Le 36e Régiment d'Infanterie légère, Ex Régiment de Belle-Ile

1812-1814

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/ Le Régiment de Belle-Ile

Le 3 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Ministre de l'Administration de la Guerre : "Monsieur le comte de Cessac, j'ai déjà nommé les officiers des régiments de Walcheren, de Belle-Ile et de l'île de Ré. Il doit y avoir déjà du monde aux dépôts de ces régiments. On m'assure qu'il n'y a aucune espèce d'habits. Prenez des mesures pour que ces régiments aient des hommes habillés" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5123 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26077).

Le 18 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, voici les dispositions que je juge convenable de prendre pour les colonnes mobiles :
RÉGIMENT DE LA BELLE-ILE.
La première colonne mobile sera commandée par le général de division Saint-Sulpice, et comprendra les 1re, 2e, 3e, 4e et 5e divisions militaires.
Le général Saint-Sulpice divisera ces 600 hommes en trois colonnes la première sera chargée de battre la 1re division militaire, la deuxième les 3e et 4e et la troisième colonne, la 5e division. Vous lui donnerez la même instruction qu'aux autres généraux.
La deuxième colonne mobile sera commandée par le général de brigade Berckheim, mon écuyer, et comprendra la 13e division militaire ...
Vous donnerez au général Berckheim la même instruction qu'aux autres. La troisième colonne mobile sera commandée par le duc Charles de Plaisance, mon aide de camp, et comprendra la 14e division militaire ...
Le duc de Plaisance partagera ces 700 hommes en quatre colonnes ; donnez-lui les mêmes instructions.
La quatrième colonne mobile sera commandée par le colonel de ma garde, le général Colbert, et comprendra la 22e division militaire ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5206 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26290).

Le 4 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... RÉGIMENT DE BELLE-ÎLE
Ce régiment peut employer 4 000 hommes. Mais bientôt il aura 7 à 8 000 conscrits ; il faut y envoyer les cadres des 3e et 4e compagnies des 5es bataillons des 70e, 15e de Ligne, 47e et 86e. Donnez ordre à ces 10 cadres de poster tous les hommes qu'ils ont disponibles dans chacune des 2 premières compagnies et de se rendre ensuite à Belle-Île, où ils recevront 1 500 conscrits qui seront habillés par les conseils d'administration et feront toujours partie du régiment.
Donnez ordre aux cadres de deux bataillons du 29e d'infanterie légère, qui est à Brest, de se rendre à Belle-Île où ils feront compléter chaque compagnie à 840 hommes par les conscrits réfractaires, ce qui en emploiera encore 1680. Ces conscrits seront également habillés par le conseil d'administration à Brest.
Au vu de ces dispositions, employez près de 3 000 hommes des dépôts de Belle-Île ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26968).

Le 6 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le régiment de Belle-Île peut contenir 4 200 hommes. Donnez ordre que le cadre du 4e bataillon du 29e d'infanterie légère qui est à Brest, bien complet avec son chef de bataillon, se rende à Belle-Île pour tenir garnison, et qu'il lui soit donné 150 conscrits par compagnie, non habillés ; le conseil d'administration du 29e les habillera ; ce qui, avec les compagnies d'artillerie et de sapeurs qui doivent être recrutées dans le régiment de Belle-Île, portera les cadres à remplir à plus de 5000 hommes.
Faites-moi connaître si l'on pense que ce régiment pourrait fournir de plus assez d'hommes pour remplir les cadres des 3es et 4es compagnies des 5es bataillons des 15e, 47e, 70e et 86e qui sont dans la 13e division militaire et s'il y aurait de l'inconvénient à envoyer à Belle-Île les cadres de ces compagnies. Les hommes qu'elles ont de disponibles seraient versés dans les autres compagnies, et ces cadres recevraient 300 hommes du régiment de Belle-Ile, ce qui porterait à 7 000 hommes ce qu'on pourrait recevoir de conscrits réfractaires ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5447 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26985).

- 1811, formation d'un Corps d'Observation de réserve

Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation ...
Quant à la garde des côtes de la Belgique, il y aura quatre bataillons du 3e de ligne qui, recevant 1,200 conscrits, seront forts de 500 hommes chacun, ce qui est à peu près leur complet, en remplacement des 1,600 hommes du régiment d'élite ; trois bataillons du 105e, d'égale force ; le régiment de Belle-Ile ; les 4es et 5es bataillons des 47e, 86e, 70e et 15e, forts d'à peu près 500 hommes ; ce qui fera donc, indépendamment du régiment de Belle-Ile, quinze bataillons pour la sûreté de ces côtes ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).

Le 3 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Chartres, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Je désirerais qu'on pût disposer de ceux des régiments de Belle-Île et de l'île de Ré, que tous les mois on pût faire un choix des hommes les plus sûrs et les plus dociles, et qu'on pût les envoyer, par compagnie de 160 hommes, dans les régiments d'infanterie de ligne ou de légère, soit que ces conscrits réfractaires soient habillés de 1'uniforme d'infanterie légère ou de ligne. Cela maintiendrait l'émulation dans ce régiment et aurait toute sorte de bons résultats" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4599 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5548 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27209).

Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je réponds à votre lettre du 17 juin. Le régiment de Belle-Île est trop peu nombreux pour en tirer des hommes ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27342).

Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai lu avec intérêt le compte que vous m'avez rendu des déserteurs réfractaires au 1er juin ... Je relève ici par aperçu le nombre d'hommes dont j'ai disposé :
... Régiment de Belle-Île
Le cadre du régiment doit employer 4000 conscrits. 4000
La 22e compagnie du 6e régiment d'artillerie emploie 100 hommes. 100
La 4e compagnie du nouveau bataillon de sapeurs doit employer 180
Le décret du 21 juin dispose de 300 hommes pour la marine. 300
Total des conscrits employés sur le dépôt de Belle-Île 4580 ...
Vérifiez cet aperçu et remettez-moi un travail complet à cet égard
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5677 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27431).

Le 26 juin 1811, "Sa Majesté est priée de faire connaître si M. Gimont, ancien capitaine au 26e régiment d'infanterie légère, nommé chef de bataillon au régiment de Belle-Ile, restera à son ancien corps ainsi que le demande son colonel et si, dans ce cas, il sera remplacé à celui de Belle-Ile par un nouveau chef de bataillon du 26e légère, M. Van-Ommeren" ; "Le commandant Gimont restera au 26e d'infanterie légère", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5689 - Sans signature ni date ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l’Empereur et Roi, daté du 26 juin 1811 »).

Le 15 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon intention est que vous supprimiez sur-le-champ les dépôts de Walcheren, de l'île de Ré et de Belle-Île. Les 5es bataillons des régiments de Walcheren, de Belle-Ile et de l'île de Ré, feront fonction de dépôts, et les conscrits réfractaires, du moment qu'ils arriveront, seront envoyés à ces 5es bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17918 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27656).

A Saint-Cloud, le 1er août 1811, "On propose à Sa Majesté d'autoriser l'établissement d'un corps de musiciens dans chacun des régiments de Walcheren, de Belle-Ile, de l'Ile-de-Ré et de la Méditerranée"; ce dernier répond : "Leur accorder la musique" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5889 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, daté du 31 juillet 1811 »).

Le 11 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Envoyez à Belle-Ile le cadre du 5e bataillon du 29e de ligne. Il prendra 500 hommes, en ayant soin de ne prendre aucun Breton ni Normand. Ces hommes, il les recevra des conscrits à mesure qu'ils arriveront ; il les habillera et les instruira ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18021 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28110).

Le même 11 août 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, il doit y avoir dans le dépôt de Belle-Île 2300 hommes appartenant aux 1re, 2e, 3e, 4e et 5e divisions militaires ; 400 hommes appartenant à la 13e division militaire ; 1200 appartenant à la 14e, et 300 appartenant à la 22e. Ce qui fait un total de 4200 hommes. Prescrivez les dispositions suivantes au général qui commande Belle-Île.
1° Tous les conscrits des 5e, 4e, 3e, 2e et 1re divisions militaires doivent être mis dans le 1er et dans le 2e bataillon.
2° Tous ceux de la 13e et de la 14e division militaire, dans le 3e et le 4e bataillon.
3° Tous ceux de la 22e division militaire seront placés dans le 5e bataillon, on en fera une ou deux compagnies.
Dans l’état de situation, on mettra en note de chaque bataillon le département auquel appartiennent les hommes qui en font partie. Par ce moyen quand on voudra les faire sortir de Belle-Île, on saura où les diriger, sans qu’ils passent chez eux. Ordonnez au général Beker de passer la revue de ce régiment au 20 août, et de faire connaître la situation de son armement, habillement et instruction. Il fera également connaître si l’on pourrait disposer de ce régiment au 1er septembre
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28112).

A Paris, le 15 août 1811, "On demande les ordres de Sa Majesté sur sept étrangers qui sont dans le régiment de Belle-Ile et qui ont témoigné le désir d'obtenir la permission de retourner dans leur patrie"; "Il ne doit point y avoir d'étrangers dans le régiment de Belle-Ile ; les en faire sortir et les envoyer dans un bataillon étranger" répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5990 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l’Empereur et Roi, daté du 14 août, 1811 »).

Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, écrivez au général commandant Belle-Île de vous faire connaître de quels départements sont tous les hommes qui composent le régiment de Belle-Île, par bataillon et par compagnie, et de ne placer dans le 1er bataillon que des hommes qui puissent se rendre à Wesel, et de là à l’armée d’Allemagne, sans passer dans leur pays, en choisissant en même temps les hommes les plus sûrs. Dites-lui de vous faire connaître si en laissant à ce bataillon une quinzaine de jour pour s’organiser et s’établir, il pense qu’il peut se mettre en marche du 15 au 20 septembre et si l’on peut espérer qu’il n’y ait point de désertion" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28293).

Le 24 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Tout ce qui est à Belle-Ile doit être dirigé sur l'armée d'Espagne. Donnez ordre que les compagnies du régiment de Belle-Ile soient portées à 200 hommes. Donnez ordre qu'il soit formé un bataillon de marche de Belle-Île composé des deux premières compagnies du 1er bataillon et des deux premières compagnies du second, chaque compagnie composée des officiers et sous-officiers complets et de 150 soldats les mieux habillés et équipés et les mieux disposés. On aura soin de ne comprendre dans ce bataillon, qui sera fort de 680 hommes, aucun Breton, ni aucun homme des 12e et 22e divisions militaires. On dirigera sur-le-champ ce bataillon de Belle-Île, par Nantes et la Vendée, sur Bayonne. Si ce bataillon réussit, un second bataillon composé de même des deux premières compagnies du 3e et du 4e bataillons, pourra partir quinze jours après.
On vous enverra l'état des départements auxquels appartiennent les hommes qui partent. Ordonnez que les contrôles des bataillons, soit de Belle-Ile, soit de l'île de Ré, soient faits exactement, avec les signalements avant le départ des bataillons, afin que l'on puisse plus facilement ressaisir les déserteurs
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6068 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28352).

Le 11 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "... Je vous renvoie les lettres du général Beker ; recommandez bien à ce général de ne faire partir le 2e bataillon qu'autant qu'il saura que le 1er a réussi. Ainsi, au lieu de quinze jours d'intervalle, je pense qu'il est convenable de mettre un mois entre le départ des deux bataillons, et même qu'il ne devra faire partir le 2e que sur la lettre que lui écrira le commandant de la 11e division militaire, relativement à la situation du 1er bataillon à son passage à Bordeaux. D'ailleurs, le commandant de ce bataillon devra lui écrire fréquemment s'il réussit, c'est-à-dire s'il a peu de déserteurs, alors le général fera partir le 2e bataillon ; s'il en est autrement, ce général rendra compte des faits et demandera vos ordres.
Si le 2e bataillon de marche de Belle-Ile part pour l'Espagne, la garnison de Belle-Ile se trouvera diminuée de 1000 hommes.
Mon intention est de n'envoyer d'autres bataillons qu'autant que j'aurai vu comment ceux-ci auront réussi.
Je vois dans l'état de situation du régiment de Belle-Ile, au 1er septembre, qu'il y a 5 hommes de Würzburg, 1 de l'Adriatique, 3 de Bavière, 2 de la Confédération du Rhin il me faudrait ôter tous ces étrangers et les mettre dans un bataillon étranger ou colonial.
Le 5e bataillon du 29e d'infanterie légère doit aller prendre 500 hommes à Belle-Ile puisque je l'ai ordonné ; ces troupes resteront à Belle-Ile pour la garde de l'île ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6153 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28592).

Le 13 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre lettre du 12 septembre par laquelle vous me laites connaître que les deux premiers bataillons du régiment de Belle-Ile, au complet, sont composés d'hommes des 1re, 2e, 3e, 4e et 5e divisions militaires. On peut en concevoir l'espoir que tous ces hommes arriveront à Bayonne. Je ne puis donc que persister dans l'ordre de faire partir un bataillon, composé de deux compagnies de marche du 1er bataillon et de deux du 2e, lesquelles se rendront à Bayonne. Je suppose que cet ordre est déjà exécuté. Alors, les deux premiers bataillons ne seront plus composés que de quatre compagnies chacun.
Vous me faites connaître dans la même lettre que les 3e et 4e bataillons sont composés d'hommes appartenant aux 13e et 14e divisions militaires. Je pense qu'il serait très dangereux de faire sortir ces hommes de Belle-Ile. Je rapporte donc l'ordre que j'avais donné de former un bataillon de marche tiré de ces deux bataillons et de le faire partir quinze jours après le premier. Cet ordre sera regardé comme non avenu ; le bataillon de marche sera dissous et les 3e et 4e bataillons resteront en entier à Belle-Ile, jusqu'à nouvel ordre.
Enfin, je vois qu'il y a à Belle-Ile, dans le 5e bataillon, 1.300 hommes appartenant à la 22e division militaire. Mon intention est que 200 hommes soient donnés au bataillon du 29e d'infanterie légère, qui doit être déjà à Belle-Ile et qui y restera jusqu'à nouvel ordre.
Donnez ordre que l'on passe en revue à Bordeaux le bataillon de marche qui se dirige sur Bayonne et que l'on vous fasse connaître la confiance que l'on peut avoir dans ces hommes.
Ecrivez au général qui est à Belle-Ile de maintenir l’ordre établi dans l'organisation du dépôt, c'est-à-dire de maintenir tous les hommes de la 22e division militaire dans le 5e bataillon, ceux de la 13e et 14e divisions dans les 3e et 4e bataillons, et ceux des 1re, 2e, 3e, 4e et 5e divisions dans les deux premiers.
Quant aux caporaux et aux sergents qui manquent, le dépôt de Fontainebleau ne peut en fournir, mais le 29e d'infanterie légère, qui a un fond de 1.500 à 1.600 vieux soldats, le peut. Ordonnez que l'on dirige de ce régiment sur Belle-Ile des hommes qui puissent être employés en cette qualité
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6168 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28635).

Le 20 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Duc de Feltre : "... Envoyez-moi le dernier état de situation du régiment de Belle-Isle, en me faisant connaître les compagnies qui ont concouru à former le bataillon de marche, et le nombre des compagnies qu’a actuellement chaque bataillon et leur situation ...
Donnez ordre aux cadres des régiments de l’île de Ré et de Belle-Isle, de rentrer aux îles de Ré et d’Oléron et à Belle-Isle, aussitôt qu'ils auront versé leurs hommes au corps d'observation de l’Elbe ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4809 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6392 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29132).

Le 24 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Duc de Feltre : "... Donnez ordre que tous les hommes du bataillon de Belle-Isle, qui est à Santona, soient incorporés dans le 130e à Santona, et que le cadre de ce bataillon revienne à Belle-Isle ; par ce moyen, les cinq bataillons de Belle-Isle seront complets ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4818 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6413 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29181).

