Le 94e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 94e Régiment d'infanterie de ligne

Avertissement et remerciements :

- Inspection du Général Schauenburg du 26 Ventôse an 10

Dans ses observations générales adressées au Ministre de la Guerre, le Général Schauenburg note au sujet de la solde que "Dans ses observations générales adressées au Ministre de la Guerre, le Général Schauenburg note au sujet de la solde que « … Les corps semblent avoir opéré sous différentes vues peu louables. La 36e a confondu l’an 8 avec l’an 9 ; la 94e a fait un mélange de trimestres aussi compliqué ; et cependant tous les deux ont été autorisées à opérer ainsi par le même sous-inspecteur aux revues" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

"94e demi-brigade.
Revue passée le 26 Ventôse 10. Emplacement Liège et Namur.
Contrôle des Officiers.
Etat-major.
Chles. Lochet, Chef de Brigade, 35 ans, 16 ans de service. Conduit bien son corps et y fait régner l’ordre. Son âge, son physique, son zèle et l’éducation qu’il m’a paru avoir reçue, me donnent lieu de croire, qu’il exécutera bien les objets que j’ai eu à lui recommander. Cet officier est au reste très à sa place.
Ete. Caillot, Chef du 1er Bataillon, 45 ans, 22 ans de service. Bon Chef de Bataillon, sous le rapport du service armé de la police et de la discipline ; moralité irréprochable.
Ls. Striffler, Chef du 2e Bataillon, 30 ans, 10 ans de service. Ayant trouvé cet officier le plus instruit de la Demi-brigade, je l’ai chargé de l’instruction générale du corps.
Jos. Dégromety, Chef du 3e Bataillon, 29 ans, 18 ans de service. Bon Chef de Bataillon, ayant cependant besoin de perfectionner son instruction théorique, travaillant beaucoup et avec frais, moralité irréprochable.
Ls. Alba, 4e Chef de Bataillon, absent, 45 ans, 25 ans de service. D’après les renseignements sur le compte de cet officier, il n’a pas du tout les moyens de remplir les fonctions du grade de Chef de Bataillon. Comme il est ancien de service, l’on pourrait le renvoyer dans ses foyers, en attendant sa retraite.
Chrétien Grand, Quartier maitre Chef de Bataillon, 32 ans, 14 ans de service. Bonne moralité, ayant toutes les connaissances qu’exige sa place.
Ant. Valot, Capitaine Adjudant major du 1er Bataillon, absent, 33 ans, 17 ans de service. Bonnes mœurs, bon adjudant major, sous tous les rapports, surtout pour l’instruction des sous-officiers (note du Chef).
Ant. Chevalier, Capitaine Adjudant major du 2e Bataillon, absent, 32 ans, 11 ans de service. Id., id., Id. (note du chef).
Pre. Galichet, Lieutenant Adjudant major du 3e Bataillon, 27 ans, 10 ans de service. A des moyens, de l’intelligence, et est propre à l’emploi qu’il occupe.
Fois Mauret, Officier de santé de 2e classe, 57 ans, 23 ans de service. Nul par rapport à son âge et ses infirmités (note du Chef). Ce malheureux vient d’être réformé ; il a sur les bras une famille à charge à la Demi-brigade (note de l’Inspecteur).
Felix Masson, Officier de santé de 3e classe, 34 ans, 9 ans de service. Vient d’être rétrogradé à la 3e classe, le corps est très satisfait de ses services, le conseil d’administration a écrit au ministre en sa faveur.
Chles. Striffler, Officiers de santé de 3e classe, 28 ans, 10 ans de service. A également rétrogradé ; mais son âge et son peu de service défendent aucune réclamation à son égard.
Compagnies
Capitaines.
1er Bataillon. Grenadiers, Secretan, 29 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Mathis, 47 ans, 19 ans de service. Peu instruit, est à un conseil de guerre.
2e Luzu, 32 ans, 11 ans de service. Officier distingué sous tous les rapports.
3e Ernst, 44 ans, 26 ans de service. Peu de moyens, a été prévenu de changer de conduite et recommandé à son Chef.
4e Cherding, 37 ans, 10 ans de service. Bon officier.
5e Roederer, 27 ans, 10 ans de service. Id.
6e Otto, 46 ans, 30 ans de service. Id.
7e Varin, 32 ans, 11 ans de service. Id.
8e Bochet, 32 ans, 11 ans de service. Id., chargé de l’habillement.
2e Bataillon. Grenadiers. Rousch, 37 ans, 20 ans de service. Bon Capitaine, mais pas pour les Grenadiers.
1ère Jaeger, 40 ans, 20 ans de service. Officier distingué sous tous les rapports.
2e Suaux, 40 ans, 18 ans de service. Bon officier.
3e Chauvet, 32 ans, 11 ans de service. Peu instruit, doit être stimulé.
4e Lagrange, 29 ans, 9 ans de service. Bon officier, instruit.
5e Aimé, 34 ans, 11 ans de service. Peu instruit pour le service militaire, plus propre à la comptabilité.
6e Glasser, 57 ans, 19 ans de service. Serait à désirer qu’il eût sa retraite.
7e Winter, 34 ans, 10 ans de service. Peu instruit, mis au peloton d’instruction.
8e Lacroix, 36 ans, 11 ans de service. Est mis au peloton d’instruction, jusqu’à ce qu’il sorte de son apathie.
3e Bataillon. Grenadiers, Peauroy, 55 ans, 15 ans de service. Bon officier ; va donner sa démission.
1ère Guignard, 36 ans, 14 ans de service. Id.
2e Big, 36 ans, 11 ans de service. Id.
3e Scherer, 31 ans, 11 ans de service. Instruit, et à sa place.
4e Carbon, 31 ans, 10 ans de service. A besoin d’être stimulé pour ses devoirs.
5e Beynet, 33 ans, 11 ans de service. Bon officier ; est à sa place.
6e Magnenot, 35 ans, 11 ans de service. Id.
7e Subeblanc, 39 ans, 11 ans de service. A besoin d’être surveillé pour ses devoirs.
8e Museulus, 42 ans, 29 ans de service. Bon officier, est à sa place.
Lieutenants.
1er Bataillon. Grenadiers, Vasseur, 37 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Combe, 36 ans, 11 ans de service. A sa place, bon Lieutenant, illettré.
2e Weyhaupt, 37 ans, 20 ans de service. Assez instruit, bonnes mœurs.
3e Aigrette, 32 ans, 11 ans de service. Bon officier.
4e Decarpentry, 27 ans, 9 ans de service. Inconnu, ne faisant qu’arriver.
5e Gougelet, 37 ans, 11 ans de service. Bon officier.
6e Boret, 39 ans, 11 ans de service. Id.
7e Schiesser, 43 ans, 19 ans de service. Bonnes mœurs, mais d’une nullité absolue.
8e Blume. 31 ans, 11 ans de service. Bon officier.
2e Bataillon. Grenadiers. Epailly, 38 ans, 11 ans de service. Bon officier, peu instruit.
1ère Stakler, 46 ans, 28 ans de service. Connait sa besogne.
2e Maugin, 29 ans, 10 ans de service. Bon officier, à sa place.
3e Beraud, 31 ans, 13 ans de service. Id.
4e Blancpain, 46 ans, 10 ans de service. Bonnes mœurs, mais sans instruction ni moyens.
5e Sibille, 45 ans, 28 ans de service. Est à sa place.
6e Grand, 30 ans, 10 ans de service. Est un très mauvais sujet, j’en demande le renvoi au ministre.
7e Bogenschütz, 42 ans, 26 ans de service. Est à sa place.
8e Julien, 33 ans, 11 ans de service. Très peu instruit, mis au peloton.
3e Bataillon. Grenadiers, Rombourg, 43ans, 22 ans de service. Rempli de zèle, est à sa place.
1ère Zeitvogel, 55 ans, 31 ans de service. Bon officier.
2e Bex, 38 ans, 16 ans de service. Passablement instruit.
3e Cabaret, 31 ans, 9 ans de service. Ne connait pas du tout les obligations de sa place.
4e vacant.
5e Hermann, 21 ans, 14 ans de service. Bon officier.
6e Charpentier, 29 ans, 11 ans de service. Id.
7e Hoquot, 39 ans, 20 ans de service. A été placé sous un Capitaine qui sache faire le service.
8e Noël, 29 ans, 11 ans de service. Bon officier.
Sous-lieutenant.
1er Bataillon. Grenadiers, Noël, 30 ans, 10 ans de service. Proposé à la retraite.
1ère Luby, 30 ans, 11 ans de service. Peu instruit, doit être stimulé.
