Le 50e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection du Général Schauenburg du 30 Nivôse an 10
"50e demi-brigade.
Revue passée le 30 Nivôse 10. Emplacement Mayence.
Contrôle des Officiers.
Etat-major.
Je. Jos. Hugues, Chef de Brigade, 48 ans, 10 ans de services. J’ignore comment cet officier a fait la guerre, mais il me parait peu propre au grade qu’il occupe ; il est âgé, et n’a que 9 années de service.
Gabe. Juillet, Chef du 1er Bataillon, absent, 10 ans de services.
Je. Moré, Chef du 2e Bataillon, 50 ans, 30 ans de services. Officier instruit et à sa place.
Pre. Gengoult, Chef du 3e Bataillon, 35 ans, 18 ans de services. Jeune officier, instruit et très à sa place.
4e Chef de Bataillon vacant.
Fois. Sigard, Quartier maitre trésorier, 48 ans, 13 ans de services. A sa place.
Pre. Labarthe, Adjudant major du 1er Bataillon, 44 ans, 28 ans de services. A sa place.
Ant. Herrenberger, Adjudant major du 2e Bataillon, 36 ans, 16 ans de service. Id.
Je. Bte. Biolet, Adjudant major du 3e Bataillon, 34 ans, 16 ans de services. Id.
Ont tous les trois besoin d’être dirigés par un bon chef.
Chles. Jantet, Officier de santé de 2e classe, 36 ans, 11 ans de services. Absent.
Nas. Hoinard, Officier de santé de 2e classe, 35 ans, 10 ans de services. Ante. Fillot, Officier de santé de 2e classe, 30 ans, 6 ans de services. Ont satisfait ponctuellement à ce que je leur ai prescrit pour la visite des hommes.
Je. Bte. Lejeune, Adjudant sous-officier du 1er Bataillon. Assez ferme, conduite passable, passablement instruit.
Nas. Lambert, Adjudant sous-officier du 2e Bataillon. Assez instruit, bonne conduite, aimant la discipline, pourrait faire un bon Sous-lieutenant.
Fois. Michaux, Adjudant sous-officier du 3e Bataillon. Très instruit, de bonne conduite ; id.
Nas Gengoult, Adjudant sous-officier. Proposé pour Sous-lieutenant.
Compagnies
Capitaines.
1er Bataillon. Grenadiers, Mandrillon, 31 ans, 9 ans de service ; bien noté, a besoin de s’instruire, a du zèle.
1ère Rousselot, 39 ans, 17 ans de service ; très propre à son grade.
2e David, 40 ans, 24 ans de service ; passablement instruit.
3e Dagnié, 29 ans, 11 ans de service ; id., infirme d’un bras, C.
4e Lamoureux, 47 ans, 27 ans de service ; ancien militaire, bonne tournure, doit s’instruire.
5e Gérard, 35 ans, 19 ans de service ; id., id.
6e Hillac, 46 ans, 28 ans de service ; passablement instruit, bon ton de commandement.
7e Supery, 43 ans, 24 ans de service ; au courant de son instruction pour le peloton.
8e Vlalle, 34 ans, 27 ans de service ; instruit, a un bon ton de commandement.
2e Bataillon. Grenadiers. Joly, 34 ans, 10 ans de service ; bon officier, propre à son grade, C.
1ère Petelin, 35 ans, 11 ans de service ; passablement instruit.
2e Gauthier, 49 ans, 28 ans de service ; ancien militaire, passablement instruit, mauvaise conduite, blessé à la jambe.
3e Doguet, 55 ans, 18 ans de service ; ignorant, crapuleux, très mauvais sujet, estropié de la main droite par un coup de feu.
4e Alizé, 29 ans, 11 ans de service ; bon officier, C.
5e Gauthier, 39 ans, 8 ans de service ; estropié de la main droite, d’ailleurs mauvais officier, C.
6e vacant.
7e Milliere, 53 ans, 36 ans de service ; bon officier C.
8e Dupuy, 29 ans, 11 ans de service ; id., C.
3e Bataillon. Grenadiers, Rémont, 33 ans, 11 ans de service ; bon officier, C.
1ère Schneider, 38 ans, 11 ans de service ; bon officier, C.
2e Devaux, 27 ans, 10 ans de service ; id.
3e Duret, 59 ans, 33 ans de service ; triste et nul officier, prend sa retraite.
4e Conget, 47 ans, 16 ans de service ; insouciant et ignorant.
5e Maulmont, 30 ans, 11 ans de service ; est à sa place.
6e Pernotte, 34 ans, 17 ans de service ; très bon officier, instruit, a très bien fait la guerre, chargé de l’habillement.
7e Armanay, 47 ans, 26 ans de service ; infirme, propre aux invalides.
8e Daniel, 33 ans, 11 ans de service ; peu instruit, faible C.
Lieutenants.
1er Bataillon. Grenadiers, Déliot, 40 ans, 10 ans de service ; illettré, peu instruit, non susceptible d’avancement, C.
1ère Rovilloy, 52 ans, 30 ans de service ; est dans le cas de prendre sa retraite, C.
2e Vacant.
3e Dagnié, 40 ans, 25 ans de service ; non susceptible d’avancer, C.
4e Cordier, 43 ans, 22 ans de service ; triste, officier très peu instruit. C.
5e Trésel, 36 ans, 20 ans de service ; propre à être adjudant major. C.
6e Hellée, 33 ans, 15 ans de service ; passablement instruit. C.
7e Renaudin, 44 ans, 23 ans de service ; non susceptible d’avancer. C.
8e Brigand, 33 ans, 11 ans de service ; bon officier.
2e Bataillon. Grenadiers. Troupeau, 40 ans, 23 ans de service ; actif, a besoin d’instruction.
1ère Nivoi, 53 ans, 31 ans de service ; devra rester à la place qu’il est. C.
2e Chatillon, 35 ans, 15 ans de service ; très peu instruit, conduite suspecte, triste officier. C.
3e Delporte, 43 ans, 23 ans de service ; instruit.
4e Guidel, 45 ans, 10 ans de service ; bon officier. C.
5e Bintner, 45 ans, 23 ans de service ; id. C.
6e Campre, 44 ans, 29 ans de service ; peu propre à son grade, mauvaise santé. C.
7e Peichenez, 34 ans, 15 ans de service ; bon officier. C.
8e Vacant.
3e Bataillon. Grenadiers, Brèche, 35 ans, 17 ans de service ; est à sa place.
1ère Blanchot, 30 ans, 11 ans de service ; id.
2e Deschateaux, 37 ans, 17 ans de service ; triste et nul officier.
3e Pathieu, 30 ans, 13 ans de service ; très bon militaire.
4e Fayolle, 46 ans, 28 ans de service ; non instruit, pauvre officier. C.
5e Dislev, 30 ans, 10 ans de service ; médiocre officier. C.
6e Vacant.
7e Laroche, 44 ans, 30 ans de service ; on lui devrait donner la retraite. C.
8e Grandjean, 32 ans, 9 ans de service ; propre à être Adjudant major.
Sous-lieutenant.
1er Bataillon. Grenadiers, Douce, 43 ans, 25 ans de service ; bon officier. C.
1ère Donneve, 32 ans, 10 ans de service ; a des moyens s’il veut s’appliquer. C.
2e Brocard, 36 ans, 11 ans de service ; peu instruit, mauvaise éducation. C.
3e Cuinet, 30 ans, 10 ans de service ; id., bon officier, C.
4e Veisse, 35 ans, 17 ans de service ; peu instruit, C.
5e Delaulle, 30 ans, 11 ans de service ; pauvre officier, un peu sourd. C.
6e Faivre, 27 ans, 9 ans de service ; très bon officier, C.
7e Melin, 25 ans, 8 ans de service ; id. C.
8e Patenat, 28 ans, 11 ans de service ; bon officier. C.
2e Bataillon. Grenadiers. Jannot, 34 ans, 10 ans de service ; très bon officier. C.
1ère Bornat, 30 ans, 9 ans de service ; id. C.
2e Debatz, 28 ans, 10 ans de service ; bon officier. C.
3e Bertin, 31 ans, 15 ans de service ; id. C.
4e Berbain, 33 ans, 17 ans de service ; très bon officier. C.
5e Regnier, 29 ans, 10 ans de service ; passablement instruit.
6e Benoit, 33 ans, 11 ans de service ; donne de l’espérance pour l’instruction.
7e Bioret, 35 ans, 15 ans de service ; bon officier. C.
