs" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 245).

Le 3, Montbrun se met en route avec le 5e et le 7e Hussards, le 12e Chasseurs et deux Bataillons du 13e Léger. Au dernier moment, il se décide à emmener avec lui le Général Pajol. Le commandement du poste de Cham est confié au Colonel Désirat, du 11e Chasseurs. Dans l'après-midi, la colonne de Montbrun arrive sans encombre à Regen. Dans cette ville, on signale la présence des Autrichiens à Eisenstein, où ils ont fait des abatis qui s'étendent jusqu'à Stubenbach. On sait bientôt, par le Major Ameil, du 27e Chasseurs, qui a été envoyé en reconnaissance à Zwisel, qu'il se forme près d'Eisenstein un camp de 2,000 hommes. Ces troupes, détachées du Corps de Kollowrath, ont été laissées en arrière garde à Klattau, d'où elles ont été portées à Eisenstein, afin d'observer à la fois Cham et Passau (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 351).

Le 4 mai 1809, la Division Morand se rend à Waitzenkirchen ; la Division Friant, qui précède la Division Gudin, parvient à Saint Willibald et Langenbaierbach. Montbrun, à la tête de la Brigade Pajol, suit, sans être inquiété, la route de Regen à Passau, où il arrive le lendemain. Davout, devant ensuite se porter à Lintz, ordonne au Colonel du 11e Chasseurs de lui envoyer le Bataillon du 13e Léger, par Straubing, et de se mettre lui-même en route, le 10, pour venir à Passau, après avoir donné avis de son mouvement à Bernadotte, qui, rendu le 6 à Rötz, occupera la position de Cham (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 351).

Le 5 mai 1809, à 2h00 de l’après-midi, le Maréchal Davout écrit, depuis Passau, à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté que l'escadron du 11e de chasseurs à cheval, qui était à Neumarck, a dû se retirer sur Furth, ayant été attaqué par un fort bataillon d'infanterie et quelque cavalerie.
J'ai ordonné au colonel de ce régiment de faire partir le bataillon du 13e d'infanterie légère qui était à Cham, et de le diriger, par Straubing, sur Passau, d'où il rejoindra le corps d'armée ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 509, lettre 704).

Le 9 mai, le 3e Corps est dirigé sur Sankt-Pölten afin de s’opposer aux tentatives de passage du Danube que l’ennemi peut faire à Krems pour tomber sur nos derrières.

Hippolyte d’Espinchal raconte : "... Pendant la nuit, un officier d'ordonnance de l'Empereur vint changer les premières dispositions du général en lui prescrivant de se porter sur Mautern, rive droite du Danube, afin de couvrir la gauche de l'armée pendant le mouvement du centre qui marchait sur Vienne.
Le 10, à huit heures du matin, nous occupions ce poste important d'où le duc de Rovigo venait de chasser l'ennemi en le contraignant à passer sur la rive gauche du fleuve.
Le 5e Hussards fut placé au bivouac près et en avant de la petite ville de Furth; le 7e Hussards à Ballol, le 13e léger à Mautern avec l'artillerie, et le quartier général dans la magnifique abbaye de Gottveig dominant le Danube, dont elle est séparée par une plaine d'une lieue de largeur.
La position de la division avait le double avantage, non seulement de protéger les mouvements de l'armée, mais encore de maintenir en face de nous des forces considérables dans la crainte que nous ne franchissions le Danube …
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 251).

Le 11 mai 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté que les divisions Gudin et Friant se trouvent réunies près de Saint-Poelten. Le 13e d'infanterie légère est avec le général Montbrun à Mautern.
Le 17e est à Lintz avec le général Vandamme, les deux autres régiments de la division Morand sont vis-à-vis Mauthausen.
Lorsque le général Vandamme aura la certitude que toutes les troupes autrichiennes se portent sur le bas Danube, il en préviendra le général Morand, qui devra se rendre en trois jours à Saint-Poelten. Je présume d'après les renseignements que le général Vandamme a reçus que le général Morand se mettra en marche demain ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 526, lettre 720).

Vienne capitule le 12 au soir. Par suite, il devient urgent de rapprocher les Corps restés en arrière, soit pour résister aux tentatives de l'Archiduc Charles, soit pour prendre ultérieurement contre lui une offensive vigoureuse. Montbrun reçoit l'ordre d'envoyer à Schönbrunn les Brigades Pajol et Piré ; mais, sur l'observation que sa Division se compose seulement de la Brigade Pajol, diminuée du 11e Chasseurs, laissé à Cham, cet ordre est révoqué. La cavalerie légère du 3e Corps, maintenue dans ses cantonnements vis-à-vis de Krems, reçoit deux pièces de canon, et ses deux Bataillons du 13e Léger, rappelés à Saint-Polten, sont remplacés par le 7e Léger, de la Division Gudin. Ce Régiment occupe Mautern, et les 5e et 7e Hussards sont rapprochés du Danube, avec mission de surveiller ce fleuve de Krems à Vienne (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 353).

Le 12 mai 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, à l’Empereur : "… Le général Morand s'est mis en marche hier avec les deux régiments qui lui restent ; ainsi il sera demain ici.
Le 13e d'infanterie légère est avec le général Montbrun.
Le 17e de ligne restera avec le général Vandamme.
Ainsi demain tout le corps d'armée se trouvera réuni Saint-Poelten, où les divisions Gudin et Friant, ainsi que le parc, sont depuis hier ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 529, lettre 722).

Hippolyte d'Espinchal écrit : "... Le 13, notre infanterie légère fut relevée par la brigade Leclerc qui tirailla toute la nuit avec l'ennemi, sur une alerte que produisirent une grande quantité de poutres et de madriers détachés d'un pont en construction, et trois grands bateaux voguant seuls; nous parvinmes à en saisir deux, et l'ennemi s'empara du troisième ..." (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 252).

Le 16 mai 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, à l’Empereur : "Sire, j'ai reçu la lettre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire le 15, à onze heures du matin. J'ai tout de suite mis en marche le général Duppelin avec le 85e, et un bataillon du 13e pour se porter sur Annaherg où se trouve le général Bruyère avec deux bataillons du 13e. Le général Duppelin sera aujourd'hui à Annaberg ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 541, lettre 735).

Le 17 mai 1809, à 5 heures du soir, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, à l’Empereur : "J'observerai à Votre Majesté que dans le cas où je serais obligé de réunir le corps d'armée, j'ai le 13e d'infanterie légère et le 85e régiment sous les ordres du général Duppelin, qui sont partis pour aller attaquer Mariazell" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 543, lettre 737).

Le 19 mai 1809, à 3 heures après midi, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, à l’EMpereur : "… Le général Lacour restera sur ce point avec le 13e d'infanterie légère et 200 chevaux, pour observer. Il sera en échelons depuis Mariazell jusqu'à Lilienfeld …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 549, lettre 745).

Le 20 mai 1809, à 2 heures après midi, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, au Major général de la Grande Armée, le Prince de Neuchâtel : "… Le 13e d'infanterie légère, qui était à Mariazell, a ordre de se porter sur Lilienfeld, d'où il observera Mariazell, Saint-Gaming et la route de Vienne par Altenmarkt ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 550, lettre 749).

Le 3e Corps est dirigé, le 25 mai, de St-Pölten sur Vienne. La Division Lorand seule est laissée entre St-Pölten et Vienne.

Le 2 juin 1809, le 13e Léger (Division Morand), qui occupe Döbling, remplace à la Brigade Pajol le Bataillon du 25e de Ligne (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 369).

Le 3 juin 1809, l'Empereur écrit, depuis Ebersdorf, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, la conscription doit déjà commencer à rendre. Faites-moi un rapport sur l'organisation de mes réserves. Voici comment j'entends qu'elles soient organisées.
Le commandant de ma réserve en Allemagne sera le duc d'Abrantès.
La 1re division, commandée par le général de division Rivaud, sera composée de la brigade Charles Lameth (1re brigade), ayant les 4es bataillons des 19e, 25e et 28e de ligne, de la brigade Taupin (2e brigade), ayant les 4es bataillons des 36e, 50e et 75e, et de la brigade Brouard (3e brigade), ayant les 4es bataillons des 13e léger, 48e et 108e. La division Rivaud aurait donc 7,200 hommes ... Les brigades Taupin et Lameth resteraient à Hanau. La division Rivaud devrait avoir un adjudant commandant, un officier d'artillerie, un officier du génie et douze pièces de canon ...
J'aurais donc dans le mois de juillet trois divisions bien organisées, ayant 21,000 hommes d'infanterie, 5,000 hommes de cavalerie, quarante-deux pièces de canon, une ou deux compagnies de sapeurs, un commandant d'artillerie, un commandant du génie et un commissaire ordonnateur. En y joignant la division hollandaise que commande le général Gratien, on porterait ce corps à plus de 30,000 hommes. Aussitôt que le duc d'Abrantès sera arrivé à Paris, vous lui ferez connaître mes intentions et vous lui ordonnerez de commencer la revue et l'inspection de son corps, pour assurer et accélérer par tous les moyens sa formation ...
Recommandez au duc de Valmy, qui jusqu’à ce moment commande la réserve, de bien la faire exercer ...
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15291 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21118).

Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 75e de Ligne, l'Empereur ordonne : "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810
Aux bataillons chargés de la défense des Côtes du Nord ... 13e léger 100 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).

- Bataille de Wagram, 6 juillet 1809

La Division, rappelée à Vienne, assiste avec le Corps d’armée à la bataille de Wagram. Elle est placée à droite de Glinzendorf, à l’extrême droite. Peu après, la Division franchit le Russbach, suivie de la Division Friand, et s’avance pour prendre à revers les hauteurs de Neusiedel, point d’appui de la gauche de l’Archiduc Charles, mouvement qui décide de la victoire.

Après un repos d’un jour, le 3e Corps est dirigé le 8 juillet sur Nikolsbourg.

Le 10 juillet 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis le bivouac en avant de Nikolsburg, au Major général de la Grande Armée, le Prince de Neuchâtel : "… le général Grouchy, ayant fait reconnaitre un passage au-dessus des ponts de la Taya, a fait passer au gué un bataillon du 13e et attaquer l'arrière-garde que l'ennemi avait laissée sur la rive gauche de la rivière ; il y a fait 450 prisonniers, tous du régiment d'infanterie du prince Charles. Il parait, d'après leurs déclarations, que le corps de Rosenberg est en retraite sur trois colonnes sur Brünn, et j'eusse pu espérer en le poursuivant prendre entièrement les restes des régiments du prince Charles et de Stein. Les renseignements que j'ai recueillis me persuadent que l'ennemi ne tiendra pas auprès de Znaym ; cependant j'exécute le mouvement qui m'a été ordonné, toutefois en laissant au général Grouchy, sur sa demande, les deux premiers bataillons du 13e d'infanterie légère et un bataillon du 30e qui était détaché à Eisbrug" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 86, lettre 820).

Dans son "Rapport de l'entrée à Nikolsbourg et du combat de Westerlitz", daté de Westerlitz, le 11 juillet 1809, le Général Grouchy écrit : "Monseigneur, en exécution des ordres de Votre Excellence, je suis parti de Wulftkerdorsff le 9 juillet, et me suis porté sur Nicolsburg avec la 1re division de dragons et de deux bataillons du 13e régiment qui avaient été détachés en reconnaissance à Paysdorf et qui se sont réunis à moi à mon passage dans ce lieu. A hauteur du village de Roulbrun, et à la nuit tombante, la cavalerie ennemie a été rencontrée. Les petits postes autrichiens ont été reployés dans Nicolsburg, et à dix heures du soir je me suis trouvé aux portes de cette ville.
Le feu, parti des premières maisons, a fait croire d'abord, qu'elle était défendue par de l'infanterie ; mais ayant tâté davantage les diverses issues, je me suis déterminé à faire charger par la compagnie d'élite du 7e de dragons, soutenue du reste du régiment, en colonne, par escadron à fortes distances, tout ce qui se trouverait dans la rue principale.
J'ai ordonné qu'on traversât la ville au galop, s'il était possible, et qu'on se reformât à sa sortie. L'éloignement de l'infanterie qui n'avait pu suivre les rapides mouvements de la cavalerie, et les inconvénients si fréquents qui accompagnent les attaques de nuit, m'ont principalement engagé à brusquer celle de Nicolsburg. Elle a réussi, la ville a été emportée, et la cavalerie ennemie, qui seule la défendait et avait fait mettre pied à terre à quelques pelotons pour faire le coup de fusil pendant l'obscurité de la nuit, a été chassée au loin.
Cette charge fait honneur au 7e et à mes aides de camp qui l'ont dirigée. Des magasins considérables, huit cents blessés autrichiens, huit cents fusils ont été trouvés à Nicolsburg.
Maître de la ville, j’ai fait pousser les Autrichiens à une lieue et demie, au-delà de Nicolsburg. Un bataillon d'infanterie soutenait le 7e de dragons ; mon objet était de tâcher d'arriver, ainsi que me le prescrivaient mes instructions, sur la Taya, avant l'ennemi, ou aussitôt que lui, afin de l'empêcher d'en brûler les ponts et de ralentir par là notre poursuite dans la direction de Braunn. A mi-chemin de Nicolsburg, l'ennemi s'était reformé ; il a encore été chargé, mais, arrivé près du pont, ses forces se sont trouvées telles qu'on a été obligé de prendre position. Toutefois son artillerie ne nous a point fait souffrir.
Le 10, à la pointe du jour, le 30e régiment de dragons et le second bataillon du 13e léger ayant joint le 7e de dragons et le 1er bataillon du 13e, j'ai reçu l'ordre de Votre Excellence de jeter les Autrichiens sur la rive de la Taya et d'emporter les ponts de cette rivière. Ayant fait former les colonnes d'attaque, pour enlever d'abord le pont de Mussan, l'ennemi s'est hâté de se retirer dès les premiers coups de canon, et telle qu'ait été la célérité du mouvement, il n'a pas été possible d'arriver assez à temps pour l'empêcher de mettre le feu au pont. Mais, au même instant que je faisais attaquer les Autrichiens à Mussau, pont sur lequel j'avais semblé diriger toutes mes forces, je manœuvrais rapidement par ma droite, pour me porter à Westernitz, où j'étais informé qu'il existait aussi des ponts et où je voulais couper quelque cavalerie ennemie qui n'avait point eu le temps de repasser celui de Mussau. Trompé par ce mouvement et chargé par les dragons de la division jusque dans Westernitz, on est arrivé au pont en même temps que l'ennemi, qui n'a pu les incendier. Cependant les dragons ont été arrêtés par le feu de l'infanterie embusquée dans l'île et les bois de la rive gauche. Aussitôt les dragons ont mis pied à terre, et entamé la fusillade pour empêcher les Autrichiens de redéboucher. Un bataillon du 13e étant arrivé, je me suis déterminé à effectuer le passage de vive force, quoique l'ennemi eût fait enlever toutes les planches des trois ponts derrière lesquels il se trouvait. Celui de la première île a réussi, par l'effet de la brillante charge du 1er bataillon du 13e léger combinée avec l'attaque d'une compagnie qui avait été passer dans une frêle barque sans que l'ennemi l'eût aperçue, et qui, arrivant au pont, sur le dernier bras, au même moment qu'on s'élançait sur les autres points, a fait mettre bas les armes à tout ce que les Autrichiens avaient de troupes pour défendre ce passage.
Cette attaque, faite aux cris de Vive l'Empereur et guidée par mon aide de camp lieutenant Carbonel, couvre de gloire le 13e léger, d'autant plus qu'un régiment d'élite, celui du prince Charles, défendait les points attaqués. Environ quatre cents hommes de ce régiment et trois officiers ont été faits prisonniers.
L'ennemi, poursuivi la baïonnette aux reins et chargé par la compagnie d'élite du 7e dragons, qui a passé la Taya en partie à la nage, a été débusqué du village de Tracktz, que nous avons enlevé, quelque avantageuse que fût cette position, derrière laquelle étaient en bataille les régiments de l'archiduc Charles et de Stein, beaucoup de cavalerie et quelques dragons.
Les ordres de Votre Excellence ayant suspendu le mouvement en avant, les succès n'ont point été poussés plus loin; cependant une soixantaine de prisonniers ont encore été faits, et on a ramassé quatre cent cinquante-huit fusils jetés par l'ennemi dans sa déroute. La division a pris position à Westernitz et sur les bords de la Taya. Elle sera heureuse, ainsi que son chef, si elle a rempli les vues de Votre Excellence et mérité l'approbation de Sa Majesté.
Les dragons du 7e, le premier bataillon du 13e, mon aide de camp et le sous-lieutenant Roget du 8e de chasseurs à cheval se sont vraiment distingués
" (Grouchy (Marquis de) : « Mémoires du Maréchal de Grouchy », Paris, Dentu, 1873, t. 3, p. 39).

Après l’armistice de Znaïm, le 3e Corps est cantonné dès le 12 juillet autour de Brünn, dans des baraques.

