Le 7ème Régiment d'Infanterie Légère
1800-1815
Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 7e Léger
Avertissement et remerciements : Cet article nous a été adressé par notre collègue du Bivouac, Didier Davin, que nous remercions tout particulièrement pour sa disponibilité et son érudition. Nous l'avons complété par les Etats militaires ans X à XII
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D'après l'Etat militaire de l'an X, la 7e Demi-brigade légère a été formée de l'ancienne 20e, provenant du 20e Bataillon de Chasseurs, dans lequel il a été incorporé partie du 3e Bataillon de Paris, pour la Vendée; des 9e et 10e de la Haute-Garonne (et non de la Gironde, comme dit dans l'Historique du 82e de Ligne, 7e Léger, de P. Arvers); de l'ancienne Demi-brigade des Aurois, provenant du 3e Bataillon de Chasseurs de la Neste (dans le midi); de Chasseurs Aurois (dans le midi); de Piquiers de la Réole (Gironde); du 1er Bataillon de la Demi-brigade du Jura et de l'Hérault, provenant des 2e et 9e Bataillon du Jura et du 3e de l'Hérault; de l'ancienne Demi-brigade de la Sarthe; du 2e Bataillon du Panthéon (Paris); du 1er de Saint Amand (Nord) et du ... Bataillon de Jemmapes.
- Expédition d'Egypte - Malte (1798-1800)
Cachet à sec de la 7e Demi-brigade légère |
Le 5 avril 1798 (16 germinal an 6), Dugua écrit à Bonaparte pour signaler l'insuffisance des troupes existant dans la 8e division, quand la 9e Demi-brigade de ligne et le 22e Régiment de Chasseurs auront été mis à la disposition du Général Bon. Il ne lui restera que la 34e de Ligne, la 7e Légère et un Bataillon de la 80e de Ligne ; là-dessus, il doit prélever 1.000 hommes pour former la garnison des vaisseaux de l'escadre. Il en a déjà écrit deux fois au Ministre, les 26 ventôse et 12 germinal. Il demande donc à Bonaparte d’appuyer sa demande de renforts : «… Je n'aurai plus de moyens pour faire escorter les malles, les courriers et les voitures chargées de fonds pour la République, ni pour donner la chasse aux brigands et assassins … La tranquillité de ce pays tient à la force militaire qui s'y trouve ; s'il en est dénué un instant, tous les scélérats reprendront de l'audace et se livreront à de nouveaux excès ...» (La Jonquière C. de : «L’expédition d’Egypte, 1798-1801», t. 1. p. 271).
Le Général Dugua, venu de Marseille à la rencontre de Bonaparte à Aix, lui même en route pour Toulon, lui écrit (d'Aix, 19 floréal - 8 mai, 8 h. 1/2 du soir) qu'il a eu le regret d'arriver à Aix vingt minutes après son départ. Il ajoute : " … Le chef de brigade Lucotte m'apprend que vous lui aviez laissé entrevoir que vous pourriez emmener les carabiniers et peut-être même la 7e demi-brigade d'infanterie légère tout entière. Je dois vous observer que cette troupe est nue et sans souliers, qu'elle forme la moitié des forces qui sont dans les cinq départements de la division ; qu'il sera impossible à l'officier général qui me remplacera d'assurer la tranquillité si elle part avant d'être relevée … Ces consToulon, idérations et la connaissance que vous avez de l'esprit des habitants du pays, vous détermineront sans doute, Général, à ne point ordonner l'embarquement de la 7e avant d'avoir pourvu à son remplacement … " (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 459).
Le 21 Floréal an 6 (10 mai 1798), Bonaparte écrit, depuis Toulon, au Général Dugua : "Vous trouverez ci-joint, citoyen général, l'ordre, que vous enverrez au chef de brigade Lucotte, pour se rendre avec les troupes de la demi-brigade qui sont à Aix, à Toulon.
J’emmène avec moi les trois compagnies de carabiniers de la 7e demi-brigade. Je ferai aussi venir le reste de la demi-brigade, lorsqu'elle sera remplacée ; j'écris à Paris pour cela.
Je vous prie de les faire rapprocher, en les tenant, soit à Toulon ou à Marseille, afin qu'elles soient à portée" (Correspondance inédite officielle et confidentielle de Napoléon, t.5, Egypte ; Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 2, p. 201 ; Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.2, p. 339; Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2577 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2463 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 470).
Le 22 Floréal an 6 (11 mai 1798), Bonaparte écrit, depuis le Quartier général, à Toulon, au Général Caffarelli : "Vous voudrez bien, Citoyen Général, donner l'ordre à la compagnie de grenadiers de la 80e demi-brigade de s'embarquer sur l'Infante et un autre aviso. Cette compagnie ne pourra s'embarquer que lorsque la 7e d'infanterie légère sera arrivée pour tenir garnison à Toulon ; on peut espérer qu'elle arrivera demain au soir ..." (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2584 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2469 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 473).
Le 19 mai 1798 (30 floréal an 6), Bonaparte, à bord de l'Orient, en grande rade de Toulon, écrit au Directoire exécutif : "… J'ai emmené un bataillon de la 7e d'infanterie légère ; j'ai ordonné qu'on réunît à Toulon les deux autres bataillons, que je désirerais que vous fissiez partir sur les bâtiments qui seront prêts à partir d'ici à dix jours. Cette demi-brigade serait destinée à tenir garnison à Malte ..." (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2604 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2496 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 531).
Le 23 mai 1798 (4 prairial an 6), Bonaparte écrit, à bord de l'Orient, à deux lieues au large de Cap Corse, au Directoire exécutif : "… Je vous recommande ... d'envoyer une demi-brigade dans la 8e division, afin que la 7e d'infanterie légère et le reste de la 80e de ligne puissent me venir joindre et s'embarquer sur les deux vaisseaux que j'ai ordonné qu'on armât en guerre, avant de partir de Toulon …" (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2606 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2498 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 542).
Le 27 mai 1798 (8 prairial an 6), le Ministre de la Guerre écrit de Paris au Général commandant provisoirement la 8e Division militaire, à Marseille : "Je suis informé, Citoyen Général, que le général Bonaparte a emmené un bataillon de la 7e demi-brigade d'infanterie légère et qu'il a donné l'ordre de réunir à Toulon les deux autres bataillons pour y être embarqués sur les bâiments qui seront prêts à partir vers le 10 de ce mois; je vous charge, en conséquence, conformément aux intentions du Directoire exécutif, de vous concerter avec le commandant des armes à Toulon et de donner tous les ordres nécessaires pour l'embarquement et le départ des deux bataillons de la 7e d'infanterie légère ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 260).
Le Général Garnier répond de Marseille, le 4 juin 1798 (16 prairial an 6) en demandant à conserver provisoirement les deux Bataillons de la 7e Légère, jusqu'à l'arrivée de renforts, qu'il déclare indispensables pour le service de la 8e Division. Cette autorisation lui est refusée par le Ministre, qui (de Paris, 25 prairial - 13 juin) réitère ses ordres précédents: "... Je ne puis donc que vous inviter à ne pas retarder l'embarquement des deux bataillons de la 7e demi-brigade, que vous vouliez encore conserver dans la 8e division militaire, afin de ne point contrarier les dispositions du général Bonaparte ... Je vous prie de me tenir exactement informé de l'embarquement des deux bataillons de la 7e demi-brigade légère et de l'arrivée des deux corps de troupes venant de la Suisse ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 260).
Pendant ce temps, le 6 juin 1798 (18 prairial an 6), le Général Bonaparte, à bord de l'Orient, écrit à l'Amiral Brueys : "Le général en chef, Citoyen Amiral, ayant arrêté ses dispositions relatives à l'île de Malte ...
... Le général en chef destine pour le débarquement les 4e et 7e demi-brigades légères ..." (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2618; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 558). Le même 6 juin 1798 (18 prairial an 6), l’Amiral Brueys écrit, à bord de l'Orient, à l’Amiral Blanquet : "... Lorsque nous serons arrivés à l'île de Malte, vous serez chargé, avec les quatre vaisseaux de votre escadre, de bloquer le port de Malte ...
... P.-S. - Faites mettre en état, dans la journée de demain, toutes les armes des soldats et disposez-vous à débarquer votre chaloupe, armée de son canon ou caronade et pierriers avec quarante coups à tirer.
Lorsque je vous ferai signal de m'envoyer vos chaloupes armées, vous mettrez dans chacune les troupes ci-après, ayant soixante cartouches et six pierres à fusil par soldat :
... Le Guerrier : 39 hommes de la 19e et une compagnie de la 7e légère.
Les quatre chaloupes se rendront à bord de l'Orient et seront affectées aux vaisseaux de la 1re escadre, savoir :
... Celle du Guerrier, à l'Heureux.
Ces vaisseaux en prendront soin jusqu'à ce que je trouve occasion de vous les renvoyer" (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 560-561).
Le 9 juin 1798 (21 prairial an 6), le Général Bonaparte, à bord de l'Orient, devant Malte, fait écrire par le Général Berthier, au Général Desaix : "... Le général de marine du Chayla, avec quatre vaisseaux de guerre, mouillera à une lieue au large de Marsa-Scirocco pour y appuyer votre débarquement.
Tous les hommes de la 80e demi-brigade, de la 7e légère, de la 19e et de la 4e, que le général du Chayla, pourra avoir à bord de ces vaisseaux, seront débarqués avec vos troupes et se réuniront à leurs corps, qui doivent débarquer dans une autre pont
..." (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2622 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 581-582).
Marmont, dans ses Mémoires, raconte, au sujet du débarquement des troupes françaises à Malte : "… Chargé de débarquer à la calle Saint-Paul avec cinq bataillons, savoir : trois du 7e léger, et deux du 19e de ligne, je fus le premier Français qui prit terre dans l'île. Quelques compagnies du régiment de Malte, placées sur la côte, se retirèrent sans combattre ; nous les suivimes, et elles rentrèrent dans la place. Je fis l'investissement de la ville depuis la mer jusqu'à l'aqueduc, pour me lier avec le général Desaix, débarqué à l'est de la place. Je m'approchai de la ville et reconnus un ouvrage à cornes, celui de la Florianne, couvrant la place de ce côté, mais non armé. J'établis des postes aussi rapprochés que possible, pour resserrer la garnison et l'enfermer. Je venais d'exécuter ces dispositions, quand je vis baisser le pont-levis et sortir une troupe nombreuse et confuse, marchant à moi. Je réunis en un moment mes postes, et me retirai par la route en bon ordre et avec lenteur, en tirant de temps en temps des coups de fusil sur la tête de cette colonne, afin d'en ralentir le mouvement. J'envoyai l'ordre à deux bataillons du 19e, campés à une portée de canon de la ville, à droite et à gauche de la route, de s'embusquer et de se lever quand je serais arrivé à leur hauteur, et que je leur en aurais fait le commandement. Tout cela fut exécuté comme je l'avais prescrit. Les Maltais, me voyant retirer, prenaient confiance. Arrivés ainsi en masse à petite distance du 19e, ce régiment se montra et les reçut par un feu meurtrier qui les mit dans le plus grand désordre. Je courus alors sur eux avec les troupes que j'avais ramenées, et ils se mirent en déroute. Nous les suivîmes la baïonnette dans les reins ; nous en tuâmes un certain nombre, et j'enlevai, de ma main, le drapeau de l'ordre, porté en tête de la colonne. Ces pauvres soldats maltais, simples paysans et ne parlant qu'arabe, firent ce raisonnement très simple : Nous combattons des Français, nous sommes commandés par des Français, et nous sommes battus ; donc les Français qui nous commandent sont des traitres. Et, dans leur colère et leur déroute, ils massacrèrent sept des chevaliers français sortis avec eux ; et cependant c'étaient les chevaliers français seuls qui avaient été d'avis de se défendre. Ce traitement n'était pas encourageant ; il n'y avait plus de sécurité pour eux : en conséquence, ils me firent dire, dès le lendemain, par un émissaire, que, si les négociations entamées n’amenaient pas la reddition de la ville, ils me livreraient la porte Saint-Joseph. Les négociations arrivèrent à bonne fin, et la capitulation fut signée ..." (Marmont, tome 1, page 358 et suivantes). A noter que la 7e Légère n'avait qu'un seul Bataillon, et non trois, comme l'affirme Marmont.
Après la capitulation, Malte et les forts sont occupés par les troupes qui ont participé à l'attaque. Dès le 13 juin (25 prairial), Bonaparte se préoccupe de leur substituer une garnison spéciale qui, sous les ordres du Général Vaubois, doit assurer la défense des deux iles. Il écrit, le 13 juin 1798 (25 prairial an 6, depuis le Quartier général à Malte, au Général Berthier : "… Le général Vaubois enverra la 19e pour occuper tous les postes qu'occupait le général Desaix.
Vous le préviendrez que mon intention est de laisser ici la 19e de bataille, la 80e de bataille, la 7e d'infanterie légère et cinq compagnies d'artillerie" (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2654 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2521 ; Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 629).
Le même 13 juin 1798 (25 prairial an 6), un ordre est adressé à l'Armée : "Tous les hommes de la 19e de bataille, ou ceux de la 80e idem et de la 7e d'infanterie légère, qui peuvent se trouver sur quelques bâtiments, soit de guerre, soit de transport, seront mis à terre pour rentrer dans leurs corps respectifs, faisant partie de la division Vaubois". Cet ordre est lié au fait que la relâche à Malte peut être une occasion de désordres et de désertions; aussi Bonaparte se hâte certe de constituer une garnison spéciale pour les îles, mais aussi de rapprocher les troupes des ports où elles doivent se rembarquer (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 635-636).
Le lendemain 14 juin 1798 (26 prairial an 6), Bonaparte écrit, depuis son Quartier général, à Malte, au Général Berthier : "... Il restera donc en garnison à Malte :
7e légère, 900 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2658 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2525 ; Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 629-630).
Avant de reprendre la route pour l'Egypte, Bonaparte, depuis son Quartier général, à Malte, ordonne le 16 juin 1798 (28 prairial an 6) "ARTICLE PREMIER.
Toutes les troupes françaises qui sont à Malte seront habillées en coton. La confection des habits sera donnée aux corps ; leur armement sera réparé.
ART. 2.
On pourra les habiller sans aucune difficulté en coton blanc, si on n'en trouve pas de bleu, avec des collets et parements rouges et bleus, afin qu'elles portent toujours les trois couleurs.
ART. 3.
Les premiers corps dont il faut soigner l'équipement sont les deux bataillons de la 19e ; après eux, le bataillon de la 7e d'infanterie légère …" (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2671 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 634).
Le même jour (16 juin 1798 - 28 prairial an 6), il écrit, depuis son Quartier général à Malte, au Directoire exécutif : "… Je n'ai rien oublié de ce qui pouvait nous assurer cette île.
Je vous prie d'y envoyer le reste de la 7e demi-brigade d'infanterie légère, de la 85e et de la 23e.·Cette dernière est en Corse.
Nous avons besoin ici d'un bon corps de troupes. Rien n'égale l'importance de cette place. Elle est soignée et dans le meilleur état ; mais les fortifications sont très étendues …" (Pièces diverses et correspondances relatives aux armées d’orient ; Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2667 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2536 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 643).
Le 29 juin 1798 (11 messidor an 6), Bonaparte, à bord de l'Orient, écrit au Général Berthier : "Vous voudrez bien, Citoyen Général, donner l'ordre au général Vaubois de faire passer à Alexandrie les trois compagnies de carabiniers de la 7e demi-brigade d'infanterie légère et les trois compagnies de carabiniers de la 23e d'infanterie légère, qui doivent en ce moment être arrivées à Malte.
Vous lui ferez sentir combien il est important qu'il mette la plus grande activité dans l'envoi de ces troupes ..." (Correspondance de Napoléon, t.4, lettre 2716 ; Correspondance générale de Napoléon, t.2, lettre 2558 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 20).
Une situation de la garnison de Malte en date du 1er thermidor an VI (19 juillet 1798) donne pour la 7e Légère, Officiers compris, l'effectif de 1174 hommes, effectif qui a dû peu varier depuis l'embarquement (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1. p. 512).
Situation de la 7e Demi-brigade légère le 18 août 1798, d'après le "Tableau général des forces de l'armée d'Orient au 1er fructidor de l'an VI de la République française une et indivisible" :
- Garnison de Malte, Général commandant Vaubois :
- 3e Bataillon de la 7e Demi-brigade à Malte : total de l'effectif, Officiers compris : 1132.
42 Officiers présents, 7 Officiers absents; 1083 hommes dont 847 présents sous les armes (3 prisonniers, 30 en congé ou permission, 214 aux hôpitaux, 31 détachés : total donné 285 en comptant les Officiers) (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 613 et suivantes).
Dans une autre situation, datée du 18 août 1798 (1er fructidor an 6), le Bataillon de la 7e Légère est donné avec un effectif de 39 Officiers et 864 hommes présents sous les armes (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 248.).
Le 3 septembre 1798 (17 fructidor an 6), le Ministre de la Guerre écrit, depuis Paris, au Général Quentin, commandant la 8e Division militaire, à Marseille : "Je vous charge, Citoyen Général, de faire partir de suite pour l'armée d'Italie, conformément aux intentions du Directoire exécutif, tous les officiers, sous-otficiers et soldats qui composent les dépôts et compagnies auxiliaires des différents corps de troupes, tant d'infanterie que de cavalerie, embarqués avec le général Bonaparte, et dont je joins ici le tableau, qui se trouvent rassemblés en ce moment, soit à Toulon, soit à Marseille, ou sur d'autres points de la 8e division militaire ...". Le Ministre recommande de diriger ces dépôts sur Milan, par détachements de 6 à 700 hommes, se succédant à deux jours d'intervalle; un détachement de la 7e Demi-brigade d'infanterie légère, fort de 900 hommes, sera compris dans le même mouvement. Les Quartiers-maîtres, les Chefs ouvriers et les militaires infirmes devant être seuls maintenus dans les Dépôts, le Ministre prescrit de veiller à ce qu'aucun militaire en état de servir ne reste en arrière, sous aucun prétexte. "Je vous recommande, Citoyen Général, de mettre la plus grande célérité au départ de ces troupes ..." (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 2. p. 276).
1800 LA GARNISON DE MALTE Au début de l'année, Malte, prise par Bonaparte en 1798 au passage de son expédition pour l'Egypte tenait toujours. La garnison s'était réfugiée dans les forts de la Valette, assiégée par terre par les Maltais qui s'étaient révoltés en septembre 1798 à cause de la rapacité des troupes d'occupation et par mer par les flottes conjointes britanniques, portugaise et napolitaines. Parmi la garnison : 3 compagnies de carabiniers, 8 compagnies de chasseurs (800 hommes) du 3e bataillon de la 7ème Demi-brigade Légère. Le 4 septembre 1800 la garnison capitule avec les honneurs de la guerre. Elle retourne en France admirée pour sa ténacité. |
Notons que deux Bataillons de la 7e Légère firent partie d'une expédition destinée d'une part à apporter des renforts à l'ile de Corfou, soumise à un blocus, puis à acheminer le reste des troupes à Malte. Cette mission, confiée au Capitaine de frégate Allemand, partit d'Ancône le 28 novembre mais fut contrainte de revenir à son point de départ, en raison de trop nombreuses difficultés (La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 3. p. 245).
- Italie
I/ 1800-1803 : A L'ARMEE DE LIGURIE PUIS EN PROVENCE
Le 6 novembre 1799 (15 Brumaire an 8), le Général de Division Suchet, Chef de l’Etat-major général de l'Armée d’Italie, écrit, depuis le Quartier-général de Mondovi, au Général de Division Grenier, commandant l’aile gauche, à Borgo San Dalmazzo : "... La 7e légère et le 13e de chasseurs doivent arriver incessamment ; veuillez bien leur donner aussitôt ordre de se porter à Mondovi ; le général en chef les attend" (Papiers du général Paul Grenier. III Pièces se rapportant à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 15 page 42).
Le 15 novembre 1799 (24 Brumaire an 8), le Général en chef Championnet écrit, depuis son Quartier général de la Pietra, au Général de Division Richepanse : "Vous avez dû recevoir, mon cher Richepanse, la 7e légère et le 13e régiment de chasseurs. Ce renfort vous donnera, j’espère, la facilité de vous emparer de la position de Borgo San Dalmazzo, et de jeter dans Coni les subsistances qui lui sont si nécessaires ..." (Papiers du général Paul Grenier. III Pièces se rapportant à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 72 page 156).
Le même 15 novembre 1799 (24 Brumaire an 8), Championnet, Général en chef de l'Armée des Alpes écrit, depuis son Quartier général de la Pietra, au Général de Division Grenier, commandant l’aile gauche de l’armée : "Je vais vous parlez, mon cher général, avec la franchise que vous me connaissez ; lorsque je me suis plaint que vous aviez abandonné la position de Sant Dalmazzo, avais-je tort ? Tout ce que j’avais prévu n’est-il pas arrivé ? Les ennemis ne rencontrant pas de résistance devant vous ne devaient-ils pas se porter au centre ? Ne l’ont-ils pas fait ? N’ai-je pas été obligé, après deux combats, le 20 et le 22 à abandonner Mondovi ? Avez-vous pu diriger les mouvements du général Richepanse qui arrivait à l’armée et qui ne connaissait pas les dispositions générales ? Si la vallée de la Sture a été forcé, à qui en attribuer la faute ? Vous aviez vingt-six bataillons, sans compter vos garnisons, huit escadrons, la presque totalité de l’artillerie ; bien certainement, avec cette force, vous pouviez vous opposer à la marche des ennemis et reprendre vos positions le 22, puisqu’il n’était resté devant vous qu’un corps d’observations ; vous avez reçu, depuis notre séparation, le 13e régiment de chasseurs, la 7e légère et le 1er bataillon auxiliaire du Var. Calculez vos moyen avec ceux que j’ai pour couvrir un pays ouvert et vous conviendrez que vos moyens sont plus que suffisants pour remplir les obligations que je vous avais imposées. Voilà, mon ancien camarade, ma manière de m’expliquer ; vous désirez vous retirer en France pour y prendre du repos ; je ne puis accéder à votre demande ; je laisse mon successeur qui arrivera sous peu le soin de remplir vos vues ; je désire que vous soyez heureux et que celui qui doit prendre le commandement de la trop malheureuse armée d’Italie réunisse les talents de rappeler la victoire et l’union qui doit exister dans l’armée.
Je vous salue" (Papiers du général Paul Grenier. III Pièces se rapportant à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 73 page 158).
Le 15 novembre 1799 (24 Brumaire an 8), le Général de Brigade Richepanse, commandant la 1ère Division de l’aile gauche, écrit, depuis Tende, à 9 h du soir, au Général de Division Grenier, commandant l’aile gauche de l’armée : "Je vous ai rendu compte, mon cher général, du combat du 19 à la suite duquel je fus obligé de retirer les troupes dans la vallée de Vermagnana en conservant cependant mes avant-postes à Robillante. Le 20 je fus attaqué de nouveau et l’ennemi s’empara de ce village. Le 21, 22 et 23 je restai tranquille dans les positions de Vernante et de Limone où j’avais conservé, réunies, toutes les troupes, dans l’attention de me ménager la possibilité de me reporter promptement en avant, aussitôt que j’aurais fait distribuer des souliers à mes troupes, dont Tende se trouvait pourvu et que j’aurais des nouvelles des divisions de droite dont je n’ai plus entendu parler depuis que je ne vous ai vu à Démont.
Aujourd’hui 24, encore nouvelle attaque de la part de l’ennemi, qui s’approche toujours, et vous force à des mouvements rétrogrades, au moyen d’une force supérieure d’artillerie dont je manque presque absolument. Le village de Venante abandonné, je n’ai pu arrêter l’ennemi qu’à Limone ou la 3e demi-brigade légère lui a cependant prouvé qu’il nous reste encore des troupes françaises. Il est vrai qu’elles sont si misérables qu’il faut bien qu’elles soient aussi méconnaissables au moral qu’au physique.
Enfin mon cher général voici ma position. Ce soir le général Lesuire à Limone avec la 3e demi-brigade légère, 1er bataillon de la 28 ; 2 bataillons de la 17e légère aussi ; la 87e de bataille et deux pièces de quatre, les seules qui me restent sur leurs affûts encore n’ont-elles plus qu’un caisson renfermant 50 à 60 gargousses.
Le général Compans avec la 7e demi-brigade légère qui est arrivée hier de l’intérieur, les 10e et 47e de bataille et quelques fragments de bataillon auxiliaire au départ du Var qui arrive aussi à pied, fait occuper les cols du Sabion et de Boyra, et fournit une réserve à Tende. Le 10e régiment de hussards à Fontan, le 3e de chasseurs à la Briga et le 13e, qui arrive, à Tende. Vous trouverez ci incluse la situation sommaire de la division.
Je suis cruellement impatienté de ne recevoir aucune nouvelle, ni de vous, ni du général en chef. Je suis persuadé que les ennemis vont me paralyser les neuf ou dix mille hommes que j’ai ici en me claquemurant avec cinq ou six pièces de canons et très peu de troupes tandis qu’ils pousseront le siège de Coni et feront un fort détachement sur le général en chef et le général Saint-Cyr. Cependant, il m’est impossible de bouger, vous connaissiez le moral des troupes avant de nous quitter, eh bien je le crois encore plus mauvais.
Les positions de Tende et des cols qui l’avoisine sont magnifiques et si on m’y force, je ne me croirais plus en sureté nulle part, même dans la lune !
Il y a ici sept mille paires de souliers, auquel je vais faire brèche.
Donnez-moi de vos nouvelles, mon cher général, et veuillez bien agréer les assurances de mon sincère attachement" (Papiers du général Paul Grenier. III Pièces se rapportant à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 75 page 162).
Certificat du Conseil d'Administration du 7e Léger daté du 1er fructidor an 11, concernant le soldat Jean Pierre Pialat, Caporal à la 3e Compagnie du 2e Bataillon - SEHRI 2011 |
Fig. 1 Chasseur en tenue de sortie, 1804-1806 |
Au commencement de 1800, la 7e DB légère de seconde formation faisait partie de l'Armée de Ligurie chargée de tenir Gênes et la frontière des Alpes Maritimes. Tandis que Masséna s'enfermait dans Gêne, Suchet occupait Nice, Tende et la ligne du Var.
Le 11 février 1800 (22 pluviôse an 8), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Faites-moi connaître où sont les 3e bataillons des 7e ... légères ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1156 ; Correspondance générale, t.3, lettre 4963).
Le 14 février 1800 (25 pluviôse an VIII), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Faites-moi connaître où sont les troisièmes bataillons :
des 8e, 7e , 16e, 17e légères ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4982).
Le 5 Avril, Mélas commença les hostilités pour séparer Suchet (commandant le centre de l'Armée) de Soult (commandant l'aile droite de l' Armée). Le général Clausel s'avançant vers Sette Pani enleva la tour et la redoute de Melogno. Le chef de bataillon Vidal à la tête de 50 carabiniers de la 7e légère s'était précipité sur la redoute principale et avait fait 300 prisonniers.
Au combat de Sette Pani, le 14 Avril, le sous-lieutenant Roques de la 7e Légère monta dans les premiers à l'assaut et fut blessé à l'épaule droite. La colonne qui le suivait causa des pertes considérables à l'ennemi. Le sergent Grugez tua plusieurs adversaires.
Suchet fut cependant rejeté sur Nice. Le 19 Avril, il se remit en mouvement pour rejoindre Masséna en attaquant Monte San Giacomo mais dut se retirer une nouvelle fois avec de fortes pertes, derrière le Var.
Pendant que Bonaparte passait les Alpes, Mélas continuait le siège de Gênes et le général Elnitz tentait de forcer le Var. Les tentatives ennemies du 22 et 27 Mai furent repoussées. La 7e Légère avec Suchet repassa le fleuve et enleva les cols de Rauss et de Tende.
Le 5 Juin, Suchet passa la Pieve et retrouva son général en chef, Masséna, aux environs de Savone, venant de quitter Gênes avec les honneurs. Suchet alla se placer à Aqui.
Après Marengo, l'Armée de Ligurie fut dissoute dans l'Armée d'Italie.
Le 4 Messidor an 8 (23 juin 1800), à Milan, Bonaparte, Premier Consul de la République, arrête : "ART. 1er. – L'armée d'Italie sera composée des demi-brigades et régiments ci-après, savoir :
Infanterie légère. – 1re, 3e, 6e, 7e, 8e, 9e, 12e, 13e, 19e, 20e, 24e, 25e, 28e ...
ART. 3. – Les dépôts des demi-brigades d'infanterie légère et de ligne, ainsi que des régiments des troupes à cheval et autres troupes qui restent à l'armée d'Italie, auront ordre de rejoindre l'armée.
ART. 4. – L'ordonnateur en chef et tous les agents des administrations qui ne seront pas jugés nécessaires pour le service de l'armée d'Italie retourneront à l'armée de réserve à Dijon.
ART. 5. – Le Ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521).
Gênes nous fut rendue. Suchet y entra. La 7e Légère demeura à Gênes
Le 18 octobre 1800 (26 vendémiaire an 9), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Lacuée, Ministre de la Guerre par intérim : "... La 7e légère sera toute entière employée dans la 8e division. Vous donnerez l'ordre aux bataillons de cette demi-brigade qui viennent d'Italie et qui ont dû arriver à Turin le 21 vendémiaire de se rendre dans la 8e division ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1197 ; Correspondance générale, t.3, lettre 5697).
Au 10 Frimaire an 9 (1er décembre 1800), l'Armée d'Italie sous le commandement de Brune, a la composition suivante :
- Centre, Lieutenant général Suchet, commandant.
Division Gazan : 2 Compagnies de Sapeurs — 2 Compagnies d'artillerie légère — 15e Chasseurs — 2e de Ligne — Carabiniers de la 7e Demi-brigade — 13e Chasseurs — 16 hommes Gendarmerie — 8e Légère — 99e de Ligne — 96e de Ligne — 72e de Ligne — 18e Légère — du 3e Chasseurs (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 138).
Au mois de Décembre, la 7e Légère revint à Nice y tenir garnison.
Le 20 décembre 1800 (29 frimaire an 9), Bonaparte depuis Paris arrête : "ARTICLE 1er. Il sera formé deux corps d'éclaireurs, un dans le département du Var, et l'autre dans celui des Bouches-du-Rhône.
... ART. 3. Le corps d'éclaireurs du Var sera composé de trois compagnies d'éclaireurs du corps de la marine, chacune de 60 hommes; de trois compagnies de carabiniers de la 7e légère, chacune de 60 hommes; de trois compagnies d'éclaireurs de la 7e légère, chacune de 60 hommes; de 3o gendarmes et de 3o chasseurs ou hussards pris dans les dépôts.
ART. 4. Chacun de ces corps d'éclaireurs sera commandé par un général de brigade. Il aura à sa suite une commission militaire extraordinaire qui jugera les brigands dans les vingt-quatre heures de leur arrestation. Cette commission sera nommée par le général commandant la division.
ART. 5. Ces corps poursuivront les brigands sans avoir égard au département et partout où ils se réfugieront. Ils resteront constamment à leur poursuite.
ART. 6. Les ministres de la guerre, de la marine, et de la police, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera imprimé au Bulletin des lois" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 5231).
Fin décembre la 7e Légère participa à la formation de corps d'éclaireurs dans le département du Var, chargés de réprimer le brigandage.
En 1801, la 7e Légère occupait la 8e Division Militaire.
Le 12 Ventôse an 9 (3 mars 1801), le Général Travot écrit au Citoyen Allaire, Sergent à la 7e légère, à Chaillé-sous-les-Ormeaux : "Je vous préviens de la part du général commandant la division que le ministre de la guerre a décidé que vous seriez admis à obtenir votre congé sur le versement de 300 francs au trésor public.
Je vous invite à faire parvenir de suite le récépissé de cette somme au préfet de la Vendée, afin que l’expédition de votre congé n’éprouve point de retard" (SHD 1 I 52-1 - Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).
Le 1er Fructidor an 9 (19 août 1801), le Général Travot écrit au Général divisionnaire : "J’ai l’honneur de vous adresser une pétition que le citoyen Michel, caporal à la 79e actuellement en convalescence dans sa famille, m’a prié de vous faire parvenir, tendant à obtenir son congé définitif, moyennant 300 francs qu’il a versés entre les mains du receveur de cet arrondissement. Il se trouve absolument dans le même cas que le citoyen Allaire, sergent à la 7e légère, à qui d’après votre demande, le Ministre a fait expédier un congé, moyennant une même somme de 300 francs qu’il a payée au trésor public.
Le citoyen Michel a de plus en sa faveur le certificat des officiers de santé qui atteste la nécessité où il est de choisir un état plus paisible que celui des armes. Je vous prie de vouloir bien faire pour le citoyen Michel la demande d’un congé définitif aux même conditions que celles qu’imposa le Ministre au citoyen Allaire" (SHD 1 I 52-1 - Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).
Au mois d'Octobre, le 1er bataillon était à Draguignan, le 2ème à Brignoles et le 3e à Saint Maximin.
Le 15 Vendémiaire an 10 (7 octobre 1801 – date présumée), à Paris, le Premier Consul, dans une "Note pour l'organisation des troupes coloniales" prévoit d'intégrer 517 hommes de la 7e légère dans la nouvelle 5e Demi-brigade légère (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 5785).
En 1802, les trois bataillons étaient réunis à Nice.
Boutons du 7e Leger; celui du centre est en argent; celui de droite a un diamètre de 22 mm. |
Ci-dessus, autres boutons. Ci-dessous, petit module |
Le 21 mai 1802 (1er prairial an 10), Bonaparte écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner l'ordre au 3e bataillon de la 7e demi-brigade d'infanterie légère, complété à 600 hommes, de se rendre à Toulon, où il sera à la disposition du ministre de la marine, pour être embarqué pour Saint-Domingue ..." (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.4, p. 364 ; Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6088 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6895).
