Le 73e Régiment d'Infanterie de Ligne

Liste des Officiers, des cadres de l'Etat major, des Sous officiers et des hommes

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Avertissement :

Nom et prénoms
Etats de service
Berger
Il s’enrôla dans le 1er Bataillon de Volontaires de la Sarthe (septembre 1791), Capitaine de la Compagnie de Grenadiers à sa formation, il passa Chef de Bataillon, commandant le 2e Bataillon de la Sarthe, à l’Armée des Côtes de la Rochelle (août 1793).
Boutroüe Jules-Alexandre-Alfred.

Né à Chartres (Eure-et-Loir) le 20 avril 1760. Engagé dans le Régiment de Rohan-Soubise (Compagnie de l’Eglise) le 12 février 1778. Congédié le 12 février 1780, il travaille chez un notaire au moment de la Révolution.
Aide-major dans la Garde nationale de La Ferté-Bernard, puis Capitaine de Chasseurs de la Garde nationale du Mans. Capitaine au 1er Bataillon de la Sarthe le 3 septembre 1791. Renonce à son grade pour passer comme Sous-lieutenant au 33e d’Infanterie (ci-devant Touraine) qui se trouve en présence de l’ennemi, le 12 janvier 1792. Lieutenant le 15 juin 1792. Chef de Bataillon au 1er Bataillon du Mont-Terrible le 27 Frimaire an 2. Chef de la 65e Demi-brigade de bataille le 28 Floralé an 2 ou le 14 Prairial an 2.
Le 27 Prairial an 4, chargé de s’emparer de la forte position de la Rebute, Boutroüe prend le commandement de son 3e Bataillon. Il traverse un bois d’une largeur d'un kilomètre, tout inondé et coupé de marais. Encouragé par son exemple, les soldats s’élancent dans la redoute, malgré le feu de l’ennemi, et le forcent à battre en retraite après un combat sanglant et opiniâtre.
Le 27 Fructidor de la même année, enveloppé avec sa Demi-brigade par un corps nombreux, sorti des places de Mannheim et de Philipsbourg, il s’ouvre à deux reprises un passage à la baïonnette, fait 200 prisonniers, sauve son artillerie et ses bagages et opère sa retraite sur Kehl avec le plus grand ordre.
Blessé et fait prisonnier à l'attaque de Kehl, à la fin de l'an IV, il est peu après échangé.
Chef de la 68e Demi-brigade de ligne en mai 1796.
Le 28 Thermidor an 7, à la bataille de Novi (Italie), chargé de soutenir la retraite avec son 1er Bataillon, il est enveloppé de toutes parts et séparé du reste de l’armée. Dans cette position critique, il ne cesse pendant la journée de donner l’exemple du courage le plus intrépide et du dévouement le plus héroïque.
Envoyé à l’armée de l’Ouest (1801), il tîent garnison dans l’île de Ré (1802).
Colonel du 56e le 7 Brumaire an 12 (30 octobre 1803).
Chevalier de la Légion d’honneur le 19 Frimaire an 12 (11 décembre 1803). Officier le 25 Prairial an 12 (14 juin 1804). Il reçoit en même temps le commandement du 2e Régiment de Grenadiers d'élite (Réserve de l'Armée d'Angleterre).
Le 9 Brumaire an 14 (31 octobre 1805), à la bataille de Caldiero (Italie), en avant de Veronette, alors qu'il commande 1re brigade de la 28 division, en remplacement du général Brun, mortellement blessé, le deuxième jour de cette sanglante bataille, il est atteint d’un boulet qui lui emporte la jambe droite. Cette blessure ayant nécessité l’amputation et la gangrène étant survenue, le brave Colonel Boutroüe meurt à l’hôpital de Vérone, le 13 du même mois (4 novembre 1805).
A fait les campagnes de 1792, 1793, ans 2, 3, 4, 5 et partie de l'an 6 aux Armées du Rhin, de Rhin-et-Moselle et d’Allemagne, et celles des ans 6, 7, 8 à l’Armée d’Italie. An 9 à l'Armée de l'Ouest, et partie de l'an 14 à l'Armée d'Italie.

