Le 54e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection de la 54e Demi-brigade de Ligne par le Général Schauenburg, le 19 Pluviôse an 8
"Revue d’inspection passée le 19 Pluviôse an 8 de la République
54e Demi-brigade.
Etat-major
Varé, Chef de Brigade du . Commande la Demi-brigade et le 1er Bataillon.
Metrot, Chef de Bataillon du .
Cardaillac, Chef de Bataillon du .
Michel, Adjudant-major du .
Marliez, Adjudant-major, du .
Delaroque, Adjudant-major, du .
Préau, Quartier-maitre trésorier, du .
Saurus, Quartier maitre, du .
- , Adjudant sous-officier du - .
- , Adjudant sous-officier du - .
- , Adjudant sous-officier du - .
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par des surnuméraires.
Officiers infirmes Remplaçants
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Varé, Chef de Bataillon, présent.
Roumetti, idem, commandant à Kehl.
Administration
L’habillement est en général encore très passable. L’équipement est assez bien, les deux tiers au moins ont de la bonne buffleterie blanche. Il n’y a de mal équipé et vêtu qu’environ 10 à 12 hommes par Compagnie, qui ne sont autre chose que de mauvais sujet et de rouleurs d’hôpitaux.
Il manquait aux présents sous les armes 337 fusils, 256 baïonnettes et 316 gibernes. Ce qui contribue à ce grand vide de fusils, c’est le désarmement de ces armes aux sergents, caporaux et à une partie de conscrits.
Ce corps a son dépôt à Cologne, il y a beaucoup de monde. Je n’ai pu en connaitre l’exacte composition ; il y a de plus des effets pour un habillement complet. Je suis aussi prévenu qu’une partie de ces effets n’est présentée qu’en procès-verbaux, d’après ce vol annoncé ; je demande de faire venir ce dépôt sur Saverne pour rester dans cette commune et aux environs ; je prie le chef de l’état-major de faire donner les ordres de suite, afin que je sois bientôt à même de réformer beaucoup de monde inutile, et que les effets que ce dépôt amènera, puissent être délivrés de suite au corps. Cette Demi-brigade est de 2359 hommes présents sous les armes, y compris le 1er Bataillon de l’Yonne incorporé.
Ce corps n’a point encore opéré sa réorganisation en trois bataillons de guerre d’après mon instruction ; je vais lui en adresser une pour cet objet ainsi que pour les hommes susceptibles de réforme et de récompenses militaires. Tous les corps de l’aile gauche recevront de semblables instructions pour être organisés uniformément, et dénombrer les dépôt en faisant rayer des contrôles les hommes absents depuis plus de trois mois sans avoir donné de leurs nouvelles, à l’exception cependant de ceux blessés à la guerre.
Les obligations qui me sont faites sur mes demandes relatives à l’administration, me donnent lieu à présumer un grand abandon dans cette partie, dans laquelle le Quartier-maitre actuel parait présider en chef ; je me propose de m’en occuper et d’en faire connaitre le résultat au chef de l’état-major général.
L’effectif de la 54e est de 3236
Absents 877
Il y avait de présent en Capitaines 25
En Lieutenants 19
Et en Sous-lieutenants 22
Je n’ai pu concevoir une idée avantageuse de l’esprit de ce corps, vu le ton d’insubordination qui régnait assez généralement dans les compagnies ; l’arriéré de solde du soldat n’est cependant que de 4 décades, et de 2 mois pour les Officiers.
Le Chef de Bataillon Megis qui commande ce corps pût être un brave homme, mais son âge avancé et ses réponses à mes différentes questions n’annoncent pas qu’il puisse commander un corps.
Il y a dans le nombre des Officiers, des sujets qui paraissent être à leur place ; il en est de même des sous-officiers. J’ai été particulièrement content de la composition des sergents-majors du Bataillon de l’Yonne par leur tournure, et plus encore par un air d’éducation qui annonce de la capacité. Les Grenadiers des trois Compagnies sont très beaux et assez bien tenus, et en général, l’espèce d’homme est très belle" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le 15 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Donnez ordre que sur les 1500 capotes que j'ai destinées au corps du maréchal Augereau et qui devaient être délivrées aujourd'hui :
... Donnez ordre qu'il soit donné :
126 capotes au détachement du 8e ...
170 54e ...
qui seront portées au compte pour le détachement du prince de Pontecorvo.
Donnez ordre qu'il soit délivré des magasins de Varsovie 20 paires de souliers au 7e d'infanterie légère ...
170 au 54e id ...