Le même 1er Prairial an 10 (21 mai 1802), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Contre-Amiral Decrès, Ministre de la Guerre et des Colonies : "Il y a à Toulon, Citoyen Ministre, 500 hommes qui doivent s'embarquer, provenant du bataillon de gardes-côtes. Je donne ordre qu'on mette à votre disposition, pour être embarqué à Toulon, un bataillon de la 7e légère, qui sera complété à 600 hommes ; ce qui, joint aux 200 ou 300 hommes qui existent encore au fort Lamalgue, provenant de dépôts de conscrits et de différents dépôts étrangers, hommes appartenant aux troupes qui sont à Saint-Domingue, formera 1,200 à 1,400 hommes, que peuvent porter deux vaisseaux de ceux qui sont prêts à Toulon, et que vous pourrez faire partir sous les ordres du général Dumanoir.
Donnez l'ordre qu'on embarque à Toulon 1,500 fusils ..." (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6089 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6899).
A la fin de Mai, le 3e bataillon complété à 600 hommes se rendit à Toulon pour être embarqué pour l'expédition de Saint Domingue. Il prit la mer le 8 Messidor an 10 (27 Juin 1802). Dans l'île, ce bataillon fut versé dans la 5e DB Légère.
D'après l'Etat militaire de l'an X (1802), la 7e Demi-brigade légère est à Nice et dans le Département des Alpes maritimes. Les cadres du Régiment sont constitués de la manière suivante :
- Etat major : Chef de Brigade Boyer; Chefs de Bataillon Lendry, Barrère, Demanget, Reynes; Quartier maître trésorier Roux; Adjudants major Gélis, Lombart, Monnet; Officiers de santé N, Lagarde, Carrelet.
- Capitaines : Fontaine, Dandalle, Godart, Leprout, Doise, Coupet, Bigard, Collard, Depierre, Baillif, Lourde, Laprotte, Larrieus, Gouet, Romanel, Lafille, Priot, Kernafflins, Maréchal, Olivier, Giroux, Guichard, Gras, Pépin, Castex, Girod, Vautrain.
- Lieutenants : Combesties, Faye, Navarre, Samazan, Pessiès, Charron, Villars, Astre, Ochlert, Lucq, Noel, Garnier, Bertrand, Gérard, Dandalle, Carbonnelle, Durut, Moreau, N, Blaignan, N, Dupré, Demossan, Salin, Ecoiffier, Morain, Fériol.
- Sous lieutenants : Hourdequin, Viviés, Fabe, Ragon, Fovel, Joigneau, Rogues, Brocq, Rousseau, N, Triadon, Deloze, Melac, Plancy, Prodhommes, Amerdheil, Chambellan, Bouquet, Poulet, Rabut, Campredon, Monneins, Degan, Flastat, Caquet, Guesnon, Lollier.
A cette liste, nous pouvons ajouter le Sous-lieutenant Jean-Bertrand Sénat (à l'ancienneté, par décret du 3 brumaire an 12 - 26/10/1803 : accès à son dossier dans la base Léonore).
C'est à la grande parade du 14 Juillet 1802 (25 Messidor an 10) que les demi-brigades légères reçurent de nouveaux drapeaux (note 1). Au moment de la remise des drapeaux, le 1er Consul adresse une allocution aux détachements représentant l'infanterie légère : "Soldats de l'infanterie légère de l'armée française, voilà vos drapeaux; ils vous serviront toujours de ralliement. Ils seront partout où le Peuple français aura des ennemis à combattre; ils imprimeront la terreur aux ennemis du Gouvernement, quels qu'ils soient.
Soldats, vous défendrez vos drapeaux; non, jamais ils ne tomberont au pouvoir des ennemis. Vous jurez d'être prêts à les défendre aux dépens de votre vie !" (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 6182). Chaque chef de brigade, Joseph Boyer pour la 7e Légère, venu avec un détachement de son unité, jure alors de défendre son nouvel emblème au péril de sa vie.
Les conscrits du Gard fournissent alors des effectifs neufs à la demi-brigade.
Revue d'inspection 7e DB Légère an X (1802) 86 officiers, 1555 sous officiers et chasseurs présents, 30 officiers et 499 ss officiers et chasseurs absents. |
Le 18 Fructidor an 10 (5 septembre 1802), le Général Travot écrit au Lieutenant de Gendarmerie des Sables : "S’il n’y a d’autres motifs de l’arrestation du citoyen Jean Braud, chasseur de la 7e légère retiré à Angle, que la désertion dont il s’est rendu coupable, vous voudrez bien ordonner sa mise en liberté, ce jeune hommes ayant formé sa demande en amnistie dans le délai prescrit, et ayant été admis à en jouir" (SHD 1 I 52-1 - Correspondance du général Travot, 15 févr. 1800-13 avril 1805).
D'après l'Etat militaire de l'an XI (1802-1803), la 7e Demi-brigade légère est à Toulon, 8e Division militaire; le 3e Bataillon est embarqué. Les cadres du Régiment sont constitués de la manière suivante :
- Etat major : Chef de Brigade Boyer; Chefs de Bataillon Lendy, Barere, Demonget, Reynes; Quartier maître trésorier Roux; Adjudants major Gelis, Lombart, Monnet; Chirurgiens majors Lagarde, Thomassin, N, .
- Capitaines : Olivier, A. Dandalle, Laprotte, Lourde, Godart, Giroux, Doise, Guichard, Gouet, Gras, Pépin, Coupet, Mercier, Rouanet, Lafite, Bugard, Maréchal, Colard, Priot, Pelier, Depierre, Baillif, Castex, Vautrain, Commercy, Villars, N.
- Lieutenants : Navarre, Fage, Noël, Blaignan, Garnier, Samajan, Bertrand, Dupré, Girard, Demossand, Salin, Ecoiffier, Charron, J. Dandalle, Astre, Durut, Carbonnelle, Oehlert, Moreau, Feriol, Lucq, Dasque, Peyssiés, Morrain, Triadou, Fovel, N.
- Sous lieutenants : Poulet, Sabe, Minet, Ragou, Melac, Monneins, Caquet, Deloze, Flattat, Lay, Joineaux, Guesnon, Degan, Prodhomme, Roques, Amerdheil, Broq, Chambellan, Rousseau, Bouquet, Rabut, Ferréol, N, N, N, N, N.
En Janvier 1803, les 1er et 2ème bataillons vinrent à Toulon. Le 24 mars 1803 (3 Germinal an 11), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Berthier, Ministre de la Guerre de faire passer la 7e Légère dans la 7e Division Militaire à Romans et Valence (Correspondance générale, t.4, lettre 7533).
En Juin 1803, la 7e DB légère fut appelé au camp de Bayonne, en vue d'une opération contre le Portugal.
Le 14 août 1803 (26 thermidor an 11), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Donnez ordre ... À la 7e légère qui est à Romans de compléter son 1er bataillon à 700 hommes et de le faire partir pour le camp de Bayonne ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 585 ; Correspondance générale, t.4, lettre 7931).
Elle devint 7e régiment d'infanterie légère en Septembre, passa à quatre bataillons par versement de la 20e DB légère qui avait été dissoute et le chef de brigade fut désormais appelé colonel.
II/ 1803 -1805 AU CAMP DE BREST
Fig. 2 Plaque de shako d'Officier du 7e léger, 1806-1808 |
Plaque de shako conservée au Musée de l'Armée, Paris |
Le 28 Vendémiaire an 12 (21 octobre 1803), le Premier Consul écrit, depuis Saint-Cloud, au Généal Berthier, Ministre de la Guerre : "… Envoyez-moi l'état de situation des 7e demi-brigade légère, 3e et 79e de ligne qui ont été portées à 4 bataillons en y joignant le procès-verbal de réunion" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 592 ; Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8169).
Le 22 octobre 1803 (29 vendémiaire an 12), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Général Davout, Commandant du camp de Bruges : "Citoyen général Davout, la 7e légère, dès qu'elle arrivera à Dunkerque, sera dirigées à Calais où elle tiendra garnison ..." (Correspondance générale, t.4, lettre 8174).
Le régiment fut appelé au camp de Brest, placé sous l'autorité du général Augereau, un des cantonnements de l'Armée des Côtes.
En Octobre 1803, les 1er et 2eme bataillons étaient au camp de Brest et les 3e et 4e à Saint Malo.
Le 28 novembre 1803 (6 frimaire an 12), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, Citoyen Ministre, de me présenter un rapport sur la dissolution du camp de Bayonne et sur la formation de trois cantonnements ...
Le troisième cantonnement se réunira à Brest. Il sera composé des 7e et 16e régiments d'infanterie légère, des 3e, 26e, 37e et 65e de ligne, des 7e et 28e régiments de chasseurs, et du 1er de hussards.
L'artillerie sera composée de huit pièces de 4, de six pièces de 8, de six pièces de 12 et de six obusiers, avec un approvisionnement de 300 coups à tirer par pièce, 200 cartouches par homme, et un approvisionnement d'infanterie proportionné.
Ce cantonnement sera commandé par un général en chef, deux généraux de division, deux généraux de brigade et un général de cavalerie ...
Faites-moi un projet sur ces bases avant de rien exécuter" (Correspondance de Napoléon, t.9, lettre 7331; Correspondance générale, t.4, lettre 8338).
Le 29 novembre 1803 (7 frimaire an 12), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Faites connaître au général Davout que le 7e régiment d'infanterie légère ne fera plus partie de son armée ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 8346).
Le 25 février 1804 (5 ventôse an 12), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier : "Le département du Finistère, Citoyen Ministre, formera l'arrondissement de l'armée d'Irlande, et sera directement sous les ordres du général en chef Augereau.
Donnez l'ordre que deux bataillons des 7e et 16e régiments d'infanterie légère, deux du 37e, deux du 24e, un du 70e, un du 65e et un du 47e régiment de ligne, chaque bataillon complété à 800 hommes, officiers compris, se rendent sur-le-champ à Brest pour former le camp ..." (Correspondance de Napoléon, t.9, lettre 7566).
En mars 1804, les 3e et 4e bataillons étaient stationnés à Rennes, puis le 3e bataillon gagna le camp de Brest en Septembre tandis que le 4e était positionné à Saint Servan. Les compagnies de voltigeurs commencent à être formées dans chaque bataillon d'après un ordre du 13 Mars.
Colonel: Joseph Boyer; Major: Ducouret; Chefs de bataillon: Faury, Lendy, Vagnaier, Cartier; Chirurgien Major: Billequin; Quartier Maître trésorier: Guellard.
Etats de service du général Joseph Boyer Nimes 4 mai 1761-12 décembre 1830 |
Portrait d'un Officier du 7e Léger. |
Habit d'Officier du 7e Léger - SEHRI 2011 |
Le 25 Mai 1804, Napoléon est proclamé Empereur et Augereau gagne un titre de maréchal.
A la fin de l'année, le régiment envoie une délégation avec son colonel recevoir le nouveau drapeau surmonté de l'Aigle Impériale. La cérémonie a lieu à Boulogne le 5 Décembre.
D'après l'Etat militaire de l'an XII (1804), la 7e Demi-brigade légère est à Saint Malo, 13e Division militaire. Les cadres du Régiment sont constitués de la manière suivante :
- Etat major : Colonel Boyer; Major Ducouret, Chefs de Bataillon , Barère, Laudy, Vagnaier, Demonget; Quartier maître trésorier Capitaine Guellard; Adjudants major Capitaines Gelis, Monnet, Baugez, Braunn; Chirurgiens majors Lierneur, Lagarde, Campet, Patouillot.
- Capitaines : Olivier, Al. Dandalle, Laprote, Godart, Giroux, Doise, Guichard, Gras, Pepin, Hemon, Mercier, Touanet, Lafitte, Colard, Priot, Baillif, Allais, Defer, Pelier, Dépierre, Duplessy, Leonhard, Tournouer, Varguier, Gaignot, Dumoulin, Cherly, Déconte, Vautrain, Balzer, Prévot, Lacroix, Hollenweger, Commerci, Argus.
- Lieutenants : Fage, Garnier, Ecoiffier, P. J. Dandalle, Astre, Carbonnelle, Oehlert, Bourg, Feriol, Darriule, Agasse, Schmitt, Billy, Trouillot, Dasque, Halloy, Mercau, Deriguehem, Hamon, Morrain, Guerin, Barthelemy, Maisonnave, Santis, Triadou, Sabe, Folschveiller, Adam, Bleurville, Mondet, Minet, Degand, Prodhomme, Guesnon, N, N.
- Sous lieutenants : Melac, Cagnet, Joineaux, Amerdheil, Brocq, Rousseau, Bouquet, Tabut, Rolland, Coullomb, Gallois, Ducorbier, Courtillon, Coste, Roth, Pflieger, Sinn, Contenot, Payot, Fonfrede, Lefevre, Villedieu, Berthe, Guez, Waroquier, Decrion, Dupont, Lombard, Colomb, Chevallier, Duvilla, Merceron, Chanteloup, Senat, N, N.
Le 27 septembre 1804 (5 vendémiaire an 13), Napoléon écrit depuis Mayence au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des camps : "Mon cousin, le camp de Brest, tel qu'il sera composé, sera fort de 18000 hommes tout compris, savoir :
Les quinze mille hommes d'infanterie seront composés ...
Vous donnerez ordre au 7e d'infanterie légère de compléter ses trois bataillons ..." (Correspondance générale, t.4, lettre 9247)
En Mars 1805, 2000 hommes soit les deux premiers bataillons et l'Etat-major furent embarqués sur l'escadre de Brest. Le 2 mars 1805 (11 ventôse an XIII), Napoléon écrit depuis Paris au Vice-Amiral Ganteaume: "Monsieur l'Amiral Ganteaume, je donne ordre au ministre de la guerre de mettre à votre disposition 4,400 hommes, dont 700 nécessaires pour compléter vos équipages, et 3,600 pour être disposés de la manière suivante : 2,400 hommes pour revenir avec vous en Europe et se trouver sous les ordres du général de division Lauriston; 1,200 hommes pour être déposés à celle des îles du vent qui en aura le plus besoin.
... Vous aurez soin que, dans aucun cas, aucun détachement du 7e d'infanterie légère, du 24e de ligne, ne soit disséminé. Ces régiments, avec le 16e de ligne, qui est à bord de l'escadre du vice-amiral Villeneuve, doivent faire le fond de la division du général Lauriston et faire partie de la grande expédition.
Ainsi donc, au moment de votre départ, vous aurez à bord :
... Du 7e d'infanterie légère : 2000 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8380).
Le lendemain 3 mars 1805 (12 ventôse an XIII), Napoléon écrit depuis Paris Maréchal Berthier: "Vous trouverez ci-joint l'état des hommes embarqués sur l'escadre de Brest, soit comme garnison, soit comme supplément d'équipage. La marine a encore besoin de 714 hommes. Je désire en outre embarquer sur cette escadre 3,600 hommes. Vous devez donc fournir à la marine 4,400 hommes, qui seront composés de la manière suivante :
... Deux bataillons du 7e d'infanterie légère, complétés à 1,000 hommes ... 2,000 ...
Les colonels, adjudants-majors et tous les officiers des deux premiers bataillons du 7e d'infanterie légère ... s'embarqueront sur l'escadre, afin que ces corps, au moment de leur débarquement, se trouvent commandés et munis de tout ce qui leur est nécessaire pour faire la guerre.
Vous donnerez le commandement de ces troupes au général de division Bonnet. Il emmènera avec lui un adjudant commandant; un chef de bataillon, un capitaine et un lieutenant du génie; un chef de bataillon d'artillerie et deux officiers en résidence; un matériel d'artillerie dont l'état est ci-joint. Ils recevront leurs paquets pour leur destination des mains de l'amiral Ganteaume, lorsqu'il en sera temps. Vous ferez faire ces embarquements à petit bruit, et comme embarquement provisoire devant être suivi du reste de l'armée.
Faites passer le plus tôt possible les ordres décachetés relatifs à ces mouvements à l'amiral Ganteaume, qui les remettra lui-même au moment opportun" (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8384).
Le 19 mars 1805 (28 ventôse an 13), Napoléon écrit depuis La Malmaison au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des Camps : "... Il n'y a donc que la 5e légère, la 7e et la 86e de ligne, qui doivent être organisées.
La 5e légère doit être composée, conformément à l'article 2 du décret du 10 floréal, du 1er bataillon de la 5e légère, du 2e bataillon de la 3e, des débris du 3e bataillon de la 7e légère, des débris du 1er bataillon de la 14e légère ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 59 ; Correspondance générale, t.5, lettre 9702).
Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 7e Léger a ses 1er et 2e Bataillons à l'Escadre de Brest, Troupe expéditionnaire. 1534 hommes sont embarqués, 85 aux hôpitaux, total 1628 hommes; les 3e et 4e Bataillons sont à Rennes et Saint-Malo, 13e Division militaire, pour 1056 hommes présents, 58 détachés ou en recrutement, 88 aux hôpitaux, total 1202 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).
Les 2000 hommes du 7e Léger embarqués participèrent à de petites sorties. Le 10 Août, les effectifs sont de 1628 hommes pour les deux premiers bataillons et 1202 hommes pour les 3ème et 4ème.
Cachet à sec du 7e Léger |
Le 23 août 1805 (5 fructidor an 13), Napoléon écrit depuis Pont-de-Briques au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "... Donnez ordre que les bataillons des 105e de ligne et 7e légère soient remplacés à Belle-île par le bataillon du 70e faisant partie de l'armée de Brest ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10637).
Le 29 août 1805 (11 fructidor an 13 - date supposée), Napoléon écrit depuis Pont-de-Briques au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "... Vous composerez une autre division des deux bataillons du 63e qui sont à Brest, du 7e d'infanterie légère et du 24e de ligne, qui se dirigeront, par la plus courte route, également sur Alençon. Vous ordonnerez, à cet effet, que tout le 7e d'infanterie légère et le 24e de ligne soient débarqués des vaisseaux, les troupes n'y étant pas comme garnison. Vous nommerez le général Sarrut et le général Sarrazin pour commander ces troupes, sous les ordres du général Mathieu, commandant la division ..." (Correspondance de Napoléon, t.11, lettres 9158; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10698). En annexe à cette lettre, il est indiqué : "... 7e corps, maréchal Augereau :
... 2e division, Mathieu [Maurice]
Infanterie légère : 7e léger, 24e de ligne, 63e de ligne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10698).
En Septembre, le régiment est débarqué. Les trois premiers bataillons gagnent Langres pour faire partie du 7e Corps du maréchal Augereau, 2e division: général Maurice Matthieu.
Le 30 septembre 1805 (8 vendémiaire an 14), Napoléon écrit depuis Strasbourg, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Je désire savoir si vous avez donné des ordres aux 5e et 4e bataillons des 16e légère, 44e, 105e, 7e légère, 24e et 63e de se rendre à leurs corps.
Vous me ferez connaître le jour où ils y arriveront ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10903).
De Langres, le Régiment gagne Belfort puis Huningue qui resterait son lieu de dépôt jusqu'en 1815. Le 4e Bataillon rejoint la ville à la fin de l'année.
III/ CAMPAGNE EN ALLEMAGNE ET POLOGNE 1805-1807
Fig. 3 Tambour major du 7e Léger en 1809 |
En Octobre 1805, le Corps d'Augereau formant la Réserve de la Grande Armée était à Fribourg en Brisgau, le 7e Léger et ses trois premiers Bataillons dans sa 2e Division.
Composition de la Grande Armée au moment où elle a passé le Rhin pour la campagne d'Autriche.
7e corps d'armée au passage du Rhin dans les premiers jours de brumaire an XIV.
(Ce corps d'armée a passé le Rhin du 1er au 4 brumaire an XIV (23-26 octobre 1805).
2e division.
7e légère, 2 Bataillons, 2094 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 2, p. 158).
La "Situation approximative des troupes composant le 7e corps de la Grande Armée, à l'époque du 4 brumaire an XIV (26 octobre 1805)" indique, pour la 2e Division commandée par le Général Mathieu : 7e régiment d'infanterie légère. 91 Officiers, 2090 hommes présents, total 2181. 111 hommes aux hôpitaux, 11 ( ?) détenus par jugement, total 111 ; total général 2292 (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 770).
Grande Armée à l'époque du 6 Brumaire an XIV (28 octobre 1805).
7e Corps d'Armée. Commandant en chef. Maréchal Augereau. 2e Division du 7e Corps. Général de Division. MATHIEU (Maurice). 7e Légère (3 Bataillons); 26e de Ligne (4 Bataillons); 63e de Ligne (2 bataillons). Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 711 |
La Division prit part à l'expédition du Voralberg et livra le combat de Feldkirch où elle battit le général Jellachich.
En Janvier 1806, la 2e Division était à Ulm. Les 3 Bataillons du 7e Léger comptaient 92 Officiers et 2300 hommes.
Le 24 janvier 1806, à Strasbourg, l'Empereur dicte une série d'ordres : "... Ordre au maréchal Kellermam de faire partir sur-le-champ pour Darmstadt 300 hommes de chacun des 7e, 16e et 24e régiments d'infanterie légère, 300 hommes du 44e, 300 du 63e et 200 du 105e, destinés à renforcer les bataillons de guerre du 7e corps de la Grande Armée.
Ordre de reformer le plus promptement possible la division du général Leval, de la porter à 8.000 hommes, d'y joindre 1.000 hommes de cavalerie et 12 pièces d'artillerie approvisionnées. N'y mettre personne des 100e, 103e, 105e, 63e et 44e, ni des 7e et 16e légères ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 266).
Toujours le 24 janvier 1806, l'Empereur ordonne : "... Ordre au maréchal Kellermann d'envoyer au 7e corps, savoir :
200 hommes des 7e, 16e et 24e régiments d'infanterie légère et (lacune par suite d’une déchirure), 300 hommes des 44e et 63e, pour renforcer les bataillons de guerre ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 267 - Note. Minute. Répétition des ordres énoncés dans la pièce précédente).
Le même 24 janvier 1806, l'Empereur écrit depuis Strasbourg au Maréchal Kellermann, commandant du 3e Corps de Réserve sur le Rhin : "Mon Cousin, faites partir sur-le-champ pour Darmstadt 200 hommes de chacun des 7e et 16e régiments d'infanterie légère ... Ces hommes sont destinés à renforcer les bataillons de guerre du 7e corps de la Grande Armée. Vous n'avez pas reçu ordre de dissoudre la division du général Leval, et cela n'était pas dans mon intention. Reformez cette division le plus promptement possible. N'y mettez personne ... des 16e et 7e d'infanterie légère ..." (Correspondance de Napoléon, t.11, lettres 9704; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 11328).
Après le traité de Presbourg, le Corps d'Augereau renforcé de la Division Dupont fut cantonné autour de Francfort, prêt à marcher sur la Prusse.
Le 15 mai 1806, à Saint-Cloud, l'Empereur est informé que "Le général Desbureaux, commandant la 7e division militaire, rend compte des difficultés qu'il éprouve à porter à l'effectif de guerre un bataillon du 7e régiment de ligne et 8 compagnies du 7e d'intanterie légère, comme il en a reçu l’ordre du ministre"; Napoléon répond : "Cela étant, on ne préparera à partir que 4 compagnies complètes en hommes et officiers au grand complet de guerre, de manière que cela fasse 450 hommes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 445).
En Juin, le général Heudelet remplace Maurice Matthieu à la tête de la 2ème division.
Le 22 juin 1806, l'Empereur écrit depuis Saint-Cloud au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, je vous envoie un travail sur l'emplacement que doit occuper la Grande Armée au moment de sa rentrée en France. Vous me proposerez une meilleure répartition, à peu près dans les mêmes divisions, si vous y entrevoyez quelque économie pour le service, soit pour les lits, soit pour le fourrage, soit pour le casernement.
... 7e corps du maréchal Augereau
26e division militaire
... Huningue 7e légère Coblence ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 11352).
Le 29 juillet 1806, à Saint-Cloud, on adresse à l'Empereur une "Proposition d'accorder un congé définitif à Jean Moncarrat, soldat du 7e léger : « son frère qui s'est noyé en voulant sauver un jeune homme de quinze ans, laisse une femme chargée de trois enfants, ainsi qu'un père et une mère vieux et sans secours »"; "Accordé", répond l'Empereur (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 3513).
En Septembre, le corps d'Augereau se réunit à celui de Lannes dans les environs de Cobourg pour former l'aile gauche de l'Armée. Les effectifs du régiment à l'Armée sont: 32 officiers et 779 hommes pour le 1er bataillon, 29 officiers et 769 hommes pour le 2ème bataillon, 29 officiers et 766 hommes pour le 3ème bataillon.
Les Prussiens ayant pénétré en Saxe, le 8 Octobre la division Heudelet franchit la frontière et se dirige vers Grafenthal. Après le combat de Saalfeld (10 Octobre), le corps d' Augereau qui n' a pas combattu passe la Saale après avoir fait 100 Kms en 50 heures. Il se positionne au Sud de Iéna.
La 2e division Heudelet, dont le 7e léger, va participer à la fin de la bataille d'Iéna (14 Octobre 1806) en engageant les Saxons sur l'aile gauche à 2 heures de l'après-midi. Le capitaine Many et le sous-lieutenant Pondvin sont blessés. Les Saxons qui défendaient la Schnecke sur la grande route d'Iena à Weimar, opèrent leur retraite en bon ordre.
Après être passé par Weimar, le 7e corps marche sur Berlin où il entre le 27 avec l'Empereur.
Le 29, il passe en revue le 7e Corps:
"Votre corps, est plus fort que tout ce qui reste au roi de Prusse, et vous ne composez pas le dixième de mon armée".
Le 4 novembre 1806, l'Empereur écrit depuis Berlin, au Maréchal Berthier, Major Général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez l'ordre au maréchal Augereau de rappeler à Berlin le 7e d'infanterie légère qui est détaché sur la Havel" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 770; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13444).
Le 6 Novembre, c'est le 7e Léger dans le parc du château de Charlottenburg que Napoléon inspecte. Après avoir entièrement défait l'armée prussienne et avoir eu une période de repos, le 7e Corps se porte sur la Vistule au-devant des Russes.
Le 11 novembre 1806, le Maréchal Berthier, Prince de Neuchâtel et Valengin, Major général de la Grande Armée, écrit depuis Berlin, au Général Dejean : "J'ai l'honneur de prévenir Votre Excellence qu'indépendamment des détachements que j'ai ordonné à M, le maréchal Kellermann de faire partir dans la première quinzaine de novembre, ainsi que je vous en ai informé par ma lettre du 2, je viens de lui adresser l’ordre de former huit bataillons provisoires conformément à l'état de composition que je joins ici.
Chaque bataillon sera composé de compagnies fournies par les troisièmes bataillons des corps de la Grande Armée, à raison d'une par bataillon, et chaque compagnie sera complétée à 140 hommes.
Le maréchal Kellermann nommera un chef de bataillon et un adjudant-major pour chaque bataillon et un major pour commander deux bataillons. Il aura soin de ne pas prendre les majors dans les mêmes corps où il prendra les chefs de bataillon ou adjudants-majors.
Je donne l'ordre aux généraux commandant les 25e et 2e divisions militaires de faire diriger de suite sur Mayence les compagnies que doivent fournir les bataillons qui ne sont pas stationnés dans les 5e et 26e divisions.
Pour accélérer la formation et le départ de ces bataillons il ne sera pas nécessaire que les conscrits soient dressés ; il suffira qu'ils aient huit ou dix jours d'instruction, qu'ils soient armés, qu'ils aient la veste, la culotte., les guêtres, le chapeau d'uniforme et une capote. Il ne faudra pas attendre qu'ils aient l'habit.
Sa Majesté espère que ces troupes seront réunies à Mayence le 25 et en partiront le même jour pour se rendre le plus promptement possible, conformément aux ordres que je donne à M. le maréchal Kellermann : savoir les 5e et 6e bataillons à Cassel pour maintenir la tranquillité de cet électorat et les six autres à Magdeburg où ils achèveront leur instruction.
Je préviens le maréchal Kellermann qu'il ne doit pas perdre un moment pour former ces bataillons que, pourvu qu'ils soient armés, tout est bon ; qu'ils seront fournis à Magdeburg de tout ce qui leur sera nécessaire ; que Sa Majesté doit en tirer deux avantages, puisqu'ils ne coûteront rien en France et qu'ils garderont Magdeburg, ce qui rendra d’autres troupes disponibles ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 793). Le 3e Bataillon doit comprendre 1 Compagnie du 24e de Ligne, 1 du 44e, 1 du 63e, 1 du 105e, 1 du 7e d'infanterie légère, 1 du 16e, total : 840 hommes.
Dirigé sur Custrin et Landsberg puis sur Bromberg, le 16 Novembre le 7e était à Kutno. Le sous-lieutenant Depommery fut blessé le 26 Novembre. Au commencement de Décembre, le 7e Corps était à Utrata en face de Modlin et passait la Vistule.
Composition du 7e Corps du Maréchal Augereau au 15 décembre :
1ère Division, Général Desjardins : 16e Léger (3 Bataillons), 14e, 44e et 105e de Ligne, 9 Bataillons, 12 pièces, 6026 hommes.
2e Division Heudelet : 7e Léger, 24e et 63e de Ligne, 8 Bataillons, 12 pièces, 6184 hommes.
Parc d’Artillerie, Génie, Gendarmerie : 12 pièces, 373 hommes.
Cavalerie légère, Général Durosnel : 7e et 20e Chasseurs, 6 Escadrons, 1441 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 296).
Fig. 4 Tambour de Chasseurs, 7e Léger, 1809-1810 |
Le 24, il se mit en marche pour forcer le passage de la Wkra. Les ponts étaient rompus, les Russes sur l'autre rive. La division Heudelet fut employé à l'attaque du pont de Sochoczym qu'elle entreprit de rétablir sous le feu de l'ennemi. Une compagnie de carabiniers du 7ème Léger, menée par le chef de bataillon Martin y fut décimée. Deux autres compagnies du régiment étant passées sur l'autre rive, l'attaque reprit sur le pont de Kolozomb. Le sous-lieutenant Brandon fut tué. Le capitaine Hamon, le lieutenant Lefevre, et le sous-lieutenant Garré furent blessés.
Le 25, le dégel transforma le sol en boue marécageuse. Le 26, Augereau atteignait Golomyn et s'en emparait. Les Russes abandonnent leur artillerie et leurs bagages. L'état des routes oblige l'Armée française à prendre ses quartiers d'Hiver sur la Vistule. Le 7e Léger est cantonné à Plonsk. On manque de tout.
Le 12 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Donnez l'ordre qu'il soit distribué, dans la journée du 15, 1 500 capotes toutes faites du magasin de Varsovie au corps du maréchal Augereau, savoir :
... 300 au 7e légère
... Donnez l'ordre au maréchal Augereau de faire en sorte que les officiers d'habillement de ces corps soient rendus le 15 à Varsovie, et que ces capotes soient délivrées sans retard aux hommes de ces différents corps qui n'en auraient point" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 868 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14024).
Le 15 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "... Donnez ordre qu'il soit délivré des magasins de Varsovie 20 paires de souliers au 7e d'infanterie légère ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 881 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14057).
Le 7 Février 1807, la division Heudelet est au bivouac d'Eylau dont les Français viennent de s'emparer.
Le 8 Février, vers 10 heures les divisions Heudelet et Desjardins du 7e Corps sont rangées sur deux lignes entre le village de Rothenen et le cimetière d'Eylau, puis se déploient en bataille. Sous des rafales de neige, les deux divisions s'égarent et s'éloignent du corps de Soult qui devait les soutenir. Les Russes démasquent alors une batterie de 72 pièces qui tirent à mitraille et à boulets: c'est l'hécatombe. Les deux divisions sont exterminées, les deux divisionnaires sont atteints. Augereau lui-même est blessé. Le colonel du 7e, aussi avec 30 autres officiers, 6 sont tués. Quant à l'Aigle du 1er bataillon, un biscaïen lui arrache une aile et le porte drapeau est tué.
Les restes des deux divisions difficilement formées en carré, chargées ensuite par la cavalerie et l'infanterie russes, se replient sur le cimetière. Pour arrêter la contre-offensive russe, Napoléon va lancer la grande charge de 80 escadrons emmenés par Murat.
Le 17 Février, l'Armée française après cette victoire"à la Pyrrhus" se retire sur la Passarge.
Les décorations vont être distribuées aux officiers, sous-officiers et soldats du régiment qui ont fait preuve de bravoure depuis le début de la campagne.
Fig. 5 Tambour de carabiniers en 1811, d'après la Collection Boersch de Strasbourg. Dessin original extrait de "Uniformes de l'infanterie légère en France depuis Louis XVI jusqu'à Louis-Philippe. I."; Aquarelles par Ernest Fort (1868-1938); Ancienne collection Gustave De Ridder, (1861-1945); Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, PETFOL-OA-499(1) |
Fig. 6 Fifre de Carabiniers, 7e Léger, 1809-1810 |
Le 21 Février 1807, le 7e Corps durement éprouvé est dissout et le 7e Léger aux effectifs très amoindris se retrouve versé dans le 3e Corps, à la division Gudin. Le 3e bataillon a été reversé dans les deux premiers et le régiment n'aligne plus que 1704 hommes.
"L'Empereur ayant jugé convenable de dissoudre le corps d'armée, Son Altesse Sérénissime le prince major général a ordonné que le 7e régiment d'infanterie légère se rendrait à Hohenstein avec 8 pièces d'artillerie, afin de s'y réunir au 3e corps d'armée ; les 16e d'infanterie légère, 24e et 63e de ligne à Wormditt, afin de s'y réunir au 1er corps d'armée ; les 14e et 105e régiments d'infanterie, avec 8 pièces d'artillerie à Liebstadt, afin de s'y réunir au 4e corps d'armée ; enfin le 44e régiment à Osterode, pour s'y réunir au 10e corps. Le surplus de l'artillerie des divisions s'est réuni au parc d'artillerie de réserve, qui s'est mis en marche le même jour pour rejoindre le grand parc de l'armée" (Journal des opérations du 7e Corps - In Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 224).
Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Duroc : "… Le 7e corps ayant été dissous, vous trouverez ci-joint les notes des corps auxquels ont été donnés les régiments, savoir : ... le 7e léger, au 3e corps ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11951 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14502).
Le 6 mars 1807 encore, l'Empereur écrit, depuis Osterode, à Daru, Intendant général de la Grande Armée : "Monsieur Dau, faites une circulaire à tous les commissaires des guerres, pour leur faire connaître les points sur lesquels ils doivent diriger les hommes isolés des différents corps d’armée, ainsi que les bagages et effets desdits corps. Vous y joindrez l'état des corps qui composent chaque corps d'armée, conformément au tableau ci-joint ...
