Le 14e Régiment d'Infanterie Légère
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection de la 14e Demi-brigade légère à Bâle par le Général Schauenburg, le 29 Nivôse an 8
"Revue d’inspection passée à Bâle le 29 Nivôse an 8
14e Demi-brigade légère.
Etat-major
Mortières, Chef de Brigade du 28 Fructidor an 4. Est un très joli Officier, un homme d’honneur qui a constamment donné des preuves de courage mais il ne s’occupe pas assez du détail de l’administration, police et instruction de son corps qui est maintenant dans une espèce d’abandon nuisible au bien du service.
Lesbros, Chef de Bataillon du 2 Complémentaire an 4. Il commande le 1er Bataillon. C’est un brave Officier, très intelligent et bien susceptible de commander une Demi-brigade d’infanterie légère.
Broyer, Chef de Bataillon du 2e Complémentaire an 4. C’est un très brave Officier, et parfaitement à la place qu’il occupe.
Massard, Chef de Bataillon du 2 Floréal an 7. Il commande le 3e Bataillon, c’est un brave et solide Officier qui à tout égard est digne de la place qu’il occupe.
Wolff, Adjudant-major du 1er Brumaire an 6. Propre au grade dont il est revêtu ; il est actif.
Debouteres, Adjudant-major, du 1er Brumaire an 6, très actif et propre à son état.
Taillade, Adjudant-major, du 1er Brumaire an 6, très actif et propre à son état.
Truffau, Quartier-maitre trésorier du 6 mars 1793. Homme très ordinaire, ayant besoin d’être guidé par un chef instruit dans cette partie.
Schwitter, Quartier-maitre, du .
Lafarquette, Adjudant sous-officier du 1er Messidor an . Homme de bonne conduite, fait assez bien son service, connait parfaitement son état.
Lécuyer, Adjudant sous-officier du 15 Messidor an 7. Bonne conduite, fait assez bien son service.
Schultz, Adjudant sous-officier du 19 Brumaire an 8. Excellent adjudant, d’une bonne conduite, connait beaucoup sa théorie, et sa pratique.
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par des surnuméraires.
Officiers infirmes Remplaçants
Simon, Lieutenant, affecté d’hémorroïdes et jugé par les Officiers de santé incapable de servir activement Grangier, Lieutenant, sort de la Compagnie de Chasseurs de la Dordogne, bien noté.
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Eschenbrenner, Chef de Bataillon, présent.
Themp, id. id.
Desbois, id. id.
Peschery, id. détaché par le Général Sorbier.
Administration.
Ce corps se trouve encore une fois presque nu, les habits vestes sont dans le plus triste état, il en est de même des vestes et culottes. Il manque généralement de guêtres. Le mauvais état de la chaussure a forcé ce corps à accepter 500 paires de souliers de rebut.
Une partie des hommes présents n’ayant que des lambeaux de chapeaux, et une dizaine d’hommes par Compagnie n’en ayant pas reçu du tout. La Demi-brigade a reçu - schakos.
Les armes sont généralement en mauvais état. Il y a environ 200 baïonnettes de perdues et une partie des Sergents et Caporaux est sans sabres. La buffleterie est dans le plus mauvais état et il en manque beaucoup.
Il ne peut être fait mention de la tenue, lorsqu’un corps a essuyé des pertes aussi considérables en hommes, qu’il quitte les cantonnements les plus misérables et qu’il n’a pas reçu de solde depuis 5 à 6 mois.
Ce corps a reçu les Compagnies de Chasseurs tirées des Bataillons Auxiliaires ci-après savoir des :
1er de l’Aube
2e de la Côte-d’Or
1er de la Dordogne
1er de la Haute-Saône
1er du Cher
1er de la Meurthe
Force totale 500.
Avant l’incorporation, la 14e était composée savoir de :
Officiers 60
Sous-officiers 85
Caporaux fourriers et Caporaux 139
Carabiniers, Chasseurs, Tambours 1539.
Total 1823 y compris les Officiers.
Après l’incorporation la 14e était composée de - .