2e Jaquier, 37 ans, 13 ans de service. Assez instruit, conduite équivoque.
3e Choiselle, 32 ans, 10 ans de service. Id.
4e Olivier, 29 ans, 11 ans de service. Id.
5e Clin, 25 ans, 5 ans de service. Id.
6e Schneider, 58 ans, 24 ans de service. Sans moyens, vieux et nul.
7e Allier, 29 ans, 11 ans de service. Bon officier.
8e Vallard, 28 ans, 8 ans de service. Peu instruit.
2e Bataillon. Grenadiers. Bourlet, 30 ans, 10 ans de service. Bon officier.
1ère Marchal, 28 ans, 10 ans de service. Peu instruit.
2e Brisac, 24 ans, 9 ans de service. Est à sa place.
3e Müller, 38 ans, 20 ans de service. Peu instruit, mis au peloton.
4e Hofmeyer, 24 ans, 3 ans de service. Bon officier.
5e Hell, 31 ans, 11 ans de service. Mis au peloton d’instruction.
6e Keller, 32 ans, 15 ans de service. Est à sa place.
7e Georges, 30 ans, 11 ans de service. Bon officier.
8e Lagarde, 43 ans, 18 ans de service. Est à sa place.
3e Bataillon. Grenadiers, Rossé, 28 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Soudan, 33 ans, 10 ans de service. A besoin d’être stimulé.
2e Pophilat, 27 ans, 9 ans de service. Mis au peloton d’instruction.
3e Larché, 32 ans, 11 ans de service. Bon officier.
4e Jolly. N’est pas encore arrivé.
5e Jeampierre, 33 ans, 11 ans de service. Bon officier.
6e Mercier, 29 ans, 11 ans de service. Mis au peloton d’instruction.
7e Regnaut, 34 ans, 11 ans de service. Id.
8e Prost, 29 ans, 11 ans de service. Bon officier.
Situation du personnel.
Officiers : Chef de Brigade 1, Chefs de Bataillons 4, Quartier maitre trésorier 1, Adjudants majors 3, Capitaines 27, Lieutenants 26, Sous-lieutenants 27, Chirurgiens 3, total 92 ; dont présents 65, détachés 1, à l’hôpital du lieu 1, aux hôpitaux externes 1, en congé 25, total pareil 92.
Sous-officiers et soldats : Petit état-major 16, Sergents-majors 28, Sergents 108, Caporaux fourriers 26, Caporaux 210, Grenadiers 199, Fusiliers 1503, Tambours 51, Enfants de troupe 0, total 2141 hommes ; dont présents 1526, détachés 1, à l’hôpital du lieu 70, aux hôpitaux externes 0, en congé 544, total pareil 2141 hommes.
Cette Demi-brigade était composée à l’époque du 1er Vendémiaire an 9 de 3025 hommes, elle a reçu depuis 308.
Donc elle devrait être de 3333.
Mais elle a perdu : morts 95, désertés 82, réformés par l’inspecteur 91, congédiés et réformés par d’autres généraux 324, rayés par jugement 6, rayés pour trop longue absence 570, passés à d’autres corps 20, faits officiers 4, total 1192.
Elle reste donc dans l’effectif à 2141. Si on en déduit encore les hommes proposés pour la pension, 10 ; ceux proposés pour les Vétérans, 1 ; le huitième partant par congés absolus, 285 ; 296.
L’effectif ne sera que de 1845.
Or le complet de paix étant de 1961.
Il y aura donc un manque au complet de paix de 116.
Situation du matériel.
Habillement.
Habits. En service, 1585 bons, 225 à réparer, 403 hors de service. En magasin, aucun neufs, aucun à réparer, aucun hors de service. Total 2213. 1307 à remplacer par an.
Vestes. 1654 bonnes, aucune à réparer, 295 hors de service. En magasin, aucune neuve, aucune à réparer, aucune hors de service. Total 1949. 1307 à remplacer par an.
Culottes. En service, 342 bonnes, aucune à réparer, 1804 hors de service. En magasin, 46 neuves, aucune à réparer, aucune hors de service. Total 2192. 3921 à remplacer par an.
Chapeaux. En service, 1478 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucun bons, aucun à réparer, 4 hors de service. Total 1482. 1307 à remplacer par an.
Bonnets de police. En service, 1542 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, 32 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. Total 1574. Aucun à remplacer par an.
Equipement.
Gibernes. En service, 200 bonnes, aucune à réparer, 1460 hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune à réparer, aucune hors de service. Total 1660. 189 à remplacer par an.
Porte-gibernes. En service, 200 bons, aucune à réparer, 1460 hors de service. En magasin, aucun bon, aucun à réparer, aucun hors de service. Total 1660. 189 à remplacer par an.
Baudriers. En service, 70 bons, aucun à réparer, 280 hors de service. En magasin, 70 bons, 25 à réparer, aucun hors de service. Total 445. 62 à remplacer par an.
Bretelles. En service, 244 bonnes, aucune à réparer, 1210 hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune à réparer, aucune hors de service. Total 1454. 189 à remplacer par an.
Colliers de tambour. En service, 9 bons, 45 à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucun bon, aucun à réparer, aucun hors de service. Total 54. 9 à remplacer par an.
Caisse de tambour. En service, 54 bonnes, aucune à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune à réparer, aucune hors de service. Total 54. 9 à remplacer par an.
Armement.
Fusils. En service, 1795 bons, 63 à réparer, 342 hors de service. En magasin, aucun bon, aucun à réparer, 65 hors de service. Total 2265. 189 à remplacer par an.
Baïonnettes. En service, 1852 bonnes, 38 à réparer, 172 hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune à réparer, aucune hors de service. Total 2062. 189 à remplacer par an.
Sabres. En service, aucun bon, 137 à réparer, 74 hors de service. En magasin, aucun bon, aucun à réparer, aucun hors de service. Total 211. 62 à remplacer par an.
Haches. En service, 6 bonnes, aucune à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune hors de service. Total 6. 1 à remplacer par an.
Etoffes.
Tricot blanc. En magasin, 1701,40. Total 1701,40.
Serge. En magasin, 274,44. Total 274,44.
Toile. En magasin, 1446,32. Total 1446,32
Effets pour les recrues. Néant.
Situation des finances.
Les masses étaient au 1er Vendémiaire an 9 de 11496,33.
Elles ont reçu depuis. Décomptes des revues, ou acomptes reçus, 173117,99. Recettes extraordinaires, - . 173117,99.
Donc elles devraient être de 187614,32.
Dépenses sur les masses 79193,46.
Restant en caisse 108420,86.
Détail des masses.
Masse de linge et chaussure, 64673,78.
Masse d’entretien, 31345,45.
Masse de chauffage 12401,63.
Total pareil à l’avoir en caisse 108420,86.
Représentatif du restant en caisse.
Espèces en caisse et entre les mains du quartier maitre 32241,66.
Effets actifs, représentant du numéraire 46058,20.
Sommes restantes à toucher sur les revues non décomptées 30121,00.
Total pareil à l’avoir en caisse 180420,86.
Sommes dues au corps.
Solde 125312,38.
Masses. De linge et chaussure 16000,00.
D’entretien 14121,00.
De chauffage 150,00.
Indemnités. De logement 2700,40.
De fourrage 1685,00.
Réparations des fourgons 2700,50.
Total 162667,28.
Valeur en effets de petit équipement, restant en magasin 00,00.
Redu à la masse de linge et chaussure par plusieurs soldats 29,15.
Nombre des hommes, qui n’ont pas leur masse complète 682.
Masse d’économie.
Sommes provenant des absents rayés, avant et après le 1er Germinal an 8.
Versé dans la caisse de l’armée sur des reçus du payeur 3492,40.
Soldes. Des absents avant le 1er Germinal 8, et qui n’ont pas été remises au payeur 00,00.
Des absents rayés depuis le 1er Germinal 8, et qui ont été versées à la caisse d’entretien 5946,35.
Masses de linge et chaussure. Des hommes dont la solde a été remise au payeur, et qui ont été reversées à la masse d’entretien avant le 1er Germinal 8 00,00.
Des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8, et versées à la masse d’entretien 00,00.
Total des sommes versées soit dans la caisse de l’armée, soit à la masse d’entretien 9435,75.
Observations.
1° Les sommes portées aux lignes 2 et 4 sont comprises dans la première (note du corps). n°2.
2° La 94e a eu beaucoup de mutations ; elle est d’ailleurs dans le même cas que toutes les autres. La somme totale pourrait être le tiers de celle réellement reçue. Voyez page 37 et 65.