3e corps
... 7e léger ...
Dépôts à Thorn ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14497).
Un nouveau colonel est nommé le 8 Mars : Charles Guillaume Lamaire tandis que Joseph Boyer est promu général de brigade.
Le 20 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande ARMÉE : "… Les trois bataillons du 7e régiment d'infanterie légère qui sont à l'armée seront réduits à deux bataillons. Tous les soldats appartenant au 3e bataillon seront incorporés dans les deux premiers. Le reste du 3e bataillon retournera joindre le 4e bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 956 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14758).
Le 21 mars 1807, Gudin écrit à Davout: "Aujourd'hui, sur les 11 heures du matin, la cavalerie cosaque s’est présentée sur différents points de la ligne occupée par le 7e régiment d’infanterie légère. Un de ces partis d'environ 200 chevaux s’est porté sur le moulin de Szoyka ... et a fondu avec furie sur le poste, espérant le surprendre … Après avoir tenu pendant une heure, l’officier commandant le poste se voyant tourné de toutes parts et dans l'impossibilité de maintenir cette position, l’Alle étant guéable partout, a effectué sa retraite sur Rusch avec tout son monde consistant en 50 hommes". Grâce à un secours envoyé par le général Petit, "le moulin de Stoyka e été repris et l'ennemi forcé à ta retraite ... l’ennemi a eu 5 ou 6 blessés et 3 chevaux tués" (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 35).
Le 22 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, mon intention est de compléter les compagnies de grenadiers et de voltigeurs de la division Oudinot à un effectif de 150 hommes. Je désire en conséquence que vous fassiez réunir, conformément au tableau ci-joint, différents détachements d'hommes. De 5 pieds 4 pouces pour les grenadiers et de 4 pieds 11 pouces ou 5 pieds bien constitués pour les voltigeurs. Ces détachements peuvent partir sans sous-officiers, en désignant les meilleurs sujets pour en faire les fonctions pendant la route. Après en avoir passé la revue et avoir pourvu à ce que leur habillement et armement soient parfaitement en état, vous les ferez conduire par des officiers d'état-major, pour Thorn ...
7e légère 50 [Pour les grenadiers] 47 [Pour les voltigeurs] ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14811).
Le 23 mars 1807 a lieu une petite affaire du côté de Kellaren. "Vers les 4 heures et demie du matin, un parti de cosaques au nombre de 300 chevaux, précédé par un fort détachement d'Infanterie russe, s'est présenté aux avant-postes du village de Kilaren (Kellaren) occupé par le 7e régiment léger. L'Intention de l'ennemi était de tourner les deux postes avancés qui couvraient ce village afin de les enlever ; mais il a été reçu dans sa première charge avec une telle vigueur qu'il a été obligé d'abandonner son projet" (Petit à Gudin, 23 mars 1807 - In : Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 37).
Le 31 mars, depuis Osterode, Napoléon décide d'accorder 18 aigles d'honneur, dont neuf aux Officiers, et neuf aux Sous officiers et soldats, aux Régiments qui se sont distingués à Eylau. Il écrit au Maréchal Berthier : "Vous enverrez à chaque maréchal ce qui, dans les dispositions suivantes, concerne son corps d'armée, et sans que l'un connaisse ce qui regarde l'autre.
1° Il est accordé aux régiments dont l'état suit 18 aigles de la Légion d'honneur, dont 9 aux officiers et 9 aux sous-officiers et soldats qui se sont fait remarquer par leur courage et leur bonne conduite, depuis le commencement de la guerre de la quatrième coalition :
… 7e ... d'infanterie légère ...
Du moment que les maréchaux auront reçu ma décision, ils ordonneront à chaque général de division de réunir chez lui les colonels et chefs de bataillon de chaque régiment, ainsi que les généraux, de brigade, et de dresser un procès-verbal qui constate les individus qui méritent le mieux la décoration. Ce procès-verbal sera envoyé au maréchal commandant le corps d'armée, qui le transmettra, avec ses observations, au major général. Tous ces procès-verbaux devront être arrivés avant le 6 avril. Le 7, le major général me les soumettra …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12240 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 145013).
Emplacement des troupes de l'Empire français à l'époque du 1er avril 1807
Infanterie légère |
||||
Numéros des Régiments, et noms des Colonels |
Majors, Chefs de Bataillon et Quartiers-maîtres |
Numéro des Bataillons |
Emplacement, et conscription de l'an 1807 |
Division Militaire |
7e Boyer |
Ducouret |
Major |
|
3e Division, 3e Corps 3e Division, 3e Corps 3e Division, 3e Corps 5e |
Fig. 6a Fifre de Chasseurs, 7e Léger, 1809-1810 |
Le 21 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, vous aurez probablement reçu les ordres du ministre de la Guerre qui vous auront fait connaître que je renvoyais en France le cadre des 3es bataillons des 16e, 7e et 25e d’infanterie légère et du 24e de ligne. Vous reformerez ces cadres pour former les dépôts de ces régiments et vous ferez partir les 4es bataillons bien armés. S’ils ont des draps, vous les ferez partir tout habillés. S'ils n'ont pas d'habits, vous les ferez partir sans être habillés, et vous les dirigerez sur Berlin où on les habillera. Le principal est qu'ils soient parfaitement armés. Ainsi je compte que le lendemain de la réception de la présente lettre, vous ferez partir les 4es bataillons des 16e, 7e et 25e légère, du 24e de ligne et le 3e bataillon du 21e de ligne. Chaque bataillon, fort de 1200 hommes, habillés ou non, en ayant soin de m'envoyer l'état de ce qui manque à chaque bataillon" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15376).
Le même 21 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, une autre lettre au Maréchal Kellermann : "Mon cousin, dans l'état de situation de votre armée de réserve au 15 avril, je trouve ...
Que le 44e avait 462 hommes ; pourquoi n'en enverriez-vous pas 300 hommes.
... du 7e d'infanterie légère 1000 ...
Je suppose que si vous ne les avez pas fait partir, c'est qu'ils n'étaient pas habillés. Mais moyennant l'autorisation que je vous ai donnée de les envoyer non habillés dans les régiments provisoires et de garnison, je pense que vous les avez mis en route ...
Je suppose donc que tout cela sera parti ; si ce ne l'était pas, faites-le parti sans délai ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15379).
En Mai, le régiment est cantonné.
Le 7 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Dans votre projet de distribution, je vois que ... le 7e légère ... n'ont pas suffisamment. Il faut porter à chacun de ces 32 régiment l’un portant l’autre 300 hommes, ce qui fera 9 600 hommes. Vous trouverez de l'économie en suivant les bases que je vous indique, c'est-à-dire en mettant quelque chose de moins pour les légions, pour l'artillerie, pour les dragons" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15579).
Composition du 3e Corps du Maréchal Davout au 16 mai 1807 :
1ère Division, Général Morand : 13e Léger, 17e, 30e, 51e et 61e et 65e de Ligne, 12 Bataillons, 7185 hommes.
2e Division, Friant : 15e Léger, 33e, 48e, 108e, 111e de Ligne, 10 Bataillons, 7361 hommes.
3e Division Gudin : 7e Léger, 12e, 21e, 25e et 85e de Ligne, 10 Bataillons, 7632 hommes.
Artillerie et Génie
Cavalerie légère, Général Marulaz : 1er, 2e et 12e chasseurs, 9 Escadrons, 692 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).
Le 21 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J’ai reçu les états de situation que je vous avais demandés. Les 20000 hommes de la réserve doivent être distribués de la manière suivante :
12000 hommes à l'infanterie de ligne et légère conformément au tableau ci-joint.
… Répartition de 12 000 hommes de la réserve de 1808 entre les corps ci-après de l'infanterie de ligne et de l'infanterie légère.
... INFANTERIE LEGERE
CORPS NOMBRE DES CONSCRITS
... 7e 300 ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15681).
Au début Juin, les Russes reprennent les hostilités. Le 3e Corps est le 11 Juin à Landsberg. Le 12, il se dirige sur Koenigsberg. La bataille de Friedland a lieu le 14 , mais le 7e Léger n'y participe pas.
Le 3e Corps franchit alors la Pregel pour couper la retraite des Russes.
Le 8 Juillet, c' est la signature du traité de Tilsitt. L'Armée est alors partagée en 4 grands commandements. Le maréchal Davout hérite du 1er commandement et doit occuper la Pologne en attendant son organisation.
La division Gudin est envoyée à Thorn. Le 7e Léger va cantonner à Stettin et Custrin.
Le 1er août 1807, Davout écrit, depuis Thorn, au Major général de la Grande Armée, Prince de Neuchâtel : "… A Lubraniec, il s'est passé un fait assez grave. Des soldats d'un détachement polonais ont attaqué des Français qui travaillaient dans un magasin appartenant au 7e régiment d'infanterie légère ; ils les ont battus et chassés, et se sont ensuite emparés d'une partie des effets que renfermait ce magasin. 12 soldats polonais, reconnus comme les plus coupables, sont arrêtés ; je les fais interroger, et ils seront remis, avec toutes les pièces relatives à cette affaire, au général polonais commandant la légion à laquelle ils appartiennent, pour être mis en jugement …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 7, lettre 350).
IV/ 1808-1809, LA REORGANISATION DU REGIMENT
Fig. 7 Cornet de Voltigeurs du 7e Léger en 1809; d'après Bucquoy
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En Janvier 1808, une compagnie de carabiniers et une compagnie de voltigeurs sont à la division Oudinot depuis Mai 1807.
Le 12 janvier 1808, l'ordre suivant est promulgué : "L'Empereur a ordonné la formation d'une division de réserve d'infanterie qui sera réunie à Orléans le 1er février 1808.
Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires et chaque régiment de trois bataillons. La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires ...
Les trois bataillons du 13e régiment provisoire doivent être composés de quatre compagnies chacun, tirées des 6e, 7e, 9e, 10e, 13e, 16e, 17e, 21e, 24e, 26e, 27e et 28e régiments d'infanterie légère ...
Le général de division Verdier commandera cette division de réserve, le général Schramm y sera employé" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1511).
Toujours le 12 janvier 1808, un deuxième ordre est promulgué, portant sur la composition de la Division de Réserve d'infanterie qui se réunit à Orléans : "Cette division sera composée de trois brigades, chaque brigade de deux régiments provisoires, chaque régiment de trois bataillons, chaque bataillon de quatre compagnies, chaque compagnie de 150 hommes, total 10.800 hommes.
La 1re brigade sera composée des 13e et 14e régiments provisoires, la 2e, des 15e et 16e, la 3e des 17e et 18e.
Le 13e régiment provisoire sera ainsi composé :
1er bataillon ; une compagnie de 150 hommes du 6e régiment d'infanterie légère, une du 7e, une du 9e et une du 10e ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1514).
Le même 12 janvier 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous donnerez les ordres pour la formation d'une division qui portera le titre de division de réserve, et qui se réunira à Orléans. Cette division sera composée conformément au tableau ci-joint ... Vous donnerez l'ordre qu'avant de faire partir les compagnies qui doivent former la division de réserve d'Orléans on complète tout ce que les corps doivent fournir aux douze régiments provisoires du corps d'observation des côtes de l'Océan. Le général de division Verdier commandera cette division de réserve. Le général Schramm y sera employé
P. S. Les ordres seront donnés sur-le-champ pour la formation de cette division, et elle se mettra en marche au 1er février. Vous aurez soin de lui faire fournir des capotes et de veiller à ce que les hommes soient bien habillés.
COMPOSITION DE LA RÉSERVE D'INFANTERIE QUI SE RÉUNIT À ORLÉANS
Cette division sera composée de trois brigades ; chaque brigade de deux régiments provisoires ; chaque régiment de trois bataillons ; chaque bataillon de quatre compagnies ; chaque compagnie de 150 hommes : total 10 800 hommes.
La 1re brigade sera composée du 13e et 14e régiment provisoire ...
Le 13e régiment provisoire sera ainsi composé :
1er bataillon
une compagnie de 150 hommes du 6e régiment d'infanterie légère
une du 7e
une du 9e
et une du 10e ..." (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13448 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 16987).
Napoléon décide de réorganiser son infanterie en février 1808: chaque régiment devra avoir 4 bataillons de guerre et un de dépôt. Chaque bataillon de guerre d'infanterie légère comporte désormais une compagnie de carabiniers, une de voltigeurs et 4 de chasseurs. A noter aussi qu'il ne doit plus y avoir désormais qu' une seule Aigle par régiment portée par un officier dit Premier porte Aigle assisté de deux sous-officiers. L'Aigle étant arboré au 1er bataillon, les autres drapeaux de bataillons devant être renvoyés. Mais ce ne fut seulement qu'en mars 1809 que fut désigné le Premier Porte Aigle du 7e Léger. Quant aux drapeaux il semble bien que le régiment conservât ceux de ses 2e, 3e et 4e bataillons jusqu'au début de 1812, où il fut bien obligé de les rendre, les remplaçant par de magnifiques fanions que nous reverrons.
Le 22 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous devez avoir reçu mon décret pour la nouvelle organisation de l'armée. Je me suis hâté de vous l'envoyer, ainsi que les différents tableaux, afin que vous puissiez donner tous les ordres préparatoires. Mon intention est cependant qu'aucun dépôt ne se mette en marche pour sa nouvelle destination, et qu'aucun embrigadement ne soit fait qu'en conséquence d'une instruction que vous donnerez aux généraux chargés de ce travail, et qui, avant d'être expédiée, sera mise sous mes yeux. Voici quelles sont mes vues ; je vous les fais connaître afin que cela vous serve pour la rédaction de cette instruction.
3e Corps de la Grande Armée. Vous chargerez le maréchal Davout de faire l'opération pour son corps d'armée. Il y a dans ce corps d'armée des régiments qui ont deux bataillons et d'autres qui en ont trois ... Si le 7e léger, qui est porté comme ayant un effectif de 2,700 hommes, n'a que deux bataillons au corps d'armée, c'est-à-dire dix-huit compagnies, il sera formé à trois bataillons, et tout restera à l'armée ; mais, si ces 2,700 hommes comprennent l'effectif de trois bataillons, c'est-à-dire de vingt-sept compagnies, alors on formera les 1er, 2e, 3e, 4e bataillons et le bataillon de dépôt, en prenant tous les hommes disponibles pour compléter les trois premiers bataillons, dont le complet doit être de 2,520 hommes, et l'on renverra les cadres du 4e et des trois compagnies de dépôt, ou le cadre actuel du 3e bataillon, à son dépôt, pour s'y reformer ... Avant de rédiger les instructions du maréchal Davout, vous vous assurerez de tous ces faits" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13593 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 171260).
Au mois de Février, le 7e Léger forme donc son 4e bataillon à l'Armée tandis que le 3e bataillon est revenu au dépôt de Huningue se refaire. Davout occupe alors le duché de Posen, de la Vistule à l'Oder. Le 1er bataillon sous les ordres du chef de bataillon Cartier est à Schweibus, le 2e bataillon sous les ordres de Baillifest à Zulichen, le 4e bataillon sous Faury est à Sternberg tandis que le 3e bataillon de Massy est à Huningue.
Fig. 8 Sapeur du 7e Léger en 1809 d'après Bucquoy |
Fig. 8 Sapeur du 7e Léger en 1809 (dessin de Didier Davin) |
Le 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Voulant donner une preuve de notre satisfaction aux officiers et soldats de notre Grande Armée pour les services qu'ils nous ont rendus, nous avons accordé et accordons par la présente en gratification aux corps d'infanterie dont l'énumération suit la somme de 6 340 000 francs. Notre intention est que vous fassiez connaître aux conseils d'admnistration desdits corps que cette somme doit être distribuée entre les officiers et soldats qui se trouvaient aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau et de Friedland entendant que ceux qui se sont trouvés à trois de ces batailles recevront deux jours de solde en gratification et que ceux qui ne se sont trouvés qu'à une ou deux de ces batailles ne reçoivent qu'un jour de solde ; ceux qui auraient été blessés, soit à trois, soit à une seule de ces batailles recevront trois jours de gratification au lieu de deux. Lorsque ce travail sera ainsi proposé par le conseil d'administration on donnera autant de jours et de mois qu'il sera possible avec la somme qui aura été assignée au corps. Les colonels ni les majors ne sont pas compris dans la distribution de ces gratifications qui s'arrêtera au grade de chef de bataillon ou d'escadron inclusivement ...
ANNEXE :
... 3e corps
... 7e légère 100 000 ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17415).
Le 21 avril 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, à M. Daru, Intendant général de la Grande Armée, à Berlin : "Monsieur Daru ...
J'attends la situation des caissons d'ambulance que doit avoir chaque corps ... les 5e, 7e et 16e légers n'ont pas eu leur première mise ; il faut la leur faire donner, et qu'ils se procurent leurs caissons d'ambulance. Je ne suis point de l'avis de former un bataillon uniquement destiné au service de l'ambulance. Il faut qu'il y ait, sur les trente-quatre caissons de chaque compagnie, quatre caissons pour le pain et quatre caissons pour l'ambulance. Vous savez vous-même que, le lendemain d'une bataille, on est obligé de se servir des caissons du pain pour évacuer les malades, et vice versa. Mais il semble que chaque division d'infanterie a déjà ses quatre caissons d'ambulance appartenant aux régiments, et quatre caissons pris dans ceux des transports militaires qui lui sont attachés ; elle en a alors suffisamment …" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 13770 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17668).
En Mai les positions n'ont guère bougé si ce n'est que les bataillons échangent leurs cantonnements. Le 4e bataillon à Revpin compte à peine 20 officiers et 418 hommes tandis que le 1er compte 38 officiers et 1288 hommes et le second à Sternberg se voit porté à 29 officiers et 1220 hommes.
Le 24 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai lu avec attention l'état de situation n° 3 des corps de la Grande Armée. Je vous le renvoie pour que vous y fassiez quelques changements : ... aux quatre bataillons du 7e léger il manque 400 hommes ...
Il manque donc plus de 4 000 hommes au corps du maréchal Davout pour porter ses 48 bataillon au complet.
… En faisant des recherches pour bien faire cet état, vous me ferez un rapport qui me fasse connaître s'il est possible de former à Mayence un 3e régiment de marche (bis) de 3 bataillons qui serait composé de la manière suivante :
... 3e bataillon, 1 compagnie du 7e léger, 150 hommes ; 2 compagnies du 12e de ligne, 300 hommes ; 3 compagnies du 25e idem, 450 hommes ; total : 900 hommes.
Ce régiment serait de 4 000 hommes. Il serait suffisant que chaque compagnie fût commandée par un officier, deux sergents, quatre caporaux. Ce corps, après avoir passé la revue à Mayence et dans le comté de Hanau, serait dirigé en temps opportun sur le corps du maréchal Davout, pour renforcer ses 48 bataillons ; et alors ce maréchal aurait un effectif de 39 000 hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2211 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18751).
Le 29 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vois que dans sa situation actuelle le corps du général Oudinot n'a que 8794 hommes, tandis qu'il devrait être de 11200 hommes ; il lui manque donc 2500 hommes. Je désire que vous donniez les ordres suivants aux bataillons de guerre.
Nombre d’hommes à fournir
Du 7e légère de fournir aux grenadiers et aux voltigeurs du corps du général Oudinot, en prenant des hommes capables d'être grenadiers et qui aient fait la guerre avec distinction : 25 grenadiers, 25 voltigeurs
... Ces hommes seront fournis sur-le-champ, en les choisissant aux bataillons de guerre de la Grande Armée, ce qui complétera ces compagnies à 140 hommes chacune ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2222 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18779).
En Septembre le corps de Davout vient remplacer, en Silésie et sur l'Oder, les 6e et 5e Corps partis pour l'Espagne. Les Carabiniers et Voltigeurs de la Division Oudinot rentrent dans leur unité d'origine. Les 3e et 4e Bataillons échangent leurs numéros. Le 4e Bataillon étant désormais celui en formation à Huningue.
Le 4 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "… Les 4es bataillons du 3e corps qui doivent rejoindre l'armée cet hiver, sont ceux des 13e et 7e légère ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2255; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18825).
En Octobre 1808, devant les mauvaises conditions climatiques, l’état des baraques qui laissent passer l'eau et le froid et créent des maladies, Davout évacue ses cantonnements. Il écrit à Berthier, depuis Breslau, le 8 octobre 1808 :"Monseigneur, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Altesse que j'ai dû faire lever les camps aux troupes sous mes ordres ; plusieurs motifs m'ont déterminé à cette mesure.
Les divers camps établis en Silésie avaient été construit pendant la belle saison ; toutes les baraques étaient en planches, et il s'en faut de beaucoup que l'on ait apporté dans leur construction tous les soins nécessaires pour les rendre tenables dans la saison des pluies. Le peu de précautions qu'on avait prises particulièrement dans la construction des toitures rendait ces baraques extrêmement froides pendant les belles nuits et inhabitables par un temps de pluie. Les pluies continuelles qui ont eu lieu pendant la dernière quinzaine de septembre et les premiers jours d'octobre influaient déjà d'une manière alarmante sur la santé des troupes campées, à qui il n'était pas possible de procurer des paillasses et des couvertures ; nos hôpitaux s'encombraient chaque jour, au point de faire craindre de ne pouvoir y recevoir l'affluence des malades.
La plupart des camps étaient d'ailleurs mal situés, les terrains sur lesquels ils étaient établis étant inondés après les premiers jours de pluie.
D'après ces considérations, je n'ai pas hésité à ordonner l'évacuation des camps et à faire cantonner les troupes ; elles le sont dans l'ordre suivant :
... 3e division. - Le 7e régiment d'infanterie légère tient garnison à Schweidnitz ; le 12e d'infanterie a un bataillon à Freybourg, un à Bolkenhayn et l'autre à Strigau ; le 21e de ligne a deux bataillons à Liegnitz, un à Jauer et un à Parchwitz ; le 25e occupe Golberg et Haynau ; le 85e a un bataillon à Griffenberg, un à Lowenberg et un qui vient de se porter à Glogau pour y tenir garnison avec le bataillon des hommes isolés du 5e corps, après le départ de la division de grenadiers du général Oudinot. L'artillerie de la division Gudin est à Liegnitz ...
Depuis la levée des camps, les malades ont beaucoup diminué, et la situation des hôpitaux s'améliore sensiblement" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 301, lettre 516).
Le 7e Leger cantonne à Schweidnitz en Octobre.
Après Erfurt, l'Armée français d'Allemagne et Pologne s'intitule désormais Armée du Rhin. Le 7e Léger est à Halberstadt en Décembre.
Fig. 9 Carabiniers du 7e Léger en 1809-1810 d'après la collection Boersch |
Le 13 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke, voulant compléter mon armée du Rhin, mon intention est que ... Les 3 premiers bataillons du 7e légère seront complets à l’armée du Rhin ; le dépôt de ce régiment tiendra prêtes à partir 4 compagnies de fusiliers à 140 hommes, pour rejoindre les grenadiers et voltigeurs au 4e bataillon ; ce qui complétera son 4e bataillon ...
Les compagnies destinées aux 4es bataillons doivent être préparées sans aucun retard, pour que j’ordonne leur départ" (E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2766 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20015).
Le 25 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez l'ordre que les 400 hommes que le dépôt du 7e régiment d'infanterie légère doit fournir soient prêts à partir d'Huningue. Ils seront partagés entre les grenadiers, les voltigeurs et les deux premières compagnies de fusiliers du 4e bataillon. Il manquera 180 hommes pour porter ces 4 compagnies au grand complet ; mais les 3 autres bataillons étant trop forts, ils compléteront le quatrième ...
Toutes ces compagnies se réuniront à Mayence, à l'exception de celles du 7e régiment d'infanterie légère, qui resteront à Huningue ...
Vous me ferez connaître quand ces différentes compagnies seront en état de se mettre en route ..." (E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2822 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20127).
Davout reçoit l'ordre de concentrer ses troupes autour de Bamberg pour le mois de mars 1809.
Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
1
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810;
2
... Le 11e régiment sera composé de 3 bataillons formés de 3 compagnies des 5es bataillons des 7e léger, 17e 1éger, 10e 1éger, 9e 1éger, 21e léger, 28e 1éger ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).
Le 12 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, il y a à l'armée du Rhin vingt et un régiments d'infanterie ; treize ont les grenadiers et voltigeurs de leur 4e bataillon avec les bataillons de guerre et viennent de recevoir l'ordre d'envoyer les 1re et 2e compagnies de fusiliers, pour porter ces 4es bataillons à quatre compagnies.
Le 7e d'infanterie légère doit recevoir le même ordre. C'est par erreur que, dans une de mes lettres précédentes, on a mis le 5e régiment d'infanterie légère. Les grenadiers et voltigeurs de ce régiment sont au 4e bataillon ; faites-les partir, sans délai, avec ce qu'il y a de disponible des compagnies de fusiliers, de sorte que ce régiment ait quatre compagnies de son bataillon avec ses bataillons de guerre ..." (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14887 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20337).
Le 4 mars 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis Pris, au Général Compans, Chef de l’Etat-major : "Je vous adresse, Monsieur le général, copie d'un ordre que je viens de recevoir du major général ; exécutez-en tout de suite les dispositions dans l'esprit suivant :
Les régiments qui se trouveraient plus rapprochés d'Erfurt que les généraux sous les ordres desquels ils se trouvent devront recevoir de vous directement les ordres de marche que vous leur enverrez par des officiers de votre état-major, ou, à leur défaut, par des officiers du 17e régiment. Les 7e et 13e régiments d'infanterie légère et le 12e de ligne sont dans cette hypothèse, ainsi que le 7e de hussards.
Vous ne ferez connaitre ni aux généraux ni aux colonels leur destination définitive ; vous leur indiquerez pour destination le point de l'itinéraire que vous leur aurez tracé, qui sera le plus voisin d'Erfurt, sans même leur faire connaitre qu'ils doivent aller au-delà ; vous leur indiquerez seulement que là on leur fera connaitre les cantonnements qu'ils doivent prendre; vous prendrez des mesures pour qu'à leur arrivée dans ces endroits ils trouvent des ordres de continuer leur route jusqu'à Bamberg.
Il est inutile de donner l'ordre au 5e régiment de hussards qui est à Meiningen de se mettre en marche tout de suite ; il est à la disposition du général Friant, qui lui donnera des ordres en cas d'événement imprévu.
Il ne faut pas prévenir les autorités du pays à l'avance ; les régiments enverront seulement vingt-quatre heures en avance dans chaque gite un officier, porteur de feuilles de route, pour faire préparer les vivres et logements. Cependant vous pouvez écrire au ministre de la guerre de Westphalie pour lui annoncer le passage des troupes et lui donner l'itinéraire qu'elles suivront à travers la Westphalie seulement ...
Il est à désirer que les troupes qui sont en Hanovre marchent par plusieurs routes pour soulager le pays. Les régiments se mettront en marche dans l'ordre où ils se trouvent; les plus près partiront les premiers. Par ce moyen, tout ce qui est en Hanovre partira en deux jours.
Le général Friant laissera ses troupes cantonnées comme elles sont dans le pays de Bayreuth et d'Erlangen, et ne les réunira que dans le cas d'événements imprévus. Il faut recommander au général Friant, dans le cas peu vraisemblable où les Autrichiens marcheraient avec des forces supérieures, de prendre une position qui puisse couvrir Bamberg et Wurtzbourg ; j'en conférerai avec M. l'intendant général à mon arrivée, qui aura lieu vingt-quatre heures après la réception de cette lettre.
Je vous recommande, mon cher général, de ne point parler de mon retour ni de ce mouvement, et de donner les ordres de marche de manière que personne n'en ait connaissance à Erfurt ...
Il est bon que les troupes en partant prennent du pain pour deux jours et qu'on s'arrange de manière à avoir toujours cette avance pendant la route ; cela facilitera l'établissement des troupes dans leurs cantonnements.
Recommandez de maintenir la meilleure discipline dans la marche, et que chaque corps ait à se pourvoir d'un certificat de bonne vie ...
Je vous prie de faire passer la lettre ci-jointe par le courrier militaire qui ira à Varsovie" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 384, lettre 586).
Le 21 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, à Alexandre, Prince de Neuchâtel, Major général de l'Armée d'Allemagne, à Paris : "Mon Cousin, donnez ordre au général sénateur Demont de se rendre à Würzburg pour être employé au corps du duc d'Auerstaedt. Faites connaître au duc d'Auerstaedt que je désire qu'il mette sous les ordres de ce général une réserve qui serait composée des 4es bataillons du 30e, du 61e, du 65e, du 33e, du 111e, du 12e et du 85e de ligne ; ce qui fait sept bataillons. Ces sept bataillons ne sont encore qu'à 500 hommes ; ils ne forment donc qu'une force de 3,500 hommes ; mais ils vont bientôt recevoir une compagnie qui leur produira une augmentation de 1,100 hommes. Les 4es bataillons des 48e, 108e, 25e de ligne et 13e léger ne doivent pas tarder à partir de Boulogne ; ce qui portera le nombre des 4es bataillons à onze ; on pourrait y joindre eeux des 7e léger, 17e et 21e de ligne ; ce qui ferait quatorze bataillons. Cette réserve paraît nécessaire ; les divisions restant composées de cinq régiments, et chaque régiment ayant un complet de 2,500 hommes, les divisions seraient de plus de 12,000 hommes ; si l'on y laissait les 4es bataillons, elles seraient de 14 à 15,000 hommes ; ce qui est beaucoup trop fort pour une division. La formation des 4es bataillons n'est pas encore terminée ; il sera bon de les avoir sous la main et en dépôt pour être réunis. Il y a aussi un avantage à cette mesure, c'est qu'un régiment qui a trois bataillons en ligne et un bataillon à la division de réserve, qui peut ne pas se trouver compromis le même jour, peut trouver dans ce bataillon des ressources pour réparer ses pertes. Je désire donc que le corps du duc d'Auerstaedt soit composé de la manière suivante : des divisions Morand, Gudin, Friant et d'une quatrième division formée des kes bataillons de chacune des trois premières divisions. Chacune de ces trois premières divisions doit avoir trois généraux de brigade, un pour l'infanterie légère, et les deux autres commandant deux régiments de ligne ou six bataillons. La division du général Demont devra avoir trois généraux de brigade : un, commandant les 4es bataillons de la 1re division ; un, commandant les 4es bataillons de la 9e division, et un, commandant les 4es bataillons de la 3e division. Deux ou trois bataillons de la même division seront réunis sous le commandement d'un major. Les 4es bataillons des 13e léger, 17e et 30e de ligne seront réunis sous un major de l'un de ces trois régiments. Les 4es bataillons des 61e et 65e seront commandés par un major de l'un de ces deux régiments. Par cette formation, tous les avantages se trouvent réunis ; et le duc d'Auerstaedt aura quatre généraux de division, douze généraux de brigade, quatre adjudants commandants, et soixante pièces de canon, à raison de quinze pièces par division, indépendamment de l'artillerie attachée à la cavalerie, et des généraux et adjudants commandants attachés à son état-major" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14934 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20469).
Fig. 10 Chasseur en 1809 |
Le 23 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai signé le décret sur la composition des 17 demi-brigades provisoires de réserve ...
il ne reste plus qu'à pourvoir à la formation des 5es et 6es compagnies des 4es bataillons afin de compléter ces 4es bataillons en Allemagne. Voici les dispositions que je me propose de prendre à cet égard :
Je désire que les 5es et 6es compagnies des 4es batai1lons du 30e, 31e, 33e, 111e, 12e, 85e, 7e d'infanterie légère, 10e, 3e, 22e, 57e et 105e se forment le plus tôt possible au complet de 140 hommes. Ces compagnies seront dirigées sur Strasbourg, où on les formera en bataillons de marche. On fera autant de bataillons de marche qu'il y a de divisions à l'armée ...
Le 3e bataillon sera composé des 2 compagnies du 7e léger, du 12e de ligne et du 85e, il s'appellera bataillon de marche des 4es bataillons de la division Gudin ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2992 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20514). Le Décret sur la création des 17 Demi-brigades de 2520 hommes chacune a été signé le même jour (voir Saski, Campagne de 1809 en Allemagne et en Autriche, Paris, Berger-Levrault et cie, 1899, t. 1, p. 550-554).
Le 30 mars 1809, l'Empereur adresse, depuis Paris, à Berthier, Major général, ses instructions, pour la campagne à venir, suivies d'un Etat de la Composition des Divisions et Brigades des différents Corps de la Grande Armée. Le 7e Léger doit faire partie du 3e Corps d'Armée commandé par le Maréchal Duc d'Auerstadt; 3e Division Gudin, 1ère Brigade Claude Petit. Le 4e Bataillon du 30e doit quant à lui appartenir à la 3e Brigade de la 4e Division Demont du 3e Corps (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14975 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20619).
En Mars 1809, le 4e bataillon de Huningue partira rejoindre l'Armée. Il compte deux compagnies de chasseurs, une compagnie de carabiniers et une de voltigeurs. En Avril, il est à Strasbourg tandis que se forme un 5e bataillon à Huningue.
En Avril, les trois premiers bataillons sont à la 3e division du 3e Corps tandis que le 4e bataillon est à la 4e division de Reserve du même corps. Le 9 Avril, l'Armée autrichienne franchit l' Inn. La campagne de 1809 vient de commencer.
V/ 1809, LA CAMPAGNE EN AUTRICHE
Le 11 Avril 1809, la division Gudin (3e du 3e Corps dont le 7e Léger formait la 1ère brigade) se trouvait entre Neumarkt et Bamberg. Le 18 Avril, elle passa sur la rive droite du Danube à Ratisbonne. En 3 colonnes, elle devait rallier le soir suivant Abensberg.
Le 17 Avril, l'Empereur arrive sur le théâtre d'opération. Les ordres fusent: Davout doit marcher sur Ingolstadt."Soldats! Le général autrichien veut que nous fuyions à l'aspect de ses armes et que nous lui abandonnions le territoire de nos alliés. J'arrive au milieu de vous avec la rapidité de l'aigle ...L'Autriche a du tout à notre générosité: trois fois elle a été parjure! Nos succès passés sont un sûr garant de la victoire qui nous attend. Marchons donc, et qu'à notre aspect l'ennemi reconnaisse ses vainqueurs".