Quant aux détachements appartenant au corps du prince de Ponte-Corvo, c'est-à-dire les 126 hommes du 8e de ligne, les 136 hommes du 45e et les 170 hommes du 54e, ils resteront sous les ordres du général Jordy, qui les établira dans une caserne. Le prêt leur sera donné pour qu'ils puissent vivre ici. Tout ce qui arrivera appartenant au corps du prince de Ponte-Corvo sera placé dans cette caserne sous les ordres du général Jordy. Vous me présenterez le 20 l'état de ces détachements pour que je voie l'ordre qu'il convient de leur donner. Donner ordre que, dans la journée de demain, il soit fait à cette caserne les avances nécessaires pour solder dix jours de prêt aux soldats et payer leur ordinaire ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 881 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14057).
Le Maréchal Bernadotte a bien compris l'urgence d'arriver à Mohrungen avant les Russes, et il a donné à ses troupes l'ordre de se mettre en marche longtemps avant le jour. Après l'échec de Liebstadt, où le Colonel Burthe, du 4e de Hussards, a été blessé en chargeant bravement, le Général Pacthod, de la Division Rivaud, a occupé Mohrungen avec le 8e de Ligne ; le reste de cette Division (45e et 54e de Ligne) tient la position d'Osterode, et le Général Sahuc, avec la Brigade de Dragons du Général Margaron, a été appelé de Hohenstein pour s'établir à Osterwein et couvrir la droite d'Osterode, en gardant la route d'Allenstein.
Le 27 janvier 1807, Bernadotte écrit, depuis Liebemühl, à l'Empereur : "... Il est de mon devoir de prévenir Votre Majesté que le 1er Corps, qui n'a pas encore eu huit jours de repos depuis son entrée en campagne, est, en outre, extrêmement affaibli par les pertes qu'il a faites dans les diverses affaires où il s'est trouvé. Les Divisions Rivaud et Drouet n'ont pas ensemble plus de 7000 hommes d'infanterie. Dans la journée d'avant-hier, le 8e régiment d'infanterie et le 27e d'infanterie légère ont encore beaucoup souffert. Il n'existe pas à chacun de ces régiments plus de mille hommes présents sous les armes. Je prie Votre Majesté de vouloir bien ordonner que les détachements qui ont été retenus à Custrin, Stettin et Varsovie rejoignent promptement leurs corps. Je viens d'apprendre qu'il se trouve dans cette ville environ cinq cents hommes des 8e, 45e et 54e régiments.
En rendant compte à Votre Majesté de la belle conduite de ses troupes à l'affaire de Mohrungen, j'ai omis de nommer les officiers qui se sont fait remarquer.
Le général Pacthod a été blessé, après avoir combattu avec la plus grande valeur. Le général Laplanche s'est parfaitement conduit; il a eu un cheval tué sous lui. Les colonels d'infanterie Darricau, Razout et Charnotet ont fait des prodiges de valeur ..." (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 487).
Le 25 février 1807, le Général Maison, Chef de l'Etat-Major Général, écrit, depuis le Quartier Général, à Holland, au Général de Division Dupont : "S. M. ordonnant, mon cher général, que l'ennemi soit chassé de Braunsberg et de Frauenburg, S. A. le prince de Ponte-Corvo me charge de vous écrire de faire vos dispositions pour attaquer Braunsberg avec votre division et la cavalerie légère. S. A. pense que ces forces seront suffisantes et que vous devez arriver sur l'ennemi vers les deux ou trois heures de l'après-midi. Si, après avoir enlevé Braunsberg, vous apprenez qu'il reste à l'ennemi quelque chose à Frauenburg, vous ferez aussi enlever ce poste.
Je vous préviens que le général Lapisse reçoit l'ordre d'envoyer le 54e régiment et deux pièces d'artillerie légère à Mühlhausen pour vous soutenir ; si vous en avez besoin vous adresserez des ordres à ces troupes.
La brigade de dragons aux ordres du général Laplanche prendra des cantonnements demain très près de Mühlhausen. Si vous aviez sur l'ennemi quelques rapports qui vous portent à croire que votre cavalerie légère sera insuffisante pour l'opération qui vous est ordonnée, mandez-le de suite au prince, afin qu'il donne l'ordre à cette brigade de se porter en avant pour vous appuyer.
Lorsque l'attaque de Braunsberg sera terminée, vous établirez vos troupes comme vous le jugerez convenable, en rendant compte au Prince des dispositions que vous aurez faites, et si vous n'avez plus besoin des troupes du général Lapisse, vous pourrez les renvoyer dans leurs cantonnements après-demain 27. En prenant position à Braunsberg, vous ne perdrez point de vue les postes que vous gardez maintenant sur la Passarge.