Le 8 août 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "En lisant avec attention l'état que vous m'avez envoyé en date du 1er août ... Dans l'ite de Cadzand, une brigade commandée par le général Rousseau est composée de 1,000 hommes ; elle fait partie de la division du général Chambarlhac, et je vois que le général Chambarlhac a, de plus, à Gand la 8e demi-brigade de réserve. Je suppose un colonel en second pour la commander. Il faut y envoyer des majors pour commander chacun un ou deux bataillons. Je vois le 48e, le 108e, le 13e léger et le 65e, quatre bataillons formant 3,000 hommes. Envoyez deux majors ; l'un commandera le 48e et le 108e ; l'autre le 13e et le 65e. Envoyez également trois généraux de brigade dans la division Chambarlhac, savoir : le général Rousseau, un pour la 8e demi-brigade provisoire et un pour les quatre bataillons. Tout ce que l'on pourra retirer des dépôts, faites-en former un bataillon provisoire commandé par un major. La division Chambarlhac sera ainsi composée de trois brigades et de plus de 6,000 hommes. Tous les détachements de cavalerie que vous pourriez vous procurer, il faut en former plusieurs régiments de marche commandés chacun par un major ...
Alors on aurait une armée active composée de la manière suivante : INFANTERIE. — Division Chambarlhac : 1re brigade, Rousseau (pour mémoire, chargée de la défense de Cadzand), 1,000 hommes. -2e brigade : 8e demi-brigade de réserve, 1,200 hommes, et bataillons provisoires de la 16e division militaire, 1,500 hommes ; total, 2,700 hommes. — 3e brigade : bataillons des 48e, 108e, 13e et 65e, 3,000 hommes. — Division Olivier : 1re brigade : 3e et 4e demi-brigade provisoires, 4,000 hommes. — 2e brigade : 6e et 7e demi-brigade provisoires, 4,000 hommes ...
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15629 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21733).

Le 5 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "J'ai lu avec attention l'état de situation que vous m'avez envoyé de mes trois corps d'armée dans le Nord au 28 août. Je désire que vous m'en envoyiez un semblable tous les cinq jours.
Vous voudrez bien faire exécuter sur-le-champ toutes les dispositions suivantes.
ARMÉE D ANVERS. - Toutes les troupes d'infanterie de ligne, soit des demi-brigades provisoires, soit des détachements quelconques, qui se trouvent dans les départements du Nord ou sont en marche pour s'y rendre, feront partie de l'armée d'Anvers et seront réunies en six demi-brigades provisoires. Ces six demi-brigades formeront deux divisions. 1re Division. La 1re division sera organisée ainsi qu'il suit : 18e demi-brigade provisoire. — Une Demi-brigade provisoire sera formée du bataillon du 108e, du bataillon du 13e d'infanterie légère, du bataillon du 48e et de celui du 65e ; total, quatre bataillons de 800 hommes, formant 3,000 hommes, qui composeront une demi-brigade provisoire portant le n°18. Un colonel en second et deux majors seront attachés à cette demi-brigade. On réunira tout ce que les dépôts du 48e et du 65e peuvent avoir de disponible et tous les détachements qu'ils ont dans le Nord, et l'on formera ainsi ces quatre bataillons. Les hommes qui ont été pris à Flessingue seront portés à la suite et seulement pour mémoire. Il sera nommé à toutes les places vacantes ...
2e Division ...
Ces deux divisions seront sous les ordres du général Reille, mon aide de camp, et formeront une aile de l'armée du prince de Ponte-Corvo ...
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15750 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21981).

/ 1810

Concernant l'Espagne, l'Empereur écrit, le 7 janvier 1810, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les quatre premiers bataillons auxiliaires qui sont à Versailles seront réduits à deux, composés de la manière suivante. Savoir :
1er bataillon (infanterie de ligne) ...
2e batailllon (infanterie légère)
1re compagnie 5 officiers et 132 hommes du 24e régiment d'infanterie légère
2e compagnie 4 [officiers] 249 [soldats] du 26e id.
3e compagnie 35 [soldats] du 7e id.
1 [officier] 97 [soldats] du 10e id.
1 [officier] 132 [soldats]
4e compagnie 1 [officier] 47 [soldats] du 13e id.
Le comte de Lobau dressera procès-verbal de la formation de ces deux bataillons avant le 10 janvier ; les compagnies seront égalisées, leur chef de bataillon sera nommé pour commander chaque bataillon. Il sera également nommé à toutes les places d'officiers et de sous-officiers.
Les sous-officiers et soldats seront effacés des contrôles de leurs corps et, à dater du 1er janvier 1810, l'existence de ces bataillons sera reconnue, et ils seront payés directement par te Trésor. Il y aura trois tambours par compagnie.
Au fur et à mesure que les bataillons auxiliaires viendront à se former, au lieu de 12, les cadres seront resserrés, de manière que chaque bataillon soit porté au complet de 840 hommes.
Un colonel en second sera nommé inspecteur de tous les bataillons auxiliaires. Il sera chargé de rendre compte au ministre de leur formation et de veiller à ce que les différents détachements partent des lieux où ils se rassemblent, bien organisés et complets en officiers, sous-officiers et soldats.
Le 5e bataillon auxiliaire qui se réunit à Lyon en partira avec la formation provisoire qu’il aura reçue dans cette ville, et se rendra à Bayonne où il sera définitivement formé.
Faites-moi connaître pourquoi les corps ont envoyé aux bataillons auxiliaires des détachements dont la force est si peu proportionnée aux demandes qui leur ont été faites ; je désire savoir quand ils pourront envoyer le reste.
Aussitôt qu’un bataillon auxiliaire sera formé, présentez-moi un projet de décret pour lui donner une éxistence régulière.
Faites mettre à la dispositionn du comte Lobau une trentaine de jeunes gens de Fontainebleau, pour être placés dans ces bataillons.
Surtout ayez soin de mettre à Versailles un colonel en second qui veille à l’instruction
P.S : Vous dirigerez sur le second bataillon deux compagnies d'infanterie légère, faisant 300 hommes, pour compléter ce bataillon
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22808).

Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
ARMÉE D'ALLEMAGNE ...
Le grand quartier général, les grandes administrations, les parcs généraux d'artillerie et du génie, et tout ce qui appartient à l'état-major général de la Grande Armée, sont dissous à dater du 1er avril prochain.
Les états-majors et administrations, et tout ce qui tient à l’organisation des 2e et 4e corps et de la réserve générale de cavalerie, sont dissous conformément aux dispositions prescrites par des décrets des 7 et 18 février dernier.
En conséquence, l'armée qui restera en Allemagne sous le commandement du prince d’Eckmühl sera composée de la manière suivante, savoir :
... 1re division d’infanterie, commandée par le général Morand, composée des 13e régiments d'infanterie légère, 17e, 30e, 57e et 61e régiments d'infanterie de ligne. Cette division sera cantonnée à Bayreuth jusqu'à nouvel ordre ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105).

Le même 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
... ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT ...
Les états-majors, les administrations, et tout ce qui tient à l'organisation des armées du Nord et de Brabant sont dissous, à dater du 5 avril prochain, pas avant ...
... La 18e demi-brigade provisoire, composée du 4e bataillon du 13e d'infanterie légère, du 4e bataillon du 48e de ligne, du 5e bataillon du 65e et du 4e bataillon du 108e, sera employée dans l'île de Walcheren. Le 3e bataillon du 3e régiment suisse, qui fait actuellement partie de la 21e demi-brigade provisoire, sera attaché à la 18e demi-brigade ; il sera envoyé, à cet effet, dans l'île de Walcheren ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105).

Le 28 juillet 1810, l'Empereur est informé que "Il existe un déficit de 8.752 francs dans la caisse du 13e régiment d'infanterie légère ; il provient de ce que cette somme a été perdue au jeu par le capitaine Brunel, qui avait été chargé de la toucher à Strasbourg ; on présume que ce capitaine, qui a été condamné par contumace à treize années de fer, s'est donné la mort.
On propose à Sa Majesté d'ordonner la réintégration de cette somme par le Trésor public, sauf le recours de celui-ci contre qui de droit
": "Accordé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4447 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M Empereur et Roi, daté du 25 juillet 1810 »).

Le 19 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous formiez plusieurs bataillons de marche pour 1'Espagne et le Portugal.
... Enfin le 3e bataillon du 25e léger se formera à Tours de la manière suivante : 140 hommes du 25e 1éger ; 250 du 24e idem ; 150 du 7e idem ; 200 du 26e idem ; 100 du 10e idem ; 200 du 13e idem ; 1040 hommes ...
Ces 3 derniers bataillons seront connus sous leur nom dans la ligne ; savoir le 3e bataillon du 50e, le 4e bataillon du 43e, et le 3e bataillon du 25e léger ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24356).

Le 19 août 1810, l'Empereur écrit au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que le 5e bataillon du 65e, qui forme un des bataillons de la 18e demi-brigade provisoire, quitte l'île de Walcheren et rejoigne son dépôt. Faites-moi connaître, lorsque ce bataillon sera rentré à son dépôt, ce qu'on pourra en faire partir pour renforcer son régiment en Espagne.
Le bataillon du 65e sera remplacé à la 18e demi-brigade par le 4e bataillon suisse. Par ce moyen, la 18e demi-brigade sera composée d'un bataillon du 13e léger, d'un du 48e, d'un du 108e et de deux bataillons suisses
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4514).

Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… 1er corps : le 7e d'infanterie légère formerait quatre bataillons ; le 13e, quatre ; le 15e, quatre (le 4e bataillon de ce régiment, étant en Espagne, serait remplacé par le 3e bataillon du 6e léger) ; le 33e d'infanterie légère, quatre ; le 12e de ligne, quatre ; le 17e, quatre ; le 21e quatre ; le 25e, trois (le 4e bataillon en Espagne) ; le 30e, quatre ; le 33e quatre ; le 48e, quatre ; le 57e, quatre ; le 61e, quatre ; le 85e, quatre ; le 108e, quatre ; le 111e, quatre ; total, 16 régiments formant 63 bataillons.
Ces 63 bataillons composeraient 4 divisions ; chaque division serait formée d'un régiment d'infanterie légère et de 3 régiments de ligne. Ce premier corps serait celui qui est actuellement en Allemagne, sous les ordres du prince d'Eckmühl ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816).

Le 3 novembre 1810, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je réponds à votre lettre du 30 octobre par laquelle vous me faites connaître que le bataillon du 108e, qui était à West-Cappel, a eu beaucoup moins de malades que les bataillons du 13e régiment d'infanterie légère et du 48e de ligne ; faites-moi connaître de quelles provinces sont les hommes de ce bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4786).

Le 8 novembre 1810, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke : "Monsieur le due de Feltre, donnez des ordres pour qu'il soit formé un régiment de marche, qui sera composé des hommes disponibles des :
4e et 5e bataillons du 13e léger, jusqu'à concurrence de 500 hommes; Du 17e de ligne. 400; Du 30e – 30; Du 57e – 40; Du 61e – 30; Du 15e léger. 30; Du 48e 600; Du 108e 700; Des détachements du 12e de ligne. 6; Du 21e de ligne. 60; Du 85e – 30.
Ce régiment de marche, fort de 2.500 hommes, se réunira à Wesel, d'où il se rendra à Hambourg, quartier général de l'armée d'Allemagne. Là, il sera dissous, et les cadres des 4es et 5es bataillons rentreront en France, sans qu'il en soit rien retenu ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4797).

/ 1811

Le 13 février 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, au 1er avril l'armée d'Allemagne sera composée de la manière suivante :
1re division : le général de division Morand, commandant ; les généraux Dalton et Lhuillier, généraux de brigade. 13e d'infanterie légère ; 17e, 30e, 61e de ligne.
... Chaque régiment, dans le courant de l'été, aura 4 bataillons ; ce qui fera 16 bataillons par division ou 12,000 hommes.
Chaque régiment aura également, dans le courant de l'été, 4 pièces de canon ; ce qui fera 16 pièces de canon par division ...
Les mouvements de l'armée d'Allemagne doivent se faire par Wesel, qui est le grand dépôt.
Ces ordres doivent être tenus secrets, et vous devez prescrire les différentes dispositions sans que personne ait connaissance de cette lettre. Vous m'apporterez vous-même la formation de l'armée en ses différentes parties, avec la désignation des officiers, pour que je l'approuve, et vous l'enverrez ensuite au prince d'Eckmühl, comme définitivement arrêtée ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17328 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25918).

Le 7 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre aux dépôts des 24e, 23e, 22e, 18e, 13e, 10e, 7e et 1er légers de verser ce qu'ils ont de disponible dans le 4e bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5136 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26122).

Le 2 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous renvoie l'état de situation de l'armée d'Allemagne. Il ne faut pas mettre les deux bataillons du 127e à la 1re brigade ; ce serait une chose funeste pour l'armée. Il faut la composer du 13e d'infanterie légère et du 17e de ligne ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17549 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26479 - Note : La CGN donne le 12e Léger à la place du 13e Léger).

Le 4 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, commandant en chef de l'Armée d'Allemagne et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, dans le 13e régiment d'infanterie légère on se plaint de n'avoir pas reçu de solde depuis 6 mois. J'ai donné ordre au ministre du Trésor de verser le million qui vous sera dû à la fin de ce mois pour les 250 000 francs que je vous ai accordés par mois à dater du 1er· janvier. Voyez à prendre des mesures pour qu'on paye la solde à tous les corps" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5542 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26525).

Le 12 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 13e d'infanterie légère a 254 hommes à bord de l'escadre. Il est indispensable que ces hommes soient débarqués au 1er mai et rejoignent leur 4e bataillon, ce qui portera ce 4e bataillon à 500 hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5320 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26639).

Le 19 avril 1811, l'Armée d'Allemagne est composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe sera commandé par le prince d'Eckmühl. Il sera composé de cinq divisions d'infanterie et formé de la manière suivante :
1re DIVISION : 13e léger, cinq bataillons ; 17e de ligne, cinq ; 30e, cinq ; 127e, deux ; total, 17 bataillons.
Le général Morand commandera cette 1re division. Chaque régiment formera une brigade ...
ARTILLERIE. — Chaque régiment aura quatre pièces de régiment, ce qui fera douze pièces par division, à l'exception de la 5e, qui en aura seize ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753).

Le 20 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, je vous envoie un décret que vous ne recevrez que dans quelques jours par le ministre, par lequel j'attache un major en second à vos 15 régiments d'infanterie. Il est indispensable que vous me proposiez sur-le-champ la nomination de ces majors en second pris parmi les meilleurs chefs de bataillon qui seront remplacés par des capitaines, ceux-ci par des lieutenants et successivement. Ayez soin de faire de bons choix. Vous sentez combien il est nécessaire que les régiments que vous avez qui vont être de cinq bataillons en ligne aient un major en second qui commande le 3e et le 4e bataillon. Le colonel en commandera 2 ou 3 selon les circonstances.
Je vous ai mandé que j'avais créé un 6e bataillon à vos régiments. Formez-en les cadres chez vous ; car je compte envoyer 10000 hommes des dépôts en Allemagne, de sorte que ces 6es bataillons seront formés avant les 4es bataillons. Je ne comprends pas le 33e léger dans tous ces calculs. En réalité vous allez avoir d'ici au 1er juin 30 bataillons de renfort. Vous en avez 48, cela fera 78 bataillons ou plus de 60000 hommes d'infanterie sans les arrières, ce qui vous fera cinq belles divisions de 15 bataillons chacune.
ANNEXE
Au Palais des Tuileries le 20 avril 1811,
Napoléon, Empereur des Français, etc., etc., etc.
Nous avons décrété et décrétons,
Art. 1er
Il est créé des emplois de major en second dans chacun des 7e, 13e et 15e régiments d'infanterie légère et des 17e, 30e, 57e, 61e, 33e, 48e, 108e, 111e, 12e, 21e, 25e et 85e de ligne qui font partie de l'armée d'Allemagne.
Art. 2
Lorsque ces régiments auront 4 bataillons en ligne, le colonel commandera le 1er et le 2e, et le major en second commandera le 3e et le 4e.
Art. 3
Notre ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26780).

Le 23 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez le décret par lequel j'ai réglé la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne. J'ai changé les éléments de cette formation. Vous verrez par l'état joint au décret que ces bataillons sont composés de trois manières :
1° Avec des conscrits fournis par les dépôts de leurs régiments.
2° Avec ce qu'on peut tirer d'anciens soldats des dépôts de l'armée d'Espagne.
3° Avec des conscrits tirés des dépôts de l'armée d'Espagne.
J'y ai ajouté, pour chaque 6e bataillon, un détachement de 150 conscrits tirés du régiment de Walcheren.
Donnez ordre que les détachements d'anciens soldats qui se trouvent dans les dépôts des régiments se mettent en marche du 1er au 10 mai. Les cadres doivent être formés en Allemagne dans le même délai, de sorte que dès leur arrivée, ces hommes formeront de petits bataillons de 3 à 400 hommes. Ces bataillons seront ensuite complétés par la conscription, tant pour les conscrits arrivant du dépôt du régiment, que pour ceux venant des autres dépôts qui fournissent à cette incorporation.
Quant aux détachements à prendre dans l'île de Walcheren, vous donnerez les ordres suivants : la 2e compagnie de chaque 5e bataillon composée d'un capitaine, de 2 lieutenants, 2 sous-lieutenants, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 caporal fourrier, 8 caporaux et 2 tambours, doit se mettre en marche du 1er au 10 mai pour l'île de Walcheren. À son arrivée, le général commandant dans l'île y incorporera 150 hommes choisis parmi les conscrits les plus sûrs et de la meilleure volonté. Vous aurez soin de faire envoyer d'avance au régiment de Walcheren des boutons de ces 2 régiments, afin que le changement d'uniforme des conscrits puisse être préparé sans frais.
Aussitôt que ces détachements bien habillés, bien équipés et bien armés se trouveront formés, le général commandant l'île de Walcheren les passera lui-même en revue avant leur départ. Un inspecteur aux revues en dressera les contrôles et aura soin d'y inscrire les noms, prénom et signalement, afin que si ces hommes désertent, on puisse les faire poursuivre dans leurs familles par des garnisaires. Il ne partira de l'île de Walcheren que deux détachements par semaine. Ces détachements remonteront par eau jusqu'à Willemstad et Berg-op-Zoom, d'où ils rejoindront les bataillons de guerre en traversant la Hollande. Il y aura quelques brigades de gendarmerie pour observer leur passage ...
Le 13e d'infanterie légère peut également fournir à son 6e bataillon ...
ANNEXE
Etat indiquant les éléments de la formation des 6es bataillons des régiments de l’Armée d’Allemagne

400

Régiments qui forment les 6e bataillons

Conscrits du régiment

Supplément de 150 conscrits à tirer du régiment de Walcheren (ce supplément ne compte que pour 50

Suppléments à tirer d'autres régiments

Total de ce que 6e bataillons aura

Conscrits que le régiment reçoit et hommes disponibles
Conscrits pour compléter les bataillons suisses
Conscrits du 4e bataillon A
Reste pour le 6e bat. B
Numéros du régiment d'où on les tire
Anciens soldats C
Conscrits D
Total
13e léger
800
100
700
50
625

A : Ces conscrits partiront le 1er juillet 1811 de leur dépôt pour les 6es bataillons en Allemagne.
B : Ces 1500 conscrits partiront de Walcheren par compagnie, dirigés sur le dépôt en France pour le 5e bataillon. Elles commenceront à partir le 15 mai.
C : Ces conscrits partiront dès le 10 mai pour l'Allemagne.
D : Ces conscrits partiront le 1er juin de leur dépôt
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26814".