Le 19 au matin, deux Bataillons du 7e Léger (les 1er et 2ème) avaient été détachés sur le flanc gauche avec la cavalerie de Montbrun pour empêcher l'ennemi de déboucher sur les arrières. Vers 11 heures les Autrichiens furent rencontrés entre Luckenpoint et Dinzling.
Les Voltigeurs du 7e Léger et plusieurs Escadrons déployés en éclaireurs engagent un feu très-vif avec les tirailleurs autrichiens, qui couvrent un déploiement assez considérable d'infanterie et de cavalerie vers les hauteurs s'étendant, à l'ouest de la route, entre Luckenpoint et Dinzling. Montbrun, jugeant promptement que Rosenberg cherche à le couper de la Division Friant, veut à tout prix conquérir les hauteurs qui forment le point d'appui de sa droite. Il y envoie deux Compagnies, qui barrent le chemin à un Régiment entier. Le Général ennemi tient à occuper ces positions, qui le placent sur l'aile gauche de Friant et en travers de l'aile droite de Montbrun ; il fait mettre en batterie, à la pointe du bois, six pièces de canon, dont le feu n'arrête point le 7e Léger, porté en entier au secours de ses deux Compagnies. Ce Régiment parvient à s'établir solidement, se disposant à soutenir toutes les attaques qui seront dirigées contre lui par la cavalerie ennemie, déjà mise en mouvement, mais surveillée par le Général Pajol, à la tête de toute sa Brigade. En effet, les Chevau-légers Vincent et les Hussards Stipsiz chargent à diverses reprises sans succès : ils sont ramenés, chaque fois, soit par le 5e Hussards, soit par le 7e, soit par le 11e Chasseurs, que Pajol précipite sur eux au moment opportun. Furieux de ne pouvoir enfoncer une troupe dont la faiblesse numérique ne lui échappe pas, Rosenberg fait avancer de nouveaux Régiments. Le 7e Léger s'élance sur le premier qui se présente et lui enlève 700 prisonniers. Les charges de la cavalerie de Pajol redoublent de vigueur et maltraitent beaucoup les troupes ennemies exposées au choc.
Ce combat, engagé à onze heures du matin, dure encore à quatre heures de l'après-midi. Montbrun voit qu'il va manquer de munitions et qu'il sera, à la fin, écrasé par le nombre sans cesse croissant des ennemis, et sous le feu de dix-huit pièces d'artillerie mises en batterie ; il ordonne la retraite sur Peissing, par le chemin du bois. Elle s'exécute en bon ordre, par échelons, avec l'appui du 15e Léger et de la Brigade de Cuirassiers du Général Guiton, que le Maréchal a envoyés à la rencontre de sa cavalerie légère. Arrivé à Peissing sans encombre, Montbrun se place à l'extrême gauche de la Division Friant, dont il augmente la force. Cette journée fait le plus grand honneur au Général Montbrun, qui a eu un cheval tué sous lui ; à Pajol, qui a reçu une forte contusion, et à leurs troupes, dont les pertes ne s'élèvent pas au-dessus de 200 hommes, tandis que les Autrichiens ont eu plus de 500 tués et blessés et le double de prisonniers. Nos blessés sont transportés à Peissing, d'où ils sont évacués sur Abensberg (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 335).
Parmi les blessés figure le Capitaine Waroquier. Ce combat a permis aux Divisions du 3e Corps d'avancer après avoir repoussé les Autrichiens à Thann. Le Colonel du 7e Léger Lamaire est blessé à la cuisse gauche.
Hippolyte d'Espinchal, Officier au 5e Hussards, raconte : "Toutes ces marches et contre-marches avaient pour but de protéger les mouvements du maréchal Davout menacé par l'archiduc Charles qui, avec des forces très supérieures, venait de s'emparer de Ratisbonne et espérait refouler l'armée bavaroise de manière à empêcher sa jonction avec nos troupes. Cette situation assez critique demandait une prompte détermination. Sur les minuit, le chef d'escadron Hirn, du 5e Hussards, fut détaché avec cent chevaux et, dès la pointe du jour du 19, la division se mit en marche se dirigeant sur Abensberg. Peu d'heures après, en arrivant sur les hauteurs de Dislingen, nous vîmes déboucher l'ennemi avec des masses considérables ; la 5e compagnie du régiment fut aussitôt lancée en tirailleurs afin de laisser le temps au 7e léger de nous rejoindre. Aussitôt ce mouvement exécuté, le général, malgré la position désavantageuse dans laquelle il se trouvait et l'infériorité de ses troupes, nous fit manœuvrer avec le talent et l'intelligence qui lui était si familiers, afin de paralyser le plus possible les forces considérables que nous avions en face de nous. Mais l'ennemi, confiant dans sa supériorité, fit toutes ses dispositions d'attaque et commença par nous envoyer plusieurs boulets qui nous tuèrent quelques chevaux. Le 7e léger, aussitôt après nous avoir rejoints, marcha à la baïonnette droit aux batteries, aborda l'ennemi avec résolution et lui enleva deux pièces, tandis qu'un escadron du 7e Hussards fournissait une belle charge. Le général Montbrun, voyant alors que l'affaire allait devenir sérieuse et qu'il fallait en cette circonstance faire plus que son devoir pour tenir tête aux forces supérieures qui se développaient devant nous, vint à nos régiments, les passa en revue comme sur un champ de manœuvre malgré la mitraille et les boulets, et lança le 5e Hussards à la charge sur les hussards [.?] forts de près de 1200 chevaux ; la mêlée fut des-plus vives pendant quelques instants, mais, tournés par un régiment de hulans, nous fûmes obligés de nous replier sur notre brave infanterie qui rétablit bientôt le combat par ses décharges meurtrières. Une seconde charge que nous fîmes appuyer par le 11e Chasseurs fut terrible; nos hussards se battant avec la plus grande résolution, nous parvînmes à enfoncer nos adversaires que le 7e Hussards acheva de mettre dans la plus grande déroute en tuant beaucoup de monde dans sa poursuite.
Ce combat meurtrier eut le double avantage de tenir en échec un corps considérable qui se dirigeait sur Ratisbonne et de protéger la marche de flanc de la division Friant qui cherchait à faire sa jonction avec le maréchal Davout mais il coûta cher aux deux partis. Notre brave colonel y fut grièvement blessé, ainsi que cinq officiers et vingt-deux hussards, dont neuf restèrent sur place. De son côté, l'ennemi perdit beaucoup de monde et surtout dans la poursuite du 7e Hussards. Le général Montbrun déploya dans ce brillant combat une valeur et un talent qui lui méritèrent l'estime et l'admiration des troupes; il eut un cheval tué sous lui par un boulet, et le général Pajol, sabrant comme un simple hussard, reçut une légère blessure au bras.
Sur les quatre heures après midi, nous passâmes tranquillement un défilé par une pluie battante, ayant à notre tête le général Montbrun qui voulut fort galamment remplacer le colonel Dery transporté sur les derrières avec les autres blessés.
A la nuit tombante, le général prit position avec un bataillon du 7e léger au village de Peysing, et les trois régiments de cavalerie légère avec le reste du 7e léger se portèrent en avant sur la petite ville de Abbach, où nous nous établîmes militairement et passâmes une nuit fort tranquille" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 230).
Le 20 Avril au matin, Napoléon réunit les Divisions Gudin et Morand avec les Bavarois et Wurtembourgeois et marcha sur Rohr dont il s'empara. Le 1er Bataillon du 7e Léger qui était à Abbach reçut l'ordre de se porter à Ratisbonne pour renforcer la garnison. Sur le chemin, attaqué par des forces supérieures, il dut se replier sur Peissing. Ratisbonne est repris par les Autrichiens.
Le 20 avril 1809, le Maréchal Davout écrit à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté de la position actuelle des divisions Friant et Saint-Hilaire, et de celle de 3 régiments de cavalerie légère et de bataillons du 7e régiment d'infanterie légère sous les ordres du général Montbrun …
Le général Montbrun est à Peising. Il reconnait devant lui un corps d'environ 18,000 hommes ; mais je ne doute pas qu'il n'y comprenne une partie de ceux qui sont devant le général Friant …
Quelques coups de canon sont tirés en ce moment du côté du Général Montbrun" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 481, lettre 669).
Le 21, la division Gudin rejeta les Autrichiens au-delà de Landshut.
Le 21 avril 1809, à sept heures et demie du matin, l'ennemi occupe toujours Dinzling ; il parait aussi se renforcer dans les bois vis-à-vis d'Abbach. Pajol se porte en avant avec une partie de sa Brigade, pour savoir au juste à qui l'on a affaire. Le commandant du 7e Léger annonce qu'il a devant lui quatre Régiments d'infanterie et beaucoup de cavalerie. Pajol, en s'approchant des emplacements de l'ennemi, s'aperçoit qu'on les évacue, et il apprend des paysans que Dinzling n'est plus occupé. Montbrun se met alors en marche et arriva à Dinzling sans difficulté, vers trois heures et demie de l'après-midi. Dans la crainte de retours offensifs contre le défilé d'Abbach, il laisse à Peissing et à Abbach quatre Compagnies du 7e Léger et un Escadron de cavalerie, sous les ordres du Général Pajol. Cette faible garde doit conserver la position jusqu'à nouvel ordre, en observant soigneusement l'attitude de l'ennemi resté en face, qu'on évalue à trois Bataillons et 400 chevaux. Montbrun n'est pas sans inquiétude et ne cesse de porter son attention de ce côté (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 339).
Les Autrichiens attaquent le lendemain Abbach où le 7e Léger résiste bien.
Dans le même temps se livre la bataille d'Eckhmül, à laquelle participent les 3e et 4e Bataillons du Régiment dans leurs Divisions respectives. Les Autrichiens sont ramenés à Ratisbonne et Davout a gagné un titre de Prince.
Le 23 avril 1809, la Division Montbrun ne reste pas inactive : le Général Pajol quitte ses bivouacs en avant d'Abbach, de très-bonne heure, et marche à la tête de la colonne avec trois Compagnies d'infanterie et le 7e Hussards. A une lieue de Ratisbonne, il rencontre l'ennemi, déploie en tirailleurs dans les bois, à droite et à gauche de la route, deux Compagnies du 7e Léger et 25 hussards, puis fait prévenir de sa situation le Général Montbrun.
Dès que Pajol se sent soutenu, il attaque les avant-postes et les oblige à se replier sur leur Brigade, qui est celle du Général Crenneville. Montbrun, arrivant à son tour, lance sur la droite de l'ennemi un Bataillon, qui la force de reculer, après avoir enlevé 200 prisonniers. Les Uhlans de Meerfeld se jettent alors sur ce Bataillon ; il les reçoit sans broncher, et, au moment où les Uhlans se retirent à la débandade, Pajol les charge avec deux Escadrons du 5e Hussards.
En ce moment , les cuirassiers , qui ont pris trop à gauche, débouchent sur la droite de Montbrun ; ils mêlent pendant quelques instants leurs charges à celles de la cavalerie légère, et refoulent la Brigade Crenneville jusque sous les murs de Ratisbonne. Quand ils sont rappelés vers la porte de Straubing, la Division Montbrun n'en continue pas moins à presser vivement les Autrichiens : le 5e, le 7e Hussards et le 11e Chasseurs chargent tour à tour et font beaucoup de prisonniers . Enfin le Général Crenneville, menacé de se voir tourné et coupé, rentre dans Ratisbonne, où nos cavaliers pénètrent pêle-mêle avec son arrière-garde, au moment où Lannes se rend maître de la porte de Straubing (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 343).
Pajol, Montbrun et les deux Bataillons du 7e Léger campent aux pieds des remparts. La petite histoire scelle la bonne entente entre le 7e Léger et le 7e Hussards de la Brigade Pajol par la devise "7 et 7 font 14". La ville est prise le 24.
Fig. 11 Sergent porte fanion de Voltigeurs du 7e Léger en 1809; d'après Bucquoy
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Fig. 11bis Voltigeur du 7e Léger d'après Boersch |
Pierre-Claude le Baillif, alors chef du 2ème Bataillon, écrit dans ses "Mémoires", à propos de Ratisbonne :
"L'assaut est ordonné pour la nuit. Nous sommes destinés à en faire partie. A minuit on escalade les murs de toutes parts, on enfonce les portes, tous les postes sont égorgés, l'ennemi fuit en toute hâte".
Hippolyte d'Espinchal, Officier du 5e Hussards, raconte, dans ses souvenirs militaires, en situant l'évènement au 23 avril : "... Plusieurs pelotons de cuirassiers et de chevau-légers autrichiens, s'étant jetés avec fureur sur le régiment, parvinrent à rompre notre ligne; je m'en trouvai séparé un instant, n'ayant près de moi que 5 à 6 hussards, et enveloppé par une trentaine de cavaliers ennemis, lorsque fort heureusement plusieurs tirailleurs du 7e léger se réunissant firent une décharge à bout portant qui abattit plusieurs hommes et mit les autres en fuite; alors, franchissant un ravin suivi de mes hussards, nous atteignîmes deux officiers qui se rendirent après quelques coups de sabre échangés ; un était blessé assez grièvement.
Je m'occupais de rassurer les deux prisonniers, lorsque le général de division N..., arrivant à nous, ordonna aux tirailleurs du 7e de les fusiller ; mon étonnement et mon indignation prouvèrent au général ma surprise d'un aussi affreux procédé. Je lui observai que ces prisonniers m'appartenaient, que ce serait manquer à toutes les lois de la guerre de les assassiner ainsi et que l'honneur me faisait un devoir de m'y opposer; les tirailleurs de leur côté semblaient répugner à une action aussi barbare; mais le général renouvela impérativement son ordre, reconnaissant, disait-il, ces deux officiers pour l'avoir vivement poursuivi dans l'intention de le tuer et n'ayant trouvé son salut que dans la fuite (il avait même perdu son chapeau); il m'enjoignit de me retirer sous peine de me faire sévèrement punir.
J'éprouvais la plus vive indignation et mon exaspération était au comble en présence d'un attentat aussi abominable.que la discipline m'imposait de laisser commettre, et je vis en m'éloignant ces deux malheureux tomber frappés de plusieurs balles. Sous l'impression de cet horrible événement, j'en rendis compte au général Montbrun en présence du général Lebrun, aide de camp de l'Empereur, qui m'engagèrent prudemment au silence sur un fait qu'ils sentaient aussi bien que moi être une infamie, mais la qualité du personnage était telle qu'ils eussent été très fâchés s'il avait eu connaissance de mon rapport.
Cependant, sur les quatre heures du soir, le combat étant terminé, le général Pajol me fit accompagner sur le terrain où cette affreuse scène avait eu lieu, par le capitaine Vérigny, son aide de camp; nous y trouvâmes ces malheureux officiers mourants que les tirailleurs du 7e léger avaient laissés sans les dépouiller. Nous nous empressâmes de les transporter dans un vaste couvent dont on avait fait une ambulance ; je les fis panser devant moi et j'eus la satisfaction d'en être reconnu; mais ils purent à peine exprimer leur reconnaissance des soins que je leur prodiguais. Je leur laissai quelques pièces d'or et les recommandai aux soins d'un chirurgien, les quittant avec le vif regret de n'avoir pu leur éviter un sort si cruel. Un d'eux, moins grièvement blessé, m'apprit qu'il se nommait le comte de Wratizlaw, frère d'un aide de camp de l'archiduc Charles, et son camarade le baron de Frank, tous deux officiers aux chevau-légers de Klenau.
Au moment où j'allais quitter ces malheureuses victimes un de mes amis particuliers, le capitaine Trobriant, aide de camp du maréchal Davout, arrivait pour organiser l'ambulance ; il me promit toute sa sollicitude envers ces infortunés dont l'un, Frank, succomba quelques jours après et l'autre échappa miraculeusement à la mort ..." (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 234).
Hippolyte d'Espinchal raconte : "Le 24, la division de cavalerie légère traversa Ratisbonne à la pointe du jour, se portant en avant, au-delà du pont du Danube où elle prit position …
Aussitôt la division arrivée, le général disposa la cavalerie au bivouac en avant de la ville où vint s'établir le 13e léger qui avait remplacé le 7e. Plusieurs détachements furent à la suite de l'ennemi et ramassèrent un assez grand nombre de traînards et plusieurs voitures d'équipage …" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 239).
Le 25, le 7e Léger réuni attaque l'ennemi à Nittenau. L'Armée française continue son avancée. Combat d'Ebelsberg le 3 Mai auquel participe la Division Demont et le 4e Bataillon du 7ème Léger.
Davout doit concentrer ses forces à Linz. Le 10, les Français sont devant Vienne.
Vienne capitule le 12 au soir. Par suite, il devient urgent de rapprocher les Corps restés en arrière, soit pour résister aux tentatives de l'Archiduc Charles, soit pour prendre ultérieurement contre lui une offensive vigoureuse. Montbrun reçoit l'ordre d'envoyer à Schönbrunn les Brigades Pajol et Piré ; mais, sur l'observation que sa Division se compose seulement de la Brigade Pajol, diminuée du 11e Chasseurs, laissé à Cham, cet ordre est révoqué. La cavalerie légère du 3e Corps, maintenue dans ses cantonnements vis-à-vis de Krems, reçoit deux pièces de canon, et ses deux Bataillons du 13e Léger, rappelés à Saint-Polten, sont remplacés par le 7e Léger, de la Division Gudin. Ce Régiment occupe Mautern, et les 5e et 7e Hussards sont rapprochés du Danube, avec mission de surveiller ce fleuve de Krems à Vienne (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 353).
Le 13 Mai, les avants postes du 7e Léger sont entre Arnsdorf et Mautern.
Davout, toujours inquiet sur les projets de l'Archiduc Charles, prescrit, le 16 mai 1809, à la Division Morand, dont le gros occupe Mölk, d'envoyer quatre Compagnies d'infanterie pour relever les postes du 7e Léger installés d'Arnsdorf à Mautern. Dès que ce changement sera exécuté, Pajol concentrera le 7e Léger à Mautern, sous les ordres du Général Leclerc, qui, tout en lui restant subordonné, commandera ce poste important. Le Général Friant doit encore envoyer le 15e Léger, une Compagnie d'artillerie légère avec cinq caissons à Pajol, dont les forces se trouveront portées à deux Régiments d'infanterie (7e et 15e Légers), deux Régiments de cavalerie (5e et 7e Hussards) et une Compagnie d'artillerie. La ligne des avant-postes est donc en mesure de surveiller les mouvements de l'ennemi et d'opposer une résistance sérieuse à toute tentative de passage, en attendant l'arrivée des renforts que lui amènera promptement le Maréchal Davout (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 358).
Dans la matinée du 16 mai 1809, une forte patrouille ennemie, débarquée à Arnsdorf, surprend la Compagnie du 7e Léger qui y est encore de grand'garde. Le Capitaine Roth, commandant le poste, et Demestre, Aide de camp du Général Leclerc, sont faits prisonniers. La Compagnie, trop disséminée, ne résiste pas et aurait peut-être été enlevée, sans l'arrivée des quatre Compagnies du 61e de Ligne (Division Morand), qui entrent dans Arnsdorf au pas de charge et obligent l'ennemi à se rembarquer en toute hâte (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 360).
Le Général Pajol écrit, de Gottweig, le 17 mai 1809, à une heure, au Duc d'Auerstädt : "Je vous adresse à l'instant tous les rapports qui me parviennent du général Leclerc.
Vous verrez avec peine que l'ennemi a encore débarqué à gauche, et a fait plusieurs prisonniers, entre autres l'aide de camp du général Leclerc, un chef de bataillon et un capitaine du 7e régiment.
L'ennemi, ayant à Spitz deux bateaux et un à Dürrenstein, profitera souvent de ces moyens pour faire de petits débarquements, qu'on ne pourra éviter qu'en renforçant les postes qui se trouvent vis-à-vis.
Malheureusement, les quatre compagnies du général Morand sont arrivées trop tard, et celle du 7e régiment d'infanterie légère, trop disséminée, n'a pu résister.
Je crois aussi qu'il y a eu un peu trop de sécurité de la part des officiers pris.
Si nous avions quelques bateaux à notre disposition, nous pourrions facilement leur jouer le même tour" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 451).
Hippolyte d'Espinchal écrit pour la journée du 17 mai 1809 : "... Dans la soirée, le général Pajol reçut l'ordre de se diriger le lendemain sur Vienne, avec le 11e Chasseurs, le 7e Hussards, deux escadrons du 5e, et le 7e d'infanterie légère, laissant le reste des troupes en observation sur le point que nous abandonnions" (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 252).
Le Maréchal Davout redouble de précautions : il renforce ses avant-postes du 61e de Ligne, que Morand a ordre d'expédier en toute hâte à Mautern. Pajol a, dès lors, à sa disposition trois Régiments d'infanterie (7e Léger, 15e Léger et 61e de Ligne), deux Régiments de cavalerie légère (5e et 7e Hussards), plus une assez grande quantité d'artillerie. La Division Gudin s'établit, dans la journée du 19 mai 1809, à Sieghardskirchen, derrière la droite de Pajol, qui a derrière sa gauche le Général Morand, restant à Mölk avec le 17e et le 30e de Ligne, jusqu'à l'arrivée des Wurtembergeois, que Vandamme amène de Lintz ; enfin la Division Friant est aux environs de Vienne, prête à revenir à Saint-Pölten, si c'est nécessaire.
Si l'ennemi jugeait prudent de se reporter vis-à–vis d'Ebersdorf, le 3e Corps se mettra en mouvement vers Vienne : la Division Friant entrant dans cette ville, Gudin se portant à Nussdorf. Pajol, renvoyant à leur Division (Gudin) les 7e et 15e Légers, laissera devant Krems le 61e de Ligne et de la cavalerie, puis s'acheminera vers Tulln et Klosterneuburg ; Morand viendra à Saint-Pölten, lorsque Vandamme l'aura relevé à Mölk (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 361).
Le 19 mai 1809, à 3 heures après midi, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, à l’EMpereur : "… Le 7e d’infanterie légère, qui était à Mautern, en partira ce soir pour rejoindre la division, à moins que les mouvements de l'ennemi ne fassent croire qu'il veut tenter un passage sur ce point …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 549, lettre 745).
Tout en conservant les forces placées sous son commandement, Pajol prépare le départ du 7e et du 15e Légers, qu'il doit acheminer sur Sieghardskirchen, le 20 au soir ou le 21 au matin, si l'ennemi, appelé du côté d'Ebersdorf par le passage du Danube, abandonne ses positions aux environs de Krems (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 363).
Le 20 mai 1809, à 2 heures après midi, le Maréchal Davout écrit, depuis Saint-Poelten, au Major général de la Grande Armée, le Prince de Neuchâtel : "… Le 7e est Mautern, où je le laisse jusqu'à demain matin. Il partira alors s'il n'y a rien de nouveau …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 550, lettre 749).
Les ponts d'Ebersdorf étant complétement achevés le 20 mai vers trois heures de l'après-midi, l'Empereur fait immédiatement commencer le passage des Corps de Masséna et de Lannes. L'apparition subite des troupes françaises sur la rive gauche ne peut manquer d'attirer l'attention de l'ennemi du côté de l'île Lobau. Davout reçoit avis de ne plus tenir compte des démonstrations, peu dangereuses, qui pourraient se faire aux environs de Krems, et de rapprocher tout son Corps d'armée d'Ebersdorf, où il franchira le Danube, à la suite de Masséna. Pajol se pré pare donc à partir pour Tulln et Klosterneuburg, avec le 7e Léger, deux Régiments de cavalerie (7e Hussards et 11e Chasseurs) et l'artillerie de la 3e Division ; il laisse à Mautern le 61e de Ligne tout entier et un Régiment de cavalerie (5e Hussards), sous le commandement du Général L'Huillier (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 363).
Le 22 Mai, le Régiment est à Nussdorf quand a lieu la bataille d'Essling. Davout est encore sur la rive droite quand l'Armée française doit se replier sur l'ile Lobau après la sanglante bataille. Le Régiment a cependant quelques tués.
Hippolyte d'Espinchal raconte : "... Le 22. - Bataille d'Essling. Le 7e léger, dont la marche ne pouvait être aussi rapide que la nôtre, quitta Tulbing à la petite pointe du jour, se dirigeant sur l'ile de Lobau afin de participer, ainsi que nous, au combat qui devait avoir lieu ..." (Masson F., Boyer F. : « Hippolyte d’Espinchal, souvenirs militaires, 1792-1814 », Paris, 1901, t. 1, p. 254).
Le 23 mai 1809, le Corps de Davout conserve ses positions de la veille : la Division Gudin à Ebersdorf. Le 7e Léger a rejoint sa Division (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 365).
Le 3 juin 1809, à minuit, le Maréchal Davout écrit, depuis Wolfstadt, à l’Empereur : "… J'ai envoyé au 7e d'infanterie légère et au 25e de ligne qui étaient à Fischament l'ordre de se rendre tout de suite ici, afin d'être en mesure pour empêcher l'ennemi de sortir de ses iles …" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 4, lettre 750).
Le 7 juin 1809, à minuit, le Maréchal Davout écrit, depuis Wolfstadt, à l’Empereur : "… Ayant été informé que quelques carabiniers du 7e régiment d'infanterie légère connaissaient un point du bras du Danube qui nous séparait de l'ennemi, où il était possible de passer à gué, j'ai ordonné qu'on fit passer trois compagnies de ce régiment vers le point de débarquement, et qu'on culbutât dans le Danube tout ce qui n'aurait pas le temps de se rembarquer ; cette opération a eu tout le succès qu'on pouvait en attendre ; tous les hommes qui avaient passé au nombre de 30, y compris deux bateliers, sont restés en notre pouvoir ; un lieutenant-colonel de landwehr qui les commandait, quoi qu'ils appartinssent au régiment de Duca, a été tué.
Un feu de mousqueterie assez vif a eu lieu pendant cette expédition entre les 300 hommes que l'ennemi avait fait avancer à la tête de son ile, et nos tirailleurs embusqués sur la rive droite.
Le canon de l'ennemi a tiré pendant longtemps ; nous n'y avons répondu que vers la fin du combat. Nous n'avons eu que 4 ou 5 hommes blessés …
Je joins à ma lettre le rapport du capitaine de carabiniers qui commandait les compagnies qui ont marché sur le détachement débarqué par l'ennemi ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 15, lettre 757).
Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Enfin, une annexe intitulée "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810" donne la composition de la 12e Demi-brigade provisoire : 7e Léger qui reçoit 300 hommes; 17e id. qui en reçoit 175; 9e id. qui en reçoit 25; 10e id. complété à la Division St-Hilaire; 21e id.; 28e id. qui reçoit 60 hommes; au total donc, 560 hommes. Il est par ailleurs précisé que l'on doit porter "les 18 compagnies à 2520 hommes".
Le 14 juin 1809, le Lieutenant Sénat, du 1er Bataillon, est nommé par Décret 1er Porte-aigle du Régiment.
Le 15 juin 1809, à 5 heures du soir, le Maréchal Davout écrit, depuis les hauteurs de Kitsée, à l’Empereur : "… N'ayant pas sous la main, dans ce moment, le rapport du colonel du 7e d'infanterie légère, je l'adresserai demain à Votre Majesté ; il rend compte qu'un bateau, portant des mannequins arrangés par le colonel Blin, a débouché, et que l'ennemi a tiré dessus avec deux pièces qu'on ne lui connaissait pas, que tout le monde s'est jeté dans les retranchements, et qu'on n'a pas pu tirer sur eux" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 35, lettre 777).
Les renforts français des Armées d'Italie et de Dalmatie vont arriver pour combler les pertes. Davout surveille Presbourg.
Le 3 Juillet, après des actions de diversion, l'Armée française s'entasse dans l'ile Lobau. Il y a là le corps de Davout et la 7e Légère. Les trois premiers bataillons sont à la division Gudin et le 4e bataillon à la division Puthod (qui a remplacé Demont). Le 4 Juillet au soir, l'Armée repasse le Danube et se positionne sur la rive gauche, Davout à la droite du dispositif français. Le 5, il avance vers Glinzendorf couvert par la cavalerie de Grouchy et s'en empare. Les Francais foncent sur Wagram mais ne réussissent pas à s'en emparer. La nuit tombe.
Le lendemain les Autrichiens contre attaquent : à droite, Davout les repousse. Les 3 premiers bataillons du 7e Leger défendent le village de Glinzendorf tandis que la division Puthod dispute Grosshofen. Mais l'aile gauche française plie d'abord puis les Français y résistent avec acharnement. Alors que Davout avance et attaque en prenant, par la division Gudin, Markgraf Neuesiedel, Napoléon fait tonner la Grande batterie au centre de son dispositif pour ouvrir une brèche dans les lignes autrichiennes, où va s'engouffrer l'Armée d'Italie de Mac Donald soutenu par la cavalerie de Nansouty et celle de la Garde. Le flanc gauche de Masséna recommence à avancer. Les Autrichiens reculent à présent sur tous les fronts. Mais les pertes ont été lourdes pour les Français. Le général Gudin est blessé de 4 coups de feu, le colonel Lamaire a été de nouveau atteint à la cuisse droite.
Pour le 7e Léger il y a dans cette campagne : 22 officiers blessés et 963 hommes, ne parlons pas des tués !
Davout poursuit les Autrichiens dans la direction de Brünn. Le 11 Juillet, il est à Znaïm quand survient l'armistice. Le Régiment compte alors 54 Officiers et 2136 hommes pour 4 Bataillons.
La Division Puthod va être dissoute. Le 4e Bataillon du 7e Léger versé dans les 3 premiers pour combler les pertes tandis que les cadres retournent en France pour former un nouveau bataillon.
Le 8 août 1809, le Maréchal Davout écrit, depuis Brünn, à l’Empereur : "… Le 7e régiment d'infanterie légère est à Brünn avec le parc ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 96, lettre 828).
Le 21 septembre 1809, l'Empereur ordonne, depuis Schönbrunn : "1° Il sera formé un régiment de marche, composé de deux bataillons, savoir :
1er bataillon.
Une compagnie du 3e d'infanterie légère complétée à 200 hommes … 200 hommes.
Une compagnie du 18e idem .... 200 –
Une compagnie composée de 70 hommes du 39e, 70 du 40e, 70 du 63e … 200 –
Une compagnie du 57e 200 –
Total ... 800 hommes.
2e bataillon.
Une compagnie du 105e complétée à … 200 hommes.
– 7e léger idem. 200 –
– 10e léger idem. 200
– 17e léger idem. 200
Total. 800 hommes.
2° Ce régiment de marche sera formé à Strasbourg, il sera commandé par un colonel en second disponible ; il sera tenu armé, équipé, habillé et prêt à partir au 1er octobre, suivant les ordres directs qui seront adressés au général Desbureaux.
3° Le major général et le ministre de la guerre sont chargés de l'exécution du présent ordre" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3588).
Fig. 12 Officier Porte-Aigle du 7e Léger en 1809 |
Le 16 Décembre, la Division Gudin est passée en revue par l'Empereur, sur le champ de bataille d'Austerlitz. Le Colonel Lamaire dans l'incapacité de reprendre son service est admis à la retraite et remplacé par le Colonel Luchaire le 20 Septembre 1809.
En Octobre, le 7e Léger était cantonné à Gundrünn, Ralschitz, Hara-Kowo. La Paix de Vienne étant signée, l'Armée française évacua l'Autriche.
VBIS/ Le 7e en Espagne
- Les détachements d'Infanterie au Corps d'Observation des Côtes de l'Océan et Régiments provisoires en Espagne, 1807-1810
L’autre grande affaire pour l’Empereur après Tilsitt, c’est le Portugal et l’Espagne où il envoie des troupes, en général des Régiments provisoires, dans des Corps d’ Observation formés de divers détachements, pour contrôler discrètement les places fortes du Royaume bourbonien, alors notre allié, et lancer la conquête du Portugal.
Le Corps d’Observation des Côtes de l’Océan était sous les ordres de Moncey. Avec le 1er Régiment provisoire d’Infanterie (Léger) formé de détachements des 7e, 10e 11e et 17e Légers.
Le 18 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez l'ordre que les cadres des 4es bataillons des 4e léger, 15e de ligne, 2e léger, 31e léger, 47e et 122e qui sont en Espagne soient renvoyés à leurs dépôts et que tous les hommes qu'ils ont disponibles soient fondus dans les trois premiers bataillons. Donnez ordre que les cadres des 5es bataillons des 26e et 66e soient également renvoyés en France, de sorte qu'il restera au corps du duc de Dalmatie :
... 3e division : 3 bataillons du 7e léger ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21557).
Concernant l'Espagne, l'Empereur écrit, le 7 janvier 1810, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les quatre premiers bataillons auxiliaires qui sont à Versailles seront réduits à deux, composés de la manière suivante. Savoir :
1er bataillon (infanterie de ligne) ...
2e batailllon (infanterie légère)
1re compagnie 5 officiers et 132 hommes du 24e régiment d'infanterie légère
2e compagnie 4 [officiers] 249 [soldats] du 26e id.
3e compagnie 35 [soldats] du 7e id.
1 [officier] 97 [soldats] du 10e id.
1 [officier] 132 [soldats]
4e compagnie 1 [officier] 47 [soldats] du 13e id.
Le comte de Lobau dressera procès-verbal de la formation de ces deux bataillons avant le 10 janvier ; les compagnies seront égalisées, leur chef de bataillon sera nommé pour commander chaque bataillon. Il sera également nommé à toutes les places d'officiers et de sous-officiers.
Les sous-officiers et soldats seront effacés des contrôles de leurs corps et, à dater du 1er janvier 1810, l'existence de ces bataillons sera reconnue, et ils seront payés directement par te Trésor.
Il y aura trois tambours par compagnie.
Au fur et à mesure que les bataillons auxiliaires viendront à se former, au lieu de 12, les cadres seront resserrés, de manière que chaque bataillon soit porté au complet de 840 hommes.
Un colonel en second sera nommé inspecteur de tous les bataillons auxiliaires. Il sera chargé de rendre compte au ministre de leur formation et de veiller à ce que les différents détachements partent des lieux où ils se rassemblent, bien organisés et complets en officiers, sous-officiers et soldats.
Le 5e bataillon auxiliaire qui se réunit à Lyon en partira avec la formation provisoire qu’il aura reçue dans cette ville, et se rendra à Bayonne où il sera définitivement formé.