Nombre des hommes proposés à la pension 11. Proposés aux vétérans 1. Proposés aux invalides 0. Réformés 91. Licenciés 0.
Nombre des hommes qui ont obtenu des brevets d’honneur 3. Hommes qui sont dans le cas d’en obtenir 0. Enfants admis à la solde des Officiers 6 ; Sous-officiers et soldats 2.
Sous-officiers proposés au gouvernement pour des emplois d’officiers.
Seb. Didier, Sergent, 29 ans, 11 ans de service. Brave et honnête homme ; il met beaucoup de fermeté et de sévérité dans le service, qu’il connait bien.
Pre. Watrigand, id., 24 ans, 3 ans de service. Le conseil d’administration a déjà fait la demande d’une lieutenance au choix du gouvernement en faveur de ce sous-officier qui a mérité cet intérêt par sa conduite, ses connaissances, et éducation.
Théoph. Voirot, id., 20 ans, 3 ans de service. Sa bonne conduite, sa bravoure, et ses grandes dispositions semblent faire oublier qu’il est jeune et qu’il n’est au service que depuis la levée des bataillons auxiliaires.
Pre. Rousselle, Sergent-major, 20 ans, 3 ans de service. Est brave, a reçu une bonne éducation ; il est instruit dans le service, a des connaissances mathématiques et promet de faire un bon officier.
Résumé des détails de la Revue.
Esprit du corps. Est très bon ; les officiers sont très unis entre eux, il en est de même des sous-officiers et soldats, lesquels sont aussi dociles, que voués à leurs devoirs.
Instruction. Des officiers. La théorie a été commencée par les soins du Chef de Brigade Lochet, mais sans succès, attendu qu’elle devra être précédée par la pratique, ainsi que je l’ai démontré. Des sous-officiers. Mêmes observation : les sous-officiers n’ont pas été instruits aux maniements d’armes, désignés dans la 6e leçon de l’école du peloton. Il en est de même des Caporaux. Du soldat. Devra être établie d’après l’instruction, que j’ai démontrée au corps. La position du soldat est manquée, son port d’armes est beaucoup trop haut, les principes des pas sont également manqués ; il devra être repris conformément à la 3e partie de l’école du soldat.
Manœuvres. Ont été commencées par les soins du Chef de Brigade, mais devront se reprendre conformément à l’instruction, que j’ai laissée, et dont j’ai chargé le Chef de Bataillon Striffler.
Discipline. Très bonne, tant pour le service intérieur et extérieur, que dans la conduite envers les habitants.
Tenue. Très propre et régulière parmi les officiers ; fort bonne parmi les sous-officiers en général. La tenue des cheveux du soldat est très régulière, celle des gilets et culottes fort propre, les revers bien blanchis, les gibernes tenues en bon état.
Habillement. Le corps a commencé en Floréal 9 à faire 1614 habits, 1654 vestes à manches, et 2485 culottes. Il en existe encore 1585 habits et vestes et 342 culottes. Les collets de ces habits sont trop hauts, et les basques trop longues, elles dépassement même les mollets ; j’ai ordonné de les couper. Les vestes sont passablement faites, mais les culottes sont trop courtes et défigurées sur le pont levis par un gros bouton de métal. Les 471 vieux habits proviennent des magasins, et sont aussi mauvais en qualité, qu’en forme. Il existe 1478 chapeaux, provenant du magasin de Paris, et que le conseil a été forcé de prendre, aussi hideux pour leur forme, que mauvais pour leur qualité ; ils n’ont pas les 4 pouces d’ailes et la tête est trop basse et petite. Ces chapeaux ne pouvant atteindre que la moitié de leur durée, je demande qu’il en soit accordé au corps une pareille quantité. Une partie des chapeaux des officiers, et ceux que le soldat s’est achetés, lui-même, sont trop grands. Les souliers, faits par le corps, sont trop pointus et n’ont pas la forme nécessaire ; les 1941 paires de guêtres, qui existent au corps, y ont été mal et irrégulièrement façonnées.
Equipement. Il existe au corps 1400 gibernes assez bien conservées, mais leurs qualité et formes sont comme celles de tous les autres corps ; elles sont trop grandes pour la cavalerie, et trop petites pour l’infanterie. Il n’existe qu’environ 200 banderoles blanches, que les soldats ont ramassées dans les combats, le reste est de mauvais cuir noir, aussi hideux pour l’œil, que mauvais dans son usage. Il n’existe pas un fourreau de baïonnettes, ni une bretelle de fusil. Les havresacs sont très mauvais, et trop petits, les deux tiers hors d’usage.
Armement. Il est aussi bien tenu, que les circonstances le permettent. Il est généralement mauvais, et sur la totalité des fusils, il n’existe que 484 bons ; 480 ont besoin de grandes réparations et 516 sont à réformer pour défaut de calibre. Sur les 150 sabres, il n’y a que 30 de bons, 12 à réparer, et 108 hors de service.
Casernes. Celles de la citadelles, occupées par le 3e bataillon, sont assez bonnes. Elles sont sujettes au manque d’eau pendant 3 mois de l’été. Celles dites du Val des Ecoliers, occupées par le 2e bataillon, sont dans le plus mauvais état dans leurs toits et vitrages. La caserne occupée par le 1er bataillon à Namur, sera détaillée dans le résumé de la 100e.
Chambrées. Celles de la citadelle sont petites et mal meublées : les cheminées fument les trois quarts de l’année. Celles du Val des Ecoliers sont trop grandes et les meubles mauvais, quoiqu’elles aient été fournies depuis moins de 6 mois.
Magasin. Sont bons et surs.
Hôpitaux. Bien administrés.
Prisons. Mauvaises et malsaines. Il existe un projet présenté au ministre pour remédier à leur mauvais état.
Salles de discipline. Bonnes et tenues conformes au règlement.
Vivres. Assez bons.
Ordres laissés au Corps, concernant :
La comptabilité. Le registre de caisse et le journal général du quartier-maitre ont été trouvés tenus en bon ordre. Néanmoins on n’a pu les arrêter définitivement, que pour l’an 8, et les 1er et 3e trimestres de l’an 9, attendu que les décomptes des revues des 2e et 4e trimestres de la dite année n’ont pas encore été acquittés entièrement. Nonobstant cet arriéré, le quartier maitre trésorier, d’après les ordres du sous-inspecteur aux revues Leclerc, a toujours continué de porter les recettes et dépenses sur les deux registres. Il a par conséquent été obligé d’y confondre les trimestres et mêmes les années, attendu que dans l’an 9, il a fait des recettes et dépenses, qui concernent les années 7 et 8. Le même inconvénient aura lieu dans celle qui court et se perpétuera plus loin, si l’arriéré ne se liquide pas. Si le corps n'avait pas suivi cette marche, indiquée par ledit sous-inspecteur aux revues, il n’aurait jamais été à même de connaitre la situation exacte de ses finances.
Les contrôles des signalements sont au courant, et le quartier maitre aura soin d’y mettre de suite le registre général des mouvements et distributions.
Le registre du Capitaine d’habillement est tenu avec ordre, et a été arrêté définitivement jusqu’au 1er Nivôse 10.
Comptabilité des réparations d’armes. Voyez page 93.
Les hommes proposés pour la récompense, et qui ont demandé et obtenu des congés, seront de suite rayés des contrôles, et l’état en sera de suite adressé à l’inspecteur aux revues.
L’instruction. Le Chef de Bataillon Striffler sera chargé de l’instruction du corps, et le Chef de brigade la fera diriger de la manière suivante (ce sont les mêmes ordres que ceux donnés à la 36e. Voyez page 107, ligne 6 jusqu’à la page 108 ligne 14).
Les Officiers de santé devront alternativement visiter les hommes du corps, lorsqu’ils se trouvent dans une garnison, où il y a un hôpital. Il devra s’en trouver un aux exercices, ainsi qu’aux appels du soir.
Service de place. Voyez page 39.
Batteries de tambour. Voyez au même endroit.
Rapport du Tambour-major avec les Chefs de Bataillons. Voyez page 108.
Ecole d’écriture. Voyez page 39.
La tenue. Les ailes des chapeaux des officiers ne pourront excéder 6 pouces 6 lignes, et ils seront retroussés d’après le modèle de celui du Chef de Brigade.
Epaulettes des officiers. Voyez page 69.
Redingotes des officiers. Voyez page 39.
Galons des caporaux fourriers. Voyez page 39.
On ne souffrira plus, sous aucun prétexte sous les armes des chapeaux qui excèdent la grandeur désignée par la loi du 26 Fructidor an 7 et l’Arrêté des Consuls du 9 Thermidor.