8e Paquet, 28 ans, 9 ans de service ; id. C.
3e Bataillon. Grenadiers, Robert, 32 ans, 11 ans de service ; bon officier. C.
1ère Graby, 34 ans, 10 ans de service ; id. C.
2e Hutin, 34 ans, 15 ans de service ; id. C.
3e Brasier, 31 ans, 9 ans de service ; id. C.
4e Chambellan, 31 ans, 10 ans de service ; assez bon officier. C.
5e Binet, 40 ans, 20 ans de service ; bon officier. C.
6e Beauchamp, 39 ans, 14 ans de services ; id. C.
7e Rusé, 33 ans, 14 ans de service ; bon officier. C.
8e Plumier, 50 ans, 22 ans de service ; peu instruit, illettré, bonne volonté, mais infirme. C.
Nota. La lettre C. indique que la note est celle du chef, pour les distinguer de celles de l’inspecteur général.
Situation du personnel.
Officiers : Chef de Brigade 1, Chefs de Bataillons 3, Quartier maitre trésorier 1, Adjudants majors 3, Capitaines 26, Lieutenants 24, Sous-lieutenants 27, Chirurgiens 3, total 88 ; dont présents sous les armes 62, détachés 1, en congé 25, total pareil 88.
Sous-officiers et soldats : Petit état-major 17, Sergents-majors 27, Sergents 107, Caporaux fourriers 26, Caporaux 205, Grenadiers 182, Fusiliers 1539, Tambours 54, total 2157 hommes ; dont présents sous les armes 1591, détachés 10, à l’hôpital du lieu 91, aux hôpitaux externes 1, en congé 459, détenus 5, total pareil 2157 hommes.
La Demi-brigade était composée à l’époque du 1er Vendémiaire an 9 de 2841 hommes, elle a reçu depuis 244 ; donc elle devrait être de 3085.
Mais elle a perdu : morts 54, désertés 110, réformés antérieurement à la revue 182, réformés à la revue 76, rayés par jugement 6, rayés par trop longue absence 470, passés à d’autres corps 30, faits officiers 0, total 928.
Elle reste donc a (sic) dans l’effectif à 2157.
Si l’on en déduit encore les hommes proposés aux Vétérans, 1 ; ceux proposés pour la pension, 31 ; le huitième partant par congé absolu, 263 ; 295.
L’effectif ne sera que de 1862.
Or le complet de paix étant de 1961.
Elle aura un manque au complet de 99 hommes.
Situation du matériel.
Habillement.
Habits. En service, 912 bons, 800 à réparer, 524 hors de service. En magasin, 7 neufs, aucun hors de service. Total 2243. 1491 à remplacer par an.
Vestes. 1664 bons, 572 à réparer, aucun hors de service. En magasin, 352 neufs, aucun hors de service. Total 2588. 1491 à remplacer par an.
Culottes. En service, 1664 bons, aucune à réparer, 572 hors de service. En magasin, 549 neuves, aucune hors de service. Total 2785. 4473 à remplacer par an.
Chapeaux. En service, 1351 bons, 882 à réparer, 3 hors de service. En magasin, 43 bons, aucun hors de service. Total 2179. 1491 à remplacer par an.
Bonnets de police. En service, 432 bons, 1004 à réparer, 800 hors de service. En magasin, aucuns bons, aucun hors de service. Total 2236. Aucun à remplacer par an.
Equipement.
Gibernes. En service, 460 bonnes, 661 à réparer, 972 hors de service. En magasin, 14 bonnes, aucune hors de service. Total 2107. 216 à remplacer par an.
Porte-gibernes. En service, 460 bons, 661 à réparer, 972 hors de service. En magasin, aucun bons, aucune hors de service. Total 2093. 216 à remplacer par an.
Baudriers. En service, 143 bons, 36 à réparer, 334 hors de service. En magasin, 244 bons, aucun hors de service. Total 757. 72 à remplacer par an.
Bretelles de fusil. En service, aucune bonne, 216 à réparer, 1877 hors de service. En magasin, 136 bonnes, aucune hors de service. Total 2229. 216 à remplacer par an.
Colliers de tambour. En service, 51 bons, aucun à réparer, 1 hors de service. En magasin, 2 bons, aucun hors de service. Total 54. 9 à remplacer par an.
Caisse de tambour. En service, 51 bonnes, aucune à réparer, 2 hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune hors de service. Total 53. 9 à remplacer par an.
Armement.
Fusils. En service, 1941 bons, aucun à réparer, 169 hors de service. En magasin, aucun bon, aucun hors de service. Total 2110. 169 à remplacer par an.
Baïonnettes. En service, 1941 bonnes, aucune à réparer, 169 hors de service. En magasin, 56 bonnes, aucune hors de service. Total 2275. 169 à remplacer par an.
Sabres. En service, 415 bons, 12 à réparer, 118 hors de service. En magasin, 56 bons, aucun hors de service. Total 601. 62 à remplacer par an.
Etoffes.
Drap blanc. En magasin 100,51. Total 100,51.
Drap bleu. En magasin, 40, 99. Total 40,99.
Ecarlate. En magasin, - . Total - .
Tricot blanc. En magasin, 1325,74. Total 1325,74.
Serge. En magasin, 2090,74. Total 2090,74.
Toile. En magasin, 1910,76. Total 1910,76.
Gros boutons. En magasin, 40,4. Total 40,4.
Petits boutons. En magasin, - . Total - .
Effets pour les recrues.
Chemises. En magasin, 310. Total 310.
Cols noirs. En magasin, 260. Total 260.
Bas. En magasin, 192. Total 192.
Souliers. En magasin, 109. Total 109.
Guêtres grises. En magasin, 198. Total 198.
Sacs de toile. En magasin, 70. Total 70.
Sacs de peau. En magasin, 39. Total 39.
Cocardes. En magasin 1336. Total 1336.
Situation des finances.
Les masses étaient au 1er Vendémiaire an 9 de 58470,16.
Elles ont reçu depuis. Décomptes des recrues, ou à-comptes reçus, 593857,50. Recettes extraordinaires, 7729,72. 601587,22.
Donc elles devraient être de 660057,38.
Dépenses sur les masses 593123,07.
Restant en caisse au 30 Pluviôse an 10, 66934,31.
Détail de la situation des masses.
Masse de linge et chaussure, 37122,82.
Masse d’entretien, 19591,64.
Masse de chauffage 10219,85.
Total pareil à l’avoir en caisse 66934,31.
Représentatif du restant en caisse.
Espèces dans la caisse et entre les mains du quartier maitre -.
Effets actif, représentant du numéraire 698,81.
Sommes restantes à toucher sur les recrues non décomptées 66235,50.
Total pareil à l’avoir en caisse 66934,31.
Sommes dues au corps.
Solde 42963,15.
Masses. De linge et chaussure 37122,82.
D’entretien 19591,64.
De chauffage 10219,85.
Indemnités. De logement 2935,53.
De fourrage 935,00.
Réparations de fourgons 837,90.
Total 114605,89.
Valeur des effets de petit équipement destinés aux recrues et restant en magasin 2051,22.
Redu à la masse de linge et chaussure par plusieurs soldats 152,22.
Nombre des soldats, qui n’ont pas leur masse complète 1083.
Observation. La solde se trouve comprise par erreur dans les articles de recettes et dépenses des masses.
Masse d’économie.
Sommes provenant des hommes absents, avant et après le 1er Germinal an 8.
Versé dans la caisse de l’armée sur des reçus du payeur - .
Soldes. Des absents antérieurs au 1er Germinal 8 et qui n’ont point été remises au payeur 3817,89.
Des absents rayés depuis le 1er Germinal 8 et versées à la caisse d’entretien 3780,68.
Masses de linge et chaussure. Des hommes dont la solde a été remise au payeur et qui ont été reversées à la caisse d’entretien jusqu’au 1er Germinal 8 00,00.
Des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8, et versées à la masse d’entretien 2612,74.
Total des sommes versées soit dans la caisse du payeur, soit dans la masse d’entretien 10212,31.
Observations.
1° Voyez l’observation 2, au même article de la 10e légère, page 37 ; la somme indiquée par le corps n’est pas la moitié de celle réellement restée en caisse, d’autant plus que la 50e a eu beaucoup de mutations pendant l’an 8.
2° De plus elle n’a pas obéi aux ordres du général en chef en ne versant pas le restant en caisse, entre les mains du payeur de l’armée.
Nombre des hommes proposés à la pension 32. Proposés aux vétérans 1. Proposés aux invalides aucun. Réformés 76. Licenciés aucun.