/ 1812

Le 19 janvier 1812, à Paris, l'Empereur décrète : "Tout insoumis, retardataire, réfractaire ou déserteur qui, ayant été placé dans l'un de nos régiments de Walcheren, de la Méditerranée, de l'île de Ré, de Belle-Isle ou dans un dépôt de réfractaires, aura, dans le cours de la présente année, déserté du régiment de ligne dans lequel il aurait été incorporé, sera puni de mort" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5724).

Le 26 janvier 1812, l'Empereur, à Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adressées au Maréchal Berthier, Major général : "... RESSOURCES POUR LA FORMATION DES CADRES DES GARDES NATIONALES ...
Le régiment de Belle-Ile sera resserré entre le 1er et le 5e bataillon.
Les 2e, 3e et 4e bataillons formeront trois bons cadres pour les gardes nationales de la Bretagne, à moins qu'ils ne soient envoyés en Belgique, et forment trois cadres pour 3.000 gardes nationales de la Belgique ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29851).

Le 6 février 1812, l'Empereur, à Paris, dicte au Général Mathieu Dumas, Conseiller d’Etat, Directeur général des Revues et de la Conscription, sur les Divisions de défense et la répartition : "Il y a encore une ressource : deux compagnies du 1er et deux id. du 2e bataillon de Belle-Ile.
Ces quatre compagnies ont été à Santona en Espagne pour être incorporées dans le 130e. Ces cadres doivent être de retour ; s'ils n'avaient pas dépassé la Loire, on pourrait les envoyer à l'île d'Oléron pour recevoir des conscrits réfractaires ; où sont ces cadres ? Le savoir ...
"(Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6747 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29917).

Le 19 février 1812, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, au Prince de Neuchâtel, Major général de la Grande Armée : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser à Votre Altesse Sérénissime la réception de sa lettre du 8 de ce mois, renfermant une instruction de M. le général directeur général des revues et de la conscription contenant le décret impérial du 19 janvier, qui applique la peine de mort à tout insoumis, retardataire, réfractaire ou déserteur qui, ayant été placé dans l'un des régiments de Walcheren, de la Méditerranée, de l'Ile de Ré, de Belle-Ile ou dans un dépôt de réfractaires, aura déserté, dans le courant de la présente année, du régiment dans lequel il aurait été incorporé.
Je crois devoir prévenir Votre Altesse que ce décret m'était parvenu depuis plusieurs jours, et que j'en avais aussitôt donné connaissance au corps d'année par la voie de l’ordre, et prescrit l'exécution à MM. les généraux et chefs de corps
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 315, lettre 1016).

Le 11 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Due de Feltre ... Donnez ordre au cadre du 3e bataillon du régiment de Belle-Ile, complété en officiers et sous-officiers, de partir sous les ordres du major du régiment et avec le 4e bataillon complété à 900 conscrits réfractaires, pour se rendre à Paris. Le cadre du 3e bataillon doublera celui du 4e bataillon jusqu'à leur arrivée à Paris. Vous ferez retirer du 4e bataillon tous les hommes malingres, les mauvais sujets et ceux dont on ne serait pas sûr.
Arrivé à Paris, le cadre du 3e bataillon se rendra à Strasbourg pour prendre des Espagnols, et le 4e bataillon rejoindra la Grande Armée. Lorsqu'il sera arrivé, on l'incorporera dans l'infanterie légère, et le cadre retournera à Strasbourg pour y prendre des prisonniers espagnols ...
Il ne restera donc aux régiments de Walcheren, de Belle-Ile et de l'île de Ré, que les 1er, 2e et 5e bataillons.
J'aurai ainsi à Strasbourg trois régiments composés d'Espagnols, commandés par les majors. La comptabilité se rattachera à celle des régiments de Walcheren, de Belle-Île et de l'île de Ré ...
Les Espagnols qui seront incorporés dans le bataillon de Belle-Île prendront l'uniforme d'infanterie légère affecté à ce régiment ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18570 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30180).

Le 2 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je réponds à votre lettre du 1er ... Faites-moi connaître quels sont les bataillons qui ont besoin d'officiers et de sous-officiers. Il ne faut en donner qu'aux 4es et 5es bataillons qui sont en France. Il ne faut pas en accorder au régiment de Belle-Île. Il est impossible que le dépôt de Fontainebleau puisse fournir un si grand nombre de sous-officiers" (Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30366).

Le 12 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je réponds à votre lettre du 11. Le 4e bataillon du régiment de Walcheren, qui arrive le 19, sera passé en revue le 20 et partira le 21 pour Mayence. Regardez comme non avenu mon ordre pour l'incorporation des conscrits dans le 6e bataillon du 37e.
Le 4e bataillon du régiment de Belle-Ile passera également la revue le 20 et partira le 21 ou le 22 pour Mayence. Vous me ferez connaître quand ces deux bataillons arriveront à Mayence ; mon intention est de les diriger sur Berlin où se réunit la 12e division. Vous les porterez donc comme faisant partie de la 12e division. Le bataillon de Belle-Ile, qui est d'infanterie légère, sera mis avec le bataillon du 10e léger ; ces deux bataillons seront commandés par un major en second. Le bataillon de Walcheren, qui est un bataillon de ligne, formera un régiment de trois bataillons avec les deux bataillons du 44e. Lorsque je verrai comment a réussi l'incorporation des Espagnols dans les cadres des 3es bataillons de Walcheren et de Belle-Ile, je désignerai de nouveaux cadres. Mon intention est d'augmenter la 12e division de ces deux 4es bataillons.
Cette division sera ainsi composée :
D'un bataillon du 10e léger, d'un bataillon de Belle-Ile, de quatre bataillons du 29e léger, de deux bataillons du 44e, et d'un bataillon de Walcheren, ce qui formera neuf bataillons ; de trois bataillons de la demi-brigade provisoire de Boulogne ; de trois bataillons du 126e et de trois bataillons du 125e.
Ces dix-huit bataillons seront divisés en trois brigades
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7110 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30439).

Le 25 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous m'envoyiez le dernier état de situation du 1er régiment de la Méditerranée, du 2e régiment de la Méditerranée, du régiment de Belle-Ile, du régiment de l'île de Ré, du régiment de Walcheren, du 3e régiment de ligne et du 105e, tant de ce qui est dans la 13e division militaire que de ce qui est à Cherbourg" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7159 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30505).

Le 1er mai 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'ai lu avec attention la seconde partie de votre rapport du 26 de ce mois sur la formation des dix bataillons de marche à tirer des dépôts employés à la Grande Armée. Vous aviez oublié le 29e léger, le 10e léger, le 36e de ligne, le 44e, le 55e et le 51e. Les dépôts des régiments, ayant déjà fourni des cadres aux quatre demi-brigades de marche, n'ont plus qu'une compagnie au dépôt, et cependant la conduite des conscrits jusqu'à la Grande Armée exigerait pour l'aller et le retour près de six mois, pendant lesquels ces dépôts se trouveraient dégarnis. J'ai donc décrété que les cadres des 2e et 3e bataillons de Belle-Ile, qui sont d'infanterie légère, viendraient à Mayence recevoir tous les hommes d'infanterie légère que vous proposerez d'envoyer sur cette place ; et que les cadres du 2e bataillon de Walcheren, du 4e bataillon de la Méditerranée, du 3e et du 4e bataillon de l'île de Ré, recevraient les hommes de l'infanterie de ligne ; que le 2e bataillon de Walcheren les recevrait à Wesel, le 4e de la Méditerranée, à Strasbourg, et les deux de l'île de Ré, à Mayence. Enfin, dans le tableau joint à mon décret, j'ai désigné les différents régiments qui verseront dans chacun de ces six cadres ; ce sont ceux que vous désignez dans votre travail pour former les huit premiers bataillons de marche ...
Par suite de ces dispositions, le 3e bataillon de Belle-Ile et le 3e et le 4e de l'île de Ré ne recevront plus d'Espagnols
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18679 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30553).

Le 3 mai 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, mon intention est de former une division qui portera le nom de 4e division de la réserve, et qui sera composée :
1° Des 2e, 3e et 4e bataillons du régiment de Belle-Ile (le bataillon de Belle-Ile fait déjà partie de la 12e division et se trouve en marche pour Berlin, mais on en opérera la réunion lorsque les deux autres s'avanceront) ;
2° Des 2e, 3e et 4e bataillons du régiment de l'île de Ré (les cadres des 3e et 4e bataillons sont déjà rendus et doivent être complétés avec des conscrits de 1812, d'après mon dernier décret ; donnez ordre que le second bataillon, fort de 900 hommes, parte de l'île de Ré pour se diriger sur Mayence ; laissez le général maître de faire ce qu'il jugera convenable pour que ce bataillon soit bien habillé et bien équipé avant son départ, et pour en ôter les hommes dont on serait moins sûr) ;
3° Des 2e, 3e et 4e bataillons du régiment de Walcheren (le second bataillon sera recruté par des conscrits de 1812, conformément à mon décret ; le 3e est recruté par des prisonniers espagnols, et le 4e se compose de conscrits réfractaires qui font déjà partie de la 12e division) ;
4° Du 1er et du 2e bataillon du 1er régiment de la Méditerranée (le 1er est resté à Vérone pour recevoir des conscrits ; le 2e a continué sa route fort de 1,200 hommes) ;
5° Enfin, des cinq bataillons du 2e régiment de la Méditerranée.
Les cinq colonels seront présents pour commander eux-mêmes leurs bataillons de guerre.
Cette division sera donc composée de seize bataillons. A cet effet, vous ferez connaître au général Rampon que mon intention n'est pas qu'il emploie, pour les cadres de son organisation des gardes nationales, ceux des 1er, 2e, 3e et 5e bataillons du 2e régiment de la Méditerranée. Il doit former de nouveaux cadres, comme partout ailleurs, et diriger les quatre bataillons du 2e régiment de la Méditerranée sur Mayence. Il sera donc convenable que, sur les conscrits qui restent, on pourvoie aux moyens de recruter ces quatre bataillons.
Comme tous ces régiments n'ont pas de numéros, une fois qu'ils seront rendus à l'armée, je ferai incorporer tous les hommes dans leurs régiments, ou, selon les circonstances, je donnerai des numéros à ces nouveaux régiments.
En attendant, la 4e division de la réserve aura cinq colonels et seize beaux bataillons qui doivent se réunir à Strasbourg, Mayence et Wesel
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18682 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30564).

Quelques jours plus tard, Napoléon renforce ses Divisions de réserve; il écrit, le 18 mai 1812, depuis Dresde, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois le travail qui était joint à votre lettre du 11 mai. Voici quelles sont mes intentions définitives, donnez des ordres pour leur prompte exécution.
Division de Réserve ...
La 4e division sera composée de trois bataillons de Belle-Ile, de trois de l'île de Ré, de trois du régiment de Walcheren, de deux du 1er régiment de la Méditerranée, et de trois du 2e régiment de la Méditerranée ; ce qui fait quatorze bataillons. J'approuve l'état n° 7. Vous aurez soin que les hommes du 8e et du 18e léger s'embarquent à Strasbourg pour Wesel. Le 37e de ligne ne peut avoir rien à fournir au 4e bataillon du 2e régiment de la Méditerranée, puisqu'il doit avoir à fournir à son 6e bataillon, indépendamment des demi-brigades de marche. J'approuve également le complément que vous voulez donner au 1er bataillon du 2e régiment de la Méditerranée ; mais je ne puis approuver que vous placiez dans le 2e bataillon du 2e régiment de la Méditerranée des hommes du 28e léger, avec de l'infanterie de ligne : il faut absolument séparer l'infanterie de ligne de l'infanterie légère. Mon intention est que cette 4e division se réunisse à Spandau et à Berlin. Le bataillon de Belle-Île, le 2e de l’île de Ré, le 4e de Walcheren, le 2e de la Méditerranée, tous quatre composés d'anciens conscrits réfractaires, ont ordre de se réunir à Spandau et Berlin, où ils attendront le passage de leur division. Le 2e et le 3e bataillon de Belle-Île doivent se former à Mayence et à Wesel le plus tôt possible. Le 3e et le 4e l'île de Ré, qui se forment à Mayence, le 2e de Walcheren qui se forme à Wesel, le 3e de Walcheren qui doit se former à Strasbourg, où il sera composé d'Espagnols, le 1er du 1er régiment de la Méditerranée qui se forme à Vérone, le 1er du 2e de la Méditerranée qui se formera à Mayence, le 2e du même régiment qui se formera également à Mayence, enfin le 4e bataillon du même régiment qui se formera à Strasbourg, tous ces bataillons, au fur et à mesure de leur formation, se mettront en marche, passeront le Rhin à Wesel, Mayence ou Strasbourg, et seront dirigés sur Spandau et Berlin. Le général Durutte commandera cette division ; et, comme il commande en ce moment à Berlin, sa division se formera ainsi sous ses yeux.
Cette réserve se composera donc de quatre divisions ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18701 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30633).

Le 5 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Vilna, au Duc de Feltre : "Donnez les ordres suivants, savoir : au 2e bataillon de Belle-Isle, formé à Mayence le 4 juillet ; au 3e bataillon de l'île de Ré, formé à Mayence le 21 juin ; au 4e bataillon de l'île de Ré, formé à Mayence à la même époque ; au 4e bataillon du régiment de la Méditerranée, formé en juin à Strasbourg ; au 3e bataillon de Belle-Isle, formé à Wesel ; au 2e bataillon de Walcheren, formé le 10 juin à Wesel ; au 1er bataillon du 2e régiment de la Méditerranée, formé à Mayence le 4 juillet ; au 2e bataillon du 2e régiment de la Méditerranée, formé à Mayence le 2 juillet, et à tout ce qui appartient aux 3e et 4e divisions de la réserve, de se diriger sur Magdebourg" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2173 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31117).

Le 22 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Gloubokoïé, au Duc de Feltre : "Il est nécessaire que vous portiez une attention spéciale sur le 11e corps de la Grande Armée que commande le duc de Castiglione. Ce corps est composé de la 30e division que commande le général Heudelet, forte des 1re, 6e, 7e, 8e, 9e et 10e demi-brigades provisoires. Cette division doit être partagée en trois brigades. Il y faut donc envoyer trois généraux de brigade.
De la 31e division dont je viens de donner le commandement au général Lagrange (celui qui a un bras de moins) ; il remplace le général Seras. Celte division qui se compose des 11e, 12e et 13e demi-brigades dont la réunion se fait à Stettin, sera partagée en deux brigades. Il y faut donc deux généraux de brigade.
De la 32e division que commande le général Durutte. Cette division se compose de trois bataillons du régiment de Belle-Isle, de trois du régiment de Ré, de trois du régiment de Walcheren, de deux du 1er régiment de la Méditerranée et de trois du 2e de la Méditerranée. Elle formera trois brigades. C'est encore trois généraux de brigade qui sont nécessaires.
Enfin de la 34e division, commandée par le général Morand et pour laquelle il faut deux généraux de brigade.
Il faut donc dix généraux de brigade pour l'infanterie.
Il en faut un pour commander la cavalerie, composée des 8 escadrons de dragons, et un autre pour la cavalerie du 11e corps, vu qu'en cas d'événement, la Saxe, la Prusse et les autres puissances fourniraient des détachements de cavalerie.
C'est donc 12 généraux de brigade à fournir. Je crois que plusieurs existent déjà.
Il faut aussi pour chaque division des adjoints d'état-major et des adjudants commandants
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 1012 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31306).