Toutes les fois que les chefs trouveront sous les armes ou aux appels des soldats qui auraient conservé la mauvaise habitude de ne pas changer leurs souliers de pied, il en puniront les chefs de chambrées, et officiers et sous-officiers d’inspection.
L’habillement. Nouvelles dimensions prescrites pour les effets à confectionner. Voyez pages 39, 40, 54, 55.
Les souliers façonnés au corps ont été trouvés d’une très mauvaise qualité. Il est vrai que le prix de 3 francs 9 c. n’est pas exagéré. On leur donnera les qualités qu’ils doivent avoir, et on en augmentera le prix en raison de leur bonté. Voyez page 39.
Petit magasin d’effets. Voyez page 40.
L’équipement. Placement des gibernes et havresacs. Voyez page 40.
Le chef fera réunir les banderoles de fusils, qui se trouvent éparses dans les compagnies ; il prendre ce qu’il y a de blanches pour les donner aux grenadiers. On se servira des noirs pour raccommoder les bretelles des havresacs.
L’armement. Répartition des fusils en raison de tailles. Voyez page 40.
Marques particulières après les crosses. Voyez page 69.
Tiercement. Le Chef de Brigade fera de suite placer les Chefs de Bataillon d’après leur ancienneté au commandement des Bataillons. Le Chef Caillot sera placé au 1er, le Chef Striffler au 2e, et le Chef Degromety au 3e.
L’Adjudant major Vetot ayant opté pour passer d’après son ancienneté à la première classe des Capitaines, sera remplacé dans sa fonction d’Adjudant major par le Lieutenant des Grenadiers du 1er Bataillon, le citoyen Vasseur.
Les Adjudants majors et Adjudants sous-officiers seront également placés à leur ancienneté.
Extrait de la lettre d’envoi au Ministre de la guerre de la précédente revue, sous date du 29 Ventôse.
1° On fait l’éloge du corps et de ses chefs.
2° On le prie de prendre en considération les demandes d’effets, portées sur l’état n°13, attendu que ce corps en a un pressant besoin, et pour en donner au Ministre encore une preuve, on joint à cette lettre l’état des effets, qui reviennent à la Demi-brigade pour les remplacements de l’an 9
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Cette revue d'inspection est suivie d'un 1er tableau intitulé "Relevé sommaire, par Corps et par Grades, des Officiers des neufs Demi-brigades, stationnées dans le 10e arrondissement rédigé d’après les notes, portées sur le compte de chacun d’eux sur le contrôle, annexé au livret de revue, sous le n°2, pour servir à connaitre la composition du corps d’officier dans les dites Demi-brigades. Le Général Schauenburg l'accompagne d'observations :
"1° dans la rédaction de ce relevé, on a rangé dans la 1ère colonne des bons officiers, ceux qui ont assez d’instruction pour prétendre à l’avancement ; 2e ceux qui ne pouvant guère y prétendre, peuvent cependant bien remplir les fonctions de leur grade et sont à leur place.
2° On a compris dans la 2e colonne des médiocres 1. Ceux qui peut instruits, on cependant de la volonté et des moyens, et mènent une conduite régulière. 2. Ceux qui étant assez instruits, tiennent une conduite équivoque ; les uns et les autres peuvent par la suite devenir de bons officiers, si les premiers sont stimulés et les derniers surveillés.
3° On a désignés comme mauvais officiers 1. Ceux qui n’ayant aucune trace d’instruction ni des moyens d’en acquérir, et n’étant guère propres à l’état militaire, sont à la charge aux Corps. 2. Ceux qui menant une vie tout à fait déréglée et incorrigible, sont par leur conduite et le mauvais exemple, une véritable entrave au bien du service ; les uns et les autres n’ayant pas assez de service pour mériter une retraite quelconque.
4° Dans la 4e colonne, on a mis ceux qui ont été proposés à la retraite soit à la revue, soit antérieurement à cette époque.
5° Enfin, on a désigné comme susceptible de retraite 1. Ceux qui ont assez de services pour y prétendre, mais qui ne veulent pas la prendre. Le Gouvernement devrait les forcer à la prendre, vu leur impossibilité de servir encore davantage avec fruit. 2. Ceux qui pourraient être rangés dans la 3e classe des mauvais officiers et seraient à renvoyer, si leurs services ne méritaient quelque considération. L’Inspecteur a proposé au Gouvernement de leur donner le traitement de réforme, en attendant leur retraite, et de les remplacer par des officiers réformés en état de remplir leurs fonctions
".
Ce qui donne pour la 94e de Ligne :
Etat-major : Chef de Brigade 1 bon; total 1. Chefs de Bataillon 3 bons, 1 susceptible de retraite, total 4 ; Quartier maitre 1 bon ; Adjudants major, 3 bons, total 3. Total général 9.
Compagnies : Capitaines, 18 bons, 8 médiocres, 1 susceptible de retraite; total 27. Lieutenants 19 bons, 4 médiocres, 2 mauvais, 1 susceptible de retraite, total 26 ; Sous lieutenants, 15 bons, 10 médiocres, 1 proposé pour la retraite, 1 susceptible de retraite, total 27 ; total général 80. Adjudants sous-officiers, aucun (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Dans un deuxième tableau, intitulé "Situation générale du personnel, avec les mutations survenues depuis le 1er Vendémiaire 9", il est indiqué pour la 94e de Ligne : 1 Chef de Brigade, 4 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 3 Adjudants majors, 27 Capitaines, 26 Lieutenants, 27 Sous lieutenants, 3 Chirurgiens, total 92, dont 65 présents, 1 à l’hôpital du lieu, 1 à l’hôpital externe, 25 en congé. 16 au Petit Etat-major, 28 Sergents-majors, 108 Sergents, 26 Caporaux fourriers, 210 Caporaux, 199 Grenadiers, 1503 Fusiliers, 51 Tambours, 0 Enfants, total 2141, dont 1526 présents, 1 détaché, 7 à l’hôpital du lieu, 544 en congé.
Concernant les mutations pour la 94e de Ligne, son effectif au 1er Vendémiaire était de 3025 hommes. Les recettes indiquent 194 recrues, 16 hommes venus d’autres corps, 98 rayés rentrés, total 308. L’effectif devrait donc être de 3333 hommes. Les pertes sont de 95 morts, 82 désertés, 91 réformés par l’inspecteur général, 324 réformés avant la revue, 6 rayés par jugement, 570 rayés pour longue absence, 20 passés à d’autres corps, 4 faits officiers, total 1192 hommes. L’effectif reste donc à 2141 hommes. Si l’on déduit encore 10 proposés pour la pension, 1 pour les Vétérans, 285 partant par congés absolus, total 296. L’effectif sera de 1845 hommes. Le complet de paix étant de 1961, il y a un manque au complet de 116 hommes (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un 3e tableau, intitulé "Suite du personnel, détail des présents, des hommes congédiés par récompense, par réforme et pour le huitième" donne pour la 94e de Ligne : Officiers : 1 Chef de Brigade, 3 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 1 Adjudant major, 18 Capitaines, 24 Lieutenants, 14 Sous lieutenants, 3 Chirurgiens, total 65 présents. Petit Etat-major : 1 Adjudant sous-officier, 1 Tailleur, 0 Guêtrier, 1 Cordonnier, 0 Armurier, 0 Tambour-major, 0 Caporal-tambour, 8 Musiciens, total 11 présents. Sous-officiers et soldats : 15 Sergents-majors, 81 Sergents, 19 Caporaux fourriers, 147 Caporaux, 139 Grenadiers, 1073 Fusiliers, 41 Tambours, 0 Enfants, total 1526 présents. Total général Officiers compris : 1591 présents.
En ce qui concerne les hommes congédiés par récompense nationale, il y a pour la 94e de Ligne : Officiers : 0 Capitaine, 0 Lieutenant, 1 Sous-lieutenant, total 1. Sous-officiers et soldats : 0 Sergent-major, 0 Sergents, 0 Caporal fourrier, 0 Caporaux, 11 Grenadiers, Fusiliers ou Tambours, total 11. Par congés absolus, 3 sergents-majors, 35 sergents, 2 Caporaux fourriers, 36 Caporaux, 203 Grenadiers et Fusiliers, 6 Tambours, Total : 285. Par Réforme : 0 Sergents-majors, 1 Sergents, 1 Caporal fourrier, 3 Caporaux, 86 Grenadiers, Fusiliers et Tambours, total 91. Total général 387 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un 4e tableau établi la "Situation générale du matériel"; il indique, concernant l'habillement de la 94e de Ligne : Habits : 0 neuf, 1585 bons, 225 à réparer, 403 hors de service, total 2213 ; à remplacer par an 1307. Vestes : 0 neuves, 1654 bonnes, 0 à réparer, 295 hors de service, total 1949 ; à remplacer par an 1307. Culottes : 46 neuves, 342 bonnes, 0 à réparer, 1804 hors de service, total 2192 ; à remplacer par an : 3921. Chapeaux : 0 neufs, 1478 bons, 0 à réparer, 4 hors de service, total 1482 ; à remplacer par an 1307. Bonnets de police : 32 neufs, 1542 bons, 0 à réparer, 0 hors de service, total 1574 ; à remplacer par an : 0.
