Le 48e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection de la 48e Demi-brigade de Ligne par le Général Schauenburg, le 28 Pluviôse an 8
"Revue d’inspection passée le 28 Pluviôse an 8
48e Demi-brigade.
Etat-major
Arnaud, Chef de Brigade du . ancien militaire qui présente beaucoup d’activité, annonce des moyens pour la place qu’il occupe ; le bon ensemble de ce corps parle d’ailleurs en faveur de son chef.
Serret, Chef de Bataillon du . Commande le 2e Bataillon ; cet Officier est connu à l’armée du Rhin par sa bravoure. Quant à ses talents de Chef de Bataillon, ils ne peuvent s’utiliser que sur un bon Chef de Brigade, et il parait être bien tombé à cet égard.
Planchant, Chef de Bataillon du . Commandant provisoirement le 3e Bataillon, cet Officier est un conducteur de conscrits placé depuis 8 mois à ce corps ; le chef en dit du bien.
Lepoutre, Chef de Bataillon du . Il est en mission ; c’est le 3e Chef de Bataillon de la Demi-brigade.
Noos, Adjudant-major du . Ce militaire connait parfaitement ses devoirs, il est même susceptible d’avancement.
Trambly, Adjudant-major du . Ce militaire connait passablement son métier, il a d’ailleurs une bonne conduite.
Lafontaine, Adjudant-major, du . Jeune militaire passablement instruit, parait s’occuper de son état, a d’ailleurs une bonne conduite.
Jacquet, Quartier-maitre, du . Connait parfaitement sa partie et est d’une conduite sans reproche.
Christophe, Quartier-maitre, du . Connait parfaitement sa partie ; il a une bonne conduite.
Ollagnie, Quartier-maitre, du . Homme de peu de moyens, et devient inutile au corps ; on dit qu’il se permet des propos sur ses chefs.
Jaillant, Adjudant sous-officier du . Connait parfaitement ses devoirs, susceptible d’avancement. Bonne conduite.
Perrier, Adjudant sous-officier du . Connait son métier, susceptible d’avancement, excellente conduite.
Guinard, Adjudant sous-officier du . Connait son état, susceptible d’avancement, bonne conduite.
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par des surnuméraires.
Officiers infirmes Remplaçants
Rosselet, Capitaine, âgé de 55 ans, ne peut servir activement. Dourze, Capitaine de la même Demi-brigade, bien noté.
Gueidon, âgé de 38 ans, un bras de moins. Augier, Capitaine id. Très instruit. Id.
Mangin, Capitaine, 51 ans, ne peut servir activement. Maurin, Capitaine, très bien noté.
Lebau, Lieutenant, 50 ans, ne peut servir activement. Chavaud, Lieutenant, idem.
Mille, Lieutenant, 57 ans, ne peut servir activement. Tack, Lieutenant, idem.
Latruffe, Sous-lieutenant, 50 ans, ne peut servir activement. Pouthier, Sous-lieutenant, idem.
Joubert, Sous-lieutenant, 36 ans, boiteux. Cambois, Sous-lieutenant, idem.
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Planchant, Chef de Bataillon, présent.
Administration
La 48e Demi-brigade était forte lors de la revue de 2380 présents sous les armes, y compris le premier Bataillon de la Charente qu’elle a reçu par incorporation.
L’effectif de la Demi-brigade est de 3064.
Leurs absents de 679.
Il y avait présents en Capitaines 27
En Lieutenants 31
En Sous-lieutenants 23
L’habillement est encore en général fort bon ; il y avait passé 1800 hommes en très bonnes capotes bleues, les autres en sarrau blancs et le reste composé du Bataillon de la Charente en bon habit-veste, culottes et guêtres. Les chapeaux sont encore très passables.
La buffleterie est encore très bien, il y avait environ 1800 hommes en banderoles blanches. Il manque aux présents sous les armes :
Fusils 350.
Baïonnettes 410.
Gibernes 367.
Sabres 109.
Plus de la moitié des Sergents de ce corps n’ont point de fusils. Je me propose de les faire armer.