Le 12 septembre 1812, Berthier écrit, depuis Mojaïsk, à Augereau : "... Sa Majesté ordonne aussi, Monsieur le duc, que vous fassiez mettre en marche toutes les troupes composant la 32e division d'infanterie sous le commandement d'un général de brigade, savoir les régiments de Belle-Île, de l'île de Ré, de l'île de Walcheren et de la Méditerranée, et que vous fassiez diriger cette division sur Varsovie ; il ne vous restera plus, par conséquent, que les 30e et 31e divisions ; ce qui, avec des brigades de gardes nationales, est suffisant dans la saison actuelle ...
Exécutez sans retard tous ces mouvements ; mais ayez le plus grand soin. Monsieur le duc, de m'envoyer le plus tôt possible un état qui présente la composition de chaque troupe et la copie de son itinéraire. L'Empereur a besoin de ces renseignements dans le plus bref délai ; donnez-les-moi bien exacts et bien complets ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2443).

A Moscou, le 20 septembre 1812, "Le général Clarke propose de transférer les dépôts du 1er régiment de la Méditerranée à Livourne, du régiment de l'île de Ré à La Rochelle, du régiment de Belle-Ile à Port-Louis, du régiment de Walcheren à Bruges" ; "Approuvé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7564).

Le 36e Régiment d'infanterie légère est formé, en septembre 1812, par transformation du Régiment de Belle-Île. Le Régiment est commandé par le Colonel Paul-Hyppolyte-Alexandre Baume.

Le 8 octobre 1812, l'Empereur écrit, depuis Moscou, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je suppose que les colonels des régiments de Belle-Île, de l’ile de Ré, de Walcheren, du 1er et du 2e régiment de la Méditerranée sont présents à leurs régiments. S’il en était autrement, faites-les partir en poste et en toute diligence pour les rejoindre. Si ces colonels étaient absents pour cause de maladie ou pour quelque autre empêchement légitime, vous les feriez remplacer par les majors ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31872 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7595).

Le 36e Léger fait la campagne de 1812 au 11e Corps de la Grande Armée. Il combat à Wolkowisk du 14 au 16 novembre 1812.

/ 1813

- A la Grande Armée

Le 10 janvier 1813, l'Empereur, à Paris, adresse au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, ses observations sur le "Corps d'Observation du Rhin.
Notes
... Le 2e corps d'observation du Rhin sera composé de 2 bataillons du 9e léger, du 10e régiment provisoire, indiqués sur l'état n° 6, ce qui fera 22 bataillons plus 12 cohortes, convertis en 2 régiments, ce qui fera 34 bataillons auxquels on joindra les bataillons de Walcheren, Belle-Ile, île de Ré et de Méditerranée ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32251).

Le 15 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Je ne comprends pas ce que vous avez voulu mettre dans vos états nos 12, qu'il rentrera les 27e, 79e, 8e, 96e, 16e, 17e et 36e légers : cela est absolument une énigme pour moi ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32648).

Le 4 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Mon intention est de réunir à Erfurt une division composée des 123e, 124e, 127e, 128e et 129e régiments, des Suisses, des 35e et 36e d'infanterie légère, 31e, 32e et 33e de ligne, et des régiments illyriens et croates. Faites-moi un rapport qui me fasse connaître l'état de tous les régiments qui ne sont pas compris dans les états joints à votre lettre du 31 janvier, afin que je puisse former cette division où l'on prendra pour garnir les garnisons" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, p. 319 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32598).

Le même 4 février 1813, l'Empereur écrit ensuite, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Il restera encore une trentaine de mille hommes disponibles, mais il faut aussi ôter les dispositions qui seront relatives aux 35e, 36e légers, 131e, 132e et 133e de ligne ; ce doit être encore un objet de 5,000 hommes ..." (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, p. 319 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32598).

Le 11 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 4es bataillons des 131e, 132e, 133e et 36e léger ainsi que le 3e du 35e léger venant de la division Durutte, en tout 5 bataillons, restent à Erfurt. Donnez ordre que le 131e fasse partir de Bruges 800 hommes que le 132e en fasse partir 800 de La Rochelle, que le 132e en fasse partir 800 de Mayence.
Le 35e léger en fera partir 600 de Livourne, et le 36e en fera partir de Port-Louis 800, ce qui portera ces 5 bataillons à 4 000 hommes. Ils seront réunis sous les ordres d'un major, et lorsqu'ils seront entièrement formés, ils se rendront à Magdebourg, où ils recevront des ordres pour leur destination ultérieure. Ces 5 bataillons seront connus sous le nom de brigade de la division Durutte!. Il restera le 1er bataillon du 131e, le 1er du 132e, le 4e du 35e et le 1er du 36e léger.
Vous recevrez un décret que je viens de prendre pour ordonner leur départ pour la Grande Armée en créant dans chacun de ces régiments un 6e bataillon.
Rendez-moi compte de l'exécution des diverses dispositions de ce décret
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32715).

Le 13 février 1813, le 36e Léger combat à Kalisz. Le Colonel Baume est blessé.

Le 6 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Après ces régiments viennent les 5 régiments de la division Durutte (les 35e, 36e légers ; 131e, 132e et 133e) qui ont dû renvoyer tous leurs cadres en France ; leurs dépôts n'ont dû rien envoyer à la Grande Armée, mais ils ont fourni des bataillons entiers dans la formation des régiments provisoires qui entrent dans la composition des corps d'observation ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32715).

Le 14 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Je reçois votre lettre du 13 mars. J'y vois que les cadres des 36e légers, 131e, 132e et 133e arriveront le 16 à Mayence. Je suppose que les 700 hommes que chaque dépôt a dû diriger sur Mayence, ne tarderont pas à arriver. Mon intention n'est pas que ces bataillons entrent dans la formation des régiments provisoires, mais qu'il se rendent à la Division Durutte ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33218).

Le 22 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, aussitôt que les 4es bataillons des 133e, 36e léger, 131e et 132e seront arrivés à Mayence, j’en disposerai selon les circonstances, parce qu’il serait possible que j’eusse alors besoin d’envoyer ces 4 cadres à Wesel" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33379).

Le même 22 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Maréchal Kellermann, commandant le Corps d'Observation du Rhin : "Mon cousin ... Le 7 avril, 700 hommes que le 131e envoyait à Mayence, y sont arrivés. 700 hommes du 132e et 700 hommes du 36e léger, y sont arrivés également. Les cadres des 4es bataillons de ces régiments, qui reviennent de la Grande Armée, devraient être arrivés à Mayence. Faites-moi connaître ce qui [sic] en est, et quand le bataillon du 133e pourra partir" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33384).

Le 31 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vois par votre dernier état que vous n'avez pas été instruit du départ des cadres des 133e, 131e, 132e et 36e léger de la division Durutte. Ils ne doivent pas être loin de Mayence, et je pense que vous devez les faire arrêter dans cette place. Du 6 au 7 avril les détachements envoyés des dépôts pour les 4es bataillons de ces régiments seront arrivés à Mayence. Ainsi ces 4 régiments auront sous peu chacun deux bataillons sur le Rhin. Il faudrait nommer deux colonels en second pour aller prendre le commandement, chacun de 4 bataillons.
Donnez ordre au duc de Valmy de placer ces bataillons sur la limite du grand-duché de Berg, du royaume de Westphalie et du pays de Nassau, afin que lorsqu'ils seront réunis, on puisse les diriger sur la division Durutte. Il serait dangereux de les y envoyer en détail ; ce serait d'ailleurs les exposer à de fausses marches.
Faites-moi connaître de quelle manière on pourrait compléter à Mayence les 4 bataillons qui arrivent de l'armée. Les dépôts étant loin, il faudrait les retenir à Mayence
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33540).

Le même 31 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Kellermann, commandant le Corps d'Observation du Rhin : "Mon cousin, les 4es bataillons des 131 e, 132e, 133e et 36e léger formeront une brigade de 4 bataillons. Vous les ferez partir le 9 avril et vous les placerez provisoirement au point d'intersection du duché de Berg, des états de Nassau et de la Westphalie, de manière à ce que ces bataillons puissent former une réserve et maintenir la tranquillité dans tous ces pays. Vous nommerez un colonel en second pour commander cette brigade. Proposez-moi des nominations pour toutes les places vacantes, afin qu'il n'y ait aucun emploi vacant dans les cadres de ces 4 bataillons. Vous donnerez ordre aux 4 chefs de bataillon de bien exercer leur bataillon et de leur faire faire l'exercice à feu. Quatre cadres de bataillons de ces mêmes régiments doivent être arrivés ou bientôt arrivés à Mayence venant de Dresde. Vous les y retiendrez. Le ministre de la Guerre enverra des hommes pour les compléter. Ils rejoindront, quand ils seront complets, cette brigade qui sera alors de 8 bataillons" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33546).

Le 2 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "... Je vous prie également de me proposer un général de brigade pour commander la brigade que je réunis à Mayence pour le titre de brigade de la division Durutte ; elle doit être composée de deux bataillons du 133e, de deux du 131e, de deux du 132e et de deux du 36e léger ; ce qui fera 8 bataillons ; les quatre quatrièmes bataillons de ces régiments se réunissent en ce moment à Mayence. Il faudra que le général de brigade que vous me proposerez se rende sur-le-champ à Mayence pour en prendre le commandement" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33568).

Le 2 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre dela Guerre, à Paris : "... 32e DIVISION.
La 32e division est composée des 131e, 132e, 133e de ligne et du 36e léger. Ces régiments n'ont plus qu'un bataillon à leur division. Ils ont, en ce moment, à Mayence les cadres de leurs 4es bataillons, qui sont arrivés le 16 mars et ont été retenus dans cette place pour y recevoir des détachements de conscrits partis de leurs dépôts et destinés à les compléter ; le cadre du 4e bataillon du 133e a trouvé à Mayence les conscrits qui lui étaient nécessaires, et les conscrits destinés aux trois autres cadres doivent arriver du 6 au 7 avril : ces quatre bataillons seront donc réorganisés à cette époque.
Quatre autres cadres, ceux des bataillons partis de Dresde le doivent être bien près d'arriver à Mayence ; mais aucune mesure n'a encore été prise pour compléter à Mayence ces derniers cadres ; il faut y pourvoir.
Mon intention est que les quatre bataillons qui sont en ce moment à Mayence soient réunis sous le commandement d'un major en second, qu'on les place sur les confins du grand-duché de Berg, du royaume de Westphalie et du comté de Nassau, et que successivement les quatre autres bataillons s'y réunissent de manière à reformer sur ce point la division ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 19795 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33571).

Le 4 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin, les cadres des 35e, 36e, 131e, 132e, 133e régiments qui arrivent le 2 avril à Erfurt doivent continuer leur route pour Mayence. Donnez un avis au ministre pour qu'il prenne des mesures pour les compléter" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33596).

Le 4 avril 1813 encore, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les cadres des 35e, 36e, 131e, 132e et 133e régiments, formant 57 officiers et 206 sous-officiers et soldats, arrivent le 2 avril à Erfurt. Donnez-leur l'ordre de continuer leur marche par Mayence. Il faudrait trouver 4000 hommes de la conscription des 4 années ou de 1813 pour compléter ces 4 bataillons.
Si les 12 régiments du 2e corps ne pouvaient fournir que moins de 400 hommes des 4 années pour compléter leurs 1ers bataillons, cela ne vaudrait pas la peine de disséminer ces premiers bataillons. On pourrait alors les compléter entièrement avec la conscription de 1814 et prendre 2 à 300 hommes des 4 années à chacun de ces 12 régiments pour avoir les 4000 hommes nécessaires aux 5 bataillons ci-dessus.
Je crois qu'il y a dans la 5e et dans la 8e division militaire des régiments qui pourraient fournir un ou deux milliers d'hommes des 4 années
" (orrespondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33611).

Le 5 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Faites-moi connaître quand le 1er bataillon du 36e léger pourra partir du Port-Louis ?" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33649).

Le 7 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Ney : "Les cadres des cinquièmes bataillons des 35e, 36e légers, 131e, 132e et 133e ont dû arriver à Erfurt le 2 avril. Je leur avais donné l'ordre de se rendre à Mayence. Depuis, j'ai changé cette disposition. Ils doivent être dirigés par Würzburg sur Ratisbonne où ces cadres trouveront 1000 hommes bien armés et bien équipés venant de l'armée d'Italie. Envoyez donc à leur rencontre et faites les détourner de la route au point où on les rencontrera" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5956 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33710).

Le même 7 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Marmont : "Mon cousin, les cadres des cinq bataillons des 35e, 36e légers, 131e, 132e et 133e ont dû arriver à Erfurt le 2 avril. Je leur avais donné l'ordre de se rendre à Mayence ; depuis, j'ai changé cette disposition. Ils doivent être dirigés par Wurtzbourg sur Ratisbonne, où ces cadres trouveront quatre mille hommes bien armés et bien équipés, venant de l'armée d'Italie. Envoyez donc à leur rencontre et faites-les détourner de la route au point où on les rencontrera" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 5, page 50 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33704).

Puis, encore le 7 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, une première fois au Maréchal Kellermann, commandant le Corps d'Observation du Rhin : "Mon cousin, les cadres des 5 bataillons des 35e et 36e légers, 131e, 132e et 133e doivent être arrivés le 2 avril à Erfurt, d'où ils ont eu l'ordre de se rendre à Mayence, mais ayant changé cette disposition, il est nécessaire que vous envoyiez à leur rencontre et que vous leur fassiez connaître l'ordre de se diriger, par Wurtzbourg, sur Ratisbonne où ils trouveront 4 000 hommes armés et équipés, venant d'Italie pour les compléter. Il faudra que ces bataillons se détournent de leur route actuelle, au point où votre ordre les rencontrera" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33695).

Et, encore le 7 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, une seconde fois au Maréchal Kellermann, commandant le Corps d'Observation du Rhin : "Mon cousin, les 4 bataillons qui appartiennent à la 32e division commandée par le général Durutte, savoir ceux des 131e, 132e, 133e et 36e légers que j'avais ordonné de diriger sur le grand-duché de Berg doivent l'être sur la division Bonet. Ils resteront sous les ordres du général Bonet jusqu'à ce que ce général soit en communication avec le général Durutte, auquel il renverra alors ces 4 bataillons. Écrivez dans ce sens au duc de Raguse et au général Durutte. Je mets également sous les ordres du général Bonet les 2 bataillons du grand-duc de Wurtzbourg qui sont à Wurtzbourg. Cela fera 6 bataillons de la division Durutte sous les ordres de ce général" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33696).

Le 14 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Duc de Feltre : "Monsieur le Duc de Feltre, 5 Cadres de bataillons des 35e, 36e légers, 131e, 132e et 133e appartenant à la Division Durutte, ont eu ordre de se rendre d’Erfurt à Würzbourg. Envoyez leur l’ordre de se rendre de Würzbourg à Ulm, au lieu de Ratisbonne ; et aux 4000 hommes qu’ils doivent recevoir d’Italie de se diriger également sur Ulm où s’organiseront ces bataillons. Instruisez en mon Ministre près la Cour de Stutgard" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33856).

Le même 14 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Bertrand, commandant le 4e Corps de la Grande Armée : "Monsieur le général Bertrand, cinq cadres des bataillons des 35e, 36e légers, 131e, 132e et 133e de ligne, appartenant à la division Durutte se rendent à Ratisbonne par Wurtzbourg et Nuremberg. Je pense qu'il est plus convenable de les diriger sur Ulm où ils seront plus près des 4 000 conscrits qui leur arrivent d'Italie pour les compléter. Envoyez donc l'ordre à ces bataillons de changer de route à Wurtzbourg et de se rendre à Ulm au lieu de Ratisbonne" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33944).

Le 18 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Mayence, à Frédéric, Roi de Wurtemberg, à Stuttgart : "... J'ai ordonné que les cinq cadres des 35e et 36e légers, 131e, 132e et 133e de ligne se rendissent à Ulm par Würzburg ; ils y recevront 4,000 hommes venant d'Italie pour les compléter, et de là ils rejoindront l'armée" (Correspondance de Napoléon, t. 25, 19873 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33906).

