Le 110e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection du Général Schauenburg, Inspecteur général d'Infanterie, en 1802
"110e demi-brigade.
Revue passée le. Emplacement Créveldz (sic).
Contrôle des Officiers.
Etat-major.
Barth. Hi. Loliée, Chef de Brigade, 41 ans, 11 ans de service. Est affligé d’une surdité. Il serait à désirer que le gouvernement puisse lui donner un poste plus convenable à son état ; il parait rempli de bonne volonté, et a reçu de l’éducation, mais il est faible, et n’a du tout pas les connaissances nécessaires pour conduire un corps de nouvelle levée, et où il reste tout à faire encore.
Je. Bte. Roberjot, Chef du 1er Bataillon, 48 ans, 12 ans de service. Ne se doute pas de son instruction ; il n’a jamais paru à aucune affaire à la tête de son bataillon ; il a su continuellement se procurer des congés. Lorsqu’il est au corps, il cabale constamment avec Lutran, aussi mauvais adjudant major, qu’il est mauvais chef, contre tout ce qui est ordre et discipline. Le bien du service exige que ce chef soit remplacé par un officier qui puisse réparer le mal qu’il a fait à ce corps.
Je. Bte. Boyer-Fontenay, Chef du 2e Bataillon, 38 ans, 24 ans de service. Excellent militaire, qui aime son métier, et qui en remplit les devoirs avec la dernière exactitude. Mais il a la tête un peu chaude, est rancunier, et vindicatif (note du chef). J’ai été satisfait de son instruction (note du Général).
Pre. Gras, Chef du 3e Bataillon, 48 ans, 22 ans de service. D’un caractère égal, aimant son métier, le faisant avec zèle, très instruit.
Jos. Pre. Richard, 4e Chef de Bataillon, 30 ans, 9 ans. Rempli de moyens, annonce beaucoup de talents, et promet de faire un excellent officier supérieur ; il s’adonne à toutes les parties de son état avec zèle et une exactitude suivie (note du chef).
Ante. Urbe. Sainton, Quartier maitre trésorier Capitaine, 36 ans, 14 ans de services. Excellent quartier maitre, bon financier, aime son état avec passion et le remplit avec goût ; il mérite beaucoup (note du chef). Très confirmé (note de l’inspecteur général).
Je. Thoms. Lutran, Adjudant major du 1er Bataillon Capitaine, 37 ans, 9 ans de service. Est de l’aveu du chef sans délicatesse, sans moralité, un être dangereux dans le corps, par la conduite qu’il y tient ; celle qu’il a tenue dans la dernière campagne, l’a fait mépriser de ses camarades ; celle qu’il a tenue dans les cantonnements a terrorisé les habitants et fait tort à la Demi-brigade. L’examen que j’ai fait de son instruction à la tête du corps m’a convaincu que c’était un mauvais avocat marqué en Adjudant. J’ai été obligé de nommer un officier pour remplir les fonctions d’un grade qu’il ne peut pas occuper du tout sans compromettre le service.
Alex. Fornier, Capitaine adjudant major du 2e Bataillon, absent, 40 ans, 18 ans de service. Sort de la cavalerie où il serait mieux placé ; s’adonne à son métier le plus qu’il peut et avec son intelligence, il fera un très bon Adjudant major ; a la tête un peu chaude (note du chef).
Ls. Charlet, Capitaine adjudant major du 3e Bataillon, absent, 34 ans, 13 ans de service. A la tête exaltée, et est très susceptible et querelleur, mais il aime son métier, s’y adonne avec gout et plaisir, et fera en travaillant un excellent Adjudant major (note du chef).
Ant. Grinand, Officier de santé de 2e classe, 33 ans, 12 ans de service. Très bon officier de santé, et très intelligent (note du chef).
Fois. Destival, Officier de santé de 2e classe, 39 ans, 8 ans de service. Nouvellement arrivé et inconnu (note du chef).
Fois. Deschez, 62 ans, 11 ans de service. Très médiocre officier de santé (id).
Compagnies
Capitaines.
1er Bataillon. Grenadiers, Peteil, 31 ans, 11 ans de service. Très bon officier, bien instruit.
1ère Bouilhane, 40 ans, 10 ans de service. Peu instruit, médiocre officier.
2e Deschamps, 32 ans, 16 ans de service. Il a été laissé des ordres à son égard.
3e Dalmont, 36 ans, 11 ans de service. A des moyens pour s’instruire.
4e Castelbon, 33 ans, 11 ans de service. A besoin d’application.
5e Quinquiry, 34 ans, 19 ans de service. Très bon officier.
6e Didiot, 33 ans, 17 ans de service. Id., au conseil de guerre.
7e Dupin, 32 ans, 10 ans de service. Très bon officier, a été chargé de l’habillement.
8e Rabion, 36 ans, 15 ans de service. Id.
2e Bataillon. Grenadiers. Tisseyre, 33 ans, 11 ans de service. Brave, de conduite assez équivoque.
1ère Leclerc, 33 ans, 17 ans de service. Très bon officier, instruit.
2e Beaurain, 31 ans, 11 ans de service. Id., chargé maintenant de l’habillement.
3e Defos, 42 ans, 11 ans de service. Bon officier, est au conseil de guerre.
4e Lelorrain, 46 ans, 22 ans de service. Médiocre officier.
5e Durand, 32 ans, 16 ans de service. Devra être particulièrement surveillé, s’étant quelques fois très mal conduit.
6e Meresse, 30 ans, 10 ans de service. Très bon officier.
7e Bergouz, 34 ans, 18 ans de service. Très bon officier.
8e Lafitte, 27 ans, 8 ans de service. Il a été laissé des ordres à son égard.
3e Bataillon. Grenadiers, Astruc, 29 ans, 10 ans de service. Devra mieux s’occuper de sa compagnie.
1ère Favre, 54 ans, 24 ans de service. Brave, assez instruit, se corrige de la crapule.
2e Dezon, 47 ans, 10 ans de service. Cherche de s’instruire.
3e Dulong, 46 ans, 29 ans de service. Bon officier.
4e Bourgeois, 35 ans, 8 ans de service. Médiocre officier.
5e Castex, 36 ans, 11 ans de service. Médiocre, cherche de s’instruire.
6e Lefebvre, 26 ans, 10 ans de service. Très bon officier, présente beaucoup de ressources.
7e Menou, 38 ans, 10 ans de service. Bon officier.
8e Suffisant, 29 ans, 11 ans de service. Devra s’appliquer, a des moyens.
Lieutenants.
1er Bataillon. Grenadiers, Fouquet, 33 ans, 11 ans de service. Sera tenu à l’instruction.
1ère Talut, 61 ans, 10 ans de service. Proposé pour la récompense.
2e Gastinet, 31 ans, 9 ans de service. Bon officier.
3e Cleu, 40 ans, 19 ans de service. Sera tenu à une meilleure instruction.
4e Dorville, 36 ans, 11 ans de service. A toujours été à l’hôpital ou en convalescence, à présent il est en semestre.
5e Falquet, 30 ans, 10 ans de service. Sera tenu à une meilleure instruction.
6e Anguille, 30 ans, 9 ans de service. Sera mieux surveillé d’après les ordres laissés.
7e Sicard, 30 ans, 12 ans de service. Très bon officier.
8e Gimier, 41 ans, 9 ans de service. Id.
2e Bataillon. Grenadiers. Miolan, 32 ans, 15 ans de service. Bon officier.
1ère Dubuc, 33 ans, 10 ans de service. Sera mieux surveillé et maintenu à ses devoirs.
2e Changia, 35 ans, 10 ans de service. Très bon officier.
3e Pelloux, 34 ans, 18 ans de service. A la tête chaude, devra être calmé par son chef.
4e Derique, 26 ans, 10 ans de service. A des moyens, mais aime trop le vin.
5e Carrié, 34 ans, 17 ans de service. A besoin d’être surveillé, assez bon officier.
6e Moullon, 26 ans, 10 ans de service. Id.
7e Manset, 34 ans, 14 ans de service. Devra être mieux surveille, d’après les ordres laissés au chef.
8e vacant.
3e Bataillon. Grenadiers, Navailles, 31 ans, 11 ans de service. Très bon officier, serait très à la place de l’adjudant major Lutran.
1ère Combe, 31 ans, 11 ans de service. Très bon officier, pourra être employé utilement.
2e Rival, 49 ans, 26 ans de service. Très bon officier, chargé de l’armement.
3e vacant.
4e vacant.
5e Poirier, 35 ans, 15 ans de service. Très bon officier.
6e Rondes, 34 ans, 10 ans de service. Médiocre officier.
7e Laplane, 25 ans, 9 ans de service. A des moyens.
8e vacant.
Sous-lieutenant.
1er Bataillon. Grenadiers, Hugo, 24 ans, 10 ans de service. Très bon officier.
1ère Vitot, 40 ans, 17 ans de service. Bon officier.
2e Pottier, 47 ans, 23 ans de service. Sera mis plus à sa place d’après les ordres donnés.