Gibernes : 0 neuves, 200 bonnes, 0 à réparer, 1460 hors de service, total 1660 ; à remplacer par an 189. Porte-gibernes : 0 neufs, 200 bons, 0 à réparer, 1460 hors de service, total 1660 ; à remplacer par an 189. Baudriers : 70 neufs, 70 bons, 25 à réparer, 280 hors de service, total 445 ; à remplacer par an : 62. Bretelles de fusils : 0 neuves, 244 bonnes, 0 à réparer, 1210 hors de service, total 1454 ; à remplacer par an 189. Colliers de tambours : 0 neuf, 9 bons, 45 à réparer, 0 hors de service, total 54 ; à remplacer par an : 9.
Concernant l’armement et caisses de tambour : Fusils : 0 neufs, 1795 bons, 0 réparés, 63 à réparer, 407 hors de service, total 2265 ; à remplacer 189. Baïonnettes : 0 neuves, 1852 bons, 0 réparées, 38 à réparer, 172 hors de service, total 2062 ; à remplacer 189. Sabres : 0 neufs, 0 bons, 0 réparés, 137 à réparer, 74 hors de service, total 211 ; à remplacer par an : 62. Caisses de tambour : 0 neuve, 54 bonnes, 0 à réparer, 0 hors de service, total 54 ; à remplacer par an : 9.
Concernant les étoffes et les effets pour les recrues, il est noté pour la 94e de Ligne : drap blanc, - ; drap bleu, - ; drap noir - ; écarlate, - ; tricot blanc ou bleu, 1701,40 ; serge, 274,44 ; toile, 1446,32 ; gros boutons, - ; petits boutons, - ; chemises - ; cols noirs, - ; bas, - ; souliers - ; guêtres grises, - ; guêtres noires, - ; sacs de toile, - ; sacs de peau, - ; cocardes, - ; pompons, - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un 5e tableau intitulé « Situation générale des finances » indique pour la 94e de Ligne :
Situation des masses au 1er Vendémiaire an 9 : 14496,33.
Reçu depuis ce temps : décompte des revues, ou à-comptes reçus, 173117,99 ; recettes extraordinaires, 00,00 ; total des recettes, 173117,99.
Les masses devraient être à 187614,32. Dépenses sur les masses, 79193,46. Restant en caisse au 30 Pluviôse 10 : 108420,86.
Détail de la situation des masses : de linge et chaussure, 64673,78 ; d’entretien, 31345,45 ; de chauffage, 12401,63 ; total pareil à l’avoir en caisse, 108420,86.
Représentatif de l’avoir en caisse : espèces en caisse ou entre les mains du Quartier maitre, 32241,66 ; effets actifs représentant du numéraire, 46058,20 ; somme à toucher sur les revues, non décomptées, 30121,00 ; total pareil à l’avoir en caisse, 108420,86 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un 6e tableau intitulé « Suite des finances » indique pour la 94e de Ligne :
Sommes dues au corps : Solde, 125312,38. Masse de linge et chaussure : 16000,00. Masse d’entretien : 14121,00. Masse de chauffage : 150,00. Indemnité de logement : 2700,40. Indemnité de fourrages : 1683,00. Pour réparation des fourgons : 2700,50.
Total des sommes dues aux corps : 162085,89.
Valeur des effets de petit équipement en magasin : -.
Reçu à ma masse de linge et chaussure du soldat : 29,15.
Nombre des soldats qui n’ont pas leur masse complète : 682 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Un 7e tableau intitulé « Masse d’économie, sommes provenant des finances, hommes absents et rayés soit avant, soit après le 1er Germinal an 8 » indique pour la 94e de Ligne :
Versé dans la caisse de l’armée sur des reçus du payeur : 3492,40.
Restant de la solde des absents antérieure au 1er Germinal 8 et qui n’a pas été remise au payeur : -.
Masse de linge et chaussure des mêmes hommes, dont la solde a été remise au payeur, et qui a été reversée à la caisse d’entretien jusqu’au 1er Germinal 8 : -.
Solde d’absence des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8 et qui a été versée à la caisse d’entretien : 5943,35.
Masse de linge et chaussures des mêmes hommes pendant le même temps et versée à la caisse d’entretien : -.
Totaux des sommes dues aux absents, et versées soit dans la caisse de l’armée, soit à la masse d’entretien : 9435,75.
Observations : Les mutations ayant été à peu près les mêmes dans tous les corps de l’armée, la colonne des totaux devrait présenter des sommes à peu près égales. En les comparant les unes avec les autres, on peut juger du plus ou moins d’ordre que chaque corps a mis dans cette partie de la comptabilité ... Il est vrai que plusieurs corps, notamment les 53e, 110e, 36e et 94e se prévalent de l’ordre du 1er Ventôse 8, qui défendait de toucher, que pour les présents ; mais cet ordre a été donné à tous les corps. Partout on a décompté d’après le montant des revues, et il importe peu, que dans le moment on ait plus ou moins reçu, puisqu’on a reçu le reste en passant le Rhin. Voyez aussi les observation particulier, à chaque corps, même article (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le "Résumé général du détail des revues" indique : Esprit des Corps. Des officiers. L’esprit des officiers est très bon dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e, 48e et 94e ; il laisse quelque chose à désirer pour l’ensemble dans la 36e ; le zèle des chefs pour le bien du service est quelques fois entravé par des intrigues et des tracasseries dans les 110e et 100e. Des Sous-officiers et soldats. L’esprit des Sous-officiers et soldats est bon et docile partout.
Instruction des officiers. La partie théorique a été commencée dans les 36e, 48e et 94e ; elle est peu connue dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e ; elle ne l’est pas du tout dans la 110e. Tous les corps ont besoin de réunir cette partie à la pratique et d’établir leur instruction de nouveau d’après les principes que je leur ai démontrés.
Des Sous-officiers. Mêmes observations. Les Sous-officiers ont partout grand besoin d’être instruits aux maniements d’armes du soldat, et à ceux de leur grade, ainsi qu’aux mécanismes des mouvements de l’école du peloton.
Du soldat. Est commencée et passablement avancée dans les 10e légère, 36e et 48e ; elle n’est guères ou pas du tout connue dans les 50e, 53e, 103e, 110e et 100e. La 94e l’a commencée mais sur de faux principes.
Manœuvres. Ont été commencées jusqu’à l’école du bataillon dans les 36e et 48e ; elles sont peu connues dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e. La 94e les a commencée, mais elles devront être reprises d’après les principes démontrés par l’inspecteur. Elles sont tout à fait inconnues dans la 110e.
Discipline. Est exemplaire dans la 48e, tant dans le service intérieur que dans la conduite envers les habitants, et par la parfaite union qui y règne ; elle est très bonne dans la 10e légère, 53e, 36e, 94e et 100e ; elle est passable dans la 103e ; elle a besoin d’être mieux établie et surveillée dans la 100e et 50e.
Tenue. Des Officiers. Celles des Officiers est très bonne et régulière dans les 10e légère, 50e, 53e, 36e, 48e et 94e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; dans la 100e, une partie des Officiers est bien tenue, l’autre ne l’est que médiocrement. Et dans la 110e, la tenue des Officiers est passable, lorsqu’ils sont en service, mais fort mauvaise, quand ils ne sont pas sous les armes.
Des Sous-officiers et soldats. Celles des Sous-officiers et soldats est fort bonne et régulière dans les 10e légère, 48e et 94e ; elle est passable dans les 36e et 100e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; elle est tout à fait mauvaise dans la 50e et 110e, où les habits des soldats présentent un abandon total, excusable cependant par leur trop mauvaise qualité, qui dégoute le soldat du soin de les tenir bien tenus.
Habillement.
1° La qualité.