Nombre des hommes qui ont obtenu des brevets d’honneur 2. Susceptibles d’en obtenir aucun. Enfants de troupes admis à la solde des Officiers 5 ; Sous-officiers et soldats 2.
Sous-officiers proposés au gouvernement pour des emplois d’officiers.
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Résumé des détails de la revue.
Esprit du corps. A de l’ensemble parmi les officiers, qui se conduisent avec honneur, et se font remarquer par leur envie de bien faire. Le corps des sergents et caporaux parait animé d’un bon esprit.
Celui du soldat est docile et dans de bons principes.
Instruction des officiers. A grand besoin d’être dirigée par quelqu’un capable d’en former la première base. L’inspecteur général a établi des moyens pour en réunir la partie pratique à la théorie, attendu que séparément, il se perd beaucoup de temps, et l’on n’apprend que fort difficilement.
Des Sous-officiers. Même observation. L’on devra leur démontrer le mécanisme des mouvements de l’école du peloton, ainsi que l’instruction du service de place.
Du soldat. Même observation. Après l’avoir instruit aux maniements d’armes, on devra lui démontrer dans un peloton sans armes les obligations dans le rang dans les différentes évolutions.
Manœuvres. On besoin d’être démontrées et pratiquées selon l’instruction laissée au corps.
Discipline. Passable dans les services, et dans la conduite envers l’habitant, le corps est en général docile. Le chef doit exiger plus de surveillance des officiers et sous-officiers à cet égard.
Tenue. Très propre et régulière dans le corps des officiers ; assez passable dans celui des sergents ; médiocre dans celui des caporaux et laissant tout à désirer dans celui des soldats, que la mauvaise qualité de son habillement dégoute de le bien tenir.
Habillement. Les habits provenant de différents magasins, sont tout à fait mauvais, en qualité et en forme, de plus vieux et rappés. Les chapeaux sont en lambeaux ; les guêtres sont aussi mauvais que les habits, tant que qualité qu’en forme ; la qualité des souliers est passable.
Equipement. En général très mauvais. La plupart des banderoles de gibernes sont trop étroites et d’anciens cuirs noirs, qu’on entretient de son mieux ; les baudriers sont inégaux et de mauvaise qualité.
Les gibernes et leurs coffres sont de tous les genres de grandeurs, et en général trop petits et mal faits ; le peu de buffleterie passable, est celle que le corps s’est procuré en Allemagne. Le gouvernement devrait établir des magasins à cet égard, et adopter des formes plus convenables, que celles d’aujourd’hui ; les havresacs sont aux 2/3 délabrés.
Armement. Est passablement soigné ; il existe dans ce corps plusieurs genres de fusils de différents modèles.
Casernes. Le 1er Bataillon est établi dans plusieurs maisons à grandes chambres ; le 2e est dans une vieille caserne à détruire ; le 3e a une caserne passable. Ces établissements ont l’inconvénient de forcer les soldats à un double emploi de son bois, ne pouvant cuire leur manger dans leurs fourneaux.
Chambrées. De différentes grandeurs, passables et mauvaises ; les fournitures sont vieilles et mauvaises, surtout les couvertes, qui sont vieille et rappées.
Magasins. Sont proprement tenus.
Hôpitaux. Le service se fait assez bien dans celui de Mayence ; mais il est établi dans une maison particulière trop petite, insalubre et mal distribuée.
Prisons. En très bon état, et le soldat ne s’en plaint pas.
Salle de discipline. Mauvaises, en raison des vieux bâtiments que le corps occupe.
Vivres. Le soldat se plaint de la mauvaise qualité des farines employées pour son pain ; il a été objecté à l’inspecteur que cette farine provenait encore des approvisionnements de siège. L’inspecteur général a communiqué la plaine au général commandant à Mayence.
Ordres laissés au Corps, concernant :
La comptabilité. Le registre de caisse et le journal du quartier-maitre trouvés en bon ordre, n’ont pu être arrêtés par l’inspecteur général, que jusqu’au 1er Messidor dernier, à cause de l’arriéré dû encore au corps.
Le registre des délibérations a été arrêté définitivement jusqu’au 1er Nivôse dernier. A l’avenir on y transcrira régulièrement et par ordre de dates les délibérations prises par le conseil, sans les confondre ni en omettre aucune, comme cela a eu lieu en Germinal et Floréal dernier.
Tous les autres registres ont été trouvés bien tenus, et ont été arrêtés par l’inspecteur général.
L’officier chargé de l’armement portera au bas de la récapitulation des armes réparées par compagnies pendant chaque trimestre, les résultats de ce relevé, conformément à l’arrêté du 8 Floréal 8.
Instruction et manœuvres. Ecole d’écriture. Voyez même article à la 10e légère page 39. Instruction et manœuvres, service des places, surveillance des commandants de compagnies. Voyez au même endroit page 39. Batterie de tambours. Voyez au même endroit.
Le chef s’occupera de suite à égaliser les compagnies autant qu’il le pourra, en prenant de celles qui resteront trop fortes, des hommes des 2e et 3e rangs.
Il répartira aussi les officiers, sous-officiers caporaux, pour remplacer provisoirement ceux qui partent. Cette répartition se fera en raison du bien du service.
Tenue. Le chef exigera que les officiers soient costumés plus régulièrement hors du service ; et il se conformera à cet égard, à ce qui est prescrit par le règlement de police.
Une partie des caporaux et les deux tiers des soldats devront à l’avenir être tenus plus régulièrement ; les galons devront être conformes au règlement. Les musiciens se tiendront plus régulièrement et ne paraitront pas en bottes.
Habillement. La forme des nouveaux effets façonnés au corps ayant été trouvée très irrégulière dans toutes leurs parties, l’inspecteur général a ordonné d’observer à l’avenir les dimensions suivantes :
La mesure se prendra, l’homme ayant la position du genou en terre, pour régler la longueur de l’habit. La taille devra avoir 4 pouces d’un bouton à l’autre de largeur, et sera prise de la hauteur des hanches. Le collet sera de 2 pouces 4 lignes de hauteur pour les hommes du premier rang, et d’une ligne de moins pour chacun des deux derniers. Les revers devront avoir 3 pouces 11 lignes de largeur sur la poitrine, à la hauteur du 3e bouton, 2 pouces 6 lignes à la patte d’oie, et dans le bas 3 pouces. Il sera diminué 2 lignes de largeur, sur ceux des hommes des 2 derniers rangs. Les parements auront 3 pouces de hauteur.
Veste. La veste aura 3 pouces 6 lignes de basques en hauteur sur 5 pouces d’échancrure ; les poches seront cousues, le collet de 18 lignes de hauteur. Les vestes devront couvrir absolument les boutons du pont levis de la culotte.
Culotte. Les culottes devront bien emboiter les hanches, être bien fendues, et assez aisées pour que l’homme puisse mettre genou en terre.
Les guêtres. Voyez le même article à la 10e légère page 40.
Souliers. Voyez au même endroit.
Chapeaux. A l’avenir, on n’en admettra plus, à moins qu’ils n’aient la taille prescrite par l’arrêté du 9 Thermidor 8. C’est mal à propos que le conseil en a accepté 400, dont la qualité est aussi mauvaise, que la forme en est ridicule. Il y en a qui n’ont pas 3 pouces de profondeur pour la tête, et tout au plus 4 ½ pouces d’ailes.
Bonnets de police. Voyez le même article à la 10e légère, page 40.
Magasin de petit équipement pour les recrues et autres. Voyez au même endroit.
Le chef s’occupera de suite du remplacement des maitres tailleurs et guêtriers, lesquels ne connaissent pas leur état, et ont manqué tous les effets neufs. Le conseil n’admettra les remplaçants, qu’après avoir coupé devant lui plusieurs objets de modèles ; l’inspecteur général sera informé de l’époque de ce remplacement.
Equipement. Gibernes. Voyez le même article à la 10e légère page 40.
Havresacs. Voyez au même endroit.
Les sabres devront être pendus plus haut, de manière à ce que le haut de la poignée approche sans gêne le coude gauche dans la position du port d’armes.
Une partie des fourreaux de baïonnettes sont placés trop haut, ils devront être rapprochés de la giberne, ainsi qu’il est prescrit.
Armement. Répartition des armes. Voyez le même article à la 10e légère page 40. Remise à l’arsenal des armes superflues. Voyez au même endroit page 41.