3e Lonjumeau, 9 ans de service. Bon officier.
4e Nicolas, 38 ans, 10 ans de service. Id.
5e Chané, 38 ans, 11 ans de service. Devra être mieux surveillé.
6e Provent, 40 ans, 3 ans de service. Bon officier.
7e Marcelot, 29 ans, 11 ans de service. Id.
8e Jacobé, 22 ans, 2 ans de service. Id.
2e Bataillon. Grenadiers. Boissure, 37 ans, 17 ans de service. Très bon officier.
1ère Merbe, 27 ans, 9 ans de service. Bon officier.
2e Guérin, 26 ans, 9 ans de service. Sera mieux surveillé.
3e Pestier, 34 ans, 11 ans de service. Médiocre officier.
4e vacant.
5e Darant, 30 ans, 10 ans de service. Assez instruit, sera mieux surveillé.
6e vacant.
7e vacant. Le Sous-lieutenant Berbal ayant passé à la 38e a été rayé.
8e Roussel, 27 ans, 8 ans de service. Devra être mieux surveillé.
3e Bataillon. Grenadiers, Keller, 36 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Couderc, 26 ans, 11 ans de service. Médiocre officier.
2e vacant.
3e vacant.
4e vacant.
5e Cier, 31 ans, 10 ans de service. Bon officier.
6e Savary, 34 ans, 11 ans de service. Très bon officier, sans cependant être lettré ; est à sa place.
7e Durand, 46 ans, 9 ans de service. Bon officier.
8e Wallard, 21 ans, 5 ans de service. Id.
Situation du personnel.
Officiers : Chef de Brigade 1, Chefs de Bataillons 4, Quartier maitre trésorier 1, Adjudants majors 3, Capitaines 27, Lieutenants 23, Sous-lieutenants 22, Chirurgiens 3, total 84 ; dont présents 55, détachés 2, en congé 27, total pareil 84.
Sous-officiers et soldats : Petit état-major 17, Sergents-majors 28, Sergents 108, Caporaux fourriers 27, Caporaux 216, Grenadiers 158, Fusiliers 1432, Tambours 55, Enfants de troupe 9, total 2050 hommes ; dont présents 1468, détachés 15, à l’hôpital externe 43, en congé 516, détenus 8, total pareil 2050 hommes.
Cette Demi-brigade était composée à l’époque du 1er Vendémiaire an 9 de 2605 hommes, elle a reçu depuis 268 ; donc elle devrait être de 2873.
Mais elle a perdu : morts 36, désertés 172, réformés par l’inspecteur 79, réformés par différents généraux 315, rayés pour longue absence 207, passés à d’autres corps 11, faits officiers 3, total 823.
Elle reste donc en l’effectif à 2050.
Si on en déduit encore les hommes proposés pour les Vétérans, 1 ; ceux proposés pour la pension, 12 ; le huitième partant par congés absolus, 225 ; 238.
L’effectif ne sera que de 1812.
Or le complet de paix étant de 1961.
Il y aura un manque au complet de 149.
Situation du matériel.
Habillement.
Habits. En service, aucun bons, 1000 à réparer, 1100 hors de service. En magasin, aucun neuf, aucun hors de service. Total 2100. 1470 à remplacer par an.
Vestes. Aucune bonnes, 1000 à réparer, 1100 hors de service. En magasin, aucune neuve, aucune hors de service. Total 2100. 1470 à remplacer par an.
Culottes. En service, aucune bonnes, aucune à réparer, 2100 hors de service. En magasin, aucune neuves, aucune hors de service. Total 2100. 4460 à remplacer par an.
Chapeaux. En service, aucun bon, aucun à réparer, 2100 hors de service. En magasin, aucun bon, aucun hors de service. Total 2100. 1470 à remplacer par an.
Bonnets de police. En service, aucun bons, aucun à réparer, 2100 hors de service. En magasin, aucun bons, aucun hors de service. Total 2100. Aucun à remplacer par an.
Equipement.
Gibernes. En service, 1200 bonnes, 1004 à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucune bonnes, aucune hors de service. Total 2204. 213 à remplacer par an.
Porte-gibernes. En service, 1200 bons, 1004 à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucun bons, aucun hors de service. Total 2204. 213 à remplacer par an.
Baudriers. En service, 500 bons, 166 à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucun bons, aucun hors de service. Total 666. 63 à remplacer par an.
Bretelles de fusil. En service, 1200 bonnes, 1004 à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucune bonnes, aucune hors de service. Total 2204. 213 à remplacer par an.
Colliers de tambour. En service, 54 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucun bon, aucun hors de service. Total 54. 9 à remplacer par an.
Caisse de tambour. En service, 54 bonnes, aucune à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune hors de service. Total 54. 9 à remplacer par an.
Armement.
Fusils. En service, 2204 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, 151 bons, aucun hors de service. Total 2355. 0 à remplacer par an.
Baïonnettes. En service, 2204 bonnes, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, 88 bonnes, aucune hors de service. Total 2892. Aucune à remplacer par an.
Sabres. En service, 666 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucun bons, aucun hors de service . Total 666. 63 à remplacer par an.
Etoffes.
Tricot blanc. En magasin, 1336,50. Total 1356,50.
Toile. En magasin, 1089,00. Total 1089,00.
Effets pour les recrues.
Souliers. En magasin, 317. Total 317.
Chemises. En magasin, 224. Total 224.
Cols noirs. En magasin, 157. Total 157.
Bas. En magasin, 48. Total 48.
Guêtres grises. En magasin, 400. Total 400.
Cocardes. En magasin, 692. Total 692.
Nota. Ce corps n’a rien reçu depuis un an, et ce qu’on a reçu à la dernière époque, est absolument hors de service, vu leur mauvaise qualité. Les habits, vestes et culottes ne sont pas portés au complet, vu qu’il en manque à l’effectif.
Situation des finances.
Les masses étaient au 1er Vendémiaire an 9 de 39526,37.
Elles ont reçu depuis. Décomptes des revues, ou à-comptes reçus, 84325,36. Recettes extraordinaires, - . 84325,36.
Donc elles devraient être à 128851,73.
Dépenses sur les masses 77577,23.
Restant en caisse 46274,50.
Détail des masses.
Masse de linge et chaussure, 33610,97.
Masse d’entretien, 7509,78.
Masse de chauffage 5153,75.
Total pareil à l’avoir en caisse 46274,50.
Représentatif du restant en caisse.
Espèces en caisse et entre les mains du quartier maitre 2194,62.
Effets actifs représentant du numéraire 19955,54.
Sommes restantes à toucher sur les revues non décomptées 24124,34.
Total pareil à l’avoir en caisse 46274,50.
Sommes dues au corps.
Solde 31000,00.
Masses. De linge et chaussure 31416,35.
D’entretien 16128,89.
De chauffage 23052,62.
Indemnités. De logement 6013,00.
De fourrage 3865,80.
Réparations de fourgons 00,00.
Total 111476,66.
Valeur en effets de petit équipement pour les recrues, restant en magasin 1208,75.
Redu à la masse de linge et chaussure par plusieurs soldats 70,00.
Nombre des soldats, qui n’ont pas leur masse complète 1650.
Masse d’économie.
Sommes provenant des hommes absents, avant et après le 1er Germinal an 8.
Versé dans la caisse de l’armée sur des reçus du payeur 00,00.
Soldes. Des absents avant le 1er Germinal 8, et qui n’ont pas été remises au payeur 00,00.
Des absents rayés depuis le 1er Germinal 8, et qui ont été versées à la masse d’entretien 1102,49.
Masses de linge et chaussure. Des hommes dont la solde a été remise au payeur et qui ont été reversées à la masse d’entretien avant le 1er Germinal 8 00,00.
Des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8, et versées à la masse d’entretien 3969,28.
Total des sommes versées soit dans la caisse de l’armée, soit à la masse d’entretien 5071,77.
Observations.
1° On n’avait touché que pour les présents ; d’après l’ordre du 1er Ventôse 8 (note du corps).
2° Quant au versement, voyez le même art. à la 50e p. 51 n°2.
3° Quant à la somme totale, qui n’est pas le sixième, de ce qu’elle devrait être. Voyez page 37 n°2.
Nombre des hommes proposés à la pension 13. Proposés aux vétérans 1. Proposés aux invalides 0. Réformés 79. Licenciés 0.
Nombre des hommes qui ont obtenu des brevets d’honneur 0. Hommes qui sont dans le cas d’en obtenir 3. Enfants admis à la solde des Officiers 2 ; Sous-officiers et soldats 7.
Sous-officiers proposés au gouvernement pour des emplois d’officiers.
2e Bataillon, Etat-major. Je. Bouvier, Adjudant sous-officier, 11 ans de service. Excellente conduite, ferme, très actif et brave, de bonnes mœurs, aimant son métier, assez instruit et cherchant à s’instruire davantage.