P. -S. — Quand vous aurez rejeté l'ennemi au delà de la Passarge, si vous avez quelque chose à craindre de lui, vous ferez couper le pont pour assurer votre position" (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 529).
Le Prince de Ponte-Corvo écrit, de Pr. Holland, le 28 février 1807, au Général Dupont ; "… Le 54e Régiment reste à Mühlhausen ; le général Lapisse est chargé de défendre Spanden" (Archives Dupont - E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 537).
Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, à Daru, Intendant général de la Grande Armée : "Monsieur Daru, faites une circulaire à tous les commissaires des guerres, pour leur faire connaître les points sur lesquels ils doivent diriger les hommes isolés des différents corps d’armée, ainsi que les bagages et effets desdits corps. Vous y joindrez l'état des corps qui composent chaque corps d'armée, conformément au tableau ci-joint ...
1er corps
... 54e de ligne ...
Dépôts à à Schwetz ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14497).
Le 22 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, mon intention est de compléter les compagnies de grenadiers et de voltigeurs de la division Oudinot à un effectif de 150 hommes. Je désire en conséquence que vous fassiez réunir, conformément au tableau ci-joint, différents détachements d'hommes. De 5 pieds 4 pouces pour les grenadiers et de 4 pieds 11 pouces ou 5 pieds bien constitués pour les voltigeurs. Ces détachements peuvent partir sans sous-officiers, en désignant les meilleurs sujets pour en faire les fonctions pendant la route. Après en avoir passé la revue et avoir pourvu à ce que leur habillement et armement soient parfaitement en état, vous les ferez conduire par des officiers d'état-major, pour Thorn ...
54e de ligne 42 [Pour les grenadiers] 53 [Pour les voltigeurs] ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14811).
Le 31 mars, depuis Osterode, Napoléon décide d'accorder 18 aigles d'honneur, dont neuf aux Officiers, et neuf aux Sous officiers et soldats, aux Régiments qui se sont distingués à Eylau. Il écrit au Maréchal Berthier : "Vous enverrez à chaque maréchal ce qui, dans les dispositions suivantes, concerne son corps d'armée, et sans que l'un connaisse ce qui regarde l'autre. 1° Il est accordé aux régiments dont l'état suit 18 aigles de la Légion d'honneur, dont 9 aux officiers et 9 aux sous-officiers et soldats qui se sont fait remarquer par leur courage et leur bonne conduite, depuis le commencement de la guerre de la quatrième coalition : … 54e ... d'infanterie de ligne ...
Du moment que les maréchaux auront reçu ma décision, ils ordonneront à chaque général de division de réunir chez lui les colonels et chefs de bataillon de chaque régiment, ainsi que les généraux, de brigade, et de dresser un procès-verbal qui constate les individus qui méritent le mieux la décoration. Ce procès-verbal sera envoyé au maréchal commandant le corps d'armée, qui le transmettra, avec ses observations, au major général. Tous ces procès-verbaux devront être arrivés avant le 6 avril. Le 7, le major général me les soumettra …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12240 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 145013).
Le 21 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Mon cousin, dans l'état de situation de votre armée de réserve au 15 avril, je trouve ...
Que le 44e avait 462 hommes ; pourquoi n'en enverriez-vous pas 300 hommes ...
Je suppose que si vous ne les avez pas fait partir, c'est qu'ils n'étaient pas habillés. Mais moyennant l'autorisation que je vous ai donnée de les envoyer non habillés dans les régiments provisoires et de garnison, je pense que vous les avez mis en route ...
Je vois que de Wesel vous pourriez faire partir :
du 54e 500 ...
Je suppose donc que tout cela sera parti ; si ce ne l'était pas, faites-le parti sans délai ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15379).
Le 7 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Dans votre projet de distribution, je vois que ... le 54e, ... n'ont pas suffisamment. Il faut porter à chacun de ces 32 régiment l’un portant l’autre 300 hommes, ce qui fera 9 600 hommes. Vous trouverez de l'économie en suivant les bases que je vous indique, c'est-à-dire en mettant quelque chose de moins pour les légions, pour l'artillerie, pour les dragons" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15579).