Le 24 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre état de situation des 16 régiments d'infanterie de 1'armée d'Allemagne.
Je comprends bien comment le 13e léger a 700 hommes à son 4e bataillon, mais je ne comprends pas qu'il manque aux 1er, 2e, 3e et 4e bataillons 1100 hommes. Cela est tout à fait en contradiction avec les états que j'ai. Je ne sais pas ce que vous entendez par effectif au complet, il me semble que ces deux mots sont contradictoires. Cet état est pour moi un véritable logogriphe. Je vous prie de le faire refaire de manière que je le comprenne.
Le 13e d'infanterie légère a en Allemagne 2384 hommes à l'effectif ; il devrait avoir 2580 hommes en comprenant la compagnie de canonniers. Il lui manque donc 200 hommes. Le 4e bataillon est de 702 hommes, il devrait être de 840 hommes ; il lui manque donc 138 hommes. Total de ce qui manque aux quatre bataillons : 338 hommes, et non pas 1106 hommes ; il reçoit 870 hommes, il doit lui rester 532 hommes pour son 6e bataillon ...
Je ne comprends de cet état ni les lettres, ni les chiffres
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5385 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26822).

Le 6 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai demandé au prince d'Eckmühl des notes sur les 4es et 5es bataillons des 16 régiments qui composent son corps d'armée. Je vous envoie l'état qu'il m'a envoyé. Il en résulte qu'au 4e bataillon du 13e léger, il y a 2 capitaines qui ne sont plus susceptibles de faire un service actif. Il est nécessaire de donner la retraite à ces 2 officiers. Je vois que dans le se bataillon du même régiment, il y a 3 capitaines qui ne sont bons que pour la retraite. Voilà donc dans un seul régiment 5 capitaines qui ont besoin de leur retraite. Il faut la donner à tous ces officiers. Dans la circonstance où je me trouve, cela est nécessaire. Les 5es bataillons doivent marcher comme les autres ; il faut donc qu'ils soient composés d'hommes en état de servir. Dans le 17e de ligne, un chef de bataillon n'est plus susceptible de servir. Sur 6 capitaines, 5 sont notés comme ne pouvant plus leur servir, etc., etc. Je pense qu'il serait nécessaire de charger un bon général de faire au 1er juin une inspection de ces régiments, afin d'en retirer tous les officiers hors d'état de faire campagne pour les remplacer. Il faudrait que cette opération fût finie dans le courant de juin" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26987).

Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, en effet, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation.
CORPS D'OBSERVATION DE L'ELBE. — Ce corps restera à quatre divisions jusqu'au 1er juillet. A cette époque, il sera formé à cinq divisions. Les 4es et 6es bataillons s'y réuniront dans les lieux indiqués, de sorte qu'au commencement d'août l'organisation soit complète, et que ce corps ait acquis toute la consistance qu'on peut en attendre ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres.
En attendant, toutes les dispositions nécessaires pour porter au complet le corps d'observation de l'Elbe, tel qu'il a été arrêté, doivent avoir lieu.
N°1
Le ministre de la Guerre trouvera dans ces notes ce qui est relatif à l’organisation et mouvement du corps d’observation de l’Elbe au mois de juillet. Elles serviront de matière à un rapport qu’il devra me faire pour le 20 juin.
NOTE.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe doit être composé de cinq divisions. Il restera à quatre divisions jusqu'au 1er août et ne sera composé de cinq divisions qu'à cette époque, à laquelle les 6es et 4es bataillons auront rejoint.
Je vous ai déjà fait connaître que la composition de ces divisions doit être faite de la manière suivante ... :
Division Morand. — 13e léger, cinq bataillons ; 17e de ligne, cinq ; 30e, cinq ; total, 15 bataillons ...
Chaque division aurait quatre brigades, et chaque brigade se composerait de cinq bataillons ; quatre généraux de brigade seraient-attachés à chaque division ; les cinq divisions formeraient en tout vingt brigades et quatre-vingt-dix-huit bataillons ...
On procédera de la manière suivante : au 1er juillet, les 4es bataillons, complétés de tous les conscrits destinés aux 6es bataillons, se mettront en marche pour se diriger sur les quatre points suivants : ceux de la 1re division, sur Wesel ; ceux de la 2e, sur Cologne ; ceux de la 3e, sur Düsseldorf, et ceux de la 4e, sur Aix-la-Chapelle. Les cadres des 6es bataillons, qui sont actuellement à Wesel et à Munster, se rendront dans ces différentes places, et par ce moyen il y aura à Wesel les 4e et 6e bataillons du 13e léger, les 17e, 30e et 61e de ligne ; total, huit bataillons ; à Cologne, le 6e bataillon du 15e léger, les 4e et 6e bataillons des 33e, 48e et 11e de ligne ; total, sept bataillons ; à Düsseldorf, les 4e et 6e bataillons du 7e léger, des 12e et 21e de ligne, et le 6e du 25e de ligne ; total, sept bataillons ; à Aix-la-Chapelle, les 4e et 6e bataillons des 57e, 85e et 108e ; total, six bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).

Le 14 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Vous donnerez l'ordre aux cadres des 6es compagnies du 6e bataillon du 13e léger, 17e de ligne, 30e de Ligne, 61e, 33e de ligne, 48e, 111e, 7e d'infanterie légère, 12e, 21e, 57e, 85e et 108e de se rendre dans l'île de Walcheren pour recevoir chacun 150 hommes, ce qui fera l'emploi de 1 950 hommes, tous ces hommes seront habillés par le dépôt du régiment de Walcheren. On aura soin de placer dans ces compagnies les hommes qui sont déjà depuis longtemps dans le régiment de Walcheren et dont on peut être le plus sûr. On ne mettra de nouveaux conscrits que dans les cadres d'infanterie légère pour ne pas défaire les habits. Ces 13 compagnies devront être prêtes à partir du 20 au 30 juillet pour se rendre en Allemagne.
... Donnez ordre également que les cadres des 2e compagnies du 5e bataillon du 13e d'infanterie légère et du 7e léger se rendent à l'île de Walcheren où ils recevront 150 conscrits comme ceux des autres régiments.
Quant aux 15e léger et 25e de ligne, ils seront l'objet de mesures particulières. Ainsi sur les 16 régiments du corps d'observation de l'Elbe, les 3 bataillons de guerre du 13e régiment auront chacun reçu 150 hommes de renfort. Les 13e (?), 6e bataillons du même corps auront reçu également chacun 150 hommes des conscrits de Walcheren. Donnez ordre aux commandants de la gendarmerie dans les 25e, 17e et 24e divisions militaires d'envoyer des officiers pour suivre ces détachements, de prendre toutes les dispositions convenables et de redoubler de surveillance pour prévenir la désertion. Si ces mesures réussissent, mon intention est de compléter de cette manière les bataillons de guerre du corps d'observation de l'Elbe, de sorte qu'au 1er août, tous ces bataillons de guerre soient portés au-delà du complet de 840 hommes, les malades non compris
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5608 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27312).

Le 4 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 4e et 6e bataillons du 13e léger reçoivent tout ce qui est disponible dans le 5e bataillon et se complètent chacun à 700 hommes. Donnez le même ordre pour les 17e léger, 7e léger et les 30e, 33e, 48e, 12e, 21e, 85e, 108e, 61e, 111e et 57e de ligne. Les 6es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne seront complétés à 840 hommes. Ces 28 quatrièmes et 6es bataillons se mettront en marche du 15 au 25 juillet, parfaitement habillés et équipés et se dirigeront sur Wesel et de là sur leurs régiments respectifs dans la 32e division militaire. Les 2 bataillons de chaque régiment marcheront sur une seule colonne. Vous enverrez un officier général à Wesel afin qu'à leur passage par cette ville, chacun de ces bataillons soit passé en revue et que l'on constate leur bon état, l'état de leur habillement, équipement, leur nombre, les places vacantes, etc. Les 2 bataillons du 7e léger s'embarqueront sur le Rhin à Huningue ; les bataillons qui sont à Strasbourg, Mayence, Spire s'embarqueront sur le Rhin jusqu'à Wesel. Le général Compans pourrait être chargé de passer cette revue : il devra être rendu le 25 juillet à Wesel ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5731 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27526).

Le 7 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les compagnies des 17e, 108e, 12e, 48e, 21e, 30e, 33e et 61e de ligne, complétées par des conscrits réfractaires de l'île de Walcheren formant 8 compagnies ou 1200 hommes, partent de l'île de Walcheren du 15 au 20 juillet pour se rendre à Hambourg. Ces 1200 hommes seront incorporés à Hambourg dans les différents régiments. Les compagnies des 85e, 57e et 111e partiront du 25 au 30 juillet et les 4 compagnies des 7e et 13e légers au plus tard le 10 août. Ainsi ces 2250 hommes seront arrivés en Allemagne dans le courant du mois d'août, ce qui avec les 1600 hommes des 11 premières compagnies et les 1800 hommes des deux bataillons des îles de Gorée et Schouwen fera un renfort de 5600 hommes. Il ne manquera donc plus pour les régiments de l'armée d'Allemagne que 3 000 hommes pour être portés au grand complet" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5750 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27568).

Le 14 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Maréchal Davout, Prince d'Eckhmül, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin, j'ai lu avec attention l'état des services des officiers et sous-officiers de votre corps d'armée. Je vois avec peine que presque partout il y a des sergents, des caporaux, etc. qui n'ont qu'un an de service. Faites-vous rendre compte de ces irrégularités et réitérez les ordres qu'aucun sous-officier ne soit nommé qu'il n'ait au moins trois ans de service. Je vois dans le 13e d'infanterie légère qu'il y a un sergent qui n'a qu'un an de service ; qu'il y a dix-neuf caporaux qui n'ont que deux ans de service ... Cela ne devrait pas être. Pourquoi toutes ces irrégularités ?" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17915 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27637; citée par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 276).

Le 2 août 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, par votre lettre du 11 juillet dernier vous m'avez annoncé la marche de quinze compagnies, dont treize 6es compagnies des 6es bataillons des 12e, 17e, 21e, 30e, 33e, 48e, 57e, 61e, 85e, 108e et 111e régiments de ligne, 7e et 13e d'infanterie légère, et les deux compagnies des 5es bataillons de ces deux derniers régiments.
J'ai l'honneur de rendre compte à Votre Excellence de l'arrivée à Lingen des deux premiers détachements de ces troupes.
Le 1er, composé des compagnies des 61e, 17e, 30e et 33e régiments, est arrivé le 28 juillet.
Ces compagnies sont parties de Lingen le lendemain de leur arrivée, et ont été dirigées sur leurs corps respectifs.
Je joins à cette lettre leur état de situation au moment de leur arrivée à Lingen.
Votre Excellence remarquera que sur 74 déserteurs, 43 ont déserté à Ryssen. D'après le compte qui m'est rendu, cette désertion est attribuée en partie au mauvais esprit des habitants qui ont fourni à plusieurs conscrits des habits pour les déguiser : quelques-uns ont reçu de leurs parents des passeports pour rentrer en France. Presque tous ces déserteurs sont, ou du Brabant, ou du département de la Lippe.
Il parait que la remise de ces compagnies s'est faite avec beaucoup de négligence les conscrits n'ont pas de livrets ; les officiers de cadres ont été obligés de les recevoir sans signalement, et beaucoup de ces conscrits ne savent même pas de quel département ils sont.
Ils arrivent tous sans capotes ni bonnets de police ; les habits sont trop étroits ; les vestes et les culottes sont trop courtes, et de mauvais drap ; en général, l'habillement est mal confectionné ; beaucoup de gibernes sont mauvaises et vieilles, ainsi que les porte-giberne. La majeure partie des souliers est usée.
Les officiers commandant ces compagnies se plaignent de ce qu'on leur a donné des hommes qui, au moment du départ, sortaient de l'hôpital, et de ce qu'on a retiré à la plupart des conscrits leurs vestes et leurs culottes pour leur en donner de très-vieilles.
Leur armement est aussi, en général, en mauvais état, et les hommes n'ont ni épinglettes ni tournevis.
Ces huit compagnies ont été payées de leur solde et indemnité de route, depuis le jour de leur départ jusqu'au 31 juillet ; mais les officiers qui les conduisent n'ont aucun renseignement relativement à la comptabilité antérieure.
J'ai donné des ordres pour qu'au moment de l'arrivée de ces compagnies aux régiments pour qui elles sont destinées, on fit donner aux conscrits des capotes et des bonnets de police ; qu'on leur payerait tout ce qui pourrait leur être du, et qu'ils fussent pourvus sans délai des effets d'équipement qui leur manquent. A mesure que les compagnies arriveront à leur régiment, elles y seront incorporées par portions égales dans les trois bataillons de guerre, et il en sera dressé un contrôle nominatif et signalétique, que j'aurai l'honneur d'adresser à Votre Excellence. Un état signalétique séparé des déserteurs est envoyé au conseiller d'État directeur des revues et de la conscription, et une expédition est remise au commandant de la gendarmerie.
Les onze 2es compagnies des 5es bataillons annoncées par votre lettre du 18 juin sont arrivées à Lingen du 4 au 10 de ce mois ; elles avaient éprouvé à cette époque une désertion de 175 hommes, dont la majeure partie à Deventer et à Ostmarsum. Les rapports qui m'ont été adressés attribuaient cette désertion à la mauvaise volonté des conscrits, aux insinuations des habitants de Walcheren, et à ce qu'ils n'avaient pas reçu de solde à leur départ, ni en route.
J'aurai l'honneur d'adresser à Votre Excellence les contrôles signalétiques de ces compagnies, aussitôt que je les aurai tous réunis ; mais j'ai l'honneur de vous faire observer que les compagnies destinées aux 85e et 108e régiments n'arrivent qu'aujourd'hui 2 août à Stettin, et que je ne pourrai recevoir les états que dans quelques jours.
Les ordres ont été donnés pour que les cadres des 5es bataillons rétrogradassent sur France, aussitôt l'arrivée des compagnies à leurs régiments, et presque tous sont en route. Quant aux cadres des 6es bataillons, ils ont ordre de rester à l'armée pour y attendre leur bataillon
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 246, lettre 967).

Le 9 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Je vois avec peine que les cadres des 7e et 13e légers sont encore dans l'île [de Walcheren] et ne sont pas remplis. Si l'on ne peut pas les compléter avant le 15 août par des hommes habillés, qu'on les complète en hommes non habillés et non armés et qu'on les fasse partir pour Hambourg, où ils seront habillés et armés à leurs régiments. Il est inutile de laisser ces cadres, qui sont composés de très-bons officiers et sous-officiers, prendre la fièvre dans le pays ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18009 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28057).

Le 14 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre aux dépôts des 12e de ligne, 7e et 13e légers, 57e, 48e, 108e, 21e, 30e, 33e, 61e, 111e, 85e, et 17e de ligne de faire partir pour les bataillons de guerre tout ce qu'ils ont de disponible au 5e bataillon, en hommes habillés et en état de faire la guerre. Toutefois, ils ne feront pas partir moins de 60 hommes à la fois ; ceux qui ne les auront pas attendront qu'ils les aient, avant de rien faire partir ...
Je trouve, qu'en général, tous ces régiments ont beaucoup d'hommes, sous le titre d'administration, d'instructeurs d'ateliers, d'enfants de troupe, puisque je vois que chacun de ces régiments a près de 160 hommes. Ces régiments ont 380 hommes qui attendent leur retraite; il faut la leur donner. Je vois qu'il y a 680 hommes à réformer ; je suppose que ce sont des conscrits, il faut recommander qu'on soit sévère
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5985 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28158).

Le 18 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, deux compagnies de chacun des 7e et 13e légers formant 600 hommes sont parties le 13 au soir de l'île de Walcheren pour vous rejoindre. De ces 600 hommes, 300 sont parfaitement babillés et équipés de l'uniforme d'infanterie légère, et 300 sont habillés de l'uniforme d'infanterie de ligne, ayant seulement des vestes, culottes et capotes. J'ai pressé leur départ, parce que les maladies règnent dans cette saison. Il est donc nécessaire que vous preniez des mesures pour faire habiller à leurs corps les 300 hommes de ligne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28227).

Le 5 septembre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser à Votre Excellence la réception de sa lettre du 1er de ce mois, par laquelle elle m'informe que les bataillons de dépôt des 7e et 13e d'infanterie légère, 12e, 17e, 21e, 30e, 33e, 48e, 57e, 61e, 85e et 111e de ligne reçoivent l'ordre d'envoyer aux bataillons de guerre tout ce qu'ils ont de disponible en hommes habillés et en état de faire la guerre ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 258, lettre 975).

Le 18 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, vous verrez par les pièces que je vous envoie qu'il manque un chef de bataillon au 13e d'infanterie légère, un au 17e de ligne, deux au 30e de ligne, deux au 15e léger, deux au 33e de ligne, un au 48e, un au 12e de ligne, un au 21e de ligne, deux au 85e, un au 108e, un au 25e de ligne, un au 57e, etc.
Il est bien urgent de nommer à toutes ces places
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6262 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28845).