Faites-moi connaître pourquoi les corps ont envoyé aux bataillons auxiliaires des détachements dont la force est si peu proportionnée aux demandes qui leur ont été faites ; je désire savoir quand ils pourront envoyer le reste.
Aussitôt qu’un bataillon auxiliaire sera formé, présentez-moi un projet de décret pour lui donner une éxistence régulière.
Faites mettre à la dispositionn du comte Lobau une trentaine de jeunes gens de Fontainebleau, pour être placés dans ces bataillons.
Surtout ayez soin de mettre à Versailles un colonel en second qui veille à l’instruction
P.S : Vous dirigerez sur le second bataillon deux compagnies d'infanterie légère, faisant 300 hommes, pour compléter ce bataillon" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22808).
Le 20 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, cinq bataillons auxiliaires sont organisés à Versailles. Je désire qu'ils partent bientôt. Pressez le ministre de la Guerre pour pourvoir aux places vacantes. Vous en ferez passer la revue le 22 par un de vos aides de camp ; et sur le compte qu'il vous rendra, vous ferez fournir par le ministre de la Guerre tout ce qui serait nécessaire à ce bataillon. Vous en passerez vous-même la revue le 28, afin qu'il puisse partir le 1er février.
Vous me ferez connaître quand ces bataillons auxiliaires, les quatre régiments de marche et les vingt escadrons de gendarmerie pourront se mettre en mouvement pour se rendre à Bayonne" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22911).
Le 22 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, donnez ordre aux quatre régiments de marche de partir le 1er février pour se diriger sur Bayonne où se réunit la 3e division du 8e corps. Donnez ordre aux cinq bataillons auxiliaires qui sont organisés à Versailles de partir également le 1er février. Vous les ferez marcher à petite journée. Il sera donné à ces cinq bataillons auxiliaires et aux quatre régiments de marche deux paires de souliers par homme à Bavonne ou à Bordeaux, selon que les souliers seront dans l'une ou l'autre de ces villes" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22933).
Le 22 janvier 1810 encore, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... On me rend compte que cinq bataillons auxiliaires sont organisés à Versailles. Mon intention est qu'ils partent au 1er février" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22936).
Entre 1810 et 1812, le Corps de Davout, l'un des plus beaux de l'Armée et l'un des mieux organisé par un chef inflexible et rigoureux, resta sur le pied de guerre en Allemagne.
En 1810, Gudin devait garder le Hanovre, tandis que Davout résidait à Hambourg. Le Corps prit le nom d'Armée d'Allemagne. Le 7e Léger comptait alors 3 bataillons de guerre et un de dépôt. Le 7e Léger sous les ordres du Colonel Luchaire avait pour Chefs de Bataillon Holtz au 1er, Baillif au second, Faury au 3e et Baugez au 4e.
Etats de service du Colonel Sebastien Luchaire Artilleur dans la Garde nationale de Paris en 1789-1791. Fait campagne à l'Armée du Nord en 1792, est blessé. Officier d'Artillerie à l'Armée des Pyrénées Occidentales; plusieurs fois blessé au combat, fait Chef de Bataillon d'Artillerie. Mis à la suite du 2e Rgt d'Artillerie à pied en 1795, autorisé à rentrer dans ses foyers en 1796. |
Fig. 13 Musicien du 7e Léger en 1809; dessin de Didier Davin |
En Mars, le Régiment était à Magdebourg.
Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
ARMÉE D'ALLEMAGNE ...
Le grand quartier général, les grandes administrations, les parcs généraux d'artillerie et du génie, et tout ce qui appartient à l'état-major général de la Grande Armée, sont dissous à dater du 1er avril prochain.
Les états-majors et administrations, et tout ce qui tient à l’organisation des 2e et 4e corps et de la réserve générale de cavalerie, sont dissous conformément aux dispositions prescrites par des décrets des 7 et 18 février dernier.
En conséquence, l'armée qui restera en Allemagne sous le commandement du prince d’Eckmühl sera composée de la manière suivante, savoir :
... 3e division d'infanterie, commandée par le général Gudin, composée des 7e régiment d'infanterie légère, 12e, 21e, 25e et 85e régiments d'infanterie de ligne.
Cette division restera cantonnée dans le royaume de Westphalie, et sera entretenue (solde et administration) par le roi de Westphalie ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105).
Le 19 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous formiez plusieurs bataillons de marche pour 1'Espagne et le Portugal.
... Enfin le 3e bataillon du 25e léger se formera à Tours de la manière suivante : 140 hommes du 25e 1éger ; 250 du 24e idem ; 150 du 7e idem ; 200 du 26e idem ; 100 du 10e idem ; 200 du 13e idem ; 1040 hommes ...
Ces 3 derniers bataillons seront connus sous leur nom dans la ligne ; savoir le 3e bataillon du 50e, le 4e bataillon du 43e, et le 3e bataillon du 25e léger ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24356).
En Octobre, Le Régiment est sur le Rhin entre Bremen et Ries.
Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… 1er corps : le 7e d'infanterie légère formerait quatre bataillons ; le 13e, quatre ; le 15e, quatre (le 4e bataillon de ce régiment, étant en Espagne, serait remplacé par le 3e bataillon du 6e léger) ; le 33e d'infanterie légère, quatre ; le 12e de ligne, quatre ; le 17e, quatre ; le 21e quatre ; le 25e, trois (le 4e bataillon en Espagne) ; le 30e, quatre ; le 33e quatre ; le 48e, quatre ; le 57e, quatre ; le 61e, quatre ; le 85e, quatre ; le 108e, quatre ; le 111e, quatre ; total, 16 régiments formant 63 bataillons.
Ces 63 bataillons composeraient 4 divisions ; chaque division serait formée d'un régiment d'infanterie légère et de 3 régiments de ligne. Ce premier corps serait celui qui est actuellement en Allemagne, sous les ordres du prince d'Eckmühl ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816).
Le 7 octobre 1810, on informe l'Empereur que "M, le général Compans, chef de l'état-major de l'armée d'Allemagne, demande un congé de semestre en faveur de M. Luchaire, colonel du 7e régiment d'infanterie légère" ; "Refusé", répond ce dernier (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4685 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, du 7 octobre 1810 »).
Un nouveau Bataillon de guerre était formé : le 4ème, tandis que le 5e était celui de Dépot. En Décembre autour de Bremen, l'unité fournissait des garnisons aux places de Stettin, Custrin, Thorn et Glogau.
Le 3 février 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai lu attentivement les états de la conscription ...
En lisant avec attention votre travail du 22 janvier qui a servi à celui du 25 et les états qui l'accompagnent, je fais l'observation suivante : le 7e léger est porté comme ayant 2900 hommes à ses trois bataillons de guerre, en conséquence, on ne donnera que 424 hommes pour le 4e bataillon, tandis qu'il en faudrait 760 parce que l'on suppose que les 300 hommes qui sont de plus aux bataillons de guerre viendront au 4e bataillon, ce calcul est trop rigoureux, je désire qu'en général lorsqu'il y a aux bataillons de guerre plus de 800 hommes on les laisse et qu'on donne aux 4es bataillons de quoi se compléter sans avoir recours aux bataillons de guerre ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25833).
Le 7 février 1811, à Paris, "On propose à Sa Majesté d'accorder un congé jusqu'au 1er mai prochain à M. Luchaire, colonel du 7e régiment d'infanterie légère, pour vaquer à ses affaires particulières"; "Accordé lorsque le major l'aura remplacé", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5044 - Non signées ; extraites du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l’Empereur et Roi, daté du 6 février 1811 »).
Le 13 février 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, au 1er avril l'armée d'Allemagne sera composée de la manière suivante :
... 3e division : le général de division Gudin, commandant ; les généraux Desailly, Boyer et Leclerc, généraux de brigade. 7e d'infanterie légère ; 12e, 21e, 25e de ligne.
... Chaque régiment, dans le courant de l'été, aura 4 bataillons ; ce qui fera 16 bataillons par division ou 12,000 hommes.
Chaque régiment aura également, dans le courant de l'été, 4 pièces de canon ; ce qui fera 16 pièces de canon par division ...
Les mouvements de l'armée d'Allemagne doivent se faire par Wesel, qui est le grand dépôt.
Ces ordres doivent être tenus secrets, et vous devez prescrire les différentes dispositions sans que personne ait connaissance de cette lettre. Vous m'apporterez vous-même la formation de l'armée en ses différentes parties, avec la désignation des officiers, pour que je l'approuve, et vous l'enverrez ensuite au prince d'Eckmühl, comme définitivement arrêtée ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17355 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25918).
Le 7 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre aux dépôts des 24e, 23e, 22e, 18e, 13e, 10e, 7e et 1er légers de verser ce qu'ils ont de disponible dans le 4e bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5136 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26122).
Le 8 mars 1811, à Paris, "On rend compte à Sa Majesté des renseignements donnés par le maréchal prince d'Eckmühl sur la demande de congé faite par M. Luchaire, colonel du 7e régiment d'infanterie légère.
Il paraît que cet officier supérieur peut sans inconvénient être remplacé dans le commandement de ce régiment par le 1er chef de bataillon" ; "Accordé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5142 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, daté du 27 février 1811 »).
Fig. 14 2e ou 3e porte Aigle du 7e Léger en Septembre 1809; d'après collection Boeswildwald et Rigo
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Fig. 14a 2e porte Aigle du 7e Léger, 1809, d'après Boersch |
En 1811, le corps était sur la frontière de l'Elbe. La Division Gudin formant la 3e Division de l'Armée d'Allemagne. Un 6e Bataillon était formé (le 5e formant Dépôt), d'après un ordre de Napoléon du 12 Avril tandis que le 7e Léger se retrouvait au Hanovre. Ce qui permet de créer un poste de Major en second qui commandera les deux derniers Bataillons, tandis que le Colonel prendra la tête des deux premiers Bataillons et de l'Artillerie régimentaire en formation.
En Avril 1811, le nouveau Colonel Jean-François Rome venait prendre son poste.
Le 19 avril 1811, l'Armée d'Allemagne est composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe sera commandé par le prince d'Eckmühl. Il sera composé de cinq divisions d'infanterie et formé de la manière suivante :
... 3e Division : 7e léger, cinq bataillons ; 12e de ligne, cinq ; 21e, cinq ; 121e, deux ; total, 17 bataillons.
Le général Gudin commandera la 3e division ...
ARTILLERIE. — Chaque régiment aura quatre pièces de régiment, ce qui fera douze pièces par division, à l'exception de la 5e, qui en aura seize ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753).
Le 20 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, je vous envoie un décret que vous ne recevrez que dans quelques jours par le ministre, par lequel j'attache un major en second à vos 15 régiments d'infanterie. Il est indispensable que vous me proposiez sur-le-champ la nomination de ces majors en second pris parmi les meilleurs chefs de bataillon qui seront remplacés par des capitaines, ceux-ci par des lieutenants et successivement. Ayez soin de faire de bons choix. Vous sentez combien il est nécessaire que les régiments que vous avez qui vont être de cinq bataillons en ligne aient un major en second qui commande le 3e et le 4e bataillon. Le colonel en commandera 2 ou 3 selon les circonstances.
Je vous ai mandé que j'avais créé un 6e bataillon à vos régiments. Formez-en les cadres chez vous ; car je compte envoyer 10000 hommes des dépôts en Allemagne, de sorte que ces 6es bataillons seront formés avant les 4es bataillons. Je ne comprends pas le 33e léger dans tous ces calculs. En réalité vous allez avoir d'ici au 1er juin 30 bataillons de renfort. Vous en avez 48, cela fera 78 bataillons ou plus de 60000 hommes d'infanterie sans les arrières, ce qui vous fera cinq belles divisions de 15 bataillons chacune.
ANNEXE
Au Palais des Tuileries le 20 avril 1811,
Napoléon, Empereur des Français, etc., etc., etc.
Nous avons décrété et décrétons,
Art. 1er
Il est créé des emplois de major en second dans chacun des 7e, 13e et 15e régiments d'infanterie légère et des 17e, 30e, 57e, 61e, 33e, 48e, 108e, 111e, 12e, 21e, 25e et 85e de ligne qui font partie de l'armée d'Allemagne.
Art. 2
Lorsque ces régiments auront 4 bataillons en ligne, le colonel commandera le 1er et le 2e, et le major en second commandera le 3e et le 4e.
Art. 3
Notre ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26780).
Fig. 14bis Major (?) du 7e Léger (?) d'après le tableau de Thévenin : "l'attaque et la prise de Ratisbonne 21 Avril 1809" |
Dessin original extrait de "Uniformes de l'infanterie légère en France depuis Louis XVI jusqu'à Louis-Philippe. I."; Aquarelles par Ernest Fort (1868-1938); Ancienne collection Gustave De Ridder, (1861-1945); Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, PETFOL-OA-499(1) |
Fig. 14ter Colonel en 1809 d'après Bucquoy |
Fig. 14quatro Colonel fin 1809, reconstitution de Didier Davin |
Fig. 14quinto Colonel Luchaire, 1810-1812 (reconstitution de Didier Davin, d'après portrait) |
Le 23 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez le décret par lequel j'ai réglé la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne. J'ai changé les éléments de cette formation. Vous verrez par l'état joint au décret que ces bataillons sont composés de trois manières :
1° Avec des conscrits fournis par les dépôts de leurs régiments.
2° Avec ce qu'on peut tirer d'anciens soldats des dépôts de l'armée d'Espagne.
3° Avec des conscrits tirés des dépôts de l'armée d'Espagne.
J'y ai ajouté, pour chaque 6e bataillon, un détachement de 150 conscrits tirés du régiment de Walcheren.
Donnez ordre que les détachements d'anciens soldats qui se trouvent dans les dépôts des régiments se mettent en marche du 1er au 10 mai. Les cadres doivent être formés en Allemagne dans le même délai, de sorte que dès leur arrivée, ces hommes formeront de petits bataillons de 3 à 400 hommes. Ces bataillons seront ensuite complétés par la conscription, tant pour les conscrits arrivant du dépôt du régiment, que pour ceux venant des autres dépôts qui fournissent à cette incorporation.
Quant aux détachements à prendre dans l'île de Walcheren, vous donnerez les ordres suivants : la 2e compagnie de chaque 5e bataillon composée d'un capitaine, de 2 lieutenants, 2 sous-lieutenants, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 caporal fourrier, 8 caporaux et 2 tambours, doit se mettre en marche du 1er au 10 mai pour l'île de Walcheren. À son arrivée, le général commandant dans l'île y incorporera 150 hommes choisis parmi les conscrits les plus sûrs et de la meilleure volonté. Vous aurez soin de faire envoyer d'avance au régiment de Walcheren des boutons de ces 2 régiments, afin que le changement d'uniforme des conscrits puisse être préparé sans frais.
Aussitôt que ces détachements bien habillés, bien équipés et bien armés se trouveront formés, le général commandant l'île de Walcheren les passera lui-même en revue avant leur départ. Un inspecteur aux revues en dressera les contrôles et aura soin d'y inscrire les noms, prénom et signalement, afin que si ces hommes désertent, on puisse les faire poursuivre dans leurs familles par des garnisaires. Il ne partira de l'île de Walcheren que deux détachements par semaine. Ces détachements remonteront par eau jusqu'à Willemstad et Berg-op-Zoom, d'où ils rejoindront les bataillons de guerre en traversant la Hollande. Il y aura quelques brigades de gendarmerie pour observer leur passage ...
Le 7e peut fournir 6 à 700 hommes à son 6e bataillon ...
ANNEXE
Etat indiquant les éléments de la formation des 6es bataillons des régiments de l’Armée d’Allemagne
Régiments qui forment les 6e bataillons |
Conscrits du régiment |
Supplément de 150 conscrits à tirer du régiment de Walcheren (ce supplément ne compte que pour 50 |
Suppléments à tirer d'autres régiments |
Total de ce que 6e bataillons aura |
||||||
Conscrits que le régiment reçoit et hommes disponibles |
Conscrits pour compléter les bataillons suisses |
Conscrits du 4e bataillon A |
Reste pour le 6e bat. B |
Numéros du régiment d'où on les tire |
Anciens soldats C |
Conscrits D |
Total |
|||
7e léger |
1300 |
650 |
650 |
625
|
A : Ces conscrits partiront le 1er juillet 1811 de leur dépôt pour les 6es bataillons en Allemagne.
B : Ces 1500 conscrits partiront de Walcheren par compagnie, dirigés sur le dépôt en France pour le 5e bataillon. Elles commenceront à partir le 15 mai.
C : Ces conscrits partiront dès le 10 mai pour l'Allemagne.
D : Ces conscrits partiront le 1er juin de leur dépôt" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5383 (ne donne pas l’annexe); Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26814).
Le 30 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous trouverez ci-joint une lettre du prince d'Eckmühl qui vous fera connaître qu'il a dirigé sur France les cadres des 6es bataillons. Le prince d'Eckmühl paraît désirer que ces cadres aillent à leurs dépôts où il pense qu'ils seraient mieux formés, mais je trouve la plupart des dépôts trop éloignés pour adopter cette idée. Envoyez au-devant de ces cadres un officier d 'état-major qui les fera arrêter moitié à Wesel et moitié à Münster, et faites diriger sur ces 2 places les conscrits qui doivent remplir ces cadres. Par exemple, le 7e d'infanterie légère dont le dépôt est à Huningue pourrait se servir du Rhin jusqu'à Wesel pour envoyer ses conscrits lorsqu'ils seront habillés et armés selon 1'ordre que vous leur donnerez à la fin de mai ... Ainsi le Rhin pourra servir au mouvement des dépôts sur les cadres des 6es bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5420 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre).
Le même 30 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'observation de l'Elbe et Gouverneur des villes hanséatiques : : "Mon cousin, je reçois votre lettre du [. . .] avril. J'ai ordonné que les cadres des 6es bataillons s'arrêtassent à Münster et à Wesel où les dépôts enverront les conscrits qui doivent remplir ces cadres. J'ai ordonné les changements suivants dans la formation des 6es bataillons.
Les 1800 anciens soldats que les dépôts de l'armée d'Espagne devaient envoyer vont recevoir une autre destination et seront remplacés par des conscrits. Ainsi les dépôts d'Espagne, au lieu de n'envoyer que 1400 conscrits aux 6es bataillons de l'armée d'Allemagne, en enverront 3300.
Je n'ai pas laissé aller jusqu'aux dépôts ces cadres des 5es bataillons parce qu'en général les dépôts sont trop éloignés. Il eût fallu, par exemple, que le cadre du 7e d'infanterie légère se rendît à Huningue, ce qui lui aurait fait faire une marche de 150 lieues. D'ailleurs, comme les 6es bataillons ne sont pas entièrement formés d'hommes tirés de leurs dépôts, il vaut mieux que les dépôts d'Espagne qui doivent concourir à cette formation dirigent leurs détachements sur Wesel puisque c'est un mouvement direct" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5571 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26909).
En Mai, l'Armée d'Allemagne devenait Corps d'Observation de l'Elbe.
Plaque de shako de Sous-officier du 7e Léger. En cuivre rouge argenté, estampé d'un cor de chasse, avec un « N » dans la partie supérieure, et le chiffre 7 dans la partie inférieure. Modèle 1810 atypique; plaque vendue le 4 mars 2009. |
Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation.
CORPS D'OBSERVATION DE L'ELBE. — Ce corps restera à quatre divisions jusqu'au 1er juillet. A cette époque, il sera formé à cinq divisions. Les 4es et 6es bataillons s'y réuniront dans les lieux indiqués, de sorte qu'au commencement d'août l'organisation soit complète, et que ce corps ait acquis toute la consistance qu'on peut en attendre ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres.
En attendant, toutes les dispositions nécessaires pour porter au complet le corps d'observation de l'Elbe, tel qu'il a été arrêté, doivent avoir lieu.
N°1
Le ministre de la Guerre trouvera dans ces notes ce qui est relatif à l’organisation et mouvement du corps d’observation de l’Elbe au mois de juillet. Elles serviront de matière à un rapport qu’il devra me faire pour le 20 juin.
NOTE.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe doit être composé de cinq divisions. Il restera à quatre divisions jusqu'au 1er août et ne sera composé de cinq divisions qu'à cette époque, à laquelle les 6es et 4es bataillons auront rejoint.
Je vous ai déjà fait connaître que la composition de ces divisions doit être faite de la manière suivante ... :
Division Gudin. — 7e léger, cinq ; 12e de ligne, cinq ; 21e, cinq ; total. 15 bataillons. ...
Chaque division aurait quatre brigades, et chaque brigade se composerait de cinq bataillons ; quatre généraux de brigade seraient-attachés à chaque division ; les cinq divisions formeraient en tout vingt brigades et quatre-vingt-dix-huit bataillons ...
On procédera de la manière suivante : au 1er juillet, les 4es bataillons, complétés de tous les conscrits destinés aux 6es bataillons, se mettront en marche pour se diriger sur les quatre points suivants : ... ceux de la 3e, sur Düsseldorf ... Les cadres des 6es bataillons, qui sont actuellement à Wesel et à Munster, se rendront dans ces différentes places, et par ce moyen il y aura ... à Düsseldorf, les 4e et 6e bataillons du 7e léger, des 12e et 21e de ligne, et le 6e du 25e de ligne ; total, sept bataillons ...
Un général de brigade, de ceux qui sont destinés pour l'armée d'Allemagne, sera attaché à chacun de ces quatre camps, et chargé de surveiller la formation et l'instruction des bataillons qui doivent les composer. Vous nommerez ces quatre généraux. Ils devront se rendre, aussitôt, chacun dans les dépôts qui fournissent au camp dont il est chargé ; ils feront la revue des 4es bataillons, vérifieront l'état de l'habillement, feront la revue des officiers à réformer et dresseront l'état des places vacantes pour les 4es et 6es bataillons.
Ces généraux correspondront à cet effet avec le général Compans, que vous chargerez de suivre cette organisation ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).
Le 14 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Vous donnerez l'ordre aux cadres des 6es compagnies du 6e bataillon du 13e léger, 17e de ligne, 30e de Ligne, 61e, 33e de ligne, 48e, 111e, 7e d'infanterie légère, 12e, 21e, 57e, 85e et 108e de se rendre dans l'île de Walcheren pour recevoir chacun 150 hommes, ce qui fera l'emploi de 1950 hommes, tous ces hommes seront habillés par le dépôt du régiment de Walcheren. On aura soin de placer dans ces compagnies les hommes qui sont déjà depuis longtemps dans le régiment de Walcheren et dont on peut être le plus sûr. On ne mettra de nouveaux conscrits que dans les cadres d'infanterie légère pour ne pas défaire les habits. Ces 13 compagnies devront être prêtes à partir du 20 au 30 juillet pour se rendre en Allemagne.
Donnez ordre également que les cadres des 2e compagnies du 5e bataillon du 13e d'infanterie légère et du 7e léger se rendent à l'île de Walcheren où ils recevront 150 conscrits comme ceux des autres régiments.
... Donnez ordre aux commandants de la gendarmerie dans les 25e, 17e et 24e divisions militaires d'envoyer des officiers pour suivre ces détachements, de prendre toutes les dispositions convenables et de redoubler de surveillance pour prévenir la désertion. Si ces mesures réussissent, mon intention est de compléter de cette manière les bataillons de guerre du corps d'observation de l'Elbe, de sorte qu'au 1er août, tous ces bataillons de guerre soient portés au-delà du complet de 840 hommes, les malades non compris" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5608 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27312).
Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Je reçois votre lettre du 18, bureau de mouvement. Je vois que le cadre de la 2e compagnie du 5e bataillon du 19e léger arrive à Flessingue le 26 juin et que le cadre de la 6e compagnie du 6e bataillon du même régiment y arrive le 27. Demandez au général Gilly quand ces compagnies seront prêtes à partir ...
Les cadres de la 2e compagnie du 5e bataillon et celui de la 6e compagnie du 6e bataillon du 7e léger partiront le 1er août. Demandez au général Gilly s'il pense que tout cela pourra être prêt pour cette époque" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27340).
Le 4 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 4e et 6e bataillons du 13e léger reçoivent tout ce qui est disponible dans le 5e bataillon et se complètent chacun à 700 hommes. Donnez le même ordre pour les 17e léger, 7e léger et les 30e, 33e, 48e, 12e, 21e, 85e, 108e, 61e, 111e et 57e de ligne. Les 6es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne seront complétés à 840 hommes. Ces 28 quatrièmes et 6es bataillons se mettront en marche du 15 au 25 juillet, parfaitement habillés et équipés et se dirigeront sur Wesel et de là sur leurs régiments respectifs dans la 32e division militaire. Les 2 bataillons de chaque régiment marcheront sur une seule colonne. Vous enverrez un officier général à Wesel afin qu'à leur passage par cette ville, chacun de ces bataillons soit passé en revue et que l'on constate leur bon état, l'état de leur habillement, équipement, leur nombre, les places vacantes, etc. Les 2 bataillons du 7e léger s'embarqueront sur le Rhin à Huningue ; les bataillons qui sont à Strasbourg, Mayence, Spire s'embarqueront sur le Rhin jusqu'à Wesel. Le général Compans pourrait être chargé de passer cette revue : il devra être rendu le 25 juillet à Wesel ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5731 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27526).
Le 7 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les compagnies des 17e, 108e, 12e, 48e, 21e, 30e, 33e et 61e de ligne, complétées par des conscrits réfractaires de l'île de Walcheren formant 8 compagnies ou 1200 hommes, partent de l'île de Walcheren du 15 au 20 juillet pour se rendre à Hambourg. Ces 1200 hommes seront incorporés à Hambourg dans les différents régiments. Les compagnies des 85e, 57e et 111e partiront du 25 au 30 juillet et les 4 compagnies des 7e et 13e légers au plus tard le 10 août. Ainsi ces 2250 hommes seront arrivés en Allemagne dans le courant du mois d'août, ce qui avec les 1600 hommes des 11 premières compagnies et les 1800 hommes des deux bataillons des îles de Gorée et Schouwen fera un renfort de 5600 hommes. Il ne manquera donc plus pour les régiments de l'armée d'Allemagne que 3 000 hommes pour être portés au grand complet" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5750 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27568).
Le 2 août 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, par votre lettre du 11 juillet dernier vous m'avez annoncé la marche de quinze compagnies, dont treize 6es compagnies des 6es bataillons des 12e, 17e, 21e, 30e, 33e, 48e, 57e, 61e, 85e, 108e et 111e régiments de ligne, 7e et 13e d'infanterie légère, et les deux compagnies des 5es bataillons de ces deux derniers régiments.
J'ai l'honneur de rendre compte à Votre Excellence de l'arrivée à Lingen des deux premiers détachements de ces troupes.
Le 1er, composé des compagnies des 61e, 17e, 30e et 33e régiments, est arrivé le 28 juillet.
Ces compagnies sont parties de Lingen le lendemain de leur arrivée, et ont été dirigées sur leurs corps respectifs.
Je joins à cette lettre leur état de situation au moment de leur arrivée à Lingen.
Votre Excellence remarquera que sur 74 déserteurs, 43 ont déserté à Ryssen. D'après le compte qui m'est rendu, cette désertion est attribuée en partie au mauvais esprit des habitants qui ont fourni à plusieurs conscrits des habits pour les déguiser : quelques-uns ont reçu de leurs parents des passeports pour rentrer en France. Presque tous ces déserteurs sont, ou du Brabant, ou du département de la Lippe.
Il parait que la remise de ces compagnies s'est faite avec beaucoup de négligence les conscrits n'ont pas de livrets ; les officiers de cadres ont été obligés de les recevoir sans signalement, et beaucoup de ces conscrits ne savent même pas de quel département ils sont.
Ils arrivent tous sans capotes ni bonnets de police ; les habits sont trop étroits ; les vestes et les culottes sont trop courtes, et de mauvais drap ; en général, l'habillement est mal confectionné ; beaucoup de gibernes sont mauvaises et vieilles, ainsi que les porte-giberne. La majeure partie des souliers est usée.
Les officiers commandant ces compagnies se plaignent de ce qu'on leur a donné des hommes qui, au moment du départ, sortaient de l'hôpital, et de ce qu'on a retiré à la plupart des conscrits leurs vestes et leurs culottes pour leur en donner de très-vieilles.
Leur armement est aussi, en général, en mauvais état, et les hommes n'ont ni épinglettes ni tournevis.
Ces huit compagnies ont été payées de leur solde et indemnité de route, depuis le jour de leur départ jusqu'au 31 juillet ; mais les officiers qui les conduisent n'ont aucun renseignement relativement à la comptabilité antérieure.
J'ai donné des ordres pour qu'au moment de l'arrivée de ces compagnies aux régiments pour qui elles sont destinées, on fit donner aux conscrits des capotes et des bonnets de police ; qu'on leur payerait tout ce qui pourrait leur être du, et qu'ils fussent pourvus sans délai des effets d'équipement qui leur manquent. A mesure que les compagnies arriveront à leur régiment, elles y seront incorporées par portions égales dans les trois bataillons de guerre, et il en sera dressé un contrôle nominatif et signalétique, que j'aurai l'honneur d'adresser à Votre Excellence. Un état signalétique séparé des déserteurs est envoyé au conseiller d'État directeur des revues et de la conscription, et une expédition est remise au commandant de la gendarmerie.
Les onze 2es compagnies des 5es bataillons annoncées par votre lettre du 18 juin sont arrivées à Lingen du 4 au 10 de ce mois ; elles avaient éprouvé à cette époque une désertion de 175 hommes, dont la majeure partie à Deventer et à Ostmarsum. Les rapports qui m'ont été adressés attribuaient cette désertion à la mauvaise volonté des conscrits, aux insinuations des habitants de Walcheren, et à ce qu'ils n'avaient pas reçu de solde à leur départ, ni en route.
J'aurai l'honneur d'adresser à Votre Excellence les contrôles signalétiques de ces compagnies, aussitôt que je les aurai tous réunis ; mais j'ai l'honneur de vous faire observer que les compagnies destinées aux 85e et 108e régiments n'arrivent qu'aujourd'hui 2 août à Stettin, et que je ne pourrai recevoir les états que dans quelques jours.
Les ordres ont été donnés pour que les cadres des 5es bataillons rétrogradassent sur France, aussitôt l'arrivée des compagnies à leurs régiments, et presque tous sont en route. Quant aux cadres des 6es bataillons, ils ont ordre de rester à l'armée pour y attendre leur bataillon" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 246, lettre 967).
Le 9 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Je vois avec peine que les cadres des 7e et 13e légers sont encore dans l'île [de Walcheren] et ne sont pas remplis. Si l'on ne peut pas les compléter avant le 15 août par des hommes habillés, qu'on les complète en hommes non habillés et non armés et qu'on les fasse partir pour Hambourg, où ils seront habillés et armés à leurs régiments. Il est inutile de laisser ces cadres, qui sont composés de très-bons officiers et sous-officiers, prendre la fièvre dans le pays ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18009 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28057).
Le 14 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre aux dépôts des 12e de ligne, 7e et 13e légers, 57e, 48e, 108e, 21e, 30e, 33e, 61e, 111e, 85e, et 17e de ligne de faire partir pour les bataillons de guerre tout ce qu'ils ont de disponible au 5e bataillon, en hommes habillés et en état de faire la guerre. Toutefois, ils ne feront pas partir moins de 60 hommes à la fois ; ceux qui ne les auront pas attendront qu'ils les aient, avant de rien faire partir ...
Je trouve, qu'en général, tous ces régiments ont beaucoup d'hommes, sous le titre d'administration, d'instructeurs d'ateliers, d'enfants de troupe, puisque je vois que chacun de ces régiments a près de 160 hommes. Ces régiments ont 380 hommes qui attendent leur retraite; il faut la leur donner. Je vois qu'il y a 680 hommes à réformer ; je suppose que ce sont des conscrits, il faut recommander qu'on soit sévère" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5985 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28158).
Le 18 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe et Gouverneur général des villes hanséatiques : "Mon cousin, deux compagnies de chacun des 7e et 13e légers formant 600 hommes sont parties le 13 au soir de l'île de Walcheren pour vous rejoindre. De ces 600 hommes, 300 sont parfaitement babillés et équipés de l'uniforme d'infanterie légère, et 300 sont habillés de l'uniforme d'infanterie de ligne, ayant seulement des vestes, culottes et capotes. J'ai pressé leur départ, parce que les maladies règnent dans cette saison. Il est donc nécessaire que vous preniez des mesures pour faire habiller à leurs corps les 300 hommes de ligne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28227).
La Division Gudin comptait les 7e Léger, 12e et 21e de Ligne, bientôt renforcée du 127e de Ligne. Une Compagnie d'Artillerie régimentaire était enfin formée.
Le 5 septembre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser à Votre Excellence la réception de sa lettre du 1er de ce mois, par laquelle elle m'informe que les bataillons de dépôt des 7e et 13e d'infanterie légère, 12e, 17e, 21e, 30e, 33e, 48e, 57e, 61e, 85e et 111e de ligne reçoivent l'ordre d'envoyer aux bataillons de guerre tout ce qu'ils ont de disponible en hommes habillés et en état de faire la guerre ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 258, lettre 975).
Le 28 septembre 1811, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, par votre lettre du 22 de ce mois, vous m'annoncez que des détachements destinés pour les 17e, 21e, 30e, 33e, 48e, 108e de ligne et 7e d'infanterie légère, doivent arriver à Minden les 18, 21, 23, 25 et 26 de ce mois.
J'ai rendu compte hier à Votre Excellence de l'arrivée de ces détachements ...
A mesure que les autres détachements arriveront à Osnabruck, j'aurai l'honneur d'en rendre compte à Votre Excellence.
D'Osnabruck, ils sont tout de suite dirigés sur leurs corps respectifs ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 266, lettre 988).
Le 18 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je vous envoie un travail sur le corps d'observation de l'Elbe. Il est bien important qu'il soit nommé sans délai à tous les emplois vacants". Cette lettre est suivie, en Annexe, sous le titre "Armée d’Allemagne", d'un "Relevé numérique des emplois vacants dans les régiments d’infanterie et de cavalerie à l’époque du 10 septembre 1811" qui indique, pour la 3e Division, qu'il manque au 7e Léger 1 Chef de Bataillon, 3 Capitaines, 1 Lieutenants et 1 Sous-lieutenants (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6263 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28850).
