Le 72e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

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Avertissement et remerciements :

Vandamme arrive le 4 septembre 1799 à Alkmaar et prend aussitôt le commandement de la 1ère Division française, formant l'aile gauche de l'Armée gallo-batave sous les ordres de Brune.
1ère Division Vandamme ; Rostollant, Adjudant général, Chef d'Etat -major ; Généraux de brigade, Gouvion, Barbou, Fuzier, Simon David. Dix mille hommes d'infanterie des 22e, 42e, 48e, 49e, 51e, 60e, 72e, 90e Demi-brigades de ligne ; 700 chevaux des 10e de Dragons et 5e de Chasseurs ; 4 bouches à feu. Quartier général à Alkmaar (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 7).

Le 11 février 1800 (22 Pluviôse an VIII) et/ou le 14 février 1800 (25 pluviôse an VIII), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Faites-moi connaître où sont les troisièmes bataillons des 7e, 8e, 16e, 17e légères, des 24e, 72e, 68e et 93e de ligne ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1156 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4963; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4982).

Le 15 Ventôse an 8 (6 mars 1800), le Premier Consul écrit, depuis Paris, au Général Lefebvren Commandant des 14e, 15e et 17e Divisions militaires : "Je vous prie, citoyen général, de faire connaître par un courrier extraordinaire au général Gardanne, que la 24e demi-brigade étant destinée à entrer en campagne, il la fasse partir le plus promptement possible et qu'il n'en garde aucune espèce de détachement.
Faites-lui connaître que dès l'instant que le général Avril aura fini son opération, il retournera dans la 14e division où mon intention est de laisser toute la 72e.
Ordonnez également de faire partir tous les détachements des 43e et 96e, et de tous les régiments de dragons qui se trouvent aujourd'hui à Paris ou dans la 14e division, parce que tous ces corps doivent faire partie de l'armée de Réserve
" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5056).

A Marengo, "La 72e demi-brigade de la division Monnier présenta un beau spectacle dans le moment de cette retraite : formée en bataille dans cette plaine entièrement unie, chargée par un gros corps de cavalerie, et complétement enveloppée, elle ne montra pas la moindre crainte: les deux premiers rangs firent feu sur leur front, tandis que le troisième fit demi-tour et feu en arrière; et la cavalerie ennemie se retira sans l'avoir entamée" (Mémoires de Marmont, tome 2, page 131).

Dans son Rapport au Général en chef, le Général de Division Monnier écrit, de Castel-Ceriolo, le 26 Prairial an 8 (15 juin 1800) : "La division arriva hier sur le champ de bataille, à 2 heures après-midi ; elle fut dirigée sur notre droite, où l'ennemi s'avançait en force. La 19e, conduite par le général Cara-Saint-Cyr, se porta à droite, s'avança en colonne serrée sur le village de Castel-Ceriolo; elle l'enlevait de vive force, tandis que la 70e, commandée par le général Schilt, qui suivait à hauteur son mouvement sur sa gauche, menaçait de prendre à revers le centre de l'ennemi. Les colonnes, nombreuses en infanterie et cavalerie, ne purent résister à notre choc impétueux; elles se replièrent dans le plus grand désordre dans les marais en avant de la Bormida, en nous abandonnant deux pièces d'artillerie et trois caissons.
Notre attaque dégagea la droite; mais l'ennemi, qui s'était renforcé sur son centre, ayant obligé les troupes qui soutenaient notre gauche à se replier, nos deux colonnes se trouvèrent enveloppées dans le village et dans la plaine; elles se défendirent avec vigueur; l'ennemi ne put jamais les entamer. Après une heure de résistance, n'ayant pas été secourues, elles se dégagèrent et firent leur retraite dans le plus grand ordre sur San-Giuliano, où l'armée se ralliait; elles prirent leur rang de bataille à gauche de la division Chambarlhac.
L'attaque ayant recommencé, elles attaquèrent, réunies à la garde des Consuls, conduite par l'adjudant général Léopold Stabenrath, et à la 40e, les colonnes nombreuses qui longeaient sur notre droite et manoeuvraient pour nous envelopper; elles les chargèrent avec vigueur, les culbutèrent et les obligèrent à la retraite la plus précipitée. La 24e légère soutenait l'attaque. A 8 heures, nous rentrâmes de vive force à Castel-Ceriolo. L'ennemi se retira par la route d'Alexandrie.
Deux bataillons de la 72e, qui étaient restés en réserve, combattirent à gauche avec les troupes de la division du général Boudet. Le 3e essuya, au centre, trois charges de cavalerie sans être ébranlé.
La conduite des 19e, 70e et 72e est digne des plus grands éloges; elles prouvèrent, hier, que les braves ne savent que vaincre, mais qu'ils ne comptent jamais le nombre des ennemis qu'ils ont à combattre.
La perte de l'ennemi est incalculable; le champ de bataille était couvert de morts, de blessés, d'armes et de chevaux. Nous lui enlevâmes deux pièces de canon et quatre caissons; sa cavalerie souffrit considérablement. Les généraux de brigade Carra-Saint-Cyr et Schilt dirigèrent leurs troupes avec autant de talent que de sang-froid ...
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 391).

Le 4 Messidor an 8 (23 juin 1800), à Milan, Bonaparte, Premier Consul de la République, arrête : "ART. 1er. – L'armée d'Italie sera composée des demi-brigades et régiments ci-après, savoir :
... Infanterie de ligne. – 1re, 2e, 3e, 10e, 11e, 22e, 24e, 26e, 28e, 29e, 30e, 34e, 40e, 41e, 43e, 44e, 58e, 59e, 60e, 67e, 68e, 70e, 71e, 72e, 74e, 78e, 91e, 96e, 97e, 99e, 101e, 105e, 106e, 107e, 102e ...
ART. 3. – Les dépôts des demi-brigades d'infanterie légère et de ligne, ainsi que des régiments des troupes à cheval et autres troupes qui restent à l'armée d'Italie, auront ordre de rejoindre l'armée.
ART. 4. – L'ordonnateur en chef et tous les agents des administrations qui ne seront pas jugés nécessaires pour le service de l'armée d'Italie retourneront à l'armée de réserve à Dijon.
ART. 5. – Le Ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521).

Le 19 mars 1801 (28 ventôse an 9), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Donnez l'ordre aux seconds bataillons des 72e et 73e, qui sont à Tours et à Angers, et au troisième bataillon de la 68e, qui est à Nantes, de se compléter à 420 hommes et de se rendre à Saintes, pour faire partie du corps de la Gironde.
Prévenez le général Leclerc que ces trois bataillons, les bataillons francs de l'Ouest, feront le fond de la deuxième brigade, destinée à s'embarquer avec l'amiral Bruix ; qu'il pourra prendre les hommes de cavalerie, pour cette brigade, dans le 20e de dragons et dans la portion des 24e et 25e de chasseurs qui auraient de mauvais chevaux. Ces détachements de cavalerie s'embarqueront avec leurs selles
" (Correspondance de Napoléon, t.7, lettre 5474; Correspondance générale, t.3, lettre 6141).

Le 28 août 1803 (10 Fructidor an 11), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous envoie, citoyen ministre, les dispositions que j'ai arrêtées pour l'organisation de quatre camps faisant partie des six qui vont être formés sur les côtes de l'Océan.
... Camp de Saint-Omer
Le général Soult commandant en chef le camp de Saint-Omer. Il pourra correspondre immédiatement avec le Premier Consul.
... Le camp de Saint-Omer sera composé de trois divisions
... La 2e division sera commandée par le général de division Vandamme qui aura à ses ordres les généraux de brigade :
Roger-Valhubert,
Féry.
... La 3e division sera commandée par le général Legrand qui aura à ses ordres les généraux de brigade :
Miquel,
Moreau
(Note : Jean-Claude Moreau)
... Cette division sera composée de :
26e légère,
22e de ligne (qui restera en garnison à Calais jusqu'à nouvel ordre),
72e de ligne,
75e idem,
88e de ligne,
64e de ligne.
La 3e division sera cantonnée le plus tôt possible à Saint-Omer et dans les villages voisins ...
Le général Soult partira de Paris le 16 fructidor et établira son quartier général entre Saint-Omer et Boulogne ...
" (Correspondance générale, t.4, lettre 7972).

Le 28 mai 1804 (8 prairial an 12), Bonaparte écrit depuis Saint-Cloud au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, 60,000 hommes de la conscription de l'an XII ont été mis à la disposition du Gouvernement. Il n'y a point de temps à perdre pour répartir entre les différents corps ladite conscription.
Les 3e, 5e, 10e, 19e, 36e, 37e, 67e, 56e, 58e, 59e, 70e, 72e, 82e et 86e régiments d'infanterie de ligne, et les 3e, 12e, 21e, 24e, 25e, 26e et 28e d'infanterie légère, me paraissent les régiments les plus faibles et ceux qui auront le plus besoin de monde ...
" (Correspondance de Napoléon, t.9, lettre 7792; Correspondance générale, t.4, lettre 8915).

Le 5 mars 1805 (14 ventôse an XIII), Napoléon écrit depuis Paris au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, tous les régiments qui font partie des trois camps ne peuvent tous fournir 1,800 hommes sous les armes, surtout ceux qui ont des malades.
... Le 72e
[de ligne] : 200 hommes ...
Faites-moi un rapport, corps par corps, sur les régiments composant les trois camps; de leur situation au 1er ventôse, présents sous les armes et aux hôpitaux; de la situation des 3mes bataillons; du nombre d'hommes de la conscription de l'an XIII qu'ils doivent recevoir ...
" (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8393 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9635).

Le 2 Germinal an 13 (23 mars 1805), l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Marchal Soult : "Mon Cousin … Ce que vous me dites du 72e n'est pas non plus très-rassurant. Cependant j'ai donné des ordres pour qu'il reçoive beaucoup de recrues cette année …" (Correspondance de Napoléon, t.10, lettre 8473 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 9730).

D'après un "Etat sommaire des hommes qui ont fait la guerre dans les différents corps composant l'armée des côtes (Exécution de l'ordre du 12 thermidor an XIII.)", au Corps du Centre, Division Legrand, le 72e de Ligne, sur un effectif de 1721 hommes, en a 312 qui ont déjà fait la guerre (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 145).

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 72e de Ligne a ses 1er et 2e Bataillons à l'Armée des Côtes, Corps du centre. 1611 hommes sont présents, 110 aux hôpitaux, total 1721 hommes; le 3e Bataillon est à Hesdin, 16e Division militaire, pour 379 hommes présents, 31 détachés ou en recrutement, 67 aux hôpitaux, total 477 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

D'après la "Situation de l'avant-garde de l'Armée des côtes de l'Océan, à l'époque du 1er Fructidor an 13" (19 août 1805), il y a, dans les troupes Troupes de la 3e Division du Corps du centre (Legrand), le 72e de Ligne, Colonel Ficatier. Chefs de Bataillon Berthésène et Fondousse. 2 Bataillons, 1860 hommes au complet ; 1611 hommes à Outreau et Boulogne ; 410 hommes présents au Dépôt de Hesdin (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 48 et suivantes).

Le 8 Fructidor an 13 (26 août 1805), Napoléon écrit, depuis le Camp de Boulogne, au Maréchal Berthier : "Chaque corps d'armée laissera un régiment, savoir : le corps du centre, le 72e (la CGN ajoute et le 22e) ... Les 3es bataillons de ces régiments viendront les joindre au camp ; indépendamment de ces bataillons, trois 3es bataillons des corps de la droite se rendront au camp d'Ambleteuse ; six 3es bataillons des corps du centre se rendront à Boulogne ; et un 3e bataillon du corps de la gauche se rendra à Étaples. Par ce moyen, il restera au camp neuf bataillons entiers, et dix 3es bataillons, ce qui fera dix-neuf bataillons …" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 332 ; Correspondance de Napoléon, t.11, lettres 9137 ; Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10666).

Le 9 Fructidor an 13 (27 août 1805), le Ministre de la guerre écrit, depuis Boulogne, à M. le Maréchal Soult : "Je vous envoie ci-joint, Monsieur le Maréchal, l'ordre de départ pour les 4 divisions de votre armée. L'intention de Sa Majesté est que les 72e et 22e régiments restent à Boulogne.
Le 72e campera au camp de droite de Boulogne, et le 22e au camp d'Etaples; mais il n'y arrivera qu'au petit jour, avant le départ de la dernière colonne de M. le maréchal Ney. Vous vous entendrez à cet égard avec lui pour ce mouvement. J'ordonne aux 3es bataillons de ces deux régiments de les rejoindre au camp ...
Le général Rey commandera à Boulogne la veille du départ de votre dernière division ...
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 341).

Le "Bulletin des mouvements de troupes ordonnés par le Ministre le 5 Fructidor an XIII (Du 27 au 31 août 1805)" indique à la date du 8 Fructidor que le 3e Bataillon du 72e de Ligne (477 hommes) quitte Hesdin le 13 Fructidor pour arriver à Boulogne le 14 Fructidor (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 443).