Le même 18 octobre 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Amsterdam, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je vous envoie un travail sur le corps d'observation de l'Elbe. Il est bien important qu'il soit nommé sans délai à tous les emplois vacants". Cette lettre est suivie, en Annexe, sous le titre "Armée d’Allemagne", d'un "Relevé numérique des emplois vacants dans les régiments d’infanterie et de cavalerie à l’époque du 10 septembre 1811" qui indique, pour la 1ère Division, qu'"Il manque au 13e Léger 1 Chef de Bataillon, 2 Adjudants-majors, 1 Officier payeur, 5 Capitaines, 5 Lieutenants et 5 Sous-lieutenants (les états sont dressés au 1er septembre)" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6263 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28850).

Le 26 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, le 13e régiment d'infanterie légère fera partir, pour recruter ses bataillons de guerre, 60 hommes du 5e bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29475).

/ 1812

- Espagne

 

Shako 13e LégerShako 13e Léger
Shakos du 13e Léger

Hippolyte d'Espinschal, alors Officier au 2e Hussards, raconte dans ses Souvenirs militaires : "Le 1er octobre, appelé près de M. le maréchal, je reçus de lui l'injonction de prendre le commandement de 150 chevaux de la brigade et quatre compagnies du 13e d'infanterie légère à l'effet d'éclairer la marche de l'armée et tâcher de joindre les bandes de guérillas rôdant autour de nous. Je devais aussi enlever le plus de bestiaux possible pour pourvoir à la subsistance de la troupe. Flatté de cette mission, je me promis de faire de mon mieux pour répondre à la confiance dont je venais d'être honoré. Je fus, sur-le-champ, m'établir deux lieues en avant de l'armée, dans une superbe venta, tandis que les troupes prenaient un repos de deux jours. Un détachement, qui partit dans la journée, revint le soir avec 20 bœufs et trois voitures de vin qui furent dirigés aussitôt sur la division. Le lendemain, le comte d'Erlon et son état-major vinrent à mon quartier et me tirent l'honneur d'accepter un déjeuner de hussard, très copieux sur tous les points, et qu'on eut la complaisance de trouver bon, grâce au talent d'un de mes ordonnances faisant habituellement mon ordinaire fort proprement et avec dextérité; ce brave garçon, qui avait été marmiton chez un restaurateur de Strasbourg, passait au régiment pour un cuisinier de premier ordre ; aussi avais-je soin de lui épargner les coups de sabre et de carabine, ne lui laissant connaître du feu que celui de sa cuisine et en faisant le fidèle compagnon de mon cosaque et de mes équipages" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 2, p. 50).

Hippolyte d'espinschal raconte : "... L'armée devant commencer son mouvement le 3, je me mis en marche avant le jour, me dirigeant sur Alvacete, d'où nous devions faire déguerpir l'ennemi. La route que nous suivîmes était fort belle, sauf l'inconvénient d'être contraints de passer sous le feu de la forteresse de Chinchilla, occupée par une garnison espagnole ; il nous fut donc impossible d'esquiver l'arrivée de plusieurs boulets dont un emporta la tête d'un soldat du 13e léger et un autre vint frapper à la jambe mon cheval que forcément j'abandonnai sur la route ..." (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 2, p. 51).

Hippolyte d'Espinschal raconte : "... Le maréchal, arrivé dans la matinée du 22, me fit l'honneur de m'engager à déjeuner, et, aussitôt après, me dirigea sur la Osa de la Vega, avec l'ordre d'aller le lendemain à Hontanaya, où je devais joindre la cavalerie ; nous passâmes là à une demi-portée de pistolet de l'ennemi.
Le lendemain, dès la pointe du jour, les quatre compagnies du 13e léger, sous mes ordres, appuyées de la cavalerie, attaquèrent les avant-postes avancés en face, de nous, qui se replièrent en tiraillant et dans le meilleur ordre, jusqu'en avant du bourg d'Hontanaya dans lequel nous n'entrâmes qu'à midi, lorsque l'ennemi voulut bien en sortir. Il avait dedans deux bataillons, 300 chevaux, deux pièces de canon qui nous saluèrent de deux décharges, en quittant cet endroit, ce qui nous coûta trois fantassins et deux chevaux.
Le soir, nous vînmes prendre nos bivouacs un quart de lieue en avant de la division du général Soult, qui avait pris position près Villamayor ...
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 2, p. 62).

Hipplyte d'Espinschal raconte : "Le 30, le 45e de ligne et le 22e léger, formant la brigade Le Pècheux, passèrent un bras du Tage sur un pont de bateaux, tandis que la cavalerie légère, dont je formais l'avant-garde, se dirigeant sur Aranjuez, devait passer le fleuve sur un autre pont de bateaux, en arrière duquel les Anglais étaient fortement retranchés.
Les quatre compagnies du 13e léger, sous mes ordres, attaquèrent avec la plus grande résolution un poste nombreux placé au milieu de fortes barricades, et le délogèrent mais l'ennemi, revenant en force et avec fureur, reprit sa position, d'où il fut chassé de nouveau grâce à l'appui d'une batterie de six pièces ... La nuit mit fin au combat dans lequel nous eûmes près de 100 hommes tués ou blessés ; trois officiers restèrent sur le champ de bataille et deux furent grièvement blessés dont un amputé quelques instants après. J'en fus quitte pour un éclat de mitraille qui déchira mon colback.
Nous nous établîmes sur la rive du fleuve, où nous bivouaquâmes par un temps froid et humide, sans vivres ni fourrages ...
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 2, p. 64).

Hipplyte d'Espinschal raconte : "Le 31, plusieurs reconnaissances, envoyées dès la pointe du jour, annoncèrent que le générât Hill avait abandonné toutes ses positions et qu'il effectuait sa retraite. Le duc de Dalmatie prit aussitôt ses dispositions pour se mettre à la poursuite de l'ennemi, à la tête de la cavalerie légère, de la brigade d'infanterie Le Pêcheux, et de l'artillerie de la division.
Les braves compagnies du 13e léger, qui étaient avec moi depuis près de deux mois, me furent retirées ...
" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 2, p. 66).

- Russie

Le 2 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Comte de Cessac, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Comte de Cessac, je vous envoie pour votre gouverne l’organisation de la Grande Armée. Le corps de l’Elbe formera deux corps. Il est nécessaire d’envoyer un ordonnateur à chaque corps et tout le personnel d’administration qui est indispensable. Présentez-moi un projet d’organisation. Comme je n’ai pas encore organisé en deux corps le corps d’observation de l’Elbe, envoyez-y tout double.
NOTE SUR L’ORGANISATION DE LA GRANDE ARMÉE.
La Grande Armée sera partagée en quatre corps : le corps d’observation de l’Elbe en fera deux; le corps d’observation de l’Océan en fera un ; le corps d’observation d’Italie en fera un autre.
La Grande Armée sera organisée en 15 divisions d’infanterie.
1re division : 13e léger, 5 bataillon; 17e de ligne, 5 bataillons; 30e de ligne, 5 bataillons; régiment badois (celui qui est à Danzig), 2 bataillons; total, 17 bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18410 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29642).

Le 26 janvier 1812, l'Empereur, à Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adressées au Maréchal Berthier, Major général : "... SUR LA DIVISION COMPOSEE DES TRENTE-DEUX 5es BATAILLONS DE LA 32e DIVISION MILITAIRE.
Au lieu de soixante-quatre compagnies employées pour la 32e division militaire il en faut soixante-douze.
Tous les régiments d'infanterie légère du corps d'observation de l'Elbe, savoir les 7e, 13e, 15e, 33e, 26e, 24e légers, fourniront trois compagnies au lieu de deux, ce qui fera en tout soixante-dix ...
On devra réunir les compagnies d'infanterie légère à cause de l'uniforme.
On formera quatre demi-brigades. Chaque demi-brigade sera de trois bataillons, chaque bataillon de six compagnies.
Il faut donner 500 hommes à chacun de ces dépôts, ce qui fera 16.000 hommes pour les trente-deux dépôts, au lieu de 12.500 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29851).

Le 6 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Le détachement du 17e de ligne, ainsi que ceux des 25e de ligne, 13e léger, 21e, 85e, 111e, 30e, 48e, etc., etc., et en général de tous les régiments qui appartiennent au 1er corps, formeront un ou deux bataillons de marche, chaque bataillon fort de 1.000 hommes. Ces bataillons recevront une organisation provisoire, afin d'être en état de se ployer ou de se déployer dans leur marche ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6890 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30138).

Le 16 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "... Faites-moi connaître quand le 4e bataillon du 27e léger qui est à Bruges, sera complet, armé et équipé, afin qu'il puisse, en cas d’événement, se porter sur Ostende, pour en renforcer la garnison qui, par le départ du bataillon du 126e, ne sera plus composée que du bataillon des pupilles et du cinquième du 13e léger" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4995; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30237).

Le Régiment fait la campagne de Russie et reste sous les ordres de l’illustre Maréchal Davout et du Général Morand. Il ne peut être à une école plus savante. Le Corps du Maréchal est devenu le 1er Corps. Pour cette campagne lointaine, les Régiments sont formés de 5 Bataillons et placés chacun sous les ordres supérieurs d’un Général. Le 13e Léger est dénommé Brigade d’Alton.

Le 1er Corps fait partie de la gauche de l’armée ; il marche de la Vistule au Niémen du 6 au 24 juin, par Elbing, Bransberg, Garian ( ?) et arrive à Kowno.

- Passage du Niemen, 24 juin 1812

Plaque de shako modèle 1812 13e LégerPlaque de shako modèle 1812 13e Léger
Plaque de Shako du 13e Léger, modèle 1812

"ORDRE POUR LE PASSAGE DU NIEMEN.
Camp impérial de Naugardyszki, 23 juin 1812.
Le prince d'Eckmühl sera chargé de faire jeter les ponts, de commander le passage et de passer le premier avec son corps d'armée. Le général Eblé sera sous ses ordres, avec tout l'équipage de pont, les parcs du génie, les ouvriers et marins qui lui sont attachés.
A huit heures du soir, l'équipage de pont se mettra en mouvement, savoir : le général de division Morand, à la tête de trois compagnies de voltigeurs du 13e d'infanterie légère, commandées par un chef de bataillon de choix, 5o sapeurs et un capitaine du génie. Chaque sapeur aura son outil. Chaque voltigeur aura un outil sur son sac. Il leur sera distribué de plus des paquets de cartouches, de sorte que chaque voltigeur ou sapeur ait soixante cartouches au moment du passage.
Le général Eblé divisera son pont en quatre parties, étant dans l'intention de jeter quatre ponts. Une ou deux compagnies de pontonniers seront attachées à chaque pont ; il leur sera attaché également une ou deux compagnies de sapeurs, une ou deux compagnies d'ouvriers, une ou deux compagnies de marins, sous les ordres d'un officier supérieur de pontonniers. Les marins et officiers du génie, quel que soit leur grade, seront subordonnés aux officiers de pontonniers.
Un des ponts sera jeté vis-à-vis la butte, à la gauche de la Jesia ; les deux autres, entre celui-là et le village de Poniemon, de manière qu'il y aura au moins 15o toises d'un pont à l'autre ; à dix heures du soir, les trois ponts étant arrivés devant leur emplacement et dans le plus grand silence, les bateaux seront mis à l'eau. Les 3oo hommes seront jetés de l'autre côté ; il ne sera fait aucun feu, à moins de nécessité absolue. Le chef de bataillon barricadera ses 300 hommes dans le village, en faisant des coupures.
Le général Pernety fera placer au même moment les batteries de réserve du 2e corps sur la butte.
La batterie de réserve du 1er corps se mettra en marche à six heures pour s'approcher de Poniemon et être portée sur la droite, dans l'endroit qui sera reconnu le plus favorable au delà de l'île.
Une compagnie du 4e bataillon du 13e d'infanterie légère sera jetée dans l'île qui est vis-à-vis Poniemon.
La batterie légère et la batterie à pied de la division Morand seront placées, la batterie à cheval, sur la gauche de la Jesia, entre le mamelon et l'embouchure de la Jesia ; la batterie à pied, quatre pièces à portée du deuxième pont et quatre pièces sur la droite du troisième pont.
Les quatre batteries à cheval du corps d'armée resteront avec leur division.
Les quatre batteries à pied seront placées au village de Poniemon et distribuées en quatre batteries, entre la batterie de réserve et le dernier pont. La batterie de la 2e division sera la première ; celle de la 3e sera la seconde ; celle de la 4e, la troisième, et celle de la 5e sera la quatrième. Chaque batterie devant passer avec sa division, cela se fera par un simple mouvement à gauche.
Le corps d'armée prendra les armes à sept heures.
On s'assurera que les soldats ont mangé la soupe. On fera l'inspection des sacs et des cartouches, et l'on s'assurera qu'ils ont avec eux pour quatre jours de vivres, sans les bagages et caissons, rien ne devant passer.
A huit heures, le corps se mettra en marche et se placera entre Alexota et la Jesia sur seize lignes, chaque régiment formant une ligne à la distance d'un demi-bataillon ; le colonel et l'état-major du régiment placés devant l'aigle du 1er bataillon ; le général de brigade en avant, au centre de sa brigade ; les pièces de régiment à la droite de chaque ligne et constamment attelées, avec tous les caissons et ambulances des régiments ; le général de division en arrière du centre de la 3e ligne, avec les commissaires des guerres, administrations et ambulances de la division ; la batterie à cheval sur la gauche de la division.
Il y aura, d'une division à l'autre, la distance d'un demi-bataillon. Les divisions seront par ordre de numéros.
La brigade de cavalerie légère sur deux lignes, chaque régiment formant une ligne, ayant le général de brigade à sa tête ; les chevaux sellés, mais débridés.
Tous les officiers de l'état-major du corps d'armée, entre la 1re et la 2e division, avec les commissaires de guerres, officiers du génie, etc.
Les compagnies de sapeurs seront à leur division ; ils seront avec les batteries à cheval, tous les caissons de cartouches, le parc d'artillerie des trois divisions et les caissons d'outils, de manière qu'à dix heures tout se trouve ainsi en position.
Le 13e d'infanterie légère sera en bataille à côté des pontonniers, où se trouve le général Morand, afin d'être employé, selon les circonstances, à renforcer les hommes sur la rive droite, ou pour tout autre service.
A dix heures du soir les trois ponts doivent être jetés. La division Morand débouchera sur trois colonnes, c'est-à-dire par brigade, chaque brigade ayant à sa tête les pièces de régiment. Le général de division passera par le pont du centre. La batterie d'artillerie légère passera par le pont de gauche, c'est-à-dire par celui situé avant l'embouchure de la Jesia, à la queue de la brigade qui passe sur ce pont. La batterie à pied passera moitié au pont de droite et moitié au pont du centre.
Le général Pajol passera avec les deux compagnies d'élite de sa brigade, l'une au pont du centre et l'autre au pont de droite.
La division passée prendra une position qui appuie sa droite et sa gauche au Niémen, son artillerie en position, et attendra ainsi le jour. Elle pourra se porter 1,000 toises en avant, laissant toujours les trois compagnies de voltigeurs au village et dans le réduit.
La cavalerie ne fera aucune patrouille ; elle restera seulement en forme de grand'garde, une compagnie dans la direction de Kovno, et l'autre dans la direction du fleuve montant ; tout le monde sous les armes et à cheval.
Dans cet état de choses, le prince d'Eckmühl prendra mes ordres pour l'heure où devra passer la 2e division. Les ordres les plus sévères seront donnés pour empêcher le gaspillage. Le général Saunier, commandant la gendarmerie du 1er corps, se rendra avec 5o gendarmes et un bataillon, dès la pointe du jour, à Kovno. Le général Tarayre, désigné pour être le commandant de la place, un commissaire des guerres, un garde-magasin, un inspecteur des vivres du 1er corps, s'y rendront également et prendront possession de la ville. Ils placeront des postes pour ne laisser entrer personne dans la ville, ni soldats, ni officiers, ni généraux, ni état-major général ; ils convoqueront les bourgmestres à l'hôtel de ville et m'enverront les bourgmestres et les habitants qui pourront me donner des nouvelles. Le général Morand aura soin, aussitôt qu'il sera passé, de mettre une sauvegarde de 10 hommes dans le couvent de Sainte-Croix.
Demain, à cinq heures, les constructeurs de fours du 1er corps, avec une compagnie de sapeurs, entreront en ville pour y établir des fours.
Le quatrième pont sera placé sur les hauteurs d'Alexota, en arrière ; il restera là en réserve avec les pontonniers, sapeurs et marins. Le commandant de ce quatrième pont, après avoir placé ses pontons qui resteront attelés tout la nuit, se rendra auprès du général Eblé, aux trois ponts, afin que, si on s'apercevait qu'il n'y eût pas assez de bateaux pour les trois ponts, il m'en fût rendu compte, et que cet officier, parfaitement instruit de la localité, pût les aller prendre lui-même sans confusion ni retard ; il aurait à cet effet reconnu le chemin qu'il devrait prendre.
Aussitôt que la ville sera occupée, le quatrième pont sera jeté au passage ordinaire d'Alexota, et, comme la rivière n'a que 5o toises, il restera encore des pontons pour jeter un pont sur la Viliya. Ce pont sera tenu attelé, si toutefois les dimensions qu'on a données de la rivière se trouvent vérifiées.
Toute la cavalerie du 1er et du 2e corps montera à cheval à sept heures et se placera sur la hauteur en arrière d'Alexota ; elle se formera en autant de lignes que de régiments, chaque division ayant son artillerie, laquelle sera mise en batterie, en partie sur les hauteurs d'Alexota ; les pièces resteront attelées.
Aussitôt que chaque division sera formée, les hommes mettront pied à terre ; ils s'établiront au bivouac ; les chevaux seront sellés, mais débridés. Chaque général de division bivouaquera à la tête de sa division ; chaque général de brigade à la tête de sa brigade.
L'état-major de la cavalerie s'établira dans la maison du médecin d'Alexota, à dix heures du soir, sans faire aucun feu ni aucun bruit.
Un second ordre que le prince d'Eckmühl recevra dans la soirée lui fera connaître les mouvements qu'il peut avoir à faire après le passage.
Toutes les voitures de bagages, de vivres, la réserve du parc, des vivres, seront placées dans un seul endroit et éloignées au moins de 1,000 toises de la rivière, n'obstruant aucune route ; il ne passera qu'une seule voiture, celle du prince d'Eckmühl et son caisson ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18857).