Habits. Les habits sont bons dans les 10e légère et 103e ; ils sont passables pour les deux tiers dans la 94e ; ils sont mauvais dans les 50e, 100e, 48e, 53e, 36e ; ils sont très mauvais et de vrais haillons dans la 100e.
Vestes. Les vestes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; elles sont passables dans la 94e pour les deux tiers ; elles sont mauvaises dans la 53e, 48e, 36e et 103e ; très mauvaises dans la 110e.
Culottes. Les culottes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; mauvaises dans les 53e, 103e, 36e, 48e, 94e et 100e ; très mauvaises dans la 110e.
Chapeaux. Les chapeaux sont bons dans la 10e légère, 53e et 48e ; passables dans la 36e ; médiocres dans les 103e et 94e, mauvais dans la 50e, hideux dans la 110e.
Guêtres. Les guêtres sont bonnes dans les 10e et 100e, passables dans la 94e, mauvaises dans la 50e, 36e, 48e, 100e, moitié passables et moitié haillons dans la 110e.
Souliers. Les souliers sont bons, quant à leur qualité, dans la 10e, 50e, 53e, 103e ; passables dans les 36e, 110e ; mauvais dans la 94e et 100e.
Bonnets de police. Il n’y a que la 50e, 110e et 100e, qui aient le complet en bonnets de police ; mais la 50e et 100e n’ont de passables que pour les deux tiers ; ceux de la 110e sont mauvais tout à fait. La 94e en a de bons pour les deux tiers. Les 53e, 36e et 48e n’en ont que pour une partie de leur troupe, et ce qu’ils ont est mauvais ; les 10e et 103e en maquent totalement.
2° La façon.
Tirés des magasins. Les effets provenant des différents magasins se font remarquer par l’esprit d’économie qui anime les fournisseurs ; les habits sont courts, petits et trop étroits sur la poitrine, les vestes trop courtes, et les culottes également courtes ne montent pas assez haut et laissent une partie du bas-ventre à découvert ; les guêtres sont mal faites, et les chapeaux ridicules par leur petitesse.
Façonnés aux corps. Les effets faits aux corps n’en sont pas mieux faits, et pêchent par un autre côté : les collets des habits sont trop hauts, leurs basques trop longues, et trop échancrées ; il y en a qui dépassent les mollets ; les effets fournis aux soldats par les commandants de compagnies sont irrégulièrement faits, surtout les souliers qui sont trop pointus, façonnés trop légèrement et à la maitre de danse. Les chapeaux, que les hommes s’achètent eux-mêmes, ont les ailes trop longues.
Equipement.
Baudriers et banderoles. La 10e légère est le seul corps où l’équipement est bon, parce qu’il est neuf. Il est généralement mauvais dans les 8 autres corps. Les baudriers et banderoles sont de mauvais cuirs noirs, qu’on entretient de son mieux. Les seules passables sont celles que les corps ont ramassées sur le champ de bataille.
Gibernes, fourreaux de baïonnettes. Les gibernes sont de toutes formes et grandeurs, la plupart trop grandes pour la cavalerie, et trop petite pour l’infanterie. Beaucoup de corps n’ont pas de fourreaux de baïonnettes ni de porte-baïonnettes, et le soldat est obligé de faire un trou dans la banderole pour attacher sa baïonnette.
Havresacs. Les havresacs sont dans tous les 9 corps extrêmement délabrés.
Armement.
Fusils. Les fusils sont en assez bon état dans la 10e légère et 48e. Ils sont passables dans les 50e, 53e, 103e et 110e, mais ils sont de différentes grandeurs et modèles ; dans la 110e, il y en avait qui avaient des clous, au lieu de vis ; ils sont tout à fait mauvais dans les 36e, 94e et 100e, où ils présentent un assemblage de toutes les grandeurs, modèles et calibres.
Sabres. Les sabres sont au complet dans les 10e légère, 50e, 103e, 110e et 48e ; il en manque un tiers dans la 53e ; il en manque deux tiers dans les 36e, 94e et 100e. Ils sont en bon état dans la 10e légère, 110e et 48e, la 50e, 53e, 36e, 103e et 94e ; ils sont très mauvais dans la 100e.
Casernes.
Casernés. Sont casernés : 1 Bataillon de la 10e légère, les 3 Bataillons de la 50e, 1 Bataillon de la 53e, 2 Bataillons de la 103e, 2 Bataillons de la 36e, les 3 Bataillons de la 48e, ceux de la 94e et ceux de la 100e ; en tout 18 Bataillons.
Cantonnés. Sont cantonnés : 2 Bataillons de la 10e légère, 2 Bataillons de la 53e, 1 Bataillon de la 103e, les 3 Bataillons de la 110, et un Bataillon de la 36e ; en tout, 9 Bataillons.
Etat des casernes. Sont passables : les casernes d’un Bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 36e à Maestricht, celles de la 48e à Bois-le-Duc et Vicq, celles des 94e et 100e à Namur et Liège ; en tout 10 Bataillons.
Sont mauvaises : les casernes de 2 Bataillon de la 50e à Mayence, d’un Bataillon de la 53e à Coblence, de deux Bataillons de la 103e à Cologne, d’un Bataillon de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège, et 1 Bataillon de la 10e à Mayence ; en tout, 8 Bataillons.
Cantonnements. Sont bien dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et la 110e. Sont mal tenus dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et 2 Bataillons de la 53e.
Chambrées.
Trop grandes. Une partie des casernes a des chambrées trop grandes, comme celles de la 10e légère et d’un bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 53e à Coblence, de la 103e à Cologne, et celles d’un Bataillon à Liège.
Trop petites. D’autres au contraire renferment des chambres extrêmement petites, comme sont celles d’une caserne à Coblence, d’une caserne à Cologne, de la caserne de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège.
Fournitures. Les fournitures sont fort mauvaises dans les casernes des 50e, 103e et 100e.
Magasins. Sont partout placés dans des locaux commodes et tenus en règle.
Hôpitaux. Il n’existe dans l’arrondissement que ceux de Mayence, de Trèves, d’Aix-la-Chapelle et de Liège. Dans quelques corps, les malades sont obligés de faire plus de 20 lieues et par des chemins détestables pour aller à l’hôpital le plus voisin. Cela fait périr sans secours ceux qui sont vraiment malades, et facilite singulièrement les menées de ceux qui ont l’habitude de rouler les hôpitaux.
L’hôpital de Mayence est assez bien servi, mais il est établi dans une maison particulière trop petite, insalubre et mal distribuée. Celui de Liège est bien administré.
Prisons. Sont assez bien tenues à Mayence, Coblence, Cologne et Maestricht ; elles sont fort mauvaises à Liège et Namur. Dans les cantonnements, on se sert des prisons des communes.
Salles de discipline. Celles des 50e et 53e à Mayence et Coblence sont malsaines et humides ; elles sont dans un bon état dans les autres corps.
Vivres. Le pain est bon dans les 10e légère, 53e, 48e, 94e, 100e. Il a été mauvais, mais il est devenu meilleur dans la 103e, 110e ; il n’est pas assez cuit dans la 36e ; il est fait de très mauvaises farines dans la 50e à Mayence
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le "Relevé des Ordres laissés aux Corps" indique : "La comptabilité. Les registres de caisse, et les journaux généraux des Quartier-maitres ont été trouvés dans tous les corps tenus avec ordre et conformes au mode de comptabilité établi par le règlement du 8 Floréal 8. Néanmoins, ils n’ont pu être arrêtés définitivement par l’inspecteur général, que jusqu’à une époque bien antérieure à celle de la revue, à cause de l’arriéré, que tous les corps ont à réclamer, et qui est détaillé dans la situation des finances.
Ce même arriéré a encore occasionné que, quoique les dispositions de l’arrêté du 8 Floréal 8 soient claires, précises et bien connues de tous les Quartier-maitres, chacun d’eux a opéré d’une manière différente dans la tenue de sa comptabilité. Celui, par exemple, de la 48e pour ne pas intervertir les trimestres, a cessé d’inscrire sur les registres de caisse, et sur son journal toute dépense ou recette, du moment où l’arriéré a commencé. Celui de la 94e au contraire, pour être toujours au courant des finances de sa demi-brigade, a inscrit les recettes et dépense à fur et mesure qu’elles ont été faites, et a confondu les trimestres et même les années ; d’autres enfin, comme celui de la 100e, ont opéré comme si le paiement des sommes dues au corps était effectué.
On a enjoint au conseil d’administration de la 50e de faire transcrire sur son registre toutes les délibérations qu’ils prend selon l’ordre des dates, et de ne plus les confondre à l’avenir. Voyez page 54. On a rappelé aux conseils d’administration des 10e, 53e, 103e, 110e et 36e, l’obligation de faire transcrire sur leurs registres, les arrêtés faits à la fin de chaque trimestre de toute espèce de comptabilité en effets et deniers.