Dans une de ses notes, datée de Boulogne, le 11 Fructidor an 13 (29 août 1805), le Maréchal Berthier écrit : "Je prie Monsieur Blein de me remettre le plus tôt possible un état du présent sous les mêmes des bataillons de guerre des trois corps d'armée et du corps d'avant-garde qui marchent sur le Rhin, de manière à ce que je puisse connaitre la somme nécessaire pour que chaque homme reçoive une paire de souliers à raison de 4 fr. 10 sous, et également la somme nécessaire pour donner le tiers des capotes, à raison de 16 francs par homme.
D'après cela, rédiger un rapport à l'Empereur pour lui demander que, pour la plus prompte exécution de son décret sur les capotes et souliers à faire confectionner à Strasbourg, je demande que sur l'état que je joins au rapport, Sa Majesté m'autorise à faire payer provisoirement, à chaque conseil d'administration, à Boulogne, la moitié de la somme nécessaire à ces confections jusqu'à la concurrence de 600.000 francs sur le fonds qui est entre les mains du payeur général de l'armée, à Boulogne, à la disposition de l'Empereur : ce que ce payeur acquitterait sur l'État, approuvé par l'Empereur pour en être aussi couvert par une ordonnance expédiée par le Ministre de la guerre sur les fonds de 1.200.000 francs mis en distribution Par le décret du .....
Pour connaître à peu près la situation des bataillons de guerre, on n'écrira pas aux corps : on consultera les derniers états de situation, qui sont chez M. Salamon.
On observera que le 21e d'infanterie légère et le 22e, et le 72e de ligne, restent à Boulogne et ne doivent pas être compris dans cette répartition
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 382).

Le 13 Fructidor an 13 (31 août 1805), Berthier écrit, depuis Boulogne : "Le bureau du Mouvement est prévenu que l'Armée des côtes a pris le nom de la Grande Armée.
La Grande Armée est commandée par l'Empereur en personne …
Les corps qui occupent les camps de la Grande Armée, sur les côtes, s'appelleront Armée des Côtes.
Elle sera commandée par un Maréchal de l'Empire qui aura à ses ordres un général de division et 4 généraux de brigade.
Et les troupes ci-après :
... Les 3 bataillons du 72e régiment.
Le 3e du 36e
Le 3e du 43e
Le 3e du 55e
qui occuperont le camp de droite à Boulogne ...
Maréchal BERTHIER. Annotation de la main du Maréchal :
Cela ne doit pas être divulgué ; en prévenir ceux auxquels cette disposition sera adressée
" (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 418).

Le 14 Fructidor an 13 [1er septembre 1805), l'Empereur écrit, depuis Pont-de-Briques, au Maréchal Berhier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, vous ferez connaître aux colonels du 21e, 22e et 72e de ligne que mon intention est de les appeler à l'armée ; que je leur donne une marque de confiance en leur laissant la garde d'un dépôt aussi important que la flottille de Boulogne, mais qu’avant le mois prochain, ils seront appelés au Rhin ; qu'ils continuent donc à tenir leurs corps en haleine et à les fortifier" (Correspondance générale de Napoléon, t.5, lettre 10726).

Le "Bulletin des mouvements de troupes ordonnés par le Ministre pour la garde des camps (Du 1er au 20 septembre 1805)" indique :
Boulogne, camp de droite
1er et 2e Bataillons du 72e de Ligne, 1498 hommes, y compris 139 aux hôpitaux, 3 en congé. Départ de Boulogne et arrivé à Boulogne. Ces deux bataillons n'ont pas suivi le mouvement de leur Division.
3e Bataillon du 72e, 477 hommes, y compris 64 aux hôpitaux, 3 en congé. Départ de Hesdin le 13 Fructidor, arrivée à Boulogne le 14 Fructidor (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 447).

Le 19 septembre 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Roi de Hollande : "Les circonstances deviennent tous les jours plus urgentes. Ma Garde est partie en poste et fait en six jours la route de Paris à Mayence. Le camp de Meudon part de la même manière. Mon intention est qu'au reçu de la présente lettre vous fassiez partir les 65e et 72e pour Wesel, de manière qu'ils y soient arrivés le 1er octobre …" (Correspondance de Napoléon, t.13, lettres 10815 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12990).

Le 5 novembre 1806, à 2 heures du matin, l'Empereur écrit, depuis Berlin, à Louis, Roi de Hollande : "… Si vous retournez en Hanovre, renforcez votre corps. Il n'est pas juste que la Hollande ne me fournisse qu'un corps de 6000 hommes. Jamais elle ne m'a été de si peu de secours. Tâchez donc qu'indépendamment des 72e, 65e et 22e, vous me fournissiez 10 000 Hollandais infanterie, cavalerie, artillerie …" (L. Lecestre : « Lettres inédites de Napoléon Ier (an VIII-1815), Paris, 1897, t.1, lettre 127 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 13464).

Le 28 février 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean : "... Je ne me souviens plus où se trouvent les dépôts des 72e et 65e qui étaient en Hollande ; s'ils y sont encore, écrivez au maréchal Brune de faire partir de chacun de ces dépôts 160 hommes pour les bataillons de guerre. Ils se dirigeront sur Berlin ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11901 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14437).

Le 11 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin ... Je vous ai écrit aussi pour faire diriger sur Mayence tous les détachements du 64e, du 25e légère, du 14e de ligne, du 72e et du 55e, hormis ceux des régiments qui sont à Paris et à Boulogne qui n’entrent pas dans la formation des régiments provisoires. Écrivez au ministre Dejean pour qu’il vous fasse connaître quand ces détachements partiront" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14566).

Le 20 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "Monsieur le général Clarke, si le 4e régiment provisoire n'a pas dépassé Stettin, il est convenable que vous fassiez attention qu'il entre dans un des bataillons de ce régiment une compagnie du 72e de 117 hommes qu'il faut diriger sur le 8e corps, le 72e faisant partie de ce corps. Si au contraire ce régiment a passé Stettin, il n'y a qu'à le laisser aller" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14762).

Le 20 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein,au Général Clarke : "… Le 3e est arrivé le 17 à Stettin. Ainsi le maréchal Mortier se trouve avoir les 4e léger, 58e et 72e de ligne, les 15e et 3e de ligne, le 5e provisoire, 12,000 hommes ; Nassau, Würzburg, les Hollandais, un bataillon italien, 5,000 hommes ; cavalerie, 1,200 hommes ; artillerie, 1,500 hommes. Total, 18 à 20,000 hommes …" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12431 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15352).

Le 27 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Kellerman, commandant un Corps de Réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, 160 hommes de chacun des 65e et 72e régiments étant partis des 3es bataillons pour se rendre de Nimègue en droite ligne sur Berlin par ordre du ministre Dejean, vous avez eu tort de les retenir. Cet envoi était indépendamment des 140 hommes qui doivent partir de Mayence. Envoyez après eux pour qu'ils suivent leur destination, et ordonnez qu'au lieu d'être de 160 hommes, ce détachement soit de 200 hommes" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15442).

Le 5 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein au Maréchal Berthier : "Le maréchal Lannes commande un corps qui porte le nom de corps de réserve de la Grande Armée.
Ce corps sera composé de la division Oudinot, formée à quatre brigades, et de la division Verdier.
La division Oudinot aura ses quinze pièces de canon, telles qu'elle les a dans ce moment.
La division Verdier sera composée des 2e léger, 3e de ligne, 72e de ligne et du régiment de Paris. Elle aura douze pièces de canon françaises, actuellement attachées à la division italienne qui est devant Kolberg, et qui ont ordre de se rendre à Marienwerder.
Le 3e et le 72e arriveront à Marienwerder avant le 12 mai ...
" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12536 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15538).

Le 7 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Dans votre projet de distribution, je vois que ... le 72e, ... n'ont pas suffisamment. Il faut porter à chacun de ces 32 régiment l’un portant l’autre 300 hommes, ce qui fera 9 600 hommes. Vous trouverez de l'économie en suivant les bases que je vous indique, c'est-à-dire en mettant quelque chose de moins pour les légions, pour l'artillerie, pour les dragons" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15579).

Le 21 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J’ai reçu les états de situation que je vous avais demandés. Les 20000 hommes de la réserve doivent être distribués de la manière suivante :
12000 hommes à l'infanterie de ligne et légère conformément au tableau ci-joint.
… Répartition de 12 000 hommes de la réserve de 1808 entre les corps ci-après de l'infanterie de ligne et de l'infanterie légère.
... INFANTERIE DE LIGNE
CORPS NOMBRE DES CONSCRITS
... 72e 300 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15681).

Le 14 mai 1807, à 2 heures du matin, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Lefebvre : "… Le 72e ne doit pas être loin …" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12575 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15621).

Le même 14 mai 1807, à 2 heures après midi, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Lannes, à Pietzkendorf : "Mon Cousin, le 3e de ligne va arriver à Marienburg et le 72e va arriver devant Danzig ; ainsi, demain ou après, votre seconde division sera formée et sera forte de près de 5000 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12580 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15620).

Encore le 14 mai 1807, à 2 heures après midi, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Lefebvre, à Pietzkendorf : "… Le 72e doit arriver demain devant Danzig ; instruisez-moi si vous en avez des nouvelles. Comme ce régiment fait partie du corps du maréchal Lannes, il devra rentrer sous les ordres de ce maréchal …" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12581 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15622).

Le 19 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, faites connaître au maréchal Lannes que mon intention est que le corps de réserve soit campé dans les positions les plus saines, à la distance au plus de deux lieues de Marienburg ; que la division Oudinot, qui forme la 1re division, campera en bataillon carré ; que la 2e division, qui sera composée du 3e et du 72e de ligne, du 2e léger et du régiment de Paris, campera également en bataillon carré, et que ces deux camps seront placés à la distance d’une lieue l'un de l'autre sur la route de Marienburg à Christburg. Le maréchal Lannes s'occupera sans délai de choisir ces emplacements, mon intention étant que le 3e de ligne, qui est arrivé, se baraque sans délai dans la position qu'il doit occuper dans le camp de sa division" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12606 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15657).

Le 30 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, faites donner trois mille paires de souliers pris à Marienwerder au 72e de ligne. Ce régiment doit se procurer sur les 20 000 francs que j'ai accordés aux corps ses effets de campement, c'est-à-dire ses marmites et bidons, etc. Vous ferez également donner à ce régiment 800 capotes prises à Marienwerder" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées » ; Paris, 1903, t. 1, lettre 565 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15784).

Composition du Corps de Réserve du Maréchal Lannes (mai-juin):
1ère Division, Général Oudinot : 8 Régiments de Grenadiers, 16 Bataillons, 15 pièces, 6645 hommes.
2e Division, Général Verdier : 2e et 12e Légers, 3e (3 Bataillons) et 72e de Ligne, 9 Bataillons, 12 pièces, 6508 hommes.
Artillerie : 482 hommes.
3e Division (Saxons), Général von Polenz : Infanterie et Artillerie, 8 Bataillons, 2 batteries, 3888 hommes.
Cavalerie saxonne : Cuirassiers et chevau-légers, 5 Escadrons, 704 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).

Le 14 novembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez ordre aux 3e bataillons du 65e et du 72e qui sont en Hollande de se rendre à Anvers où ils tiendront garnison ; ils cesseront d'être à la solde du roi de Hollande" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1450 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16793).

Le 12 janvier 1808, à Paris, "Le général Clarke, ministre de la guerre, soumet à l'Empereur la réclamation des troupes françaises des 3e et 8e corps, qui demandent à être payées d'après le tarif de la Hollande, tant qu'elles seront à la solde de cet état" ; "On n'a jamais entendu que la Hollande payât les troupes qui sont à la Grande Armée, mais seulement les troupes qui sont en Hollande ; toute autre interprétation serait absurde. On suppose qu'on veut parler des 65e et 72e. Les bataillons de ces corps, qui étaient à la Grande Armée, ne peuvent être payés par la Hollande ; les dépots seuls qui étaient restés en Hollande doivent être payés par cette puissance", répond l'Empereur (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13452).