Le 23 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Mayence, au Maréchal Kellermann, commandant le Corps d’observation du Rhin : "Mon cousin ... Le 28e léger devait selon les états avoir son 3e bataillon à Mayence. Il parait qu'au lieu de cela, il n'a qu'une compagnie de son 5e bataillon et que le 3e bataillon est à l'armée du Midi. Ce régiment va être nombreux, je désire qu'en attendant que d'autres cadres lui arrivent, vous attachiez à ce régiment 3 cadres de compagnie du 36e pour recevoir 800 hommes que le 28e attend à son dépôt ; ce qui provisoirement servira à les exercer" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33993).

Le Colonel Baume est blessé le même 23 avril 1813.

Le 11 mai 1813, à Dresde, l'Empereur est interrogé "Sur les cadres de la division Durutte"; il répond : "Cette disposition ne vaut rien. Il faut comprendre le 133e et pas le 36e léger, puisque toutes les troupes qui arrivent, ont l'uniforme de ligne. Autrement, il faudrait changer l'uniforme. Je trouve que les bureaux du major général n'attachent pas assez d'importance à ces convenances" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2325).

Le 36e Léger combat à Gorlitz.

Le 11 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Duc de Feltre : "Les 36e, 35e léger, 131e, 132e et 133e ont des bataillons disponibles en France soit à Walcheren soit à Rochefort soit en Corse. Dirigez ces bataillons sur l'armée" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 938 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34585).

Le 22 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre lettre du 17 juin ... Le 6e bataillon du 132e l’ile de Ré étant complet, ainsi que celui du 36e léger à Belle-Île, je pense que la mesure que vous prenez de diriger sur Strasbourg et Wesel tous les conscrits réfractaires est convenable ; mais je pense que ceux de Strasbourg, il faut les envoyer sur Wesel, à mesure qu'ils arriveront ; et, à cet effet les embarquer sur le Rhin ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34935).

Le 2 juillet 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin, quatre bataillons de la division Durutte sont en marche pour arriver à l’armée, savoir :
Le 1er bataillon du 35e qui passe à Mayence le 6 juillet
le 1er bataillon du 131e qui passe à Mayence le 15 juillet
le 1er bataillon du 36e léger qui passe à Mayence le 22 juillet
enfin, le 1er bataillon du 132e qui passe à Mayence le 15 août
Mon intention est que ces quatre bataillons s’arrêtent à Erfurt.
Aussitôt qu’un de ces bataillons sera arrivé, le commandant d’Erfurt1 dirigera sur l’armée tous les bataillons de marche qu’il a gardés jusqu’à présent.
Je suis bien aise d’avoir cette réserve de quatre bataillons organisée sur les derrières ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35147).

Le 23 juillet 1813, le Maréchal Berthier écrit, depuis Dresde, au Général Reynier : "Je vous préviens, en réponse à votre lettre du 20 juin, que l'Empereur a jugé convenable de faire arrêter à Erfurt jusqu'à nouvel ordre le 4e bataillon du 35e régiment d'infanterie légère qui est déjà rendu dans cette place, ainsi que les 1er bataillons des 36e léger, 131e et 132e de ligne qui doivent y arriver incessamment ; dès qu'ils recevront l'ordre de continuer leur marche, je vous en préviendrai" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2425).

Le 13 août 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-Général de la Grande Armée : "Mon cousin, la garnison de Dresde sera composée : des bataillons du 35e, du 36e, du 131e et du 133e venant d'Erfurt (celui du 35e est déjà passé, et celui du 131e part le 14), du 11e de tirailleurs, et du 11e de voltigeurs, formant 4 bataillons de 2 bataillons Westphaliens, de deux bataillons d'isolés ou de convalescents, chacun de 800 hommes qui seront formés. Aussitôt que les hommes sortant des hôpitaux seront armés et équipés, on les mettra dans ces bataillons et on leur assignera une destination ultérieure ; par ce moyen ces soldats se rétabliront et lorsque les bataillons seront à 1 000 hommes, on en fera partir de 3 à 400 hommes pour l'armée" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 63 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35870).

Le 23 août 1813, le 36e Léger combat à Gross-Beeren. Puis à Villach, Juterbock, Dessau, Roslow.

Le 10 octobre 1813, toutes les troupes dont dispose le Général Arrighi consistent en un Bataillon badois de 1,000 hommes, un d'infanterie légère de 800, deux français des 35e et 36e léger, de 600 ; un du 96e de ligne de 700, un du 103e et un du 132e de même force ; total 4,500 fantassins ; en un Régiment provisoire de cavalerie de 700 chevaux ; en une colonne venue d'Erfurt aux ordres du Général Lefol, 3,000 hommes, et dans la Brigade de cavalerie légère du Général Quinette, de 1,000 cavaliers. Tout cela peut former un effectif de 8,000 à 9,000 combattants (Du Casse A. : "Le Général Arrighi de Casanova, Duc de Padoue", 1866, t. 1, p. 371).

Le 36e Léger combat à Leipzig, à Freybourg et à Hanau.

L’ordre de formation et de réorganisation de l’armée arrêté par l’Empereur le 7 novembre 1813, indique : "ARTICLE PREMIER.
L'armée sera organisée de la manière suivante :
Le onzième corps, commandé par le duc de Tarente, sera composé de la trente et unième et de la trente-cinquième division …
ART. 2.
Tous ces corps seront successivement portés à quatre divisions ...
QUATRIÈME CORPS D'ARMÉE ...
ART. 12.
La trente-deuxième division sera composée ainsi qu'il suit :
Deux bataillons du 35e léger.
Trois id. du 36e id. ...
" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 105 et page 415).

Le 21 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à propos des troupes qui vont former la garnison de Mayence : "ORDRES. Le 4e corps d’armée, commandé par le général Morand, restera composé de quatre divisions, ainsi qu’il suit : ... 32e division, général Durutte : 10e léger, deux bataillons (ce sont les 3e et 4e); 17e, deux; 36e, deux; 66e de ligne, deux; 103e un; 131e deux; 132e, deux; total, treize bataillons. ... En conséquence, les deux bataillons du 10e léger et les deux bataillons du 17e léger feront désormais partie de la 32e division, au lieu de la 51e".

Toujours le 21 décembre 1813, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je viens d'examiner le tableau de l'infanterie qui est joint à votre travail du 19 décembre ...
Le 4e corps sera organisé de la manière suivante :
1re division : comme cela est porté dans votre travail
... 3e division, de : 2 bataillons du 36e léger ; 2 bataillons du 26e de ligne ; 2 bataillons du 66e ; 1 bataillon du 103e ; 2 bataillons du 131e ; 3 bataillons du 132e ; 12 bataillons ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37628).

- Au Corps d'observation de l'Armée d'Italie

Le 28 mai 1813, Eugène écrit, depuis Milan, à Napoléon : "Sire, Votre Majesté m'a fait l'honneur de me donner ses ordres 1e 18 de ce mois pour faire remplir par 4,800 conscrits, tirés des 6 régiments qui sont en Italie, les 6 cadres d'un bataillon du 36e régiment d'infanterie légère, qui était versé à Augsbourg, et de 5 autres bataillons de la division Durutte qu'elle y a fait envoyer. Elle me marque en même temps que ces 6 bataillons ont ordre de se rendre à Vérone. Je m'empresse de l'informer que, quoique cette disposition pareille à celle sur le même objet renferme les ordres reçus précédemment, cependant ses nouvelles volontés seront remplies ; déjà les hommes destinés à compléter le bataillon du 3e d'infanterie légère étaient en route depuis deux jours, je les fais rétrograder sur Vérone où l'on procédera de suite à leur organisation" (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 137).

Le même 28 mai 1813, Eugène écrit, depuis Milan, à Clarke : "Ensuite du rapport, monsieur le duc de Feltre, que m'avait fait le général Vignolle sur la situation de l'habillement, du grand et petit équipement et armement des différents détachements de conscrits des 6 classes provenant des départements français au-delà des Alpes, au nombre de 3,600, destinés à compléter les cadres de la division Durutte, j'avais fixé au 10 du mois prochain l'époque de leur départ de Vérone pour Augsbourg ; mais j'ai dû changer cette disposition. Une dépêche que j'ai reçue aujourd'hui de l'Empereur, porte que son intention est maintenant que non-seulement les cadres de la division Durutte, qui devaient recevoir à Augsbourg les 3,600 conscrits dont il est question, se rendent à Vérone, mais encore le cadre du 3e bataillon du 36e régiment d'infanterie légère, dans lequel étaient destinés à être incorporés, également à Augsbourg, les 700 conscrits des 4 classes, partis aujourd'hui de Bassano, organisés en un bataillon de marche pour se diriger sur Augsbourg ; ce bataillon sera en conséquence arrêté à Trente, où il attendra le cadre du 3e bataillon du 36e léger, ainsi que de nouveaux ordres pour sa destination ultérieure. Cette explication répond à la lettre que vous m'avez adressée le 23 du mois courant relativement aux cadres à compléter de la division Durutte" (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 137).

Le Décret du 18 juin 1813, fait connaître l'organisation de l'armée du Prince Eugène, comme la veut à cette époque l'Empereur :
ART. 1er. - Le Corps d'observation de Vérone prendra le titre de Corps d'observation d'Italie.
ART. 2. - Ce Corps sera composé de 4 Divisions françaises, 2 Divisions italiennes et 1 Division française-napolitaine. Total, 7 Divisions.
ART. 3. - Les 7 Divisions seront formées ainsi qu'il suit : PREMIÈRE DIVISION (française). - 9e de ligne, 4 Bataillons ; 35e de ligne, 4 Bataillons ; 28e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons ; 23e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons. Total, 14 Bataillons.
DEUXIÈME DIVISION (française). – 84e de ligne,4 Bataillons ; 92e de ligne, 4 Bataillons ; 30e Demi-brigade provisoire, 4 Bataillons. Bataillons pris dans les cadres revenant d'Espagne, non encore attachés à un Corps d'armée et se trouvant dans les 7e, 8e, 6e, 19e, 27e, 28e, 29e ou 30e Divisions militaires, 2 Bataillons. Total, 14 Bataillons.
TROISIÈME DIVISION (française). – 53e de ligne, 4 Bataillons ; 106e de ligne, 4 Bataillons ; 29e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons ; 24e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons. Total, 14 Bataillons.
QUATRIÈME DIVISION (française). – 36e léger, 2 Bataillons ; 42e de ligne, 2 Bataillons ; 102e de ligne, 2 Bataillons ; 31e Demi-brigade provisoire, 4 Bataillons ; 25e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons, plus 1 Bataillon pris dans les cadres revenant d'Espagne, non encore attachés à un Corps d'Armée et se trouvant dans les 7e, 8e, 6e, 19e, 27e, 28e, 29e et 30e Divisions militaires. Total, 14 Bataillons.
CINQUIÈME DIVISION (italienne). - Troupes du Royaume d'Italie : 12 Bataillons.
SIXIÈME DIVISION (italienne). - Garde italienne, 6 Bataillons ; troupes de ligne italiennes, 6 Bataillons. Total, 12 Bataillons.
SEPTIÈME DIVISION OU DIVISION DE RÉSERVE (française-napolitaine). – 47e, 2 Bataillons ; 86e, 2 Bataillons ; 122e, 2 Bataillons ; infanterie napolitaine, 8 Bataillons. Total, 14 Bataillons. Total général, 62 Bataillons français, 24 Bataillons italiens, 8 Bataillons napolitains, 94 Bataillons (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 110).

Le 15 juillet, Eugène n'a encore que 72 Bataillons incomplets, en Italie ou en route pour s'y rendre, et 12 Escadrons de cavalerie. II répartit ce cadre en trois Lieutenances et une Réserve. Voici le tableau complet de cette formation, tette qu'elle résulte de la situation établie par l'Etat-major général : ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL. S. A. I. LE PRINCE VICE-ROI D'ITALIE, général en chef ...
PREMIÈRE LIEUTENANCE. - Le Lieutenant général Comte GRENIER, commandant, ayant pour Chef d'Etat-major l'Adjudant-commandant BAZIN DE FONTENELLE ...
TROISIÈME DIVISION. - Le Général Baron GRATIEN ; le Chef d'Escadron CASTEL-LABOLBENE, faisant fonction de Chef d'Etat-major. Position : Vicence, Bassano et Castel-Franco, 35e léger, 2 Bataillons ; 36e léger, 2 Bataillons ; 42e de ligne, 2 Bataillons ; 102e de ligne, 2 Bataillons ; 31e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons. Force, 8,200 hommes, et 16 bouches à feu (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 114).

Une colonne autrichienne, descendant la Drave par la rive gauche et passant par Gemünd, Spital et Paternion, se présente le 21 août devant Villach qui est sommé, menaçant de prendre à revers Arnoldstein et Federaun. Le Général Gratien, craignant pour ces deux derniers points, évacue Villach le 23 ; mais, en apprenant, le lendemain 24, le mouvement vers lui de l'armée et l'arrivée de la 1ère Division à Tarvis, il fait attaquer la ville par 2 bataillons du 35e Léger et 1 du 36e, mis sous le commandement du Colonel Duché. Cet Officier supérieur et ses troupes se conduisent avec une grande valeur. Villach est enlevée. On fait 300 prisonniers. Toutefois, on juge impossible de se maintenir dans la ville, et ordre est donné de l'évacuer de nouveau pour se porter à Federaun (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 252).

Le 25 août 1813, Eugène écrit, depuis son Quartier général de Tarvis, à Clarke : "Monsieur le ministre duc de Feltre, je m'empresse de vous prévenir que je suis arrivé à Tarvis dans la nuit dernière. J’ai avec moi la seconde lieutenance et la garde royale. La première lieutenance arrivera demain. Le général Pino, avec la lieutenance italienne est à Laybach. J'ai trouvé ici tout en belles dispositions. Je vous ai informé que les Autrichiens s'étaient portés sur Villach ; ils ont cherché à s'en emparer, mais la belle contenance du colonel Duché, commandant deux bataillons du 35e d'infanterie légère, les a maintenus jusqu’au 23, que, voyant des dispositions pour le tourner entièrement par ses deux flancs, il s'est décidé, le 25, à trois heures après-midi, à retirer tous ses postes et à se replier sur Federaun. Ce mouvement a été exécuté sans tirer un coup de fusil. Le mème jour, à onze heures du soir, le colonel Duché, avec les deux bataillons du 35e léger et un bataillon du 36e léger, s'est reporté sur Villach dans l'intention d'y surprendre les ennemis, qui ne pouvaient encore y être établis ; cette expédition a eu tout le succès que l'on pouvait en attendre. On est arrivé vers les trois heures du matin ; on a repris la ville sans perdre un homme ; on y a fait 150 prisonniers, et l'on a détruit le pont que les Autrichiens avaient déjà rétabli.
Pendant que cela se passait, les ennemis dirigeaient une colonne de cavalerie et d'infanterie pour s'emparer du pont de Federaun sur le Gailh. Mais le 2e bataillon du 36e léger, qui était de garde à ce pont, a repoussé la cavalerie, et, en se portant en avant, a également surpris et renversé l'infanterie et a fait une cinquantaine de prisonniers.
Les troupes qui étaient dans Villach n'ont pas eu le temps de savoir qu'elles étaient tournées ; elles revenaient tranquillement avec les prisonniers et ont pris position en avant de Federaun. L'interrogatoire que l'on fera subir aux prisonniers nous mettra à même de connaître la composition de l'armée autrichienne et de savoir quels sont ses desseins
" (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 340).