Ce corps a son dépôt encore à Louvin, il y a des hommes à réformer et à désigner pour la récompense. Il s’y trouve encore des effets ; je suis informé que le Chef de Brigade a une ressource de plus de 2000 paires de culottes et autant de souliers ; il a aussi encore quelques choses de sa masse d’entretien.
La réorganisation en trois Bataillons de guerre n’y est pas conforme à mon instruction ainsi que les autres qui sont mises en pratique à cette armée ; je lui transmettrai les ordres nécessaires à cet égard.
Dans les observations que je fais au chef de l’état-major général sur la 48e, je lui dit que c’est un beau et solide corps, et que si ceux qui viennent aussi de la Hollande se ressemblent, il vaudra la peine de soigner leur organisation et instruction.
Résumé.
J’ai connu une idée avantageuse de ce corps, il parait y régner un bon esprit et de la subordination.
Les Officiers présentent beaucoup de ressources. Leur air décent, leur costumes, leurs manières de se présenter à la troupe annonce que le corps est bien conduit. J’ai également été satisfait des ressources que présentent les Sous-officiers.
Les Caporaux me paraissent être également bien choisis.
Les Compagnies de Grenadiers sans être très élevées sont bien composées, il en est de même de l’espèce d’hommes de cette Demi-brigade et l’on remarque que toutes les Compagnies sont encore formées d’hommes faits et surtout bien reposés.
Il parait qu’il règne encore de l’aisance dans toutes les classes d’hommes de ce corps.
L’armement est aux deux tiers en fort bon état et composé de bons fusils.
L’arriéré de solde de ce corps est de six décades" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
- Inspection du Général Schauenburg du 16 Ventôse an 10
Dans ses observations générales adressées au Ministre de la Guerre, le Général Schauenburg note au sujet de la solde que "La 48e n’a plus rien écrit sur ses registres, du moment où elle a eu de l’arriéré de solde, elle n’a conséquemment pas arrêté de compte …" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
"48e demi-brigade.
Revue passée le 16 Ventôse 10. Emplacement Maestricht.
Contrôle des Officiers.
Etat-major.
Ant. Armand, Chef de Brigade, 52 ans, 23 ans de service. L’ancienneté de service du Chef de Brigade Armand, la manière distinguée dont il conduit la 48e Demi-brigade pendant toute la guerre, le bon état dans lequel j’ai trouvé ce corps, le solide esprit militaire qui y règne, depuis l’officier jusqu’au soldat sans exception ; sa bonne tenue, son exemplaire discipline, sa conduite envers les habitants, son degré d’instruction, tout y fait remarquer le zèle et les connaissances militaires de cet estimable Chef, qui réunit à ces qualités celle d’une bonne conduite, qui lui a toujours mérité une entière confiance de ce beau corps, à la tête duquel je désire, pour son bien et pour celui du service, qu’il puisse rester longtemps.
Chles. Glachant, Chef du 1er Bataillon, 45 ans, 23 ans de service. D’une bonne conduite et susceptible de s’instruire (note du chef).
Gervais Coutenet, Chef du 2e Bataillon, 50 ans, 13 ans de service. A fait la guerre avec autant de courage que de dévouement à son pays ; c’est un brave homme, il tient et conduit bien son bataillon, il s’est mérité par sa conduite l’estime de ses supérieurs, et la confiance de ses subordonnés.
Fois. Serret, Chef du 3e Bataillon, 47 ans, 30 ans de service. Les autres qualités militaires de cet ancien officier, qui a très bien servi, compensent son peu de connaissances aux premières obligations de l’éducation ; il conduit au reste fort bien son bataillon.
Fois. George, 4e Chef de Bataillon, 30 ans, 11 ans. A d’excellentes qualités, s’occupant sans relâche de son état, ayant de grandes connaissances militaires (note du chef). Cet officier réunit aux qualités citées par le chef une modestie qui prouve la bonne éducation, qu’il a reçue (note de l’inspecteur général).
Ml. Jacquet, Quartier maitre trésorier, 35 ans, 9 ans de services. A toutes les connaissances et les moyens nécessaires pour remplir parfaitement bien son état.
Jos. Noos, Adjudant major du 1er Bataillon, 33 ans, 11 ans de service. Ne laisse rien à désirer pour la conduite, a beaucoup acquis, et peut occuper un grade supérieur.