2e Bataillon 1ère Compagnie. Ant. Sonnet, Sergent-major, 15 ans de service. Id., id., très instruit.
2e Bataillon 2e Compagnie. Je. Bte Berner, id., 9 ans de service. Id., id.
3e Bataillon Grenadiers. Je. Ant. Garnache, id., 10 ans de service. Excellente conduite, ayant des mœurs, aimant la discipline, se faisant respecter de ses inférieurs, instruit, aimant son métier, et cherchant à s’instruire davantage.
Notes des Adjudants sous-officiers.
1er Bataillon. Al. Bernard. Bonnes mœurs, sachant lire, écrire et calculer, connaissant la comptabilité et la tactique, fera un bon officier.
2e Bataillon. Je. Bouvier, 11 ans de service. Voyez sa note plus haut.
Résumé des détails de la Revue.
Esprit du corps. N’est pas mauvais ; les officiers, sous-officiers et soldats sont remplis de bonne volonté, à commencer par le Chef de Brigade, qui veut le bien ; mes notes sur les officiers font connaitre ceux qui l’entravent.
Instruction. N’est pas connue du tout, ni des officiers et sous-officiers, ni du soldat. Comme il faut absolument réunir la pratique à la théorie, si on veut promptement parvenir au but désiré, il a été donné des ordres en conséquence.
Manœuvres. Ne sont pas connues.
Discipline. A besoin d’être établie.
Tenue. Assez passable dans le corps d’officier, les jours où ils étaient sous les armes, mais très mauvaise hors du service. Celle des sous-officiers est particulièrement mauvaise dans les 2 premiers bataillons elle présente un abandon total ; ce qu’on peut cependant excuser en partie par la très mauvaise qualité des effets d’habillement, n’ayant pas remarqué de mauvaise volonté parmi les sous-officiers et soldats.
Habillement. Les habits sont en général aussi mauvais en qualité qu’en forme. Il n’en existe pas un tiers de passable ; le reste sont de véritables haillons, dont une partie n’a plus la couleur bleue ; les gilets, dont une partie descend à peine jusqu’au nombril, sont en guenilles ; les culottes, faites de mauvais tricot, ne couvrant pas les hanches et sont façonnées à tort et à travers ; les chapeaux sont aussi hideux, que mauvais ; la moitié des guêtres noires est passable, les autres sont des haillons ; les souliers donnés au soldat par l’administration de chaque compagnie sont malfaits.
Equipement. Est très mauvais en général ; la plupart des banderoles sont de mauvais cuir noir, une partie en est blanchie et l’autre pas. Les baudriers sont mauvais ; il n’existe point de bretelles ; les coffrets de gibernes seraient assez passables en qualité, s’ils n’étaient pas trop petits ; ils sont ornés d’un chiffre en cuivre, que le chef a fait faire. Les havresacs tombent en lambeaux ; leur mauvaise forme et qualité prouvent combien le gouvernement a été trompé à cet égard.
Armement. Est encore passable. Parmi les fusils, que le corps a reçus, il s’en est trouvé, qui avaient des clous au lieu de vis.
Casernes. La troupe est logé chez l’habitant, et généralement assez bien.
Chambrées. Les soldats sont logés un à un chez l’habitant.
Magasin. Est très convenablement placé.
Hôpitaux. Les malades vont à Aix-la-Chapelle.
Prisons. Il n’en existe point. On se sert des prisons des communes dans les cantonnements.
Salles de discipline. Même observation.
Vivres. Le fournisseur chargé de cette partie a des établissement à Clèves, Gueldres, Rhembergen et . Le pain a été très mauvais pendant quelques temps ; il est maintenant passable. Le soldat vit en partie chez son hôte, ceux qui font ordinaire n’y mettent que 3 sols.
Ordres laissés au Corps, concernant :
La comptabilité. Le registre de caisse et le journal général. du quartier-maitre ont été trouvés tenus en bon ordre ; cependant la nouvelle forme de comptabilité prescrite par le règlement du 8 Floréal 8, n’a été suivi que depuis le 1er Vendémiaire an 9. Ce n’est que jusqu’à cette époque, que les finances du corps ont pu être arrêtées, à cause de l’arriéré de solde et autres, détaillés dans la situation des finances.
Vérification par le conseil et transcription sur son registre, des arrêtés qui en résulteront, de toutes les parties de la comptabilité. Voyez page 80.
Le quartier maitre se conformera dorénavant pour son journal des mouvements et distributions plus exactement au règlement du 8 Floréal 8. Il réservera une page pour les détachés de chaque compagnie ; il tracera aussi une ou 2 pages pour l’état-major et autant pour chaque compagnie pour y inscrire à la fin de chaque trimestre les détails des distributions précédentes. Sur ce registre, sont portées aussi les mutations survenues pendant le mois de Pluviôse présente année.
Les autres registres sont bien tenus, et ont été arrêtés jusqu’au 1er Vendémiaire an 10.
L’officier chargé du magasin d’habillement divisera son journal en 3 parties, dont l’une sera réservée pour les effets non confectionnés, la 2e pour ceux façonnés et la 3e pour ceux de linge et chaussure.
L’officier chargé de l’équipement et armement, divisera aussi son journal en 3 parties, dont la 1ère est destinée aux recettes et dépenses en effets d’équipement, la 2e à l’armement, et la 3e aux réparations des armes. On portera à cette dernière jour par jour, d’après les billets des capitaines les réparations faites, en distinguant celles, qui seront sur le compte de la masse d’entretien, de celles que doit payer le soldat ; à la fin de chaque trimestre, on fera un relevé, où l’on portera compagnie par compagnie, ce que chacune aura couté, et qui sera semblable à l’arrêté prescrit par le règlement du 8 Floréal 8. A la fin de chaque année, on fera un relevé général.
Le décompte de linge et chaussure se fera 4 fois par an et aux époques fixées. Aucun sous-officier et soldat ne devant le recevoir, qu’il n’ait sa masse complète, et son sac garni ; on s’assurera, avant d’y procéder, du bon état de son sac par une revue des effets de la compagnie, et on vérifiera la situation des masses d’après le compte ouvert de chaque homme.
Le chef défendra toute autre retenue, que celles prescrites par la loi ; rien ne devant à l’avenir être fourni par les commandants de compagnies.
Les commandants des compagnies seront astreints à tenir les 2 registres prescrits par l’art. 9 du titre V. du règlement du 8 Floréal 8, savoir le contrôle du signalement, et le registre particulier du détail.
Les capitaines porteront sur le décompte particulier de chaque homme, les effets qui lui auront été fournis, et leurs prix ; et y ajouteront tout ce qui lui reviendra du décompte de linge et chaussure, pour former la balance de la dépense avec la recette ; le résultat indiquera ce que chaque hommes aura dans sa masse.
Chaque sous-officier et soldat aura un livret particulier, qui cadrera avec le registre de la compagnie. Il sera conforme au modèle n°20 du règlement, et tenu selon ce qui y est prescrit.
Les capitaines observeront strictement de procéder tous les 3 mois en présence de chaque homme à la vérification des décomptes.
Instruction et manœuvres. L’instruction du corps ayant besoin d’être établie tout à fait, surtout dans les deux premiers bataillons, l’inspecteur général en charge spécialement dans le 1er bataillon le lieutenant de grenadiers Navailles, vu que l’adjudant major Lutran a avoué lui-même son incapacité en présence du corps. Celle du 2e et 3e bataillon sera dirigée par leurs chefs Fontenay et Legras. Il y sera procédé de la manière suivante :
On réunira, autant que les cantonnements le permettent, les sous-officiers par bataillon, pour les instruire dans les différentes parties de l’école du soldat, et ensuite dans celles de l’école du peloton. Cette instruction connue, on fera former une division, composée d’un peloton de sous-officier et d’un peloton de soldats, lesquels devront y passer successivement de chaque compagnie. Les officiers devront être présents à l’instruction de l’école du soldat, et être employés alternativement aux cadres de celle du peloton ; et de la division. Cette dernière école sera tenue sans armes, ayant pour but essentiel de former les officiers, sous-officiers et soldats aux différentes évolutions. Aussitôt que les principes seront établis, on s’occupera de l’instruction du soldat, l’on pratiquera avec soin l’instruction particulière de l’inspecteur général, qui conduira à des résultats certains et rapides. Lorsque les officiers, sous-officiers et soldats auront été bien rompus aux détails de l’école prescrits, on passera à celle du bataillon.
Service intérieur et de place, surveillance des commandants de compagnies. Voyez page 39.
Ecole d’écriture. Voyez au même endroit.
Batteries de tambour. Voyez au même endroit.
Tenue. La tenue des officiers hors du service étant fort irrégulière, il devra de suite leur être défendue tout autre vêtement, que leurs uniformes.
Surtouts uniformes des officiers. Voyez page 39.
Epaulettes des officiers. Voyez page 69.
La tenue des sous-officiers et soldats devra être généralement plus régulière ; leurs cheveux devront être arrangés conformément au règlement de police intérieure.