Hommes congédiés par congés absolus, par récompense et réforme. Les congés absolus et de réforme ayant été signés par l’inspecteur général, le chef se conformera à leur égard à ce qui est prescrit dans l’arrêté des consuls du 8 Brumaire 8, et dans l’instruction du ministre du 15 Frimaire suivant.
Ceux pour la récompense ayant été également signés par l’inspecteur général, le chef se conformera à leur égard aux instructions par lui laissées.
Habillement des hommes congédiés par congé absolu, par réforme et récompense. Voyez le même article à la 10e légère page 41.
Les objets d’équipement et armement des hommes congédiés, rentreront en magasin, de quel grade que ces hommes soient, et de quelle manière qu’ils aient été congédiés ; à l’exception cependant, s’ils les avaient achetés à leurs dépens, ou si ces effets provenaient étant ramassés sur le champ de bataille.
Les hommes ayant droit aux congés absolus, et se trouvant dans ce moment en semestre, n’obtiendront leurs congés, que lorsqu’ils auront renvoyé au corps les sabres, qu’ils auront pu emporter, ou qu’ils en auront fait passer le montant fixé par les règlements.
Les frais de poste seront dans ces deux cas à la charge des individus et non à celle du corps.
Extrait de la lettre d’envoi au Ministre de la revue de la 50e sous date du 2 Pluviôse 10.
On se plaint de ce que parmi le peu d’officiers qui, en ce moment, sont au corps, plusieurs encore sont distraits des soins de leurs places, par leur admission dans les branches d’administration et les conseils de guerre.
On se plaint des rouleurs et vagabonds, que les corps sont obligés de recevoir.
On observe que dans la masse de chauffage de la 50e, il se trouve un excédent dans les dépenses de l’an 9 sur les recettes de 2290 frs ; lequel réuni à l’excédent de l’an 10 forme un total de 7955 frs 21 c. d’excédent pour 10 mois. Il provient de la cherté du bois, de la quantité de foyers de garde, et du double emploi, que le soldat est obligé de faire de son chauffage, ne pouvant cuire ans les fourneaux. On demande un supplément à cette masse" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Cette revue d'inspection est suivie d'un 1er tableau intitulé "Relevé sommaire, par Corps et par Grades, des Officiers des neufs Demi-brigades, stationnées dans le 10e arrondissement rédigé d’après les notes, portées sur le compte de chacun d’eux sur le contrôle, annexé au livret de revue, sous le n°2, pour servir à connaitre la composition du corps d’officier dans les dites Demi-brigades. Le Général Schauenburg l'accompagne d'observations :
"1° dans la rédaction de ce relevé, on a rangé dans la 1ère colonne des bons officiers, ceux qui ont assez d’instruction pour prétendre à l’avancement ; 2e ceux qui ne pouvant guère y prétendre, peuvent cependant bien remplir les fonctions de leur grade et sont à leur place.
2° On a compris dans la 2e colonne des médiocres 1. Ceux qui peut instruits, on cependant de la volonté et des moyens, et mènent une conduite régulière. 2. Ceux qui étant assez instruits, tiennent une conduite équivoque ; les uns et les autres peuvent par la suite devenir de bons officiers, si les premiers sont stimulés et les derniers surveillés.
3° On a désignés comme mauvais officiers 1. Ceux qui n’ayant aucune trace d’instruction ni des moyens d’en acquérir, et n’étant guère propres à l’état militaire, sont à la charge aux Corps. 2. Ceux qui menant une vie tout à fait déréglée et incorrigible, sont par leur conduite et le mauvais exemple, une véritable entrave au bien du service ; les uns et les autres n’ayant pas assez de service pour mériter une retraite quelconque.
4° Dans la 4e colonne, on a mis ceux qui ont été proposés à la retraite soit à la revue, soit antérieurement à cette époque.
5° Enfin, on a désigné comme susceptible de retraite 1. Ceux qui ont assez de services pour y prétendre, mais qui ne veulent pas la prendre. Le Gouvernement devrait les forcer à la prendre, vu leur impossibilité de servir encore davantage avec fruit. 2. Ceux qui pourraient être rangés dans la 3e classe des mauvais officiers et seraient à renvoyer, si leurs services ne méritaient quelque considération. L’Inspecteur a proposé au Gouvernement de leur donner le traitement de réforme, en attendant leur retraite, et de les remplacer par des officiers réformés en état de remplir leurs fonctions".
Ce qui donne pour la 50e de Ligne :
Etat-major : Chef de Brigade 1 médiocre ; total 1. Chefs de Bataillon 3 bons, total 3 ; Quartier maitre 1 bon ; Adjudants major : 3 bons, total 3. Total général 8.
Compagnies : Capitaines, 16 bons, 3 médiocres, 1 mauvais, 1 proposé pour la retraite, 5 susceptibles de retraite; total 26. Lieutenants 11 bons, 6 médiocres, 4 mauvais, 3 susceptibles de retraite, total 24 ; Sous lieutenants, 23 bons, 3 médiocres, 1 susceptible de retraite, total 27 ; total général 77. Adjudants sous-officiers, 3 bons, 1 médiocre, total 4 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un deuxième tableau, intitulé "Situation générale du personnel, avec les mutations survenues depuis le 1er Vendémiaire 9", il est indiqué pour la 50e de Ligne : 1 Chef de Brigade, 3 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 3 Adjudants majors, 26 Capitaines, 24 Lieutenants, 27 Sous lieutenants, 3 Chirurgiens, total 88, dont 62 présents, 1 détaché, 25 en congé. 17 au Petit Etat-major, 27 Sergents-majors, 107 Sergents, 26 Caporaux fourriers, 205 Caporaux, 182 Grenadiers, 1539 Fusiliers, 54 Tambours, 13 Enfants, total 2157, dont 1591 présents, 10 détachés, 91 à l’hôpital du lieu, 1 à l’hôpital externe, 459 en congé, 5 détenus.
Concernant les mutations pour la 50e de Ligne, son effectif au 1er Vendémiaire était de 2841 hommes. Les recettes indiquent 154 recrues, 29 hommes venus d’autres corps, 61 rayés rentrés, total 244. L’effectif devrait donc être de 3085 hommes. Les pertes sont de 54 morts, 110 désertés, 76 réformés par l’inspecteur général, 182 réformés avant la revue, 6 rayés par jugement, 470 rayés pour longue absence, 30 passés à d’autres corps, aucun fait officier, total 928 hommes. L’effectif reste donc à 2157 hommes. Si l’on déduit encore 31 proposés pour la pension, 1 proposé aux Vétérans, 263 partant par congés absolus, total 295. L’effectif ne sera que de 1862 hommes. Or le complet de paix étant de 1961, il y a un manque au complet de 99 hommes (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 3e tableau, intitulé "Suite du personnel, détail des présents, des hommes congédiés par récompense, par réforme et pour le huitième" donne pour la 50e de Ligne : Officiers : 1 Chef de Brigade, 2 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 3 Adjudants majors, 18 Capitaines, 18 Lieutenants, 17 Sous lieutenants, 2 Chirurgiens, total 62 présents. Petit Etat-major : 2 Adjudants sous-officiers, 1 Tailleur, 1 Guêtrier, 1 Cordonnier, 1 Armurier, 1 Tambour-major, 0 Caporal-tambour, 7 Musiciens, total 14 présents. Sous-officiers et soldats : 22 Sergents-majors, 87 Sergents, 23 Caporaux fourriers, 160 Caporaux, 141 Grenadiers, 1103 Fusiliers, 41 Tambours, 0 Enfants, total 1591 présents. Total général Officiers compris : 1653 présents.
En ce qui concerne les hommes congédiés par récompense nationale, il y a pour la 50e de Ligne : Officiers : 1 Capitaine, 0 Lieutenants, 0 Sous-lieutenants, total 1. Sous-officiers et soldats : 0 Sergents-majors, 3 Sergents, 0 Caporaux fourriers, 7 Caporaux, 22 Grenadiers, Fusiliers ou Tambours, total 32. Par congés absolus, 3 sergents-majors, 32 sergents, 2 Caporaux fourriers, 31 Caporaux, 195 Grenadiers et Fusiliers, 0 Tambours, Total : 263. Par Réforme : 0 Sergents-majors, 0 Sergent, 0 Caporaux fourriers, 3 Caporaux, 73 Grenadiers, Fusiliers et Tambours, total 76. Total général 371 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 4e tableau établi la "Situation générale du matériel"; il indique, concernant l'habillement de la 50e de Ligne : Habits : 7 neufs, 912 bons, 800 à réparer, 524 hors de service, total 2243 ; à remplacer par an 1491. Vestes : 352 neuves, 1664 bonnes, 572 à réparer, 0 hors de service, total 2588 ; à remplacer par an 1491. Culottes : 549 neuves, 1664 bonnes, 0 à réparer, 572 hors de service, total 2785 ; à remplacer par an : 4473. Chapeaux : 43 neufs, 1351 bons, 882 à réparer, 3 hors de service, total 2279 ; à remplacer par an 1491. Bonnets de police : 0 neufs, 432 bons, 1004 à réparer, 800 hors de service, total 2236 ; à remplacer par an : 0.