Aux approches de la belle saison, Napoléon s'occupe de faire sortir ses troupes de leurs cantonnements, pour les camper, système qui, en les installant plus sainement, permet de les tenir rassemblées et de les exercer plus facilement, au grand avantage de l'instruction et de la discipline. Il devient aussi plus aisé de les nourrir. En outre, une armée campée n'a pas besoin de s'éclairer aussi loin que si elle était disséminée dans des cantonnements, et l'on peut ainsi éviter la guerre de postes avec les troupes légères de l'ennemi. Mais ne voulant point placer son armée en cordon, l'Empereur arrête qu'elle campera par Division. Il fait reconnaître le pays et désigne les emplacements des différents camps. Le 10 mai, le Prince de Ponte-Corvo reçoit l'ordre d'établir son Corps d'armée par Division, ainsi qu'il suit :
Division Dupont.
Les 8e, 45e et 54e de Ligne, dans un beau camp entre Neumark et Ebersbach (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 546).
Le 16 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez l'ordre que le 8e régiment provisoire soit dissous. Le détachement du 22e de ligne se rendra au corps du maréchal Soult, celui du 65e et celui du 21e de ligne au corps du maréchal Davout. Les détachements des 8e de ligne, 27e légère, 45e, 54e, 94e et 95e de ligne formeront un bataillon qui restera sous les ordres du meilleur chef de bataillon sous le titre de bataillon provisoire du 8e, et partira demain pour se rendre à Elbing où il restera jusqu'à nouvel ordre. Vous ferez connaître au général Moulin que je lui envoie ce bataillon composé de détachements appartenant au 1er corps, et composé de près de 700 hommes pour ne point laisser Elbing sans infanterie" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1121 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15634).
Le 19 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin, donnez ordre à Elbing que le bataillon du 8e régiment provisoire qui est composé de détachements des 8e, 45e, 54e, 94e, 95e de ligne et 27e légère, soit dissous, et que les détachements rejoignent leurs corps respectifs qui font partie du 1er corps"(Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1132 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15656).
Composition du 1er Corps du Maréchal Bernadotte (puis Victor) au 30 mai 1807 :
1ère Division Général Dupont, 9e léger, 24e (3 Bataillons), 32e et 96e de ligne, 9 Bataillons, 6845 hommes
2e Division Lapisse : 16e Léger, 45e, 8e et 54e de Ligne, 8 Bataillons, 5971 hommes.
3e division Vilatte : 27e Léger, 63e, 94e et 95e de ligne, 8 Bataillons, 5489 hommes.
Artillerie, Génie et Gendarmerie : 36 pièces, 1678 hommes
Cavalerie légère, Général Beaumont : 2e et 4e Hussards, 5e Chasseurs, 9 Escadrons, 1236 hommes
4e Division de Dragons, Général Lahoussaye (puis Sahuc) : 17e, 27e, 18e, et 19e Régiments, 12 Escadrons, 1840 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).
Au 5 juin 1807, la situation du 1er Corps de la Grande Armée est la suivante :
... 2e Division : Général Lapisse. Quartier général à Mühlhausen.
16e Régiment d'infanterie légère. 1702 hommes.
45e Régiment de Ligne 1648 »
8e Régiment de Ligne 1537 »
54e Régiment de Ligne 1728 »
Total 6665 ... (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 548).
Le 16 octobre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Donnez également l'ordre que les 110 hommes du 8e de ligne, les 500 hommes du 45e et les 166 hommes du 54e, les 177 hommes du 21e et les 21 hommes du 22e du bataillon de garnison de Münster soient renvoyés à leurs corps pour y être incorporés. Ce bataillon se trouvera ainsi dissous" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1354 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16540).
- Inspection du Dépôt du 54e Régiment à Maëstricht par le Général Schauenburg, le 30 novembre 1807
"Dépôt du 54e Régiment d’Infanterie de Ligne. Revue passée à Maëstricht le 30 novembre 1807.
Espèce d’hommes. Belle.
Habillement. Très bien.
Equipement. Bien.
Armement. Idem.
Tenue. Belle.
Discipline. Très bonne.
Maniement d’armes. Bon.
Manœuvres. Très passables.
Retenue. Point.
Ordinaire. Bon.
Pain. Très bon.
Casernes et fournitures. Passables.
Conscrits. - .
Finances. Les registres sont assez bien tenus.
Résumé.