Le 31 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Nimègue, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je ne vois pas d’inconvénient à ce que le cadre du 5e bataillon du 7e régiment d'infanterie légère, ainsi que les autres qui sont de retour à Wesel et à Strasbourg, y restent pour qu'on puisse les employer une seconde fois à conduire des conscrits s'il est nécessaire" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6317 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28963).
Le 1er novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Wesel, au Maréchal Davout, commandant le Corps d’Observation de l’Elbe et Gouverneur des villes hanséatiques : "Mon cousin, les compagnies du 5e bataillon du 57e régiment d'infanterie de ligne, 17e de ligne et 7e d’infanterie légère, qui ont amené des conscrits à leur régiment, sont de retour ici. Je les ai passées en revue ce matin. J’ai vu beaucoup de caporaux et de sergents qui n’ont que six mois de service. Témoignez-en mon mécontentement aux colonels, surtout celui du 57e. Comment, en faisant la revue de ces cadres, n’a-t-il pas fait rentrer ces jeunes gens dans leur rang ? C’est une insouciance impardonnable. Donnez l’ordre positif que tous les sergents et caporaux qui n’ont pas les années de service voulues par mes règlements rentrent dans leur grade et que les bataillons de guerre envoient pour les remplacer des hommes ayant le temps de service nécessaire" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28977).
Le 26 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, le 13e régiment d'infanterie légère fera partir, pour recruter ses bataillons de guerre, 60 hommes du 5e bataillon ...
Le 7e léger fera partir. 100 – ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29475).
Début 1812, se préparant depuis plus d'un an, Napoléon organise méthodiquement la future campagne contre les Russes. Ce devrait être au Printemps, rompant ainsi la paix conclue en 1807, et dont les deux protagonistes ne veulent plus.
Le 26 janvier 1812, l'Empereur, à Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adressées au Maréchal Berthier, Major général : "... SUR LA DIVISION COMPOSEE DES TRENTE-DEUX 5es BATAILLONS DE LA 32e DIVISION MILITAIRE.
Au lieu de soixante-quatre compagnies employées pour la 32e division militaire il en faut soixante-douze.
Tous les régiments d'infanterie légère du corps d'observation de l'Elbe, savoir les 7e, 13e, 15e, 33e, 26e, 24e légers, fourniront trois compagnies au lieu de deux, ce qui fera en tout soixante-dix ...
On devra réunir les compagnies d'infanterie légère à cause de l'uniforme.
On formera quatre demi-brigades. Chaque demi-brigade sera de trois bataillons, chaque bataillon de six compagnies.
Il faut donner 500 hommes à chacun de ces dépôts, ce qui fera 16.000 hommes pour les trente-deux dépôts, au lieu de 12.500 ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29851).
En Février 1812, le Corps d'Observation de l'Elbe devenait 1er Corps de la nouvelle Grande Armée, sous le commandement de Davout. Le 7e Léger, à la 3e Division de ce Corps, sous le commandement du Général Gudin, est sous les ordres du Colonel Rome et compte les Chefs de Bataillon Series au 1er Bataillon, Devron au second, Reyniac au 3e, Baugez au 4e et Marguerie au 5e.
Le 27 février 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, la dépêche de Votre Altesse, datée du 21 février, par laquelle elle m'a transmis les ordres de l'Empereur pour la marche du 1er corps et de la réserve du général Nansouty sur Stettin, m'est parvenue le 25, à neuf heures du soir.
Des ordres ont été expédiés dans la nuit aux corps les plus éloignés, dont le mouvement est combiné avec celui des autres troupes ; mais quelque promptitude qui ait été mise dans l'exécution, il est impossible que la réunion aux environs de Stettin soit opérée le 10.
La division Saint-Germain n'a pu recevoir, à Brunswick, les ordres qui la concernent avant le 27 à midi. Elle partira le 28 pour se rendre en trois marches à Magdebourg, où elle arrivera le 1er mars.
Il était également impossible que la brigade Pire dont un régiment occupait Salwedel, fût réunie à Magdebourg avant la même époque. La division Gudin, dont le mouvement doit se faire de concert avec celui de cette cavalerie, ne peut, en conséquence, le commencer avant le 2. Cette colonne, composée de deux régiments du général Piré, de trois régiments du général Saint-Germain, des 7e d'infanterie légère, 21e et 127e de ligne, ne sera rendue à Stettin que le 11 ; elle sera le 10 à Locknitz ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 320, lettre 1021).
Le 6 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, faites embarquer à Huningue le détachement du 7e léger, qui se rend à Mayence, et à Strasbourg le détachement du 57e, qui se rend à Mayence ; cela est plus prompt et plus économique.
Donnez ordre qu'arrivés à Mayence le détachement de 100 hommes du 15e léger, le détachement de 100 hommes du 12e de ligne, le détachement de 200 hommes du 57e, le détachement de 60 hommes du 7e léger, soient formés en un bataillon de marche, qui sera appelé 1er bataillon de marche du 1er corps de la Grande Armée, et se mettent en marche pour rejoindre leurs corps ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6890 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30138).
Le 22 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Brouard : "Par sa lettre du 16 de ce mois, S. E. le Ministre de la Guerre m’envoie l’ordre ci-joint que je vous prie de faire remettre à monsieur Fleury, ex élève de l’école militaire de Saint-Cyr, en ce moment à Machecoul, afin qu’il rejoigne le 5e bataillon du 7e régiment d’infanterie légère, dans lequel il a été nommé à un emploi de lieutenant. Vous me rendrez compte, général, du jour du départ de cet officier" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
Le 1er avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de l’Infanterie : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. E. que conformément aux dispositions de sa lettre du 16 mars dernier, M. Fleury, ex élève de l’école militaire de Saint-Cyr, est parti de Machecoul, pour rejoindre le 5e bataillon du 7e régiment d’infanterie légère, le 31 mars dernier" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
Le 14 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Brouard : "En exécution des ordres de S. E. le ministre de la guerre, je vous prie de faire visiter par deux officiers de santé de votre choix, en présence d’un officier supérieur, le nommé Rion Mathurin, soldat au 7e régiment d’infanterie légère, retiré à Haute Goulaine, qui sollicite une solde de retraite.
L’intention de S. E. est qu’on procède très régulièrement à cet examen, afin de pas exposer le trésor impérial, par un rapport qui ne serait pas clair et exact, à payer une pension à ce soldat, s’il peut encore pourvoir à sa subsistance d’une manière quelconque, car il n’y a que les militaires absolument estropiés qui aient droit à cette récompense.
Vous voudrez bien général, m’adresser le certificat de visite de de militaire avec le congé original dont il est porteur et votre avis particulier" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
Les Demi-brigades de marche Avril 1812 Le 2 avril 1812, Napoléon décide, pour renforcer sa Grande Armée, de former 4 Demi-brigades de marche à partir de détachements des 5ème bataillons (Dépôts) de Régiments déjà mobilisés. Chaque Demi-brigade à 3 Bataillons de 6 Compagnies chacun. Les Demi-brigades doivent se former le long du Rhin, avant d’être envoyées vers l’Est. Il écrit à Clarke ses instructions et la composition de ces nouvelles unités : "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai fait connaitre la formation des 16 demi-brigades provisoires ; mais comme cette organisation n’emploiera pas plus de 40000 conscrits de l’année, il faut que vous me fassiez dresser un état exact du superplus [sic] avec un projet de formation de bataillons de marche supplémentaires à réunir dans le courant de mai pour recruter la Grande Armée. Vous composerez chaque bataillon de marche de 6 compagnies, c'est-à-dire de 900 hommes à peu près. On les dirigerait sur Mayence et Wesel ; de là sur Berlin où ils recevraient les ordres du major général pour leur incorporation définitive. Ces 4 Demi-brigades vont être regroupées dans une Division de Réserve, mise aux ordres du Général Lagrange. Saint-Cloud, 9 avril 1812 : "Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris. Le 30 avril, Napoléon écrit à Clarke : "... Faites moi connaitre quand elle (la division) sera réunie à Cologne et quand elle pourra commencer son mouvement sur Magdebourg ...". Et le même jour, il commande à Berthier d’envoyer un de ses Aides de camp faire un rapport sur cette Division. Et que le 10 mai, elle commence son mouvement sur Berlin. Le 8 mai, Napoléon envoie son propre Aide de camp : "Saint-Cloud, 8 mai 1812 Quelques jours plus tard, il renforce cette Division de réserve : "Dresde, 18 mai 1812. Le 19 mai, à Berthier, il réitère l’ordre que la Division se rende à Magdebourg et de lui donner 32 Sous-lieutenants tirés de Saint-Cyr. La 1ère Division de Réserve sous Lagrange va être rattachée au 9e Corps du maréchal Victor. |
Le 30 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau des Pensions : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. le certificat des officiers de santé, qui constate l’invalidité du nommé Rion Mathurin, soldat au 7e régiment d’infanterie légère, et ce certificat visé du général commandant le département de la Loire-Inférieure" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).
En Mai 1812, le Régiment était à Preun Holland. Il comptait 4163 hommes et Officiers le 15 Juin. Sa Compagnie d'Artillerie régimentaire voit 2 Officiers, 89 hommes, 112 chevaux et 4 pièces, 10 caissons et 4 chariots, une ambulance, une forge.
Une formidable armée européenne, regroupant des contingents de toutes les nations sous influence française, allait franchir les frontières de l'empire Russe. Le 23 Juin, la Vistule était passée à Kovno; la campagne de Russie venait de commencer pour le 7e Léger.
VI/ 1812, LA CAMPAGNE DE RUSSIE
Après le passage du Niémen, le 1er Corps de Davout, la cavalerie de Murat et la Garde Impérialesont en avant-garde. Les hommes souffrent de dysenterie et de pénurie de vivre et de fourrage. L'ennemi reste invisible, tandis que le temps est mauvais.
Le 28 Juin, Vilna capitale de la Lithuanie ouvre ses portes, les Russes l'ont évacué, et on proclame la réunion au Duché de Varsovie comme aux temps héroiques de la grande Pologne. Une pause de quelques jours permet à l'Armée de se regrouper. Napoléon y établit son QG.Il y restera jusqu'au 16 Juillet et lance ses troupes à la poursuite des Russes.
L'ennemi ne cesse de se dérober retraitant vers l'Est, ne livrant que de petits combats, mais qui coutent des hommes aux Français. Les trois premières divisions de Davout marchèrent avec l'Empereur sur Vitebsk, tout en restant les mieux organisées de la Ligne. Le 23 Juillet, le 1er Corps combattit le maréchal Bragation à Mohilew, mais la division Gudin était restée avec l'Empereur.
Le 26 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Biéchenkovitchi, à Berthier : "Accusez réception de sa lettre au général Montbrun.
Faites-lui connaître que les deux bataillons du 7e d’infanterie légère qui sont à la tête du pont sont à sa disposition ; qu’il les fasse prendre. Donnez l’ordre, en conséquence, au général Leclerc. Recommandez au général Montbrun de ménager ces deux bataillons et qu’en cas d'événement leur retraite soit toujours assurée sur Biéchenkovitchi. La cavalerie, pouvant passer à gué, pourra rejoindre facilement l'armée. Mandez-lui d'arriver le plus tôt possible à la hauteur d'Ostrovno, en voltigeant, sans cependant se compromettre et de communiquer toutes les fois qu’il le pourra, pour donner de ses nouvelles ; que je vais me rendre à l’avant-garde ; que le duc d'Elchingen sera ce soir ici" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2272; ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31333).
Le 27 Juillet, Napoléon devant Vitebsk demanda à Gudin de tourner la gauche des positions russes, mais ceux-ci après avoir livré combat se dérobèrent et la Grande Armée continua à poursuivre des fantômes. La Grande Armée au bout d'un mois de campagne était épuisée. Elle avait gagné des territoires, mais n'avait aucun résultat décisif sur le plan militaire. Napoléon avait déjà perdu 150.000 hommes dont 15.000 tués ou blessés; le reste avait disparu en route …
Le 4 août 1812, à Vitebsk, on informe l'Empereur que "Le général Gudin demande que les deux bataillons du 7e léger, mis à la disposition du général Grouchy, reçoivent l'ordre de rentrer à sa division"; "Point d'inconvénient à réunir ce régiment à Bechenkovitchi", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7490).
Le 5 août 1812, à Vitebsk, on demande à l'Empereur : "C'est sans doute à Babinovitch, et non à Biéchenkovitchi, qu'il faut réunir le 7e léger ?"; ce dernier répond : "Il n'y a pas de doute" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2304).
Les forces russes se repliaient sur Smolensk.
Le 13 Août, le 1er Corps réuni à Rassasna protégea l'établissement de ponts sur le Dniepr.
Le 16 Août, les Français étaient devant Smolensk et le 1er Corps s'empara de la cité après un bombardement et un assaut. La ville était en feu partie par le bombardement, partie par les Russes qui avaient déclenché des incendies, prélude à leur tactique de "terre brulée". Le capitaine de voltigeurs du 7e Léger Cosson s'y distingua. Continuant à poursuivre les Russes, les divisions passèrent le Dniepr.
L'arrière garde russe avaient décidé de se retrancher sur le plateau de Valoutina pour livrer un combat de retardement. La division Gudin placée provisoirement sous les ordres du maréchal Ney qui ne voulait pas attendre de renforts (selon une mauvaise habitude), monta à l'assaut son général et le 7e Leger en tête, sous le feu ennemi. Gudin fut mortellement blessé aux jambes par un boulet laissant le commandement de sa division à Gérard. Le 7e Léger eut des pertes importantes. Le capitaine Cosson s'empara de deux pièces de canons.
A la suite de cet assaut, le Régiment reçut de nombreuses décorations. Le 20 août 1812, Napoléon visite la position de Valoutina et "il dit à Gérard :
Voilà comme j'aime un champ de bataille; quatre Russes pour un Français ! Gérard, c'est fort bien.
Puis, il recommande aux troupes l'ordre, la discipline, et, arrivé devant le 7e léger, il fait former le cercle par les capitaines :
Napoléon. Désignez-moi le meilleur officier du régiment — Sire, ils sont tous bons.
Napoléon. Allons, ce n'est pas répondre. Dites-moi comme Thémistocle : le premier, c'est moi; le second, cest mon voisin.
— Sire, c'est le capitaine Moncey; mais il est blessé et absent.
Napoléon. Quoi : Moncey qui a été mon page, le fils du maréchal ! Voyons un autre.
— Sire, c'est le meilleur.
Napoléon. Eh bien, je lui tienne la décoration" (Gourgaud. Examen critique, p. 175; Chuquet A. , Episodes et portraits, III, p. 171; Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2353).
Etats de service du Colonel Bon Marie Jannot de Moncey Fils du maréchal Moncey, né en 1792. |
Gudin mortellement blessé lors de l'attaque de Valoutina, à la tête du 7e Léger en 1812; gravure de Philippoteaux
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Gudin mourut le 22 Août des suites de ses blessures. Gérard prenait officiellement le commandement de sa division.
Le 14e Bulletin de la Grande Armée, daté de Smolensk, le 23 août 1812, racontre : "A six heures du soir, la division Gudin qui avait été envoyée pour soutenir le troisième corps, dès l'instant qu'on s'était aperçu du grand secours que l'ennemi avait envoyé à son arrière-garde, déboucha en colonne sur le centre de la position ennemie, fut soutenue par la division du général Ledru, et, après une heure de combat, enleva la position. Le général comte Gudin, arrivant avec sa division, a été, dès le commencement de l'action, atteint par un boulet qui lui a emporté la cuisse ; il est mort glorieusement. Cette perte est sensible. Le général Gudin était un des officiers les plus distingués de l'armée ; il était recommandable par ses qualités morales, autant que par sa bravoure et son intrépidité. Le général Gérard a pris le commandement de sa division. On compte que les ennemis ont eu huit généraux tués ou blessés ; un général a été fait prisonnier.
Le lendemain, à trois heures du matin, l'empereur distribua sur le champ de bataille des récompenses à tous les régiments qui s'étaient distingués ; et comme le 127e, qui est un nouveau régiment, s'était bien comporté, S. M. lui a accordé le droit d'avoir un aigle, droit que ce régiment n'avait pas encore, ne s'étant trouvé jusqu'à présent à aucune bataille. Ces récompenses données sur le champ de bataille, au milieu des morts, des mourans, des débris et des trophées de la victoire, offraient un spectacle vraiment militaire et imposant …
La division Gudin a attaqué avec une telle intrépidité, que l'ennemi s'était persuadé que c'était la garde impériale. C'est d'un mot faire le plus bel éloge du 7e régiment d'infanterie légère, 12e, 21e et 127e de ligne qui composent cette division …" (Panckoucke : « Œuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 5, p. 45; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.2, p. 542; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7533).
Quant au 15e Bulletin de la Grande Armée, daté de Slawkovo, le 27 août 1812, il déclare : "... Le lendemain du combat de Valoutina, S. M. a distribué aux 12e et 21e régiments d'infanterie de ligne, et 7e régiment d'infanterie légère, un certain nombre de décorations de la légion d'honneur ; pour des capitaines, pour des lieutenants et sous-lieutenants, et pour des sous-officiers et soldats. Le choix en a été fait sur-le-champ, au cercle devant l'empereur, et confirmé avec acclamation par les troupes.
Voici les noms de ceux qui ont obtenu cette honorable distinction.
7e régiment d'infanterie légère MM. Roman, Seguinot, Cosse, Marchand, Montecq, capitaines ; Butard, adjudant-major ; Tournier, Delplace, Guiabert, Chasse, Masson, Boiste, Caussette, Mignon, Babi, Dufour, Painbot, Barezout, lieutenants ; Salmeton, sapeur ; Guérin, sergent-major ; Redarez, adjudant sous-officier ; Dandal, Soustel, Ledran, Saunier, Picard, sergents ; Bataille, trompette ; Didier, Calvet, Prevot, Brillant, Vaines, soldats.
Nombre de décorations accordées ... au 7e léger, 32 ..." (Panckoucke : « Œuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 5, p. 50; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.2, p. 546 (ne donnent pas la liste des militaires); Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7535).
L'Armée française s'enfonçait de plus en plus profondément dans les immensités russes n'ayant toujours pas pu conclure militairement. Napoléon fortifie Witepsk et Smolensk pour lui servir de base tactique et continue la poursuite. Le 28 Août, le 1er Corps placé en avant-garde était à Wiasma. A Ghiat, le 1er Septembre. On marchait dans la boue dans un pays ravagé par l'ennemi pour qu'on y trouve rien.
Le 1er Corps fit partie de l'avant-garde avec la cavalerie de Murat. Le 2 Septembre il était à Gjastk. Le 5 Septembre, deux arméesimposantes étaient en présence sur les bords de la Kolotcha, affluent de la Moskowa qui traverse le village de Borodino. Les Russes de Kutuzov pour couvrir Moscou avaient construit des retranchements formidables.
Le 6, la division Gérard détachée du 1er Corps était sur la rive gauche de la Kolotcha avec le Corps du Prince Eugène. La grande bataille que cherchait l'Empereur allait enfin avoir lieu.
Le 7, le Prince Eugène occupa Borodino et passa sur la rive droite. La division Gerard et celle de Morand pénétrèrent dans la redoute de Borodino au prix de lourdes pertes. Bataille très complexe avec des pertes énormes des 2 cotés, où les Russes résistent bien puis se replient sur Moscou et abandonnent la ville.
Le 9, le 1er Corps était à Mojaisk. Le 14, il entrait dans Moscou. Il y restera 1 mois, en profitant pour se refaire un peu.
Le 6 octobre 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Moscou, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'adresser à Votre Altesse Sérénissime copie d'une lettre de M. le général de division Gérard, renfermant un mémoire de proposition en faveur de M. Butard, chef de bataillon à la suite du 7e régiment d'infanterie légère, en remplacement de M. le chef de bataillon S ..., mort de ses blessures, le 17 septembre.
Je prie Votre Altesse Sérénissime d'appuyer cette demande auprès de Sa Majesté" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 402, lettre 1103).
Le 13 octobre 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Moscou, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser réception à Votre Altesse de sa lettre de ce jour, à laquelle je n'ai trouvé jointes que 185 lettres d'avis des grades accordés par l'Empereur à sa revue du 11, au lieu de 187 qui y sont annoncées.
Je présente ici la note de ces lettres corps par corps pour mettre à même Votre Altesse Sérénissime de faire rechercher d'où peut provenir cette différence ...
AVANCEMENTS DÉCORATIONS ...
Pour le 7e léger 7 32 ...
J'ai fait tout de suite remettre ces lettres aux militaires qui y sont désignés" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 413, lettre 1124).
Ce n'est que le 18 Octobre que l'Armée française quitta Moscou pour se replier vers des bases arrière. Un repli trop tardif et trop lent qui serait catastrophique. Le 1er Corps progressait dans la direction de Kaloga. Bataille de Malo Jaroslawetz le 24 Octobre: Kutuzov essaie de nous couper la route. Le combat est acharné. le village est pris et repris 6 fois. Puis, on se dirige sur Smolensk en retraversant le charnier de la Moskowa.
Jusqu'au 26 Novembre le 1er Corps assura l'arrière garde harcelé par les Russes. Le 1er Novembre, le 1er Corps fut attaqué à Czarewo-Zaimitché et reussit à franchir un défilé grace au général Gerard et à sa division dont le 7e Léger. Nouveau combat en avant de Wiazma, le 3 Novembre. Le corps de Davout, qui avait 72.000 hommes au passage du Niémen, n'en compte plus que 15.000. Et cela ne fait que commencer ! L'armée française reprend sa marche, suivant une route déjà dévastée à l'aller. Le froid commence ses premiers assauts, tuant animaux et soldats par centaines. On passe par Smolensk le 12 Novembre.
Le 17, l'Armée est obligée de livrer le combat de Krasnoie où s'illustre encore le 1er Coprs de Davout. Les débris du 1er Corps passent les ponts sur la Berezina le 27 Novembre et arrivent à Vilna le 1er Décembre. 19 Décembre, ils aident encore à Kowno, Ney à couvrir l' arrière garde.
Hausse col du 7e Léger, retrouvé à la Bérésina |
VII/ 1813- 1814 ALLEMAGNE, BELGIQUE ET CAMPAGNE DE FRANCE
Plaque de shako en cuivre avec étamage; dimensions 110 x 100 mm; noter les restes d'étain sur cette plaque (provenance : Russie) |
Plaque de shako 110 x 100 mm (provenance : Russie) |
Plaque de shako reconstituée, basé sur des éléments archéologiques trouvé près de champ de bataille de Valoutina |
Fig. 16 1er Porte Aigle en 1812 | Fig. 16bis 2e ou 3e Porte-Aigle en 1812 (reconstitution) | Fig. 16ter Chasseurs et Officier de Chasseurs en 1812 |
Au début de 1813, l'Empereur peut encore faire appel aux ressources du Grand Empire et de ses alliés pour faire face aux Russes. Il s'emploie, en levant par la conscription, en mobilisantdes forces de Réserve (Garde Nationale), par le transfert de troupes d'Espagne, à recréer une nouvelle Grande Armée. Mais sa principale perte est psychologique : on l'a vu enfinvaincu. Les anciens adversaires reprennent courage et se regroupent à nouveau pour le submerger sous le nombre, les Alliés de la Confédération du Rhin vont faire défection les uns après les autres pour se rallier à ses adversaires et rendre les forces ennemies de plus en plus nombreuses.
1/ Allemagne
LA MOBILISATION DE L'INFANTERIE LEGERE EN JANVIER/ FEVRIERPOUR LA CAMPAGNE DE 1813 EN ALLEMAGNE
(Source : correspondance de Napoléon ) Dès janvier 1813, Napoléon ordonne de réorganiser l'infanterie légère (et de Ligne) en prévision de la campagne qui ne saurait tarder sur le Front Est. Plusieurs mesures sont prises : 1. Le rappel des cadresdes3e Bataillonsdes Régiments en Espagne : de l'Armée du Midi : des 21e, 27e, 12e et 28e Légers de l'Armée du Centre: du 2e Léger de l'Armée d'Aragon : du 3e Léger Suivi, pour arrivée prévue début mars, en Allemagne, des seconds Bataillons des 13e, 15e, 11e, 24e et 26e Légers 2. Formation systématique d'un 6e Bataillon pour les Régiments qui n'en auraient pas. 3. Formations de Régiments provisoires légers pour les Corps d'Observation du Rhin ou d'Italie avec des Bataillons disponibles : 2e provisoire: 3e Bataillon des 2e et 4e Légers 3e provisoire: 3e Bataillon des 3e et 8e Légers 4e provisoire: 4e Bataillon du 12e Léger, 1er du 29e Léger 5e provisoire: 7e Bataillon du 14e Léger, 4e du 18e Léger 6e provisoire: 3e Bataillon des 6e et 25e Légers 8e provisoire: 4e Bataillon du 5e Léger, 4e Bataillon du 23e Léger 10e provisoire: 3e Bataillon du 16e Léger et 1er Bataillon du 28e Léger 4. Formation de Demi-brigades de réserve de 3 Bataillons sur les frontières de l'Empire : 1ère Demi- brigade: 6e Bataillon des 7e, 13e, 15e Légers pour Mayence 2e Demi-brigade: 6e Bataillon des 33e, 26e, 24e Légers pour Anvers 3e Demi-brigade: 4e Bataillon des 11e, 10e, 21e Légers venants d'Espagne pour Wesel 4e Demi-brigade: 4e Bataillon des 9e, 27e, 28e Légers venants d'Espagne pour Utrecht 5e Demi-brigade: 6e Bataillon des 12e, 5e et 29e Légers pour Cherbourg 27e Demi-brigade, dont un Bataillon du 32e Léger pour Toulon 33e Demi-brigade, dont un Bataillon du 8e Léger en Italie 34e Demi-brigade: 6e Bataillon des 8e, 18e et 36e Légers en Italie |
Fig. 17 Officier en 1813 d'après C. Vernet |
A la fin de 1812, les débris du 1er Corps de Davout s'étaient regroupés à Thorn. Une des plus belles formations de l'Armée lors du passage du Niémen ne comptait plus que 996 officiers et 2362 sous-officiers et soldats dont 1807 en état de servir.
Le 17 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, il ne faut rien prendre de la conscription 1813 dans les 40 régiments dont l'état suit, savoir : ... 7e ... léger ... Total, 40 régiments.
Il faut au contraire leur donner, sur l'appel des 100 000 hommes, de quoi porter leur dépôt à 2500 hommes afin de compléter les 5e et 6e bataillons et ce qu'ils ont en France. Il suffira, pour les 5 derniers, de les porter à 2000 ...
Il faut donc, après que le corps d'observation de l'Elbe, le corps d'observation d'Italie et les 2 corps d'observation du Rhin seront partis, pouvoir former un corps de réserve avec ce qui existe dans les 40 dépôts ci-dessus désignés, avec ce qu'ils reçoivent de la conscription de 1813 et ce qu'ils vont recevoir sur la levée des 100 000 hommes.
Ce corps de réserve serait composé de 120 bataillons fournis par les 40 régiments ci-dessus. Il faut y ajouter un bataillon de marche des 8e et 18e légers ; un autre du 3e et du 105e ; d'autres bataillons de marche, formés de 2 compagnies tirées des 34 dépôts de la Grande Armée ; plus 5 bataillons de marche de la 32e division militaire. Cela ferait donc environ 150 bataillons ou une réserve de 120 000 hommes qui partirait avec les cadres des 5e et 6e bataillons et avec les cadres qui reviennent de la Grande Armée.
P.S. Je vous prie d'observer que cette lettre dérange quelque chose à l'approuvé que j'ai donné, dans mes lettres précédentes, aux dispositions faites par les bureaux pour compléter les régiments provisoires et différents corps.
Aussitôt que le chef de division aura terminé, il m'apportera ce travail" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32318).
Pour le 7e Léger, au mois de Février, le 1er bataillon avait seulement 6 officiers et 169 hommes à Stettin et le 2e bataillon: 18 officiers et 81 hommes à Erfurt.
Le 5 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu'à Besançon et jusqu'à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5es bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d'abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s'étend depuis la 31e division jusqu'à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu'il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu'il suit :
La 1re demi-brigade, des 6e bataillons des 7e, 13e et 15e régiments d'infanterie légère ...
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
La 1re division, à Mayence, composée des 1re, 10e, 11e et 12e demi-brigades ..." (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).
Le 27 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef de la Grande Armée : "Mon fils ... Le 26e léger arrivera à Erfurt le 1er mars, le 24e léger le 2, le 4e de ligne le 6, le 12e de ligne le 8, le 48e le 10, le 7e léger le 9, le 37e le 11, le 72e le 8, le 108e le 11, le 2e le 10, le 30e le 12 ...
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons hormis cinq, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Wittenberg ou Spandau, c'est-à- dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs. Prescrivez des mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances.
Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Dessau ou à Wittenberg.
Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32901).
En Mars, le 1er Corps se renforçait de nouveaux conscrits (dont 700 pour le 7e Léger) et se positionnait en observation sur le Bas Elbe. Il faisait partie de l'Armée de l'Elbe sous le commandement d'Eugène de Beauharnais.
Colonel : ROME; major en 1er : FALCON; major en second: BAUGEZ; 1er bataillon : BROCQ; 2e bat : MARGUERIE; 3e bat : REYNIAC; 4e bat : BUTARD; 5e bat : FERRIOL.
Le 5 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée : Mon fils, les deuxièmes bataillons du 17e de ligne, du 21e et du 25e doivent être arrivés à Cassel le 25 février ; celui du 56e a dû arriver le 20 ; ils peuvent, s'ils ne l'ont déjà fait., se mettre en marche sans délai pour se rendre à Wittenberg.
Les 30e et 33e doivent être à Erfurt, le 19 février ; le 57e, le 28 ; le 61e, le 25 ; le 85e, le 24 ; le 18e, le 28 ; le 111e, le 22. Ces 7 bataillons d'Erfurt avec les 4 premiers de Cassel font 11 bataillons qui peuvent être presque déjà réunis sur l'Elbe. Le 11e léger a dû arriver le 17 février à Cassel ; il doit être maintenant à Spandau.
Le 26e léger doit arriver à Erfurt, le 1er mars ; le 24e léger le 2 ; le 4e de ligne, le 6 ; le 12e de ligne, le 8 ; le 48e de ligne, le 10 ; le 7e léger, le 9 ; le 37e de ligne, le 11 ; le 72e de ligne, le 8 ; le 108e de ligne, le 9 ; le 2e de ligne, le 10 ; le 33e·de ligne, le 12. Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars ; le 19e, le 16 ; le 46e, le 15 ; le 15e, le·15 ; le 93e, le 13.
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons, hormis 5, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Willenberg ou Spandau, c'est-à-dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs.
Prescrivez les mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances. Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Wittenberg ou à Dessau. Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, page 394 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33016).
Le 6 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie la dépêche du duc de Padoue. Faites-lui connaître que les 16 bataillons du 1er corps se réunissent à Wittenberg, pour garder cette ville sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, et que les 12 bataillons du 2e corps se réunissent à Dessau pour y garder le pont, également sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, qu'il vous fasse connaître ce qui a été exécuté de ces différentes dispositions.
Les 16 seconds bataillons du 1er corps formeront 8 régiments provisoires de la manière suivante :
29e régiment provisoire : 7er léger 2e bataillon, 13e léger, idem ...
Vous donnerez ordre aux 8 majors de ces seize régiments de se rendre en poste à Erfurt et de là à Wittenberg.
Donnez ordre aux seize colonels de se rendre à leurs dépôts. Vous disposerez des majors en second pour les faire majors comme je l'ai ordonné précédemment ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33041).
Le 12 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, donnez ordre qu'il soit formé à Wesel 14 régiments provisoires, chacun composé de 2 quatrièmes bataillons des 28 régiments qui forment les 1er et 2e corps de la Grande Armée : ils composeront deux divisions. La 1re division comprendra 8 régiments provisoires, correspondant aux régiments du 1er corps. La 2e division comprendra six régiments provisoires correspondant aux régiments du 2e corps.
Vous donnerez l’ordre que tous les quatrièmes bataillons de ces 28 régiments, complétés à 840 hommes, ayant les officiers et sous-officiers complets, partent, le plus tôt possible, de leurs dépôts pour se rendre à Wesel. Ceux qui sont dans la 5e division militaire se rendront à Strasbourg où ils s'embarqueront sur le Rhin, et arriveront à Wesel rapidement et sans se fatiguer. Ceux qui se trouvent dans la 5e division militaire et dans la 26e s'embarqueront sur le Rhin, pour y arriver le plus promptement possible.
Ces 14 régiments seront formés par le général Loison à Wesel. Il réunira ensemble les bataillons les premiers arrivés, en ayant égard cependant à ne pas mettre les bataillons du 1er corps avec ceux du 2e, ni ceux de l'infanterie de ligne avec ceux d'infanterie légère.
Le 2e corps n'ayant que 3 bataillons d'infanterie légère devra en avoir un qui fera régiment avec un bataillon de ligne. Le 1er corps en ayant 4, les 7e et 13e, 15e et 33e feront régiments.
Vous désignerez 14 majors, en prenant les majors qui n'ont pas marché, pour commander ces régiments des 1re et 2e brigades de la Grande Armée; de manière qu'ils n'auront pas de majors à leurs dépôts mais qu'ils y auront leurs colonels.
Lorsque ces 14 régiments formant la seconde et la 5e division de la Grande Armée rejoindront les 1re et 3e divisions de la Grande Armée, ces 14 régiments provisoires seront dissous ; chaque 4e bataillon ira rejoindre le 2e bataillon, et les 28 régiments compteront à l'armée sous leurs propres noms, commandés chacun par le major de leur régiment.
Aussitôt qu'un régiment provisoire du 1er corps sera formé, le général Loison le dirigera sur Osnabrück, et aussitôt que ceux du 2e corps seront formés, il les dirigera sur Münster. Les mouvements ultérieurs devront dépendre des circonstances ; mais si rien n'est dérangé, mon intention est que la 1re brigade ou les 4 premiers régiments provisoires du 1er corps qui seront formés, se dirigent sur Brême, où ils se rendront d'Osnabrück aussitôt qu'il s'en trouvera deux régiments réunis, afin de marcher en force. Toute la division du 1er corps, qui portera le numéro de 2e division de la Grande Armée, se réunira à Brême ; la division du 2e corps, qui portera le n° de 4e division de la Grande Armée, se réunira à Osnabrück.