On a enjoint aux officiers chargés de l’habillement dans tous les 9 corps, de se conformer à l’avenir plus strictement aux dispositions du règlement, pour ce qui concerne la comptabilité des réparations d’armes. Voyez page 93.
On a ordonné aux conseils des 103e, 110e, 36e, 48e et 100e de surveiller plus exactement l’exécution des dispositions du règlement, relatives à l’administration des compagnies, telles que la tenue du registre de détail des compagnies, celles des livrets particuliers des hommes, la vérification et le décompte de la masse de linge et chaussure. V. p. 80, 93.
On a défendu aux chefs des 10e et 100e de souffrir aucune retenue, à faire aux soldats, autres que celles prescrites par la loi. Voyez page 41.
L’instruction. L’inspecteur général a donné à tous les Corps, et fait inscrire sur leurs livrets, à chacun selon ses besoins particuliers, ses ordres pour établir d’une manière solide leur instruction, pour réunir la théorie à la pratique, et pour parvenir ainsi à des résultats prompts, réguliers et certains. Ces ordres sont inscrits le plus en détail sur les livrets de revue des 36e page 107, 48e page 121, 94e page 135, 100e page 149.
Il a été enjoint aux chefs de tous les corps de mettre en pratique l’instruction, qu’il leur a laissée, sur le service des places. Voyez page 39.
Il a été ordonné aux officiers chargés des différentes parties d’administration (le Quartier-maitre excepté), de faire le service intérieur de leurs compagnies, et de prendre les armes avec elles, toutes les fois qu’elle ne seront pas détachées de l’état-major. Voyez page 108.
Il a défendu tout batterie de tambours, autres que celles prescrites par le règlement ; les tambours seront particulièrement instruits à la cadence de 90 pas à la minute. Voyez page 39.
Il a établi dans tous les corps une école d’écriture. Voyez page 39.
La tenue. L’inspecteur général a ordonné aux officiers de la 10e légère, de se munir de hausse-cols, et de baudriers. Voyez page 39.
Il a ordonné aux officiers des 10e légère, 50e, 53e, 103e, 110e, 36e, 94e et 100e de porter des épaulettes sur lesquelles sont distingués les différents grades. Il a ordonné aux officiers des mêmes corps, de se munir de surtouts uniformes.
Il a ordonné aux officiers des 110e, 84e et 100e d’avoir des chapeaux, qui soient plus réguliers, pas si grands, et retroussés conformément au règlement.
Il a ordonné à ceux des 53e, 103e, 36e et 100e d’observer ce qu’il leur a montré pour le placement des chapeaux, étant de service.
Les officiers des 50e et 110e seront tenus à se costumer plus régulièrement hors du service.
De même, les Caporaux et soldats des 50e et 110e devront être tenus plus régulièrement.
Il est ordonné aux Caporaux fourriers de porter les galons de laine des Caporaux, dans les 10e, 53e, 110e, 36e et 48e. Voyez page 39.
Les galons des Sous-officiers et Caporaux devront être plus conformes au règlement ; 50e, 53e, 110e, 48e. Voyez page 54.
Les Chefs des 110e et 36e observeront, que les cheveux des soldats soient arrangés conformément au règlement. Voyez p. 94.
Le Chef de la 94e ne souffrira plus sous les armes des chapeaux qui excédent la grandeur désignée par la loi. Voyez page 136.
Il est enjoint aux Chefs des 94e et 100e d’observer que les soldats changent de pied leurs souliers. Voyez page 36.
Les Chefs des 50e, 110e et 100e auront soin, que les musiciens soient costumés plus conformément au règlement. Au lieu de bottes, ils devront avoir des guêtres, sous les armes ; les brides en or, pour tenir leurs épaulettes, devront leur être ôtées. Voyez pages 54, 95 et 150.
L’habillement. L’inspecteur général a rappelé au conseil d’administration de la 100e l’obligation que lui impose le règlement, de constater de la manière la plus exacte, par un procès-verbal, transcrit sur son registre de délibérations, la qualité des recettes qu’il fait, en effets de tous genres.
La façon des nouveaux effets, faits par les corps, ayant été trouvée totalement manquée, l’inspecteur général prescrit à tous les corps les dimensions qu’elles auront à suivre dans la confection de leurs habits, vestes, culottes et souliers, et dans l’achat des chapeaux. Voyez les détails pages 39, 40, 54, 55.
L’inspecteur général a enjoint aux Chefs de corps, qui n’ont pas de bonnets de police, de tâcher de s’en procurer, soit en employant les vieux habits en magasin, soit en en trouvant sur la coupe des effets neufs.
Afin d’éviter le désordre, qui a subsisté jusqu’ici dans tous les corps, des effets mauvais et irréguliers, fournis aux soldats par les commandants des compagnies, l’inspecteur général a établi partout un petit magasin d’effets d’équipement, au moyen duquel il a défendu aux commandants des compagnies de procurer désormais, aucun effet d’habillement quelconque aux soldats, à moins qu’ils ne le tirent du petit magasin. Voyez l’organisation de ce magasin pages 40 et 151.
L’équipement. L’inspecteur général a donné à tous les corps les ordres pour que les gibernes et havresacs soient placés d’une manière plus régulière et convenable. V. page 40.
Il a montré à la 50e comment devront être placés les sabres et les fourreaux de baïonnettes. Voyez page 55.
Il a ordonné aux Chefs des 94e et 100e de réunir les bretelles éparses dans les compagnies, et d’en donner les blanches aux Grenadiers. V. page 136.
L’armement. Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps, de répartir leurs fusils en raison des tailles. Voyez page 40.
Il leur a été défendu de souffrir aux armes aucunes marques particulières telles que coupures aux crosses, clous, etc., ni des bretelles particulières. Voyez page 63.
Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps de remettre à l’arsenal le plus voisin, tous les fusils qu’ils ont en magasins, et qui excédent le nombre de 50, qu’ils garderont pour les remplacements ; ils garderont aussi les sabres. Voyez page 40.
Il a été enjoint au Chef de la 110e de faire mieux soigner dorénavant son armement. Voyez page 95.
Hommes congédiés. L’inspecteur général a prescrit, pour ce qui concerne le vêtement des hommes congédiés, les mesures suivantes.
Les hommes partant avec récompense resteront vêtus tels qu’ils sont. Ceux réforment purement et simplement échangeront leurs habits neufs contre de vieux, mais qui soient cependant réparés. Quant à ceux qui partent par congés absolus, on se conformera, à leur égard, à la lettre du ministre du 21 Pluviôse dernier. Voyez p. 41, 56, 95, 151.
Le tiercement. Il a été prescrit à tous les corps de procéder à la nouvelle organisation de paix, et au tiercement, tel qu’il a été ordonné par le ministre. Voyez page 41.
Il a été de même prescrit aux Chefs des corps, d’égaliser les compagnies, et de répartir entre elles les Officiers, Sous-officiers et Caporaux, en raison du bien du service. Voyez page 54
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le Général Schauenburg a également envoyé une "Circulaire aux Chefs des Corps, contenant l’instruction des manœuvres, pour les revues de l’an XI.
En vous adressant citoyen chef, mon instruction concernant les manœuvres et le service des places, j’ai trouvé nécessaire d’y ajouter le mode d’exécution ci-après, attendu que vous êtes maintenant à même d’entrer dans tous les détails nécessaires sur cet objet.
Le 4e chef ou celui des autres chefs de bataillon que vous aurez choisi à son défaut de capacité, devra lui-même instruire les officiers avec lesquels il établira les différentes gradation de l’école du soldat faisant une attention particulière de ne jamais passer à une autre instruction sans avoir parfaitement assuré la précédente, de bien établir leur aplomb dans le rang, et de suivre ponctuellement le règlement de 91 pour tout ce qui concerne cette partie de l’instruction particulière, attendu qu’elle ne laisse presque rien à désirer pour sa perfection.
Afin de la conduire avec ensemble, le même chef qui aura tenu l’instruction des officiers s’occupera de celle des sous-officier, l’instruction des officiers devant être tenues le matin, et dans un endroit écarté. Celle des sous-officier l’après-midi en présence de tous les officiers.