Gibernes : 14 neuves, 460 bonnes, 661 à réparer, 972 hors de service, total 2107 ; à remplacer par an 216. Porte-gibernes : 0 neufs, 460 bons, 661 à réparer, 972 hors de service, total 2093 ; à remplacer par an 216. Baudriers : 244 neufs, 143 bons, 36 à réparer, 334 hors de service, total 757 ; à remplacer par an : 72. Bretelles de fusils : 136 neuves, 0 bonnes, 216 à réparer, 1877 hors de service, total 2229 ; à remplacer par an 216. Colliers de tambours : 2 neufs, 51 bons, 0 à réparer, 1 hors de service, total 54 ; à remplacer par an : 9.
Concernant l’armement et caisses de tambour : Fusils : 0 neufs, 1941 bons, 0 réparés, 0 à réparer, 169 hors de service, total 2110 ; à remplacer 169. Baïonnettes : 165 neuves, 1941 bons, 0 réparées, 0 à réparer, 169 hors de service, total 2275 ; à remplacer 169. Sabres : 56 neufs, 415 bons, 0 réparés, 12 à réparer, 118 hors de service, total 601 ; à remplacer par an : 62. Caisses de tambour : 0 neuves, 51 bonnes, 0 à réparer, 2 hors de service, total 53 ; à remplacer par an : 9.
Concernant les étoffes et les effets pour les recrues, il est noté pour la 50e de Ligne : drap blanc, 100,51 ; drap bleu, 40, 99 ; drap noir - ; écarlate, - ; tricot blanc ou bleu, 1325,74 ; serge, 2090, 74 ; toile, 1910,76 ; gros boutons, 40,4 ; petits boutons, - ; chemises 310 ; cols noirs, 260 ; bas, 192 ; souliers 109 ; guêtres grises, 198 ; guêtres noires, - ; sacs de toile, 70 ; sacs de peau, 39 ; cocardes, 1336 ; pompons, - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 5e tableau intitulé « Situation générale des finances » indique pour la 50e de Ligne :
Situation des masses au 1er Vendémiaire an 9 : 58470,16.
Reçu depuis ce temps : décompte des revues, ou à-comptes reçus, 593857,50 ; recettes extraordinaires, 7729,72 ; total des recettes, 601587,22.
Les masses devraient être à 660057,38. Dépenses sur les masses, 593123,07. Restant en caisse au 30 Pluviôse 10 : 66934,31.
Détail de la situation des masses : de linge et chaussure, 137122,82 ; d’entretien, 16591,64 ; de chauffage, 10219,85 ; total pareil à l’avoir en caisse, 66934, 31.
Représentatif de l’avoir en caisse : espèces en caisse ou entre les mains du Quartier maitre, - ; effets actifs représentant du numéraire, 698,81 ; somme à toucher sur les revues, non décomptées, 66235,50 ; total pareil à l’avoir en caisse, 66934,31.
Observation : la solde a été comprise par erreur dans les masses, articles recettes et dépenses (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 6e tableau intitulé « Suite des finances » indique pour la 50e de Ligne :
Sommes dues au corps : Solde, 42963,15. Masse de linge et chaussure : 37122,82. Masse d’entretien : 19591,64. Masse de chauffage : 10219,85. Indemnité de logement : 2935,53. Indemnité de fourrages : 935. Pour réparation des fourgons : 837,90.
Total des sommes dues aux corps : 114605,89.
Valeur des effets de petit équipement en magasin : 2051,2.
Reçu à ma masse de linge et chaussure du soldat : 152,22.
Nombre des soldats qui n’ont pas leur masse complète : 1083 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 7e tableau intitulé « Masse d’économie, sommes provenant des finances, hommes absents et rayés soit avant, soit après le 1er Germinal an 8 » indique pour la 50e de Ligne :
Versé dans la caisse de l’armée sur des reçus du payeur : -
Restant de la solde des absents antérieure au 1er Germinal 8 et qui n’a pas été remise au payeur : 3817,89.
Masse de linge et chaussure des mêmes hommes, dont la solde a été remise au payeur, et qui a été reversée à la caisse d’entretien jusqu’au 1er Germinal 8 : -.
Solde d’absence des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8 et qui a été versée à la caisse d’entretien : 3781,68.
Masse de linge et chaussures des mêmes hommes pendant le même temps et versée à la caisse d’entretien : 2612,74.
Totaux des sommes dues aux absents, et versées soit dans la caisse de l’armée, soit à la masse d’entretien : 10212,31.
Observations : Les mutations ayant été à peu près les mêmes dans tous les corps de l’armée, la colonne des totaux devrait présenter des sommes à peu près égales. En les comparant les unes avec les autres, on peut juger du plus ou moins d’ordre que chaque corps a mis dans cette partie de la comptabilité ... (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Résumé général du détail des revues" indique : Esprit des Corps. Des officiers. L’esprit des officiers est très bon dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e, 48e et 94e ; il laisse quelque chose à désirer pour l’ensemble dans la 36e ; le zèle des chefs pour le bien du service est quelques fois entravé par des intrigues et des tracasseries dans les 110e et 100e. Des Sous-officiers et soldats. L’esprit des Sous-officiers et soldats est bon et docile partout.
Instruction des officiers. La partie théorique a été commencée dans les 36e, 48e et 94e ; elle est peu connue dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e ; elle ne l’est pas du tout dans la 110e. Tous les corps ont besoin de réunir cette partie à la pratique et d’établir leur instruction de nouveau d’après les principes que je leur ai démontrés.
Des Sous-officiers. Mêmes observations. Les Sous-officiers ont partout grand besoin d’être instruits aux maniements d’armes du soldat, et à ceux de leur grade, ainsi qu’aux mécanismes des mouvements de l’école du peloton.
Du soldat. Est commencée et passablement avancée dans les 10e légère, 36e et 48e ; elle n’est guères ou pas du tout connue dans les 50e, 53e, 103e, 110e et 100e. La 94e l’a commencée mais sur de faux principes.
Manœuvres. Ont été commencées jusqu’à l’école du bataillon dans les 36e et 48e ; elles sont peu connues dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e. La 94e les a commencée, mais elles devront être reprises d’après les principes démontrés par l’inspecteur. Elles sont tout à fait inconnues dans la 110e.
Discipline. Est exemplaire dans la 48e, tant dans le service intérieur que dans la conduite envers les habitants, et par la parfaite union qui y règne ; elle est très bonne dans la 10e légère, 53e, 36e, 94e et 100e ; elle est passable dans la 103e ; elle a besoin d’être mieux établie et surveillée dans la 100e et 50e.
Tenue. Des Officiers. Celles des Officiers est très bonne et régulière dans les 10e légère, 50e, 53e, 36e, 48e et 94e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; dans la 100e, une partie des Officiers est bien tenue, l’autre ne l’est que médiocrement. Et dans la 110e, la tenue des Officiers est passable, lorsqu’ils sont en service, mais fort mauvaise, quand ils ne sont pas sous les armes.
Des Sous-officiers et soldats. Celles des Sous-officiers et soldats est fort bonne et régulière dans les 10e légère, 48e et 94e ; elle est passable dans les 36e et 100e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; elle est tout à fait mauvaise dans la 50e et 110e, où les habits des soldats présentent un abandon total, excusable cependant par leur trop mauvaise qualité, qui dégoute le soldat du soin de les tenir bien tenus.
Habillement.
1° La qualité.
Habits. Les habits sont bons dans les 10e légère et 103e ; ils sont passables pour les deux tiers dans la 94e ; ils sont mauvais dans les 50e, 100e, 48e, 53e, 36e ; ils sont très mauvais et de vrais haillons dans la 100e.
Vestes. Les vestes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; elles sont passables dans la 94e pour les deux tiers ; elles sont mauvaises dans la 53e, 48e, 36e et 103e ; très mauvaises dans la 110e.
Culottes. Les culottes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; mauvaises dans les 53e, 103e, 36e, 48e, 94e et 100e ; très mauvaises dans la 110e.