Galons des sergents et caporaux. Voyez page 54.
Les officiers se muniront de chapeaux plus régulièrement retroussés et les placeront conformément au règlement.
Galons des caporaux fourriers. Voyez page 39.
Le chef établira plus d’ordre dans la tenue des tambours et dans celle des musiciens ; les premiers représentant l’abandon, et les seconds la licence.
Habillement. On suivra à l’avenir dans la confection des nouveaux effets d’habillement, les dimensions suivantes. Voyez les à la 50e pages 54, 55 et à la 10e légère, pages 39, 40.
Placement des chapeaux sous les armes. Voyez page 69.
Rien ne devant plus être fourni aux soldats par les commandants de compagnies, il sera établi un petit magasin d’effets de petit équipement. Voyez page 40.
Equipement. Placement des gibernes et havresacs. Voyez à la page 40.
Armement. L’armement devra en général être mieux soigné.
Répartition des fusils en raison de taille. Voyez page 40.
Marques particulières après les crosses, et bretelles particulières. Voyez page 69.
Remise en magasin des armes superflues. Voyez page 40.
Hommes congédiés. Vêtements des hommes partant avec récompense, ou congédiés par réforme pure et simple. Voyez page 41 et 56.
Quant aux vêtements des hommes partant par congés absolus, le chef se conformera à ce qui est prescrit dans la lettre du ministre du 21 Pluviôse dernier.
Tiercement. Organisation de paix. Voyez page 81.
Tiercement. Voyez page 41.
Egalisation des compagnies, et répartition des officiers, sous-officiers et caporaux. Voyez page 54, art. instruction.
Récompenses. L’inspecteur général a été satisfait de l’instruction du citoyen Fontenay, Chef du 2e Bataillon. Cet officier connait bien les manœuvres, chose dont l’inspecteur s’est assuré, après lui avoir fait commander sa troupe.
Il a été également satisfait de l’ordre, dans lequel il a trouvé le 3e Bataillon, commandé par son Chef Legras, et particulièrement de la Compagnie de Grenadiers, commandée par le Capitaine Peteil et le Lieutenant Navailles.
Ordre général. Le chef de Brigade tiendra la main à la stricte exécution des présents ordres, et les chefs de Bataillon visiteront souvent leurs cantonnement, pour s’en assurer.
Extrait de la lettre d’envoi au Ministre de la guerre de cette revue, sous date du 1er Ventôse 10.
1° On représente au Ministre, combien il serait urgent de mettre ce corps dans une garnison sous un officier général ou commandant, capable de le sortir de son état d’abandon ; sa composition présente des ressources, et est susceptible d’un meilleur usage.
2° La partie qu’on a trouvé la mieux établie est celle de l’administration des finances, dirigée par le quartier maitre Sainton, le plus instruit de tous ceux qu’on a examinés dans cette tournée.
3° On demande avec instance le remplacement des effets de l’an 10, vu l’urgent besoin, que le corps en a.
4° Aux notes sur le Chef de Bataillon Roberjot, on joint une plainte contre lui, remise par d’estimables habitants de Créveldt, qui prouve que cet officier est aussi nuisible aux paisibles habitants, qu’au corps.
5° Il en est de même de l’Adjudant major Lutran, qui ayant été autrefois un mauvais avocat, est maintenant un plus mauvais officier. Son ignorance complète, avouée par lui-même en présence du corps des officiers et sous-officiers, et sa nullité absolue, ont obligé l’inspecteur général de le faire remplacer par le Lieutenant Navailles. On demande avec instance que Roberjot et Lutran soient du moins éloignés de ce corps, que ces deux intrigants perdraient complètement. Voyez plus de détails encore dans la lettre au ministre du 29 Ventôse 10" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Cette revue d'inspection est suivie d'un 1er tableau intitulé "Relevé sommaire, par Corps et par Grades, des Officiers des neufs Demi-brigades, stationnées dans le 10e arrondissement rédigé d’après les notes, portées sur le compte de chacun d’eux sur le contrôle, annexé au livret de revue, sous le n°2, pour servir à connaitre la composition du corps d’officier dans les dites Demi-brigades. Le Général Schauenburg l'accompagne d'observations :
"1° dans la rédaction de ce relevé, on a rangé dans la 1ère colonne des bons officiers, ceux qui ont assez d’instruction pour prétendre à l’avancement ; 2e ceux qui ne pouvant guère y prétendre, peuvent cependant bien remplir les fonctions de leur grade et sont à leur place.
2° On a compris dans la 2e colonne des médiocres 1. Ceux qui peut instruits, on cependant de la volonté et des moyens, et mènent une conduite régulière. 2. Ceux qui étant assez instruits, tiennent une conduite équivoque ; les uns et les autres peuvent par la suite devenir de bons officiers, si les premiers sont stimulés et les derniers surveillés.
3° On a désignés comme mauvais officiers 1. Ceux qui n’ayant aucune trace d’instruction ni des moyens d’en acquérir, et n’étant guère propres à l’état militaire, sont à la charge aux Corps. 2. Ceux qui menant une vie tout à fait déréglée et incorrigible, sont par leur conduite et le mauvais exemple, une véritable entrave au bien du service ; les uns et les autres n’ayant pas assez de service pour mériter une retraite quelconque.
4° Dans la 4e colonne, on a mis ceux qui ont été proposés à la retraite soit à la revue, soit antérieurement à cette époque.
5° Enfin, on a désigné comme susceptible de retraite 1. Ceux qui ont assez de services pour y prétendre, mais qui ne veulent pas la prendre. Le Gouvernement devrait les forcer à la prendre, vu leur impossibilité de servir encore davantage avec fruit. 2. Ceux qui pourraient être rangés dans la 3e classe des mauvais officiers et seraient à renvoyer, si leurs services ne méritaient quelque considération. L’Inspecteur a proposé au Gouvernement de leur donner le traitement de réforme, en attendant leur retraite, et de les remplacer par des officiers réformés en état de remplir leurs fonctions".
Ce qui donne pour la 110e de Ligne :
Etat-major : Chef de Brigade 1 médiocre; total 1. Chefs de Bataillon 3 bons, 1 mauvais, total 4 ; Quartier maitre 1 bon ; Adjudants major, 1 bon, 1 médiocre, 1 mauvais, total 3. Total général 9.
Compagnies : Capitaines, 13 bons, 14 médiocres; total 27. Lieutenants 10 bons, 12 médiocres, 1 proposé pour la retraite, total 23 ; Sous lieutenants, 14 bons, 7 médiocres, total 21 ; total général 71. Adjudants sous-officiers, 2 bons, total 2 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un deuxième tableau, intitulé "Situation générale du personnel, avec les mutations survenues depuis le 1er Vendémiaire 9", il est indiqué pour la 110e de Ligne : 1 Chef de Brigade, 4 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 3 Adjudants majors, 27 Capitaines, 23 Lieutenants, 22 Sous lieutenants, 3 Chirurgiens, total 84, dont 55 présents, 2 détachés, 27 en congé. 17 au Petit Etat-major, 28 Sergents-majors, 108 Sergents, 27 Caporaux fourriers, 216 Caporaux, 158 Grenadiers, 1432 Fusiliers, 55 Tambours, 9 Enfants, total 2050, dont 1468 présents, 15 détachés, 43 à l’hôpital externe, 516 en congé, 8 détenus.
Concernant les mutations pour la 110e de Ligne, son effectif au 1er Vendémiaire était de 2605 hommes. Les recettes indiquent 224 recrues, 3 hommes venus d’autres corps, 41 rayés rentrés, total 268. L’effectif devrait donc être de 2873 hommes. Les pertes sont de 36 morts, 172 désertés, 79 réformés par l’inspecteur général, 315 réformés avant la revue, aucun rayé par jugement, 207 rayés pour longue absence, 11 passés à d’autres corps, 3 faits officiers, total 823 hommes. L’effectif reste donc à 2050 hommes. Si l’on déduit encore 12 proposés pour la pension, 1 pour les Vétérans, 225 partant par congés absolus, total 238. L’effectif sera de 1812 hommes. Le complet de paix étant de 1961, il y a un manque au complet de 149 hommes (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 3e tableau, intitulé "Suite du personnel, détail des présents, des hommes congédiés par récompense, par réforme et pour le huitième" donne pour la 110e de Ligne : Officiers : 1 Chef de Brigade, 2 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 1 Adjudant major, 15 Capitaines, 16 Lieutenants, 16 Sous lieutenants, 3 Chirurgiens, total 55 présents. Petit Etat-major : 1 Adjudant sous-officier, 1 Tailleur, 1 Guêtrier, 1 Cordonnier, 1 Armurier, 1 Tambour-major, 1 Caporal-tambour, 8 Musiciens, total 15 présents. Sous-officiers et soldats : 22 Sergents-majors, 82 Sergents, 18 Caporaux fourriers, 155 Caporaux, 108 Grenadiers, 1015 Fusiliers, 44 Tambours, 9 Enfants, total 1468 présents. Total général Officiers compris : 1523 présents.