Joachim Trambly, Adjudant major du 2e Bataillon, absent, 39 ans, 19 ans de service. Remplit avec beaucoup de zèle les différentes parties de son service, et ne s’est jamais exposé au plus petit reproche (note du chef).
Jaqs. Lafontaine, Adjudant major du 3e Bataillon, absent, 31 ans, 11 ans de service. Bonne conduite et ne néglige rien pour se procurer les connaissances nécessaires à son état (note du chef).
Goubert, Delledeuille, Lepecq, Officiers de santé de 2e classe.
Voyez les Adjudants sous-officiers parmi les sous-officiers proposé au gouvernement à la page.
Compagnies
Capitaines.
1er Bataillon. Grenadiers, Gueret, 36 ans, 19 ans de service. Bon officier.
1ère Coste, 33 ans, 20 ans de service. Id.
2e Blanchemanche, 33 ans, 15 ans de service. Sa blessure le rend susceptible d’égards par rapport au retard de l’instruction.
3e Godefroy, 45 ans, 22 ans de service. Proposé pour la retraite.
4e Colas, 43 ans, 25 ans de service. Est à sa place.
5e Chantepie, 40 ans, 24 ans de service. A déjà été proposé pour la retraite.
6e Lainé, 35 ans, 16 ans de service. Très bon officier.
7e Guéroult, 39 ans, 10 ans de service. Id., chargé de l’habillement.
8e Tapin, 36 ans, 20 ans de service. Bonne conduite, mais n’a pas ce qu’il faut pour son grade.
2e Bataillon. Grenadiers. Hagron, 28 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Bosq, 43 ans, 19 ans de service. Id.
2e Robert, 34 ans, 11 ans de service. Id.
3e Richelme, 42 ans, 11 ans de service. Très mauvais officier, s’est marié d’une manière méprisable.
4e Maigre, 34 ans, 11 ans de service. Mauvais Capitaine.
5e Aubert, 42 ans, 19 ans de service. Bon officier.
6e Millon, 36 ans, 22 ans de service. Id.
7e Blouet, 42 ans, 19 ans de service. Id.
8e Mouret, 35 ans, 17 ans de service. Médiocre, fait ce qu’il peut.
3e Bataillon. Grenadiers, Drut, 44 ans, 27 ans de service. Mauvaise opinion et conduite.
1ère Castillon, 52 ans, 19 ans de service. Est très à sa place.
2e Dumas, 52 ans, 18 ans de service. Bon officier.
3e Brouet, 45 ans, 23 ans de service. Nul, et à charge au corps.
4e Duprey, 38 ans, 15 ans de service. Très bon officier.
5e Grouzet, 38 ans, 11 ans de service. Bon officier.
6e Turu, 48 ans, 11 ans de service. Id.
7e Christophe, 42 ans, 22 ans de service. Id., mais très mal accouplé.
8e Dourre, 36 ans, 11 ans de service. Id.
Lieutenants.
1er Bataillon. Grenadiers, Tacq, 32 ans, 13 ans de service. Peu instruit, mais a des moyens, bon officier.
1ère Chantrain, 31 ans, 11 ans de service. Bon officier.
2e Delvodre, 42 ans, 25 ans de service. Id.
3e Lemarchand, 37 ans, 17 ans de service. Id.
4e Mihel, 40 ans, 19 ans de service. Id.
5e Laratte, 37 ans, 19 ans de service. Id.
6e Daval, 36 ans, 11 ans de service. Très bon officier.
7e Lesage, 40 ans, 10 ans de service. Médiocre, promet de se corriger.
8e Buffenoire. N’est pas connu, ne faisant qu’arriver à l’époque de la revue.
2e Bataillon. Grenadiers. Nicaise, 31 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Larue, 43 ans, 11 ans de service. Sans instruction ni moyens, mais ayant bien fait la guerre, devrait être placé ailleurs.
2e Minet, 30 ans, 11 ans de service. Est à sa place.
3e Leperre, 27 ans, 11 ans de service. Bon soldat, conduite équivoque.
4e Guéroult, 43 ans, 11 ans de service. Peu de moyens pour l’état militaire. Bonne conduite.
5e Yves, 27 ans, 11 ans de service. A infiniment de moyens, mais est mal marié.