Chapeaux. Les chapeaux sont bons dans la 10e légère, 53e et 48e ; passables dans la 36e ; médiocres dans les 103e et 94e, mauvais dans la 50e, hideux dans la 110e.
Guêtres. Les guêtres sont bonnes dans les 10e et 100e, passables dans la 94e, mauvaises dans la 50e, 36e, 48e, 100e, moitié passables et moitié haillons dans la 110e.
Souliers. Les souliers sont bons, quant à leur qualité, dans la 10e, 50e, 53e, 103e ; passables dans les 36e, 110e ; mauvais dans la 94e et 100e.
Bonnets de police. Il n’y a que la 50e, 110e et 100e, qui aient le complet en bonnets de police ; mais la 50e et 100e n’ont de passables que pour les deux tiers ; ceux de la 110e sont mauvais tout à fait. La 94e en a de bons pour les deux tiers. Les 53e, 36e et 48e n’en ont que pour une partie de leur troupe, et ce qu’ils ont est mauvais ; les 10e et 103e en maquent totalement.
2° La façon.
Tirés des magasins. Les effets provenant des différents magasins se font remarquer par l’esprit d’économie qui anime les fournisseurs ; les habits sont courts, petits et trop étroits sur la poitrine, les vestes trop courtes, et les culottes également courtes ne montent pas assez haut et laissent une partie du bas-ventre à découvert ; les guêtres sont mal faites, et les chapeaux ridicules par leur petitesse.
Façonnés aux corps. Les effets faits aux corps n’en sont pas mieux faits, et pêchent par un autre côté : les collets des habits sont trop hauts, leurs basques trop longues, et trop échancrées ; il y en a qui dépassent les mollets ; les effets fournis aux soldats par les commandants de compagnies sont irrégulièrement faits, surtout les souliers qui sont trop pointus, façonnés trop légèrement et à la maitre de danse. Les chapeaux, que les hommes s’achètent eux-mêmes, ont les ailes trop longues.
Equipement.
Baudriers et banderoles. La 10e légère est le seul corps où l’équipement est bon, parce qu’il est neuf. Il est généralement mauvais dans les 8 autres corps. Les baudriers et banderoles sont de mauvais cuirs noirs, qu’on entretient de son mieux. Les seules passables sont celles que les corps ont ramassées sur le champ de bataille.
Gibernes, fourreaux de baïonnettes. Les gibernes sont de toutes formes et grandeurs, la plupart trop grandes pour la cavalerie, et trop petite pour l’infanterie. Beaucoup de corps n’ont pas de fourreaux de baïonnettes ni de porte-baïonnettes, et le soldat est obligé de faire un trou dans la banderole pour attacher sa baïonnette.
Havresacs. Les havresacs sont dans tous les 9 corps extrêmement délabrés.
Armement.
Fusils. Les fusils sont en assez bon état dans la 10e légère et 48e. Ils sont passables dans les 50e, 53e, 103e et 110e, mais ils sont de différentes grandeurs et modèles ; dans la 110e, il y en avait qui avaient des clous, au lieu de vis ; ils sont tout à fait mauvais dans les 36e, 94e et 100e, où ils présentent un assemblage de toutes les grandeurs, modèles et calibres.
Sabres. Les sabres sont au complet dans les 10e légère, 50e, 103e, 110e et 48e ; il en manque un tiers dans la 53e ; il en manque deux tiers dans les 36e, 94e et 100e. Ils sont en bon état dans la 10e légère, 110e et 48e, la 50e, 53e, 36e, 103e et 94e ; ils sont très mauvais dans la 100e.
Casernes.
Casernés. Sont casernés : 1 Bataillon de la 10e légère, les 3 Bataillons de la 50e, 1 Bataillon de la 53e, 2 Bataillons de la 103e, 2 Bataillons de la 36e, les 3 Bataillons de la 48e, ceux de la 94e et ceux de la 100e ; en tout 18 Bataillons.
Cantonnés. Sont cantonnés : 2 Bataillons de la 10e légère, 2 Bataillons de la 53e, 1 Bataillon de la 103e, les 3 Bataillons de la 110, et un Bataillon de la 36e ; en tout, 9 Bataillons.
Etat des casernes. Sont passables : les casernes d’un Bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 36e à Maestricht, celles de la 48e à Bois-le-Duc et Vicq, celles des 94e et 100e à Namur et Liège ; en tout 10 Bataillons.
Sont mauvaises : les casernes de 2 Bataillon de la 50e à Mayence, d’un Bataillon de la 53e à Coblence, de deux Bataillons de la 103e à Cologne, d’un Bataillon de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège, et 1 Bataillon de la 10e à Mayence ; en tout, 8 Bataillons.
Cantonnements. Sont bien dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et la 110e. Sont mal tenus dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et 2 Bataillons de la 53e.
Chambrées.
Trop grandes. Une partie des casernes a des chambrées trop grandes, comme celles de la 10e légère et d’un bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 53e à Coblence, de la 103e à Cologne, et celles d’un Bataillon à Liège.
Trop petites. D’autres au contraire renferment des chambres extrêmement petites, comme sont celles d’une caserne à Coblence, d’une caserne à Cologne, de la caserne de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège.
Fournitures. Les fournitures sont fort mauvaises dans les casernes des 50e, 103e et 100e.
Magasins. Sont partout placés dans des locaux commodes et tenus en règle.
Hôpitaux. Il n’existe dans l’arrondissement que ceux de Mayence, de Trèves, d’Aix-la-Chapelle et de Liège. Dans quelques corps, les malades sont obligés de faire plus de 20 lieues et par des chemins détestables pour aller à l’hôpital le plus voisin. Cela fait périr sans secours ceux qui sont vraiment malades, et facilite singulièrement les menées de ceux qui ont l’habitude de rouler les hôpitaux.
L’hôpital de Mayence est assez bien servi, mais il est établi dans une maison particulière trop petite, insalubre et mal distribuée. Celui de Liège est bien administré.
Prisons. Sont assez bien tenues à Mayence, Coblence, Cologne et Maestricht ; elles sont fort mauvaises à Liège et Namur. Dans les cantonnements, on se sert des prisons des communes.
Salles de discipline. Celles des 50e et 53e à Mayence et Coblence sont malsaines et humides ; elles sont dans un bon état dans les autres corps.
Vivres. Le pain est bon dans les 10e légère, 53e, 48e, 94e, 100e. Il a été mauvais, mais il est devenu meilleur dans la 103e, 110e ; il n’est pas assez cuit dans la 36e ; il est fait de très mauvaises farines dans la 50e à Mayence" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Relevé des Ordres laissés aux Corps" indique : "La comptabilité. Les registres de caisse, et les journaux généraux des Quartier-maitres ont été trouvés dans tous les corps tenus avec ordre et conformes au mode de comptabilité établi par le règlement du 8 Floréal 8. Néanmoins, ils n’ont pu être arrêtés définitivement par l’inspecteur général, que jusqu’à une époque bien antérieure à celle de la revue, à cause de l’arriéré, que tous les corps ont à réclamer, et qui est détaillé dans la situation des finances.
Ce même arriéré a encore occasionné que, quoique les dispositions de l’arrêté du 8 Floréal 8 soient claires, précises et bien connues de tous les Quartier-maitres, chacun d’eux a opéré d’une manière différente dans la tenue de sa comptabilité. Celui, par exemple, de la 48e pour ne pas intervertir les trimestres, a cessé d’inscrire sur les registres de caisse, et sur son journal toute dépense ou recette, du moment où l’arriéré a commencé. Celui de la 94e au contraire, pour être toujours au courant des finances de sa demi-brigade, a inscrit les recettes et dépense à fur et mesure qu’elles ont été faites, et a confondu les trimestres et même les années ; d’autres enfin, comme celui de la 100e, ont opéré comme si le paiement des sommes dues au corps était effectué.
On a enjoint au conseil d’administration de la 50e de faire transcrire sur son registre toutes les délibérations qu’ils prend selon l’ordre des dates, et de ne plus les confondre à l’avenir. Voyez page 54.
On a rappelé aux conseils d’administration des 10e, 53e, 103e, 110e et 36e, l’obligation de faire transcrire sur leurs registres, les arrêtés faits à la fin de chaque trimestre de toute espèce de comptabilité en effets et deniers.
On a enjoint aux officiers chargés de l’habillement dans tous les 9 corps, de se conformer à l’avenir plus strictement aux dispositions du règlement, pour ce qui concerne la comptabilité des réparations d’armes. Voyez page 93.