En ce qui concerne les hommes congédiés par récompense nationale, il y a pour la 110e de Ligne : Officiers : 0 Capitaine, 1 Lieutenant, 1 Sous-lieutenant, total 2. Sous-officiers et soldats : 1 Sergent-major, 2 Sergents, 0 Caporaux fourriers, 3 Caporaux, 6 Grenadiers, Fusiliers ou Tambours, total 12. Par congés absolus, 7 sergents-majors, 26 sergents, 6 Caporaux fourriers, 38 Caporaux, 135 Grenadiers et Fusiliers, 13 Tambours, Total : 225. Par Réforme : 0 Sergents-majors, 0 Sergent, 0 Caporaux fourriers, 3 Caporaux, 76 Grenadiers, Fusiliers et Tambours, total 79. Total général 379 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 4e tableau établi la "Situation générale du matériel"; il indique, concernant l'habillement de la 110e de Ligne : Habits : 0 neuf, 0 bons, 1000 à réparer, 1100 hors de service, total 2100 ; à remplacer par an 1470. Vestes : 0 neuves, 0 bonnes, 1000 à réparer, 1100 hors de service, total 2100 ; à remplacer par an 1470. Culottes : 0 neuves, 0 bonnes, 0 à réparer, 2100 hors de service, total 2100 ; à remplacer par an : 4410. Chapeaux : 0 neufs, 0 bons, 0 à réparer, 2100 hors de service, total 2100 ; à remplacer par an 1470. Bonnets de police : 0 neufs, 0 bons, 0 à réparer, 2100 hors de service, total 2100 ; à remplacer par an : 0
Gibernes : 0 neuves, 1200 bonnes, 1004 à réparer, 0 hors de service, total 2204 ; à remplacer par an 213. Porte-gibernes : 0 neufs, 1200 bons, 1004 à réparer, 0 hors de service, total 2204 ; à remplacer par an 213. Baudriers : 0 neufs, 500 bons, 166 à réparer, 0 hors de service, total 666 ; à remplacer par an : 63. Bretelles de fusils : 0 neuves, 1200 bonnes, 1004 à réparer, 0 hors de service, total 2204 ; à remplacer par an 213. Colliers de tambours : 0 neuf, 54 bons, 0 à réparer, 0 hors de service, total 54 ; à remplacer par an : 9.
Concernant l’armement et caisses de tambour : Fusils : 151 neufs, 2204 bons, 0 réparés, 0 à réparer, 0 hors de service, total 2355 ; à remplacer 0. Baïonnettes : 88 neuves, 2204 bons, 0 réparées, 0 à réparer, 0 hors de service, total 2292 ; à remplacer 0. Sabres : 0 neufs, 666 bons, 0 réparés, 0 à réparer, 0 hors de service, total 666 ; à remplacer par an : 63. Caisses de tambour : 0 neuve, 54 bonnes, 0 à réparer, 0 hors de service, total 54 ; à remplacer par an : 9.
Concernant les étoffes et les effets pour les recrues, il est noté pour la 110e de Ligne : drap blanc, - ; drap bleu, - ; drap noir - ; écarlate, - ; tricot blanc ou bleu, 1336,50 ; serge, - ; toile, 1089,00 ; gros boutons, - ; petits boutons, - ; chemises 224 ; cols noirs, 157 ; bas, 48 ; souliers 317 ; guêtres grises, 400 ; guêtres noires, - ; sacs de toile, - ; sacs de peau, - ; cocardes, 692 ; pompons, - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 5e tableau intitulé « Situation générale des finances » indique pour la 110e de Ligne :
Situation des masses au 1er Vendémiaire an 9 : 39526,37.
Reçu depuis ce temps : décompte des revues, ou à-comptes reçus, 84325,36 ; recettes extraordinaires, 00,00 ; total des recettes, 84325,36.
Les masses devraient être à 123851,73. Dépenses sur les masses, 77577,23. Restant en caisse au 30 Pluviôse 10 : 46274,50.
Détail de la situation des masses : de linge et chaussure, 33610,97 ; d’entretien, 7509,78 ; de chauffage, 5153,75 ; total pareil à l’avoir en caisse, 46274,50.
Représentatif de l’avoir en caisse : espèces en caisse ou entre les mains du Quartier maitre, 2194,62 ; effets actifs représentant du numéraire, 19955,54 ; somme à toucher sur les revues, non décomptées, 24124,34 ; total pareil à l’avoir en caisse, 46274,50 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 6e tableau intitulé « Suite des finances » indique pour la 110e de Ligne :
Sommes dues au corps : Solde, 31000,00. Masse de linge et chaussure : 31416,35. Masse d’entretien : 16128,89. Masse de chauffage : 23052,62. Indemnité de logement : 6013,00. Indemnité de fourrages : 3685,80. Pour réparation des fourgons : -.
Total des sommes dues aux corps : 111476,66.
Valeur des effets de petit équipement en magasin : 1208,75.
Reçu à ma masse de linge et chaussure du soldat : 70,00.
Nombre des soldats qui n’ont pas leur masse complète : 1650 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 7e tableau intitulé « Masse d’économie, sommes provenant des finances, hommes absents et rayés soit avant, soit après le 1er Germinal an 8 » indique pour la 110e de Ligne :
Versé dans la caisse de l’armée sur des reçus du payeur : -.
Restant de la solde des absents antérieure au 1er Germinal 8 et qui n’a pas été remise au payeur : -.
Masse de linge et chaussure des mêmes hommes, dont la solde a été remise au payeur, et qui a été reversée à la caisse d’entretien jusqu’au 1er Germinal 8 : -.
Solde d’absence des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8 et qui a été versée à la caisse d’entretien : 1102,49.
Masse de linge et chaussures des mêmes hommes pendant le même temps et versée à la caisse d’entretien : 3969,28.
Totaux des sommes dues aux absents, et versées soit dans la caisse de l’armée, soit à la masse d’entretien : 5071,77.
Observations : Les mutations ayant été à peu près les mêmes dans tous les corps de l’armée, la colonne des totaux devrait présenter des sommes à peu près égales. En les comparant les unes avec les autres, on peut juger du plus ou moins d’ordre que chaque corps a mis dans cette partie de la comptabilité ... Il est vrai que plusieurs corps, notamment les 53e, 110e, 36e et 94e se prévalent de l’ordre du 1er Ventôse 8, qui défendait de toucher, que pour les présents ; mais cet ordre a été donné à tous les corps. Partout on a décompté d’après le montant des revues, et il importe peu, que dans le moment on ait plus ou moins reçu, puisqu’on a reçu le reste en passant le Rhin. Voyez aussi les observation particulier, à chaque corps, même article (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Résumé général du détail des revues" indique : Esprit des Corps. Des officiers. L’esprit des officiers est très bon dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e, 48e et 94e ; il laisse quelque chose à désirer pour l’ensemble dans la 36e ; le zèle des chefs pour le bien du service est quelques fois entravé par des intrigues et des tracasseries dans les 110e et 100e. Des Sous-officiers et soldats. L’esprit des Sous-officiers et soldats est bon et docile partout.
Instruction des officiers. La partie théorique a été commencée dans les 36e, 48e et 94e ; elle est peu connue dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e ; elle ne l’est pas du tout dans la 110e. Tous les corps ont besoin de réunir cette partie à la pratique et d’établir leur instruction de nouveau d’après les principes que je leur ai démontrés.
Des Sous-officiers. Mêmes observations. Les Sous-officiers ont partout grand besoin d’être instruits aux maniements d’armes du soldat, et à ceux de leur grade, ainsi qu’aux mécanismes des mouvements de l’école du peloton.
Du soldat. Est commencée et passablement avancée dans les 10e légère, 36e et 48e ; elle n’est guères ou pas du tout connue dans les 50e, 53e, 103e, 110e et 100e. La 94e l’a commencée mais sur de faux principes.
Manœuvres. Ont été commencées jusqu’à l’école du bataillon dans les 36e et 48e ; elles sont peu connues dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e. La 94e les a commencée, mais elles devront être reprises d’après les principes démontrés par l’inspecteur. Elles sont tout à fait inconnues dans la 110e.
Discipline. Est exemplaire dans la 48e, tant dans le service intérieur que dans la conduite envers les habitants, et par la parfaite union qui y règne ; elle est très bonne dans la 10e légère, 53e, 36e, 94e et 100e ; elle est passable dans la 103e ; elle a besoin d’être mieux établie et surveillée dans la 100e et 50e.
Tenue. Des Officiers. Celles des Officiers est très bonne et régulière dans les 10e légère, 50e, 53e, 36e, 48e et 94e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; dans la 100e, une partie des Officiers est bien tenue, l’autre ne l’est que médiocrement. Et dans la 110e, la tenue des Officiers est passable, lorsqu’ils sont en service, mais fort mauvaise, quand ils ne sont pas sous les armes.