L’esprit du corps est toujours bon par l’excellente composition des Officiers. Il existe encore un tiers des anciens Sous-officiers, et lorsque les anciens prisonniers de guerre seront rentrés, il y aura encore environ un noyau de 40 à 50 hommes par Compagnie qui ont fait la guerre avec une bravoure connue de toute l’armée. Ces précieux noyaux bien cultivés pourront puissamment contribuer à faire rendre à la 14e Légère les moyens de servir encore avec la même gloire" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
- Inspection de la 14e Demi-brigade légère par le Général Schauenburg, le 26 Ventôse an 8
"Revue d’inspection passée le 26 Ventôse an 8 de la République
14e Demi-brigade légère.
Etat-major.
Laplanche-Mortières, Chef de Brigade, du 28 Fructidor an 4. Joli Officier, homme d’honneur qui a constamment donné des preuves de courage ; mais il ne s’occuper pas assez du travail d’administration, police et instruction de son corps qui est maintenant dans une espèce d’abandon nuisible au bien du service.
Lesbros, Chef de Bataillon du 2e complémentaire an 4. Il commande le 1er Bataillon ; c’est un brave Officier très intelligent, et bien susceptible de commander une Demi-brigade d’Infanterie légère.
Broyer, Chef de Bataillon, du 2e complément an 4. C’est un très brave Officier, et parfaitement à la place qu’il occupe.
Massard, Chef de Bataillon du 2 Floréal an 7. Il commande le 3e ; c’est un brave et solide Officier qui sous tous les rapports est digne de la place qu’il occupe.
Wolf, Adjudant-major du 1er Brumaire an 6. Propre au grade qu’il occupe, très actif.
Deboutères, Adjudant-major du 1er Brumaire an 6. Très actif, et propre à son état.
Taillade, Adjudant-major du 1er Brumaire an 6. Très actif et propre à son grade.
Truffau, Quartier-maitre trésorier, du 6 mars 1793. Homme très ordinaire, ayant besoin d’être guidé par un chef instruit dans cette partie.
Schwiter, Quartier-maitre, du - .
Lafarguette, Adjudant sous-officier du 1er Messidor an -. Homme de bonne conduite, fait assez bien son service, connait parfaitement son état.
Lecuyer , Adjudant sous-officier du 15 Messidor an 7. Bonne conduite, fait assez bien son service.
Schultz, Adjudant sous-officier du 19 Brumaire an 8. Excellent Sous-officier, d’une bonne conduite, connait parfaitement son état.
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par des surnuméraires.
Officiers infirmes. Remplaçants.
Simon, Lieutenant, affecté d’hémoroïdes, jugé incapable de servir activement. Grangier, Lieutenant surnuméraire audit corps, bien noté.
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Pechery, Chef de Bataillon, et Adjudant-général, d’une très bonne conduite et bon Officier.
Desbois, Chef de Bataillon du , qui a quitté la 107e Demi-brigade à l’époque de l’expédition d’Irlande ; je ne connais pas ses moyens, mais on assure qu’il pourrait avoir une meilleure conduite.
Eschenbrenner, Chef de Bataillon réformé de la 152e Demi-brigade, faisant maintenant partie de la 7e. Je ne connais pas ses moyens militaires. Sa conduite est bonne.
Zemp, Chef de Bataillon, Officier assez instruit, d’une conduite médiocre.
Administration.
La 14e légère était forte lors de la revue de 2224 hommes présents sous les armes, y compris les Compagnies de Chasseurs des Bataillons auxiliaires de l’Aube, de la Côte-d’Or, de la Dordogne, de l’Allier, de la Charente, de la Haute-Saône, de la Meurthe et de Loir-et-Cher, incorporées dans cette Demi-brigade.
J’ai trouvé de ces huit Compagnies 18 Officiers, 23 Sous-officiers et 431 Chasseurs, tous de tournure à faire la guerre, bien habillés, équipés et armés.
L’effectif de la Demi-brigade 3838 parmi 1614 lesquels absents dont 866 prisonniers de guerre, il y avait le jour de la revue 21 Capitaines présents.