"Nous, composant le Conseil d'administration du 56e régiment d'infanterie de ligne, certifions l'état ci-dessus sincère et véritable.
Attestons, en outre, que mondit sieur Doutrouë n'a cessé de servir au corps avec honneur, bravoure et distinction, ayant toujours donné l'exemple de la moralité la plus épurée et ayant maintenu la discipline la plus exacte et la plus paternelle; qu'enfin, par cette bonne conduite, il a mérité de son corps les plus vifs regrets.
En foi de quoi, nous avons délivré le présent pour valoir ce que de raison.
A Padoue, le i8 janvier 1806.
(Cachet.) (Suivent les signatures.)" (D'Hauterive A. : "1793-1805, Lettres d'un Chef de Brigade, 33e de ligne, 65e et 68e Demi-brigades, 56e de Ligne", Paris, Baudoin, 1891, p. 156).

Son frère Laurent-Martial-Stanislas (1757-1816), fut un membre de la Convention nationale qui vota la mort de Louis XVI, fut aussi député du Conseil des Cinq-Cents pour la Sarthe et fit une carrière tranquille et sans remous.

Coutard Louis-François, Comte
Né à Ballon (Sarthe) le 19 février 1769. Soldat au Régiment de Bresse le 13 mars 1787, à la Garde constitutionnelle du Roi le 13 janvier 1792.
Selon Riancey H. (de) : « Le Général Comte de Coutard », Paris, Dentu, 1857, p. 8 et 9) : "Entré le 28 février 1792 dans la compagnie de Couët, il en sortit le 5 juin, après le licenciement du 26 avril". Suit le Brevet de Licenciement : "Nous, Jean-George Baude de Pont-l'Abbé, maréchal-de-camp, commandant la garde à pied du Roi, chargé par Sa Majesté du licenciement de ladite garde, mettant en considération la manière distinguée avec laquelle le sieur Coutard (Louis-François), a servi en qualité de garde du roi, dans la compagnie de Coüet, 2e division de la garde à pied, depuis le 28 février 1792 jusqu'aujourd'hui, nous lui avons donné le présent congé de licenciement, pour qu'il puisse jouir des avantages attachés à l’état de garde du Roi, et de la considération due à ses services. En foi de quoi nous avons signé le présent congé, et y avons fait apposer le cachet de la garde de Sa Majesté.
Fait à Paris, le 5 juin 1792.
Signé Pont-L’Abbé.
Pour ampliation :
Le maréchal-de-camp, ancien lieutenant-colonel de la Garde du Roi
Comte de Précy, maréchal-de-camp
".
Au 1er Bataillon de la Sarthe le 30 mai 1792. Capitaine à ce Bataillon le 26 Vendémiaire an 2 (Adjudant-général selon Riancey H. (de) : « Le Général Comte de Coutard », Paris, Dentu, 1857, p. 10). Chef de Brigade à la 73e le 13 Prairial an 8. Colonel du 65e de ligne le 12 Vendémiaire an 12.
Baron de l'Empire, 21 décembre 1808. COUTANCES (la ville de), concessions d'armoiries, 5 décembre 1811.
Les Armes du Baron de Coutard portent (Décret du 19 mars 1808) : "Écartelé le premier d’azur aux trois créneaux d’or posés en face ; le deuxième des barons militaires ; le troisième de gueule au lion rampant, la tête contournée d’argent tenant une lance polonaise d’or ; le quatrième d’azur aux trois jambes coupées de cheval deux et une ; croix d’argent brochant sur les quatre partie" (Riancey H. (de) : « Le Général Comte de Coutard », Paris, Dentu, 1857, p. 49).
Par un Décret du même mois, Napoléon assigne à Coutard un domaine en Westphalie, du revenu net de 4000 fr. "en témoignage de la satisfaction qu’a l'Empereur, dit la lettre du Vice-Connétable, de votre attachement à sa personne et des services que vous lui avez rendus, notamment dans le cours de la dernière campagne" (Riancey H. (de) : « Le Général Comte de Coutard », Paris, Dentu, 1857, p. 49). Général de Brigade le 6 août 1811. Lieutenant-général le 26 novembre 1814.
Créé Comte par Louis XVIII et fait commandeur de Saint-Louis.