6e Poultier, 32 ans. Bon officier.
7e Jumblus, 34 ans, 18 ans de service. Quelques talents, conduite équivoque.
8e Cambois, 30 ans, 11 ans de service. Bon officier .
3e Bataillon. Grenadiers, Franclet, 29 ans, 11 ans de service. Bon militaire, a besoin d’être surveillé.
1ère Brun, 32 ans, 11 ans de service. Bon officier.
2e Larue, 46 ans, 11 ans de service. Point fait pour être officier, devrait sortir du service.
3e Blondelle, 32 ans, 11 ans de service. Mauvais officier.
4e Plendoux, 30 ans, 11 ans de service. Bon officier.
5e Henon, 40 ans, 22 ans de service. Homme nul, et encore mal accouplé.
6e Blain, 37 ans, 11 ans de service. Triste officier, sans intelligence et moyens.
7e Bertrand, 29 ans, 3 ans de service. Bon officier.
8e Corréard, 40 ans, 11 ans de service. Triste officier, pas fait pour l’état militaire.
Sous-lieutenant.
1er Bataillon. Grenadiers, Froussard, 29 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Jaillant, 39 ans, 16 ans de service. Id.
2e Champy. Envoyé par le gouvernement, n’a pas paru.
3e Jardin, 34 ans, 11 ans de service. A besoin de s’instruire.
4e Perreyve, 35 ans, 19 ans de service. Bon officier.
5e Grenon, 45 ans, 29 ans de service. A de bonne volonté, peu actif.
6e Galant, 33 ans, 10 ans de service. Mauvais officier.
7e Pageot, 29 ans, 6 ans de service. Bon officier.
8e Herault, 33 ans, 17 ans de service. Id.
2e Bataillon. Grenadiers. Lefevre, 25 ans, 10 ans de service. Bon officier.
1ère Castel, 35 ans, 11 ans de service. Id.
2e Perrier, 30 ans, 11 ans de service. Id.
3e Lefevre, 35 ans, 11 ans de service. Très mauvais sujet.
4e Laboulaye, 32 ans, 11 ans de service. Encore très neuf à ses devoirs.
5e Ninin, 27 ans, 10 ans de service. Bon officier.
6e Dubois, 26 ans, 11 ans de service. Bon officier.
7e Roche, 41 ans, 26 ans de service. Manque de délicatesse, mal marié, mal tenu.
8e Goubeau, 33 ans, 15 ans de service. Bon officier.
3e Bataillon. Grenadiers, Decottignies, 29 ans, 11 ans de service. Bon officier.
1ère Dubus, 31 ans, 11 ans de service. Id.
2e Delaunay, 27 ans, 11 ans de service. Id.
3e Arbonville, 36 ans, 11 ans de service. Peu fait pour être officier, sans conduite, ni instruction, ni volonté.
4e Arnaud, 22 ans, 11 ans de service. J'ai été très satisfait de ce jeune officier.
5e Bouley, 46 ans, 25 ans de service. Est assez à sa place.
6e Legros, 35 ans, 21 ans d service. N’est pas susceptible d’instruction.
7e Hebert, 50 ans, 11 ans de service. Triste officier, pas fait pour les armes.
8e Quinard, 35 ans, 19 ans de service. Bon officier.
Situation du personnel.
Officiers : Chef de Brigade 1, Chefs de Bataillons 4, Quartier maitre trésorier 1, Adjudants majors 3, Capitaines 27, Lieutenants 27, Sous-lieutenants 27, Chirurgiens 3, total 93 ; dont présents 66, détachés 1, à l’hôpital externe 1, en congé 25, total pareil 93.
Sous-officiers et soldats : Petit état-major 18, Sergents-majors 28, Sergents 113, Caporaux fourriers 28, Caporaux 215, Grenadiers 185, Fusiliers 1384, Tambours 55, Enfants de troupe 18, total 2044 hommes ; dont présents 1567, détachés 2, aux hôpitaux externes 27, à l’hôpital du lieu 0, en congé 514, total pareil 2044 hommes.
Cette Demi-brigade était composée à l’époque du 1er Vendémiaire an 9 de 2685 hommes, elle a reçu depuis 149.