Des Sous-officiers et soldats. Celles des Sous-officiers et soldats est fort bonne et régulière dans les 10e légère, 48e et 94e ; elle est passable dans les 36e et 100e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; elle est tout à fait mauvaise dans la 50e et 110e, où les habits des soldats présentent un abandon total, excusable cependant par leur trop mauvaise qualité, qui dégoute le soldat du soin de les tenir bien tenus.
Habillement.
1° La qualité.
Habits. Les habits sont bons dans les 10e légère et 103e ; ils sont passables pour les deux tiers dans la 94e ; ils sont mauvais dans les 50e, 100e, 48e, 53e, 36e ; ils sont très mauvais et de vrais haillons dans la 100e.
Vestes. Les vestes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; elles sont passables dans la 94e pour les deux tiers ; elles sont mauvaises dans la 53e, 48e, 36e et 103e ; très mauvaises dans la 110e.
Culottes. Les culottes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; mauvaises dans les 53e, 103e, 36e, 48e, 94e et 100e ; très mauvaises dans la 110e.
Chapeaux. Les chapeaux sont bons dans la 10e légère, 53e et 48e ; passables dans la 36e ; médiocres dans les 103e et 94e, mauvais dans la 50e, hideux dans la 110e.
Guêtres. Les guêtres sont bonnes dans les 10e et 100e, passables dans la 94e, mauvaises dans la 50e, 36e, 48e, 100e, moitié passables et moitié haillons dans la 110e.
Souliers. Les souliers sont bons, quant à leur qualité, dans la 10e, 50e, 53e, 103e ; passables dans les 36e, 110e ; mauvais dans la 94e et 100e.
Bonnets de police. Il n’y a que la 50e, 110e et 100e, qui aient le complet en bonnets de police ; mais la 50e et 100e n’ont de passables que pour les deux tiers ; ceux de la 110e sont mauvais tout à fait. La 94e en a de bons pour les deux tiers. Les 53e, 36e et 48e n’en ont que pour une partie de leur troupe, et ce qu’ils ont est mauvais ; les 10e et 103e en maquent totalement.
2° La façon.
Tirés des magasins. Les effets provenant des différents magasins se font remarquer par l’esprit d’économie qui anime les fournisseurs ; les habits sont courts, petits et trop étroits sur la poitrine, les vestes trop courtes, et les culottes également courtes ne montent pas assez haut et laissent une partie du bas-ventre à découvert ; les guêtres sont mal faites, et les chapeaux ridicules par leur petitesse.
Façonnés aux corps. Les effets faits aux corps n’en sont pas mieux faits, et pêchent par un autre côté : les collets des habits sont trop hauts, leurs basques trop longues, et trop échancrées ; il y en a qui dépassent les mollets ; les effets fournis aux soldats par les commandants de compagnies sont irrégulièrement faits, surtout les souliers qui sont trop pointus, façonnés trop légèrement et à la maitre de danse. Les chapeaux, que les hommes s’achètent eux-mêmes, ont les ailes trop longues.
Equipement.
Baudriers et banderoles. La 10e légère est le seul corps où l’équipement est bon, parce qu’il est neuf. Il est généralement mauvais dans les 8 autres corps. Les baudriers et banderoles sont de mauvais cuirs noirs, qu’on entretient de son mieux. Les seules passables sont celles que les corps ont ramassées sur le champ de bataille.
Gibernes, fourreaux de baïonnettes. Les gibernes sont de toutes formes et grandeurs, la plupart trop grandes pour la cavalerie, et trop petite pour l’infanterie. Beaucoup de corps n’ont pas de fourreaux de baïonnettes ni de porte-baïonnettes, et le soldat est obligé de faire un trou dans la banderole pour attacher sa baïonnette.
Havresacs. Les havresacs sont dans tous les 9 corps extrêmement délabrés.
Armement.
Fusils. Les fusils sont en assez bon état dans la 10e légère et 48e. Ils sont passables dans les 50e, 53e, 103e et 110e, mais ils sont de différentes grandeurs et modèles ; dans la 110e, il y en avait qui avaient des clous, au lieu de vis ; ils sont tout à fait mauvais dans les 36e, 94e et 100e, où ils présentent un assemblage de toutes les grandeurs, modèles et calibres.
Sabres. Les sabres sont au complet dans les 10e légère, 50e, 103e, 110e et 48e ; il en manque un tiers dans la 53e ; il en manque deux tiers dans les 36e, 94e et 100e. Ils sont en bon état dans la 10e légère, 110e et 48e, la 50e, 53e, 36e, 103e et 94e ; ils sont très mauvais dans la 100e.
Casernes.
Casernés. Sont casernés : 1 Bataillon de la 10e légère, les 3 Bataillons de la 50e, 1 Bataillon de la 53e, 2 Bataillons de la 103e, 2 Bataillons de la 36e, les 3 Bataillons de la 48e, ceux de la 94e et ceux de la 100e ; en tout 18 Bataillons.
Cantonnés. Sont cantonnés : 2 Bataillons de la 10e légère, 2 Bataillons de la 53e, 1 Bataillon de la 103e, les 3 Bataillons de la 110, et un Bataillon de la 36e ; en tout, 9 Bataillons.
Etat des casernes. Sont passables : les casernes d’un Bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 36e à Maestricht, celles de la 48e à Bois-le-Duc et Vicq, celles des 94e et 100e à Namur et Liège ; en tout 10 Bataillons.
Sont mauvaises : les casernes de 2 Bataillon de la 50e à Mayence, d’un Bataillon de la 53e à Coblence, de deux Bataillons de la 103e à Cologne, d’un Bataillon de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège, et 1 Bataillon de la 10e à Mayence ; en tout, 8 Bataillons.
Cantonnements. Sont bien dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et la 110e. Sont mal tenus dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et 2 Bataillons de la 53e.
Chambrées.
Trop grandes. Une partie des casernes a des chambrées trop grandes, comme celles de la 10e légère et d’un bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 53e à Coblence, de la 103e à Cologne, et celles d’un Bataillon à Liège.
Trop petites. D’autres au contraire renferment des chambres extrêmement petites, comme sont celles d’une caserne à Coblence, d’une caserne à Cologne, de la caserne de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège.
Fournitures. Les fournitures sont fort mauvaises dans les casernes des 50e, 103e et 100e.
Magasins. Sont partout placés dans des locaux commodes et tenus en règle.
Hôpitaux. Il n’existe dans l’arrondissement que ceux de Mayence, de Trèves, d’Aix-la-Chapelle et de Liège. Dans quelques corps, les malades sont obligés de faire plus de 20 lieues et par des chemins détestables pour aller à l’hôpital le plus voisin. Cela fait périr sans secours ceux qui sont vraiment malades, et facilite singulièrement les menées de ceux qui ont l’habitude de rouler les hôpitaux.
L’hôpital de Mayence est assez bien servi, mais il est établi dans une maison particulière trop petite, insalubre et mal distribuée. Celui de Liège est bien administré.
Prisons. Sont assez bien tenues à Mayence, Coblence, Cologne et Maestricht ; elles sont fort mauvaises à Liège et Namur. Dans les cantonnements, on se sert des prisons des communes.
Salles de discipline. Celles des 50e et 53e à Mayence et Coblence sont malsaines et humides ; elles sont dans un bon état dans les autres corps.
Vivres. Le pain est bon dans les 10e légère, 53e, 48e, 94e, 100e. Il a été mauvais, mais il est devenu meilleur dans la 103e, 110e ; il n’est pas assez cuit dans la 36e ; il est fait de très mauvaises farines dans la 50e à Mayence" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Relevé des Ordres laissés aux Corps" indique : "La comptabilité. Les registres de caisse, et les journaux généraux des Quartier-maitres ont été trouvés dans tous les corps tenus avec ordre et conformes au mode de comptabilité établi par le règlement du 8 Floréal 8. Néanmoins, ils n’ont pu être arrêtés définitivement par l’inspecteur général, que jusqu’à une époque bien antérieure à celle de la revue, à cause de l’arriéré, que tous les corps ont à réclamer, et qui est détaillé dans la situation des finances.
Ce même arriéré a encore occasionné que, quoique les dispositions de l’arrêté du 8 Floréal 8 soient claires, précises et bien connues de tous les Quartier-maitres, chacun d’eux a opéré d’une manière différente dans la tenue de sa comptabilité. Celui, par exemple, de la 48e pour ne pas intervertir les trimestres, a cessé d’inscrire sur les registres de caisse, et sur son journal toute dépense ou recette, du moment où l’arriéré a commencé. Celui de la 94e au contraire, pour être toujours au courant des finances de sa demi-brigade, a inscrit les recettes et dépense à fur et mesure qu’elles ont été faites, et a confondu les trimestres et même les années ; d’autres enfin, comme celui de la 100e, ont opéré comme si le paiement des sommes dues au corps était effectué.
On a enjoint au conseil d’administration de la 50e de faire transcrire sur son registre toutes les délibérations qu’ils prend selon l’ordre des dates, et de ne plus les confondre à l’avenir. Voyez page 54.