Le 27 août 1813, Eugène écrit, depuis son Quartier général à Arnoldstein, à Napoléon : "Sire, depuis le dernier rapport que j'ai eu l’honneur d’adresser à Votre Majesté, j’ai achevé mon mouvement sur le Gailh, où j'ai pris position. J’ai poussé des reconnaissances sur tous les points, et il paraîtrait que l’ennemi prend une position défensive sur cette position. Lorsqu'il n'y avait qu'une division à Tarvis, les Autrichiens ont attaqué Villach, défendu par 3 bataillons. Le colonel Duché, qui commandait, voyant manœuvrer sur ses deux flancs, ne voulut pas s'exposer à être coupé, ni rien compromettre, suivant qu'il en avait l'ordre. Il s'est replié le 23 au soir sur le pont de Federaun ; mais, voulant avoir des prisonniers, et ayant su que l'ennemi n'était pas entré en force, il s'est reporté dans la nuit à Villach, y a surpris 200 hommes, a détruit le pont qu'on avait rétabli, et s'est retiré le 24.
Rien n'explique encore les projets de l'ennemi. Il a lancé des partis sur divers points : en Croatie, pour inquiéter Fiume et Neustadt ; vers la Save, sur la route de Laybach et sur la grande route du Tyrol ; mais ces partis ou reconnaissances n’ont pas encore poussé loin ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 342).

Une "Situation des hommes présents seulement au 20 septembre 1813, époque de la formation du 2e corps, exception faite de la division de réserve du Tyrol", certifiée par l'Adjudant commandant chef de l’Etat-major général du second Corps d’armée Basin de Fontenelle, indique pour le 36e Léger : 2e Bataillon, 21 Officiers, 418 Sous-officiers et Soldats, total : 439 ; 3e Bataillon, 17 Officiers, 384 Sous-officiers et Soldats, total : 401 (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 163 page 334).

Un "Relevé numérique d’après les feuillets d’appel des présents sous les armes ou de service dans l’arrondissement du 2e corps au 25 septembre 1813", certifiée le 26 septembre 1813 à Arnoldstein par l'Adjudant commandant chef de l’Etat-major général du second Corps d’armée Basin de Fontenelle, indique pour le 36e Léger : 2e Bataillon, 57 sous-officiers et caporaux, 363 soldats, total : 420 présents ; aux hôpitaux, 108 pour cause de maladie, 49 pour cause de blessure. 3e Bataillon, 49 sous-officiers et caporaux, 344 soldats, total : 393 présents ; aux hôpitaux, 85 pour cause de maladie, 36 pour cause de blessure (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 189 page 389).

Le 26 septembre 1813, le Général de Division commandant la 3e Division, le Baron Gratien, écrit, depuis Bekau (?), au Lieutenant général Comte Grenier, commandant en chef le 2e Corps : "J’ai l’honneur de vous rendre compte, qu’il n’y a rien de nouveau sur la ligne. Un demi-bataillon du 36e léger a été prendre position, hier, d’après vos ordres, en arrière du pont d’Arnoldstein sur le Gail. Ces trois compagnies se lient par des postes, avec le 2e bataillon du 131e régiment, établi sur la crête de la montagne.
Il existe effectivement un chemin, qui longe la montagne à laquelle est appuyée la droite de la 3e division. Ce chemin peut permettre le passage à des petites voitures du pays. Il va aboutir à un quart de lieue à droite de Reiskendorf (?), sur la route de Wurtzen (?). Il y a dans cette route l’embranchement d’un sentier escarpé, et qui conduit à la montagne
" (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 202 page 415).

Le 26 septembre 1813, le Général de Brigade Schmidt écrit, depuis son Quartier général à Windisch-Feistritz, au Général Grenier : "Mon général, j’ai l’honneur de vous rendre compte que les postes ont été parfaitement tranquilles cette nuit, tant de part que d’autre.
L’ennemi a sans doute quitté St-Hermayer (?) pour s’avancer, car les feux qui étaient pendant la nuit à leurs positions étaient considérablement augmentés. Cette position est à peu près une lieue de la nôtre, couvrant la route de Saint Stéphan ; l’ennemi a aussi placé de petits postes le long et en remontant la rivière, mais il n’est point encore sorti du petit bois en face du pont.
Aussitôt que j’ai reçu votre lettre hier soir, j’ai fait reconnaître le sentier qui conduit à Vorderberg par un officier du 36e léger qui s’est rendu dans ce village et a appris par les habitants qu’effectivement l’ennemi passait souvent dans des barques et venait faire des réquisitions de bestiaux, et ensuite il s’en retournait sur la rive gauche ; il a un poste au pont également sur la rive gauche.
La compagnie de carabiniers du 36e léger et la 3e compagnie de voltigeurs du 35e de ligne, sous les ordres du capitaine de carabiniers Robert, sont parties du camp à minuit pour aller prendre position dans le bois en arrière de Vorderberg ; j’ai donné des instructions au capitaine Robert, basées sur votre lettre ; j’ai envoyé ce matin M. le chef de bataillon Beynac reconnaître lui-même et la position et le chemin et d’y placer des postes intermédiaires. J’aurai l’honneur de vous rendre compte dans le jour de cette reconnaissance.
J’ai fait construire pendant la nuit dernière une batterie à barbette au bas de ma position à portée de mitraille du pont et y ai fait placer deux pièces de 6 ; j’ai laissé les caissons en haut ; chaque coffret renfermant dix coups à boulet et trois à mitraille, ces munitions sont suffisantes pour un premier moment.
J’ai reçu l’eau de vie hier soir, mais nous n’avons reçu ni pain ni riz ; j’envoie aujourd’hui à Tarvis
" (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 203 page 417).

Le 27 septembre 1813 à 8 heures du soir, le Général de Division Grenier écrit au Prince Eugène : "… Quoique le poste de Feistritz soit très important, je vais en faire revenir cette nuit le général Schmitz avec les 2 bataillons du 35e de ligne, laissant à ce poste, le colonel Duché avec sa troupe, 1 bataillon du 36e régiment, et 1 bataillon du 4e avec 4 pièces d’artillerie. J’espère que l’ennemi ne tentera rien sur ce point. Je serai demain, avant le jour, à Riegersdorff" (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 114 page 244).

Le même 27 septembre 1813 à 10 heures du soir, le Général de Division Grenier écrit au Général Schmitz, à Feistritz : "L’ennemi a poussé ce soir une forte reconnaissance sur la ligne de la division Rouyer, quoiqu’il ait 4 pièces de canon, il n’a pu forcer les avant-postes, mais comme il est probable qu’il attaquera demain cette division, vous voudrez bien, mon cher général, mettre au reçu de la présente en mouvement les 2 bataillons du 35e de ligne, sans que l’ennemi puisse s’apercevoir de ce changement. Il faut pour cela que les feux ne soient ni augmentés, ni diminués, et que vous fassiez remplacer les 2 bataillon du 35e par 2 compagnies du 42e qui auront soin de se présenter souvent sur le front de bandière demain dans la journée, et d’y entretenir les feux de cuisine comme à l’ordinaire dans chaque camp pour un bataillon. Je désire que vous mettiez ces 2 bataillons en mouvement avant 2 heures du matin afin qu’ils arrivent à Riegersdorff au plus tard à 5 heures pour que leur mouvement ne soit pas connu de l’ennemi. Il faudra également à Feistritz ne rien changer aux postes. Vous resterez de votre personne à Feistritz jusqu’à 8 heures du matin afin de vous assurer que l’ennemi ne fait aucun mouvement sur ce point. Alors, vous remettrez le commandement de ce poste à M. le colonel Duché qui aura sous ses ordres sa troupe (35e d’infanterie légère), un bataillon du 36e et un bataillon du 42e et les quatre bouches à feu. Le bataillon du 42e sera placé ainsi qu’il suit : 2 compagnies dans les camp du 35e de ligne, une compagnie remplaçant un bataillon, 2 compagnies à Draschitz, une compagnie à Horentoul est l’autre au pont en arrière d’Arnoldstein ; surtout, je vous recommande de cacher ce mouvement à l’ennemi ; il est de la plus grande importance qu’il n’en soit prévenu qu’au moins 24 heures après qu’il aura été fait ; comme vous connaissez le pays, vous donnerez au colonel Duché tous les renseignements qui pourraient lui être utiles, tant pour la défense du pont que de sa position, en lui indiquant surtout les moyens de se servir avantageusement de ses 4 bouches à feu ; vous le préviendrez qu’après votre départ, il devra correspondre directement avec son général de division ayant soin seulement de me faire prévenir en même temps de tout ce qui pourrait se présent d’important sur son front" (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 114 page 244).

Le 28 septembre 1813, le colonel Duché, du 35e Régiment d’infanterie légère, écrit, depuis le camp de Feistritz, au comte Grenier, Lieutenant général commandant le 2e corps : "Mon général, j’ai l’honneur d’informer Votre Excellence, qu’avant le départ de M. le général Schmitz, plusieurs coups de fusil s’étaient fait entendre en deçà de Vorderberg ; les coups s’étant répétés depuis son départ, j’ai de suite monté à cheval pour me rendre à la position où est le 36e régiment léger, et au moment où je partais avec le commandant du bataillon de ce régiment, un carabinier est descendu la montagne, courant à perdre haleine, me dire que la compagnie de carabiniers du 36e et la section des voltigeurs du 35e de ligne, s’étaient sauvées et que l’ennemi ne tarderait pas paraître. J’ai fait aussitôt partir une découverte sur ce point et ordonné au commandant le bataillon du 36e de faire reprendre la position de Vordeberg si elle avait été abandonnée.
Comme il y a deux lieues d’ici à cet endroit, je n’ai encore reçu aucune nouvelle. Je présume, mon général, que si le rapport de ce carabinier est vrai, que l’ennemi, après avoir repoussé ces compagnies à une certaine distance, a peut-être pris un chemin qui, à ce que l’on dit, conduit à Tarvis. Dans le cas contraire, il aurait l’intention de venir par ma gauche en longeant la montagne et pour mieux dire la gorge qui se trouve au-dessus du camp du 36e. J’ai cru dans cette idée, afin de ne pas être tourné, aller moi-même pour reconnaître s’il y existait un chemin. J’en ai trouvé un en effet praticable, même pour de petites pièces d’artillerie. J’ai de suite fait partir la compagnie de voltigeurs du 42e régiment de ligne pour prendre position et défendre ce défilé. Mais il me reste bien peu de troupes au camp.
Il est une heure et demie, et je n’ai encore rien entendu. Aussitôt qu’il y aura quelque chose de nouveau, j’aurai l’honneur d’en informer Votre Excellence, sur le champ
" (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 216 page 443).

Le 29 septembre 1813, le Général Baron Gratien écrit, depuis Feistritz, au Lieutenant général Comte Grenier, commandant le 2e Corps de l’Armée d’Italie, à Arnoldstein : "Mon général, j’ai l’honneur de vous rendre compte qu’il n’y a rien de nouveau de ce côté. Les carabiniers du 36e et la demi-compagnie du 35e qui avaient abandonnée Vorderberg ont repris leur position mais n’occupent point le village, attendu que ce village étant située dans la plaine, pourrait être coupé par des troupes ennemies venant de la route de Mautern, mais occupent le défilé de la montagne en face de ce village, une compagnie du 36e est placée en échelon dans la montagne et doit soutenir en cas de besoin la compagnie de carabiniers. Il faut 3 heures pour aller de Feistritz à ce défilé de Vorderberg.
Il est je pense indispensable que le bataillon du 36e arrive à Feistritz. Voici les dispositions qui ont été prises.
8 compagnies du 42e occupent le camp à droite et fournissent aux barricades au pied de la montagne en face du Gail.
Le 35e occupe Feistritz et pousse des postes sur la route du pont.
4 compagnies du 36e occupent le petit plateau de gauche.
Le bataillon du 36e arrivant serait placé sur le plateau en arrière de Feistritz, mettant deux compagnies un peu en arrière pour protéger le camp de l’autre bataillon du 36e, en cas que quelque parti se glissa par la montagne, et des quatre autres compagnies en réserve pour se porter partout où besoin serait.
L’on pourrait d’ailleurs faire occuper la tête du défilé de Vorderberg par deux compagnies.
Je n’ai point encore le rapport des détachements de Vorderberg. L’on dit que l’on a tiraillé de ce côté mais peu de choses ; je vous donnerai de mes nouvelles deux fois par jour.
Ps. Je vous serais obligé mon général d’ordonner qu’il me soit envoyé 7 à 8 de cavalerie pour le service d’ordonnances
" (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 221 page 453).

Le 29 septembre 1813, le Général de Division Grenier écrit, depuis Arnoldstein, au Général Gratien, à Feistritz : "Je viens de recevoir, mon cher général, votre lettre de ce jour ; en n’occupant pas le village de Vorderberg, vous ne devez pas souffrir non plus que l’ennemi l’occupe, et il faut y avoir constamment des patrouilles, ce défilé étant très important pour la sureté de votre position, qui comme vous le savez, répond de celle du corps d’armée.
Il faut faire venir l’adjudant-commandant Montfalcon, pour convenir de la position qu’il prendra et pour qu’à la pointe du jour, il vous envoie le bataillon du 36e léger ; à son arrivée, vous vous renverrez à la division Rouyer la compagnie du 35e de ligne.
Rendez la position de Feistritz difficile par tous les moyens possibles et empêchez le passage du Gail et le rétablissement du pont. Je vais donner l’ordre au 4e de chasseurs de vous envoyer en conséquence 5 hommes
" (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 119 page 253).

Le même 29 septembre 1813, le Général de Division Grenier écrit encore, au Général Gratien, à Feistritz : "Je suis convenu avec M. Talion des postes qu’il fera établir ce soir par les 4 bataillons qui lui resteront après vous avoir le bataillon du 36e seulement (sic) ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120 page 255).

Le 2 octobre 1813, le Général de Division Grenier écrit au Prince Eugène : "… Depuis hier soir, il fait de nouveau un temps affreux qui fera bien des ravages ; les maladies augmentent d’une manière sensible. Il est des bataillons sans parler des 35e et 36e légers, 131e, 132e, 133e qui se fondent ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 127 page 269).

Le 5 octobre 1813, le Lieutenant-général Comte Grenier ordonne, depuis Tarvis : "La 3e division aux ordres de monsieur le général Gratien après avoir effectué son mouvement rétrograde de Feistritz et d’Unter-Thörl, ira demain 6 octobre occuper les positions suivantes :
... Le 36e régiment d’infanterie légère à Malborghetto ...
Le lendemain 7, le 35e régiment d’infanterie légère et un bataillon du 36e se rendront avec M. Le général Piat à Pontebba pour y relever le bataillon du 53e qui y est et occuper tous les postes de la montagne aux versants du Gail, et les détachements que le bataillon du 10e a à Dogna et Resiutta ...
Au moyen de ces dispositions la division de M. le général Gratien sera placé le 7 octobre ainsi qu’il suit :
... Le 133e et un bataillon du 36e à Malborghetto.
L’autre bataillon du 36e avec le 35e à Pontebba ...
" (Papiers du Général Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 41 page 93).

Le 6 octobre 1813 à 9 heures du soir, le Général de Division Grenier écrit, depuis Tarvis, au Général Gratien : "Mon cher général, étant informé que l’ennemi menace fortement le point de Tarvis par les montagnes d’Ukovitz et de Sassinitz. Je donne ordre à toutes les voitures inutiles ici de se porter en arrière de Malborghetto. Vous ferez de même évacuer votre parc de réserve au reçu de la présente en arrière de Pontebba, vous ferez suivre le même mouvement à toutes vos autres voitures après que vos distributions seront faites ; au lieu de faire partir demain pour Pontebba le 35e régiment d’infanterie légère et un bataillon du 36e, vous ne ferez partir que le 35e régiment pour renforcer le bataillon du 53e à Pontebba, sans relever ses postes, ce bataillon devant y rester jusqu’à nouvel ordre ; vous garderez en conséquence près de vous le bataillon du 36e qui devait partir afin de pouvoir recevoir l’ennemi s’il se présentait. Tous vos postes d’Ukovitz et Sassinitz au versant de la montagne du Gail devront être doublés à 4 heures du matin et les anciens postes ne devront rentrer que lorsque l’on sera assuré que les mouvements de l’ennemi n’annoncent point de projets hostiles. Vous chargerez M. le chef de bataillon Merdier d’aller lui-même aux avant-postes pour reconnaitre les dispositions de l’ennemi ... Donnez-moi, je vous prie, demain matin de bonne heure de vos nouvelles" (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 138 page 291).