23 Lieutenants id.
20 Sous-lieutenants id.
Officiers 64.
L’habillement est toujours dans le misérable état où je l’ai trouvé le 30 Nivôse dernier, les capotes qui restent ne sont que des haillons tombant en lambeaux. Les meilleures ont été emportées par les conscrits déserteurs.
Il n’y a d’habillé passablement dans ce corps qu’environ 600 hommes, y compris les Compagnies de Chasseurs ci-dessus désignées.
L’équipement est aux deux tiers passable ; il manque 121 fusils je vais leur faire délivrer ; il y a un grand besoin de caisses de tambours.
J’avais rendu compte au Ministre de l’état dans lequel j’avais trouvé l’administration de ce corps. Ses registres de comptabilité sont enfin au courant, et je viens d’obtenir le travail des réformes et récompenses nationales qui trainait depuis 10 mois ; 150 Sous-officiers et soldats y sont compris, et il en reste encore un assez grand nombre à réformer.
Le corps vient de recevoir un mois sur son arriéré de solde et un acompte de 1000 francs sur la masse d’entretien. Il lui reste encore 6 mois de solde pour les soldats et 5 pour les Officiers. J’ai réitéré l’ordre au chef d’armer tous les Sous-officiers qui ne le sont pas, ainsi que faire une meilleure répartition d’armes en raison de la taille des militaires.
Je lui ai enjoint de procéder au placement des Sergents et Caporaux en utilisant les surnuméraires et en envoyant au dépôt ceux qui sont hors d’état de servir, et en faisant nommer de suite aux places de Sous-officier vacantes.
Je lui ai enjoint de faire partir sur le champ pour son Dépôt tous les hommes que je n’ai pas trouvés susceptibles de faire la guerre, et faire de suite réformer ceux qui, pour des causes évidentes, sont absolument hors d’état de servir.
Je demande au Général en chef de faire donner l’ordre au Dépôt de la 14e légère de se transporter à Kaysersberg, ne pouvant rester à Ensisheim qui est un lieu de passage.
Résumé.
Ce corps a beaucoup gagné depuis ma dernière revue dont il a joui à rétablir la vigueur du soldat.
Le chef aurait pu employer plus utilement encore le temps qu’il a eu pour l’instruction des conscrits, et l’administration du corps. J’aurais désiré que les 800 prisonniers de guerre dont le corps attend le retour fussent arrivés avant son entrée en campagne, vu la grande quantité de recrues qui n’ont point encore fait la guerre" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Italie, il écrit : "… Cette armée se composerait de 10 divisions, dont 7 françaises et 3 italiennes, et composées, savoir :
... 4e division française, 14e léger ayant deux bataillons ; 1er de ligne, quatre ; 10e, quatre ; 101e, quatre : 14 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 172).
Par Décret du 8 avril 1811, les 22e et 14e Régiments d'infanterie légère, ainsi que le 6e de Ligne, sont portés à sept Bataillons; les 1er, 2e, 3e, 4e, 6e et 7e Bataillons de guerre chacun de six Compagnies, et le 5e de Dépôt de quatre Compagnies (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 169).
Napoléon écrit, depuis Paris, le 8 avril 1811, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'ai retiré de Naples tous mes régiments français. Je n'y ai laissé que le 22e d'infanterie légère. Mon intention est de porter ce régiment à sept bataillons et d'en laisser six dans le royaume de Naples. Ces six bataillons, complétés à 840 hommes chacun et qui seront constamment maintenus à ce complet, feront plus de 5,000 hommes; ce qui formera une bonne division toute française pour le roi de Naples ...
Mon intention est que le 6e de ligne et le 14e léger soient également portés à sept bataillons. Le décret que j'ai pris explique suffisamment mes intentions; je n'ai rien à y ajouter. Vous verrez qu'en conséquence des dispositions de ce décret je retire du 1er régiment de la Méditerranée, pour le 22e léger, 1,650 hommes; pour le 14e léger, 1,350; et du 2e régiment de la Méditerranée, pour le 6e de ligne, 2,150 hommes. Voilà donc l'emploi de 5,500 hommes. Le 1er et le 2e régiment de la Méditerranée peuvent chacun avoir 4,000 hommes. Voilà donc l'emploi des 13,500 conscrits des régiments de la Méditerranée.