Le 19 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je désire que vous donniez au général Savary ce supplément d'instructions. Les 13e, 14e, 15e, 16e, 17e et 18e régiments provisoires sont composés de régiments qui ont déjà fourni 4 compagnies aux 12 premiers régiments provisoires. Mon intention est que le général Savary forme de tous ces détachements deux bataillons qu'il pourra appeler régiment de marche. Il composera ce régiment de tous les détachements arrivés à Orléans, et qui doivent faire partie des 13e et 14e régiments provisoires, ayant soin de ne pas envoyer les compagnies qui n'ont rien fourni aux régiments provisoires, telle que la compagnie du 34e par exemple. Ce régiment qui sera fort de 7 ou 800 hommes, partira sous les ordres d'un chef de bataillon. Il fera la même opération pour les 15e et 16e. Il n'y mettra pas, par exemple, la compagnie du 32e légère [sic] ; et d'autres, s'il y en a qui n'ont rien fourni aux 12 premiers régiments provisoires. Ces 2 bataillons seront commandés par un des chefs de bataillon qui étaient destinés au commandement des 13e, 14e, 15e, 16e, 17e et 18e régiments provisoires. Le général Savary en fera dresser procès-verbal, et les fera marcher en ordre. Ils feront une halte à Bordeaux où l’on fournira une paire de souliers à chaque homme, et où l'on fera à leur armement les réparations qui seraient nécessaires. À leur arrivée au corps du maréchal Moncey que vous en préviendrez, ils seront dissous et rejoindront les 4 compagnies fournies par le régiment. Ces renforts tiendront au complet les 12 premiers régiments provisoires. Mon intention est que tout ce qui arrivera à Orléans, en conséquence des ordres qui ont été donnés pour la formation des 6 derniers régiments provisoires, soit à fur et mesure qu’il y aura 800 hommes réuni en un bataillon de marche et dirigé sur le quartier général du maréchal Moncey pour être dissous à l'arrivée, et incorporé ...
Vous sentez la différence que je fais d'un régiment au bataillon de marche à un régiment provisoire ; les uns restent organisés, et les autres doivent être dissous du moment qu’ils arrivent. Alors mon intention est que les 13e, 14e et 15e régiments provisoires soient organisés de la manière suivante :
... 15e régiment provisoire : 1er bataillon, 4 compagnies du 72e, 2e bataillon, 4 compagnies du 13e légère. 3e bataillon, 4 compagnies qui seront choisies, une compagnie par régiment, parmi ceux qui n'ont point fourni aux 12 premiers régiments provisoires ...
Je désire donc que vous me fassiez faire un état qui me fasse connaître le nombre de bataillons de marche à former successivement pour compléter les douze premiers régiments provisoires et la formation définitive des six derniers régiments provisoires. Vous sentez la nécessité de ce que je prescris là ...
Je n'ai pas besoin de vous dire qu'en formant aux camps de Boulogne et d'Anvers les détachements qui doivent former les régiments provisoires, il faut prendre dans les 3es bataillons des jeunes gens, et non aucun des hommes qui ont fait les campagnes de la Grande Armée, à moins que ce ne soit quelques hommes de bonne volonté ...
Après que vous aurez donné vos instructions, vous m'enverrez les états qui organisent tout cela de cette manière. Le principe fondamental est qu'aucun régiment d'infanterie de ligne ni légère ne doit fournir qu'à un régiment provisoire mais peut fournir plusieurs bataillons des régiments de marche. Ceci n'exige aucun contrordre à donner dans les dépôts. Il suffit seulement que le général qui commande à Orléans et Poitiers ait bien ses instructions et les documents nécessaires pour comprendre et faire ma volonté.
Le commencement n'est pas bien dit. Il ne faut pas faire deux régiments de marche mais seulement deux bataillons formant un régiment commandé par un major et chaque bataillon par un chef de bataillon.
Quand ce régiment de marche arrivera à l'armée du maréchal Moncey, il gardera les officiers et chefs, pour remplacer les malades et vous le laisserez maître de conserver le cadre de la compagnie et d'avoir ainsi cinq compagnies d'un même corps formant un bataillon d'un régiment provisoire ou de la fondre dans les quatre compagnies. Cependant mon intention n'est pas qu'il conserve le cinquième cadre à moins que les quatre compagnies n'aient chacune plus de 110 hommes présents sous les armes et que la 5e compagnie arrivante soit de même force. Il importe que l'opération se fasse par procès-verbaux et que le compte n'en soit pas rendu par une simple dépêche. Il faut aussi entendre bien, tant pour l'infanterie que pour la cavalerie, que lorsqu'un régiment de marche arrivera, le général de l'armée ne peut incorporer un détachement d'un régiment dans une compagnie d'un autre régiment, sans quoi il y aura confusion
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1631 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17221).

Le 22 février 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, vous devez avoir reçu mon décret pour la nouvelle organisation de l'armée. Je me suis hâté de vous l'envoyer, ainsi que les différents tableaux, afin que vous puissiez donner tous les ordres préparatoires. Mon intention est cependant qu'aucun dépôt ne se mette en marche pour sa nouvelle destination, et qu'aucun embrigadement ne soit fait qu'en conséquence d'une instruction que vous donnerez aux généraux chargés de ce travail, et qui, avant d'être expédiée, sera mise sous mes yeux. Voici quelles sont mes vues ; je vous les fais connaître afin que cela vous serve pour la rédaction de cette instruction.
4e Corps dela Grande Armée. — Vous chargerez le maréchal Soult d'organiser le 4e corps et la division Molitor ... Les 4e, 16e et 18e de ligne, 37e, 57e, 72e et 105e, ayant un effectif de plus de 2,000 hommes, garderont leurs trois bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13593 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 171260).

Le 12 mars 1808, à Paris, on soumet à l'Empereur un "Rapport du ministre de la guerre rendant compte que le ministre de la marine demande huit détachements d'infanterie de ligne de 100 hommes chacun, pour concourir à la formation de la garnison des huit vaisseaux de ligne en armement à Flessingue.
Le ministre de la marine ajoute qu'il serait important que quatre de ces détachements d'infanterie puissent être embarqués le 1er avril
"; l'Empereur répond : "Ces quatre garnisons seront fournies, une par le 108e, une par le 65e, une par le 72e, et une autre par le 48e" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1702).

Le 17 mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée : "Voulant donner une preuve de notre satisfaction aux officiers et soldats de notre Grande Armée pour les services qu'ils nous ont rendus, nous avons accordé et accordons par la présente en gratification aux corps d'infanterie dont l'énumération suit la somme de 6 340 000 francs. Notre intention est que vous fassiez connaître aux conseils d'admnistration desdits corps que cette somme doit être distribuée entre les officiers et soldats qui se trouvaient aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau et de Friedland entendant que ceux qui se sont trouvés à trois de ces batailles recevront deux jours de solde en gratification et que ceux qui ne se sont trouvés qu'à une ou deux de ces batailles ne reçoivent qu'un jour de solde ; ceux qui auraient été blessés, soit à trois, soit à une seule de ces batailles recevront trois jours de gratification au lieu de deux. Lorsque ce travail sera ainsi proposé par le conseil d'administration on donnera autant de jours et de mois qu'il sera possible avec la somme qui aura été assignée au corps. Les colonels ni les majors ne sont pas compris dans la distribution de ces gratifications qui s'arrêtera au grade de chef de bataillon ou d'escadron inclusivement ... ANNEXE :
... 4e corps
... 72e id. 80 000 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17415).

Le 4 avril 1808, l'Empereur écrit, depuis Barbezieux, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke, j'ai passé, en route, la revue du bataillon du 13e léger et du 72e, faisant partie du 14e provisoire. J'ai observé qu'il n'y avait que trois ou quatre officiers pour chacun de ces bataillons, tandis qu'il devrait y en avoir quatorze. J'en ai demandé la raison, et l'on m'a dit qu'il y avait de vieux officiers qui restaient au dépôt et ne marchaient pas ; faites-en passer la revue de rigueur et donnez-leur leur retraite. Mon armée ne doit pas être l'armée prussienne. Il n'y avait pas de chefs de bataillon ; il est vrai qu'ils étaient commandés par deux excellents capitaines que j'ai nommés sur-le-champ chefs de bataillon. Berthier vous enverra la nomination de ces deux chefs de bataillon, pour que vous les fassiez compter au corps …
J'ai remarqué également que les détachements étaient mal habillés. Le 13e a 300 hommes qui n'ont que des capotes et point d'habits. Ce serait une folie que de leur en faire donner. Il faudrait que le ministre Dejean écrivît aux corps pour savoir pourquoi l'on n'a pas habillé les conscrits, puisqu'on a touché la première mise …
" ( Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13719 ; Correspondance militaire de Napoléon 1er Extraite de la correspondance générale et publiée par ordre du ministère de la guerre, t.5, lettre 1004 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17551).

Le 21 avril 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, à M. Daru, Intendant général de la Grande Armée, à Berlin : "Monsieur Daru ...
J'attends la situation des caissons d'ambulance que doit avoir chaque corps. Les 19e, 65e, 72e, 105e, et les 5e, 7e et 16e légers n'ont pas eu leur première mise ; il faut la leur faire donner, et qu'ils se procurent leurs caissons d'ambulance. Je ne suis point de l'avis de former un bataillon uniquement destiné au service de l'ambulance. Il faut qu'il y ait, sur les trente-quatre caissons de chaque compagnie, quatre caissons pour le pain et quatre caissons pour l'ambulance. Vous savez vous-même que, le lendemain d'une bataille, on est obligé de se servir des caissons du pain pour évacuer les malades, et vice versa. Mais il semble que chaque division d'infanterie a déjà ses quatre caissons d'ambulance appartenant aux régiments, et quatre caissons pris dans ceux des transports militaires qui lui sont attachés ; elle en a alors suffisamment …
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 13770 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17668).

Le 20 mai 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois votre lettre du 13 mai relative aux anciens et nouveaux dépôts. Je conçois que les conscrits ont été dirigés sur les nouveaux dépôts ... Le 17e a son nouveau dépôt à Lille et l'ancien à Boulogne. Je pense qu'il serait convenable d’en faire de même, et qu'ainsi de suite il faudrait diriger les magasins du 19e de Boulogne sur Douai ; ... du 72e d'Anvers sur Bruxelles ...
Aucun de ces mouvements n'est bien considérable et moyennant cette mesure les conseils d’admistration et les magasins seront établis à demeure. Les 4 compagnies qui formeront le dépôt recevront les conscrits de leur corps, et au fur et à mesure qu'ils auront 60 hommes armés, habillés, sachant tenir leurs fusils, prêts à partir, vous m'en rendrez compte dans des états particuliers pour que je les envoie à celui des 4 bataillons de guerre qui en a besoin ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 1908 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18000).

Le 23 juin 1808, l'Empereur rédige des "PROJETS ET NOTES RELATIFS A L'ORGANISATION DE L'INFANTERIE ET DE LA CAVALERIE"; il écrit :"3° NOTE ...
3e régiment de marche à Strasbourg : deux bataillons de dix-huit compagnies (à Mayence) 2240 ...
Réunir cette division à Magdeburg.
4° GRANDE ARMÉE.
PROJET DE FORMATION DE RÉGMENT DE MARCHE.
Infanterie.
1er régiment de marche. 1.860 ...
3e Id. 4.340 ...
PROJET DE DÉCRET.
Article premier. Il sera formé six régiments de marche de la Grande Armée ; ils seront organisés conformément au tableau ci-annexé.
Art. 2. Toutes les troupes qui doivent composer ces régiments seront bien habillées, bien armées, enfm mises en bon état et prêtes à partir de leur garnison le 1er août prochain.
Art. 3. Le 1er régiment de marche se réunira à Hanau ...
Le 3e – à "
Art. 4. Nos ministres de la guerre, de l'administration de la guerre et du Trésor public, sont chargés de l'exécution du présent décret ...
6° 3e RÉGIMENT DE MARCHE OU RÉGIMENT DE MARCHE DU 4e CORPS ...
3e bataillon
Trois compagnies, Anvers, de 140 hommes du 72e de ligne. 420
Trois compagnies, Lille, de 140 hommes du 75e de ligne. 420
840 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2037 - date présumée, en raison de la lettre adressée le même jour à Clarke).

Le 1er juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, vous voudrez bien ordonner que les 108e et 48e complètent chacun le bataillon qu'ils ont au camp d'Ecloo à six compagnies de 6 ou 700 hommes, et que le 65e renvoie à ce camp deux compagnies de 100 hommes chacune, lesquelles avec quatre compagnies du 72e formeront un bataillon provisoire. Ces trois bataillons formeront un régiment qui sera commandé par un adjudant commandant ou par un général de brigade qui aura le commandement du camp d'Ecloo : ce renfort portera ce camp à près de 2000 hommes. Vous donnerez ordre que ces troupes soient exercées, et qu'elles reçoivent les vivres de campagne. Il n'y aura plus alors de bataillon provisoire ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2064 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18456).

A Bayonne, le 20 juillet 1808, "On met sous les yeux de Sa Majesté une demande d'échange entre le capitaine français Chapron, du 72e régiment, maintenant prisonnier de guerre en Suède, et le major suédois de Lagrange, rentré dans ses foyers sur parole. Le gouvernement suédois a donné son assentiment à cet échange" ; "Accordé" répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2139 - Non signées ; extraites du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, du 13 juillet 1808 »).

Le 24 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai lu avec attention l'état de situation n° 3 des corps de la Grande Armée. Je vous le renvoie pour que vous y fassiez quelques changements ...
Il manque donc plus de 4 000 hommes au corps du maréchal Davout pour porter ses 48 bataillon au complet.
… En faisant des recherches pour bien faire cet état, vous me ferez un rapport qui me fasse connaître s'il est possible de former à Mayence un 3e régiment de marche (bis) de 3 bataillons ...
Ce régiment serait de 4 000 hommes. Il serait suffisant que chaque compagnie fût commandée par un officier, deux sergents, quatre caporaux. Ce corps, après avoir passé la revue à Mayence et dans le comté de Hanau, serait dirigé en temps opportun sur le corps du maréchal Davout, pour renforcer ses 48 bataillons ; et alors ce maréchal aurait un effectif de 39 000 hommes ...
On ferait la même opération pour le corps du maréchal Soult ; … le 3e de ligne manque de 260 hommes, le 22e idem de 200 hommes, le 72e de 500 hommes.
Ainsi la 1re division du corps du maréchal Soult a besoin d'un millier d'hommes, pour que les trois premiers bataillons soient à 840 hommes chacun. Ne pourrait-on pas former un premier bataillon de marche de ces détachements ? ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2211 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18751).