On a rappelé aux conseils d’administration des 10e, 53e, 103e, 110e et 36e, l’obligation de faire transcrire sur leurs registres, les arrêtés faits à la fin de chaque trimestre de toute espèce de comptabilité en effets et deniers.
On a enjoint aux officiers chargés de l’habillement dans tous les 9 corps, de se conformer à l’avenir plus strictement aux dispositions du règlement, pour ce qui concerne la comptabilité des réparations d’armes. Voyez page 93.
On a ordonné aux conseils des 103e, 110e, 36e, 48e et 100e de surveiller plus exactement l’exécution des dispositions du règlement, relatives à l’administration des compagnies, telles que la tenue du registre de détail des compagnies, celles des livrets particuliers des hommes, la vérification et le décompte de la masse de linge et chaussure. V. p. 80, 93.
On a défendu aux chefs des 10e et 100e de souffrir aucune retenue, à faire aux soldats, autres que celles prescrites par la loi. Voyez page 41.
L’instruction. L’inspecteur général a donné à tous les Corps, et fait inscrire sur leurs livrets, à chacun selon ses besoins particuliers, ses ordres pour établir d’une manière solide leur instruction, pour réunir la théorie à la pratique, et pour parvenir ainsi à des résultats prompts, réguliers et certains. Ces ordres sont inscrits le plus en détail sur les livrets de revue des 36e page 107, 48e page 121, 94e page 135, 100e page 149.
Il a été enjoint aux chefs de tous les corps de mettre en pratique l’instruction, qu’il leur a laissée, sur le service des places. Voyez page 39.
Il a été ordonné aux officiers chargés des différentes parties d’administration (le Quartier-maitre excepté), de faire le service intérieur de leurs compagnies, et de prendre les armes avec elles, toutes les fois qu’elle ne seront pas détachées de l’état-major. Voyez page 108.
Il a défendu tout batterie de tambours, autres que celles prescrites par le règlement ; les tambours seront particulièrement instruits à la cadence de 90 pas à la minute. Voyez page 39.
Il a établi dans tous les corps une école d’écriture. Voyez page 39.
La tenue. L’inspecteur général a ordonné aux officiers de la 10e légère, de se munir de hausse-cols, et de baudriers. Voyez page 39.
Il a ordonné aux officiers des 10e légère, 50e, 53e, 103e, 110e, 36e, 94e et 100e de porter des épaulettes sur lesquelles sont distingués les différents grades. Il a ordonné aux officiers des mêmes corps, de se munir de surtouts uniformes.
Il a ordonné aux officiers des 110e, 84e et 100e d’avoir des chapeaux, qui soient plus réguliers, pas si grands, et retroussés conformément au règlement.
Il a ordonné à ceux des 53e, 103e, 36e et 100e d’observer ce qu’il leur a montré pour le placement des chapeaux, étant de service.
Les officiers des 50e et 110e seront tenus à se costumer plus régulièrement hors du service.
De même, les Caporaux et soldats des 50e et 110e devront être tenus plus régulièrement.
Il est ordonné aux Caporaux fourriers de porter les galons de laine des Caporaux, dans les 10e, 53e, 110e, 36e et 48e. Voyez page 39.
Les galons des Sous-officiers et Caporaux devront être plus conformes au règlement ; 50e, 53e, 110e, 48e. Voyez page 54.
Les Chefs des 110e et 36e observeront, que les cheveux des soldats soient arrangés conformément au règlement. Voyez p. 94.
Le Chef de la 94e ne souffrira plus sous les armes des chapeaux qui excédent la grandeur désignée par la loi. Voyez page 136.
Il est enjoint aux Chefs des 94e et 100e d’observer que les soldats changent de pied leurs souliers. Voyez page 36.
Les Chefs des 50e, 110e et 100e auront soin, que les musiciens soient costumés plus conformément au règlement. Au lieu de bottes, ils devront avoir des guêtres, sous les armes ; les brides en or, pour tenir leurs épaulettes, devront leur être ôtées. Voyez pages 54, 95 et 150.
L’habillement. L’inspecteur général a rappelé au conseil d’administration de la 100e l’obligation que lui impose le règlement, de constater de la manière la plus exacte, par un procès-verbal, transcrit sur son registre de délibérations, la qualité des recettes qu’il fait, en effets de tous genres.
La façon des nouveaux effets, faits par les corps, ayant été trouvée totalement manquée, l’inspecteur général prescrit à tous les corps les dimensions qu’elles auront à suivre dans la confection de leurs habits, vestes, culottes et souliers, et dans l’achat des chapeaux. Voyez les détails pages 39, 40, 54, 55.
L’inspecteur général a enjoint aux Chefs de corps, qui n’ont pas de bonnets de police, de tâcher de s’en procurer, soit en employant les vieux habits en magasin, soit en en trouvant sur la coupe des effets neufs.
Afin d’éviter le désordre, qui a subsisté jusqu’ici dans tous les corps, des effets mauvais et irréguliers, fournis aux soldats par les commandants des compagnies, l’inspecteur général a établi partout un petit magasin d’effets d’équipement, au moyen duquel il a défendu aux commandants des compagnies de procurer désormais, aucun effet d’habillement quelconque aux soldats, à moins qu’ils ne le tirent du petit magasin. Voyez l’organisation de ce magasin pages 40 et 151.
L’équipement. L’inspecteur général a donné à tous les corps les ordres pour que les gibernes et havresacs soient placés d’une manière plus régulière et convenable. V. page 40.
Il a montré à la 50e comment devront être placés les sabres et les fourreaux de baïonnettes. Voyez page 55.
Il a ordonné aux Chefs des 94e et 100e de réunir les bretelles éparses dans les compagnies, et d’en donner les blanches aux Grenadiers. V. page 136.
L’armement. Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps, de répartir leurs fusils en raison des tailles. Voyez page 40.
Il leur a été défendu de souffrir aux armes aucunes marques particulières telles que coupures aux crosses, clous, etc., ni des bretelles particulières. Voyez page 63.
Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps de remettre à l’arsenal le plus voisin, tous les fusils qu’ils ont en magasins, et qui excédent le nombre de 50, qu’ils garderont pour les remplacements ; ils garderont aussi les sabres. Voyez page 40.
Il a été enjoint au Chef de la 110e de faire mieux soigner dorénavant son armement. Voyez page 95.
Hommes congédiés. L’inspecteur général a prescrit, pour ce qui concerne le vêtement des hommes congédiés, les mesures suivantes.
Les hommes partant avec récompense resteront vêtus tels qu’ils sont. Ceux réforment purement et simplement échangeront leurs habits neufs contre de vieux, mais qui soient cependant réparés. Quant à ceux qui partent par congés absolus, on se conformera, à leur égard, à la lettre du ministre du 21 Pluviôse dernier. Voyez p. 41, 56, 95, 151.
Le tiercement. Il a été prescrit à tous les corps de procéder à la nouvelle organisation de paix, et au tiercement, tel qu’il a été ordonné par le ministre. Voyez page 41.
Il a été de même prescrit aux Chefs des corps, d’égaliser les compagnies, et de répartir entre elles les Officiers, Sous-officiers et Caporaux, en raison du bien du service. Voyez page 54.
Eloges et Récompenses. (…) L’inspecteur général a été satisfait de l’instruction du citoyen Fontenay, Chef du 2e Bataillon de la 110e. V. page 95.
Il a également témoigne sa satisfaction de l’ordre dans lequel il a trouvé le 3e Bataillon de la 110e, commandé par son Chef Legras, et particulièrement de la Compagnie de Grenadiers, commandée par le Capitaine Peteil et le Lieutenant Navailles. V. page 95" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Sommaire des propositions contenues dans les lettre d’envois au Ministre" indique : "… 3. On demande l’éloignement de la 110e du Chef de Bataillon Roberjot et de l’Adjudant major Lutran. Voyez page 96" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le Général Schauenburg a également envoyé une "Circulaire aux Chefs des Corps, contenant l’instruction des manœuvres, pour les revues de l’an XI.
En vous adressant citoyen chef, mon instruction concernant les manœuvres et le service des places, j’ai trouvé nécessaire d’y ajouter le mode d’exécution ci-après, attendu que vous êtes maintenant à même d’entrer dans tous les détails nécessaires sur cet objet.
Le 4e chef ou celui des autres chefs de bataillon que vous aurez choisi à son défaut de capacité, devra lui-même instruire les officiers avec lesquels il établira les différentes gradation de l’école du soldat faisant une attention particulière de ne jamais passer à une autre instruction sans avoir parfaitement assuré la précédente, de bien établir leur aplomb dans le rang, et de suivre ponctuellement le règlement de 91 pour tout ce qui concerne cette partie de l’instruction particulière, attendu qu’elle ne laisse presque rien à désirer pour sa perfection.