Le 8 octobre 1813, le Général de Division Baron Gratien écrit, depuis Malborghetto au Lieutenant général Comte Grenier : "Mon général, j’ai reçu l’ordre de marche pour le 9 ; vos ordres seront pleinement exécutés. J’ai été prévenu il y a un quart d’heure que l’ennemi avait été vu sur la droite, on y a envoyé sur le champ 3 compagnies du 36e léger. Mais comme on ne tire point et qu’il est 3 heures je présume que ce n’est qu’une reconnaissance" (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 258 page 527).

Dans une lettre non datée, postérieure au 13 octobre 1813, le Général de Division Baron Gratien écrit au Comte Grenier, Lieutenant-général commandant le 2e Corps de l’Armée d’Italie : "J’ai l’honneur de vous rendre compte que M. le colonel Duché par sa lettre datée de Alessa à 7 heures du soir le 13 octobre, annonce que sa découverte envoyée sur Peole n’a rien rencontré ; que tout est fort tranquille partout ainsi qu’à Tolmezo. Il pense que l’ennemi manœuvre par sa droite.
L’officier du génie fait les coupures qui lui ont été ordonnées.
D’après le départ du 133e, la brigade de M. le général Piat se trouve réduite à 97 officiers, 2871 sous-officiers ou soldats ; 3 hommes du 36e régiment sont désertés, 3 hommes du 131e sont entrés à l’hôpital. Il serait nécessaire que l’on pût augmenter les brigades qui ont fait des pertes considérables, ayant toujours été devant l’ennemi, et qui par-là se trouvent extraordinairement affaiblies.
Je vous prie, mon général, de vouloir bien avoir égard à ma demande
" (Papiers du Général Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 98 page 209).

Le 14 octobre 1813, le Général Valterre écrit au Général Comte Vignolle : "Mon général, j’ai l’honneur de vous prévenir que j’ai fait partir aujourd’hui conformément à vos ordres pour Gemona les deux détachements composés des
2e division, 7e de ligne, 1 officier et 117 hommes ; 9e de ligne, 68 hommes, 35e de ligne, 56 hommes ; 52e de ligne, 19 hommes ; total 260
3e idem : 36e léger, 36 hommes, 42e de ligne, 27 hommes, 131e de ligne, 10 hommes, 132e de ligne, 3 hommes ; total 76 hommes.
Total général : 336 hommes.
Lesquels coucheront ce soir à Udine pour se rendre demain à Gemona
" (Papiers du général Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 297 page 609).

Le 18 octobre 1813, le Général de Division Grenier écrit, depuis Gemona, au Prince Eugène : "… L’ennemi a dirigé des forces sur Pieve di Cadore comme l’annonce un rapport que j’ai remis ce matin au général d’Anthouard ; une brigade y devient nécessaire et je crois que dans cette circonstance, V. A. pourrait la prendre sur les divisions françaises, savoir 2 bataillons sur la division Gratien (36e légère), 2 bataillons sur la division Quesnel et un bataillon sur la division Marcognet. Si ces troupes peuvent arrivent à Cattaro, elles arrêteront le mouvement de l’ennemi ou le forceront du moins à développer son plan" (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 150 page 316).

Le 19 octobre 1813, à Gemona sont établis les "Cantonnement du 2e corps d’armée proposé à S. A. I. le Prince Vice-Roi ...
3e Division, Général Gratien, quartier général à St Daniel ...
Les deux bataillons du 36e légers, les bataillons du 131e et 132e à St Daniel ainsi que l’état-major et la batterie d’artillerie de cette division qui se trouve au camp retranché d’Osopo
" (Papiers du Général Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 7 page 22).

Le même 19 octobre 1813, depuis Gemona, l'ordre de mouvement est donné : "Le mauvais temps continuant d’une manière à faire craindre des maladies, la dégradation de l’habillement et de l’armement, Son Excellence M. le lieutenant général comte Grenier s’est déterminé sur l’approbation de S. A. I. le Prince Vice-Roi, à faire cantonner demain 20 du courant le corps de gauche sous ses ordres dans les emplacements ci-après, savoir :
3e division ...
Les deux bataillons du 36e léger, le 131e et 132e à Saint-Daniel, l’état-major de la division à Saint-Daniel ...
Les distributions de toute nature seront faites aujourd’hui dans les divisions pour demain, afin de donner le temps de déterminer les lieux, où elles seront faites à l’avenir pour chaque cantonnement
" (Papiers du Général Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 53 page 119).

Le "Relevé de l’appel des hommes présents sous les armes dans le 2e corps à l’époque du vingt octobre 1813" établi d'après les feuilles d'appel du Corps, et signé par Bazin de Fontenelle indique : "2e division ... 36e idem : 39 officiers, 757 hommes ; total 796 ..." (Papiers du Général Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 9 page 29).

Le 20 octobre 1813, le Général de Division Baron Gratien, commandant la 3e Division du 2e Corps de l’Armée d’Italie, écrit, depuis Saint-Daniel, au Général Grenier : "Je n’ai pu adresser plus tôt mon rapport à Votre Excellence, parce que je ne fais que de rentrer, que j’ai tout voulu voir par moi-même, pour vous faire un rapport sur lequel vous puissiez parfaitement compter ; en partant d’Osoppo, j’ai longé le Tagliamento, laissant sur la rive droite le village de Peonis, où il se trouve une barque, un capitaine de voltigeurs du 36e léger a reçu de moi l’ordre de la faire venir de ce côté sur la rive gauche, et de la faire descendre jusqu’à Ragaqua ; je lui ai également donné l’ordre de faire descendre au même endroit une autre barque pouvant également contenir trente à quarante hommes, qui se trouvait à Cornin, celle de Ragaqua peut contenir cent hommes ; ces trois barques réunies n’offre donc de passage que pour cent quatre-vingt hommes, tout au plus, me passage d’une rive à l’autre, c'est-à-dire, de Ragaqua à Puisan, est d’une heure, en comptant l’allée et la venue, il n’existe point de barque à Spillemberg, attendu que lorsque le torrent est gros, elle n’est d’aucune utilité, et qu’on la descend alors vis-à-vis le village de Diguano, et, elle y est maintenant ; mais, depuis trois jours, la force de l’eau empêche qu’elle ne soit d’aucune utilité ; j’ai ordonné au syndic de faire sonder le Tagliamento, de s’assurer si la barque pourrait encore passer ; j’attends son rapport cette nuit, le gué de Spilimbergo est impraticable, l’eau a encore augmenté depuis hier.
Il n’y a donc maintenant de passage praticable que celui de Ragaqua, mais les chemins pour y arriver sont impraticables pour l’artillerie, en passant par le chemin du château de Colloredo, la cavalerie y passerait avec peine ; dans le cas où on voudrait y faire passer des troupes, il ne faudrait point passer par le chemin qui tourne la montagne, en passant par une briqueterie, mais il faut gravir la montagne et passer à portée de fusil à droite du château de Colloredo ; il y a une rampe qui va de la grande route au château.
J’avais oublié de vous dire que la barque qui se trouve en face du village de Diguana, ne peut contenir que quarante à cinquante hommes, ou sept à huit chevaux avec leurs conducteurs.
Vous voyez, mon général, que d’après ce peu de ressources, il faudrait au moins trois jours pour passer ma faible division, supposé qu’il n’arrive aucune avarie, et l’on dit même que la barque de Cornin n’est pas très bonne.
Pour faire diriger l’artillerie de Ragaqua, il faudrait qu’elle partît de St Daniel ...
L’officier de voltigeurs du 36e chargé de faire descendre les barques à Ragaqua, ne m’a point encore envoyé son rapport. J’ignore si il est arrivé quelque chose ; je viens de faire partir une ordonnance pour cet endroit
" (Papiers du Général Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 16 page 43).

Le 21 octobre 1813, le Général de Division Grenier écrit, depuis Gemona, au Général Gratien : "… Je vous autorise à faire passer le pont ce qui ne pourrait pas passer dans les bacs et j’espérais que 2 bataillons de votre 1ère brigade passant dans les bacs auraient effectué leur passage avant l’arrivée de la 2de dont les 2 bataillons du 42e qui auraient eu le plus de chemin à faire eussent également pu passer dans la journée ; il y a eu du temps perdu puisque sans attendre de nouveaux ordres, le passage aurait pu commencer depuis une heure et qu’à dix heures les 2 bataillons du 36e léger par exemple eussent pu être de l’autre côté. Faites à présent pour le mieux, mais rappelez vous que votre division doit être réunie toute entière à Sacile le 22 où vous devez prendre position …" (Papiers du Général Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 154 page 324).

Un état du 2e corps d’observation, 3e Division (Rapport du 29 au 29 octobre 1813) indique pour le 36e Léger : 2e Bataillon, 22 Officiers, 399 hommes, total 421; 3e Bataillon, 17 Officiers, 365 hommes, total 382 (Papiers du Général Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 74 page 159).

Le 18 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, à Borghèse, Gouverneur général des départements au-delà des Alpes : "Mon cousin, vous trouverez ci-joint un ordre que je viens de signer ; tenez la main à son exécution, et correspondez avec moi là-dessus ...
Le dépôt du 156e a reçu 4 000 hommes qu'il doit habiller. Sur ces 4 000 hommes, 800 sont donnés au 92e, 600 au 131e, 600 au 132e, et 1 000 au 36e léger, ce qui fait 3 000 hommes ; ces régiments n'ayant pas leurs dépôts en Italie, le 156e doit les habiller. Aussitôt qu'ils seront habillés, tenez-les à la disposition du vice-roi, et qu'ils se dirigent sur l'armée.
L'armée d'Italie recevra donc un renfort de 4 200 hommes affectés aux 6 régiments, 7 600 hommes affectés aux autres régiments, et 3 000 pris sur les 4 000 du 156e. Total 16 000 hommes ...
Vous verrez les divers développements de ces dispositions dans les articles 4 et 5 de mon décret.
Ainsi, la 1re division de l'armée de réserve comprendra les 12 bataillons des régiments qui sont à l'armée d'Italie ; ce qui avec le 6e bataillon du 13e de ligne, fera 13 bataillons : vous réunirez cette division à Alexandrie, Plaisance ou Turin.
La 2e division sera composée comme le porte l'article 5.
Il faut reformer les bataillons qui doivent revenir de la Grande Armée et donc il n'arrivera que peu de chose : ce sont des cadres à refaire. Le 112e se reformera à Florence, ainsi que le 6e du 35e léger. Écrivez au vice-roi pour que le dépôt du 137e revienne à Alexandrie, s'il n'y est pas déjà.
Ces bataillons formeront la 2e division.
Enfin, les 5e bataillons, comme il est dit en l'article 6, formeront la 3e division.
Sur la conscription des 300 000 hommes, j'ordonne qu'on lève en Dauphiné, en Provence et dans le Lyonnais les 30 000 conscrits nécessaires pour compléter ces trois divisions. La levée se fera dans le cours de ce mois-ci ; et il est probable que tout sera arrivé dans le courant de décembre. Ainsi en janvier, vous aurez une armée de réserve de 30 000 hommes à Turin, Alexandrie et Plaisance. Exagérez tous les nombres ; dites qu'on aura 100 000 hommes.
Correspondez avec le vice-roi et avec la grande-duchesse, et occupez-vous avec activité de ces formations ...
Je n'ai compris l'Italie française pour aucune levée ni dans les 300 000 hommes, ni dans la conscription de 1815. Dites cela aux préfets ; écrivez-le à la grande-duchesse et au général Miollis : tous les hommes qui arriveront sont des Français
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37116).

Le 19 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lacuée, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur le comte de Cessac, je suppose que vous avez pourvu à l'habillement de la conscription des 120 000 hommes qui se lève en exécution du sénatus-consulte du 9 octobre 1813. Le sénatus-consulte du 12 novembre met 300 000 hommes à ma disposition, mon intention est d'en lever 170 000, à l'habillement desquels il faut que vous pourvoyiez. Ils seront fournis de la manière suivante : 40 000 par les départements qui envoient à l'armée des Pyrénées. Ces 40 000 hommes formeront 4 divisions, une à Bordeaux, une à Montauban, une à Toulouse et une à Montpellier. Ils seront habillés par quatre ateliers placés les uns à Bordeaux et les autres à Toulouse. Comme par le décret qui a passé aujourd'hui au Conseil d'État ces 40 000 hommes seront rendus avant le 20 novembre à leur destination, il faut établir sur-le-champ ces quatre ateliers qui fourniront chacun 10 000 habits d'ici à cette époque. Si vous préfériez que cette réunion eût lieu à Nîmes où partout ailleurs, je le laisse à votre disposition. Ces ateliers seront formés comme ceux que j'avais établis en 1808 à Bordeaux. Les 12 régiments qui ont leur dépôt dans la 11e division militaire recevront leur contingent de la conscription de 1815 et rien de la levée des 300 000 hommes. Présentez-moi un décret pour la formation de ces quatre ateliers. Il est important que dans le courant du mois de décembre, ils fournissent le nombre d'habits, de schakos, de sacs, etc., qui sera nécessaire. Cela formera une dépense de 5 à 6 millions à peu près. Il faut prendre des moyens expéditifs pour lever les difficultés et les embarras. Il est présumable que les Anglais recommenceront la campagne en février, cette saison leur étant favorable. Il faut donc que cette armée de réserve soit en état d'agir d'ici au mois de janvier. J'ai ordonné aujourd'hui la levée de 30 000 hommes sur la conscription des 300 000 dans les 7e, 8e et 19e divisions militaires. J'y ai joint les départements de l'Ain, de l'Allier et de la Haute-Saône. Ces 30 000 hommes seront dirigés sur Turin et Alexandrie. Ils formeront trois divisions. La première sera réunie à Alexandrie.
... La 2e division sera composée :
... du du 6e bataillon du 36e rég. d'infanterie léger ...
Ces hommes seront habillés à leurs dépôts ou ailleurs. Il faut réunir des moyens pour qu'ils le soient dans les 15 premiers jours de janvier. Ces 30 000 hommes sont indépendants des 18 000 qui sont fournis par la conscription levée dans les départements situés au-delà des Alpes, et qui sont destinés à recruter l'armée d'Italie. Le reste des 300 000 hommes ne sera pas encore levé, mais il le sera plus tard. Comme cette dernière conscription sera disséminée entre les dépôts placés en deçà des Alpes, il est nécessaire que les bataillons qui doivent recevoir des hommes soient approvisionnés. Je ne sais si je vous ai écrit relativement à une disposition particulière sur la conscription des 120 000 hommes, j'ai ordonné que 11 500 fussent envoyés sur Mayence pour être répartis entre les 13e et 23e régiments etc., et les bataillons d'autres régiments qui font partie du 4e corps, mais dont les dépôts sont en Italie. Mon intention est que ces 11 500 hommes soient habillés par nous. Je suppose que ces hommes seront rendus à leur destination avant le 15 octobre, il faut que vous pourvoyiez à leur habillement, et que vous adressiez les dispositions que vous aurez prises auprès des commandants des corps qui doivent recevoir ces hommes. J'ai ordonné encore que 5 000 hommes seraient accordés au 11e corps pour être distribués dans les bataillons dont les dépôts se trouvent au-delà des Alpes. J'ai ordonné que ces hommes seraient fournis par les dépôts placés en deçà des Alpes ; il est donc nécessaire que ces dépôts aient ce qui est nécessaire pour armer les hommes destinés à aller aux bataillons du 11e ·corps à qui ils doivent appartenir. Faites-moi connaître si je puis compter sur la prompte exécution de ces ordres
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37163 - Note : La même lettre est envoyée à Clarke : minute, Archives nationales, AF IV 904, novembre 1813, n° 261).