Donc elle devrait être de 2834.
Mais elle a perdu : morts 57, désertés 68, réformés par l’inspecteur 71, réformés par d’autres généraux 267, rayés pour longue absence 312, passés à d’autres corps 10, faits officiers 5, total 790.
Elle reste donc dans l’effectif à 2044.
Si l’on en déduit encore les hommes proposés pour les Invalides, 1 ; ceux proposés pour les Vétérans, 1 ; ceux proposés pour la pension, 16 ; le huitième partant par congés absolus, 164 ; 282.
L’effectif ne sera que de 1762.
Or le complet de paix étant de 1961.
Il y aura donc un manque au complet de paix de 199.
Situation du matériel.
Habillement.
Habits. En service, 292 bons, aucun à réparer, 1710 hors de service. En magasin, 127 neufs, aucun hors de service. Total 2229. 2092 à remplacer par an.
Vestes. 292 bonnes, aucune à réparer, 1802 hors de service. En magasin, 49 neuves, aucune hors de service. Total 2143. 2092 à remplacer par an.
Culottes. En service, 1300 bonnes, aucune à réparer, 802 hors de service. En magasin, 84 neuves, aucune hors de service. Total 2186. 6276 à remplacer par an.
Chapeaux. En service, 64 bons, 400 à réparer, 1702 hors de service. En magasin, 64 bons, aucun hors de service. Total 2230. 2092 à remplacer par an.
Bonnets de police. En service, aucuns bons, 400 à réparer, 1000 hors de service. En magasin, 48 bons, aucun hors de service. Total 1448. Aucun à remplacer par an.
Equipement.
Gibernes. En service, 520 bonnes, 527 à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucunes bonnes, aucune hors de service. Total 1047. 307 à remplacer par an.
Porte-gibernes. En service, 540 bons, 540 à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucuns bons, aucun hors de service. Total 1080. 307 à remplacer par an.
Baudriers. En service, 267 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucuns bons, aucun hors de service. Total 267. 57 à remplacer par an.
Bretelles. En service, 14 bonnes, aucune à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucunes bonnes, aucune hors de service. Total 14. 307 à remplacer par an.
Colliers de tambour. En service, 9 bons, 30 à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucun bon, aucun hors de service. Total 39. 9 à remplacer par an.
Caisse de tambour. En service, 9 bonnes, 40 à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune hors de service. Total 49. 9 à remplacer par an.
Armement.
Fusils. En service, 2030 bons, 352 à réparer, aucun hors de service. En magasin, aucuns bons, 352 hors de service. Total 2734. 307 à remplacer par an.
Baïonnettes. En service, 2082 bonnes, 300 à réparer, aucune hors de service. En magasin, 984 bonnes, 352 hors de service. Total 3718. 307 à remplacer par an.
Sabres. En service, 376 bons, aucun à réparer, aucun hors de service. En magasin, 332 bons, aucun hors de service. Total 708. 57 à remplacer par an.
Haches. En service, 6 bonnes, aucune à réparer, aucune hors de service. En magasin, aucune bonne, aucune hors de service. Total 6. 1 à remplacer par an.
Etoffes. Néant
Effets pour les recrues.
Chemises. En magasin, 263. Total 263.
Cols noirs. En magasin, 528. Total 528.
Bas. En magasin, 450. Total 450.
Souliers. En magasin, 400. Total 400.
Guêtres grises. En magasin, 132. Total 132.
Guêtres noires. En magasin, 464. Total 464.
Sacs de peau. En magasin, 45. Total 45.
Situation des finances.
Les masses étaient au 1er Vendémiaire an 9 de 55425,05.
Elles ont reçu depuis. Décomptes des revues, ou à-comptes reçus, 95474,70. Recettes extraordinaires, 2081,31. 97556,01.
Donc elles devraient être à 152981,06.
Dépenses sur les masses 54301,27.
Restant en caisse 98679,79.
Détail des masses.
Masse de linge et chaussure, 75221,78.
Masse d’entretien, 22542,72.
Masse de chauffage 1005,29.
Total pareil à l’avoir en caisse 98679,79.
Représentatif du restant en caisse.
Espèces en caisse et entre les mains du quartier maitre 40986,65.