Le 29 août 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vois que dans sa situation actuelle le corps du général Oudinot n'a que 8794 hommes, tandis qu'il devrait être de 11200 hommes ; il lui manque donc 2500 hommes. Je désire que vous donniez les ordres suivants aux bataillons de guerre.
Nombre d’hommes à fournir
... Du 30e de ligne, de fournir audit corps 30 grenadiers, 15 voltigeurs
Au 72e de ligne 20 20 ...
... Ces hommes seront fournis sur-le-champ, en les choisissant aux bataillons de guerre de la Grande Armée, ce qui complétera ces compagnies à 140 hommes chacune ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2222 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18779).

Le 4 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "… Les 4es bataillons du 4e corps sont ceux des 10e, 26e et 24e légère, des 3e, 4e, 18e, 57e, 72e et 105e de ligne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2255; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18825).

A Erfurt, 12 octobre 1808, "On soumet à Sa Majesté la demande d'un congé d'un mois avec appointements faite par M. Jourdan, major du 72e régiment d'infanterie de ligne" ; "Accordé", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2364 - non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, du 21 septembre 1808 »).

Le 5 décembre 1808, à Madrid, l'Empereur ordonne : "1° Les vingt et un régiments de l'armée du Rhin seront complétés à quatre bataillons. A cet effet, les compagnies de grenadiers et voltigeurs des 4es bataillons des 30e et 33e de ligne, du 10e d'infanterie légère, des 105e, 22e, 57e, 65e, 72e, 3e, 12e, 61e, 85e et 111e de ligne, qui font partie du corps que commande le général Oudinot, partiront au 10 janvier prochain de leurs cantonnements actuels pour rejoindre les bataillons de guerre de leurs régiments respctifs, hormis les régiments qui ont ordre déja, qui rentrent en France.
Les 4es bataillons des 48e de ligne, 13e légère, 108e, 72e et 65e et autres joindront également leurs corps à l'armée du Rhin aussitôt qu'ils seront complétés à 840 hommes et commenceront le 1er mars. Les compagnies de grenadiers et voltigeurs des 4es bataillons qui rejoindront leurs régiments formeront le fond des 4es bataillons ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2522).

Le 13 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke, voulant compléter mon armée du Rhin, mon intention est ... Le 10e légère enverra à Mayence 400 hommes de son dépôt ; le dépôt du 22e de ligne y enverra 100 hommes ; le dépôt du 3e de ligne 360 hommes ; le dépôt du 57e de ligne, 300 hommes ; le dépôt du 72e de ligne, 360 hommes. Ces détachements faisant 1 520 hommes, et 400 hommes que le dépôt du 105e enverra également à Mayence, formeront le 4e bataillon de marche de l’armée du Rhin.
Ces bataillons de marche se réuniront à Mayence le plus tôt possible. On n’y mettra que le nombre d’officiers et de sous-officiers nécessaires pour conduire les hommes. Vous me ferez connaître le jour de leur arrivée à Mayence, et je donnerai des ordres pour leur direction sur l’armée du Rhin ...
Le 72e tiendra prêtes pour la même destination 4 compagnies de fusiliers pour compléter son 4e bataillon. Ces compagnies ne seront pas confondues avec les bataillons de marche. Les détachements comportant les bataillons de marche se mettront en mouvement sans délai.
Les compagnies destinées aux 4es bataillons doivent être préparées sans aucun retard, pour que j’ordonne leur départ
" (E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2766 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20015).

Le 25 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le général Clarke ... Le 65e régiment de ligne tiendra prêtes à partir ses deux premières compagnies de fusiliers du 4e bataillon.
Le 72e tiendra prêtes, également, ses deux premières compagnies du 4e bataillon ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2822 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20127).

Le 26 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J'ai lu avec attention l'état général de l'année que vous m'avez envoyé après la conscription de 1810. Je vois qu'il manquera encore beaucoup de monde au complet des corps, 300 hommes au 1er régiment ..., 300 au 72e ... Il faudra me proposer des moyens pour remédier à cette grande irrégularité, et surtout pour les 3e et 4e bataillons qui sont à portée de fournir une réserve pour la défense de la côte. Je désire une note qui me fasse connaître combien il y a de régiments qui n'ont pas de 5e bataillon et quel accroissement de dépenses occasionnerait la formation des 5es bataillons, en calculant ce que coûteraient les officiers et sous-officiers seulement, car les soldats ne peuvent pas augmenter les dépenses, mais la création de ces 5es bataillons rendrait plus utile et plus facile l'emploi du grand nombre d'hommes que j'ai.
Cela passerait-il 2 millions ?
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20150).

Le 3 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke, je vous envoie le projet de formation d’une réserve de régiments provisoires, sur lequel je désire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi connaître si je n'ai rien oublié et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour épargner des marches aux troupes. Enfin présentez-moi des états qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir à ladite formation. Les 10,000 hommes de réserve que forme ma Garde sont destinés à compléter les 5es bataillons et à les mettre à même de fournir les hommes nécessaires. Il faut donc qu'une colonne des états que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, après avoir épuisé tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous échappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes à la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 à Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la défense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 à Strasbourg, 2,500 à Metz et 10,000 Français en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOLÉON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE RÉSERVE
Il sera formé une réserve de seize régiments provisoires composée des compagnies des cinquièmes bataillons qui seront complétés avec les conscrits de 1810 ...
5e régiment provisoire ...
7e régiment provisoire :
Le 7e régiment provisoire sera composéde 3 bataillons formés de 3 compagnies des 5es bataillons des 48e, 108e, 72e, 65e, 13e légère, 27e légère. Ce régiment se réunira à Gand ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14838 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20195).

Le 17 mars 1809, Napoléon écrit depuis Paris, au Maréchal Davout, Duc d’Auerstaedt, commandant l’Armée du Rhin, à Erfurt : "Mon Cousin, je reçois votre lettre du 12; je donne ordre au ministre du trésor public d'assurer les fonds, non-seulement pour le remplacement des valeurs qui ont été protestées, mais encore, d'avance, pour le service de mars, d'avril et de mai. Le corps du duc de Rivoli s'appelle Corps d'observation de l'armée du Rhin ; il sera réuni le 20 à Ulm. Le ministre du trésor pourvoira directement à la solde de ce corps; l'armée du Rhin n'a rien à voir là. Faites armer et approvisionner les forts de Kronach, Forchheim et de Bamberg. Je suppose que votre quartier général sera déjà rendu à Würzburg. Faites approvisionner cette citadelle. Le duc de Danzig doit être arrivé le 20 à Munich.
Le 105e de ligne et le 8e de hussards arrivent, à ce qu'il me semble, vers les premiers jours d'avril. Suivez la direction de ces troupes, afin que, s'il survenait quelques changements, vous puissiez les détourner de leur route, et qu'il ne puisse pas leur arriver de malheurs. Envoyez, par un courrier extraordinaire, ordre au 72e de changer de route à Wittenberg, où il arrivera le 23, et de se diriger sur Würzburg. Tout ce qui vient derrière, sapeurs, canonniers, escadrons du 7e, qui suivent cette route, changeront également de direction à Wittenberg, et, au lieu d’aller sur Magdeburg, viendront sur Würzburg. Donnez ordre à tout ce qui appartient à la division Saint-Hilaire, cavalerie, infanterie, sapeurs et artillerie, qui le 18 seront à Magdeburg, de se mettre en marche pour Würzburg. Le 10e d'infanterie légère, le 3e de ligne, le 72e, le 57e et le 105e, le 8e de hussards, le 16e et le 12e de chasseurs, le matériel d'artillerie, auront tous leur mouvement sur Würzburg. Vous ne leur donnerez pas de séjours, et vous ferez faire à toutes ces troupes des marches raisonnables, afin d'activer leur réunion. Je préfère que cette réunion se fasse plutôt sur Würzburg que sur Bamberg, parce que la route est plus à droite et plus éloignée des frontières ...; que la division Saint-Hilaire se réunisse d'abord à Würzburg, d'où on pourra l'envoyer entre Nuremberg et Ratisbonne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14915 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20424 ; cité par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 393).

Le 23 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis La Malmaison, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, j'ai signé le décret sur la composition des 17 demi-brigades provisoires de réserve ...
vous donnerez ordre que le fonds de la 8e demi-brigade se réunisse à Gand. À cet effet, 2 compagnies du 5e bataillon du 48e, du 108e, 72e, 65e, 13e d'infanterie légère, 27e idem, 22e, 54e et 45e se mettront en marche à la même époque, pour former à Gand les 4 bataillons de la 8e demi-brigade ...
Le 72e de ligne et le 65e doivent envoyer à l'armée les 5es et 6es compagnies de leurs 4es bataillons. Ordonnez que les cadres de ces 4 compagnies se rendent à Paris, où ils seront complétés par 300 conscrits que la Garde fournira à chacun de ces corps, et, moyennant cette disposition, les dépôts seront dispensés de fournir ce nombre ...
On fera autant de bataillons de marche qu'il y a de divisions à l'armée ... le 4e bataillon, composé des 2 compagnies du 10e, du 3e de ligne, du 57e, du 72e et du 105e portera le titre de bataillon de marche des 4es bataillons de la division Saint-Hilaire ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2992 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20514). Le Décret sur la création des 17 Demi-brigades de 2520 hommes chacune a été signé le même jour (voir Saski, Campagne de 1809 en Allemagne et en Autriche, Paris, Berger-Levrault et cie, 1899, t. 1, p. 550-554).

Le 23 mars 1809, le Maréchal Davout écrit, de son côté, depuis Bamberg, à l’Empereur : "… J'ai reçu le 20, du major général, l'ordre de faire diriger sur Bamberg les 10e léger, 8e, 57e, 72e et 105e de ligne, ainsi que les 12e et 16e de chasseurs et 8e de hussards.
L'ordre expédié par duplicata a dû arriver au général Saint-Hilaire le 23 ; ainsi le 1er avril toute l'infanterie avec l'artillerie seront à Bamberg, à l'exception du 105e. J'ai envoyé au-devant de lui à Wittemberg ; il sera dirigé sur Leipzig, et il rejoindra la division Saint-Hilaire dans les environs.
Je sais l'itinéraire de toutes ces troupes, et dans le cas d'événements imprévus, je les dirigerai suivant les circonstances. En les dirigeant dans ce moment sans nécessité sur Wurtzbourg, j'allongerais leur route de 7 à 8 marches ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 2, p. 425, lettre 614).

Le 30 mars 1809, l'Empereur adresse, depuis Paris, à Berthier, Major général, ses instructions, pour la campagne à venir, suivies d'un Etat de la Composition des Divisions et Brigades des différents Corps de la Grande Armée. Le 72e de Ligne doit faire partie du 2e Corps d'Armée commandé par le Maréchal Duc de Montebello ou le Prince de Ponte Corvo; 3e Division Saint-Hilaire, 3e Brigade Destabenrath (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14975 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20619).

Le 31 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... La Garde a employé 2800 conscrits pour former les régiments de tirailleurs, et 5200 hommes pour tout ce qu'elle a fourni jusqu'à cette heure à la ligne. Elle a donc employé 8000 conscrits. Elle a dû en recevoir 16000. Il lui en reste donc encore 8000, sur lesquels elle retiendra 5600, pour former 4 régiments de conscrits.
Il ne lui restera donc plus que 2400 hommes. Sur ces 2400 hommes, elle en donnera 240 hommes aux 5es et 6es compagnies de chacun des 25e, 28e, 36e, 75e, 72e, 65e et 46e ; ce qui fait 1 680 hommes.
Elle en fournira autant aux 1res et 2es compagnies des 5es bataillons des 12e, 14e, 34e et 88e, ce qui emploiera tous les conscrits de la Garde.
Ainsi, donnez l'ordre que la Garde ... prépare, pour le jour où ces 11 régiments arriveront ici, le cadre de leurs compagnies, 240 hommes, c'est-à-dire 120 par compagnie, ce qui les portera à 140 hommes, avec les officiers et leurs cadres
" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 1, lettre 898 (donnele 31e et non le 34e); Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20643).

Le 1er juin 1809, à Ebersdorf, "Le général Clarke demande des ordres au sujet de la destination à assigner aux quatre compagnies des 4es bataillons des 65e et 72e régiments d'infanterie de ligne"; l'Empereur répond : "Faire partir les deux compagnies du 65e pour Augsburg où elles seront incorporées dans les deux bataillons qui sont dans cette place, et les cadres retourneront aux 5e bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3200).

Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 72e de Ligne, l'Empereur ordonne : "... Les 3 mille hommes qui étaient réservés pour le dépôt de Strasbourg seront distribués de la manière suivante :
700 hommes à la division Saint-Hilaire indépendamment de ceux accordés dans le travail de M. Lacuée,
1100 hommes à la division Friant, aussi indépendamment de ceux accordés dans le travail de M. Lacuée
et 1200 hommes au corps du duc de Rivoli,
total 3000 hommes, le tout conformément au tableau C ...
". L'Etat C qui suit cette lettre indique que 175 hommes doivent être dirigés sur le Dépôt du 72e de Ligne, et que 175 hommes doivent être envoyés par le Dépôt aux Bataillons de guerre à la Division Saint-Hilaire. Enfin l'annexe intitulé "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810" indique, concernant la Division Saint-Hilaire, composée de 5 Régiments dont le 3e de Ligne : "On n'avait proposé que 775 conscrits pour compléter les compagnies que ces 5 régiments ont aux demi-brigades provisoires ; on leur en donne 1775", dont 325 pour le 72e. Par ailleurs, une annexe intitulée "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810" donne la composition de la 7e Demi-brigade provisoire : 50e id.; 51e id. 465; 55e id. 180; 72e complété aux Côtes du Nord; au total donc, 715 hommes. Il est par ailleurs précisé que l'on doit porter "les 18 compagnies à 2520 hommes". Cette même annexe donne à 8e Demi-brigade provisoire : 48e de ligne complété à la division Friant, 108e id., 72e de ligne complété à la division Saint-Hilaire, 65e de ligne complété extraordinairement, 19e léger complété aux Côtes du Nord, 27e id., 22e de ligne 160, 54e id., 45e id.; au total donc, 160 hommes. Il est par ailleurs précisé que l'on doit porter "les 24 compagnies à 3360" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).

Le 7 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les quatre premiers bataillons auxiliaires qui sont à Versailles seront réduits à deux, composés de la manière suivante. Savoir :
1er bataillon (infanterie de ligne) ...
4e compagnie 1 [officier] 70 [soldats] du 57e
18 [soldats] du 33e
55 [soldats] du 108e
1 [officier] 49 [soldats] du 72e
2 [officiers] 192 [soldats] ...
2e batailllon (infanterie légère) ...
Le comte de Lobau dressera procès-verbal de la formation de ces deux bataillons avant le 10 janvier ; les compagnies seront égalisées, leur chef de bataillon sera nommé pour commander chaque bataillon. Il sera également nommé à toutes les places d'officiers et de sous-officiers.
Les sous-officiers et soldats seront effacés des contrôles de leurs corps et, à dater du 1er janvier 1810, l'existence de ces bataillons sera reconnue, et ils seront payés directement par te Trésor. Il y aura trois tambours par compagnie.
Au fur et à mesure que les bataillons auxiliaires viendront à se former, au lieu de 12, les cadres seront resserrés, de manière que chaque bataillon soit porté au complet de 840 hommes.
Un colonel en second sera nommé inspecteur de tous les bataillons auxiliaires. Il sera chargé de rendre compte au ministre de leur formation et de veiller à ce que les différents détachements partent des lieux où ils se rassemblent, bien organisés et complets en officiers, sous-officiers et soldats.
Le 5e bataillon auxiliaire qui se réunit à Lyon en partira avec la formation provisoire qu’il aura reçue dans cette ville, et se rendra à Bayonne où il sera définitivement formé.
Faites-moi connaître pourquoi les corps ont envoyé aux bataillons auxiliaires des détachements dont la force est si peu proportionnée aux demandes qui leur ont été faites ; je désire savoir quand ils pourront envoyer le reste.
Aussitôt qu’un bataillon auxiliaire sera formé, présentez-moi un projet de décret pour lui donner une éxistence régulière.
Faites mettre à la dispositionn du comte Lobau une trentaine de jeunes gens de Fontainebleau, pour être placés dans ces bataillons.
Surtout ayez soin de mettre à Versailles un colonel en second qui veille à l’instruction
P.S : Vous dirigerez sur le second bataillon deux compagnies d'infanterie légère, faisant 300 hommes, pour compléter ce bataillon
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22808).

Le 10 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, écrivez au prince d’Eckmühl que s’il n’y a rien de nouveau, il laisse séjourner plusieurs jours à Augsbourg la 3e division du 2e corps composée des 10e légers, 3e, 72e et 105e de ligne ; après quoi il la fera partir pour Strasbourg, ce qui donnera plus de place pour le cantonnement des autres divisions. Faites-moi connaître quand les deux autres divisions et la cavalerie arrivent dans leurs cantonnements" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3917 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22817).

Le 30 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Duc de Feltre, donnez ordre que l’état-major de la 3e division du 2e corps de l’armée d’Allemagne, avec l’artillerie et les administrations, se rende à Metz.
Le 10e léger sera dirigé sur son dépôt [Sélestat].
Le 3e de ligne sur son dépôt à Strasbourg
Le 105e sur son dépôt à Neuf-Brisach
Le 72e se rendra à la réserve de St-Omer
La division restera intacte ; et les régiments rendront comte au général de division ; je les envoie seulement à leurs dépôts, pour les y faire séjourner et se reposer
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3982 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22996).

Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
... ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT.
La 6e demi-brigade provisoire, composée de trois bataillons formés de détachements des 17e, 19e, 25e, 28e, 30e et 43e régiments d’infanterie de ligne, sera dirigée sur Boulogne, pour y demeurer sous le commandement du général Vandamme, Ainsi, le camp de Boulogne sera composé des 19e, 46e, 72e régiments de ligne, et de la 6e demi-brigade provisoire, formant ensemble un effectif d'environ 10.000 hommes ...
La 19e demi-brigade provisoire sera dissoute. En conséquence, le détachement du 4e régiment d'infanterie de ligne rejoindra son régiment à la division du général Puthod. Le détachement du 72e régiment d'infanterie de ligne rejoindra son régiment au camp de Boulogne ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105).

Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… Un autre corps serait composé de la manière suivante, savoir : le 10e régiment d'infanterie légère formant quatre bataillons ; le 23e, quatre ; le 24e, quatre ; le 26e, quatre ; le 3e de ligne, quatre ; le 4e, quatre ; le 18e, quatre ; le 72e, quatre ; le 123e, quatre ; le 124e, quatre ; le 125e, quatre ; le 126e, quatre ; le 135e, quatre ; le 2e, trois ; le 19e, trois ; le 37e, trois ; le 46e, trois; total, 17 régiments ou 64 bataillons formant 6 divisions, chacune de 16 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816).

Le 7 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que ce qu'il y a de disponible dans le 72e soit versé dans le 4e bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5136 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26122).

Le 30 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Le camp de Boulogne sera formé des 19e, 72e, 46e, 4e et 123e, de deux bataillons du 44e, un bataillon du 51e, un bataillon du 55e et un bataillon du 36e, en tout vingt et un bataillons, qui seront réunis à la fin de mai. A mesure que les hommes seront habillés aux dépôts, ils se rendront à leur corps. Ces troupes seront exercées aux grandes manœuvres ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17532; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26415).

Le 19 avril 1811, l'Armée d'Allemagne est composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
... CORPS D'OBSERVATION DU RHIN.
Ce corps se réunira de Mayence à Wesel. Il sera composé de quatre divisions d'infanterie ...
2e DIVISION. — 1re brigade : 23e léger, deux bataillons ; 26e, quatre ; 2e brigade : deux bataillons d’élite du 46e de ligne ; deux du 125e ; régiment suisse, deux bataillons ; 3e brigade : deux bataillons d'élite du 72e ; deux du 126e ; deux bataillons portugais ; total, 18 bataillons ...
Mon intention est que vous donniez des ordres pour la formation des bataillons d'élite, afin que du 1er au 10 mai, ils puissent se mettre en marche pour les lieux de leur destination.
Je vous enverrai un travail préparatoire pour les corps d'observation du Rhin et d'Italie. Celui de l'Elbe marche tout seul. Les régiments d'élite seront composés de 2 bataillons. Le 1er bataillon sera de 4 compagnies de voltigeurs et le 2e de 4 compagnies de grenadiers. Chaque compagnie sera portée à 150 hommes et formée de vieux soldats. Vous ordonnerez aux colonels de désigner pour commander ces bataillons leurs meilleurs chefs de bataillon, et d'y placer les meilleurs officiers et sous-officiers et les plus propres à faire la guerre.
Les régiments qui n'ont pas leurs 4 compagnies d'élite devront aussitôt les former.
Le 4e régiment de ligne qui est au Havre, par exemple, devra former ses 4 compagnies sans les tirer du 4e bataillon. Il ne resterait alors au Havre que 3 bataillons de 4 compagnies chacun ou 12 compagnies ; mais comme on aura pris encore 2 compagnies pour remplacer celles du 4e bataillon, il n'y restera effectivement que 10 compagnies réduites à 7 ou 800 hommes. Mais le 4e bataillon enverra des cadres au Havre pour reformer les compagnies manquantes et les conscrits pourront être dirigés à mesure, et en suite des ordres que je donnerai, sur Le Havre, en sorte qu'il y aura au Havre 3 bataillons de 12 compagnies ayant sur pied 15 à 1 600 hommes et je serai libre, selon les circonstances, de retirer ces troupes ou de les laisser dans l'intérieur.
Ce que j'ai dit pour le 4e régiment s'appliquant à tous les autres ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753).

Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation ...
CORPS D'OBSERVATION DU RHIN. — Au 1er juillet, ce corps prendra le titre de Corps d'observation des Cotes de l'Océan. Il sera formé, comme le porte l'état n° 2, par la réunion de tous les conscrits et de tous les bataillons ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres ...
CORPS D'OBSERVATIONDU RHIN.
L'organisation des régiments d'élite existera jusqu'au 1er juillet. Les régiments d'élite qui font partie des corps d'observation du Rhin et d'Italie seront alors dissous.
Le corps d'observation du Rhin sera composé de quatre divisions, organisées de la manière suivante :
... 2e Division. — 1re brigade : quatre bataillons du 26e léger, quatre du 72e de ligne ; 2e brigade : quatre bataillons du 46e de ligne, quatre du 126e ; 3e brigade : deux bataillons portugais, deux du régiment illyrien ...
Chaque division ayant trois brigades, il y aura en tout douze brigades ; chaque division étant de vingt bataillons, le total du corps d'observation du Rhin sera de quatre-vingts bataillons.
Chaque régiment aura ses deux pièces d'artillerie, ce qui fera huit pièces par division, hormis que la 4e division n'en aura que six ; au total, trente pièces régimentaires ...
MODE D'EXÉCUTION. — Au 1er juillet tous les conscrits seront arrivés aux régiments.
La 1re division sera organisée au camp de Boulogne ... Les 4es bataillons de ces régiments et tous les conscrits des dépôts partiront, du 1er au 15 juillet, de Metz, Nancy, Douai et Berg-op-Zoom, pour aller compléter les régiments au camp de Boulogne. Aussitôt après leur arrivée le tiercement aura lieu, de sorte que les bataillons soient égaux en hommes anciens et aient la même consistance.
La 2e division se réunira au camp de Boulogne et sera organisée de la même manière ...
Ainsi, à cette époque, le corps d'observation du Rhin aura deux divisions au camp de Boulogne et deux en Hollande. Il changera alors de dénomination et prendra celle de Corps d'observation des cotes de l'Océan.
Les 4es compagnies de voltigeurs et de grenadiers des bataillons d'élite passeront dans les 4es bataillons, qui céderont deux de leurs compagnies aux bataillons d'où ces compagnies d'élite seront tirées, de sorte que tous les bataillons seront égaux, de six compagnies, dont une de grenadiers et une de voltigeurs ...
ma pensée secrète est que le corps d'observation des côtes de l'Océan puisse devenir un corps de l'armée d'Allemagne, et, en faisant volte-face sur Mayence ou Wesel, trouver son artillerie à Mayence, à Wesel ou à Maëstricht ...
La 1re division sera commandée par le général Legrand, la 2e division par le général Vandamme ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150).

Le 3 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Chartres, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Vous me mandez que les trois petits bataillons tirés du régiment de Walcheren et destinés à tenir garnison dans File de Schouwen ont été organisés, et que les cadres des 3e et 4e compagnies du 5e bataillon du 65e ont servi à former le 1er bataillon. Je ne comprends pas trop tout cela. Ces deux compagnies doivent continuer à former la 3e et la 4e compagnie du 5e bataillon du 65e, correspondre avec le major, et être soldées, habillées et entretenues par les soins du dépôt. Il ne faut donc pas appeler ces bataillons, 1er, 2e ni 3e, mais détachement du 19e, détachement du 65e, détachement du 72e ; et les armes qu'a fournies le général Gilly-Vieux doivent être fournies au compte des corps" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17765 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27204).