Le passage du Niémen s’effectue à Poniemon à 1 lieue au-dessus de Kowno ; ce sont les Voltigeurs de la Division qui passent les premiers en barques ce Rubicon placé entre les deux Empires qui dominent l’Europe. Ils n’ont à essuyer que quelques coups de pistolets. Derrière eux, sous un soleil étincelant, s’ébranle, pour le passage des 3 ponts, l'armée.

Du 24 au 30 juin, le 1er Corps d’armée marche sur Wilna. Le 1er juillet, les Divisions Morand, Friand et Gudin sont laissées à Wilna. Le Maréchal Davout marche sur le Minsk, avec les divisions Compans, Desaux et la Division de Cuirassiers Valence.

Le 16 juillet, les Divisions Morand, Friand et Gudin quittent Wilna avec l’armée et se portent sur la Duna.

Le 20, les trois Divisions sont en position à Ouchastsch. Le 28, elles bivouaquent entre Witepsk et Babinowitchi.

Le 8 août, elles sont placées entre Babinowitchi et Sanowiez.

Le 9 août 1812, à Vitebsk, l'Empereur est informé que : "Le général Morand propose d'envoyer aux petits dépôts des 13e d'infanterie légère et 30e de ligne un officier de chacun de ces régiments afin d'en rapporter des souliers, pantalons et capotes; "Approuvé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 75112).

- Combat de Smolensk, 17 août 1812

Le Maréchal Davout, replacé à la tête de tout son Corps, a pour mission, dans cette journée, d’enlever les faubourgs de Roslaw et de Micislaw. Il enjoint à la Division Morand de s’avancer sur la route qui les sépare et de les isoler ainsi. Le 13e Léger, conduit par le Général d’Alton, enlève à la baïonnette le cimetière placé en avant du faubourg de Roslaw.

Dans son rapport, daté de Oulki le 30 août 1812, le Maréchal Davout écrit au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "… Sa Majesté ayant ordonné, le 17, que l'ennemi fût délogé de ses positions et qu'il fût repoussé dans la place, les 1re, 2e et 3e divisions, qui se trouvaient en première ligne, reçurent l'ordre de faire leur attaque en même temps. Elle eut lieu vers midi, après avoir ébranlé l'ennemi par un feu d'artillerie auquel il répondit de la place et de ses redoutes. Ces troupes se sont portées en avant, et ont attaqué sur tous les points les troupes ennemies qui leur étaient opposées. L'attaque a été très-vive et la défense opiniâtre. Cependant tout a cédé à la bravoure des troupes de Sa Majesté. Les redoutes ont été emportées; les maisons crénelées ont été forcées. L'ennemi a été poursuivi et rejeté dans la place, où il s'est réfugié après une grande perte.
Je ne puis trop louer la conduite qu'ont tenue les troupes dans cette circonstance. Généraux, officiers et soldats de toutes les armes, tous ont rivalisé de zèle, de bravoure et de dévouement pour le service de Sa Majesté ...
Je dois surtout citer avec éloges le 13e léger, qui est monté avec la plus grande bravoure sur le plateau qu'il était chargé d'attaquer, malgré la mitraille et le feu de mousqueterie dont il était assailli. Le général Dalton, qui conduisait cette attaque, l'a dirigée avec la plus brillante bravoure. Nous avons à regretter qu'il ait été mis hors de combat par un biscaïen dont il a été atteint vers la fin de l'affaire. Le colonel Dargens et plusieurs officiers supérieurs et particuliers de ce régiment ont été blessés. Le général Grandeau, le colonel Vasserot, du 17e régiment, et le colonel Kobilinski, mon aide de camp, sont également au nombre des blessés. Le général Friant a été atteint par une balle morte. Notre perte a été peu considérable, en comparaison de celle de l'ennemi ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 389, lettre 1085).

Le 18 août, le Corps d’armée est chargé de marcher en avant-garde, avec la cavalerie de Murat et direction de Moscou.

Le 28 août, il entre dans Wiasma. Le 31, dans Ghyat

Aux ardeurs d’un soleil tenace succède le 1er septembre un temps abominable qui embourbe les routes et rend la vie au bivouac très pénible. L’humeur et la discipline de l’armée s’en ressentent et le maraudage s’étend. Après les pénibles marches des 1er, 2 et 3 septembre, le temps se remet au beau le 4; l’apparition du soleil rend la gaîté aux troupes qui débouchent dans les plaines de la Moskowa.

- Bataille de la Moskowa, 7 septembre 1812

Dans cette bataille mémorable, la Division Morand et la Division Gerard (ce Général a remplacé le Général Gudin tué le 19 août au combat de Valoutina) sont placées, pour la journée, à l’aile gauche sous les ordres du Prince Eugène. La Division Morand est en première ligne et en colonne par Régiment ; elle a pour tâche, conjointement avec la division GERARD, d’attaquer la grande redoute dominant le plateau de Semenowskoié. À 10 heures, le Général Morand s’élance sur 2 lignes, la première ligne de 2 bataillons déployés, flanqués à droite et à gauche par un Bataillon en colonne serrée, et la 2e ligne de 4 Bataillons en colonne serrée à intervalles de déploiement. Le Régiment est à la droite sur deux lignes, débordant le flanc gauche de la redoute ; le 30e correspondant juste à la redoute. Enlevé par le Général BOoisamy, ce Régiment s’y précipite et l’arrache aux Russes de Doctorow et de Raffskoi. Le 30e est laissé dans la redoute avec le Général Boisamy et le reste de la Division à droite et à gauche mais un peu trop en arrière. Peu après, le Général Morand est blessé grièvement. Un retour offensif des Divisions Iermoloff et Kutusoff arrache la redoute au 30e ; en même temps, les Généraux Korff et Krentz s’élancent avec leurs Escadrons sur le reste de la Division qui rétrograde en désordre ; la Division Gerard accourt heureusement et préserve la Division Morand d’une destruction certaine.

La grande redoute reste au pouvoir de l’ennemi. À 3 heures, un ordre de l’Empereur prescrit au Prince Eugène de la reprendre. La Division Morand placée sous les ordres du Général Broussier et la Division Gerard reçoivent cette difficile mission. L’ouvrage est gardé à l’intérieur et en arrière par la Division Likatchef, du Corps de Rasfskoï. Les deux Divisions françaises commencent leur mouvement ; en marchant, elles voient briller en arrière de l’ouvrage les casques de nos Cuirassiers. C’est la cavalerie de Caulincourt qui, après avoir sabré le Corps de Raffskoï, refoulé la cavalerie de Korf et de Krentz et enfoncé à coups de sabre la Division Likatchef, a rabattu à gauche un de ses Régiments, le 5e Cuirassiers, qui apparaît à la gorge de la grande redoute ; des cris d’enthousiasme partent de toutes les poitrines dans les Divisions Broussier et Gerard; elles s’élancent et escaladent à l’envi ce formidable point d’appui.

Le 8 septembre, le maréchal Davout reprend le commandement de tout son Corps d’armée moins la Division Desaix et est dirigé sur Mojaïsk. Le Maréchal, blessé la veille, suit, dans une voiture, le mouvement de ses troupes. Le 9 septembre, il arrive à Mojaïsk.

Enfin, le 14 septembre, l’armée aperçoit les clochers de Moscou ; l’enthousiasme des troupes est immense ; c’est la terre promise, mais les fruits en sont bien amers. Le 15, l’armée fait son entrée dans la grande ville. Le Corps du Maréchal Davout est placé dans le quartier du Sud-Ouest, entre la porte de Smolensk et celle de Kalouga.

Le 8 octobre 1812, l'Empereur écrit, depuis Moscou, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, major général de la Grande Armée, à Moscou : "Mon Cousin, écrivez au vice-roi, au prince d'Eckmühl, au duc d'Elchingen, au duc de Trévise, qu'il est nécessaire qu'ils prennent des mesures, chacun dans son district, pour se procurer la quantité de farine suffisante pour deux mois et du biscuit pour un mois ; de sorte qu'ils aient toujours au moins trois mois de subsistances devant eux et trois mois de blé. Le duc de Trévise fera son approvisionnement dans le district de Moscou. Vous donnerez l'ordre que tous les huit jours ces commandants et leurs ordonnateurs envoient un état de leurs magasins et de ce qu'ils ont pu se procurer en blé, farine, gruau et biscuit, et de ce qu'ils ont de bestiaux en parc. Ils devront se procurer également pour trois mois de pommes de terre et pour six mois de choucroute. L'eau-de-vie leur sera fournie du magasin général. Les dépôts dans lesquels seront renfermées ces subsistances seront, pour le 1er corps, le couvent du 13e léger ; pour le 4e corps, les prisons situées sur la route de Saint-Pétersbourg ; pour le 3e corps, le couvent près les poudrières ; pour le duc de Trévise, ainsi que pour la cavalerie et l'artillerie de la Garde, le Kremlin.
Il faut choisir trois couvents retranchés, sur les routes de Kalouga, Toula et Vladimir, pour en faire trois postes retranchés. Il faut bien organiser le régiment de cavalerie à pied, pour qu'il puisse servir à garder la ville pendant l'absence de l'armée. Enfin il faut ordonner que l'on travaille à tous les retranchements des couvents et qu'on les arme d'une ou deux pièces de canon
" (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 19264 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31867).

Le 9 octobre 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Moscou, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai reçu la lettre que Votre Altesse Sérénissime m'a fait l'honneur de m'écrire hier, pour me donner connaissance des intentions de l'Empereur, relativement à l'établissement du dépôt des subsistances du 1er corps dans le couvent du 13e régiment d'infanterie légère, et à l'approvisionnement en farine, grains, légumes, blés, pommes de terre et choucroute qui doit y être fait, pour la subsistance des troupes.
J'ai donné tout de suite des ordres pour l'exécution de ceux de Sa Majesté" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 406, lettre 1112).

Après un mois passé dans une ville ravagée par l’incendie et le pillage, l’armée Française quitte Moscou, pour reprendre le chemin de l’Allemagne. Le Général Morand, guéri de sa blessure, s’est replacé à la tête de la Division.

Le 1er Corps arrive à Malo-Jaroslawetz le 24 octobre au soir, au moment où finit le terrible combat livré au Corps de Doctorov par le Prince Eugène.

Le 26 octobre, le Maréchal Davout et son 1er Corps, est chargé de former l’arrière-garde de l’armée.

Du 26 au 31 octobre, les troupes marchent sur Wereja, Borodino et Ghjan ; ces journées sont pénibles, car c’est une rude tâche pour les Régiments d’arrière-garde de repousser constamment les Cosaques à coups de fusil, et de faire serrer les traînards d’une armée de 100000 hommes marchant sur une seule route, emmenant avec elle 600 canons et des voitures portant des vivres pour 15 jours ; car le pays qu’elle a à traverser, est un désert au point de vue des subsistances.

Le 1er, 2 et 3 novembre, on marche sur Wiasma par Czarewo- Zaimitchi et par Foumis-Koïe.

- Combat de Wiasma, 3 novembre 1812

Ce n’est plus seulement avec les Cosaques qu'il faut lutter, mais avec l’armée russe elle-même. Les Corps du Maréchal Davout et du Prince Eugène trouvent la route barrée à Wiasma. Dans ce combat, la Division Morand est établie le dos à la route de Juksow, devant Miloradowitch. La journée est remplie par une violente canonnade. La Division est chargée de l’extrême arrière-garde.

Le lendemain 4 novembre, le Maréchal Ney reçoit l’ordre de relever à l’arrière-garde le Corps du Maréchal Davout.

- Marche sur Dorogolonge, 5 au 9 novembre 1812

À partir du 5 novembre, l’armée n’en est plus une ; une pluie glaciale, le froid qui atteint 10 degrés, l’obligation de combattre presque constamment, de chercher des vivres par tous les moyens possibles, l’horrible nécessité d’abandonner faute de moyens de transport, à la lance des Cosaques, les blessés et les malades, font de cette armée, naguère la plus belle qui ait jamais existé, une longue suite de Corps diminués de moitié par la souffrance, les combats et l’éloignement du drapeau.

- Marche sur Smolensk, 9, 10 et 11 novembre 1812

La marche sur Smolensk présente le même caractère. Le 11, le Corps du Maréchal Davout arrive devant Smolensk ; à la nouvelle que l’accès de cette ville, où les soldats croyaient trouver des vivres en abondance, leur est interdit, leur fureur éclate ; vainement leur représente-t-on que cette interdiction a pour but de sauvegarder les magasins de l’armée ; sourds à la voix de la discipline et furieux de voir la Garde Impériale seule admise dans Smolensk, ils enfreignent toutes les consignes, se précipitent dans la ville et pillent les magasins de l’armée.

- Séjour à Smolensk, 11 au 16 novembre 1812. Déplorable état de l’armée

La lumière se fait à Smolensk sur le déplorable état de l’armée. Partie de Moscou forte de 105 000 hommes, elle est réduite le 14 à 36 300 hommes dont 500 cavaliers seuls montés ; plus de 40 000 hommes désarmés et maraudeurs la côtoient ! À cette date, le 1er Corps a un effectif de 12 000 hommes présents au drapeau et représentant 5 divisions !

Le 14 novembre est fait ce lugubre recensement, le froid atteint 21 degrés et fait dégénérer la tristesse en marasme.

Le 16 novembre, les débris du Corps d’armée arrivent à Koritnia.

- Bataille de Krasnoïé, 17 novembre 1812

Le 17, le Maréchal Davout trouve la route de Krasnoïé barrée par Miloradowitch ; ses soldats sentent leur énergie se réveiller à cette nouvelle ; ils se jettent sur les Russes, les percent et parviennent à rejoindre la Jeune Garde placée par Napoléon au ravin de Lossmina pour soutenir Davout. Les Russes prennent une nouvelle position et s’acharnent sur la Division de la Jeune Garde du Général Roguet, formée en carré, qu’ils enfoncent à coups de canon et par les sabres de leurs Cuirassiers : ce qui reste de la Division Morand accourt et, par un feu bien dirigé, repousse la cavalerie russe.

Le soir de cette terrible journée, Davout bivouaque entre Krasnöé et Lyady. Le 18, il se porte à Lyady. Le 19, à Orscha.

Il y a quelques magasins à Orscha ; malgré toutes les précautions, les scènes de Smolensk se renouvellent le 20 novembre.

On marche sur Borisow par Baranoni, KoKanow, Toloczin, Borh et Lochnitzna.

- Bataille de la Bérézina, 28 novembre 1812

Le 28, les 4 000 hommes du 1er Corps qui portent encore un fusil, luttent pour la dernière fois. Ils assistent à la bataille livrée sur la Bérézina ; ils font partie des troupes qui combattent, sur la rive droite de cette rivière, le Corps de Tobitchkoff, tandis qu’une partie de l’armée combat, sur la rive gauche, le Corps de Vittgenstein.

Le 2 décembre, le froid atteint 24 degrés ; c’est l’anniversaire d’Austerlitz et du couronnement, mais avec quelle amertume les esprits se reportent sur ces souvenirs.

Le 5, le thermomètre descend à 30 degrés. Le froid se maitient les 6 et 7.

À Wilna, les scènes d’indiscipline de Smolensk et d’Orcha se renouvellent. L’armée se dissout complètement ; les cadres fidèles aux traditions du devoir restent au drapeau et reçoivent des destinations qui permettent de les utiliser prochainement ; ceux du 1er Corps sont envoyés à Thorn, sur la Vistule.