Effets actifs représentant du numéraire 10000,00.
Sommes restantes à toucher sur les revues non décomptées 47693,14.
Total pareil à l’avoir en caisse 98679,79.
Sommes dues au corps.
Solde 128544,56.
Masses. De linge et chaussure 13499,20.
D’entretien 9413,00.
De chauffage 00,00.
Indemnités. De logement 3175,80.
De fourrage 1071,00.
Réparations des fourgons 00,00.
Total 155703,56.
Valeur en effets de petit équipement pour les recrues, restant en magasin 1961,60.
Redu à la masse de linge et chaussure par plusieurs soldats 00,00.
Nombre des hommes, qui n’ont pas leur masse complète - .
Masse d’économie.
Sommes provenant des hommes absents, avant et après le 1er Germinal an 8.
Versé dans la caisse de l’armée sur les reçus du payeur 3527,30.
Soldes. Des absents avant le 1er Germinal 8, et qui n’ont pas été remises au payeur 00,00.
Des absents rayés depuis le 1er Germinal 8, et qui ont été versées à la caisse d’entretien 4252,25.
Masses de linge et chaussure. Des hommes dont la solde a été remise au payeur, et qui ont été reversées à la masse d’entretien avant le 1er Germinal 8 590,70.
Des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8, et versées à la masse d’entretien 428,37.
Total des sommes versées soit dans la caisse de l’armée, soit à la masse d’entretien 8798,62.
Observations.
1° Quant à la 2e ligne, qui ne présente rien, voyez à la 53e page 65 n°2.
2° Quant à la somme totale, qui pourrait être le quart, voyez page 37 à la 10e légère.
Nombre des hommes proposés pour la pension 17. Proposés aux vétérans 1. Proposés aux invalides 1. Réformés 71. Licenciés 0.
Nombre des hommes qui ont obtenu des brevets d’honneur 5. Hommes qui sont dans le cas d’en obtenir 3. Enfants admis à la solde des Officiers 10 ; Sous-officiers et soldats 8.
Sous-officiers proposés au gouvernement pour des emplois d’officiers.
3e Bataillon, 1ère Compagnie. Fois. Taulois, Sergent major aide vaguemestre, 29 ans, 11 ans de service. Bonne conduite et tenue, bonne instruction, susceptible d’avancement.
1er Bataillon, Etat-major. Nas. Robin, Adjudant sous-officier, 33 ans, 17 ans de service. Modèle de Sous-officier ; d’une conduite exemplaire, connaissant parfaitement bien son métier ; susceptible d’avancement.
2e Bataillon Etat-major. Fois. Couprié, id., 26 ans, 2 ans de service. Bonne instruction, excellente conduite, et bonne mise, quoique jeune encore, donnant beaucoup d’espérance, susceptible d’avancement.
3e Bataillon Etat-major. Pr. Lamarguete, id., 32 ans, 11 ans de service. Bonne instruction, bonne conduite, et bonne tenue, promettant beaucoup, susceptible d’avancement.
Résumé des détails de la Revue.
Esprit du corps. Ne peut être meilleur en tout point, depuis l’officier jusqu’au dernier soldat. Tout y est très uni, et il règne autant de confiance, que d’attachement envers les chefs.
Instruction. Des officiers. La théorie a été commencée par les soins du Chef de Brigade, mais elle ne pourra véritablement être entendue, que lorsqu’elle viendra à l’appui de la pratique. L’inspecteur a laissé les moyens pour réunir ces deux parties ensemble. Des sous-officiers. Mêmes observations. Les sous-officiers ont besoin d’être instruits correctement au maniement des armes du soldat, du caporal, et à celui de leur grade. Du soldat. A été établie par les soins du chef de bataillon ; elle est passablement commencée ; la position des hommes, celle de l’arme, sont assez bien ; il en est de même du maniement et d’une partie des premières évolutions.
Manœuvres. Ont été commencées et pratiquées jusqu’à l’école du bataillon. Le Chef de Brigade a chargé le 4e Chef de Bataillon George de développer l’instruction, en y ajoutant celle particulière, que je leur ai laissée. Ce chef est très en état de les mettre en exécution d’une manière satisfaisante. Les officiers supérieurs et en général tout le corps a la meilleure volonté de se livrer à cette partie, dont le commencement est passable.