Afin de la conduire avec ensemble, le même chef qui aura tenu l’instruction des officiers s’occupera de celle des sous-officier, l’instruction des officiers devant être tenues le matin, et dans un endroit écarté. Celle des sous-officier l’après-midi en présence de tous les officiers.
Les officiers devront être munis de gibernes et de fusils de soldat pour tout ce qui concerne l’instruction des maniements d’armes, et le chef de brigade ne saurait mettre assez d’attention à lier la pratique avec la théorie, afin de ne plus retomber dans l’ancienne erreur relative à leurs instructions, qui autrefois croyaient que lorsqu’ils savaient occuper leurs places dans quelques manœuvres et surtout prononcer les commandements, dispensé de ne plus rien apprendre, et certes leur loyer est bien loin d’être rempli à cet égard, il est essentiel qu’ils connaissent tous les moyens d’exécution, les fautes qu’ils peuvent commettre, et les conséquences que les fautes peuvent avoir, cela redoublera leur zèle à s’occuper de l’instruction et a ne plus la regarder comme une chose presque indifférente.
Aussitôt que l’instruction précédente aura été transmise aux officiers et sous-officiers d’une manière à être assuré de son ensemble, le chef de brigade la divisera par bataillon sous la direction de leurs chefs lesquels pourront être remplacés par des officiers immédiatement après leurs grades, soit pour motif d’infirmité ou de moyens nécessaires en observant tous les égards dus aux grades et à l’ancienneté du service ; cette mesure sera aussi observée pour l’instruction des compagnies qui ne devra être confiée qu’aux officiers assez instruits pour la transmettre. Après avoir fait répéter par section d’abord aux compagnies de chaque bataillon ce qui vient d’être demandé ci-dessus, l’on passera à l’école du peloton, laquelle se tiendra le matin pour les officiers, et l’après-midi pour les sous-officiers. Ce genre d’instruction tenu pendant une heure chaque fois ne devra pas empêcher celles des compagnies.
L’officier chargé de l’instruction ne devra pas omettre cette poursuite dans la 6e leçon concernant le maniement d’armes des sous-officiers et caporaux, les officiers devront aussi être instruits à exécuter ce qui est prescrit dans la même leçon relativement au maniement de l’épée.
Le chef de brigade se munira de suite d’un fanion par bataillon pour remplacer le drapeau dans les exercices journaliers, la perche de ce fanion devrait être d’un bois léger, avoir neuf pieds de hauteurs y compris la lance et le sabot, l’étoffe de ce fanion sera suffisamment grande ayant deux pieds de chaque côté. Les sous-officiers porteurs de ce fanion devront être choisis par le chef de brigade, et le porter sous les armes ainsi qu’il est dit dans l’instruction de l’inspecteur général. Cette manière renfermant les moyens les plus corrects pour tous les genres d’alignements, le général inspecteur prévient le chef qu’il ne souffrira d’autre fanion que celui qui représente le drapeau.
Aussitôt que l’école du peloton sera bien entendue par les officiers et sous-officiers, l’on en formera une division, de laquelle tous les officiers en composeront le cadre alternativement.
Cette marche sera suivie pour l’instruction des compagnies qui devront aussi être réunies par division en plaçant les pelotons dans l’ordre de bataille.
L’on placera en faisceaux les armes pour toutes les instructions auxquelles elles ne sont pas nécessaires, afin d’éviter la fatigue du port d’arme et d’empêcher de faire contracter de fausses positions pendant les explications dans les différentes instructions.
L’on exécutera dans tous les jours sans fusils, les évolutions de détail avec la division, en observant de les classer d’une manière successive, l’on commandera pour les conversions de pied ferme, pour les déboîtements et remboitements en bataille, ensuite celle en marchant pour les changements de direction en colonnes, les officiers et sous-officiers formant les cadres devront en même temps être instruits à au ton de commandement régulier et bien partagé entre l’avertissement et l’exécution, aussitôt que l’instruction de la division sera établie, on la terminera chaque fois par la réunion du bataillon, en observant pour sa formation ce qui a été prescrit dans l’instruction du général inspecteur afin d’habituer chacun à sa place de bataille et à se former rapidement et avec ordre. Les officiers et sous-officiers devront être prévenus qu’ils seront particulièrement observés par l’inspecteur général sur toute leurs différentes obligations, que cet examen se fera avec le calme de l’expérience, sans jamais s’écarter de la considération due au grade et au service rendu.
Lorsque l’on passera à l’école du bataillon, l’on éprouvera l’avantage d’avoir pratiqué presque tous les genres d’évolutions avec la division, l’on s’occupera de suite de pratiquer les mouvements successifs ainsi qu’ils sont indiqués dans l’instruction du général inspecteur.
Le chef de brigade devra lui-même tenir trois fois par semaine au moins l’instruction suivante, faisant former trois pelotons de 8 files chacun, composés d’officiers et complétés par des sous-officiers, ces trois pelotons représenteront ceux du drapeau de chaque bataillon, ils seront encadrés d’après la formation indiquée dans l’ordonnance, mais dirigés pour les mouvements suivants par leurs chefs de bataillon respectifs et d’abord placés à six pas les uns des autres.
La première instruction devrait être la marche en bataille, le chef désignera le bataillon d’alignement alternativement, en observant à cet égard les principes indiqués dans l’instruction de l’inspecteur. Voir page 70 et suivante.
Lorsque l’on aura exécuté l’ensemble de la marche, l’exactitude nécessaire sur le prolongement donné, et enfin déterminée la longueur du pas, l’on éloignera insensiblement les pelotons jusqu’à leurs distances respectives. Les chefs de bataillon observant d’augmenter leur ton de commandement en raison du front qu’ils tiendront, le chef de brigade prononçant les siens en forme d’avertissement, afin qu’ils puissent être transmis à la fois aux différents chefs qui de leur côté devront les enlever avec une égale précision. La pratique de ces exercices leur fera trouver les moyens nécessaires à son exécution. Aussitôt que cette instruction aura été entendue l’on la répètera par bataillon en faisant aussi exécuter les maniements d’armes, les feux, etc. Cette partie amenée à l’ensemble nécessaire, le chef de brigade fera exécuter par bataillon les premières instructions d’ensemble, pour les manœuvres, passant ensuite à l’instruction de la réunion de la demi-brigade.
Le chefs de brigade fera former des classes qui seront confiées à des adjudants ou autres officiers instruits pour exercer les officiers, sous-officiers et soldats retardés par des motifs d’absence ou de négligence. Toutes les fois que l’on prendra les armes, tous les militaires, depuis l’officier jusqu’au soldat, devront avoir les chapeaux placés conformément au règlement de police intérieure, ainsi que tout le reste de leur ajustement. L’inspecteur démontrera pendant les instructions qu’il tiendra lui-même lors de son séjour à chaque corps les avantages d’une tenue régulière.
Les sous-officiers et soldats devront toutes les fois qu’ils prendront les armes, même pour les exercices journaliers, être chaussés de leurs souliers uniformes, l’on observera même, de les faire changer de pied, ces deux objets sont aussi avantageux à l’aplomb de l’homme qu’à la conservation de la chaussure.
Le général inspecteur recommande au chef de brigade d’observer que dans la marche de flanc par pelotons et divisions, les hommes du premier rang couvrant leurs chefs de files tiennent leurs distances prescrites, et que les hommes des second et troisième fassent rang et observent légèrement le …, il en résultera non seulement une grande régularité dans cette marche, mais encore l’avantage de se trouver aligné au commandement de la halte et à celui de front que les seconds et troisièmes rangs trouvent leurs distances. Les commandants de pelotons ou de divisions devront toujours mettre l’intervalle nécessaire à redresser quelque hommes entre halte et front, attendu que si les deux principes sont observés ils n’auront plus rien à redresser après le commandement de front.
Le chef de brigade ne saurait mettre assez d’importance à la ponctuelles exécution des mouvements successifs indiqués dans l’instruction du général inspecteur. Il devra les considérer comme les principes fondamentaux de tous les genres de formation.
Le chef de brigade fera exécuter au moins deux fois la semaine l’instruction de l’inspecteur général pour le service des places, et pour le mieux démontrer, il fera former des postes de différents nombres et grades avec lesquels il parcourra successivement les obligations de chaque grade dans ce genre de services, il exigera qu’il soit fait des extraits en assez grand nombre pour que chaque officier et sous-officier et caporal puisse connaître ce qui le concerne lorsqu’il est de services.
Le chef de brigade préviendra les officiers et sous-officiers que le général inspecteur fera tout ce qui dépendra de lui pour employer utilement le temps qu’il passera avec eux lors de sa revue, ainsi que pour tout ce qui pourra contribuer au bien-être de la demi-brigade" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
/ Uniformes
Dans son inspection en 1802, le Général Schauenburg note que "la plupart des banderoles sont de mauvais cuir noir, une partie en est blanchie et l’autre pas", et que "les coffrets de gibernes seraient assez passables en qualité, s’ils n’étaient pas trop petits ; ils sont ornés d’un chiffre en cuivre, que le chef a fait faire" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).