C’est pour la première fois que j’ai vu le Chef de Bataillon Michel ; cet Officier annonce de l’éducation et des moyens, mais je n’ai pas été à même de vérifier son instruction, n’ayant pu voir que quelques hommes composant une classe, et les Sous-officiers desquels j’ai été assez satisfait pour leur instruction et leur ensemble. Je ne puis du tout garantir les notes de ce Chef de Bataillon concernant les Officiers. Son Excellence remarquera que celle du Quartier-maitre est aussi favorable que toutes celles que j’ai reçu à leur égard, mais que je suis bien loin de garantir, quant les registres sont bien tenus, que toutes les formalités sont remplies et qu’il ne m’est parvenu aucune plainte malgré mes questions, et que même il y aurait des reproches d’infidélité à faire, ils ne peuvent être remarqués que par l’Inspecteur aux revues qui a la surveillance particulière de ce corps.
Ordre.
Le Général de division Schauenburg Inspecteur général d’Infanterie n’a pas arrêté la comptabilité en deniers et effets de l’an 13 du 54e Régiment d’Infanterie de Ligne, ne l’ayant pas trouvée arrêtée par l’Inspecteur aux revues.
D’après l’examen des registres l’Inspecteur général a reconnu que les dépenses pour réparations de l’armement pendant l’an 13 sont très fortes.
Que le conseil d’administration n’avait pas suivi exactement l’article 5 du titre 2 du règlement du 8 Floréal an 8, mais qu’il s’y est conformé d’après l’ordre donné par le Sous-Inspecteur Villain par son procès-verbal du 24 Messidor an 13.
Qu’il n’a pas suivi non plus l’article 6 du titre 2 du même arrêté, l’Inspecteur général recommande au commandant du Dépôt et aux membres du conseil d’administration de s’y conformer et de veiller avec la plus grande exactitude à toutes les opérations de la comptabilité et de mettre la plus grande économie dans les dépenses" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
"Ordre donné à tous les corps sur la manière d’exercer les conscrits et pour l’administration.
Nota. Le présent ordre a été adressé à S. E. le Ministre de la guerre, le 20 novembre dernier ; lequel précèdera les autres donnés.
Les commandants des dépôts prescriront aux officiers et sous-officiers de s’appliquer à connaitre autant que les circonstances le permettront les facultés de l’homme qu’ils ont à instruire afin de les traiter en conséquence, ils leur recommanderont la patience, les brusqueries étant contraires aux succès de l’instruction.
Le premier objet auquel ils devront avoir attention, c’est d’inspirer aux recrues le goût de la propreté, pour y parvenir, il faut qu’il lui indique tous les moyens qui sont en usage dans la troupe pour entretenir et nettoyer avec ménagement toutes les parties de l’habillement et équipement, après la propreté du corps, si essentielle à la santé du soldat, vient l’entretien de ses armes dont il doit avoir le plus grand soin, à cet effet, il faut faire connaitre aux recrues toutes les parties de son armement et lui enseigner la manière de nettoyer et remonter son fusil.
Lorsque l’on sera à l’exercice l’instructeur entretiendra la recrue pendant l’intervalle de chaque repos, de ses devoirs envers les officiers et sous-officiers, et lui fera connaitre les nomes des généraux sous les ordres desquels se trouvera le corps, le nom des officiers de sa compagnie, et de ceux supérieurs en exigeant de lui qu’il les retiennent.
Le commandant de chaque dépôt fera pratiquer le règlement concernant le service intérieur, la police et la discipline de l’infanterie du 24 juin 1792 sur tout ce qui n’est pas contraire aux lois actuelles, aux localités et aux circonstances.
Ils assembleront au moins chaque semaine les officiers et sous-officiers pour les examiner sur les bases de la discipline, de la police, du service intérieur et sur celui de la place duquel il devra être donné connaissance aux conscrits à la fin de chaque exercice en classant les devoirs de chaque grade.
Ils feront aussi suivre par gradation le règlement concernant la manœuvre et l’exercice de l’infanterie du 1er août 1791, sans se permettre sous aucun prétexte quelconque la moindre innovation dans ses principes.
En surveillant la stricte exécution de l’ordre ci-dessus, ils exigeront que les officiers et sous-officiers , par leur conduite et leur application à remplir leur devoir, servent de modèle aux jeunes soldats pour l’éducation militaire de laquelle ils sont chargés.
Tous les officiers et sous-officiers devront se trouver aux exercices journaliers et y être employés en raison de leurs connaissances et moyens d’instruction, et ceux qui n’en auront pas suffisamment devront également s’y trouver pour en acquérir ou pouvoir y être utilisés à la volonté du chef.
L’on n’exercera jamais de grand matin, à moins que les circonstances ne l’exigent, afin de donner le temps au soldat de soigner toutes les parties de son vêtement et la propreté de la chambrée ; l’on préfèrera autant que possible les exercices de l’après midi attendu qu’elles empêchent le soldat de s’écarter trop loin de son quartier.