Le 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Donnez ordre qu'au 1er juillet les 1er et 2e bataillons d'élite des 19e, 46e, 4e, 72e et 123e soient annulés. Les grenadiers et voltigeurs rentreront dans leurs bataillons. Ces compagnies seront maintenues à leur complet de 140 hommes comme les autres. Le surplus rentrera dans les basses compagnies. Vous ordonnerez, à cet effet, que les quatre compagnies des 6es bataillons du 19e et du 46e et que les compagnies des 4es bataillons du 72e, du 123e et du 4e, qui sont à leur dépôt, en partent au 1er juillet pour se rendre au camp de Boulogne, où elles rejoindront leur régiment.
Chaque bataillon reprendra ses grenadiers et voltigeurs ...
Le 79e
(NDLA : lire plutôt 72e) sera composé des 2,100 hommes qui existent actuellement et des 700 qui arriveront du dépôt avec le 4e bataillon ; ce qui fera 2,800 hommes ...
Tous les bataillons seront tiercés (aux compagnies d’élite près), de manière que les anciens soldats soient mêlés également dans les bataillons ...
Il y aura donc au camp de Boulogne vingt-cinq bataillons, faisant 16 à 18,000 hommes, qui seront campés, exercés et mis dans le meilleur état ...
P. S. J'ai ordonné que les mouvements s'opéreraient au 1er juillet ; cependant, comme il est possible qu'il manque des habits et autres effets aux conscrits, vous donnerez en conséquence l'ordre aux dépôts de faire partir au 1er juillet ce qui serait bien arme, équipé et arrive au régiment depuis vingt jours, et au 15 juillet le reste. Les généraux commandant les divisions militaires qui passeront la revue de ces dépôts vous enverront à l'avance l'état de ce qui doit partir au 1er et au 15 juillet, de sorte qu'au 1er août les camps de Boulogne, d'Utrecht, tout soit conformément à ma lettre
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17792 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27268).

Le 17 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre ... Donnez ordre que la 2e compagnie des 5es bataillons des 19e, 72e, 2e, 18e, 56e, 37e, 93e, 108e, 48e, 33e, 30e, 12e, 21e, 25e, 85e, 17e, 57e et 61e se forment à Anvers, et tiennent garnison à bord des 15 vaisseaux de ligne français qui sont dans 1'Escaut et des 2 vaisseaux hollandais ; la 18e compagnie sera destinée au premier vaisseau qui sera mis à 1'eau cette année ...
Vous donnerez ordre que toutes ces compagnies soient composées d'officiers, sous-officiers et soldats de l'ancienne France ; que tous les officiers, sergents, caporaux et fourriers aient au moins 4 ans de service, et que les soldats aient au moins un an de service et soient à l'école de bataillon. Vous recommanderez qu'on porte un soin particulier à la formation de ces compagnies, à les maintenir au complet ; qu'on y mette des officiers de choix, hommes d'ordre et d'honneur qui puissent être utiles à bord des vaisseaux
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5796 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27681).

Le 24 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que le camp de Boulogne soit partagé en deux divisions, savoir :
Le 72e, le 46e, le 44e, le 51e, le 55e et le 36e formant 14 bataillons composeront le noyau de la 2e division. Ces 14 bataillons commandés par un général de brigade seront campés à la droite ou à la gauche du camp ...
Il y aura donc au 1er août à Boulogne 26 bataillons, savoir : 12 de la 1re division et 14 de la seconde, ce qui fera 16 à 17000 hommes. Ces régiments doivent avoir leurs 4 bataillons, leur compagnie d'artillerie, leurs caissons et tout ce qui est nécessaire ...
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5620 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5828 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27771).

Le 28 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Écrivez aux majors des 72e et 19e pour leur demander pourquoi ils n'ont pas encore habillé les compagnies qu'ils ont dans l'île de Schouwen ? Ce que le dépôt du 72e a envoyé à ses compagnies dans l'île de Schouwen est très mauvais ; les souliers sont de la plus mauvaise qualité, pourtant on les a payés très cher ! Faites faire une enquête sur le major" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5858 (à partir de « Ecrivez aux majors) ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27849 - Note. La minute est datée du 27 juillet).

Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "... ESCADRE DE L'ESCAUT
Les 2es compagnies du 5e bataillon de chacun des 2e, 19e, 72e, 18e, 56e, 37e et 93e seront formées à Anvers et complétées. Ces sept compagnies tiendront garnison, savoir la compagnie du 2e sur le Friedland ; celle du 19e sur le Tilsit ; celle du 72e sur l’Auguste ; celle du 18e sur le Charlemagne ; celle du 56e sur le Duguesclin ; celle du 37e sur l'Anversois ; celle du 93e sur le César ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28292).

Le 23 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Ministre de l'Administration de la Guerre : "... Voici comment sera composée l'armée :
5 bataillons de chasseurs des régiments du corps d'observation de l'Elbe, hormis le 33e 1éger qui n'en aura que 4 ...
4 du 72e ...
Je désire que tous ces bataillons aient un caisson de transport ...
Il est nécessaire que chaque régiment ait sa forge de campagne et son caisson d’ambulance ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29440).

Le 9 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, les neuf divisions du corps d'observation de l'Elbe seront toutes sur la droite du Rhin dans le courant de février.
Le corps d'observation d'Italie sera placé, en février, aux limites du royaume, dans le Tyrol.
Il ne reste plus d'ordres à donner que pour le corps d'observation de l'Océan.
La 10e division, qui sera la 1re du corps d'observation de l'Océan, sera réunie au 15 février, à Mayence. Le quartier général de ce corps y sera réuni pour la même époque.
Donnez, en conséquence, l'ordre au duc d'Elchingen de faire ses dispositions de manière que ses équipages et ceux de son état-major soient rendus le 15 février, au matin, à Mayence. Donnez les mêmes ordres pour tout ce qui regarde le génie, les batteries de réserve et tout ce qui appartient à ce corps.
Le 24e léger partira le 10 février de Metz pour se rendre à Mayence.
Le 46e et le 72e partiront, l'un le 20, et l'autre le 15 janvier, de Boulogne.
Les deux bataillons portugais partiront de manière à arriver à Mayence le 15 février.
Le général de division Ledru, deux généraux de brigade et un adjudant commandant partiront et régleront leur marche, de manière à se trouver à Mayence avec le 46e et le 72e.
Vous donnerez ordre que les sapeurs, l'artillerie, les officiers du génie, les administrations se trouvent réunis à Mayence pour la même époque. Par ce moyen, la 10e division du corps d'observation de l'Océan pourra partir de Mayence au 15 février, si elle en reçoit l'ordre ...
Au 1er mars, le corps d'observation de l'Océan aura deux divisions la 10e, composée de quinze bataillons, et la 11e, composée de dix-neuf bataillons ...
Je désirerais que tous les régiments français qui font partie des 6e, 8e, 9e, 10e et 11e divisions fussent au complet d'au moins 800 hommes par bataillon, présents sous les armes ...
Les 10e et 11e divisions sont composées du 24e léger (le compléter à quatre bataillons), du 46e (doit avoir cinq bataillons complets), du 72e (doit avoir quatre bataillons complets), du 4e de ligne (doit avoir quatre bataillons complets), du 18e (quatre bataillons) et du 93e (cinq bataillons, le 5e bataillon complété à Wesel).
Le nombre d'hommes, pour arriver à ce résultat, ne doit pas être considérable et doit se trouver dans les dépôts de l'armée d'Espagne qui sont au Nord
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6618 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29705).

Le 16 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Donner ordre que les 629 hommes portés dans l'état ci-joint, rejoignent leur régiment sans laisser aucun détachement en arrière. Par ce moyen, le 72e, le 2e de ligne, le 124e, le 125, le 4e, le 56e recevront des renforts dont ils ont besoin. Quant au détachement du 65e, donnez ordre également qu’il rejoigne" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1834 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29770).

Le 8 mars 1812, à Paris, l'Empereur ordonne : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que 30 hommes du 39e, 80 hommes du 40e, 100 hommes du 103e, 120 hommes du 88e, 80 hommes du 76e, 40 hommes du 96e, 30 hommes du 100e, formant un total de près de 500 hommes, se rendent à Wesel et soient formés en bataillon de marche du 3e corps, 2e bataillon ; ce bataillon est destiné à être incorporé dans le 72e ; il se rendra à Magdeburg.
Les 400 hommes du 3e de ligne et les 400 hommes du 105e que, par ma lettre d'hier, je vous ai donné l'ordre d'envoyer à Magdeburg seront incorporés, savoir les 400 hommes du 3e dans le 72e, et les 400 hommes du 105e dans le 18e de ligne. Le bataillon composé de ces deux détachements sera appelé 3e bataillon de marche du 3e corps. Il se rendra à Magdeburg ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6899 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30153).

Le 22 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris au Duc de Feltre : "Je réponds à votre lettre du 19 février. Il y aurait beaucoup d'inconvénient à changer les majors qui sont aux dépôts pour les envoyer aux bataillons de guerre, Je pense qu'il faut rester dans le système où nous sommes. Il faudrait nommer des majors en second pour les régiments qui ont quatre bataillons. Le 26e, le 24e, le 11e et le 29e légers, le 16e, le 2e, le 37e, le 72e, le 19e, le 4e, le 18e de ligne et les six régiments d'Italie sont dans ce cas ; ce qui fait dix-sept ou dix-huit régiments. Ces majors en second sont nécessaires à nommer. Ceux des régiments du 1er corps le sont, je crois, déjà" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1922 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30280).

/ 1812, Demi-brigades de marche

Le 2 avril 1812, Napoléon décide, pour renforcer sa Grande Armée, de former 4 Demi-brigades de marche à partir de détachements des 5ème bataillons (Dépôts) de Régiments déjà mobilisés. Chaque Demi-brigade à 3 Bataillons de 6 Compagnies chacun. Les Demi-brigades doivent se former le long du Rhin, avant d’être envoyées vers l’Est. Il écrit à Clarke ses instructions et la composition de ces nouvelles unités. "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai fait connaitre la formation des 16 demi-brigades provisoires ; mais comme cette organisation n’emploiera pas plus de 40000 conscrits de l’année, il faut que vous me fassiez dresser un état exact du superplus [sic] avec un projet de formation de bataillons de marche supplémentaires à réunir dans le courant de mai pour recruter la Grande Armée. Vous composerez chaque bataillon de marche de 6 compagnies, c'est-à-dire de 900 hommes à peu près. On les dirigerait sur Mayence et Wesel ; de là sur Berlin où ils recevraient les ordres du major général pour leur incorporation définitive.
J’ai actuellement à vous faire connaitre mes intentions relativement à la formation de 4 demi-brigades de marche composées de compagnies tirées des 5es bataillons des régiments qui sont à la Grande Armée. Ces 4 demi-brigades fortes ensemble de 10000 hommes formeront une seconde division de réserve pour la défense de tout le pays entre l’Elbe et le Rhin, et pour le recrutement de la Grande Armée. Je ne leur donnerai pas le nom de demi-brigades provisoires mais bien celui de demi-brigades de marche. Elles seront composées de la manière suivante :
... 4e Demi-brigade de marche.
1er Bat : 2 Cies du 19e de Ligne à Douai, 2 Cies du 46e de Ligne à Arras, 2 Cies du 44e de Ligne à Valenciennes
2e Bat : 2 Cies du 55e de Ligne à Dunkerque, 2 Cies du 72e de Ligne à Bruxelles, 2 Cies du 56e de Ligne à Grave
3e Bat : 2 Cies du 18e de Ligne à Strasbourg, 2 Cies du 4e de Ligne à Nancy, 2 Compagnies du 51e de Ligne à Lille.
Cette Demi-brigade se réunira à Aix la Chapelle : les détachements se mettront en marche du 15 au 25 avril, forts de 160 hommes par compagnie, bien habillés, bien armés et ayant 3 paires de souliers ...
Vous nommerez un major en second pour commander chaque demi-brigade. Ces majors se mettront en marche avant le 8 avril pour parcourir les différents dépôts. Tous les dépôts qui sont sur le Rhin, comme le 7e léger, etc. embarqueront leurs détachements sur ce fleuve. Vous nommerez un général de brigade ou même un colonel pour être chargé, comme inspecteur, de la formation de ces quatre demi-brigades, qui se composeront ainsi de douze bataillons ou de 9.000 à 10.000 hommes. Le général commandant la 25e division répartira ces 10.000 hommes dans des cantonnements entre Cologne, Juliers, Aix-Ia-Chapelle et Clèves ...
Formation des demi-brigades de marche de la Grande Armée
Demi-brigades du 3e corps (à l’exception du 16e régiment qui est du 2e corps)
4e demi-brigade 1ère division de réserve de la Grande Armée 2400
1er bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 19e de ligne (dépôt à Douai) : 561 conscrits des Deux-Sèvres ; total 561 ; 261 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation. Manque 1
2 compagnies du 5e bataillon du 46e de ligne (dépôt à Arras) : 197 conscrits de Rhin-et-Moselle, 356 de Seine-Inférieure ; total 553 ; 253 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 44e de ligne (dépôt à Valencienne) : 410 conscrits de Vendée, 102 de la Somme ; total 512 ; 212 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2e bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 55e de ligne (dépôt à Dunkerque) : 485 conscrits du Maine-et-Loire ; total 485 ; 185 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 72e de ligne (dépôt à Bruxelles) : 468 conscrits de Loire-Inférieure, 100 de Mayenne ; total 568 ; 268 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 56e de ligne (dépôt à Grave) : 231 conscrits de Seine-et-Oise, 275 de Rhin-et-Moselle ; total 506 ; 206 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
3e bataillon :
2 compagnies du 5e bataillon du 18e de ligne (dépôt à Strasbourg) : 506 conscrits du Maine-et-Loire, 204 de l’Aisne ; total 487 ; 187 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 4e de ligne (dépôt à Nancy) : 533 conscrits de la Meuse ; total 533 ; 233 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation.
2 compagnies du 5e bataillon du 51e de ligne (dépôt à Lille) : 550 conscrits de Somme ; total 550 ; 250 conscrits de 1812 non employés dans cette organisation ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7055 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30371 - intégrale).