- Demi-brigades de marche, Division de Réserve et 9e Corps de Victor

Le 2 avril 1812, Napoléon décide, pour renforcer sa Grande Armée, de former 4 Demi-brigades de marche à partir de détachements des 5ème bataillons (Dépôts) de Régiments déjà mobilisés. Chaque Demi-brigade à 3 Bataillons de 6 Compagnies chacun. Les Demi-brigades doivent se former le long du Rhin, avant d’être envoyées vers l’Est. Il écrit à Clarke ses instructions et la composition de ces nouvelles unités. "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai fait connaitre la formation des 16 demi-brigades provisoires ; mais comme cette organisation n’emploiera pas plus de 40000 conscrits de l’année, il faut que vous me fassiez dresser un état exact du superplus [sic] avec un projet de formation de bataillons de marche supplémentaires à réunir dans le courant de mai pour recruter la Grande Armée. Vous composerez chaque bataillon de marche de 6 compagnies, c'est-à-dire de 900 hommes à peu près. On les dirigerait sur Mayence et Wesel ; de là sur Berlin où ils recevraient les ordres du major général pour leur incorporation définitive.
J’ai actuellement à vous faire connaitre mes intentions relativement à la formation de 4 demi-brigades de marche composées de compagnies tirées des 5es bataillons des régiments qui sont à la Grande Armée. Ces 4 demi-brigades fortes ensemble de 10000 hommes formeront une seconde division de réserve pour la défense de tout le pays entre l’Elbe et le Rhin, et pour le recrutement de la Grande Armée. Je ne leur donnerai pas le nom de demi-brigades provisoires mais bien celui de demi-brigades de marche. Elles seront composées de la manière suivante :
1ère Demi-brigade de marche.
1er Bataillon : 3 Compagnies du 5e bat du 7e Léger à Huningue et 3 Compagnies du 5e bat du 33e Léger à Givet
2e Bat : 3 Cies du 13e Léger à Ostende, et 3 Cies du 15e Léger à Paris
3e Bat : 2 Cies du 17e de Ligne à Lille, 2 Cies du 25e de Ligne à Landrecies, 2 Cies du 12e de Ligne à Mézières
Cette Demi-brigade se réunira à Cologne ...
Les 2 premières demi-brigades de marche comprendront ainsi : les 16e régiments du 1er corps ...
Vous nommerez un major en second pour commander chaque demi-brigade. Ces majors se mettront en marche avant le 8 avril pour parcourir les différents dépôts. Tous les dépôts qui sont sur le Rhin, comme le 7e léger, etc. embarqueront leurs détachements sur ce fleuve. Vous nommerez un général de brigade ou même un colonel pour être chargé, comme inspecteur, de la formation de ces quatre demi-brigades, qui se composeront ainsi de douze bataillons ou de 9.000 à 10.000 hommes. Le général commandant la 25e division répartira ces 10.000 hommes dans des cantonnements entre Cologne, Juliers, Aix-Ia-Chapelle et Clèves ...
Formation des demi-brigades de marche de la Grande Armée
Demi-brigades du 1er corps
1ère demi-brigade 1ère division de réserve de la Grande Armée 2400
1er bataillon :
3 compagnies du 5e bataillon du 7e léger (dépôt à Huningue) : 487 conscrits des Ardennes, 100 de la Seine ; total 587 ; 187 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3 compagnies du 5e bataillon du 33e léger (dépôt à Givet) : 122 conscrits de l’Ems-Oriental, 158 de la Frise, 68 de Zuiderzee, 136 des Bouches-de-l’Yssel, 156 de l’Ems-Occidental, 160 du Nord ; total 800 ; 350 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon :
3 compagnies du 5e bataillon du 13e léger (dépôt à Ostende) : 672 conscrits de la Vienne ; total 672 ; 222 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3 compagnies du 5e bataillon du 15e léger (dépôt à Paris) : 626 conscrits de l’Indre-et-Loire, 135 du Puy-de-Dôme ; total 761 ; 311 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3e bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 17e de ligne (dépôt à Lille) : 200 conscrits de la Seine-Inférieure, 307 de l’Eure ; total 507 ; 207 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 25e de ligne (dépôt à Landrecies) : 460 conscrits de l’Eure ; total 460 ; 160 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 12e de ligne (dépôt à Mézières) : 431 conscrits de la Seine ; total 431 ; 131 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7055 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30371 - intégrale).

/ 1813

Le 17 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, il ne faut rien prendre de la conscription 1813 dans les 40 régiments dont l'état suit, savoir : ... 13e ... léger ... Total, 40 régiments.
Il faut au contraire leur donner, sur l'appel des 100 000 hommes, de quoi porter leur dépôt à 2500 hommes afin de compléter les 5e et 6e bataillons et ce qu'ils ont en France. Il suffira, pour les 5 derniers, de les porter à 2000 ...
Il faut donc, après que le corps d'observation de l'Elbe, le corps d'observation d'Italie et les 2 corps d'observation du Rhin seront partis, pouvoir former un corps de réserve avec ce qui existe dans les 40 dépôts ci-dessus désignés, avec ce qu'ils reçoivent de la conscription de 1813 et ce qu'ils vont recevoir sur la levée des 100 000 hommes.
Ce corps de réserve serait composé de 120 bataillons fournis par les 40 régiments ci-dessus. Il faut y ajouter un bataillon de marche des 8e et 18e légers ; un autre du 3e et du 105e ; d'autres bataillons de marche, formés de 2 compagnies tirées des 34 dépôts de la Grande Armée ; plus 5 bataillons de marche de la 32e division militaire. Cela ferait donc environ 150 bataillons ou une réserve de 120 000 hommes qui partirait avec les cadres des 5e et 6e bataillons et avec les cadres qui reviennent de la Grande Armée.
P.S. Je vous prie d'observer que cette lettre dérange quelque chose à l'approuvé que j'ai donné, dans mes lettres précédentes, aux dispositions faites par les bureaux pour compléter les régiments provisoires et différents corps.
Aussitôt que le chef de division aura terminé, il m'apportera ce travail
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32318).

Le 27 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée, à Posen :"Mon Fils, le ministre de la guerre vous a écrit pour vous faire connaître que les détachements de conscrits de chacun des vingt-huit régiments de la Grande Armée qui doivent se rendre à Erfurt, où ils trouveront les cadres des 2e bataillons, ce qui complétera ces vingt-huit bataillons, partent de France ...
le dernier, c'est-à-dire celui du 13e d'infanterie légère, arrivera le 17 mars ...
Le 17e et le 25e de ligne, le 15e d'infanterie légère et le 13e d’infanterie légère, qui arriveront avant le 17 mars, continueront leur mouvement, se réuniront ensemble à Weimar et de là continueront leur mouvement pour se rendre à Wittenberg, où le général de division du 1er corps aura porté son quartier général, et il aura ainsi sous ses ordres ces bataillons avec deux généraux de brigade ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t.8, page 274 ; Correspondance de Napoléon, t. 24, 19523 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32518).

Le 5 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu’à Besançon et jusqu’à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5e bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d’abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s’étend depuis la 31e division jusqu’à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu’il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu’il suit :
La 1e demi-brigade, des 6e bataillons des 7e, 13e et 15e régiments d’infanterie légère ; la 2e demi-brigade, des 6e bataillons des 33e, 26e et 24e légers ; la 3e demi-brigade, des 4e bataillons des 11e, 10e légers et du 21e, qui vient d’Espagne ; la 4e demi-brigade, des bataillons des 9e, 27e et 28e légers, qui viennent d’Espagne ; la 5e demi-brigade, des 6e bataillons du 12e, qui vient d’Espagne, des 5e et 29e légers ...
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
La lere division, à Mayence, composée des 1e, 10e, 11e et 12e demi-brigades ;
La 2e division, à Wesel, composée des 3e, 6e, 7e et 9e demi-brigades ;
La 3e division, à Anvers, composée des 2e, 8e, 17e et 21e demi-brigades ;
La 4e division, à Utrecht, composée des 4e, 13e, 19e et 20e demi-brigades ;
La 5e division, à Cherbourg, composée des 5e, 14e 18e et 22e demi-brigades ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).

Le 18 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le maréchal duc de Valmy m'écrit que les cadres des 30e, 48e et 17e de ligne, 13e et 15e légers sont arrivés à Mayence, qu'ils ont complété leur second bataillon à Erfurt, et qu'il retient de quoi compléter leur 1er bataillon à Mayence. Vous trouverez ci-joint extrait de la lettre du maréchal. Cette mesure me paraît inutile.
Mandez-lui que si on n'a pas retenu à Erfurt les cadres du 1er bataillon, il doit les envoyer à leur dépôt.
Les 700 hommes qui sont partis des dépôts doivent compléter les 1ers bataillons. Il ne faut pas compléter les cadres des premiers bataillons à cette opération.
Je suis surpris que ces cadres soient arrivés à Mayence sans que vous en ayez reçu des états
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32814).

Le 27 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef de la Grande Armée : "Mon fils ... Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars ...
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons hormis cinq, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Wittenberg ou Spandau, c'est-à- dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs. Prescrivez des mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances.
Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Dessau ou à Wittenberg.
Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32901).

Le 5 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée : "Mon fils ... Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars ...
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons, hormis 5, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Willenberg ou Spandau, c'est-à-dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs. Prescrivez les mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances. Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Wittenberg ou à Dessau. Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, page 394 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33016 - même lettre que celle du 27 février).

Le 6 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie la dépêche du duc de Padoue. Faites-lui connaître que les 16 bataillons du 1er corps se réunissent à Wittenberg, pour garder cette ville sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, et que les 12 bataillons du 2e corps se réunissent à Dessau pour y garder le pont, également sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, qu'il vous fasse connaître ce qui a été exécuté de ces différentes dispositions ...
Les 12 bataillons du 2e corps formeront 6 régiments de la manière suivante :
29e régiment provisoire : 7er léger 2e bataillon, 13e léger, idem ...
Donnez ordre aux six majors de se rendre en poste à Dessau pour en prendre le commandement. Tous les colonels de ces régiments se rendront également à leurs dépôts. Comme en avril les 4es bataillons arriveront, on défera ces régiments provisoires qui, ayant alors deux bataillons, seront inscrits sous leur propre nom
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33041).

Le 12 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre qu'il soit formé à Wesel 14 régiments provisoires, chacun composé de 2 quatrièmes bataillons des 28 régiments qui forment les 1er et 2e corps de la Grande Armée : ils composeront deux divisions. La 1re division comprendra 8 régiments provisoires, correspondant aux régiments du 1er corps. La 2e division comprendra six régiments provisoires correspondant aux régiments du 2e corps.
Vous donnerez l’ordre que tous les quatrièmes bataillons de ces 28 régiments, complétés à 840 hommes, ayant les officiers et sous-officiers complets, partent, le plus tôt possible, de leurs dépôts pour se rendre à Wesel. Ceux qui sont dans la 5e division militaire se rendront à Strasbourg où ils s'embarqueront sur le Rhin, et arriveront à Wesel rapidement et sans se fatiguer. Ceux qui se trouvent dans la 5e division militaire et dans la 26e s'embarqueront sur le Rhin, pour y arriver le plus promptement possible.
Ces 14 régiments seront formés par le général Loison à Wesel. Il réunira ensemble les bataillons les premiers arrivés, en ayant égard cependant à ne pas mettre les bataillons du 1er corps avec ceux du 2e, ni ceux de l'infanterie de ligne avec ceux d'infanterie légère.
Le 2e corps n'ayant que 3 bataillons d'infanterie légère devra en avoir un qui fera régiment avec un bataillon de ligne. Le 1er corps en ayant 4, les 7e et 13e, 15e et 33e feront régiments.
Vous désignerez 14 majors, en prenant les majors qui n'ont pas marché, pour commander ces régiments des 1re et 2e brigades de la Grande Armée; de manière qu'ils n'auront pas de majors à leurs dépôts mais qu'ils y auront leurs colonels.
Lorsque ces 14 régiments formant la seconde et la 5e division de la Grande Armée rejoindront les 1re et 3e divisions de la Grande Armée, ces 14 régiments provisoires seront dissous ; chaque 4e bataillon ira rejoindre le 2e bataillon, et les 28 régiments compteront à l'armée sous leurs propres noms, commandés chacun par le major de leur régiment.
Aussitôt qu'un régiment provisoire du 1er corps sera formé, le général Loison le dirigera sur Osnabrück, et aussitôt que ceux du 2e corps seront formés, il les dirigera sur Münster. Les mouvements ultérieurs devront dépendre des circonstances ; mais si rien n'est dérangé, mon intention est que la 1re brigade ou les 4 premiers régiments provisoires du 1er corps qui seront formés, se dirigent sur Brême, où ils se rendront d'Osnabrück aussitôt qu'il s'en trouvera deux régiments réunis, afin de marcher en force. Toute la division du 1er corps, qui portera le numéro de 2e division de la Grande Armée, se réunira à Brême ; la division du 2e corps, qui portera le n° de 4e division de la Grande Armée, se réunira à Osnabrück.
Proposez-moi deux généraux de division, quatre généraux de brigade et deux adjudants-commandants pour commander ces deux divisions ; et proposez-moi une organisation de deux batteries d'artillerie complètes en matériel et en personnel, pour faire le service de ces 2 divisions. Mon intention est que ces régiments arrivent le plus tôt possible dans la 32e division militaire pour y maintenir l'ordre et y protéger les douanes. Ils pourront se réunir à Brême ou à Hambourg, si cela est nécessaire. Ils pourront s'y former, s'instruire, y recevoir leur artillerie et tout ce qui est nécessaire à leur complète organisation.
Ces 28 bataillons, joints aux bataillons des réserves qui sont déjà en marche pour Hambourg, placeront dans cette division une force considérable.
Vous donnerez l'ordre aux colonels de ces régiments de rester à leurs dépôts. Vous me proposerez le remplacement de ceux qui ne pourraient pas faire la campagne. Vous leur donnerez l'ordre de reformer leur musique et de compléter les 1ers bataillons, en comptant comme présentes les compagnies des 1ers bataillons qui sont dans les places de l'Oder.
Donnez-leur l'ordre de compléter les 3es bataillons qui doivent être composés de la conscription de 1814 et formez-en des brigades provisoires.
Il ne serait pas impossible que je réunisse les 4 bataillons de tous ces régiments, ce qui ferait 112 bataillons ; mais pour les compléter il faudrait les réduire à trois. Aussi les 1er, 2e et 3e numéros des divisions de la Grande Armée ont été laissés pour ces trois bataillons, et les numéros 4, 5 et 6 pour les trois bataillons du 2e corps. Les trois divisions du 1er corps et les trois divisions du 2e corps seraient pour le service de tous mes derrières, de la 32e division militaire, de toutes les côtes entre l'Elbe et le Rhin, et même, selon les circonstances, entre le Rhin et l'Oder. Il est bon que vous fassiez entrevoir aux colonels cette perspective ; afin de les encourager dans leur organisation.
Dans le mois de mai, les 3es bataillons pourront partir, et vers la fin de mai le 1er et le 2e corps se trouveraient organisés comme il est dit ci-dessus. Mais les circonstances peuvent déranger ce plan ; il faut d'abord s'en tenir à ce que j'ai ordonné, et former les 3es bataillons en brigades provisoires, sauf à changer ensuite au moment de la formation et à diriger ces bataillons sur leurs régiments, si les circonstances le demandent.
Comme il est important d'avoir des troupes dans la 32e division, envoyez vos ordres par estafette, et que tout se mette en marche sur-le-champ sur Wesel. Mandez aussi aux colonels de vous envoyer l'état des places vacantes et des remplacements à faire dans leurs régiments. Un bon nombre de ces bataillons, tels que ceux qui se trouvent dans les 5e, 24e, 25e et 26e divisions militaires, peuvent être rendus en peu de jours.
Mandez au général Loison qu'il ait à vous envoyer l'état de situation bien exact des officiers, sous-officiers et soldats ainsi que la situation de 1' habillement à leur passage. Qu'il profite du séjour pour leur faire tirer des coups de fusil et des coups de fusils à la cible. On leur donnera, à leur départ de Wesel, 40 cartouches et deux pierres à feu
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33160).

Le 14 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous avez donné ordre aux 28 régiments de la Grande Armée de diriger chacun 3 ou 4 compagnies de leurs dépôts sur Utrecht ou sur Wesel, savoir : les 13e léger, 17e, 19e, 25e, 46e, 48e, 72e et 108e sur Utrecht, où toutes ces compagnies seront arrivées au 1er mai ; et toutes les autres sur Wesel, où elles seront arrivées du 17 avril au 7 mai.
Cet ordre a été donné sur des états de situation ; mais avant de l'exécuter, les régiments ont dû envoyer les 3e et 4e compagnies du 4e bataillon ; en sorte que la plupart n'auront pas pu faire partir les autres, ou que du moins leur départ aura été retardé.
Faites-moi connaître le nombre et la force des compagnies des 28 4e bataillons qui sont parties ; ainsi que les compagnies de ces mêmes régiments qui sont parties pour Wesel et Utrecht, et quand elles y arriveront ? Ce rapport me devient d'autant plus important qu'en consultant vos ordres de mouvement, je serais induit en erreur ; puisque je croirais avoir ces troupes à Utrecht et à Wesel à la fin d'avril ou au commencement de mai, tandis que probablement il n'y aura rien
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33855).

Le 31 mai 1813, à 10 heures du soir, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Général Vandamme : "… Les bataillons des 13e et 15e d'infanterie légère qui font partie de la division ont dû arriver aujourd'hui à Rothembourg et seront rendus après-demain à Hambourg …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 136, lettre 1348).

Le 7 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "Donnez ordre que de Wittenberg la 1re division se dirige sur Magdebourg où elle sera jointe par les quatre bataillons qui lui appartiennent : par ce moyen, le 1er corps, sous les ordres du prince d'Eckmühl, aura trois divisions, c'est-à-dire 16 régiments, ayant chacun ses 1er, 2e et 4e bataillons.
Vous lui ferez connaître qu'il ne doit pas perdre un moment pour supprimer les bataillons provisoires et réunir ensemble les 1er, 2e et 4e bataillons. Il fera revenir les colonels, les aigles et la musique des régiments. Alors le 1er corps sera composé ainsi qu'il suit ...
2e division du 1er corps formant la 2e division de l'armée
3 bataillons du 13e d'infanterie légère, 3 17e de ligne (ou 85e ?), 3 33e de ligne, 3 25e de ligne, 3 57e de ligne. 15 bataillons ...
Faites connaître au prince d'Eckmühl que lorsque je connaîtrai la situation de son corps, je me déciderai ou à lui former une 4e division avec ces bataillons ou à les incorporer dans ses 3 premières divisions afin que leurs bataillons soient bien complets ; faites-lui connaître que chaque division doit être de 3 brigades et avoir deux batteries à pied par division, deux batteries à cheval pour le corps et 2 batteries de 12 pour la réserve du corps ...
Vous ferez connaître au prince d'Eckmühl que les trois divisions qui composent le 1er corps, formant 48 bataillons avec 76 pièces de canon, doivent être prêts au 1er juillet à entrer en campagne, laissant la division de Hambourg pour la garde de Hambourg ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34510).

La haute personnalité du Maréchal Davout ayant été jugée indispensable dans l’Allemagne du Nord, ce Maréchal est placé à Hambourg et son Corps d’armée toujours dénommé 1er Corps est donné au Général Vandamme. Il se compose des Divisions Lagrange, Dumonceau et Dufour. Le Régiment fait partie de la Division Dumonceau, Brigade Duhesme. Ce Corps n’assiste pas à la première partie de la campagne de Saxe.