Conformément à l’article 20 du règlement concernant le service intérieur, tous les officiers devront se trouver à la garde journalière que fournira le corps quand même elle ne défilerait qu’au quartier ; les chefs n’en exempteront personne que pour objet de serves, ils exigeront qu’ils se présentent dans la tenue prescrite pour le journalier, et qu’ils ne se permettent aucun autre costume dans la journée, que celui qu’ils doivent avoir eu à la parade.
Administration.
Les membres du conseil d’administration devront se pénétrer du devoir de la plus exacte surveillance sur toutes les parties de l’administration qui leur est confiée, et les commandants des compagnies porteront toute l’attention nécessaire aux fournitures qui seront faites à leurs soldats, feront les représentations au conseil d’administration si elles étaient défectueuses et rendront compte à l’inspecteur général dans le cas où il ne serait pas fait droit à leurs réclamations.
Le premier dimanche de chaque mois, il sera fait lecture de l’arrêté du 19 Vendémiaire an 12 relatif à la désertion.
Il ne sera fait aux soldats et conscrits, et sous quelque prétexte que ce puisse être, aucune autre retenue que celles prescrites par les règlements.
On ne peut sous quelque prétexte que ce soit, et sans se rendre coupable d’un délit, se permettre de recevoir des hommes en remplacement des militaires qui sont sous les drapeaux sans l’autorisation formelle et préalable transmise par le directeur général de la conscription.
Il ne doit être délivré aucune espèce de congé si ce n’est sur des imprimés envoyés par le ministre. Aucun enrôlé volontaire ne doit être admis qu’après avoir contracté un engagement en présence d’un maire.
On ordonnera que cette formalité soit remplie sur le champ par les enrôlés volontaires qui ne s’y seraient pas conformés.
L’intention de l’Empereur est que tout militaire qui reçoit son congé définitif soit pour ancienneté de service, soit pour cause de blessures reçues à l’armée, puisse rentrer dans ses foyers avec une tenue décente et qu’il doit par conséquent être pourvu d’un habit uniforme en bon état et de son sabre, s’il est sous-officier ou grenadier.
Si le corps a plus de huit musiciens (que les règlement accordent), ceux qui dépassent ce nombre devront être admis comme soldats, et s’ils l’avaient été seulement comme gagistes, ils devront de suite contracter un engagement militaire, s’ils s’y refusent et que le corps veuille les conserver, il est expressément défendu de les porter sur les revues de solde et de fournitures et ils seront mis entièrement à la charge des officiers, mais dans tous les cas, le total de la dépense de la musique ne doit pas excéder une journée de solde des officiers par mois.
Le présent ordre sera transmis de suite sur le registre des délibérations et lu aux officiers rassemblés.
Les commandants des dépôts restent responsables de son entière exécution" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le Général Schauenburg adresse aux Ministres Dejean et Lacuée, et au Ministre de la Guerre le résultat de sa revue le 5 février 1808; le résultat de la Revue est également adressé au Corps le 5 février 1808 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues particulières d’inspection, ordonnée le 23 octobre 1807 » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.491 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le 2 mars 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clrake, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je veux profiter de la consolidation de la paix continentale pour porter la plus grande économie dans mes armées. Voici les diverses dispositions que je projette, et sur lesquelles je désire un rapport ...
Armées du Nord et du Brabant. — Les armées du Nord et du Brabant seraient dissoutes ... la 19e demi-brigade serait dissoute, et, à cet effet, le détachement du 4e de ligne irait rejoindre son corps en Hollande, celui du 72e rejoindrait son régiment à Boulogne, et ceux des 12e, 54e, 14e, 34e et 88e de ligne se rendraient à Versailles pour entrer dans la composition soit des régiments de marche, soit des bataillons auxiliaires ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16303 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23241 ; cité par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 172 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 89).
Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
... Toutes les autres troupes françaises évacueront également de suite l'Allemagne, savoir :
III
ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT.
Les états-majors, les administrations, et tout ce qui tient à l'organisation des armées du Nord et de Brabant sont dissous, à dater du 5 avril prochain, pas avant.
La 19e demi-brigade provisoire sera dissoute. En conséquence, le détachement edu 4e régiment d'infanterie de ligne rejoindra son régiment à la division du général Puthod. Le détachement du 72e régiment d'infanterie de ligne rejoindra son régiment au camp de Boulogne, et les détachements des 13e, 14e, 34e, 54e et 88e régiments d'infanterie de ligne seront dirigés sur Tours, pour entrer dans la composition du 6e régiment de marche et du 7e bataillon auxiliaire ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 93).