Campagnes : De la révolution, aux Armées du Nord, de Sambre et Meuse, de Naples, d’Italie, des Grisons et au blocus de Gênes. Toutes les campagnes de l’Empire avec le 65e. Comme Général, campagne de 1812 en Russie et campagne de France en 1814.
A reçu un coup de feu à la jambe le 17 août 1793, dans la redoute de Jolimay, forêt de Marmale.
Il commanda les Grenadiers de l’aile droite à la bataille de la Trebia, le 13 Prairial an 8, soutint pendant longtemps, avec une poignée de braves, les efforts d’un ennemi supérieur en nombre et reçut dans cette action une blessure assez gravez qui ne l’empêcha pas de continuer à combattre.
A l’assaut d’Ortonomare, pays de Naples, le 14 Ventôse an 7, il pénétra le premier dans la ville sous le feu meurtrier de l’ennemi, par une embrasure armée d’une pièce de canon encore chargée à mitraille.
Au siège de Gênes, il gravit avec cinquante hommes la montagne des Deux-Frères sans tirer un coup de fusil, sauta dans les retranchements ennemis et s’en empara.
Sa brillante conduite dans une vigoureuse sortie de la garnison, le 13 Prairial an 8, le fit nommer Chef de Brigade sur le champ de bataille.
Se distingua avec le 65e à la défense de Ratisbonne et à l’Armée de Portugal.
Devenu Général, il fut envoyé au Corps d’observation de l’Elbe, plus tard 2e Corps de la Grande Armée.
Pendant une partie de la retraite de Russie, il commanda avec beaucoup de distinction l’arrière-garde du 6e Corps. Le 9 décembre 1812, en avant de Vilna, il soutint plusieurs attaques successives et fut blessé.
Mis en disponibilité le 29 janvier 1813, il fut chargé en 1814 du commandement du département de la Gironde, puis de celui des Basses-Pyrénées.
A la première Restauration, il fut nommé commandant de la place de Rochefort.
Pendant les Cent Jours, l’Empereur lui donna le commandement des Gardes Nationales de Lille.
En 1816, il fit partie du Conseil de Guerre chargé de juger le Général Mouton-Duvernet. Il commanda ensuite et successivement, comme Lieutenant-général, les 3e, 13e et 1re Divisions militaires.
Mis en disponibilité en 1830 et retraité le 23 juin 1831.
Coutard Pierre André Armand (Vicomte de)
Né le 7 janvier 1788 à Ballon. Il est fils d'un frère aîné du Général Coutard.
Destiné dès l’origine et par l'exemple de son oncle, à l’état militaire, brave, exact, plein de feu et d’entrain, Armand, inscrit à douze ans sur les contrôles de la 73e demi-brigade, entre à l’École militaire de Fontainebleau, le 10 décembre 1805, et un an après, le 9 novembre 1806, il reçoit sa première épaulette et est attaché, comme Sous-lieutenant au 10e Régiment de Chasseurs à cheval.
L’Empire est au milieu de ses splendeurs militaires. Coutard brûle de se distinguer. Il en saisit avidement une périlleuse occasion. Le Corps d'armée auquel il appartient se trouve séparé de l’Empereur ; il faut absolument faire parvenir des dépêches au Quartier général, mais cette mission emporte risque de la vie. Coutard s’offre et est accepté. Grâce à son intrépidité, il traverse les obstacles et remet les dépêches à Napoléon. L’Empereur donne ordre qu’on prenne soin de l’Officier et de son cheval et dicte ses instructions. Il s’agit de retourner au Corps. Coutard se présente, demandant seulement qu'on lui donne un autre cheval et qu'on soigne le sien, auquel il tient avec raison. Napoléon, charmé de l’air de résolution qui éclate chez le jeune Lieutenant, ajoute de sa main sur la dépêche que si Coutard la remet à son Général, il aura la croix de la Légion d’honneur. Ravi de cet espoir, Coutard s’élance et réussit.
L’Empereur tient sa promesse, et le 1er octobre 1807, Coutard reçoit son brevet : il n’a que dix-neuf ans. Le Général, on le conçoit, désire rapprocher de lui un neveu qui marche si bien sur ses traces. Il le demande, et obtient pour lui une Lieutenance dans le 65e de Ligne.
