La Garde d'Honneur de Neuchâtel

1806-1814

Avertissement et remerciements : En Mémoire de notre ami Didier Davin (†), qui nous avait adressé cet article, afin d'enrichir encore un peu plus le site, juste avant son décès. Nous le compléterons au fur et à mesure de nos découvertes ultérieures.
Carte de la Principauté de Neuchâtel
Carte de la principauté de Neuchâtel

Neuchâtel (Neuenburg en Allemand) et son territoire (Principauté de Neuchâtel et Comté de Valangin), adossé au lac du même nom, formait au début de l’Empire une petite Principauté tributaire de la Prusse depuis 1707. Les victoires françaises de 1805 les font attribuer au Maréchal Berthier le 30 mars 1806, qui y gagne ainsi un titre princier souverain.

Occupée par les forces françaises du Général Oudinot dès le 11 mars 1806, la Principauté ne verra jamais Berthier qui laissera la gestion administrative, juridique et économique, à son représentant : François de Lesperut.

Le 22 mars a lieu une passation de pouvoir officielle, encadrée par les forces françaises, avec une population qui se pose des questions quant à son avenir.

Les forces françaises évacuent la Principauté le 22 septembre. L’Adjudant général Jarry est alors le représentant provisoire de Berthier et un serment provisoire de fidélité des autorités a lieu le 7 octobre. La structure administrative de la Principauté, dont l’organe dirigeant : le Conseil d'Etat ne change guère par rapport à la situation précédente, au grand soulagement des notables.

La cérémonie officielle de fidélité au nouveau souverain a lieu le 18 novembre 1806, accompagnée par la Garde d’honneur à cheval.

Armoiries de Berthier, Prince de Neuchâtel
Armoiries de la ville de Neuchâtel sur une des faces du fanion des Gardes d'Honneur Monnaie de la Principauté de Neuchâtel aux armes de Berthier
Armoiries de Berthier, Prince de Neuchâtel
Armoiries de la ville de Neuchâtel, figurant sur une des faces du fanion des Gardes d'Honneur Monnaie de la Principauté de Neuchâtel aux armes de Berthier

Le nouveau Prince Alexandre, comme il se met alors à signer, va organiser sa petite armée. Il lève en mai 1807, et sur ordre de Napoléon, un Bataillon pour le suivre à l’Armée française, et continue à faire protéger son territoire par une Milice locale dont la Garde d’Honneur fait partie. Le 29 avril 1809, il créera une minuscule Gendarmerie (16 hommes), au statut plus civil que militaire.

De nouvelles lois fiscales vont lui aliéner une partie de la population ; mais des travaux d’infrastructure seront fort bénéfiques.

En juin 1814, Berthier renonce officiellement à sa possession de Neuchâtel qui est rendue à la Prusse. De toutes façons, les forces prussiennes sont dans la Principauté depuis janvier.

En septembre 1814, tout en restant Principauté prussienne, Neuchâtel est associée comme canton à la Confédération helvétique, qu’elle rejoindra définitivement en 1857.

LA GARDE D’HONNEUR

Garde d'Honneur de Neuchâtel, 1806
Garde d'Honneur de Neuchâtel, 1806

 

Garde d'Honneur de Neuchâtel, cavalier
Garde d'Honneur de Neuchâtel, Porte étendard Garde d'Honneur de Neuchâtel, tenue de service Garde d'Honneur de Neuchâtel, Trompette
Garde d'Honneur de Neuchâtel, cavalier
Garde d'Honneur de Neuchâtel, Porte étendard Garde d'Honneur de Neuchâtel, tenue de service Garde d'Honneur de Neuchâtel, Trompette

 

Formée au début de 1806, elle compte seulement 40 cavaliers. Son premier Commandant est le Vicomte d’Andrié qui prendra ensuite la tête du Bataillon de Neuchâtel.

Uniforme

Casque de type Dragons avec bombe en cuivre et bandeau de fausse panthère pour certaines illustrations (de fausse fourrure pour certains), crinière noire. Plumet blanc à base bleu céleste.

Habit gris très clair, fermant sur le devant par 9 boutons argentés avec collet, parements en bottes et retroussis bleu céleste ; Collet et parements sont ornés de deux boutonnières argent, trèfles et aiguillettes argent portées à droite ; gilet et culotte blanche entrant dans des bottes à l’écuyère noires. Giberne et sa banderole de cuir noirci ornées toutes les deux d’un A argent. La patelette de la giberne est entourée de métal argenté.

Tapis de selle gris clair à galon bleu céleste, orné d’un A bleu céleste dans l’angle postérieur et inférieur et fontes de cuir ornées à leur partie supérieure d’un galon gris clair et bleu céleste. Sabre de type cavalerie légère à garde cuivre et dragonnes noire, buffleterie noire.

Le Trompette porte une tenue aux couleurs de la Principauté. Casque de la troupe mais crinière blanche et plumet blanc. Habit surtout jaune orné de 6 boutonnières rouges sur le devant ; collet, parements et retroussis rouges. Le reste comme la troupe.

La tenue de gala comporte chapeau claque, bas et souliers à boucles.

Etendard

Il existait à priori deux étendards dont un aux grandes Armes de la Principauté ; mais celui porté le plus souvent était blanc et cramoisi.

Sur la face blanche : Alexandre brodé en argent entouré d’une couronne de lauriers en soie verte. De l’autre côté cramoisi : l’Aigle de Neuchâtel noire portant l’écu de la ville sur son poitrail.

Franges argent. Hampe en spirale blanche et bleu céleste ; pique de cuivre dorée ornée d’un A découpé à jour. Vraisemblablement, cordons et glands argentés.

Neuchâtel retourne à la Prusse en 1814
Neuchâtel retourne à la Prusse en 1814

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