Le 22 mars 1810, le Ministre de la Guerre adresse son Rapport à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté, qu'en exécution de son ordre, en date du 15 mars, j'ai ordonné les dispositions suivantes :
Armée du Nord et du Brabant ...
Les autres détachements de la 19e demi-brigade, savoir ceux des 12e, 14e, 34e, 54e et 88e régiments d'infanterie de ligne seront formés en un détachement de marche qui partira de Bois·le-Duc le 8 mars et arrivera à Tours le 7 mai, d'où ces détachements seront envoyés au 6e régiment de marche et au 1er bataillon auxiliaire de l'armée d'Espagne ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 101).
Le 23 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez le décret par lequel j'ai réglé la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne. J'ai changé les éléments de cette formation. Vous verrez par l'état joint au décret que ces bataillons sont composés de trois manières :
1° Avec des conscrits fournis par les dépôts de leurs régiments.
2° Avec ce qu'on peut tirer d'anciens soldats des dépôts de l'armée d'Espagne.
3° Avec des conscrits tirés des dépôts de l'armée d'Espagne.
J'y ai ajouté, pour chaque 6e bataillon, un détachement de 150 conscrits tirés du régiment de Walcheren.
Donnez ordre que les détachements d'anciens soldats qui se trouvent dans les dépôts des régiments se mettent en marche du 1er au 10 mai. Les cadres doivent être formés en Allemagne dans le même délai, de sorte que dès leur arrivée, ces hommes formeront de petits bataillons de 3 à 400 hommes. Ces bataillons seront ensuite complétés par la conscription, tant pour les conscrits arrivant du dépôt du régiment, que pour ceux venant des autres dépôts qui fournissent à cette incorporation.
Quant aux détachements à prendre dans l'île de Walcheren, vous donnerez les ordres suivants : la 2e compagnie de chaque 5e bataillon composée d'un capitaine, de 2 lieutenants, 2 sous-lieutenants, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 caporal fourrier, 8 caporaux et 2 tambours, doit se mettre en marche du 1er au 10 mai pour l'île de Walcheren. À son arrivée, le général commandant dans l'île y incorporera 150 hommes choisis parmi les conscrits les plus sûrs et de la meilleure volonté. Vous aurez soin de faire envoyer d'avance au régiment de Walcheren des boutons de ces 2 régiments, afin que le changement d'uniforme des conscrits puisse être préparé sans frais.
Aussitôt que ces détachements bien habillés, bien équipés et bien armés se trouveront formés, le général commandant l'île de Walcheren les passera lui-même en revue avant leur départ. Un inspecteur aux revues en dressera les contrôles et aura soin d'y inscrire les noms, prénom et signalement, afin que si ces hommes désertent, on puisse les faire poursuivre dans leurs familles par des garnisaires. Il ne partira de l'île de Walcheren que deux détachements par semaine. Ces détachements remonteront par eau jusqu'à Willemstad et Berg-op-Zoom, d'où ils rejoindront les bataillons de guerre en traversant la Hollande. Il y aura quelques brigades de gendarmerie pour observer leur passage ...
À l'article du 54e, vous avez porté dans votre travail 600 hommes comme disponibles au dépôt de ce régiment. Ce doit être une erreur ...
ANNEXE
Etat indiquant les éléments de la formation des 6es bataillons des régiments de l’Armée d’Allemagne
Régiments qui forment les 6e bataillons |
Conscrits du régiment |
Supplément de 150 conscrits à tirer du régiment de Walcheren (ce supplément ne compte que pour 50 |
Suppléments à tirer d'autres régiments |
Total de ce que 6e bataillons aura |
||||||
Conscrits que le régiment reçoit et hommes disponibles |
Conscrits pour compléter les bataillons suisses |
Conscrits du 4e bataillon A |
Reste pour le 6e bat. B |
Numéros du régiment d'où on les tire |
Anciens soldats C |
Conscrits D |
Total |
|||
30e de ligne |
1240 |
200 |
800 |
200 |
50 |
Le 50e |
70 |
70 |
140 |
726 |
Le 54e |
65 |
65 |
130 |
|||||||
Le 59e |
53 |
653 |
106 |
|||||||
Le 75e |
50 |
50 |
100 |
A : Ces conscrits partiront le 1er juillet 1811 de leur dépôt pour les 6es bataillons en Allemagne.