Les officiers devront être munis de gibernes et de fusils de soldat pour tout ce qui concerne l’instruction des maniements d’armes, et le chef de brigade ne saurait mettre assez d’attention à lier la pratique avec la théorie, afin de ne plus retomber dans l’ancienne erreur relative à leurs instructions, qui autrefois croyaient que lorsqu’ils savaient occuper leurs places dans quelques manœuvres et surtout prononcer les commandements, dispensé de ne plus rien apprendre, et certes leur loyer est bien loin d’être rempli à cet égard, il est essentiel qu’ils connaissent tous les moyens d’exécution, les fautes qu’ils peuvent commettre, et les conséquences que les fautes peuvent avoir, cela redoublera leur zèle à s’occuper de l’instruction et a ne plus la regarder comme une chose presque indifférente. Aussitôt que l’instruction précédente aura été transmise aux officiers et sous-officiers d’une manière à être assuré de son ensemble, le chef de brigade la divisera par bataillon sous la direction de leurs chefs lesquels pourront être remplacés par des officiers immédiatement après leurs grades, soit pour motif d’infirmité ou de moyens nécessaires en observant tous les égards dus aux grades et à l’ancienneté du service ; cette mesure sera aussi observée pour l’instruction des compagnies qui ne devra être confiée qu’aux officiers assez instruits pour la transmettre. Après avoir fait répéter par section d’abord aux compagnies de chaque bataillon ce qui vient d’être demandé ci-dessus, l’on passera à l’école du peloton, laquelle se tiendra le matin pour les officiers, et l’après-midi pour les sous-officiers. Ce genre d’instruction tenu pendant une heure chaque fois ne devra pas empêcher celles des compagnies.
L’officier chargé de l’instruction ne devra pas omettre cette poursuite dans la 6e leçon concernant le maniement d’armes des sous-officiers et caporaux, les officiers devront aussi être instruits à exécuter ce qui est prescrit dans la même leçon relativement au maniement de l’épée.
Le chef de brigade se munira de suite d’un fanion par bataillon pour remplacer le drapeau dans les exercices journaliers, la perche de ce fanion devrait être d’un bois léger, avoir neuf pieds de hauteurs y compris la lance et le sabot, l’étoffe de ce fanion sera suffisamment grande ayant deux pieds de chaque côté. Les sous-officiers porteurs de ce fanion devront être choisis par le chef de brigade, et le porter sous les armes ainsi qu’il est dit dans l’instruction de l’inspecteur général. Cette manière renfermant les moyens les plus corrects pour tous les genres d’alignements, le général inspecteur prévient le chef qu’il ne souffrira d’autre fanion que celui qui représente le drapeau.
Aussitôt que l’école du peloton sera bien entendue par les officiers et sous-officiers, l’on en formera une division, de laquelle tous les officiers en composeront le cadre alternativement.
Cette marche sera suivie pour l’instruction des compagnies qui devront aussi être réunies par division en plaçant les pelotons dans l’ordre de bataille.
L’on placera en faisceaux les armes pour toutes les instructions auxquelles elles ne sont pas nécessaires, afin d’éviter la fatigue du port d’arme et d’empêcher de faire contracter de fausses positions pendant les explications dans les différentes instructions.
L’on exécutera dans tous les jours sans fusils, les évolutions de détail avec la division, en observant de les classer d’une manière successive, l’on commandera pour les conversions de pied ferme, pour les déboîtements et remboitements en bataille, ensuite celle en marchant pour les changements de direction en colonnes, les officiers et sous-officiers formant les cadres devront en même temps être instruits à au ton de commandement régulier et bien partagé entre l’avertissement et l’exécution, aussitôt que l’instruction de la division sera établie, on la terminera chaque fois par la réunion du bataillon, en observant pour sa formation ce qui a été prescrit dans l’instruction du général inspecteur afin d’habituer chacun à sa place de bataille et à se former rapidement et avec ordre. Les officiers et sous-officiers devront être prévenus qu’ils seront particulièrement observés par l’inspecteur général sur toute leurs différentes obligations, que cet examen se fera avec le calme de l’expérience, sans jamais s’écarter de la considération due au grade et au service rendu.
Lorsque l’on passera à l’école du bataillon, l’on éprouvera l’avantage d’avoir pratiqué presque tous les genres d’évolutions avec la division, l’on s’occupera de suite de pratiquer les mouvements successifs ainsi qu’ils sont indiqués dans l’instruction du général inspecteur.
Le chef de brigade devra lui-même tenir trois fois par semaine au moins l’instruction suivante, faisant former trois pelotons de 8 files chacun, composés d’officiers et complétés par des sous-officiers, ces trois pelotons représenteront ceux du drapeau de chaque bataillon, ils seront encadrés d’après la formation indiquée dans l’ordonnance, mais dirigés pour les mouvements suivants par leurs chefs de bataillon respectifs et d’abord placés à six pas les uns des autres.
La première instruction devrait être la marche en bataille, le chef désignera le bataillon d’alignement alternativement, en observant à cet égard les principes indiqués dans l’instruction de l’inspecteur. Voir page 70 et suivante.
Lorsque l’on aura exécuté l’ensemble de la marche, l’exactitude nécessaire sur le prolongement donné, et enfin déterminée la longueur du pas, l’on éloignera insensiblement les pelotons jusqu’à leurs distances respectives. Les chefs de bataillon observant d’augmenter leur ton de commandement en raison du front qu’ils tiendront, le chef de brigade prononçant les siens en forme d’avertissement, afin qu’ils puissent être transmis à la fois aux différents chefs qui de leur côté devront les enlever avec une égale précision. La pratique de ces exercices leur fera trouver les moyens nécessaires à son exécution. Aussitôt que cette instruction aura été entendue l’on la répètera par bataillon en faisant aussi exécuter les maniements d’armes, les feux, etc. Cette partie amenée à l’ensemble nécessaire, le chef de brigade fera exécuter par bataillon les premières instructions d’ensemble, pour les manœuvres, passant ensuite à l’instruction de la réunion de la demi-brigade.
Le chefs de brigade fera former des classes qui seront confiées à des adjudants ou autres officiers instruits pour exercer les officiers, sous-officiers et soldats retardés par des motifs d’absence ou de négligence. Toutes les fois que l’on prendra les armes, tous les militaires, depuis l’officier jusqu’au soldat, devront avoir les chapeaux placés conformément au règlement de police intérieure, ainsi que tout le reste de leur ajustement. L’inspecteur démontrera pendant les instructions qu’il tiendra lui-même lors de son séjour à chaque corps les avantages d’une tenue régulière.
Les sous-officiers et soldats devront toutes les fois qu’ils prendront les armes, même pour les exercices journaliers, être chaussés de leurs souliers uniformes, l’on observera même, de les faire changer de pied, ces deux objets sont aussi avantageux à l’aplomb de l’homme qu’à la conservation de la chaussure.
Le général inspecteur recommande au chef de brigade d’observer que dans la marche de flanc par pelotons et divisions, les hommes du premier rang couvrant leurs chefs de files tiennent leurs distances prescrites, et que les hommes des second et troisième fassent rang et observent légèrement le …, il en résultera non seulement une grande régularité dans cette marche, mais encore l’avantage de se trouver aligné au commandement de la halte et à celui de front que les seconds et troisièmes rangs trouvent leurs distances. Les commandants de pelotons ou de divisions devront toujours mettre l’intervalle nécessaire à redresser quelque hommes entre halte et front, attendu que si les deux principes sont observés ils n’auront plus rien à redresser après le commandement de front.
Le chef de brigade ne saurait mettre assez d’importance à la ponctuelles exécution des mouvements successifs indiqués dans l’instruction du général inspecteur. Il devra les considérer comme les principes fondamentaux de tous les genres de formation.
Le chef de brigade fera exécuter au moins deux fois la semaine l’instruction de l’inspecteur général pour le service des places, et pour le mieux démontrer, il fera former des postes de différents nombres et grades avec lesquels il parcourra successivement les obligations de chaque grade dans ce genre de services, il exigera qu’il soit fait des extraits en assez grand nombre pour que chaque officier et sous-officier et caporal puisse connaître ce qui le concerne lorsqu’il est de services.
Le chef de brigade préviendra les officiers et sous-officiers que le général inspecteur fera tout ce qui dépendra de lui pour employer utilement le temps qu’il passera avec eux lors de sa revue, ainsi que pour tout ce qui pourra contribuer au bien-être de la demi-brigade
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

/ Uniformes

Dans sa revue d'inspection en date du 26 Ventôse an 10, le Général Schauenburd note que qu'une partie des banderoles "est de mauvais cuir noir, aussi hideux pour l'œil, que mauvais dans son usage" et qu'il "n’existe pas un fourreau de baïonnettes, ni une bretelle de fusil" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

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