Le 20 novembre 1813, à 11 heures du matin, l'Empereur adresse, depuis Saint-Cloud, ses instructions pour le Général d'Anthouard : "D'Anthouard m'écrira du mont Cenis où en est la forteresse, si on peut l'armer, si elle est à l'abri d'un coup de main, etc.
Il verra le prince Borghèse, qui doit avoir reçu la copie de l'ordre que j'ai signé hier, ayant deux buts, et qui la lui fera voir.
Premier but : l'envoi de 16,000 hommes de renfort à l'armée d'Italie sur la conscription des 120,000 hommes. Ces 16,000 hommes sont fournis aux six divisions qui forment l'armée d'Italie, à raison de 700 hommes chacune ; total, 4,200 plus 800 hommes à prendre au dépôt du 156e pour le 92e ; en tout 5,000 hommes ; plus 7,000 hommes, qui font partie des régiments qui sont à l'armée d'Italie et des dépôts au-delà des Alpes ; enfin, 600 hommes du dépôt du 156e régiment pour le 36e léger, 600 hommes pour le 133e, 600 hommes pour le 132e, etc. Total, 16,000 hommes.
Au reste, le prince Borghèse lui remettra le décret, qui est très détaillé, afin qu'il en ait pleine connaissance pour l'exécution de ses ordres.
Il reconnaîtra : 1° si les conscrits sont beaux hommes et forts, s'assurera de la quantité, si la désertion a occasionné des pertes, et combien ; 2° il s'informera du directeur de l'artillerie s'il a les armes pour ces 16,000 hommes ; 3° il s'assurera si l'habillement, le grand et petit équipement, sont prêts, ou quand ils le seront.
Second but : ces 16,000 hommes sont destinés aux 1ers et 2es bataillons de l'armée d'Italie ; mais j'ai en outre une armée de réserve de 30,000 hommes par décret d'hier, 19 novembre, et à prendre sur la levée des 300,000 hommes. Ces 30,000 hommes se lèveront en Provence, en Dauphiné, dans le Lyonnais, et seront réunis à Alexandrie, à la fin de décembre. Il faut voir si les armes sont prêtes pour ces 30,000 hommes, ainsi que l'habillement, ou bien si les mesures sont prises pour cela.
Ces 30,000 hommes, formant trois divisions, seront incorporés, 10 pour la 1re division, dans les 4es et 6es bataillons de l'armée d'Italie ; les 4es bataillons existent à Alexandrie ; le vice-roi fera former les cadres des 6es bataillons et les enverra de suite à Alexandrie ; 2° la 2e division sera formée des bataillons qui ont leurs dépôts en Piémont ; plusieurs retournent à la Grande Armée, en sorte qu'il ne faut compter que sur la moitié ; il faut donc former des cadres en remplacement et les diriger sur ces dépôts; 3° la 3e division sera formée de onze à douze 5es bataillons, dans les 27e et 28e divisions militaires.
La 1re division recevra 9,000 hommes ; la 2e division, 7,600 ; la 3e division, 5,500; total 22,000 hommes ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 425 ; Correspondance de Napoléon, t. 26, 20928).

Le 22 novembre 1813, Eugène écrit, depuis Vérone, à Clarke : "... Quant au cadre du 3e bataillon du 36e régiment d'infanterie légère, à qui il faut 6 à 700 conscrits, comme il se met· seulement demain en marche de Legnago pour se rendre à Alexandrie, j'ai préféré faire donner de suite les conscrits du 13e régiment au 9e de même arme ; mais il n'en importe pas moins au bien du service qu'il soit pris des mesures pour que le cadre du 3e bataillon du 36e léger reçoive aussi des conscrits, si ce n'est aussitôt son arrivée à Alexandrie, du moins quelques jours après ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 462).

Le 28 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai reçu la répartition entre les corps des 160 000 conscrits qui est jointe au décret du 20 novembre, et je l'ai lue avec attention ...
(Je crois qu'il y a erreur au 36e léger pour lequel on porte 500 au Port-Louis, 700 à Turin et 500 à Alexandrie). 1 700 hommes ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37316).

Le 1er décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie l'état par ordre numérique que vous m’aviez envoyé. J’y ai mis de ma main les changements que je désire faire dans la distribution des 300000 hommes. Le nécessaire serait d'environ 108000 hommes ; or la levée actuelle n’est que de 100000 hommes, sur lesquels il y a 30000 hommes pour 1la Garde et 6000 pour l'artillerie, le génie et les équipages militaires ; il ne reste donc que 64000 hommes disponibles.
Mon intention est que les 14300 hommes destinés aux régiments dont les dépôts sont dans les 13e, 12e, et 22e divisions militaires, savoir : 15e de ligne, 47e, 70e, 86e, 26e, 82e, 66e, 121e, 122e, 132e et 36e léger, soient ajournés jusqu'à l'époque où l'on fera la levée dans les 12e, 13e et 22e divisions militaires. S'il y a d'autres régiments qui aient leurs dépôts dans ces divisions, vous les ajouterez ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37339).

Le même 1er décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... le 36e léger a son 4e bataillon au dépôt, mais ce bataillon vient d'être envoyé à Belle-Île.
Donnez ordre au vice-roi d'organiser un 7e bataillon, qui se rendra à Alexandrie, et fera partie de l'armée de réserve. L'armée de réserve se trouvera ainsi composée de 32 bataillons de guerre, indépendamment de 13 cinquièmes bataillons ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37340).

Le 2 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef l'Armée d'Italie : "Mon fils, je reçois votre lettre du 25 novembre. Je vois avec plaisir que vous avez déjà formé vos 6es bataillons pour les 6 régiments qui sont dans le royaume d'Italie ...
Les autres régiments qui ont deux bataillons peuvent sans difficulté recevoir 700 hommes, mais vous devez remarquer que sur ces 700 hommes, 100 seront à réformer, plus de 50 seront malades ; qu'ainsi il n'en restera guère que 500 et que vous aurez à peine ce qui est nécessaire pour compléter tous vos régiments. Mais vous êtes parfaitement le maître de verser d'un bataillon dans un autre, pourvu que ce soit par un ordre du jour qui soit envoyé au ministre, et qui contienne tous les renseignements de détail nécessaires aux bureaux. Tous les régiments qui fournissent à l'armée d'Italie ont leurs cadres au-delà des Alpes, soit en Piémont, soit à Gênes ; ils ont leurs cadres de 5es bataillons complets ...
Je vous ai destiné en outre, sur la conscription de 1815, 30 000 hommes. Il est nécessaire d'avoir des cadres pour pouvoir renfermer ces 30 000 hommes. J'approuve donc tout à fait que vous formiez autant de cadres qu'il vous sera possible ...
Si vous pouvez former un 7e bataillon au 36e léger, envoyez-le à Alexandrie. Ainsi cela fera 3 bataillons d'infanterie légère pour l'armée de réserve ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 470 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37347).

Le 12 décembre 1813, le Général de Division Grenier écrit, depuis Vérone, au Général Marcognet : "... La ligne du Castagnaro depuis Trecenta inclusivement jusqu’à l’Adige sera sous les ordres du général Jannin ...
Son centre et sa gauche sur Castagnaro et la Rosta ayant des postes à Baruchella et Mena, se composera des deux bataillons du 106e régiment et du bataillon du 36e léger qui sera fournie par la garnison de Legnago, de deux bouches à feu de l’artillerie de position, et la 2e de la 1ère régimentaire, de cent chevaux du 3e chasseur et de la compagnie de sapeurs.
Le restant de votre division et du 3e chasseurs formera votre 2e brigade aux ordres du général de Conchy, s’établira à villa Bartolomea.
Dans le cas où le général Mermet me préviendrait que l’ennemi a exécuté un passage sur la digue, vous vous posteriez avec votre 2e brigade sur Cerea où vous recevriez de nouveaux ordres et dans ce cas seulement la brigade restée sur le Castagnaro devra recevoir de vous l’ordre de venir à Cerea pour échelonner votre mouvement ; il est entendu que le bataillon du 36e léger serait dirigé sur Legnago, à moins que l’ennemi ne soit pas en force sur Badia, ce qui permettrait à ce bataillon de se maintenir encore au pont de Trecenta au moins 24 heures avant de rentrer dans la place ...
" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 29 page 70).

Le 15 décembre 1813, le Général de Division Baron Marcognet écrit, depuis Villa Bartolomea, au Lieutenant-général Comte Grenier : "Ainsi que j’ai eu l’honneur de vous en rendre compte par mon dernier rapport, hier dès le matin, les dispositions ordonnées par Son Altesse Impériale le Prince Vice-Roi, avaient eu leur exécution.
D’après le rapport de ce jour, de M. le colonel Rambourg, l’ennemi n’a point établi de poste à Canoa, il n’a point paru sur la rive droite du canal blanc du côté de Trecenta. M. le colonel Rambourg, ayant fait faire une coupure à la digue du Tartaro, à la hauteur de Bagnolo, tout le terrain entre le canal blanc et le Pô est maintenant inondé …
M. l’adjudant commandant Montfalcon me manda hier, que le 2e bataillon du 36e léger, ne pourrait être disponible qu’aujourd’hui dans l’après-midi ; je lui fais part du second avis que vous me donnez des dispositions de Son Altesse Impériale concernant ce bataillon et l’invite à l’envoyer de suite à Castagnaro
" (Papiers du Général Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 38 page 87).

Le 25 décembre 1813, à 4 heures du matin, le Chef de Bataillon Duguaz (?) écrit, depuis Castagnaro, à l’Adjudant-commandant Montfalcon, commandant supérieur de Legnago : "La journée du 24 est bien glorieuse pour les 2 bataillons du 106e et celui du 36e.
L’ennemi avait conçu le projet d’enlever la position de Castagnaro, et à cet effet, il avait employé trois mille hommes d’infanterie et deux escadrons de cavalerie.
Sa première attaque a été dirigée sur le pont de Castagnaro à six heures du matin, et il croyait qu’avec deux cent hommes d’infanterie, et 50 chevaux, il lui serait facile de s’en emparer ; mais, malgré une forte fusillade de deux heures, il a dû céder à une charge vigoureuse que je lui ai faite jusqu’à Villa Caona.
L’ennemi voyant ses efforts impuissants sur ce point, a dirigé une seconde attaque sur la droite de Castagnaro. Son feu a été très meurtrier, et malgré sa grande supériorité, le brave 106e régiment a résisté à toutes ces attaques depuis les dix heures du matin jusqu’à six heures du soir.
Je vous avoue que c’est avec regret que je n’ai pu partager et les dangers et la gloire de ces deux bataillons, ma position était trop importante pour ne déplacer un seul de mes pelotons.
L’ennemi a eu, pendant toute la journée, trois bataillons d’engagés, et n’a pu, à sa honte, gagner un pouce de terrain.
Notre perte peut s’évaluer à 150 hommes en tués et blessés. Celle de l’ennemi est double de la notre. D’après le rapport de prisonniers, ils ont perdu des officers supérieurs.
M. le général Marcognet est venu nous faire une courte visite ; aussi il aurait bien mieux valu qu’il eut fait marcher un ou deux bataillons sur Castagnaro.
M. le général Deconchy est d’une humeur massacrante, sur la conduite de son patron, je crois qu’il jouit d’une bien petite confiance.
Excusez-moi, mon colonel, cette digression. Je ne suis que l’écho de ces tristes vérités.
M. le colonel du 106e a reçu une forte contusion au pied, par un coup de balle
" (Papiers du Général Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 93 page 197).

Le même 25 décembre 1813, à 8 heures du soir, le Général de Division Grenier écrit, depuis Legnago, au Vice-Roi : "Je rentre à l’instant de Castagnaro. J’y ai vu le champ de bataille des troupes du général Marcognet. Le 106e s’est couvert de gloire et le 36e léger a fait très bien sur le point qui lui était confié. Outre la reconnaissance du matin, l’ennemi a fait trois fortes attaques qui ont été repoussées avec une telle vigueur qu’à 10 heures du soir, l’ennemi a fait sa retraite sur Badia. Il a laissé de faibles postes sur Baruchetta. Je pense que pour tenir la position de Castagnaro qui est tellement mauvaise, il faut au moins 5 bataillons et 3 en réserve à Villa Bartolomea qui est une excellente ligne. J’ai en conséquence rapproché les troupes de la division qui était à Angiari. Je compte faire partir après demain le bataillon du 101e qui est à San Pietro di Legnago pour Castagnaro. Le poste d’Angiari a été relevé par les troupes du général Schmidt. Ci-joints les rapports des généraux Marcognet et de Conchy. On regrette beaucoup le capitaine de voltigeurs Martinet qui a été tué ; le colonel du 106e a une forte contusion qui le retiendra pour plusieurs jours à la chambre. J’ai vu quelques prisonniers du régiment Archiduc Charles et de Gradiscaner. Je n’en ai pas vu de Jellachich mais plusieurs habitants de Massa m’ont dit que l’ennemi avait au moins 3000 hommes ; on assure que plusieurs officiers supérieurs ont été tués ou blessés" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 83).

Le 26 décembre 1813, Eugène écrit, depuis Vérone, à Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je m'empresse de vous informer qu'avant-hier l'ennemi a fait un mouvement sur notre flanc droit, avec environ 3,000 hommes, dans l'intention de s'emparer de la position de Castagnaro, dont i1 reconnaissait pour lui l'importance. Mais son attaque a été fort bien soutenue par le général Deconchy, qui était établi sur ce canal avec 2 bataillons du 106e et 1 bataillon du 36e léger. Au premier signal, le général Marcognet avait fait avancer au soutien de ses troupes, 4 bataillons qui n'ont point été engagés : l'ennemi ayant toujours été repoussé par celles du général Deconchy, dans ses attaques qu'il a répétées jusqu'à trois fois. Enfin, il a renoncé à son projet, et s'est retiré en désordre sur Boara ; on évalue sa perte au moins à 400 hommes tués ou blessés.
Les paysans ont rapporté avoir vu parmi les derniers plusieurs officiers supérieurs. Nous avons fait aussi plusieurs prisonniers. De notre côté, nous avons eu 50 hommes tués et une centaine de blessés. Cette journée fait beaucoup d'honneur aux troupes qui ont été engagés, officiers et soldats ; tout a été fort tranquille sur le reste de la ligne
" (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 502).

Le 28 décembre 1813, le Général Deconchy écrit, depuis Vérone, au Général de Division Baron de Marcognet, commandant la 4e Division, à Villa Bartolomea : "Il n’y a rien de nouveau sur la ligne ; les reconnaissances n’ont aperçu aucun changement dans les dispositions de l’ennemi.
L’ennemi a retiré hier soir la pièce qu’il avait placé dans la batterie qu’il avait construite pendant la nuit ; il l’a placée dans son ancienne batterie hier dans l’après-midi il s’est présenté un parlementaire ennemi sur la route de Badia, les jeunes soldats du 36e qui ne savent pas ce que c’est qu’un parlementaire ont tiré dessus et n’ont jamais voulu le laisser approcher malgré l’agitation de son mouchoir blanc et qu’il cria parlementaire ; il fut obligé de s’en retourner. L’officier qui commandait le poste fut informé trop tard de l’arrivée de ce parlementaire ; on lui rendit compte que l’ennemi se présentait ; il se disposait à le bien recevoir à coup de fusils, ce ne fut qu’après qu’il fut parti qu’on démêla d’après les rapports ce que c’était ...
" (Papiers du Général Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 106 page 223).