On a ordonné aux conseils des 103e, 110e, 36e, 48e et 100e de surveiller plus exactement l’exécution des dispositions du règlement, relatives à l’administration des compagnies, telles que la tenue du registre de détail des compagnies, celles des livrets particuliers des hommes, la vérification et le décompte de la masse de linge et chaussure. V. p. 80, 93.
On a défendu aux chefs des 10e et 100e de souffrir aucune retenue, à faire aux soldats, autres que celles prescrites par la loi. Voyez page 41.
L’instruction. L’inspecteur général a donné à tous les Corps, et fait inscrire sur leurs livrets, à chacun selon ses besoins particuliers, ses ordres pour établir d’une manière solide leur instruction, pour réunir la théorie à la pratique, et pour parvenir ainsi à des résultats prompts, réguliers et certains. Ces ordres sont inscrits le plus en détail sur les livrets de revue des 36e page 107, 48e page 121, 94e page 135, 100e page 149.
Il a été enjoint aux chefs de tous les corps de mettre en pratique l’instruction, qu’il leur a laissée, sur le service des places. Voyez page 39.
Il a été ordonné aux officiers chargés des différentes parties d’administration (le Quartier-maitre excepté), de faire le service intérieur de leurs compagnies, et de prendre les armes avec elles, toutes les fois qu’elle ne seront pas détachées de l’état-major. Voyez page 108.
Il a défendu tout batterie de tambours, autres que celles prescrites par le règlement ; les tambours seront particulièrement instruits à la cadence de 90 pas à la minute. Voyez page 39.
Il a établi dans tous les corps une école d’écriture. Voyez page 39.
La tenue. L’inspecteur général a ordonné aux officiers de la 10e légère, de se munir de hausse-cols, et de baudriers. Voyez page 39.
Il a ordonné aux officiers des 10e légère, 50e, 53e, 103e, 110e, 36e, 94e et 100e de porter des épaulettes sur lesquelles sont distingués les différents grades. Il a ordonné aux officiers des mêmes corps, de se munir de surtouts uniformes.
Il a ordonné aux officiers des 110e, 84e et 100e d’avoir des chapeaux, qui soient plus réguliers, pas si grands, et retroussés conformément au règlement.
Il a ordonné à ceux des 53e, 103e, 36e et 100e d’observer ce qu’il leur a montré pour le placement des chapeaux, étant de service.
Les officiers des 50e et 110e seront tenus à se costumer plus régulièrement hors du service.
De même, les Caporaux et soldats des 50e et 110e devront être tenus plus régulièrement.
Il est ordonné aux Caporaux fourriers de porter les galons de laine des Caporaux, dans les 10e, 53e, 110e, 36e et 48e. Voyez page 39.
Les galons des Sous-officiers et Caporaux devront être plus conformes au règlement ; 50e, 53e, 110e, 48e. Voyez page 54.
Les Chefs des 110e et 36e observeront, que les cheveux des soldats soient arrangés conformément au règlement. Voyez p. 94.
Le Chef de la 94e ne souffrira plus sous les armes des chapeaux qui excédent la grandeur désignée par la loi. Voyez page 136.
Il est enjoint aux Chefs des 94e et 100e d’observer que les soldats changent de pied leurs souliers. Voyez page 36.
Les Chefs des 50e, 110e et 100e auront soin, que les musiciens soient costumés plus conformément au règlement. Au lieu de bottes, ils devront avoir des guêtres, sous les armes ; les brides en or, pour tenir leurs épaulettes, devront leur être ôtées. Voyez pages 54, 95 et 150.
L’habillement. L’inspecteur général a rappelé au conseil d’administration de la 100e l’obligation que lui impose le règlement, de constater de la manière la plus exacte, par un procès-verbal, transcrit sur son registre de délibérations, la qualité des recettes qu’il fait, en effets de tous genres.
La façon des nouveaux effets, faits par les corps, ayant été trouvée totalement manquée, l’inspecteur général prescrit à tous les corps les dimensions qu’elles auront à suivre dans la confection de leurs habits, vestes, culottes et souliers, et dans l’achat des chapeaux. Voyez les détails pages 39, 40, 54, 55.
L’inspecteur général a enjoint aux Chefs de corps, qui n’ont pas de bonnets de police, de tâcher de s’en procurer, soit en employant les vieux habits en magasin, soit en en trouvant sur la coupe des effets neufs.
Afin d’éviter le désordre, qui a subsisté jusqu’ici dans tous les corps, des effets mauvais et irréguliers, fournis aux soldats par les commandants des compagnies, l’inspecteur général a établi partout un petit magasin d’effets d’équipement, au moyen duquel il a défendu aux commandants des compagnies de procurer désormais, aucun effet d’habillement quelconque aux soldats, à moins qu’ils ne le tirent du petit magasin. Voyez l’organisation de ce magasin pages 40 et 151.
L’équipement. L’inspecteur général a donné à tous les corps les ordres pour que les gibernes et havresacs soient placés d’une manière plus régulière et convenable. V. page 40.
Il a montré à la 50e comment devront être placés les sabres et les fourreaux de baïonnettes. Voyez page 55.
Il a ordonné aux Chefs des 94e et 100e de réunir les bretelles éparses dans les compagnies, et d’en donner les blanches aux Grenadiers. V. page 136.
L’armement. Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps, de répartir leurs fusils en raison des tailles. Voyez page 40.
Il leur a été défendu de souffrir aux armes aucunes marques particulières telles que coupures aux crosses, clous, etc., ni des bretelles particulières. Voyez page 63.
Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps de remettre à l’arsenal le plus voisin, tous les fusils qu’ils ont en magasins, et qui excédent le nombre de 50, qu’ils garderont pour les remplacements ; ils garderont aussi les sabres. Voyez page 40.
Il a été enjoint au Chef de la 110e de faire mieux soigner dorénavant son armement. Voyez page 95.
Hommes congédiés. L’inspecteur général a prescrit, pour ce qui concerne le vêtement des hommes congédiés, les mesures suivantes.
Les hommes partant avec récompense resteront vêtus tels qu’ils sont. Ceux réforment purement et simplement échangeront leurs habits neufs contre de vieux, mais qui soient cependant réparés. Quant à ceux qui partent par congés absolus, on se conformera, à leur égard, à la lettre du ministre du 21 Pluviôse dernier. Voyez p. 41, 56, 95, 151.
Le tiercement. Il a été prescrit à tous les corps de procéder à la nouvelle organisation de paix, et au tiercement, tel qu’il a été ordonné par le ministre. Voyez page 41.
Il a été de même prescrit aux Chefs des corps, d’égaliser les compagnies, et de répartir entre elles les Officiers, Sous-officiers et Caporaux, en raison du bien du service. Voyez page 54" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Sommaire des propositions contenues dans les lettre d’envois au Ministre" indique :
"1. On demande l’avancement au grade de Chef de Bataillon, de l’Adjudant major Schwiter, de la 103e, et son placement dans la 50e. Voyez page 82 ..."(Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le Général Schauenburg a également envoyé une "Circulaire aux Chefs des Corps, contenant l’instruction des manœuvres, pour les revues de l’an XI.
En vous adressant citoyen chef, mon instruction concernant les manœuvres et le service des places, j’ai trouvé nécessaire d’y ajouter le mode d’exécution ci-après, attendu que vous êtes maintenant à même d’entrer dans tous les détails nécessaires sur cet objet.
Le 4e chef ou celui des autres chefs de bataillon que vous aurez choisi à son défaut de capacité, devra lui-même instruire les officiers avec lesquels il établira les différentes gradation de l’école du soldat faisant une attention particulière de ne jamais passer à une autre instruction sans avoir parfaitement assuré la précédente, de bien établir leur aplomb dans le rang, et de suivre ponctuellement le règlement de 91 pour tout ce qui concerne cette partie de l’instruction particulière, attendu qu’elle ne laisse presque rien à désirer pour sa perfection.
Afin de la conduire avec ensemble, le même chef qui aura tenu l’instruction des officiers s’occupera de celle des sous-officier, l’instruction des officiers devant être tenues le matin, et dans un endroit écarté. Celle des sous-officier l’après-midi en présence de tous les officiers.