Il serait peut-être convenable d'envoyer en Corse des boutons des 22e et 14e légers ainsi que du 6e de ligne, pour les attacher aux habits de ces hommes avant leur départ; ce qui serait une économie pour les régiments.
Vous voyez que j'aurai ainsi à Corfou six bataillons français, à Naples six bataillons français, et six pour garder les États Romains. Présentez-moi la nomination des majors en second, des chefs de bataillon et des sous-lieutenants à tirer de l'école de Saint-Cyr, et les différentes dispositions à ordonner en conséquence de mon décret. Ecrivez au ministre de la marine pour les 500 hommes qu'il doit faire transporter de l'île d'Elbe à Cività-Vecchia" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17583 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26577).
Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... ÉTAT DES FORCES QUI SERONT EN FRANCE ET EN ITALIE AU 1er SEPTEMBRE 1811 ...
Il y aura à Corfou :
Le 3e bataillon du 14e d'infanterie légère, deux bataillons du 6e de ligne, un bataillon italien, deux bataillons du régiment d'Isembourg, l'artillerie, le génie, les troupes septinsulaires et albanaises ; ce qui formera en tout 11,000 hommes.
Les ordres sont déjà donnés et les dispositions prises pour qu'il soit envoyé à Corfou le 7e bataillon du 14e léger formé en Corse, ainsi que les 6e et 7e bataillons du 6e de ligne, en les tirant des deux régiments de la Méditerranée ; ce qui augmentera les forces qui sont à Corfou de trois bataillons français ou 2,700 hommes, et formera un total de 13,000 hommes ...
30e DIVISION MILITAIRE.
Il y aura dans cette division six bataillons du 14e léger et du 6e de ligne mis au complet par les régiments de la Méditerranée ; ce qui fera 4,800 hommes, sans compter les vétérans et la gendarmerie. En cas de besoin, le roi de Naples enverrait sa colonne de 5 à 600 hommes, la Corse détacherait les bataillons d'élite des régiments de la Méditerranée, enfin le royaume d'Italie et la Toscane feraient aussi marcher des troupes sur Rome ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 333).
Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai lu avec intérêt le compte que vous m'avez rendu des déserteurs réfractaires au 1er juin ... Je relève ici par aperçu le nombre d'hommes dont j'ai disposé :
1er régiment de la Méditerranée en Corse
... Le 7e bataillon du 14e 1éger doit en envoyer prendre 840 à l'île d'Elbe. 840 ...
... Deux compagnies de marche doivent être dirigées de l'île d'Elbe sur Rome, où elles incorporeront dans le 14e d'infanterie légère 500 hommes du 1er bataillon du 1er régiment de la Méditerranée 500 ...
Le cadre du 5e bataillon du 14e d'infanterie légère doit venir également sc compléter à l'ile d'Elbe et y prendre 560. 560
... Vérifiez cet aperçu et remettez-moi un travail complet à cet égard" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5677 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27431; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 249).
Le 3 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, j'ai disposé sur le 1er régiment de la Méditerranée qui se trouve en Corse et à l'île d'Elbe de 8 520 hommes. Il était fort de 7 700 hommes. Il ne faut donc plus que 800 hommes pour remplir toutes les demandes que je lui ai faites. La 2e colonne mobile doit encore en fournir 3 000 et la 3e 27. Tous ces hommes doivent se diriger sur l'île d'Elbe et la Corse, ainsi il y aura de quoi faire face à tout, mais il est nécessaire que le ministre directeur de l'Administration de la guerre me fasse connaître si les ordres ont été bien donnés pour l'habillement de tous ces hommes. Le 6e de ligne recevra 1 500 hommes, le 14e léger 1750 et le 28e léger en recevra 900 pour son 6e bataillon. A-t-on bien déterminé qui doit leur fournir l'habillement ? Je désire que le ministre directeur m'adresse une note là-dessus ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5896; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27957 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 254).