Le 18 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "Mon Cousin, vous donnerez ordre au général Vandamme de partir de Hambourg le 25 pour se rendre à Magdeburg, où il établira son quartier général. Il mènera avec lui, 1° une des deux batteries d’artillerie à cheval attachées au 1er corps ; 2° une des deux batteries de 12 attachées au 1er corps ; 3° les 1ers et 4es bataillons des régiments qui composent la 1re division ; les 1ers et 4es bataillons des régiments qui composent la 2e division.
1re division. — 7e d'infanterie légère, 12e, 21e. 17e, 30e d'infanterie de ligne.
2e division. — 13e léger, 25e, 33e, 57e, 85e de ligne ...
La 2e division se réunira à Magdeburg, la 1re à Wittenberg ; le quartier général sera à Magdeburg. En conséquence, les 2es bataillons qui sont à Wittenberg des 13e d'infanterie légère, 25e, 33e, 57e, 85e de ligne, se rendront à Magdeburg pour y attendre les 1ers et 4es bataillons de ces mêmes régiments et former la 2e division ...
Le général Vandamme aura à Magdeburg : la 1re division, quinze bataillons ; la 2e division, quinze bataillons. La division Teste tiendra garnison à Magdeburg jusqu'à nouvel ordre ...
Ce corps sera appelé corps du général Vandamme ; mais il fera toujours partie du 1er corps. Il aura pour commandant d'artillerie le général Baltus. Le commandant du génie y enverra un chef de bataillon, deux officiers du génie pour chaque division et deux compagnies de sapeurs. Il y aura en outre un ordonnateur du 1er corps et un payeur ...
Vous prendrez les mesures nécessaires pour que ces ordres s'exécutent avec la plus grande activité ...
3° La division bis composée des 3es bataillons des 7e léger, 12e, 17e, 21e et 30e de ligne, qui formeront une brigade, et des 3es bataillons des 13e léger, 25e, 33e, 57e et 85e de ligne, qui formeront une 2e brigade.
Le prince d'Eckmühl formera la 3e division, qui se trouvera ainsi à trois brigades. En conséquence, il aura sous ses ordres, à Hambourg, la division de Hambourg, qui, après l'incorporation des bataillons de marche, doit être, comme je l'ai dit plus haut, de 5,000 hommes ; la 3e division, c'est-à-dire vingt bataillons ou 12,000 hommes ; la 3e division bis, dix bataillons ou 6,000 hommes ; total, 23,000 hommes
" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 20145 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34816).

Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Kellermann, commandant de la cavalerie du 3e Corps : "Mon cousin, l'état-major vous fera connaître mes nouvelles dispositions relativement au 1er corps d'armée, mais comme il importe que vous les connaissiez sans perdre de temps, je vous en écris directement. J'ai divisé le 1er corps en deux parties ; la première comprend la 1re division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 7e léger, 12e, 17e, 21e et 30e de ligne : et la 2e division composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 13e léger ; 25e, 33e, 57e et 85e de ligne. Ces deux divisions se réunissent à Magdebourg sous les ordres du général Vandamme. La 3e division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 15e léger ; 48e, 61e, 108e et 111e se réunit à Hambourg sous les ordres du prince d'Eckmühl, ainsi que la 3e Division bis, composée des 15 troisièmes bataillons des 15 régiments ci-dessus ...
Dirigez en conséquence, la marche des troupes qui doivent rejoindre ces divisions. Les 10 troisièmes bataillons des régiments de la 1re et 2e division faisant partie de la 3e division bis ne tarderont pas à arriver. Dirigez toujours sur Brême tout ce qui appartient à ces bataillons ...
J'ai ordonné que les aigles, la musique, les colonels et les majors des régiments des 1re, 2e et 3e divisions se rendent à leurs corps. Dirigez-les tous sur Magdebourg ou sur Hambourg, selon les dispositions ci-dessus. Ayez soin pour éviter des marches inutiles qu'on les prévienne à leur passage à Mayence ou à Wesel. Il est probable que les colonels et majors voyageront en poste ...
Ouvrez aux dépôts des 28 régiments des 1er et 2e corps pour savoir si leurs colonels, leurs musiques et leurs aigles sont partis ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34865).

Après la rupture de l’armistice de Plesvitz, le 1er Corps est appelé sur le Haut-Elbe ; la Division de cavalerie Corbineau lui est adjointe. Le 15 août, Vendamme est placé à la hauteur de Königstein, sur la rive droite de l’Elbe, savoir à Stolpen, Rumbourg, Bautzen.

Le 25, il reçoit l’ordre de passer l’Elbe à Libenstein et d’attaquer le camp de Pirna ; il doit être joint par une nouvelle Division Mouton-Duvernet et par la Brigade du Prince de Reuss empruntée au Corps du Maréchal Victor. Il a en outre l’instruction de laisser sur la rive droite du fleuve, de Königstein à Dresde, une Brigade de la Division Teste. La tâche du 1er Corps est ensuite d’aller barrer la route de Peterswald, c’est-à-dire de couper la retraite sur la Bohème aux coalisés que Napoléon va assaillir de front à Dresde.

Vandamme, contrarié par le mauvais temps, gravit le plateau de Pirna qu'il occupe.

Le 28, instruit trop tard de la victoire de Dresde, il ne peut que se jeter à la poursuite des Russes, au lieu de leur barrer le passage et les atteint à Gieshubel et leur inflige des pertes.

Le 29 août, après un beau succès à Hollendorf, remporté par son avant-garde (Brigade du Prince de Reuss), le 1er Corps arrive à Kulm. Il éprouve un échec en attaquant, d’une façon décousue, les coalisés à Priesten, la Division Dumonceau à laquelle appartient le Régiment, n'est pas engagée.

- Bataille de Kulm, 30 août 1813

Le lendemain est un jour néfaste mais glorieux pour le 13e Léger. Il forme, avec ses 5 Bataillons, la gauche de la ligne de bataille dans les prairies de Karbitz ; il a sur son flanc gauche, la Division de cavalerie Corbineau. Le Général Knorring ayant chargé une batterie légère placée devant le front de la Division Corbineau en enlève 3 pièces ; le 5e Bataillon du Régiment essaie de les reprendre, mais il ne peut y réussir, malgré des prodiges de valeur. Vers 10 heures du matin, le 1er Corps voit apparaître sur ses derrières des colonnes profondes. Des cris de joie se font entendre partout ; c’est le Corps de Mortier ! La cruelle vérité est bientôt connue, car ces masses sont celles du Corps de Kleist. Des ordres sont donnés pour faire face à ce nouvel ennemi. Le Régiment ne change pas de position ; il a la tâche colossale de rester dans les prairies de Karbitz, de contenir les Russes de front, pendant que le reste de l’armée va marcher aux Prussiens et rouvrir à coups de baïonnettes, le chemin de Peterswald qui est la seule voie de salut. Le 13e Léger est longtemps inébranlable à son poste d’honneur ; battu à coups de canon, entouré de toutes parts par la cavalerie, il est complètement détruit ; ce qui échappe au feu est réduit à mettre bas les armes ou à se jeter dans les bois. Le Sous-lieutenant Dubreuil se fait remarquer entre tous, dans cette fatale journée. Il est blessé d’un coup de feu et d’un coup de sabre en enlevant une batterie. On doit également citer l’audace du Sergent-major Vallez. Ce Sous-officier fait partie d’une colonne de 25 soldats du Régiment faits prisonniers et escortés par 50 Prussiens ; il se jette sur eux avec ces 25 hommes, les désarme, les constitue prisonniers à leur tour et rejoint à 2 lieues de là et à travers les champs un Corps Français échappé au désastre.

Les débris du Régiment prennent la route de la captivité et ne rentrent en France qu’après l’abdication de Napoléon

Le 1er septembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "... Donnez ordre aux généraux Philippon et Dumonceau d'organiser leurs divisions de la manière suivante :
... 2nde division :
on reformera le 1er et le 2nd bataillon du 13e léger
le 1er et le 2nd du 25e de ligne
le 1er, le 2nd et le 3e du 57e
et le 3e du 51e
En conséquence cette division sera de 8 bataillons ...
Le 1er corps sera formé ainsi :
... 2e division 8 bataillons ...
Le comte Daru fera passer la revue du 1er corps aussitôt qu'il sera réuni à Dresde au camp de la Jeune Garde, afin de constater les pertes des ambulances régimentaires et il fournira aux régiments les fonds nécessaires pour les reformer à raison de 7 bataillons pour la 1re division, et 8 pour la seconde
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 132 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36162).

L'Empereur décrète, depuis Harta, le 24 septembre : "Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : ... Art. 4. — Les 3e et 4e bataillons du 13e léger sont incorporés dans les 1er et 2e bataillons et seront reformés en France ...
Art. 18 — Notre ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret qui sera transmis directement au major général
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 187).

Le 17 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, il sera formé un corps qui prendra le titre de 1er corps bis et 13e bis de la Grande Armée, lequel se réunira à Anvers, à Gand et à Utrecht. Il sera composé de deux bataillons du 7e léger, du 13e léger, du 12e de ligne, du 17e, du 25e, du 33e, du 85e ; d'un du 57e, d'un bataillon du 36e, du 51e et du 55e, qui sont reformés à leurs dépôts, et du 6e bataillon du 15e léger, du 21e de ligne, du 30e, du 48e, du 108e, du 111e et du 61e ; total, 25 bataillons ; ce qui au complet ferait 25,000 hommes.
Une partie de ces 25,000 hommes existe par la conscription qui se lève actuellement ; mais un tiers ou un quart peuvent manquer, et vous y suppléerez en les portant sur les conscriptions que vous destinez au dépôt de Nancy.
Ces 25,000 hommes formeront trois divisions ...
Aussitôt que chacun de ces régiments pourra compléter un bataillon, il le fera partir pour Utrecht. Par ce moyen, ce corps pourra être à peu près formé par la conscription qui se lève aujourd'hui. Il peut donc être réalisé dans le courant de décembre.
Informez-vous près de l'administration de la guerre si l'habillement est prêt. Pourvoyez à l'habillement, et bientôt on pourra ressentir l'effet de cette nouvelle formation à Utrecht. Occupez-vous spécialement de compléter les cadres en officiers et sous-officiers. Vous comprendrez facilement pourquoi j'ai mis séparément ces bataillons, puisqu'ils ne doivent rien fournir, ni au 11e, ni au 5e, ni au 3e, ni au 2e corps de la Grande Armée
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 20904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37089 - Note : Cette organisation fut modifiée par un décret du 24 novembre 1813).

Le même 17 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lebrun, Aide de camp de l’Empereur : "Monsieur le duc de Plaisance, j’apprends par le télégraphe que la populace d’Amsterdam s’est insurgée dans la nuit du 15 au 16. Mon intention est que vous partiez cette nuit pour vous rendre à Anvers où il est nécessaire que vous voyiez l’amiral Missiessy et le commandant de la garnison, afin de garnir de matelots français les places d’Anvers et de Willemstad, les forts qui défendent l’ile de Gorée et la citadelle de Bois-le-Duc. Je suppose qu’il n’y a plus rien du côté de Breda.
J’ai donné ordre au général Rampon de se rendre à Gorcum avec 3000 hommes de gardes nationales. Je suppose qu’il y sera arrivé. Vous correspondrez avec lui pour connaitre la situation des choses de ce côté-là.
Vous connaissez déjà la situation de Grave et de Duvinter puisque vous en venez.
Vous prendrez le commandement du 1er corps bis de la Grande Armée qui se réunir à Anvers, et qui est composé :
De 2 bataillons du 13e léger à Ostende ...
Total : 13 bataillons
Tous ces bataillons sont en mouvement, les conscrits nécessaires pour les compléter, mais sans doute, il n’en est encore arrivé qu’une partie. Aussitôt qu’un bataillon pourra être organisé, habillé et armé, vous le ferez venir à Anvers ou à Flessingue de manière à former le plus promptement possible un corps de troupes.
Vous recevrez du ministre de la Guerre, l'organisation définitive de ce corps ...
Au surplus, vous recevrez des instructions plus détaillées du ministre de la Guerre. Le principal est la sûreté d'Anvers, d'Ostende, de Flessingue, de Willemstad, de Gorée, de la citadelle de Bois-le-Duc, et d'avoir des troupes qui surveillent le Rhin en communiquant avec Gorcum.
Vous correspondrez tous les jours avec moi par le télégraphe et les estafettes. Vous trouverez ci-joint l'état de tout ce que les 17e, 24e et 25e divisions militaires ont à recevoir de conscrits. Tout est en mouvement et arrive. Ecrivez aux généraux commandant les divisions, aux préfets, et aux directeurs d'artillerie pour accélérer l'habillement et l'armement de ces hommes. Si ces bataillons ne sont pas formés, formez-les. Nommez à tous les emplois vacants, et prenez toutes les mesures qu'exigent les circonstances, afin de vous former dans la main le plus tôt possible un corps de troupes qui soutienne Gorcum, Bois-le-Duc, Willemstad, défende le Rhin et puisse servir selon les circonstances.
Le duc de Tarente reçoit l'ordre de porter son quartier général de Cologne à Clèves pour se trouver plus à portée. Nous devons trouver de grandes ressources, dans les équipages de l'amiral Missiessy pour Flessingue, Anvers et pour les îles.
En passant à Lille, vous vous aboucherez avec le commandant de la division, et conférerez avec lui sur tout ce que la division peut fournir. Il sera nécessaire d'occuper tous les postes, tels que Crèvecoeur et autres le long du Rhin.
Prenez toutes les mesures les plus actives pour former l'approvisionnement de Gorcum et de la citadelle de Bois-le-Duc.
ÉTAT DES CONSCRITS QUE LES 16E, 24E ET 25E DIVISIONS MILITAIRES ONT À RECEVOIR
16e division
13e léger Ostende 1293 hommes du Pas-de-Calais, Nord, Seine-Inférieure, Jemmapes et Deux-Nèthes ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37102).

Le 21 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Daru, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre : "Monsieur le comte Daru, je vous envoie un rapport que j 'avais demandé au comte de Cessac. Je n'ai pas besoin de justification, mais de faits. J’ai dans la 16e, la 24e et la 25e divisions militaires plus de 20 000 conscrits qui arriveront avant le 15 décembre. Le ministre de la Guerre a approuvé leur armement. J'ai donc besoin qu'ils soient habillés. Une partie du nombre est destinée à former le 1er corps bis de la Grande Armée commandée par le duc de Plaisance et qui se compose du 9e et 4e bataillon des régiments du 1er corps commandé par le comte de Lobau. Si l'habillement n'arrête pas le duc de Plaisance, ce corps sera bientôt disponible. Faites-moi connaître le nombre d'habillement que chaque bataillon a dans ce moment. Il est de la plus haute importance que le duc de Plaisance puisse réunir sur-le-champ tous les bataillons ou du moins une partie pour marcher sur Amsterdam.
Np
Tableau faisant connaître le nombre des conscrits assignés aux corps des 16e, 24e et 25e divisions, les fournitures accordées à chacune et le restant à ordonner.

Numéro des divisions Dénomination des corps Contingent positif Moitié que l'on présume être fournie sur le déficit Excédant Total Nombre de fournitures accordées Reste à ordonner
16e division 13e léger
693
150
300
1143
693
430

..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37221).

Le 24 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous envoie les détails de la formation du 1er et du 13e corps bis. Le 1er corps bis se réunit à Anvers ; j'y ai envoyé à cet effet le duc de Plaisance. Faites-lui remarquer que le 13e léger, le 17e de ligne, etc., ont en ce moment 7 à 8 cents hommes habillés et équipés. Ils peuvent être sur-le-champ réunis à Anvers. Donnez ordre à tous ces régiments de faire partir sans délai un bataillon bien armé et bien équipé pour Anvers. On vous fera connaître quand le second bataillon pourra partir. Donnez ordre également au duc de Plaisance de diriger sur Wesel les 6es bataillons du 13e bis qui sont à Anvers. Faites partir de Paris le 6e bataillon du 15e léger.
Écrivez dans toutes les divisions militaires pour que les 6es bataillons se rendent à Wesel où ils sont nécessaires pour la garnison.
Informez-en le général commandant la 25e division ainsi que le duc de Tarente. Le général commandant la 25e division écrira pour presser l'arrivée de ces bataillons ; et à fur et à mesure qu'ils arriveront à Wesel, il les placera dans la garnison de cette place
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37260).

Le 3 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Envoyez en poste un officier à Ostende, pour faire partir sur-le-champ, pour Cadzand, tout ce qu'il y a de troupes disponibles dans cette place, entre autres les deux bataillons du 13e léger ...
Je désire que vous me fassiez connaître demain matin quelle est la situation de Flessingue sous le rapport des fortifications, de l'armement, des approvisionnements et de la garnison. Donnez-moi les mêmes renseignements sur Terveere et sur les forts Impérial et Napoléon de l'île de Cadzand
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6268).

Le 4 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, il faut envoyer à Flessingue 6 capitaines ou lieutenants d'artillerie, autant d'officiers du génie. Il faut y envoyer 300 hommes du 5e bataillon du 131e, pour compléter le bataillon qui s'y trouve. De plus il faut y envoyer un bataillon du même régiment, complété à 800 hommes. Il faut y envoyer 2 compagnies d'artillerie, une compagnie de cavalerie légère commandée par 3 officiers, et forte de 100 chevaux, laquelle restera dans la place. Il faut y envoyer les 1 200 hommes des gardes nationales du Pas-de-Calais, qui achèvent de se former là ; de sorte qu'il y ait, sans délai, 3 000 anciens Français.
En cas que la ville fut plus sérieusement menacée, on y ferait entrer les 2 bataillons du 13e léger qui se rendent au fort Impérial, et un bataillon du 108e et du 48e qui se forment à Anvers ; de sorte qu'en cas de siège, il y aurait 6 bataillons, ou 5 000 hommes d'infanterie, 2 bataillons de gardes nationales, ou 1 200 hommes, 2 000 marins, 400 canonniers, 400 pionniers ; total, 9 à 10 000 hommes, ce qui obligerait les Anglais d'y avoir au moins 25 000 hommes
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37378).