Les officiers devront être munis de gibernes et de fusils de soldat pour tout ce qui concerne l’instruction des maniements d’armes, et le chef de brigade ne saurait mettre assez d’attention à lier la pratique avec la théorie, afin de ne plus retomber dans l’ancienne erreur relative à leurs instructions, qui autrefois croyaient que lorsqu’ils savaient occuper leurs places dans quelques manœuvres et surtout prononcer les commandements, dispensé de ne plus rien apprendre, et certes leur loyer est bien loin d’être rempli à cet égard, il est essentiel qu’ils connaissent tous les moyens d’exécution, les fautes qu’ils peuvent commettre, et les conséquences que les fautes peuvent avoir, cela redoublera leur zèle à s’occuper de l’instruction et a ne plus la regarder comme une chose presque indifférente.
Aussitôt que l’instruction précédente aura été transmise aux officiers et sous-officiers d’une manière à être assuré de son ensemble, le chef de brigade la divisera par bataillon sous la direction de leurs chefs lesquels pourront être remplacés par des officiers immédiatement après leurs grades, soit pour motif d’infirmité ou de moyens nécessaires en observant tous les égards dus aux grades et à l’ancienneté du service ; cette mesure sera aussi observée pour l’instruction des compagnies qui ne devra être confiée qu’aux officiers assez instruits pour la transmettre. Après avoir fait répéter par section d’abord aux compagnies de chaque bataillon ce qui vient d’être demandé ci-dessus, l’on passera à l’école du peloton, laquelle se tiendra le matin pour les officiers, et l’après-midi pour les sous-officiers. Ce genre d’instruction tenu pendant une heure chaque fois ne devra pas empêcher celles des compagnies.
L’officier chargé de l’instruction ne devra pas omettre cette poursuite dans la 6e leçon concernant le maniement d’armes des sous-officiers et caporaux, les officiers devront aussi être instruits à exécuter ce qui est prescrit dans la même leçon relativement au maniement de l’épée.
Le chef de brigade se munira de suite d’un fanion par bataillon pour remplacer le drapeau dans les exercices journaliers, la perche de ce fanion devrait être d’un bois léger, avoir neuf pieds de hauteurs y compris la lance et le sabot, l’étoffe de ce fanion sera suffisamment grande ayant deux pieds de chaque côté. Les sous-officiers porteurs de ce fanion devront être choisis par le chef de brigade, et le porter sous les armes ainsi qu’il est dit dans l’instruction de l’inspecteur général. Cette manière renfermant les moyens les plus corrects pour tous les genres d’alignements, le général inspecteur prévient le chef qu’il ne souffrira d’autre fanion que celui qui représente le drapeau.
Aussitôt que l’école du peloton sera bien entendue par les officiers et sous-officiers, l’on en formera une division, de laquelle tous les officiers en composeront le cadre alternativement.
Cette marche sera suivie pour l’instruction des compagnies qui devront aussi être réunies par division en plaçant les pelotons dans l’ordre de bataille.
L’on placera en faisceaux les armes pour toutes les instructions auxquelles elles ne sont pas nécessaires, afin d’éviter la fatigue du port d’arme et d’empêcher de faire contracter de fausses positions pendant les explications dans les différentes instructions.
L’on exécutera dans tous les jours sans fusils, les évolutions de détail avec la division, en observant de les classer d’une manière successive, l’on commandera pour les conversions de pied ferme, pour les déboîtements et remboitements en bataille, ensuite celle en marchant pour les changements de direction en colonnes, les officiers et sous-officiers formant les cadres devront en même temps être instruits à au ton de commandement régulier et bien partagé entre l’avertissement et l’exécution, aussitôt que l’instruction de la division sera établie, on la terminera chaque fois par la réunion du bataillon, en observant pour sa formation ce qui a été prescrit dans l’instruction du général inspecteur afin d’habituer chacun à sa place de bataille et à se former rapidement et avec ordre. Les officiers et sous-officiers devront être prévenus qu’ils seront particulièrement observés par l’inspecteur général sur toute leurs différentes obligations, que cet examen se fera avec le calme de l’expérience, sans jamais s’écarter de la considération due au grade et au service rendu.
Lorsque l’on passera à l’école du bataillon, l’on éprouvera l’avantage d’avoir pratiqué presque tous les genres d’évolutions avec la division, l’on s’occupera de suite de pratiquer les mouvements successifs ainsi qu’ils sont indiqués dans l’instruction du général inspecteur.
Le chef de brigade devra lui-même tenir trois fois par semaine au moins l’instruction suivante, faisant former trois pelotons de 8 files chacun, composés d’officiers et complétés par des sous-officiers, ces trois pelotons représenteront ceux du drapeau de chaque bataillon, ils seront encadrés d’après la formation indiquée dans l’ordonnance, mais dirigés pour les mouvements suivants par leurs chefs de bataillon respectifs et d’abord placés à six pas les uns des autres.
La première instruction devrait être la marche en bataille, le chef désignera le bataillon d’alignement alternativement, en observant à cet égard les principes indiqués dans l’instruction de l’inspecteur. Voir page 70 et suivante.
Lorsque l’on aura exécuté l’ensemble de la marche, l’exactitude nécessaire sur le prolongement donné, et enfin déterminée la longueur du pas, l’on éloignera insensiblement les pelotons jusqu’à leurs distances respectives. Les chefs de bataillon observant d’augmenter leur ton de commandement en raison du front qu’ils tiendront, le chef de brigade prononçant les siens en forme d’avertissement, afin qu’ils puissent être transmis à la fois aux différents chefs qui de leur côté devront les enlever avec une égale précision. La pratique de ces exercices leur fera trouver les moyens nécessaires à son exécution. Aussitôt que cette instruction aura été entendue l’on la répètera par bataillon en faisant aussi exécuter les maniements d’armes, les feux, etc. Cette partie amenée à l’ensemble nécessaire, le chef de brigade fera exécuter par bataillon les premières instructions d’ensemble, pour les manœuvres, passant ensuite à l’instruction de la réunion de la demi-brigade.
Le chefs de brigade fera former des classes qui seront confiées à des adjudants ou autres officiers instruits pour exercer les officiers, sous-officiers et soldats retardés par des motifs d’absence ou de négligence. Toutes les fois que l’on prendra les armes, tous les militaires, depuis l’officier jusqu’au soldat, devront avoir les chapeaux placés conformément au règlement de police intérieure, ainsi que tout le reste de leur ajustement. L’inspecteur démontrera pendant les instructions qu’il tiendra lui-même lors de son séjour à chaque corps les avantages d’une tenue régulière.
Les sous-officiers et soldats devront toutes les fois qu’ils prendront les armes, même pour les exercices journaliers, être chaussés de leurs souliers uniformes, l’on observera même, de les faire changer de pied, ces deux objets sont aussi avantageux à l’aplomb de l’homme qu’à la conservation de la chaussure.
Le général inspecteur recommande au chef de brigade d’observer que dans la marche de flanc par pelotons et divisions, les hommes du premier rang couvrant leurs chefs de files tiennent leurs distances prescrites, et que les hommes des second et troisième fassent rang et observent légèrement le …, il en résultera non seulement une grande régularité dans cette marche, mais encore l’avantage de se trouver aligné au commandement de la halte et à celui de front que les seconds et troisièmes rangs trouvent leurs distances. Les commandants de pelotons ou de divisions devront toujours mettre l’intervalle nécessaire à redresser quelque hommes entre halte et front, attendu que si les deux principes sont observés ils n’auront plus rien à redresser après le commandement de front.
Le chef de brigade ne saurait mettre assez d’importance à la ponctuelles exécution des mouvements successifs indiqués dans l’instruction du général inspecteur. Il devra les considérer comme les principes fondamentaux de tous les genres de formation.
Le chef de brigade fera exécuter au moins deux fois la semaine l’instruction de l’inspecteur général pour le service des places, et pour le mieux démontrer, il fera former des postes de différents nombres et grades avec lesquels il parcourra successivement les obligations de chaque grade dans ce genre de services, il exigera qu’il soit fait des extraits en assez grand nombre pour que chaque officier et sous-officier et caporal puisse connaître ce qui le concerne lorsqu’il est de services.
Le chef de brigade préviendra les officiers et sous-officiers que le général inspecteur fera tout ce qui dépendra de lui pour employer utilement le temps qu’il passera avec eux lors de sa revue, ainsi que pour tout ce qui pourra contribuer au bien-être de la demi-brigade" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
/ Uniformes
Dans sa revue d'inspection en date du 30 Nivôse an 10, le Général Schauenburd note que "La plupart des banderoles de gibernes sont trop étroites et d’anciens cuirs noirs" et les "musiciens se tiendront plus régulièrement et ne paraitront pas en bottes" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).