Le 16 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, voici l'organisation que je désirerais donner au corps d'observation d'Italie ...
On laisserait en Italie les régiments suivants :
RÉGIMENTS FRANÇAIS. — 22e d'infanterie légère, six bataillons ; 6e de ligne, trois ; 14e léger, trois ; 112e de ligne, cinq ; 13e, cinq ; 23e, deux ; les 5es bataillons des six régiments français composant les 13e et 14e divisions, six bataillons ; 10e de ligne, deux bataillons ; 20e, deux ; 7e, un ; 12e, un ; 1er léger, deux ; 3e, un ; 67e de ligne, un ; régiment illyrien, un ; 52e de ligne, cinq ; 102e, deux ; ce qui ferait en deçà des Alpes quarante-huit bataillons français, formant 30,000 hommes d'infanterie, lesquels seront complétés par la levée de la conscription qui va être faite, celle de 1812 ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18340; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29370; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 400).
Le 24 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre aux bataillons de guerre des 8e et 18e légers et du 23e de ligne, qui sont en Illyrie, d'envoyer chacun 50 hommes au dépôt de Fontainebleau, en prenant des hommes sachant lire et écrire, ayant plus de trois ans de service, de la capacité, et propres à faire de bons caporaux et de bons sergents.
Donnez ordre au vice-roi d'envoyer 25 hommes ayant les mêmes qualités, pris dans chacun des sept régiments de ligne qui sont en Italie, lesquels seront destinés pour le dépôt de Fontainebleau.
Donnez ordre à la grande duchesse de Toscane d'envoyer 50 hommes du 112e.
Donnez ordre au général Miollis d'envoyer 25 hommes du 6e de ligne et 25 hommes du 14e léger.
Donnez ordre au général Grenier d'envoyer 50 hommes du 22e léger qui est dans le royaume de Naples.
Enfin donnez ordre que le 29e qui est à Toulon envoie 25 hommes.
Ce qui fera un total de 600 hommes qui, joints aux 2.000 que la jeune garde envoie à Fontainebleau, remontera ce dépôt, et mettra à même d'y trouver des moyens pour recruter les régiments.
P.-S. Le cinquième de ces hommes, c'est-à-dire 120, devront être propres à faire des sergents ; les autres quatre cinquièmes propres à faire des caporaux. Tous devront avoir trois ans de service" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6521 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29445; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 412).
Le 1er janvier 1812, le 14e Régiment d'Infanterie légère a son Dépôt à Rome (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 15).
En 1812, les 1er, 2e et 6e Bataillons du 14e Léger occupent Corfou, les 3e, 4e et 5e Bataillons Rome, et le 7e Bataillon Porto-Ferrajo (ile d'Elbe) ; le Régiment ne prend pas part à la campagne de Russie, mais fourni cependant quelques détachements à la Grande Armée (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 169).
Le 16 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre ... J'ai à ordonner des mouvements qui sont pressés pour les 5e et 7e bataillons du 6e de ligne, pour les 5e et 7e bataillons du 14e léger, pour le 1er et le 3e bataillon du 1er régiment de la Méditerranée, qui sont à l'île d'Elbe. Je désire faire passer ces bataillons sur le continent ; mais j'ai besoin de savoir de quels départements sont les hommes qui les composent, comment ils sont habillés et dans quelle situation ils sont ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18439 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29774; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 563).