Le 10 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Faites-moi connaître si le 3e bataillon du 13e léger, qui est à l'île de Cadzand, est en bon état, et s'il pourrait rejoindre le 1er corps bis à Bréda.
Comme il arrive à Ostende 1 500 hommes de gardes nationales de Caen, donnez ordre qu'un bataillon de 600 hommes se rende à Cadzand. Donnez ordre en même temps que le 3e bataillon du 13e léger se rende à Anvers, pour de là rejoindre le général Decaen, et que le 4e bataillon du même régiment s'organise pour suivre également la même destination ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37510).

Encore le 10 décembre 1813, l'Empereur écrit aussi, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Les 3 bataillons de gardes nationaux de Cherbourg seront placés, un à Ostende, un à Bruges et un à Breskens ; ce qui rendra disponible le bataillon du 13e léger, lequel se rendra à Anvers, à la disposition du général Decaen.
Je suppose que ce général a, en ce moment-ci, du 1er corps bis, 4 ou 5 000 hommes avec lesquels il peut se porter sur Gertruydenberg. Il est nécessaire de lui organiser une batterie d'artillerie à Anvers.
Envoyez l'autorisation nécessaire pour qu'on prenne huit pièces de canon, qu'on les attelle comme on pourra, et que ce général ait provisoirement sa batterie.
Pressez à Douai l'organisation et le départ d'une ou deux batteries du 1er corps bis. Aussitôt que les pièces et un caisson par pièce seront attelés, qu'on les dirige sans délai sur Anvers, pour être à la disposition du général Decaen
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37516).

Le même 10 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lebrun, Gouverneur d'Anvers : "... le bataillon du 13e léger qui est à Cadzand a ordre de rejoindre par Anvers le 1er corps bis, dont il doit faire partie ..." (Correspondance de Napoléon, t. 26, 20996 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37524).

L'Empereur écrit aussi, toujours le 10 décembre 1813, depuis Paris, au Général Lebrun, Gouverneur d'Anvers : "Monsieur le duc de Plaisance, le 1er bataillon du 13e léger est arrivé à Breskens ; le général Decaen peut l'appeler à Anvers, ce qui lui fera 800 hommes ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37525).

Le 15 décembre 1813, à Paris, l'Empereur décrète : "1er corps. Il sera formé un 6e bataillon au 7e et au 13e régiment d'infanterie légère ..." (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 1242).

Le 16 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lebrun, Gouverneur d'Anvers : "Monsieur le duc Charles de Plaisance ... Si vous parvenez à réoccuper Breda, il faut que, dans les vingt-quatre heures, cinquante pièces de canon y soient envoyées, et deux jours après cinquante autres ; alors il sera inutile d'évacuer l'hôpital Saint-Bernard : il suffira de l'environner de palissades pour le mettre à l'abri des Cosaques, et de placer devant quelques chaloupes canonnières. Aussitôt que vous aurez repris Breda, réunissez-y, sous les ordres d'un bon général, tout ce qui vous arrive du 1er corps bis. Vous devez déjà avoir actuellement, compris le bataillon du 13e léger, plus de 3000 hommes, ce qui vous suffira pour la garnison de Breda. L'ennemi n'est pas en mesure de faire un siège en règle ..." C(orrespondance de Napoléon, t. 26, 21013 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37584).

Le 18 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 1er corps bis prendra le nom de 1er corps ...
Le 7e corps d'armée ne sera pas formé, et ses bataillons feront partie du 1er corps, savoir :
Le 8e de ligne, le 24e, le 27e, le 28e, le 34e, le 45e, le 58e, le 64e, le 75e, le 76e, le 88e, le 94e, le 100e, le 12e léger et le 27e léger.
Ainsi le 1er corps sera composé de la manière suivante :
13e d'infanterie légère (3e, 4e et 6e bataillons), 3 bataillons ; 12e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 27e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 17e de ligne, 3 bataillons ; 21e de ligne, 3 bataillons ; 25e de ligne, 3 bataillons ; 33e de ligne, 3 bataillons , 36e de ligne, 2 bataillons ; 51e de ligne, 3 bataillons ; 55e de ligne, 3 bataillons ; 85e de ligne, 3 bataillons ; 8e de ligne, 2 bataillons ; 24e de ligne, 2 bataillons ; 27e de ligne, 2 bataillons ; 28e de ligne, 2 bataillons ; 34e de ligne, 2 bataillons ; 45e de ligne, 1 bataillon ; 58e de ligne, 2 bataillons ; 64e de ligne, 1 bataillon ; 75e de ligne, 1 bataillon ; 76e de ligne, 1 bataillon ; 88e de ligne, 2 bataillons ; 90e de ligne, 1 bataillon ; 100e de ligne, 1 bataillon
Total 48 bataillons ...
Ces dispositions porteront le 1er corps à 52 bataillons ...
Il est indispensable que vous expédiiez dans la journée, par estafettes extraordinaires, ces nouveaux ordres aux généraux commandant les divisions militaires, afin que les 16 régiments qui devaient envoyer des détachements pour reformer le 14e corps à Strasbourg ne les fassent pas partir. Ceux qui seraient partis seront incorporés, comme je l'ai précédemment ordonné, dans le 2e corps à Strasbourg, et les cadres retourneront à leurs bataillons ...
Il n'était encore parti que 7 détachements formant 1800 hommes des bataillons qui devaient former le 7e corps à Strasbourg ; ils arrivent en ce moment à Strasbourg. Ces 1800 hommes seront incorporés, comme je l'ai ordonné dans le 2e corps. Les cadres retourneront à leurs dépôts ...
Je me dépêche de vous envoyer ces décisions parce que l'expédition des ordres qu'elles exigent est urgente.
ÉTAT C
ÉTAT A Distribution du 1er corps en 3 divisions
... 2e division
3 bataillons du 13e léger ; 3 bataillons du 27e de ligne ; 3 bataillons du 51e de ligne ; 2 bataillons du 28e de ligne ; 2 bataillons du 34e de ligne ; 2 bataillons du 58e de ligne ; 1 bataillon du 45e de ligne ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37606).

Le 28 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à son Aide de camp, le Général Lebrun : "Monsieur le duc Charles de Plaisance, je reçois votre lettre du 25. L'ennemi a passé à Bâle et a sommé Belfort et Huningue, ce qui m'a obligé de rappeler de Namur la Vieille Garde.
Je vois que le 3e bataillon du 13e d'infanterie légère et le 6e du 15e sont arrivés ainsi que les demi-bataillons du 57e et du 7e léger. Le 6e bataillon du 4e léger et celui du 58e doivent aussi être arrivés ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37694).

/ 1814

Le 14 janvier 1814, l'Empereur, depuis Paris, ordonne : "... Indépendamment des troupes de la garde, il y a à Anvers deux bataillons d'ouvriers de la marine, un bataillon du 108e, un du 48e, un du 13e léger, qui était à Breskens, et a l'ordre de se rendre à Anvers, 4,000 à 5,000 hommes formés des bataillons du 1er corps bis et du 13e bis, nombre qui s'augmente tous les jours. Le 1er bis se compose de trois petites divisions, 20 bataillons, savoir : deux bataillons du 13e léger (dont un à Breskens doit se rendre à Anvers, l'autre, à Ostende, le joindra bientôt) ; deux bataillons du 12e, deux bataillons du 22e, un bataillon du 57e.
Gourgaud en prendra l'état, ce sont les 3e et 4e bataillons de l'ancien corps de Vandamme ...
" (« Lettres, ordres et décrets de Napoléon Ier en 1812-13-14, non insérés dans la "Correspondance" / recueillis et publiés par M. le Vte de Grouchy », Paris, 1897, p. 83).

Le 20 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "... La 16e division peut aussi fournir plusieurs cadres de bataillons au dépôt de Paris, savoir :
le 3e bataillon du 58e, le 4 e du 17e, le 2e du 19e, le 2e du 46e, le 4e du 36e, le 4e du 28e, le 4e du 13e de ligne.
Ces 7 bataillons se rendront à Paris. Il reste donc à trouver encore ici 7 cadres de bataillon qui n'aient pas de conscrits pour compléter les 30 bataillons au dépôt de Paris. Le bureau du mouvement, d'un coup d'œil sur l'ensemble du dépôt, verra où prendre ces 7 bataillons ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6405 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37874. Napoléon fait une légère erreur que le bureau relève. Le 4e Bataillon du 13e Léger (et non du 13e de Ligne, comme le croit l'Empereur puisque le 4e Bataillon du 13e de Ligne est à Mayence — se trouve compris dans les douze Bataillons ci-dessus. Ce sont donc 9 cadres de Bataillon, et non 7, qu'il faut trouver).

Le 21 janvier 1814, l'Empereur depuis Paris, ordonne : "I. Les régiments des dépôts ci-après désignés et ceux de leurs cadres qui n'ont pas de conscrits se rendront, savoir :
... les 13e et 27e léger et le 131e à Lille ...
II. Le ministre de la guerre désignera un officier général ou supérieur ou un commissaire des guerres de ceux employés dans le département pour être spécialement chargé de ces dépôts qui seront placés dans les villes ci- dessus désignées ou aux environs.
III. Les douze cadres de bataillon ci-après, savoir :
le 4e du 13e léger : 1 bataillons
seront dirigés sur Paris et feront partie des trente bataillons de la réserve du général Fririon ; ils seront complétés en officiers et sous-officiers aux dépens du sixième bataillon s'il est nécessaire, et on y placera tous les anciens soldats au fur et à mesure qu'ils sortiront des hôpitaux
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2736).

Le 21 février 1814, l'Empereur écrit, depuis Nogent-sur-Seine, au Général Hulin, commandant de la 1ère Division militaire : "Monsieur le comte Hulin, je reçois votre état de situation du 20. Je vois une grande quantité d'hommes aux dépôts des 5es bataillons des régiments qui n'ont pas de cadres à fournir ... Je vois que le 37e léger a 900 hommes à son 5e bataillon à Beauvais, et son cadre du 3e à Paris, 35 hommes.
Mettez plus d'activité dans les mouvements de ces cadres. Faites venir à Paris ce qui est aux 5e bataillons, et complétez les cadres des 3e et 4e bataillons. Ainsi, par exemple, le 13e léger a le cadre de son 4e bataillon à Paris ; le 19e, son 1er bataillon ; le 28e et le 3e, leurs 3es bataillons.
Voilà donc 4 cadres d'infanterie légère qui peuvent être complétés avec les 946 hommes qui sont au 5e bataillon du 37e léger ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 38281).

/ 1815

Le 20 avril, le 13e Léger fait partie du 1er Corps d’armée commandé par Douet d’Erlon. Il appartient à la 2e Division Donzelot et à la Brigade ... Il est fort de 2 Bataillons. Le 1er Bataillon était à Steenworde, en Flandre ; le 2e, à Cassel ; le Dépôt, à Lille.

Le 23 avril 1815, le Maréchal Davout écrit au Duc de Rovigo, Inspecteur général de la Gendarmerie : "Monsieur le duc, dans les derniers événements qui ont eu lieu, deux militaires ont surtout marqué par leur conduite d'opposition bien prononcée, le maréchal de camp Donadieu et le colonel Magnier, qui a été en Egypte, et depuis a commandé le 13e d'infanterie légère. Le premier, Donadieu, était employé à Tours, et, sans aucun ordre, il a été rejoindre la duchesse d'Angoulême, et l'autre a joué un assez grand rôle dans tous les troubles du côté du Midi.
Au surplus, il suffit de vous désigner ces deux individus, dont les noms ont déjà plus d'une fois figuré dans les complots contre l'Empereur et la patrie.
Je vous prie, Monsieur le duc, de vouloir bien donner des ordres aux différents commandants de gendarmerie pour les faire arrêter partout où ils se trouveront
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 462, lettre 1619).

Le 5 mai, les 2 Bataillons sont réunis à Lille.

Le 14 mai, le Régiment est augmenté d'un 3e Bataillon.

Le 15 mai, les 2 premiers Bataillons sont à Roubaix ; le 3e, à Tourcoing.

Le 16 mai 1815, l’Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, je reçois votre rapport du 14 mai ...
Quant aux dépôts d’infanterie, voici mes observations :
... 2e division : le 13e léger qui doit recevoir ses hommes de la Nièvre,
Le 17e de ligne qui doit les recevoir du Pas-de-Calais,
Le 19e de ligne qui doit les recevoir de la Somme,
Et le 51e de ligne qui doit les recevoir du Pas-de-Calais, seront dirigés sur Abbeville. Tous les militaires de la Nièvre, du Pas-de-Calais, de la Somme, rejoindront à Abbeville. Avant de partir, le dépôt du 13e léger fournira son 3e bataillon aux bataillons de guerre, qui ne sont qu’à 500 hommes. Le dépôt des 17e, 19e et 51e fourniront chacun 2 à 300 hommes pour compléter à 1200 hommes les deux 1er bataillons ...
Vous donnerez ordre au comte d'Erlon et au général commandant la 16e division militaire de se concerter avec les préfets, et vous autoriserez le comte d'Erlon à fournir des troupes qui composeront 3 colonnes mobiles destinées à faire partir de gré ou de force les militaires de ces départements.
Ainsi les dépôts de l'armée du Nord seront ensemble. Chargez les commandants des départements de veiller spécialement à l'organisation et au prompt équipement de ces dépôts. Au moment des hostilités le 6e d'artillerie à pied, le 1er d'artillerie à cheval, le 1er escadron du train d'artillerie, le 4e d'ouvriers et le régiment du génie enverront leur dépôt à La Fère ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21909 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39639).

Le 20 mai 1815, Davout écrit, depuis Paris, à D'Erlon : "... L'Empereur lui fait observer qu'il aurait dû de préférence envoyer trois compagnies de voltigeurs à Hazebrouck au lieu d'un bataillon du 13e léger, car il est à craindre que les hommes de ce bataillon qui, pour la plupart, sont du département du Nord, ne se laissent séduire et ne désertent ..." (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 3266).

Le 21, les 3 bataillons (1 379 hommes et 60 Officiers) sont réunis à Hazebrouck.

Le 10 juin, le 1er et le 3e Bataillon sont à Haspres ; le 3e, à Ossy. Le 14, le 1er Corps occupe les environs de Sobre-sur-Sambre. Le 15, le 1er Corps marche sur Gosselies.

Le 16 juin, la Division marche sur Prasen avec la majeure partie du Corps d’armée qui arrive trop tard pour prendre part au combat des Quatre-Bras.

Le 17 juin, le 1er Corps occupe les Quatre-Bras, les traverse, arrive devant Mont Saint-Jean après une marche rendue très pénible par un violent orage.

- Bataille de Waterloo, 18 juin 1815

Le 1er Corps assiste à la célèbre bataille de Waterloo ; il est placé à la droite de la 1ère ligne, de la route de Charleroy au château de Frichermont, dans l’ordre suivant : Droite, Divisions Durutte et Marcognet ; centre, Division Donzelon ; gauche, Division Alix. Chaque Division est formée sur 2 lignes ; la 2e, à 300 mètres de la 1ère.

À 2 heures, le Corps d’armée, disposé en 4 échelons par la gauche et à 300 pas, marche contre la gauche des Anglais, sous la protection du feu de 80 pièces. Le 1er échelon est formé par la Brigade Bourgeois ; le 2e, par la Division Donzelot ; le 3e par la Division Marcognet ; le 4e, par la Division Durutte. Un feu terrible fourni par le 95e Anglais, embusqué dans le chemin d’Ohain, accueille le 1er échelon. Les 2 premiers échelons arrivent sur ce chemin et écrasent à la baïonnette le 95e. Le 3e échelon aborde alors les Hanovriens et les refoule. Mais bientôt, la 2e ligne anglaise, soigneusement couchée à terre, se relève lorsque les 2 premiers échelons sont arrivés à sa portée et les couvre de feux ; ils s’arrêtent devant ce feu inattendu. Ils sont alors chargés avec beaucoup d’à propos par les Brigades Pack et Kempt et obligés de reculer. Mais bientôt, entraînés par les Généraux Bourgeois et Donzelot, ils se reportent en avant à la baïonnette. Une mêlée sanglante s’engage. A ce moment, le Duc de Wellington arrive sur cette partie du champ de bataille. Par son ordre, les Dragons écossais de Ponsomby s’élancent en 2 colonnes et pénètrent, d’une part, entre la Brigade de Bourgeois et la Division Donzelot, de l’autre entre celle-ci et la Division Marcognet. Les échelons français ne peuvent se former en carré par suite de l’ordre donné par le Maréchal Ney de disposer tous les Bataillons déployés, rangés à 5 pas les uns des autres et formant une colonne de Bataillons en bataille. Ils sont refoulés. Mais à ce moment arrive à leur secours la Brigade de Cuirassiers Travers, soutenue par celle du Général Jacquinot. Les Dragons anglais sont enfoncés ; le 4e échelon formé par la Division Durutte, ne pouvant prononcer un effort isolé, se retire sur le reste du Corps qui se rallie.

Vers 7 heures, la Division Durutee prend les fermes de la Haye Sainte et de Papelotte.

À 8 heures, une terreur panique se met dans ses rangs et entraîne le reste du Corps d’Armée dans une fuite désordonnée sur Gemappe.

- Défense de Paris, 1er juillet 1815

Le 1er juillet, le 13e Léger, qui ne compte plus que 361 hommes et 36 Officiers, est placé à Saint-Maur ; le reste de la Division, à la barrière du Trône.

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