Proposez-moi deux généraux de division, quatre généraux de brigade et deux adjudants-commandants pour commander ces deux divisions ; et proposez-moi une organisation de deux batteries d'artillerie complètes en matériel et en personnel, pour faire le service de ces 2 divisions. Mon intention est que ces régiments arrivent le plus tôt possible dans la 32e division militaire pour y maintenir l'ordre et y protéger les douanes. Ils pourront se réunir à Brême ou à Hambourg, si cela est nécessaire. Ils pourront s'y former, s'instruire, y recevoir leur artillerie et tout ce qui est nécessaire à leur complète organisation.
Ces 28 bataillons, joints aux bataillons des réserves qui sont déjà en marche pour Hambourg, placeront dans cette division une force considérable.
Vous donnerez l'ordre aux colonels de ces régiments de rester à leurs dépôts. Vous me proposerez le remplacement de ceux qui ne pourraient pas faire la campagne. Vous leur donnerez l'ordre de reformer leur musique et de compléter les 1ers bataillons, en comptant comme présentes les compagnies des 1ers bataillons qui sont dans les places de l'Oder.
Donnez-leur l'ordre de compléter les 3es bataillons qui doivent être composés de la conscription de 1814 et formez-en des brigades provisoires.
Il ne serait pas impossible que je réunisse les 4 bataillons de tous ces régiments, ce qui ferait 112 bataillons ; mais pour les compléter il faudrait les réduire à trois. Aussi les 1er, 2e et 3e numéros des divisions de la Grande Armée ont été laissés pour ces trois bataillons, et les numéros 4, 5 et 6 pour les trois bataillons du 2e corps. Les trois divisions du 1er corps et les trois divisions du 2e corps seraient pour le service de tous mes derrières, de la 32e division militaire, de toutes les côtes entre l'Elbe et le Rhin, et même, selon les circonstances, entre le Rhin et l'Oder. Il est bon que vous fassiez entrevoir aux colonels cette perspective ; afin de les encourager dans leur organisation.
Dans le mois de mai, les 3es bataillons pourront partir, et vers la fin de mai le 1er et le 2e corps se trouveraient organisés comme il est dit ci-dessus. Mais les circonstances peuvent déranger ce plan ; il faut d'abord s'en tenir à ce que j'ai ordonné, et former les 3es bataillons en brigades provisoires, sauf à changer ensuite au moment de la formation et à diriger ces bataillons sur leurs régiments, si les circonstances le demandent.
Comme il est important d'avoir des troupes dans la 32e division, envoyez vos ordres par estafette, et que tout se mette en marche sur-le-champ sur Wesel. Mandez aussi aux colonels de vous envoyer l'état des places vacantes et des remplacements à faire dans leurs régiments. Un bon nombre de ces bataillons, tels que ceux qui se trouvent dans les 5e, 24e, 25e et 26e divisions militaires, peuvent être rendus en peu de jours.
Mandez au général Loison qu'il ait à vous envoyer l'état de situation bien exact des officiers, sous-officiers et soldats ainsi que la situation de 1' habillement à leur passage. Qu'il profite du séjour pour leur faire tirer des coups de fusil et des coups de fusils à la cible. On leur donnera, à leur départ de Wesel, 40 cartouches et deux pierres à feu" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33160).
Le 12 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Maréchal Kellermann, commandant le Corps d'Observation du Rhin : "Mon cousin, j'ai ordonné que les 4es bataillons des 28 régiments qui forment le 1er et le 2e corps de la Grande Armée se rendissent à Wesel afin d'avoir des forces dans la 25e division militaire. Vous avez dans la 26e division militaire le 30e, le 33e, le 61e, le 85e et le 111e. Vous avez dans la 5e division où vous commandez je crois, le 18e, le 57e et le 7e léger. Vous avez dans la 25e division où vous commandez également le 21e de ligne, le 56e et le 11e léger. Vous avez donc dans l’étendue de votre commandement 11 régiments. Donnez ordre que ces 11 4es bataillons bien complets en officiers et sous-officiers partent de leur dépôt pour se rendre à Wesel complétés à 840 hommes, habillés et bien armés ; ceux qui sont dans la 5e et dans la 26e division militaire s'embarqueront sur le Rhin afin d'arriver le plus promptement possible.
Le général Loison aura soin de les former en régiments provisoires 2 à 2. Il devra prendre garde à ne pas confondre les régiments du 1er corps avec ceux du 2e. Par exemple le 56e et le 11e léger sont du 2e corps. Il peut en faire un régiment provisoire. Les autres étant du 1er corps, il peut les réunir 2 à 2 à mesure de leur arrivée. Passez vous-même la revue des deux qui sont à Mayence. Envoyez par des estafettes extraordinaires des ordres pour le complètement de ces 4es bataillons et leur départ. Si on ne pouvait les compléter à 840 hommes, on ne ferait partir d'abord que 4 compagnies complétées à 560 et les deux dernières compagnies partiraient aussitôt qu'on aurait pu les compléter.
Il serait nécessaire qu'on me présentât des nominations pour toutes les places vacantes. Aussitôt que ces régiments seront formés à Wesel, le général Loison dirigera ceux du 1er corps sur Osnabrück et Brême et ceux du 2e sur Minden et Munster. En attendant que les deux généraux de division et les quatre généraux de brigade soient arrivés pour commander ces deux divisions, dont une qui sera formée des 16 4es bataillons du 1er corps et une autre que les 12 4es bataillons du 2e corps composeront, vu que je fais donner par le ministre de la Guerre dans toute la division l'ordre que je vous adresse ici directement afin de gagner du temps sur les bureaux, en attendant dis-je que ces généraux soient arrivés, le général Loison attachera deux généraux de brigade ou officiers supérieurs à l'une ou l'autre de ces divisions pour les commander. Les régiments provisoires doivent être commandés par les majors. Mon intention est que tous les majors de ces 28 régiments soient employés savoir : 14 à commander les 14 régiments provisoires formés des seconds bataillons qui ont été organisés à Leipzig et 14 à commander les nouveaux régiments provisoires qui se forment à Wesel ; les colonels devant rester à leur dépôt, de s'y reposer et de réorganiser leur régiment" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33174).
Le 17 mars , la Prusse se joignait officiellement aux Russes. En Avril, le 7e léger voyait dispersé ses maigres bataillons dans les divisions du 1er Corps:
2e bat: FERRIOL à la 2e division (22 off, 552h); 4e bat: BUTARD à 2e division; 1er bat: REYNIAC à la 3ème division (12 off, 494 h); 5e bat (15 off, 361 h), la moitié à Huningue au dépôt, la moitié à Stettin; 3e bat: MARGUERIE à Huningue (10 off, 634h).
Le 2 mai 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Haarbourg, au Général Vandamme : "… Un des bataillons qui étaient à Niembourg est en marche aujourd'hui pour se rendre à Uelzen, où il sera demain ou après. L'autre bataillon, le 7e d'infanterie légère, doit partir aujourd'hui de Rothembourg pour se porter à Lunebourg. Enfin, les détachements et compagnies isolées de la division Dumonceau qui étaient à Bremen sont en marche pour la rejoindre. Ce bataillon va donc avoir, y compris le bataillon d'Uelzen, 12 bataillons à sa disposition ...
Le point qu'occupe le général Dumonceau est le plus délicat, et il le deviendra encore davantage, lorsque le général Sébastiani aura quitté Salzwedel. Il faut envoyer à Lunebourg la majeure partie de votre cavalerie ; puisque le 28e de chasseurs n'est que de 100 chevaux, il faut lui en envoyer encore 100 autres ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 59, lettre 1287).
Au 15 Mai: état du 7e Léger au 1er Corps de Davout :
1er division: 2ème bat 7e Léger (15/674) au 29e Rgt provisoire
2e division: 4e bat 7e Léger (15/770) au 29e bis Rgt provisoire
3e division: 1e bat 7e Léger (21/810) au 29e ter Rgt provisoire (à Brême le 13 Juin)
3e division bis: 3e bat 7e Léger (20/820) à la 1er Demi brigade provisoire.
AN AF VI 1340
Le 29 Mai il était à Wittemberg. Suite aux victoires de Lutzen et Bautzen, Davout pouvait réoccuper Hambourg. Le 3 Juin, un armistice était signée.
Le 7 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "Donnez ordre que de Wittenberg la 1re division se dirige sur Magdebourg où elle sera jointe par les quatre bataillons qui lui appartiennent : par ce moyen, le 1er corps, sous les ordres du prince d'Eckmühl, aura trois divisions, c'est-à-dire 16 régiments, ayant chacun ses 1er, 2e et 4e bataillons.
Vous lui ferez connaître qu'il ne doit pas perdre un moment pour supprimer les bataillons provisoires et réunir ensemble les 1er, 2e et 4e bataillons. Il fera revenir les colonels, les aigles et la musique des régiments. Alors le 1er corps sera composé ainsi qu'il suit.
1re division du 1er corps formant la 1re division de l'armée
3 bataillons du 7e d'infanterie légère, 3 17e de ligne, 3 12e de ligne, 3 21e de ligne, 3 30e de ligne. 15 bataillons ...
Faites connaître au prince d'Eckmühl que lorsque je connaîtrai la situation de son corps, je me déciderai ou à lui former une 4e division avec ces bataillons ou à les incorporer dans ses 3 premières divisions afin que leurs bataillons soient bien complets ; faites-lui connaître que chaque division doit être de 3 brigades et avoir deux batteries à pied par division, deux batteries à cheval pour le corps et 2 batteries de 12 pour la réserve du corps ...
Vous ferez connaître au prince d'Eckmühl que les trois divisions qui composent le 1er corps, formant 48 bataillons avec 76 pièces de canon, doivent être prêts au 1er juillet à entrer en campagne, laissant la division de Hambourg pour la garde de Hambourg ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34510).
Le 18 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "Mon Cousin, vous donnerez ordre au général Vandamme de partir de Hambourg le 25 pour se rendre à Magdeburg, où il établira son quartier général. Il mènera avec lui, 1° une des deux batteries d’artillerie à cheval attachées au 1er corps ; 2° une des deux batteries de 12 attachées au 1er corps ; 3° les 1ers et 4es bataillons des régiments qui composent la 1re division ; les 1ers et 4es bataillons des régiments qui composent la 2e division.
1re division. — 7e d'infanterie légère, 12e, 21e. 17e, 30e d'infanterie de ligne.
2e division. — 13e léger, 25e, 33e, 57e, 85e de ligne ...
Les 1ers et 4es bataillons des 7e léger, 12e, 17e, 21e et 30e de ligne, se rendront à Wittenberg ; les 2es bataillons attendront dans cette place les 1ers et 4es ...
Il y aura donc à Hambourg ...
3° La division bis composée des 3es bataillons des 7e léger, 12e, 17e, 21e et 30e de ligne, qui formeront une brigade ...
Le prince d'Eckmühl formera la 3e division, qui se trouvera ainsi à trois brigades. En conséquence, il aura sous ses ordres, à Hambourg, la division de Hambourg, qui, après l'incorporation des bataillons de marche, doit être, comme je l'ai dit plus haut, de 5,000 hommes ; la 3e division, c'est-à-dire vingt bataillons ou 12,000 hommes ; la 3e division bis, dix bataillons ou 6,000 hommes ; total, 23,000 hommes ...
Le général Vandamme aura à Magdeburg : la 1re division, quinze bataillons ; la 2e division, quinze bataillons. La division Teste tiendra garnison à Magdeburg jusqu'à nouvel ordre ...
Ce corps sera appelé corps du général Vandamme ; mais il fera toujours partie du 1er corps. Il aura pour commandant d'artillerie le général Baltus. Le commandant du génie y enverra un chef de bataillon, deux officiers du génie pour chaque division et deux compagnies de sapeurs. Il y aura en outre un ordonnateur du 1er corps et un payeur ...
Vous prendrez les mesures nécessaires pour que ces ordres s'exécutent avec la plus grande activité.
Donnez des ordres pour que le prince d'Eckmühl réunisse à Hambourg et Harburg toute la division de Hambourg ; qu'il réunisse sa 3e division de vingt bataillons en avant de Hambourg ; qu'il réunisse la 3e division bis à Luneburg, en laissant deux bataillons sur la côte ; qu'il borde toute la rive gauche de l'Elbe. Mon intention est qu'avec ce corps d'armée et les Danois il puisse prendre l'offensive dans le Mecklenburg, aussitôt que l'armistice viendrait à être rompu. Il n'a pas encore envoyé l'état de situation de la division danoise, infanterie, cavalerie, artillerie.
Comme la 3e division est actuellement de vingt bataillons, il est maître d'y mettre le général Loison et de mettre le général Thiebault à la 3e bis. Je le laisse maître également de scinder la 3e division, de manière à avoir trois divisions de dix bataillons chacune, mais ce ne serait que pour le service et non pour l'organisation : ou bien il peut mettre quatre bataillons de la 3e division avec la 3e bis, de manière que la 3e division se trouve être de seize bataillons et la 3e bis de quatorze" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 20145 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34816).
Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Kellermann, commandant de la cavalerie du 3e Corps : "Mon cousin, l'état-major vous fera connaître mes nouvelles dispositions relativement au 1er corps d'armée, mais comme il importe que vous les connaissiez sans perdre de temps, je vous en écris directement. J'ai divisé le 1er corps en deux parties ; la première comprend la 1re division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 7e léger, 12e, 17e, 21e et 30e de ligne : et la 2e division composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 13e léger ; 25e, 33e, 57e et 85e de ligne. Ces deux divisions se réunissent à Magdebourg sous les ordres du général Vandamme. La 3e division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 15e léger ; 48e, 61e, 108e et 111e se réunit à Hambourg sous les ordres du prince d'Eckmühl, ainsi que la 3e Division bis, composée des 15 troisièmes bataillons des 15 régiments ci-dessus ...
Dirigez en conséquence, la marche des troupes qui doivent rejoindre ces divisions. Les 10 troisièmes bataillons des régiments de la 1re et 2e division faisant partie de la 3e division bis ne tarderont pas à arriver. Dirigez toujours sur Brême tout ce qui appartient à ces bataillons ...
J'ai ordonné que les aigles, la musique, les colonels et les majors des régiments des 1re, 2e et 3e divisions se rendent à leurs corps. Dirigez-les tous sur Magdebourg ou sur Hambourg, selon les dispositions ci-dessus. Ayez soin pour éviter des marches inutiles qu'on les prévienne à leur passage à Mayence ou à Wesel. Il est probable que les colonels et majors voyageront en poste ...
Ouvrez aux dépôts des 28 régiments des 1er et 2e corps pour savoir si leurs colonels, leurs musiques et leurs aigles sont partis ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34865).
Le 27 juin 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Général Vandamme : "Je vous adresse un ordre du major général. Je vous préviens que j'ai donné tous ceux nécessaires pour que les intentions de l'Empereur soient remplies.
Le 1er juillet, les 10 bataillons de la 2e division arrivent à Lunebourg avec leurs deux batteries d'artillerie.
Le 1er juillet, 9 bataillons seulement, au lieu de 10, de la 1re division arrivent également à Lunebourg, avec deux batteries d'artillerie à pied.
Le 10e bataillon, qui est le 4e du 12e régiment, n'est parti de Mézières qu'au commencement de juin. J'ai écrit pour qu'il fût dirigé directement d'Osnabruck sur Magdebourg.
Il manquera également à Lunebourg un bataillon du 7e régiment d'infanterie légère. Ce bataillon fournissait des postes sur la rive gauche de l'Elbe, depuis Schackenbourg jusqu'à Hope. Un bataillon du 61e est en marche pour relever ces postes aussitôt qu'ils le seront, le bataillon du 7e léger se mettra en marche en se dirigeant sur Weltzen, où il sera le 2 juillet et attendra le passage de la colonne de la 1re division ...
Le bataillon du 61e, parti de Magdebourg, et qui devait passer à Lunebourg, ainsi que les cinq autres, pour venir ici, est celui qui va relever les postes du bataillon du 7e d'infanterie légère. Les ordres lui ont été donnés" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 197, lettre 1409).
Le 24 Juillet, les 4 premiers bataillons du 7e Léger se réunirent à Magdebourg tandis que le 5e bataillon formait dépôt à Huningue, en ayant détaché 2 compagnies à Stettin.
Le 24 juillet 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Mouton, Comte de Lobau, son Aide de camp, à Dresde : "... Procurez-moi des renseignements sur le colonel Rome du 7e d'infanterie légère, sur le colonel Latour, du 23e de ligne, sur le colonel Creutzer, adjudant commandant au quartier général, sur le colonel Meunier Saint-Clair, du 63e de ligne, et sur le colonel Letellier, premier aide de camp du duc de Reggio, qu'on me propose pour généraux de brigade.
Y a-t-il de bons choix à faire dans la garde ? Y en a-t-il d'autres à faire dans l'armée ? Il faudrait faire de bons choix" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 2085 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35569).
Fin Juillet, le 1er Corps passe sous l'autorité du général Vandamme et rejoint les environs de Dresde.
Le 4 août 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, à Alexandre, Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major-général de la Grande Armée, à Dresde : "… Je viens de nommer par mon décret de ce jour général de brigade le colonel Rome, du 7e d'infanterie légère, le colonel Latour, du 23e, l'adjudant commandant Creutzer, commandant les troupes du gouverneur général, le colonel Meunier Saint-Clair, du 63e de ligne, le colonel Letellier, aide de camp du duc de Reggio, le colonel Bertrand, du 3e régiment de marine, et le colonel Emond d'Esclevin, du 1er régiment de marine.
Employez les généraux Rome et Latour au corps du prince d'Eckmühl ..." (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 2115 ; Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 6; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35722).
Le 7e Léger était à la division Philippon (la 1ère du 1er Corps) sous l'autorité du colonel AUTRAN nommé le 9 Août qui va laisser sa place assez vite, puisqu'il disparaitra sur le champs de bataille de Kulm, blessé mortellement comme nous allons le voir.
Le 1er Août, il est à Blessern. Au cours du mois, Autrichiens et Suédois rejoignent la Coalition anti française.
Le 25 Août, le 1er Corps se replie sur Königstein. Le 26 Vandamme engageait ses troupes dès son passage de l'Elbe contre le 2e Corps d'infanterie russe d'Eugene de Wurtemberg en attaquant le plateau de Pirna. Le 28, averti de la victoire de Dresde (26, 27 Août), Vandamme poursuit les Russes. Il avance jusqu'à Hellendorf, combat de Gieshübel, puis avance jusqu'à Peterwalde. Le lieutenant Breard s'y distingue.
- Bataille de Kulm
Le 29 août 1813, le 1er Corps se porte sur Priesten où l'ennemi s'est rangé en bataille pour bloquer son avance et couvrir la retraite de l'armée de Bohème depuis Dresde. Vers deux heures, parait la 1re Brigade (Pouchelon) de la Division Philippon. Vandamme se hâte de faire renforcer sa droite par le 12e de Ligne, son centre par le 7e léger et de renouveler l'attaque de Priesten. Bientôt, la 2e Brigade (de Fezensac) parait et est également engagée. Le 7e Léger résiste bien face à l'ennemi à qui il cause des vides dans ses rangs; mais, criblé de mitraille, sabré par la cavalerie russe, il est sauvé par la Brigade Fezensac ralliée par son chef sous le feu de l'ennemi (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 514).
Les Commandants BUTARD et MARGUERIE sont blessés.
Le lendemain, les Russes avaient reçu des renforts, des compatriotes mais aussi des Autrichiens avec des troupes d'élite. Vandamme se retrouvait en infériorité numérique, pensant cependant que d'autres unités viendraient le soutenir prochainement. Il attaque les positions ennemies avec énergie. La bataille faisait rage quand les Prussiens de Kleist apparurent sur ses arrières. Encerclé, il fallait se faire jour au milieu des forces ennemies. Peu y réussirent. La brigade Pouchelon se débanda en essuyant de très nombreuses pertes. Le colonel AUTRAN est atteint mortellement. Vandamme lui-même est fait prisonnier.
Le 7e Leger ne compte plus que 48 Officiers et 790 hommes et ne forme désormais que 2 bataillons. Le 1er Corps passe sous le commandement du général Mouton, comte de Lobau.
Le 1er septembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "... Donnez ordre aux généraux Philippon et Dumonceau d'organiser leurs divisions de la manière suivante :
1re division
On reformera le 1er et le 2nd bataillon du 7e léger
le 1er et le 2nd du 12e de ligne
le 1er et le 2nd du 17e de ligne
Tout ce qui reste du 36e servira à reformer le 3e bataillon.
En conséquence cette division ne sera plus que de 7 bataillons ...
Le 1er corps sera formé ainsi :
1re division 7 bataillons ...
Le comte Daru fera passer la revue du 1er corps aussitôt qu'il sera réuni à Dresde au camp de la Jeune Garde, afin de constater les pertes des ambulances régimentaires et il fournira aux régiments les fonds nécessaires pour les reformer à raison de 7 bataillons pour la 1re division, et 8 pour la seconde" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 132 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36162).
Mouton, en quelques jours, reforme ses unités, son artillerie et s'adjoint de la cavalerie polonaise. Tandis que l'Empereur manoeuvrait avec ses autres corps d'armée, le 1er Corps, qui devait se refaire, stationnait à Dresde pour y former sa garnison. Dresde, qui devenait le centre opérationnel de Napoléon dans des opérations de"colmatage" de ses lignes harcelées par les Coalisés, tandis que ses alliés de la Confédération du Rhin voyaient leur fidélité s'amoindrir.
L'Empereur décrète, depuis Harta, le 24 septembre : "Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article premier. - Les 3e et 4e bataillons du 7e régiment d'infanterie légère sont incorporés dans les 1er et 2e bataillons et seront reformés en France ...
Art. 18 — Notre ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret qui sera transmis directement au major général" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 187).
Après la bataille de Leipzig et ses combats annexes (16 au 19 Octobre), l'Armée française saignée à blanc se préparait à retraiter laissant des garnisons dans les places. Tel était le cas de Dresde où commandait en chef le maréchal Gouvion Saint Cyr avec son 14e Corps d'Armée et les restes du 1er Corps dont les 2 bataillons du 7e Léger aux ordres du nouveau colonel Groizard. La place était investie par l'ennemi le 17 Octobre. Gouvion battait le jour même le corps d'Ostermann -Tolstoi, puis sans nouvelles de l'Empereur, décidait dans un premier temps de s'enfermer dans la ville au lieu de tenter immédiatement une percée sur Torgau, certes sans ordres, mais action qui était sa seule chance.
Ayant constaté le 6 Novembre que les forces coalisées étaient désormais trop nombreuses, il ne pouvait que capituler et le 7e Léger avec lui. Capitulation honorable violée par les Alliés comme pour toutes les places en Allemagne.
2/ Belgique
Le 17 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, il sera formé un corps qui prendra le titre de 1er corps bis et 13e bis de la Grande Armée, lequel se réunira à Anvers, à Gand et à Utrecht. Il sera composé de deux bataillons du 7e léger, du 13e léger, du 12e de ligne, du 17e, du 25e, du 33e, du 85e ; d'un du 57e, d'un bataillon du 36e, du 51e et du 55e, qui sont reformés à leurs dépôts, et du 6e bataillon du 15e léger, du 21e de ligne, du 30e, du 48e, du 108e, du 111e et du 61e ; total, 25 bataillons ; ce qui au complet ferait 25,000 hommes.
Une partie de ces 25,000 hommes existe par la conscription qui se lève actuellement ; mais un tiers ou un quart peuvent manquer, et vous y suppléerez en les portant sur les conscriptions que vous destinez au dépôt de Nancy.
Ces 25,000 hommes formeront trois divisions ...
Aussitôt que chacun de ces régiments pourra compléter un bataillon, il le fera partir pour Utrecht. Par ce moyen, ce corps pourra être à peu près formé par la conscription qui se lève aujourd'hui. Il peut donc être réalisé dans le courant de décembre.
Informez-vous près de l'administration de la guerre si l'habillement est prêt. Pourvoyez à l'habillement, et bientôt on pourra ressentir l'effet de cette nouvelle formation à Utrecht. Occupez-vous spécialement de compléter les cadres en officiers et sous-officiers. Vous comprendrez facilement pourquoi j'ai mis séparément ces bataillons, puisqu'ils ne doivent rien fournir, ni au 11e, ni au 5e, ni au 3e, ni au 2e corps de la Grande Armée" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 20904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37089 - Note : Cette organisation fut modifiée par un décret du 24 novembre 1813).
Cependant 346 hommes des 2 premiers bataillons restés en arrière et qui avaient échappé à la capitulation de Dresde se retrouvaient début Décembre à Anvers pour former le noyau d'une nouvelle unité. La Hollande s'était révoltée devant l'avance des troupes de l'Armée du Nord de Bernadotte, et les Français se repliaient sur la Belgique. Le général Maison prend le commandement d'un nouveau 1er Corps.
L'Empereur écrit, le 10 décembre 1813, depuis Paris, au Général Lebrun, Gouverneur d'Anvers : "Monsieur le duc de Plaisance ... 3 compagnies du 3e bataillon du 36e de ligne, 3 du 17e, 3 du 12e, 3 du 7e léger, 3 du 57e de ligne sont parties de leurs cantonnements pour Anvers et y arrivent le 8, le 10 et le 11 ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37525).
Le 15 décembre 1813, à Paris, l'Empereur décrète : "1er corps. Il sera formé un 6e bataillon au 7e et au 13e régiment d'infanterie légère ..." (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 1242).
Le 7e Leger étant à la division Roguet.
Le 18 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 1er corps bis prendra le nom de 1er corps. Le 7e d'infanterie légère et le 57e n'en feront plus partie : ces deux régiments feront partie du 2e corps. La raison de cette disposition est que le 7e est à Huningue et le 57e à Strasbourg.
Le 7e corps d'armée ne sera pas formé, et ses bataillons feront partie du 1er corps ...
Ces dispositions porteront le 1er corps à 52 bataillons, et 2e à 43 bataillons.
Il est indispensable que vous expédiiez dans la journée, par estafettes extraordinaires, ces nouveaux ordres aux généraux commandant les divisions militaires, afin que les 16 régiments qui devaient envoyer des détachements pour reformer le 14e corps à Strasbourg ne les fassent pas partir. Ceux qui seraient partis seront incorporés, comme je l'ai précédemment ordonné, dans le 2e corps à Strasbourg, et les cadres retourneront à leurs bataillons.
Vous devez ordonner en conséquence que le 7e léger et le 57e ne fassent plus rien partir pour Anvers, et que tout ce qu'ils auraient fait partir et qui ne serait qu'à 10 jours de Huningue, soit dirigé sur Strasbourg pour être réuni au 2e corps.
Le 7e léger a fait partir 415 hommes le 30 novembre, lesquels arriveront le 30 décembre à Anvers. Le 57e a fait partir également 424 hommes qui arriveront à Anvers le 20 décembre.
Vous donnerez ordre que tous les hommes du 7e léger soient incorporés à Anvers dans les bataillons d'infanterie légère du 1er corps, et que les cadres prennent 4 à 500 Belges des régiments du 1er corps et les amènent sans délai à Strasbourg. Vous donnerez le même ordre pour les hommes du 57e qui sont arrivés à Anvers ...
Je me dépêche de vous envoyer ces décisions parce que l'expédition des ordres qu'elles exigent est urgente.
ÉTAT C
Formation du 2e corps
... 3e division
3 bataillons du 7e léger ; 3 bataillons du 11e léger ; 3 bataillons du 2e de ligne ; 3 bataillons du 4e de ligne ; 3 bataillons du 72e de ligne" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37606).
"ORDRES CONCERNANT LA COMPOSITION DES CORPS D’ARMÉE.
Paris, 21 décembre 1813.
Le général Maison est nommé commandant du 1er corps d’armée à Anvers ; le major général lui donnera l’ordre de partir demain pour se rendre dans cette place ; le général Roguet et le général Lefebvre-Desnoëttes seront sous ses ordres.
Le major général donnera l’ordre au général Grouchy de partir de suite pour se rendre à Strasbourg, où il prendra le commandement en chef de la cavalerie de l’armée.
Il ordonnera au duc de Bellune d’organiser le 2è corps d’armée en trois divisions de la manière suivante :
... 3è division : 7e léger, deux bataillons ; 11e, trois ; 2e de ligne, trois ; 4e, trois ; 72e, trois ; total, quatorze bataillons ;
Le général Duhesme pourra commander cette division ...
Chaque division aura deux batteries d’artillerie à pied ; total, six batteries, quarante-huit pièces. Ce corps d’armée aura en outre deux batteries d’artillerie de réserve, seize pièces, et deux batteries d’artillerie à cheval" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).
Début Janvier, les Français se retranchent sur Anvers devant les coalisées anglo-prussiens. Le 2 Février Carnot vient prendre le commandement de la place, tandis que le général Maison manoeuvre avec habileté sans arrêts entre les places fortes du Nord de la France et la campagne belge. Les restes du 7e Léger participent à la défense d'Anvers en occupant le fort Lillo. Ils rendront la place avec Carnot après l'abdication de l'Empereur, n'ayant pas démérité.
3/ France
Pendant ce temps, le Dépôt du Régiment à Huningue se trouve aussi en première ligne devant l'offensive autrichienne. Le 21 Décembre 1813, les Austro-bavarois avaient passé le Rhin et mis le blocus devant la place. La garnison de 3600 hommes comptait un millier de soldats du 7e Léger venus se refaire au dépôt, aux ordres du Major Aspelli.
Le 24 décembre, des Carabiniers du 7e Léger, aux ordres du Capitaine Sautemont, avaient repris le contrôle du fort Machicoulis.
Le 28 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à son Aide de camp, le Général Lebrun : "Monsieur le duc Charles de Plaisance, je reçois votre lettre du 25. L'ennemi a passé à Bâle et a sommé Belfort et Huningue, ce qui m'a obligé de rappeler de Namur la Vieille Garde.
Je vois que le 3e bataillon du 13e d'infanterie légère et le 6e du 15e sont arrivés ainsi que les demi-bataillons du 57e et du 7e léger. Le 6e bataillon du 4e léger et celui du 58e doivent aussi être arrivés ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37694).
A partir du 29 Décembre, les coalisés bombardent la ville, et les Français répliquent.
Le 2 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Je viens d'examiner le travail du directeur de la conscription. Les états 1 et 2 sont relatifs aux conscrits des 120.000 et des 300.000 hommes qui étaient dirigés sur Belfort et Huningue ...
Il n'y a donc lieu à faire aucun changement pour la levée des 120.000 hommes, si ce n'est pour les 80 hommes qui étaient destinés au 7e d'infanterie légère à Huningue et qu'il faut maintenant diriger sur Strasbourg d'où le général commandant les dirigera sur Huningue aussitôt que ce sera possible ...
Je vois ... que Huningue doit recevoir près de 1.200 hommes pour le 7e léger ...." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6350 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37715).
Au cours des 3 mois de siège, le 7e Léger perdra 340 hommes par les bombardements ou par maladie.
Le 6 Avril, Hunningue reçut la nouvelle de la capitulation de Paris. Le 13, la garnison ne comptait plus que 900 hommes. Le 15, une convention d'armistice est signée. La guerre est finie pour le 7e Léger. L'Empereur est parti pour l'ile d' Elbe et Louis XVIII peut succéder à son frère guillotiné.
Au cours des mois suivants, le régiment est reconstitué à 3 bataillons en incorporant les restes des 20e, 21e et 26e Léger. Aux ordres du colonel Groizard, le régiment prend en Juillet le titre de "Colonel Général". Son dépôt reste à Huningue.
A suivre ..........
Cachet du Conseil d'administration du 7e d'Infanterie légère, 1ère Restauration; il n'a été en usage que deux mois et demi à peine. |
Le 16 janvier 1815, le 7e Léger est désigné pour porter le nom de Régiment Colonel-Général pour l'Infanterie légère. La 1ère Compagnie de Chasseurs du 1er Bataillon est chargée de la garde de l'enseigne du Colonel-Général.
VIII/ 1815 DEFENSE DE L'ALSACE
Fig. 18 Voltigeur en 1814 d'après Schilder |
Fig. 18bis Colonel du 7e Léger en grande tenue et enfant de troupe en tenue de Voltigeurs, Garnison de Huningue, 1814 |
Au retour de Napoleon, le régiment était cantonné en Alsace, son Dépôt à Huningue. Il se rallie. Il recevra une nouvelle Aigle et un nouveau drapeau.
Fin mars 1815, un "Projet de répartition des militaires l'appelés aux drapeaux en sept dépôts généraux où ils seraient armés, habillés et instruits. Fin mars 1815". Le7 Léger à Hunningue fait partie de la 5e Division militaire; il doit être fourni par le Département du Bas-Rhin, et son Dépôt doit être établi à Reims (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2972).
Le 8 avril 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, je vous envoie le tableau que j'ai rédigé pour la répartition des militaires rappelés. Vous y verrez que j'appelle dans la 1re division tous les hommes de 31 départements. Il y a aujourd'hui à Paris 8 régiments. Je fais venir 4 dépôts de la 8e et 4 de la seconde et de la 5e.
Il y aura donc 16 dépôts à Paris, auxquels 31 départements fourniront, ce qui fera près de 2 départements par dépôt ; mais la Jeune Garde ayant 12 régiments à compléter, tous ces hommes seront nécessaires. Pour tout le reste, j'envoie les hommes en droite ligne à un dépôt voisin. J'ai même pour principe de faire passer les hommes d'un département, dans un autre de la même division. Vous pourrez placer dans des villes voisines de Paris, les 8 dépôts qui doivent arriver. Il faut que ces régiments, avec leur dépôt, fassent partir les 3e, 4e, et 5e bataillons. On peut donc avoir de quoi compléter ici 2 bataillons par régiment ou 32 bataillons, ce qui fera une réserve.
Je fais venir ici tous les hommes de la Provence. Quelque inconvénient qu'il puisse y avoir, je pense que ce déplacement est nécessaire. Si nous venons à nous apercevoir qu'un département ne puisse pas fournir à 2 ou 3 régiments, comme il est porté au tableau, nous verrons à faire venir à Paris un de ces régiments.
II faut mettre un inspecteur à la tête des 16 dépôts de Paris. Donnez à chacun de ces régiments ce qui est nécessaire pour habiller 1 000 hommes et en outre, faire un marché pour avoir à Paris un magasin de 20 000 habillements complets ...