Le 9 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon fils, je vois par le rapport du général Vignolle, du 2 février, que, moyennant les incorporations des bataillons de la Méditerranée, le 84e, le 9e, le 106e et le 92e se trouvent au grand complet ; le 8e et le 18e d'infanterie légère doivent se trouver au grand complet par l'incorporation du 7e bataillon. Les Croates et les Espagnols sont au grand complet ; je n'ai donc plus de sollicitude que pour le 35e et le 57e. Faites-moi connaître si vous avez reçu le 5e bataillon du 62e qui doit vous fournir 3 à 400 hommes à incorporer. J'ai dirigé de l'île d'Elbe sur l'Italie les 5e bataillons du 14e d'infanterie légère et du 6e de ligne. Je l'ai fait suivre par quatre compagnies de marches, tirées également des bataillons de la Méditerranée qui sont à l'île d'Elbe ; enfin je suppose que vous avez pris toutes les mesures nécessaires pour porter les troupes italiennes au grand complet. Ayez soin de faire passer une revue générale par les inspecteurs aux revues du 11 au 16, afin de bien savoir l'état des troupes qui partent, et d'arrêter à cette époque l'effectif de chaque compagnie, de chaque bataillon et chaque corps. Tout le reste pourrait entrer dans l'effectif du 6e bataillon, hormis ce qui se trouve aux hôpitaux de Bolzano, de Vérone, de Brescia et environs. Vous devez avoir reçu du prince de Neufchâtel l'ordre de commencer votre mouvement du 16 au 20. Je vous ai fait connaître que vous pouviez ne le commencer que du 20 au 22, cela est indifférent ; il suffit que le mouvement soit secret et s'opère ensuite avec rapidité une fois qu'il sera commencé. Il faut surtout que j'en sois prévenu, et que je connaisse à l'avance le moment où votre première colonne de troupes passera le Brenner, pour que je puisse régler tous les autres mouvements en conséquence" (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 305 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29954; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 166 - Note il faut lire 53e et non 57e).
Le 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, j'ai reçu vos deux états de situation au 15 février.
Je vois avec peine dans l'état de situation du 4e corps de la Grande Armée que les régiments sont partis très-faibles ... Je vous ai donné avis que le bataillon du 62e a dû arriver en Italie, que les 5es bataillons du 6e de ligne et du 14e léger et de forts détachements du régiment de la Méditerranée ont dû partir de l'île d'Elbe et de Corse pour venir à Vérone ; tout cela doit faire un renfort de 14 à 1,500 hommes : est-ce arrivé ? ..." (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 308 ; Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18534 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30090; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 309).
Le 19 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d’Italie, à Milan : "Mon Fils, le 13, le 15 et le 17 février, le 5e bataillon du 6e de ligne, le 5e bataillon du 14e d’infanterie légère et le bataillon de marche du 1er régiment de la Méditerranée sont partis de l’île d’Elbe, faisant ensemble 1,800 hommes. Ils ont passé à Florence le 20, le 22 et le 24 ; ainsi ils ont dû arriver avant le 2 mars à Mantoue. Je suis surpris que vous ne m’en parliez pas dans votre lettre du 4. Vous pouvez mettre en subsistance dans les 5e bataillons du 14e léger et du 6e de ligne les 500 bommes du bataillon de la Méditerranée, dont vous pourrez par ce moyen renvoyer le cadre à l’Ile d’Elbe. Les 5e bataillons du 14e et du 6e seront alors forts chacun de 900 hommes. Faites mettre ces deux bataillons en marche pour continuer leur route ; faites passer la revue de leur armement et de leur habillement à Vérone; qu’on leur donne des cartouches et qu’ils aillent rejoindre vos corps. Vous ferez la répartition de ces 1,800 hommes entre vos régiments qui sont à la Grande Armée; cela comblera à peu près la moitié du déficit qu’éprouvent vos régiments. Ayez soin d’incorporer les hommes d’infanterie légère dans les régiments d’infanterie légère, et ceux de la ligne dans la ligne. On me dit que l’habillement est en mauvais état ; faites rectifier tout cela avant leur départ de Mantoue. J’ai très à cœur que tous les régiments qui sont partis d’Italie soient portés au complet de 140 hommes par compagnie et y soient maintenus. Le 4e bataillon du 8e léger doit être arrivé ; comme, avec le détachement du 14e léger, le 8e et le 18e léger seront assez forts, mon intention est que le 4e bataillon du 8e léger soit envoyé à Trieste, où il tiendra garnison ...
Je vous envoie le rapport des ministres sur le mouvement des hommes des 6e et 14e" (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 320 ; Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18594 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30260; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 488).
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