B : Ces 1500 conscrits partiront de Walcheren par compagnie, dirigés sur le dépôt en France pour le 5e bataillon. Elles commenceront à partir le 15 mai.
C : Ces conscrits partiront dès le 10 mai pour l'Allemagne.
D : Ces conscrits partiront le 1er juin de leur dépôt" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26814; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 241, partiellement; le tableau est donné par Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 239).
Le 1er janvier 1812, le 54e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Maëstricht (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).
Le 8 mars 1812, à Paris, l'Empereur ordonne : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que 30 hommes du 27e de ligne s'embarquent à Mayence pour Wesel, ainsi qu'aux 150 hommes du 8e de ligne, à 70 hommes du 22e id., à 40 hommes du 45e, à 50 hommes du 54e, à 70 hommes du 94e, à 40 hommes du 95e, à 20 hommes du 21e léger et à 40 hommes du 28e léger. Le général Loison formera de ces détachements un bataillon de marche de 500 hommes, qui portera le nom de 1er bataillon de marche du 2e corps. Il n'y mettra que les officiers nécessaires pour la conduite de ces hommes et il les dirigera sur Magdeburg, où les 60 hommes d'infanterie légère seront incorporés dans le 26e léger, et les 440 hommes d'infanterie de ligne seront incorporés dans le 37e de ligne ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6899 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30153 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 392).
Le 13 mars 1812, le Major général écrit, depuis Paris, à l'Empereur : "Sire, le ministre de la guerre vient de m'annoncer qu'il a donné des ordres pour faire former à Wesel les bataillons de marche ci-après, qui seront tous composés seulement d'anciens soldats ou conscrits de 1811, tirés des dépôts dont les bataillons de guerre sont en Espagne.
1er bataillon de marche du 2e corps :
Détachement du 21e d'infanterie légère, 20 hommes, se trouve à Wesel.
du 94e de ligne, 70, se trouve à Wesel.
du 8e id., 150, arrive à Wesel le 10 mars.
du 27e id., 30, id. 20 mars.
du 28e d'infanterie légère, 40, id. 20 mars.
du 95e de ligne, 40, id. 20 mars.
du 22e id., 70, id. 22 mars.
du 54e id., 50, id. 22 mars.
du 45e id., 40, id. 24 mars.
Total, 510 hommes.
Ce bataillon doit, par conséquent, être réuni le 24 mars à Wesel; il pourrait s'y reposer le 25 et en partir le 26 pour se rendre à Magdebourg, d'où il rejoindra le 2e corps pour y être incorporé, savoir : les 60 hommes d'infanterie légère dans le 26e léger et les 450 hommes d'infanterie de ligne dans le 37e régiment de ligne ...
Je prie Votre Majesté de me faire connaitre si Elle m'autorise à expédier les ordres de mouvement à ces bataillons de marche. Le ministre de la guerre m'annonce qu'en ordonnant leur formation, il a donné les ordres les plus précis pour que les divers détachements fussent complètement habillés, armés et équipés, et munis de leurs livrets entièrement à jour, afin qu'ils puissent partir de Wesel en bon état.
ALEXANDRE.
Décision de l'Empereur : Les faire séjourner trois jours sur le Rhin; ne les faire partir que quand ils seront bien réunis.
Paris, le 14 mars 1812.
NAPOLEON" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 395).
Le 27 juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Capitaine retraite Dubois, du 54e Régiment de Ligne, à Chatellerault : "J’ai l’honneur de vous adresser, ci-jointe, une lettre de service de S. Ex. le ministre de la guerre, qui vous nomme provisoirement et sauf l’approbation de l’Empereur, capitaine à la 37e cohorte ; vous voudrez bien en conséquence, vous rendre de suite à votre poste en passant par La Rochelle, où je vous donnerai l’ordre d’admission de cette cohorte" (SHD 1 I 50-1– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 16 juillet 1812-30 janvier 1813).
Situation du 11e Corps, 30e Division (15 août), 1re Brigade : 8e Demi-brigade, Major Treny : Etat-major (1 Officier, 3 chevaux) ; 4e Bataillon du 54e de Ligne (15 Officiers, 703 hommes, 5 chevaux d’Officiers) ; 4e Bataillon du 88e de Ligne (22 Officiers, 638 hommes, 3 chevaux d’Officiers) ; 4e Bataillon du 95e de Ligne (20 Officiers, 692 hommes, 5 chevaux de troupe) (Fabry G. : « Campagne de Russie (1812) – (11 août – 19 août), Paris, Gougy, 1903, Annexes p. 334).
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