Il en court l’héroïque fortune durant la guerre d'Allemagne. A Ratisbonne il assure la défense désespérée du faubourg de Stadt-am-Hoff, la sortie par le pont-levis, la résistance contre un Corps d'armée. Pendant l’action, il a dix-sept balles dans son uniforme, et une l’a blessée.
Prisonnier de guerre comme tous ses camarades, il est échangé le 9 septembre 1809. Sa bravoure a été récompensée par le grade d'Adjudant-major. Depuis, il ne quitte plus son oncle, le suivant en Espagne et en Portugal, et partage avec lui l’héroïsme et les désastres de la campagne de Russie.
Nous le retrouvons à l’Etat-major des Basses-Pyrénées, au milieu des dangers de la lutte suprême en 1813.
En 1814, il prend la cocarde blanche à Rochefort. Après les Cent-Jours, il accompagne le Général à Besançon, puis à Rennes, et enfin à Paris. Ses services excellents lui ont obtenu, durant ces périodes, les grades de Chef de Bataillon et de Lieutenant-colonel (1823), les titres d'Officier de la Légion d'honneur (1815), et de Chevalier de Saint-Louis (18 février 1817).
En 1830, Coutard ne consent pas à prêter serment à la royauté nouvelle. Encore dans la force de l’âge, il préfère obéir à la voix de sa conscience et sacrifier son avenir militaire. Il se retire dans une belle terre qu’il possède du chef de sa femme, aux environs de Bordeaux, et s'y concilie l'estime et le respect.
Dans un voyage qu’il fait à Paris, en 1854, après la mort de son oncle et de son père adoptif, il est saisi d’une maladie mortelle, et expire le 19 septembre 1854 (Riancey H. (de) : « Le Général Comte de Coutard », Paris, Dentu, 1857, p. 433).
Duval Charles
Né à Rouen, Quartier-maître trésorier au 4e Bataillon de la Seine-Inférieure (18 septembre 1792-23 juillet 1794), Quartier-maître adjoint puis demeuré sans fonction à l’embrigadement de son Bataillon, il est nommé décurion et instructeur à l’École de Mars, où il sert jusqu’à sa dissolution (5 novembre 1794). Il est nommé Lieutenant au 1er Bataillon de la Sarthe (15 février 1795).
Lenoir de la Cochetière Michel-Étienne-François
Né à Château-du-Loir dans la Sarthe en janvier 1765. Dans la Compagnie des Gendarmes écossais, 1787. Retiré du service en avril 1788 et dans la Garde nationale de château-du-Loir en août 1789. Lieutenant-colonel du 1er Bataillon de la Sarthe, le 2 septembre 1791. Il est à l’Armée du Nord entre 1792 et 1793. Fait prisonnier à la défense de la redoute de Mormal le 17 août 1793, il est nommé Général de Brigade le 19 août et s’évade et rentre en France en septembre 1793. Il est envoyé à l’Armée des Côtes de Brest, puis à celle de l’Ouest en 1793 et 1794. Il est abandonné par les troupes de la levée en masse à Mayenne, qu’il abandonne et retraite sur Alençon le 1er novembre 1793. Il est suspendu de ses fonctions le 16 août 1794, relevé de sa suspension en janvier 1795 et admis au traitement de réforme avec le grade de Chef de Bataillon en octobre 1796. La rumeur veut qu’il se suicida au bois de Boulogne fin avril 1797.
Pérou
Il s’enrôla dans le 1er Bataillon de la Sarthe (21 septembre 1791), se désistant de ses fonctions de la commune dont il était le maire "parce qu’il a contracté l’engagement de voler sur les frontières et qu’il ne peut se séparer de ces braves frères d’armes qui abandonnent tout pour voler à la défense de la Patrie" (La Révolution dans la Sarthe et les départements voisins, 1909, Les appels de volontaires et les réquisitions d’hommes dans le district de Mamers durant la Révolution, page 52). Il est élu Sous-lieutenant dans la 3e Compagnie.

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