Annexe
Répartition des militaires rappelées aux drapeaux
Dépôt garnison ...
3e dépôt à Reims
5e division militaire
Rhin Bas : 54e à Sélestat ; 85e à Neuf-Brisach ; 7e léger à Huningue ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39235).
L'Empereur, sachant que les Coalisés vont fondre sur la France crée bientôt une Armée du Rhin ou 5e Corps d'Observation du Rhin qu'il confie au général Rapp. Son corps d'Armée compte 3 divisions : les 15e, 16e et 17e sous le général Grandjean, le 7e Léger et ses trois bataillons y faisant partie de la brigade Henrion.
Le 15 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Rapp : "J'ai reçu votre lettre du 12 mai. Je vois, par l'état que vous y avez joint, que le 18e de ligne qui a deux bataillons à votre armée, forts de 1200 hommes, peut vous fournir un troisième bataillon de 600 hommes ; faites-le partir sur-le-champ de Strasbourg pour venir vous rejoindre ...
Le 7e léger peut vous fournir son 3e bataillon ...
Le 7e léger, le 58e et le 104e qui se recrutent dans le Bas-Rhin, devraient être au complet ...
Faites- moi connaître pourquoi tous les hommes que vous avez à vos dépôts ne sont pas habillés et n'augmentent pas vos cadres.
Faites-moi connaître aussi ce qui est annoncé à ces régiments, des différents départements.
Espérez-vous qu'au 1er juin vos troisièmes bataillons soient complétés et que chaque régiment soit à 1.800 hommes ; ce qui ferait 7.000 hommes pour chacune de vos divisions ? ..." (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 3222 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39631).
Le 20 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Comte Rap, Commandant l'Armée du Rhin, à Strasbourg : "Je reçois votre lettre du 18 mai. J'ai accordé 13 millions pour l'habillement dans la distribution de mai. Des ordonnances pour des sommes considérables ont été envoyées à chaque corps de votre armée. Assurez-vous qu'elles soient soldées. Je ne saurais m'accoutumer à l'idée que vous ne puissiez avoir de disponibles que 2,200 hommes, quand la force des dépôts est de 4,000 hommes. Appelez à vous le 3e bataillon du 18e, le 3e du 39e, le 3e du 57e, le 3e du 7e léger, le 4e du 10e léger ; ce qui vous formera un régiment à quatre bataillons, quatre à trois bataillons et quatre à deux bataillons, ou vingt-quatre bataillons. Poussez l'habillement ; l'argent est en expédition et ne manquera pas ..." (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21938 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39716).
Le 18 Juin, Rapp occupe les lignes de la Lauter entre Lauterburg et Wissembourg, là où l'on s'était battu durant la Révolution. Mais les lignes de défenses de l'époque n'existaient plus depuis longtemps!
A l'annonce de Waterloo, Rapp décide de se replier sur Strasbourg. Il quitte la Lauter le 25 et prendposition en avant de la forêt de Hagenau, la division Grandjean à son aile gauche couvrant la route de Bitche. Le26, ont lieu les combats de Selz et Sureburg, mais la division Grandjean n' est pas engagée.
Le 27 Juin, on apprend l'abdication de l'Empereur. Le soir, le 5e Corps était derrière la Souffel près de Strasbourg. Le 28, les 15e et 16e divisions repoussaient provisoirement l'ennemi tandis la 17e réussissait à le contenir du coté d'Oberhausenbergen.
Le 30, les Français entrent dans Strasbourg et s'y retranchent. La ville est investie par les Wurtembourgeois. Après quelques combats de desserrement du blocus, une suspension d'armes est signée le 22 Juillet. Le 30 Juillet, le pavillon blanc royal est arboré.
Le licenciement sans soldes des troupes est décrêté, ce qui entraine une mutinerie de la garnison emmenée par un sergent du 7e Léger: Dalouzi. Celui-ci reussit à lever des fonds dans la ville pour payer les soldats. Le régiment n'existe plus.
Lettre envoyée par Dorée, ex Sous officier du 7er Léger et Officier licencié du 4e Bataillon de la Garde Nationale du Haut Rhin, datée du 2 novembre 1815, adressée au Préfet du Département du Haut-Rhin - SEHRI 2011 |
A suivre le dernier siège de Huningue
IX/ UNIFORMES
Fig. 19 Musicien, 1813-1814, d'après les Collections alsaciennes |
Figure 1 : Chasseur d'infanterie légère en 1804-1806, tenue de sortie. C'est la tenue que portait le 7e Léger. On notera le shako encore sans jugulaires, l'habit à basques courtes. En campagne la culotte de sortie est remplacée par un pantalon de route blanc ou une culotte bleu entrant dans des demi- guêtres noires.
Figure 2 : Plaque en métal argenté du 7e Léger portée sur les shakos des officiers de chasseurs et voltigeurs entre 1806 et 1808.
Figure 3 à 13: le 7e Léger en 1809-1810 d' après la collection Boersch
Figure 3 : Tambour Major en 1809-1810. Uniforme assez classique pour un Tambour Major. On remarquera les galonnages argentés, les revers et parements sont bleu contrairement à ceux des musiciens de compagnies et du corps. Le collet et les pattes de parements sont écarlates (cachés par les gants noirs). Le gilet est blanc à double rang de boutons argent.
Figure 4 : Tambour de chasseurs en 1809-1810. On remarquera le fond cramoisi des revers et des parements qui caractérisent les musiciens de compagnies. Le collet doit être par contre écarlate. Le galonnage blanc borde collet, revers et parements. La plaque de shako de métal blanc est désormais avec une Aigle surmontant un soubassement où est inscrit le chiffre du régiment. Le pompon de compagnie surmonte le schako avec ses jugulaires de métal blanc et cordon et raquettes blancs. Le pantalon de route blanc est ici porté.
Figure 5 : Tambour de carabiniers en 1809-1810. Quand nos carabiniers prirent ils un colback en guise de coiffure? Vraisemblablement dans la période "paisible" de 1808 en Allemagne ou post Wagram en 1809. Le colback s'orne d'une flamme écarlate galonnée de blanc et s'orne d'un plumet écarlate. Comme pour tous les musiciens de compagnies la tête de colonne, les revers et parements sont cramoisis galonnés de blanc. Par ailleurs épaulettes écarlates, sabre briquet à dragonne écarlate. Le dessin de Ernest Fort date ce type de l'année 1811; il a été établi à partir de la Collection Boersch.
Figure 6 : Fifre de carabiniers en 1809-1810. Même tenue que le tambour de carabiniers: revers et parements cramoisis galonnés de blanc, collet bleu galonné de blanc (on s' attendrait à le trouver écarlate, c'est donc peut être une particularité régimentaire?). Introduits dans l'Armée française à la Renaissance par les troupes suisses et germaniques, les fifres accompagnent les tambours. Leur nombre est réduit à 2 et seulement pour les compagnies de grenadiers ou carabiniers en 1805. Clarke, ministre de la Guerre réduit même ce chiffre à un seul dans une instruction de Juin 1808. De toutes façons, très souvent issus des enfants de troupe, les fifres sont oubliés par les revues d'effectifs. Les collections alsaciennes montrent des fifres du 7e Léger très matures portant moustache et de haute taille, ce qui semble un peu audacieux…
Figure 7 : Cornet de Voltigeurs en 1809-1810. D'après Bucquoy. On remarquera le plumet écarlate à sommet chamois, le galonnage chamois du shako, le cordon et les raquettes chamois. Le collet chamois des Voltigeurs, les épaulettes à corps chamois tournante blanche et franges écarlates. La distinctive cramoisi aux revers et parements. Le galon blanc qui borde collet, revers et parements. Le sabre briquet a une dragonne jaune et écarlate. Comme toute la tête de colonne du 7ème Léger à cette époque : les revers et parements prennent la distinctive cramoisi ou écarlate. Un galon blanc borde collet et parements. Le sabre briquet a une dragonne jaune et écarlate. On remarquera aussi les basques longues qui sont portées, comme pour les Officiers, par les Sous-officiers du Régiment (voir aussi figure 10). Certains Régiments d'infanterie légère semblent avoir adopté cette pratique avant 1812. Un galon d'ancienneté est porté en haut du bras gauche.
Figure 8 : Sapeur en 1809-1810. Notre homme porte les distinctives de la compagnie de cabiniers et les particularités propres aux sapeurs: barbe, tablier de buffle blanchi,sabre spécifique, hache.
Figure 9: Carabiniers en 1809-1810 d'après la Collection Boersch.
Figure 10: Chasseur en 1809, d'après Bucquoy. On notera les boutons cuivre et les basques relativement longues pour de l'infanterie légère.
Figure 11: Voltigeur en 1809; dessin de Bucquoy. Nous avons ici un Sous-officier (Sergent) avec son galon argenté au-dessus des parements. On remarquera aussi le galon argenté sur le haut du schako qui est chamois pour les simples voltigeurs. Les compagnies de voltigeurs du 7e Léger se distinguent aussipar le collet jaune chamois passepoilé d'écarlate, les épaulettes à corps chamois tournante blanche et franges écarlates, le pompon jaune au shako que surmonte un plumet écarlate à sommet jaune, cordon et raquettes jaunes. La dragonne du sabre briquet est jaune à gland écarlate, ainsi que le passepoil des demi-guêtres. On remarquera le fanion d'alignement ou de compagnie de fond vert alors qu'on se serait attendu à le trouver chamois. Les deuxchevrons en haut du bras gauche sont des chevrons d'ancienneté qu'on s'attendrait à trouver écarlates.
Figure 11bis : Voltigeur du 7e Léger d'après la collection Boersch.
Figure 12 : Officier porte Aigle. C'est en février 1808 que Napoléon décida qu'il n'y aurait plus qu'une Aigle par régiment porté par un officier Premier Porte Aigle, assisté d'un second et d' un 3e porte Aigle sous-officiers méritants. La mesure ne fut effective qu'en 1809 et le lieutenant Pierre Berger fut nommé le 1er mars 1809. Il fut remplacé par le lieutenant Senat en Juin.
Figure 13: Musicien régimentaire. A noter le galonnage argent du collet, revers et parements cramoisi, le galonnage argent du shakoet le port d'une épée. Sur le shako: le pompon blanc de l'Etat-Major est surmonté d'un plumet vert à sommet blanc.
Fig. 20 Tambour du 7e Léger, 1813-1814, d'après les Collections alsaciennes |
Figure 14: 2e ou 3e porte Aigle en en Septembre 1809; d'après collection Boeswildwald et Rigo. C'est donc en Février 1808 que Napoléon décrète que l'Aigle unique du régiment sera escorté étroitement par deux soldats méritants ayant 10 ans de service, avec rang de sous-officiers (sergent) et la paye qui va avec, dits: second et troisième porte Aigle (avec par ailleurs 6 autres hommes issus des compagnies de fusiliers du 1er bataillon: 2 caporaux et 4 fourriers). Cette réforme va mettre au moins 3 ans à se mettre en place, d'abord parce que les régiments vont faire de la résistance pour rendre leurs emblèmes, ensuite parce que les textes vont s'accumuler pour préciser cette nouvelle organisation, d'où une confusion certaine surtout sur le plan uniformologique. C'est à partir de 1809 que les second et troisième Porte Aigle voient leur tenue et armement précisés. Jusqu'à présent tout ce qu'on en savait, était qu'ils devaient porter outre vraisemblablement les galons de sergent, des épaulettes de sous-officiers de grenadiers (carabiniers pour l'infanterie légère), quatre chevrons rouges sur les bras. Ils gardaient le sabre briquet et leur fusil.
L'Empereur modifie leur armement en septembre 1809 et leur attribue un esponton avec une flamme rouge pour le second Porte Aigle et blanche pour le 3ème. Avec d'un côté inscrit le nom du régiment et de l'autre "NAPOLEON". Deux pistolets complètent l'armement. Pour les porter, on adoptera bientôt un étui porté sur la poitrine comme chez les mamelucks. Comme coiffure: le bonnet d'oursin est envisagé avec cordon raquettes et plumet blancs pour marquer l'appartenance à l'Etat-major du régiment. On précise qu'en attendant que l'administration de la Guerre puisse procurer des éléments homogènes, les régiments doivent essayer de se fournir par eux-mêmes. Et nos braves régiments qui ont une grosse habitude de la "débrouille" vont improviser en pillant les arsenaux ennemis en particulier autrichiens. C'est ainsi que l'on verra de nombreuses variantes de Porte Aigles dans les tenues et équipements, que ce soit dans l'infanterie de Ligne comme dans l'infanterie légère.
Pour le 7e Leger, le colonel a fourni à ses deux porte Aigle"adjoints" un magnifique bonnet d'oursin agrémenté de cordon et raquettes blancs et d'un plumet écarlate (qui devrait être blanc). La tenue est celle classique de sous-officier du régiment agrémenté des deux galons de sergent major argenté au-dessus des parements. A noter qu'un des deux porte Aigle du 7ème Leger n'est officiellement pas sous-officier et qu'il ne porte peut être pas ces galons, ou peut les porter par "assimilation". Mystère? Les épaulettes sont celles de sous-officier de carabiniers de la Légère: écarlates mêlé d'argent. Les basques sont ornées de deux grenades écarlates. Le bras gauche est orné de 3 chevrons argent, ce qui est certes distinctif mais peu réglementaire. Deux pistolets sont portés à un ceinturon de cuir blanchi ou s'accroche le sabre briquet. Une petite giberne est portée à " la corse" sur le ventre pour quelques munitions. L'esponton prévu est ici remplacé par une espèce de petite lance dont le fer a été vraisemblablement récupéré et s'orne d'une flamme écarlate sans aucune inscription. Il est porté à la hanche droite comme le drapeau à l'aide d'une banderole de cuir blanchi.
Napoléon dira en 1811 de ces types de lances que"les régiments ont fait faire des colifichets qui ne servent à rien". Plus tard vont apparaitre enfin des précisions sur le port des galons et chevrons, d'épaulettes défensives (au corps renforcé d'écailles métalliques), et d'une pertuisane de 2,30 m de haut. Un casque sera envisagé mais peu porté. En campagne les second et 3e Porte Aigle ont un sac d'infanterie classique sur le dos, comme les sous-officiers.
Figure 14a : Second porte Aigle du 7ème Léger vers 1809, d'après la collection Boersch.
Figure 14bis: Officier supérieur du 7e Léger d'après Thevenin (Tableau: attaque et prise de Ratisbonne 21 Avril 1809) et Fort. En même temps que le dessin de Fort, visible dans les collections de la Bibliothèque nationale de France et sur Gallica, nous avons remis dans son contexte l'original de Charles Thevenin. On hésite d'ailleurs sur le corps de rattachement de cet officier d'infanterie légèredans les circonstances dépeintes par le tableau : l'assaut de Ratisbonne en utilisant des échelles pour franchir les murailles. Est ce le7e Léger de la division Gudin ou le 13e Léger de la division Morand?
On remarque de suite la couleur dorée des 2 épaulettes, des boutons, des chevrons et des ornements sur le shako. Le plumet est cependant écarlate alors qu'il devrait être blanc pour un officier supérieur. On verra aussi des détails fort curieux: le collet bleu passepoilés de blanc au lieu d'être écarlate, ce galon doré latéral sur la culotte, des bottes non soutachées, les basquesornées de cors de chasse dorés sont assez courtes pour un officier.
Bref cette silhouette est bien loin des règlements et pourtant Charles Thevenin, peintre contemporain de l'Empire le fait apparaitre dans son tableau. Ou bien le 7e léger (ou le 13e?) en 1809 avait encore des boutons laiton pour une fraction de ses composants d'où les marques de grade en doré ou bien nous nous trouvons devant un major du régiment ? Il faut noter queThevenin a tendance à donner à ses soldats d'infanterie légère assez systématiquement des plaques de schako cuivre.
Figure 14ter: Officier supérieur (colonel) du 7e Léger en 1809 par Bucquoy. Ce quel'on peut remarquer, c'est le port des bottes à l'écuyère assez courant chez les officiers superieurs d'infanterie, même légère pour monter à cheval. Ensuite, ces très curieuses fausses poches des basques à mi chemin entre des poches à la soubise et des poches en long plus classiques. Le plumet aigrette est bien entendu blanc sortant d' une tulipe argent.
Figure 14quatro : Colonel du 7e Léger fin 1809. On comparera utilement avec la figure 14ter du Colonel au début de 1809. La transformation la plus spectaculaire survient au niveau du shako. Notre Colonel, après Wagram, décide de supprimer les cordons de shakos et pour compenser, de galonner largement d'argent ceux des Officiers. Une lettre du Sous-lieutenant Dandalle à ses parents en Septembre 1809 en fait foi : "C'est par suite de l'ordre qui a été donné au régiment que Mr le colonel a écrit au bataillon de dépot pour la tenue des officiers qui sera indépendamment de la coiffure, de l'habillement et de la chaussure d'uniforme, du chapeau à clack (sic), pantalon et culotte de casimir blanc, culotte de casimir noir, bas de soie blanc et noirs et boucles à filets (pour la tenue de sortie NDLA) ... Nos shakos éprouvent une grande révolution : il n y aura plus de cordons, mais il sera remplacé par une mentonnière en argent adaptée aux deux cotés du shako par une tête de méduse. Le galon qu'on a trouvé trop simple sera remplacé par une bordure assez large en haut et une autre plus petite au bas. Ces objets d'un très grand prix à Vienne ont été commandés à Presbourg. La bordure seule coute 60 florins et à peu près la même somme pour la mentonnière ... Monsieur le colonel et un chef de bataillon ont déja leurs shakos garnis. Ce ne sont point les shakos seuls qui éprouvent une révolution, la bourse en éprouve de terrible ...".
Figure 14quinto : Le Colonel Luchaire en 1810-1812 d’après son portrait d’époque. On voit que plusieurs détails changent quant à l’uniforme des Officiers supérieurs dans cette période 1810-1812. Le schako garde son galon supérieur argent et ses chevrons latéraux. Le plumet blanc sort d'un pompon argenté. La plaque est devenue losangique, du modèle réglementaire 1810. Argentée, elle est bordée d'un feston perlé et s’orne de l’Aigle sur lequel se pose un cor de chasse avec le chiffre 7. Notre Colonel porte les deux cordons tressés, qui sont revenus sur l’avant du shako. Cocarde bleu, rouge, blanc à l'extérieur. La tenue est celle réglementaire des Officiers d’infanterie légère, avec les deux épaulettes argent (franges à "gros bouillons") de Colonel. Le hausse col doré est orné d’un cor de chasse argent avec le chiffre 7. Le Colonel est décoré de la croix d’Officier de la Légion d’Honneur. On notera les parements écarlates en pointe passepoilés de blanc. Le gilet est blanc à petits boutons blancs. Ceinturon de cuir vert bordé d’argent, avec plaque dorée ornée d’un N couronné argent. Epée à garde dorée et dragonne argent. Culotte bleue. Bottes noires galonnées d'argent.
Fig. 15 A gauche, fanion du 7er Léger, en très mauvais état; au centre, la version de Hekkel; à droite, le même reconstitué par Rigo
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Figure 15: Fanion de bataillon du 7e Léger en 1812. Nous l'avons vu, c'est en 1808 que Napoléon décide qu'il n'y aura plus qu'une Aigle par régiment porté par le 1er bataillon. Les autres bataillons devant avoir des fanions de couleur sans inscriptions. Bien entendu, les régiments vont faire de la résistance pour rendre leurs Aigles supplémentaires, puis certains ne vont pas se contenter de fanions colorés pour leurs bataillons. C'est ainsi que le 7e Léger va confectionner des fanions tricolores pour tous ses bataillons de guerre y compris le 1er qui doit porter l'Aigle, ce qui est plus que le non-respect du règlement! Bref, ces fanions adoptent la disposition des drapeaux de 1804, ornés aux 4 coins de cors argentés et du chiffre 7. Au centre une Aigle couronnée sur ses foudres et le numéro du bataillon et le tout en doré. Les deux faces sont identiques. Ces fanions de bataillon étaient en général porté sur des hampes longues, quoique Rigo le fasse figurer au bout du fusil d'un sous-officier, comme un fanion d'alignement. Les Russes les prirent pour des drapeaux vu leur ornementation.
Les fanions du 7e Léger ont été perdus en Russie en 1812. Ceux du 1er et 2e bataillons ont été pris en Octobre par le régiment Ataman des cosaques du Don. Koutouzov écrit au Tsar: "Je viens de recevoir un rapport du général Platov. Hier, l'ennemi s'est arrêté sur les hauteurs près du monastère Kolotzki. Attaqué et culbuté, il a perdu 20 canons et deux drapeaux, que je dépose aux pieds de votre Majesté Impériale". Le fanion du 3e bataillon a été pris près de Viazma, le 23 Octobre. Les fanions des 4e et 6e bataillons ont été pris à Wiazma ou plus tard à Kovno.Ils furent tous déposés à Notre Dame de Kazan et sont vraissemblablement actuellement au Musée historique de Moscou (Source: "Aigles de Napoleon contre drapeaux du Tsar", général Andolenko, 1969).
Figures 16, 16bis, 16ter : Le 7ème Léger en Russie. A partir de 1810 et jusqu'en fin 1812, le 7ème Léger porte des plaques de shako (modèle 1810) losangiques. On peut le voir sur le portrait du Colonel Luchaire en 1810 et sur différentes plaques trouvées en Russie. Le motif central de la plaque est par contre variable. Les Carabiniers abandonnent le colback pour prendre le shako. Quelques semaines avant la traversée du Niemen , le régiment au 1er Corps de Davout, adopte la nouvelle tenue Bardin avec les revers entièrement fermés.
Figure 16 : Le premier Porte-Aigle du 7e Léger en 1812-1813 : Le 1er Corps de Davout a vraisemblablement commencé à toucher les nouveaux uniformes du règlement Bardin juste avant le départ pour la Russie, puisque leurs fournitures devaient partir à partir début Mai 1812 et que le Niémen ne fut franchi qu'en Juin. Quant au nouveau drapeau modèle 1812 tricolore à trois bandes verticales et frangé d'or, il fut donné au Régiment en mai 1812. Il portait fièrement brodé en or les victoires de IENA, EYLAU, ECKMHÜL et WAGRAM (voir dessin C de la rubrique drapeaux). Le Porte-Aigle était désormais le Lieutenant puis Capitaine (en Juin 1812) Pierre Dufour, nommé par l'Empereur en Septembre 1810. Lors de cette campagne, le Régiment ayant 5 Bataillons dans les rangs, l'Aigle était porté en fait au 3e Bataillon et non au premier (d'où peut-être un fanion au 1er Bataillon : voir texte figure 15). L'Aigle, qui normalement d'ailleurs devait rester au dépôt pour les Régiments d'infanterie légère, réussit à survivre à la retraite puisqu'il fut ramené de Russsie alors que le drapeau y fut détruit et que le Premier PorteAigle mourut à la fin de l'année 1812. L'Aigle fut déposé au Dépôt de Huningue en Juillet 1813 et y resta jusqu'à la première abdication de Napoléon. Le Porte-Aigle porte la tenue réglementaires des Officiers de Chasseurs du Régiment. La banderole est aussi réglementairement écarlate bordée d'argent.
Figure 16bis : Le Porte-Aigle adjoint (2e ou 3e en 1812-1813). Par rapport à 1809, des réglements sont venues complêter l'équipement et la tenue. L'uniforme est du modèle 1812 à revers entièrement fermés et demi-guêtres droites. Le 2ème ou 3ème Porte-Aigle a toujours le bonnet d'oursin à cordon et raquettes blancs, et le plumet est désormais blanc (appartient à l'Etat-Major régimentaire). Notre homme porte les galons argent de Sergent-major, et 4 chevrons argent en haut du bras droit. Epaulettes de Sergent-major de Carabiniers mêlant l'écarlate et l'argent. Au ceinturon noir est suspendu le sabre briquet. Le ceinturon est fermé par une plaque de cuivre ornée d'un N couronné argent. Les pistolet sont portés dans un étui suspendu à gauche par une courroie noire et assujetti au ceinturon. L'étui est recouvert d'une calotte de peau d'ours noire. La hallebarde n'a plus sa flamme.
Figure 16ter : Chasseurs et Officier du 7e Léger en campagne en 1812 : On notera le port des épaulettes sur la capote brune et les plaques de shako d'un modèle losangique très sobre. L'Officier est en surtout et en manteau, ce qui est classique en campagne.
Figure 17 : Officier d'infanterie légère en 1813 par C Vernet : C'est la tenue réglementaire portée lors de la reconstitution du régiment en 1813.
Figure 18 : Voltigeur du 7e Léger à Huningue en 1814 d'après Schilder : On notera le shako galonné de jonquille dans sa partie supérieure. Les collections alsaciennes donnent aussi les chevrons latéraux jonquilles pour cette période. La tenue est celle du modèle Bardin 1812 avec parements au carré avec pattes. Il semble que les parements triangulaires aient aussi coexisté. Nous sommes sur la fin de l'Empire : la plaque losangique est de l'ancien modèle 1810, encore porté en concurrence avec la plaque à l'Aigle à soubassement. La culotte blanche est inhabituelle pour l'infanterie légère : elle devrait être bleue.
Figure 18bis : Dessin extrait des Garnisons en Alsace : Officier supérieur du 7e Léger en 1815 en Alsace et un jeune enfant de troupe (à la tenue trop complète de voltigeur). La tenue a pris la "coupe Bardin". On notera le double galonnage argenté des bottes, et le plumet blanc marquant l'appartenance à l'Etat-major du Régiment.
Figure 19 : Musicien du 7e Léger, 1813-1814, d'après les Collections alsaciennes : Donné pour 1812, nous préferons l'année suivante en raison de la forme de la plaque. Les Musiciens sont vêtus d'un surtout bleu distingué de vert, galons et trêfles d'épaules argent, assez classiques pour l'Infanterie légère. Plumet vert et blanc.
Figure 20 : Tambour du 7e Léger, 1813-1814, d'après les Collections alsaciennes : Donné pour 1812, nous préferons également l'année suivante, voire la première Restauration, où les Musiciens régimentaires doivent laisser le vert impérial et les galons à la livrée de Napoléon pour prendre des galons rouges et blanc. Seule la forme de la plaque nous désigne la fin de l'Empire.
X/ DRAPEAUX
Le 8 avril 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Allemagne : "... j'approuve que tous les corps renverront leurs aigles en France hormis une qu'ils garderont. En attendant qu'ils aient des enseignes, vous les autoriserez à faire faire pour chaque bataillon des enseignes très-simples, sans devise et le tiers de celles qu'ils avaient autrefois. Ces enseignes sont pour leur servir de ralliement ; elles n'auront aucune décoration de bronze, elles porteront seulement le numéro du régiment et du bataillon. Quant au corps du général Oudinot, il faut que chaque bataillon fasse faire un petit drapeau d'un simple morceau de serge tricolore, portant d'un côté le numéro de la demi-brigade et de l'autre le numéro du bataillon, comme, par exemple, 4e bataillon du 6e d'infanterie légère d'un coté, et de l'autre 1re demi-brigade légère, etc. Il faut faire pour cela très-peu de dépense. J'en ferai faire de très-belles, que je donnerai moi-même aussitôt que possible" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 15030 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20750).
A venir
Drapeau modèle 1802 |
A/ DRAPEAU DE 1802
B/ DRAPEAU DE 1804.
En 1804, le 7ème Léger reçoit 4 drapeaux modèle Picot (losange blanc central et 4 angles alternativement bleu et rouge, bleu en haut à la hampe). Le losange central bordé de feuillages dorés. Aux 4 angles, dans un medaillon argenté entouré d'une couronne de feuillages dorée, le chiffre du Régiment. Ecrit à l'avers en doré : L'EMPEREUR/ DES FRANCAIS/ AU 7EME REGIMENT/ D'INFANTERIE LEGERE, et au revers : VALEUR/ET/DISCIPLINE / Xeme/ BATAILLON. Les drapeaux font 0,80 m de coté. Surmontant les drapeaux : 4 Aigles en bronze doré avec le chiffre 7 marqué sur les caissons.
Le 26 mars 1807, à Osterode, est établi par l'Empereur l'ordre suivant : "Sa Majesté ordonne que les régiments d'infanterie légère n'auront pas d'aigles à l'armée, et que les aigles de ces régiments seront envoyées aux dépôts, cette arme ne devant pas avoir d'aigle devant l'ennemi" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12183).
Le 8 avril 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Allemagne : "... j'approuve que tous les corps renverront leurs aigles en France hormis une qu'ils garderont. En attendant qu'ils aient des enseignes, vous les autoriserez à faire faire pour chaque bataillon des enseignes très-simples, sans devise et le tiers de celles qu'ils avaient autrefois. Ces enseignes sont pour leur servir de ralliement ; elles n'auront aucune décoration de bronze, elles porteront seulement le numéro du régiment et du bataillon. Quant au corps du général Oudinot, il faut que chaque bataillon fasse faire un petit drapeau d'un simple morceau de serge tricolore, portant d'un côté le numéro de la demi-brigade et de l'autre le numéro du bataillon, comme, par exemple, 4e bataillon du 6e d'infanterie légère d'un coté, et de l'autre 1re demi-brigade légère, etc. Il faut faire pour cela très-peu de dépense. J'en ferai faire de très-belles, que je donnerai moi-même aussitôt que possible" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 15030 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20750).
Le 28 juin 1809, depuis Schönbrunn, Napoléon ordonne : "Article 1er. Les 1er et 2e porte-aigles de chaque régiment seront armés d'un esponton formant une espèce de lance de cinq pieds, auquel sera attachée une banderole, qui sera rouge pour le premier porte-aigle, blanche pour le second. D'un côté sera le nom du régiment, de l'autre le nom de l'Empereur.
Art. 2. Ces espontons seront fournis par le ministre de la guerre mais, en attendant, les régiments seront autorisés à s'en procurer. Cet esponton sera une espèce de lance dont on se servira comme d'une baïonnette. Les banderoles blanche et rouge serviront à marquer le lieu où se trouve l'aigle.
Art. 3. Le premier et le second porte-aigles porteront, indépendamment de l'esponton, une paire de pistolets, qui seront dans un étui, sur la poitrine, à gauche, à la manière des Orientaux" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3281).
C/ DRAPEAU DE 1812
Drapeau modèle 1812 |
Dessin de Rigo. Les nouveaux modèles de drapeaux 1812 , de 0,80 m de côté, sont caractérisés par la disposition des couleursen bandes tricolores, les broderies et les franges dorées, le retour de la cravate tricolore brodée et frangée et l'inscription des grandes victoires où le régiment a combattu en présence de l'Empereur. Notre 7e Léger peut donc écrire fièrement sur son embléme JENA (Iena), EYLAU, ECKMUHL, WAGRAM.
Le 24 mars 1812, à Paris, à la question : "Les régiments d'infanterie légère doivent-ils faire revenir leur aigle qui, par une disposition spéciale de l'Empereur, se trouve à leur dépôt ?", ce dernier répond encore une fois : "Puisque les aigles de ces régiments sont aux dépôts, il faut que les régiments les y laissent" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 5028).
L'Aigle qui surmonte le nouveau drapeau, donné au régiment le 19 Mai 1812, est celle fièrement mutilée à Eylau. Ce drapeau passe donc le Niemen à l'aller mais sera détruit pendant la Campagne de Russie. Seule l'Aigle pieusement conservée au milieu de la débacle pourra rejoindre le dépot de Huningue en Juillet 1813.
D/ L'EPHEMERE DRAPEAU DU REGIMENT "COLONEL GENERAL" PREMIERE RESTAURATION
Une ordonnance du 16 janvier 1815 rétablit le drapeau blanc spécial pour les régiments portant le titre de Colonel Général. Porté à la première compagnie de fusiliers, par un lieutenant de 1ère classe avec le titre d'"enseigne de la compagnie générale", ce drapeau blanc, semé de fleurs de lys dorées, avait la devise : PRAETERII EXEMPLUM, FIDES QUE FUTURI. Il ne saluait que les Princes et les maréchaux, et était salué par tous les autres drapeaux et étendards (d'après Belhomme, in Histoire de l'infanterie française, tome 4).
E/ LE DRAPEAU MODELE 1815 DU 7E LEGER
Aux Cent Jours, c'est le 9 avril 1815 que l'Empereur annonce la distribution de nouvelles Aigles. La cérémonie se déroule le 1er juin 1815 sous le nom de Champ de Mai. Il est prévu 132 aigles et drapeaux pour les troupes à pied, dont 105 pour l'infanterie de ligne et légère.
Etoffe de soie en double épaisseur : 120 X 120 cm. Formé de trois bandes verticales tricolores (le bleu à la hampe) avec franges. Sur le pourtour, broderie d'or composée d'une guirlande de feuilles et branches de lauriers séparée au milieu de chaque côté par une petite rosace et reliées aux quatre angles par une palmette. Cette broderie est encadrée par un mince galon doré. Les lettres et inscriptions sont brodées en fils d'or sur drap noir découpé et rapporté sur l'étoffe en vue d'une exécution plus rapide.
A l'avers est inscrit : L'EMPEREUR/NAPOLéON/AU ... RéGIMENT/DE ... Au revers : la liste des noms de batailles où le régiment s'est illustré,déjà portée en 1812. Mais pour certains régiments, on aajouté des noms de batailles relatifs aux campagnes de 1812-1813-1814 en présence de l'Empereur. Il est fort vraisemblable que le 7e Léger ait donc fait figurer : JENA (Iena)/EYLAU/ECKMUHL/WAGRAM/LA MOSKOWA. Le drapeau est accompagné d'une cravate tricolore du modèle 1812 avec broderies de palmettes et abeilles et franges à torsades. Cordons et glands.
Ce drapeau a t'il été emmené en campagne en Alsace en 1815, ou est t'il resté au dépôt d'Huningue ? Rien n'est sûr, mais il ne fut pas remis à Bourges pour sa destruction à la seconde Restauration, d'après Pierre Charrié.
XI/ NOTES
Note 1: Avant 1802, les seules Demi-brigades d'infanterie légère à avoir des drapeaux étaient celles de Bonaparte à l'Armée d'Italie puis d'Egypte (drapeaux modèle Armée d'Italie). Toutes les autres Demi-brigades légères n'en avaient pas.