Discipline. Exemplaire dans le service tant intérieur qu’extérieur ; une excellente conduite envers les habitants ; une union parfaite entre les officiers qui influe sensiblement sur le bien du soldat.
Tenue. Très propre, très régulière et descente dans le corps des officiers ; très régulière parmi les sous-officiers et soldats. La tenue de leur cheveux, le bon entretien de leurs vieux vêtements, tout fait remarquer une discipline solide, et une bonne administration intérieure. C’est de tous les corps de cet arrondissement, celui qui est le plus solidement conduit.
Habillement. Les habits, provenant de différents magasins, sont aussi mauvais en qualité, qu’en façon, et généralement trop petits. Les gilets sont sans manches et trop courts ; les culottes sont trop petites, de sorte qu’elle laissent une partie du ventre à découvert. Les guêtres reçues des magasins sont aussi économiquement façonnées, que mauvaises en qualité ; les souliers et chapeaux sont de bonne qualité.
Equipement. Très mauvais en général. La plupart des banderoles sont de mauvais cuir noir, les seules passables proviennent sont celle que le corps s’est procurées sur le champ de bataille. Il manque à l’effectif du pied de paix 900 gibernes, avec leurs banderoles.
Armement. Parfaitement bien tenu. Le procès-verbal dressé à cet égard, constate son bon état.
Casernes. Celle de Bois-le-Duc est assez bonne. Il y a cependant 6 chambres, dans lesquelles l’eau passe par la couverture. La caserne de Tongres est en mauvais état ; celle de Vicq est assez bonne, la couverture seule est à réparer, parce que l’eau tombe dans les chambres.
Chambrées. Sont bien tenues. Les chambrées de Tongres sont petites et les fenêtres si étroites, ce qui les rend sombres et malsaines.
Magasin. Est dans un local très grand, et bien commode.
Hôpitaux. Il n’en existe point à Maastricht ; les malades sont envoyés à Liège.
Prisons. Sont bien aérées et saines.
Salles de discipline. Sont bonnes.
Vivres. Le pain est ordinairement très bon ; il est arrivé cependant deux fois qu’il fut mauvais ; on doit en accuser plutôt les circonstances, que la mauvaise volonté du fournisseur.
Ordres laissés au Corps, concernant :
La comptabilité. Le registre de caisse et le journal général du quartier-maitre ont été trouvés tenus avec beaucoup de régularité. Néanmoins on n’a pu les arrêter définitivement, que jusqu’au 1er Nivôse an 9, attendu que les recettes de Pluviôse, Ventôse, Messidor et Fructidor de la même année n’ont pas été faites, et que par conséquent, le quartier maitre n’a pas établi lesdits registres, les recettes et les dépenses pour les trimestres de Nivôse et Messidor an 9 et Vendémiaire an 10. Cependant, d’après une lettre de l’inspecteur aux revues Villantroye, les situations des masses ont été établies sur le registre de caisse (seulement) comme si les extraits des revues eussent été acquittés, et ce pour faire connaitre positivement la situation des masses au 1er Nivôse 10. On n’a pas cru devoir intervertir l’ordre, en plaçant les trimestres de Germinal an 9 et Vendémiaire an 10 avant ceux de Nivôse et Messidor an 9, qui ne sont pas acquittés, et sur lesquels est du (voyez la situation des finances).
On ne pouvait pas non plus détailler sur le journal du quartier maitre les recettes et dépenses des trimestres non acquittées, parce qu’il aurait fallu supposer des recettes non inscrites sur le livre de caisse, dont les dépenses doivent toujours former les recettes du journal du quartier maitre.
Tous les autres registres sont bien tenus, et ont été arrêtés, jusqu’au 1er Nivôse 10.
Comptabilité des réparations d’armes. Voyez page 93.
Décompte de linge et chaussure. Voyez au même endroit.
L’instruction. L’inspecteur général a été satisfait du degré d’instruction, qui commence à s’installer parmi les sous-officiers et soldat ; et pour mieux en hâter les progrès, et l’établir d’une manière uniforme, on se conformera aux dispositions suivantes :
Le Chef de brigade continuera d’en laisser chargé particulièrement le 4e Chef de Bataillon Georges, lequel la dirigera de la manière prescrite ci-après (ce sont les mêmes ordres que ceux donné à la 36e.