Le 29 décembre 1813, le Général de Division Baron de Marcognet écrit, depuis Villa Bartolomea, au Lieutenant général Comte Grenier : "… Cinq hommes du 36e léger, de garde aux avant-postes, ont déserté hier soir ; ce bataillon étant composé d’Italiens, M. le général Deconchy a jugé à propos de le faire relever par trois compagnies du 101e régiment, et de le placer à Carpi" (Papiers du Général Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 116 page 243).

Vers la fin du mois, les troupes italiennes qui étaient en Espagne étant rentrées et les divers corps de l'armée ayant reçu un assez grand nombre de conscrits, armés, habillés, équipés, et assez bien instruits au dépôt d'Alexandrie, le Prince Vice-Roi réorganise son armée en 6 Divisions de la manière suivante :
PREMIÈRE LIEUTENANCE. -·Le lieutenant général GRENIER ...
QUATRIÈME DIVISION. - Général Marcognet. Général de Brigade, Jeanin, 29e Demi-brigade provisoire, 6e de Ligne, 1 Bataillon ; 20e de Ligne, 1 Bataillon ; 101e de Ligne, 1 Bataillon ; 31e Demi-brigade provisoire, 131e de Ligne, 1 Bataillon ; 132e de ligne, 1 bataillon. Général de brigade Deconchy, 36e Léger, 1 Bataillon ; 102e de ligne, 2 Bataillons ; 106e de ligne, 2 Bataillons. Force, 6,257 hommes, et 12 bouches à feu (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 441).

/ 1814

- En France

Le 36e Léger est au siège de Metz de janvier à avril 1814. Le siège de Metz est défendu par le Général Durutte. Les blessés et malades de la Grande Armée de la campagne d'Allemagne sont principalement diriges vers Metz. Vu l'augmentation substantiel de la population et les conditions d'hygiène déplorables, le typhus gagne la ville. Il est possible que Joseph Minot décède donc du typhus ou de la fièvre typhoïde (maladie différente).

à l'Armée d'Italie

Le 2 janvier 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Isola Porcarizza, au Vice-Roi : "Le bruit commence à se répandre dans le 1er étranger que le dépôt de ce régiment a été dissout, les hommes désarmés et envoyés à Anvers. Il est donc à craindre qu’à la première occasion favorable, les 1000 hommes qui restent à la 2e division se réduiront singulièrement par la désertion, et que l’on ne peut plus compter sur cette troupe ; dès lors, la 2e division se trouvera réduite à 8 bataillons en comptant le 9e à trois d’après sa réorganisation.
Il sera donc nécessaire de lui donner au moins 2 bataillons pour la porter à 10 et présenter quelque force. Il conviendrait également de donner une nouvelle organisation à la 31e demi-brigade en y comprenant le bataillon du 7e, celui du 6e faisant partie de la 29e. Cette 4e division a encore besoin de 2 autres bataillons qui pourraient être ceux du 42e si Votre Altesse ne veut lui rendre le 53e régiment. Cette disposition devient d’autant plus nécessaire que le bataillon du 36e léger qui y est rattaché appartient à la garnison de Legnago et qu’il fallait compléter la garnison de cette place, on serait forcé de fournir, en outre du 36e léger, encore un autre bataillon de 5 à 600 hommes. La réduction d’une division parait donc devoir avoir lieu et V. A. aurait 3 belles divisions françaises.
La 1ère division aurait 3 brigades de 5 bataillons chacune. Les 2 autres divisions 10 à 11 bataillons, les étrangers et bataillons appartenant à la garnison de Legnago
" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 39 page 91).

Le 17 janvier 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Isola Porcarizza, au Général Comte Vignolle : "Je viens de recevoir, mon cher général, votre lettre de ce jour ... Il serait bien à désirer pour les 6e, 106e, 131e et 132e de ligne, ainsi que pour le 36e léger fussent en route, tous ces bataillons sont extrêmement faibles ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 47 page 107).

Le 21 janvier 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Isola Porcarizza, l’Adjudant-commandant Ramel, à Legnago : "Je vous adresse ci-joint extrait d’une lettre de M. le chef d’état-major Comte Vignolle, relativement à l’organisation du 36e léger. Veuillez la prescrire en conséquence au major de ce régiment et m’adresser le résultat de son travail ainsi que les mémoires de propositions qu’il présentera pour la composition de la portion du cadre qu’il doit former …" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 50 page 113).

Le 23 janvier 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Isola Porcarizza, au Général Baron Marcognet : "Comme je vous l’ai fait connaitre hier, mon cher général, j’ai fait connaitre à S. A. I. la pénurie dans laquelle se trouvait votre division relativement aux fourrages. Le commissaire ordonnateur de l’armée a été interpelé et vous trouverez ci-joint extrait de sa réponse pour ce qui concerne votre division. S. A. I. désire que l’on conserve au moins une demi-batterie d’artillerie à Castagnaro. Je pense que les intentions de S. A. I. seront remplies, si un obusier y reste avec les deux pièces régimentaires du 106e. Cependant, ne faites retirer les autres bouches à feu qu’autant que le manque absolu de fourrage vous y forcerait. Vous trouverez encore ci-joint la copie de la lettre que vous m’avez envoyée, avec votre rapport d’hier, relativement à l’organisation des deux bataillons du 36e léger. J’ai mis une division à la suite mais seulement pour le temps que ce bataillon resterait aux avant-postes" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 52 page 116).

Le même 23 janvier 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Isola Porcarizza, au Vice-Roi : "... Je me suis fait remettre la situation de la garnison de Legnago au 21 de ce mois, 1107 tout compris ; si on déduit 150 canonniers, sapeurs, mineurs, pompiers, il restera environ 900 hommes, ce qui nécessiterait si les circonstances l’exigeaient, la rentrée de 1100 hommes dans la place pour porter la garnison à 2000 hommes, telle que V. A. l’a fixée. Quel corps devrais-je désigner ; le 36e ne suffit pas" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 52 page 117).

Le 29 janvier 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Isola Porcarizza, au Vice-Roi : "… J’ai vu à Legnago l’adjudant-commandant Ramel qui m’a témoigné des inquiétudes sur la fiabilité de la majeure partie des troupes qui occupent cette place et mon intention était d’y faire rentrer la totalité du 36e léger. Je prie V. A. de me donner les ordres en conséquence …" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 54 page 121).

Le 31 janvier 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Cerea, au Vice-Roi : "J’ai l’honneur d’adresser à V. A. I. le rapport que je reçois à l’instant de M. le général Zucchi. Je l’ai prévenu du mouvement que le poste de Bergantino aura à faire le 3 février avant le jour. Je viens de recevoir la situation de la place de Legnago ; en faisant sortir le 36e léger, il n’y restera que 108 hommes du 13e qui, comme V. A. le sait, sont Toscans et Parmesans. Dois-je laisser un détachement du 36e ? Il y a à l’hôpital 150 Français dont 128 fiévreux" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 55 page 123).

Le 1er février 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Cerea, au Général Ruggieri, à Legnago : "L’intention de S. A. I. étant d’envoyer le 36e régiment à la 4e division, je vous adresserai probablement demain matin son ordre de départ de Legnago. Veuillez, en attendant, le laisser disponible et ne lui faire fournir de poste demain ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 55 page 123).

Le même 1er février 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Cerea, au Vice-Roi : "… Tout est disposé pour le mouvement que V. A. m’a prescrit. Je ferai sortir demain soir de Legnago le 36e léger en même temps que je replierai les postes de Spilimbergo en arrière du Bussè ... J’ai demandé ai général Mermet un officier et 25 chasseurs du 3e régiment pour envoyer à Legnago, je suis également convenu avec ce général que j’ai vu ici que le 1er régiment de hussards enverrait le 3 au matin des reconnaissances sur les différentes routes qui conduisent de Nogara directement à l’Adige et qu’il aurait un fort poste à Casale Belforte pour communiquer avec la cavalerie que V. A. aura probablement le même jour à Roverbella …" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 55 page 123).

Encore le 1er février 1814, à 9 heures du soir, le Général de Division Grenier écrit, depuis Cerea, au Vice-Roi : "J’ai l’honneur d’adresser à V. A. I. la lettre ci-jointe avec la situation de Legnago que je viens de recevoir après l’arrivée du bataillon de Milan et celui du 3e de ligne. Je l’avais demandé au général Ruggieri et véritablement, je ne crois pas sa garnison suffisante. Si V. A. I. se décide à accéder à sa demande, il faudrait que le détachement qu’elle lui enverra puisse arriver au plus tard demain soir ; si au contraire, Elle veut y laisser un détachement du 36e, j’ai besoin de le savoir demain à midi. Daignez, je vous prie, Monseigneur, faire connaitre vos intentions" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 56 page 125).

Le 3 février 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Cerea, au Général Ruggieri : "J’ai envoyé les deux lettres que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire à S. A. I. la priant de prendre vos demandes en considération. Veuillez, je vous prie, recommander au major du 36e léger de tenir son régiment prêt à partir, de manière à ce qu’il puisse se mettre en mouvement une heure après la réception de l’ordre. S’il avait des équipages, il peut les mettre en route de suite pour Montara" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 57 page 126).

Le même 3 février 1814, le Général de Division Grenier ordonne, depuis Cerea : "Ordre au 36e léger qui est à Legnago d’en partir ce soir pour se rendre à Nogara où il prendra position et d’où il en partira le 4 pour se rendre à Mantoue aux ordres de M. le général Marcognet, commandant la 4e division. Le major de ce régiment laissera à Legnago 50 ou 60 hommes des moins habilles aux fatigues de la marche pour être incorporés dans le détachement du 137e de ligne ; M. le général Ruggieri sera prévenu de cette disposition et en surveillera l’exécution" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 57 page 127).

Encore le 3 février 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Cerea, au Général Rouyer : "… Le 36e léger partira ce soir de Legnago pour se rendre à Nogara d’où il repartira demain matin à 9 heures pour se rendre à la 4e division.
J’ai ordonné qu’il resterait à Legnago 50 ou 60 hommes du 36e léger pris parmi les plus malingres, pour être incorporés dans le 137e de ligne" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 57 page 127).

Le 11 février 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Volta, au Général Vignolle : "Vous trouverez ci-joint, mon cher général, l’état des services de M. Plegiard que S. A. I. a daigné nommer major hier 10 du courant. Veuillez, je vous prie, faire expédier sa nomination à cette date. En parcourant l’état des services de cet officier supérieur, vous jugerez que S. A. I. a fait un très bon choix. Le 36e léger faisant aujourd’hui partie de la 31e demi-brigade provisoire, et le major de ce régiment s’y trouvant, il est naturel que le commandement de cette brigade lui soit dévolu, étant plus ancien que le major Moreau qui pourra être placé avantageusement ailleurs" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 58 page 128).

Le 23 février 1814, le Général de Division Grenier écrit, depuis Plaisance, au Vice-Roi : "… J’ai vu aujourd’hui la majeure partie de la division Gratien. Les détachements des 9e et 53e sont faibles et en mauvais état. Ils ont besoin de travailler. Les autres bataillons sont à peu près ce qu’étaient les régiments de l’armée au moment de l’ouverture de la campagne. Le seul détachement du 36e léger est dans le cas d’être envoyé à l'armée. Les autres forment la division Gratien ... La division Gratien n’est pas encore en mesure de se présenter à l’ennemi ... La désertion est assez nombreuse ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 61 page 135).

Le 5 mars 1814 à 8 heures du matin, le Général de Division Grenier écrit, depuis Parme, au Vice-Roi : "… Les 3 compagnies du 36e léger et les dragons Napoléon partiront de Reggio demain 6 pour se rendre à Guastalla et le 7 à Mantoue …" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 67 page 147).

Le 5 même mars 1814, le Général de Division Grenier écrit au Général Gratien : "... Vous avez été prévenu que le 36e léger a reçu l’ordre de partir demain de Reggio pour se rendre à Mantoue ; il faut donc le faire remplacer de suite à Reggio par le 1er léger et faire renforcer aussi par des détachements de Plaisance les trois autres bataillons du général Soulier. Un de ces bataillons commandés par le colonel Melfort, a été établi aujourd’hui sur l’Enza ; envoyez-y le 2e demain avec les 2 bouches à feu et prescrivez à ce colonel de s’établir sur sa ligne ; le 3e bataillon de la 10e demi-brigade qu’il commande devra aussi être placé demain au point indiqué d’autre part.
Outre le 36e léger, dont tous les détachements doivent rejoindre l’armée, S. A. I. m’a chargé de vous prescrire d’envoyer sans le moindre délai 200 hommes au 9e régiment de ligne, et 200 autres au 35e. Veuillez, je vous prie, donner les ordres nécessaires pour que ces détachements partent demain et aillent coucher à Guastalla et le 7 à Mantoue où ils iront rejoindre leurs corps ...
" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 68 page 148).

Encore le 5 mars 1814, le Général de Division Grenier écrit aussi au Général Gratien : "Vous trouverez ci-joint, mon cher général, les ordres de départ pour le bataillon du 36e léger et le régiment de dragons de la Reine, faites exécuter ce mouvement demain de manière à ce qu’il reste ignoré des habitants ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 68 page 148).

/ La Restauration

Le 12 mai 1814, le 36e Régiment d'infanterie légère est licencié, et conformément à l'article 5 de l'ordonnance du 12 mai 1814, ses divers Bataillons sont intégrés dans d'autres Régiments :
- Les 1er et 4e Bataillons sont versés dans le 9e Régiment d'infanterie légère.
- Les 2e et 3e Bataillons sont versés dans le 14e Régiment d'infanterie légère.
- Le 5e Bataillon est versé dans le 47e Régiment d'infanterie de ligne.
- Le 6e Bataillon est versé dans le 67e Régiment d'infanterie de ligne.

Le 4 juin 1814, le Général de Division Grenier écrit au Ministre de la Guerre, à Paris : "La dépêche de V. E. en date du 25 mai dernier m’est parvenue hier 3 du courant. Par ma lettre du 2, Elle aura vu les différents mouvements ordonnés pour la réunion qui restait encore à faire de plusieurs détachements aux régiments dont ils faisaient partie. Aujourd’hui, j’ai ordonné le départ des bataillons ...
Il résulte des différentes dispositions qu’il reste à donner les ordres de départ ... Dans la 2e division, au bataillon du 3e léger et au 36e même arme ...
" (Papiers du Général Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 96 page 204).

D'après un "Bordereau des corps et détachements de l’armée d’Italie pour servir à la répartition définitive du résidu des fonds provenant de la gratification accordée par S. A. I. le Prince Eugène, calculée à raison d’environ 10 jours de solde pour chaque grade, et pour les hommes présents seulement, d’après les états adressés par les corps ; cette répartition est faite conformément aux intentions de son excellence le comte Grenier", il est prévu pour les 2e et 3e Bataillons du 36e Léger :

Présents sous les armes
Somme revenant à chaque corps pour
Total
Officiers
Sous-officiers et soldats
Officiers
Sous-officiers et soldats
42
240
1064
816
1880

Ce tableau a été certifié par le Chevalier de Saint-Charles, Inspecteur aux Revues de l’Armée d’Italie, à Manosque, le 20 juin 1814 (Papiers du Général Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 133 page 278).

Le 14 juillet 1814, le Général de Division Grenier écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de l’Inspection : "... J’apprends indirectement que le 14e d’infanterie légère et les bataillons des 18e, 32e et 36e léger qui doivent concourir à son organisation, ont été embarqués et mis en route pour l’ile de Corse ; je n’aurai donc pas à m’occuper de ce régiment ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XXII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 19 page 50).

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