Le 21 mai 1812, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, je vois par l'état que vous m'envoyez des bataillons et escadrons de marche :
... 2° Que le 3e bataillon de marche du 3e corps est arrivé et a été incorporé dans les 72e et 18e de ligne le 21 avril ...
Le bataillon de marche du 3e corps, fort de 850 hommes, est arrivé le 2 mai à Spandau ; dirigez-le sur Thorn.
Le 1er bataillon de marche du même corps arrivé à Spandau le 2 mai et le 2e bataillon de marche du même corps arrivé à Spandau le 3 mai suivront la même direction, ce qui fera 1,400 hommes de renfort que recevra le 3e corps.
Il est nécessaire que les cadres de tous ces bataillons reviennent en France ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7250 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30650).

Le 17 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, il ne faut rien prendre de la conscription 1813 dans les 40 régiments dont l'état suit, savoir : ... 72e ... Total, 40 régiments.
Il faut au contraire leur donner, sur l'appel des 100 000 hommes, de quoi porter leur dépôt à 2500 hommes afin de compléter les 5e et 6e bataillons et ce qu'ils ont en France. Il suffira, pour les 5 derniers, de les porter à 2000 ...
Il faut donc, après que le corps d'observation de l'Elbe, le corps d'observation d'Italie et les 2 corps d'observation du Rhin seront partis, pouvoir former un corps de réserve avec ce qui existe dans les 40 dépôts ci-dessus désignés, avec ce qu'ils reçoivent de la conscription de 1813 et ce qu'ils vont recevoir sur la levée des 100 000 hommes.
Ce corps de réserve serait composé de 120 bataillons fournis par les 40 régiments ci-dessus. Il faut y ajouter un bataillon de marche des 8e et 18e légers ; un autre du 3e et du 105e ; d'autres bataillons de marche, formés de 2 compagnies tirées des 34 dépôts de la Grande Armée ; plus 5 bataillons de marche de la 32e division militaire. Cela ferait donc environ 150 bataillons ou une réserve de 120 000 hommes qui partirait avec les cadres des 5e et 6e bataillons et avec les cadres qui reviennent de la Grande Armée.
P.S. Je vous prie d'observer que cette lettre dérange quelque chose à l'approuvé que j'ai donné, dans mes lettres précédentes, aux dispositions faites par les bureaux pour compléter les régiments provisoires et différents corps.
Aussitôt que le chef de division aura terminé, il m'apportera ce travail
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32318).

Le 27 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, Au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je reçois votre lettre du 26 (bureau du mouvement des troupes) ...
Le 4e bataillon qui arrive le 6 se reposera 2 jours, le 72e qui arrive le 8 se reposera 2 jours, et immédiatement après ces 2 bataillons partiront pour Leipzig pour rejoindre la brigade ...
Le bataillon du 72e qui arrive le 8 à Erfurt s'y reposera 2 jours, et de là se rendra à Weimar où il joindra celui du 2e qui arrive le 10.
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32514).

Le même 27 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée, à Posen : "Mon Fils, le ministre de la guerre vous a écrit pour vous faire connaître que les détachements de conscrits de chacun des vingt-huit régiments de la Grande Armée qui doivent se rendre à Erfurt, où ils trouveront les cadres des 2e bataillons, ce qui complétera ces vingt-huit bataillons, partent de France ...
Celui du 24e léger, ceux des 26e léger, 4e de ligne et 72e, arriveront avant le 8 mars ; donnez ordre à un des généraux de brigade du 2e ou du 3e corps, qui désormais n'en doivent former qu'un, de partir avec ces quatre bataillons et de se rendre à Spandau ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t.8, page 274 ; Correspondance de Napoléon, t. 24, 19523 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32518).

Le 27 février 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef de la Grande Armée : "Mon fils ... Le 26e léger arrivera à Erfurt le 1er mars, le 24e léger le 2, le 4e de ligne le 6, le 12e de ligne le 8, le 48e le 10, le 7e léger le 9, le 37e le 11, le 72e le 8, le 108e le 11, le 2e le 10, le 30e le 12 ...
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons hormis cinq, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Wittenberg ou Spandau, c'est-à- dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs. Prescrivez des mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances.
Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Dessau ou à Wittenberg.
Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32901).

Le même 27 février 1813, l'Empereur écrit également au Général Lauriston, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe : "Vingt-huit deuxièmes bataillons du 1er et 2e corps de la Grande Armée se réunissent à Erfurt et Cassel, savoir :
... à Erfurt le 30e, 33e le 19 février ; 57e le 28, 61e le 23, 85e le 24, 18e le 28, 111e le 22 ; 26e de ligne le 1er mars, 24e le 2, 4e de ligne le 6, 12e le 8, 48e le 10, 7e de ligne le 9, le 37e le 11, le 72e le 8, le 108e le 11, le 2e le 10, le 33e le 12, le 13e le 17, le 19e le 16, le 46e le 15, le 15e le 15, le 93e le 13 ...
Les 6 bataillons d'Erfurt doivent se rendre à Dessau ou Wittenberg. Mettez-vous en correspondance avec le général commandant à Erfurt et avec le prince d'Eckmühl qui a été chargé par le vice-roi de réunir ces bataillons afin que, d'après les ordres du vice-roi, ils soient dirigés sur Berlin, Spandau et Stettin ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32905).

Le 4 mars 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Magdebourg, au Vice-Roi d’Italie : "En réponse à la demande que j'avais faite d'un congé pour me rendre à Paris, j'ai reçu l'ordre d'aller à Leipzig. Je partirai demain ou après. Les bataillons des 30e et 33e s'étaient déjà portés sur Wittenberg. J'écris au général Pouchelon de les faire rétrograder sur Leipzig.
Indépendamment des bataillons du 1er corps qui devaient s'organiser à Erfurt et se diriger sur Leipzig, il y en a des 2e et 3e corps, entre autres les 18e, 24e, 26e, 4e, 72e, 2e, 37e, 93e, 46e et 19e régiments. Ces bataillons devront-ils également être retenus à Leipzig ? ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 519, lettre 1211).

Le 5 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène, Vice-Roi d’Italie, commandant en chef la Grande Armée : Mon fils, les deuxièmes bataillons du 17e de ligne, du 21e et du 25e doivent être arrivés à Cassel le 25 février ; celui du 56e a dû arriver le 20 ; ils peuvent, s'ils ne l'ont déjà fait., se mettre en marche sans délai pour se rendre à Wittenberg.
Les 30e et 33e doivent être à Erfurt, le 19 février ; le 57e, le 28 ; le 61e, le 25 ; le 85e, le 24 ; le 18e, le 28 ; le 111e, le 22. Ces 7 bataillons d'Erfurt avec les 4 premiers de Cassel font 11 bataillons qui peuvent être presque déjà réunis sur l'Elbe. Le 11e léger a dû arriver le 17 février à Cassel ; il doit être maintenant à Spandau.
Le 26e léger doit arriver à Erfurt, le 1er mars ; le 24e léger le 2 ; le 4e de ligne, le 6 ; le 12e de ligne, le 8 ; le 48e de ligne, le 10 ; le 7e léger, le 9 ; le 37e de ligne, le 11 ; le 72e de ligne, le 8 ; le 108e de ligne, le 9 ; le 2e de ligne, le 10 ; le 33e·de ligne, le 12. Quant au 13e léger, il ne pourra arriver à Erfurt que le 17 mars ; le 19e, le 16 ; le 46e, le 15 ; le 15e, le·15 ; le 93e, le 13.
Ainsi, lorsque vous recevrez cette lettre, les 28 bataillons, hormis 5, auront dépassé Erfurt et seront dirigés sur Willenberg ou Spandau, c'est-à-dire suivant l'emplacement de leurs corps respectifs.
Prescrivez les mesures pour qu'ils partent réunis suivant les circonstances. Le prince d'Eckmühl pourrait les réunir à Wittenberg ou à Dessau. Ces jeunes conscrits doivent être spécialement placés dans les forteresses
" (Mémoires du Prince Eugène, t. 8, page 394 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33016).

Le 6 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie la dépêche du duc de Padoue. Faites-lui connaître que les 16 bataillons du 1er corps se réunissent à Wittenberg, pour garder cette ville sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, et que les 12 bataillons du 2e corps se réunissent à Dessau pour y garder le pont, également sous les ordres d'un général de division et de 2 généraux de brigade, qu'il vous fasse connaître ce qui a été exécuté de ces différentes dispositions ...
Les 12 bataillons du 2e corps formeront 6 régiments de la manière suivante :
... 42e régiment provisoire : 72e de ligne, 2e bataillon, 93e de ligne idem ...
Donnez ordre aux six majors de se rendre en poste à Dessau pour en prendre le commandement. Tous les colonels de ces régiments se rendront également à leurs dépôts. Comme en avril les 4es bataillons arriveront, on défera ces régiments provisoires qui, ayant alors deux bataillons, seront inscrits sous leur propre nom
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33041).

Le 14 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, vous avez donné ordre aux 28 régiments de la Grande Armée de diriger chacun 3 ou 4 compagnies de leurs dépôts sur Utrecht ou sur Wesel, savoir : les 13e léger, 17e, 19e, 25e, 46e, 48e, 72e et 108e sur Utrecht, où toutes ces compagnies seront arrivées au 1er mai ; et toutes les autres sur Wesel, où elles seront arrivées du 17 avril au 7 mai.
Cet ordre a été donné sur des états de situation ; mais avant de l'exécuter, les régiments ont dû envoyer les 3e et 4e compagnies du 4e bataillon ; en sorte que la plupart n'auront pas pu faire partir les autres, ou que du moins leur départ aura été retardé.
Faites-moi connaître le nombre et la force des compagnies des 28 4e bataillons qui sont parties ; ainsi que les compagnies de ces mêmes régiments qui sont parties pour Wesel et Utrecht, et quand elles y arriveront ? Ce rapport me devient d'autant plus important qu'en consultant vos ordres de mouvement, je serais induit en erreur ; puisque je croirais avoir ces troupes à Utrecht et à Wesel à la fin d'avril ou au commencement de mai, tandis que probablement il n'y aura rien
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33855).

Chez les Alliés, c'est le découragement. Certains jugent la situation si désespérée qu'ils pensent se retirer derrière la Vistule. C'est alors l'Autriche qui va sauver les vaincus et s'interposer pour proposer un armistice (dit de Pleiwitz). Napoléon va le ratifier le 7 Juin pour avoir le temps de se renforcer. Mais ses adversaires vont pouvoir faire de même.

Le 7 juin 1813 justement, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "... Le 2e corps de l’armée, sous les ordres du duc de Bellune, sera composé de 3 divisions, les 4e, 5e, 6e.
Donnez ordre au duc de Bellune de se rendre à Crossen ; il y réunira son corps, le fera camper et prendra l'administration du cercle de Crossen, ayant soin de ne pas sortir de la ligne de démarcation. Le duc de Bellune composera ses divisions avec les bataillons des mêmes régiments, savoir :
... La 5e division : 3 bataillons du 26e léger, 3 bataillons du 93e de ligne, 3 bataillons du 46e de ligne, 3 bataillons du 72e de ligne ...
Chaque division aura 2 batteries à pied, 2 batteries à cheval pour le corps, 2 batteries de 12 pour réserve du corps ; 76 bouches à feu.
Vous manderez au duc que les colonels, les aigles et la musique doivent rejoindre les régiments.
Les 3es bataillons manqueront à ces régiments, ils se réunissent à Wesel sous le titre de la 6e division (6e bis).
Quand j’aurai reçu l'état de situation de son corps, je me déciderai à réunir les 3es bataillons à son corps d'armée afin de former ses divisions à 16 bataillons chaque.
Envoyez copie de tout cela au ministre de la Guerre pour que les colonels, musiques et aigles rejoignent leurs régiments
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34510).

Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Kellermann, commandant de la cavalerie du 3e Corps : "Mon cousin ... J'ai ordonné que le 2e corps fût réparti ainsi :
1re division ou 4e de l'armée 1er, 2e et 4e bataillons des 24e léger, 19e, 37e et 56e de ligne.
2e division ou 5e de l'armée 1er, 2e et 4e bataillons des 26e léger, 93e, 46e et 72e de ligne.
3e division ou 6e de l'armée 1er, 2e et 4e bataillons des 11e léger, 2e, 4e et 18e de ligne.
La 6e division bis, composée des 12 troisièmes bataillons des 12 régiments ci-dessus, se réunit à Wesel pour de là se rendre où les circonstances l'exigeront. Je vous envoie le décret que j'ai rendu pour l'organisation du corps d'observation de Mayence qui prendra le titre de corps d'observation de Bavière, et qui sera formé de 6 divisions. Faites-en part au duc de Castiglione. Ouvrez aux dépôts des 28 régiments des 1er et 2e corps pour savoir si leurs colonels, leurs musiques et leurs aigles sont partis. Ayez soin que tout ce qui appartient au 2e corps soit dirigé sur Wittenberg
" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34865).

Le 12 août 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Donnez ordre au général Le Marois de composer une division active de six bataillons bis, et des 3e et 4e bataillons du 134e : ce qui formera deux brigades, chacune de quatre bataillons français ..." (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 53 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 35835 - Note : 3e bataillon des 24e et 26e régiments d'infanterie légère ; 18e, 19e, 56e et 72e de ligne, bataillons provisoires de la 6e division bis).

Le 1er septembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "... La brigade du prince de Reuss me paraît avoir conservé peu de chose. Donnez ordre qu'on commence par réformer les 1ers bataillons du 46e et du 72e ..." (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 132 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36162).

"Rapport sur les mouvements et affaires du 1er corps, depuis le 24 août jusqu'au 8 septembre, par le chef d'état-major (Revest).
Camp de Racknitz, 8 septembre 1813.
… Le 30, à 8 heures 1/2 du matin, l'ennemi fit déboucher par Toeplitz deux fortes colonnes d'infanterie ; une tourna de suite la gauche du corps d'armée et l'autre vint en attaque sur Kulm ; dès le matin il s'était emparé en force du col de Hellendorf.
Dans cette situation , on ordonna au 1er corps la retraite sur Hellendorf.
La 1re et la 42e divisions, qui tenaient la droite de la ligne, ne pouvant arriver sur Kulm, se jetèrent dans les montagnes, à droite.
La 2e division, la brigade Quiot de la 23e division, deux bataillons du 46e et un bataillon du 72e, qui étaient de la brigade Reuss, se trouvèrent engagés avec toute l'artillerie et les bagages du 1er corps.
Une partie de la cavalerie avait fait une trouée, l'autre avait gagné dans les montagnes à droite, après avoir combattu.
Les troupes qui étaient au combat firent des efforts extraordinaires ; la colonne ennemie qui avait pris position, dès le matin, à Hellendorf, et qui avait descendu le col, éprouva de très-grandes pertes. Elle fuyait de toute part, abandonnant son artillerie ; mais la colonne ennemie qui se porta sur Kulm, n'ayant trouvé aucune résistance, vint tomber sur ce qui restait encore de la 2e division, de la brigade Quiot et de la brigade Reuss.
La fortune changea de face ; le 1er corps perdit son artillerie, ses bagages et son général en chef qui fut fait prisonnier.
Les autres officiers généraux et d'état-major, perdus dans l'affaire du 30, sont indiqués sur l'état ci-joint au présent rapport.
Sa Majesté Impériale a ordonné la réunion du 1er corps en 25 bataillons, conformément à l'état de situation ci-joint
" (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 529).

L'Empereur décrète, depuis Harta, le 24 septembre : "Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : ... Art. 12. — Le 2e et le 4e bataillons du 72e de ligne sont incorporés dans le 1er bataillon et seront reformés en France ...
Art. 18 — Notre ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent décret qui sera transmis directement au major général
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 187).

Le 21 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Daru, Ministre directeur de l’Administration de la Guerre : "Monsieur le comte Daru, je vous envoie un rapport que j 'avais demandé au comte de Cessac. Je n'ai pas besoin de justification, mais de faits. J’ai dans la 16e, la 24e et la 25e divisions militaires plus de 20 000 conscrits qui arriveront avant le 15 décembre. Le ministre de la Guerre a approuvé leur armement. J'ai donc besoin qu'ils soient habillés. Une partie du nombre est destinée à former le 1er corps bis de la Grande Armée commandée par le duc de Plaisance et qui se compose du 9e et 4e bataillon des régiments du 1er corps commandé par le comte de Lobau. Si l'habillement n'arrête pas le duc de Plaisance, ce corps sera bientôt disponible. Faites-moi connaître le nombre d'habillement que chaque bataillon a dans ce moment. Il est de la plus haute importance que le duc de Plaisance puisse réunir sur-le-champ tous les bataillons ou du moins une partie pour marcher sur Amsterdam.
Np
Tableau faisant connaître le nombre des conscrits assignés aux corps des 16e, 24e et 25e divisions, les fournitures accordées à chacune et le restant à ordonner.

Numéro des divisions Dénomination des corps Contingent positif Moitié que l'on présume être fournie sur le déficit Excédant Total Nombre de fournitures accordées Reste à ordonner
... 24e division 72e de ligne
750
150
300
1200
750
450

..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37221).

Le 16 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les 88e, 75e, 79e, 45e, 60e, 81e et le 27e léger ont dirigé en tout 1800 hommes sur Strasbourg, lesquels arriveront depuis le 21 jusqu'au 30 décembre. Cette opération avait été faite dans l'espérance de l'arrivée du 14e corps, et pour en compléter les bataillons. Depuis, le 14e corps n'arrivant point, j'ai ordonné, il est vrai, la formation de 5es bataillons dans ces régiments ; mais ces 5es bataillons doivent se former au dépôt.
Mon intention est donc que le détachement du 27e léger, dirigé sur Strasbourg, soit incorporé dans le 1er bataillon du 11e léger ; ... celui du 79e dans le 72e ...
Successivement, les autres détachements qui étaient destinés pour le 14e corps seront incorporés dans les 12 premiers bataillons du 2e corps qui, par ce moyen, se trouveront sur-le-champ au complet de 8 à 900 hommes.
Faites-moi connaître les autres détachements que les régiments qui étaient destinés pour le 14e corps ont dirigés sur Strasbourg, et proposez-moi leur incorporation dans ces 12 bataillons.
Tout cela sera d'autant plus à propos que les régiments du 2e corps n'ont pas reçu autant de conscrits qu'il faudrait pour avoir leurs troisièmes bataillons bien complets à l'armée, indépendamment de leurs 5es.
Donnez ordre que les cadres retournent sans délai à leurs dépôts
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37571).

Le 18 décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 1er corps bis prendra le nom de 1er corps ...
Le 7e corps d'armée ne sera pas formé, et ses bataillons feront partie du 1er corps, savoir :
Le 8e de ligne, le 24e, le 27e, le 28e, le 34e, le 45e, le 58e, le 64e, le 75e, le 76e, le 88e, le 94e, le 100e, le 12e léger et le 27e léger.
Ainsi le 1er corps sera composé de la manière suivante :
13e d'infanterie légère (3e, 4e et 6e bataillons), 3 bataillons ; 12e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 27e d'infanterie légère (6e bataillon), 1 bataillon ; 17e de ligne, 3 bataillons ; 21e de ligne, 3 bataillons ; 25e de ligne, 3 bataillons ; 33e de ligne, 3 bataillons , 36e de ligne, 2 bataillons ; 51e de ligne, 3 bataillons ; 55e de ligne, 3 bataillons ; 85e de ligne, 3 bataillons ; 8e de ligne, 2 bataillons ; 24e de ligne, 2 bataillons ; 27e de ligne, 2 bataillons ; 28e de ligne, 2 bataillons ; 34e de ligne, 2 bataillons ; 45e de ligne, 1 bataillon ; 58e de ligne, 2 bataillons ; 64e de ligne, 1 bataillon ; 75e de ligne, 1 bataillon ; 76e de ligne, 1 bataillon ; 88e de ligne, 2 bataillons ; 90e de ligne, 1 bataillon ; 100e de ligne, 1 bataillon
Total 48 bataillons ...
Ces dispositions porteront le 1er corps à 52 bataillons ...
Il est indispensable que vous expédiiez dans la journée, par estafettes extraordinaires, ces nouveaux ordres aux généraux commandant les divisions militaires, afin que les 16 régiments qui devaient envoyer des détachements pour reformer le 14e corps à Strasbourg ne les fassent pas partir. Ceux qui seraient partis seront incorporés, comme je l'ai précédemment ordonné, dans le 2e corps à Strasbourg, et les cadres retourneront à leurs bataillons ...
Il n'était encore parti que 7 détachements formant 1800 hommes des bataillons qui devaient former le 7e corps à Strasbourg ; ils arrivent en ce moment à Strasbourg. Ces 1800 hommes seront incorporés, comme je l'ai ordonné dans le 2e corps. Les cadres retourneront à leurs dépôts ...
Je me dépêche de vous envoyer ces décisions parce que l'expédition des ordres qu'elles exigent est urgente.
ÉTAT A Distribution du 1er corps en 3 divisions
1re division
1 bataillon du 12e léger ; 1 bataillon du 27e léger ; 1 bataillon du 15e léger ; 3 bataillons du 17e de ligne ; 3 bataillons du 72e de ligne ; 2 bataillons du 36e de ligne ; 2 bataillons du 8e de ligne ; 2 bataillons du 34e de ligne ; 1 bataillon du 48e de ligne ; 1 bataillon du 108e de ligne ; 1 bataillon du 30e de ligne ...
ÉTAT C
Formation du 2e corps
... 3e division
3 bataillons du 7e léger ; 3 bataillons du 11e léger ; 3 bataillons du 2e de ligne ; 3 bataillons du 4e de ligne ; 3 bataillons du 72e de ligne
15
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37606).

"ORDRES CONCERNANT LA COMPOSITION DES CORPS D’ARMÉE.
Paris, 21 décembre 1813.
Le général Maison est nommé commandant du 1er corps d’armée à Anvers ; le major général lui donnera l’ordre de partir demain pour se rendre dans cette place ; le général Roguet et le général Lefebvre-Desnoëttes seront sous ses ordres.
Le major général donnera l’ordre au général Grouchy de partir de suite pour se rendre à Strasbourg, où il prendra le commandement en chef de la cavalerie de l’armée.
Il ordonnera au duc de Bellune d’organiser le 2e corps d’armée en trois divisions de la manière suivante :
... 3e division : 7e léger, deux bataillons ; 11e, trois ; 2e de ligne, trois ; 4e, trois ; 72e, trois ; total, quatorze bataillons ; Le général Duhesme pourra commander cette division ...
Chaque division aura deux batteries d’artillerie à pied ; total, six batteries, quarante-huit pièces. Ce corps d’armée aura en outre deux batteries d’artillerie de réserve, seize pièces, et deux batteries d’artillerie à cheval
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).

- Le Dépôt et le 6e Bataillon

Le 5 février 1813, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'intérieur ; voici de quelle manière ce travail doit être fait ...
FRONTIÈRES DU RHIN ET DE L'OCÉAN.
La défense de la France, depuis les 31e et 17e divisions militaires jusqu’à Besançon et jusqu’à Bordeaux, aura lieu de deux manières : par la formation de bataillons de garnison, composés de compagnies tirées des 5e bataillons et qui tiendront garnison dans nos places fortes, et par la formation de demi-brigades provisoires.
Les demi-brigades seront d’abord au nombre de vingt-quatre pour cette partie de la frontière qui s’étend depuis la 31e division jusqu’à la 11e.
Chaque demi-brigade sera composée de trois bataillons entiers, sans qu’il puisse y entrer, sous quelque prétexte que ce soit, une fraction de 5e bataillon. Ces vingt-quatre demi-brigades seront formées ainsi qu’il suit :
... la 11e demi-brigade, des 6es bataillons des 56e, 72e et 46e ...
Ces vingt-quatre demi-brigades formeront six divisions ; chaque division, quatre demi-brigades ou douze bataillons, savoir :
La 1re division, à Mayence, composée des 1re, 10e, 11e et 12e demi-brigades ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19538 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32615).

Le 16 mai 1815, l’Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, je reçois votre rapport du 14 mai ...
Quant aux dépôts d’infanterie, voici mes observations :
5e division : le 3e de ligne qui peut faire partir de La Fère 200 hommes pour compléter les bataillons de guerre, les fera partir sans délai.
le 61e qui est à Caen, idem.
le 72e à Rouen, idem.
le 108e à Abbeville, idem.
Donnez ordre que le dépôt du 108e vienne à Rouen et par ce moyen la 5e division aura ses dépôts à La Fère, Caen et Rouen ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21909 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39639).

Le 29 mai 1815, l’Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, donnez ordre au dépôt du 61e, qui est à Caen, de faire partir 300 hommes pour se rendre aux deux bataillons de guerre et les compléter à 600. Vous ferez passer ces 300 hommes par Paris.
Donnez le même ordre au dépôt du 72e et du 108e qui sont à Rouen ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39849).

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