Voyez page 107 ligne 6 jusqu’à la page 108 ligne 14).
Service de place. Voyez page 39.
Batteries de tambour. Voyez au même endroit.
Rapport du Tambour-major avec les Chefs de Bataillons. Voyez page 108.
Ecole d’écriture. Voyez page 39.
La tenue. Galons des sergents et caporaux. Voyez page 54.
Galons des caporaux fourriers. Voyez page 39.
L’habillement. Nouvelles dimensions prescrites pour les effets à confectionner. Voyez pages 54, 55, 39, 40.
Petit magasin d’effets de petit équipement. Voyez page 40.
L’équipement. Placement des gibernes et havresacs. Voyez page 40.
L’armement. Répartition des fusils en raison de tailles. Voyez page 40.
Marques particulières après les crosses, et bretelles particulières. Voyez page 69.
Eloges. L’inspecteur général a été très satisfait du costume régulier et militaire des officiers, du degré d’instruction des chefs, et d’une partie des officiers, qu’il a examinés. L’excellente tenue des armes, le costume régulier des sous-officiers et soldats, les utiles réparations faites à l’armement, à l’habillement et à l’équipement, font un éloge particulier des officiers, qui ont si bien secondé le Chef de Brigade Arnaud. Le bon état dans lequel l’inspecteur a trouvé ces objets tenus dans les compagnies, leur tenue aussi régulière que militaire, prouvent d’une manière bien satisfaisante, combien les Chefs de Bataillons et les commandants de Compagnies ont également concouru au soin et au zèle du Chef de Brigade.
Punitions. Vu l’inconduite et la négligence du Sous-lieutenant Lefebvre, cet officier sera de suite placé dans une Compagnie, dont le Capitaine soit plus que le citoyen Richelme, en état de la réprimer et de donner un meilleur exemple. Les deux officiers ci-dessus énoncés devront être admis journellement au peloton d’instruction, surveillés particulièrement par leur Chef de Bataillon, et punis autant de fois, qu’ils se permettront de réitérer leur inconduite et négligence. Le Capitaine de Grenadiers Drut sera également envoyé au peloton d’instruction, vu que l’inspecteur général n’a pas du tout été satisfait du résultat de l’examen, qu’il a fait de cet officier.
Extrait de la lettre d’envoi au Ministre de la guerre de la précédente revue, sous date du 19 Ventôse 10.
1° On fait remarquer, tant sur les notes, que par un état y joint, des femmes d’officiers, présentes au corps, combien il y a dans ce corps d’officiers mal mariés, et on réitère la demande exprimée dans la lettre d’envoi de la revue de la 103e.
2° On appuie une demande déjà faite par le conseil d’administration, pour qu’il lui soit remplacés 227 havresacs, qu’il a donnés à des hommes sortant des prisons de l’ennemi, attendu qu’il serait presque impossible de les faire payer par ces militaires.
3° On lui observe combien l’habillement et l’équipement de ce corps est incomplet. Il manque pour l’effectif de paix 900 gibernes avec les banderoles. La 48e n’a pas plus que les autres corps qu’on a vus, de fourreaux de baïonnettes ni de porte-baïonnettes, de sorte que le soldat est obligé d’accrocher sa baïonnette par un trou pratiqué dans la banderole.
4° On le prie de faire expédier le plus tôt possible les remplacements demandés sur l’état n°13, et d’indemniser par là en quelque sorte ce corps, des mauvaises fournitures en tout genre, qu’il a reçues à Constance le 19 Vendémiaire 9, à Strasbourg le 23 Frimaire, et à Mayence le 2 Nivôse suivant. On lui rappelle qu’il a déjà bien voulu répondre à ce corps, lorsqu’il s’est plaint des mauvais effets, que son extrême besoin lui avait fait seul accepter.
5° On lui demande de remplacer dans le conseil d’administration par les Capitaines Bosq et Castillon, les Capitaines Brouet et Godefroy, vu leur nullité complète" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Cette revue d'inspection est suivie d'un 1er tableau intitulé "Relevé sommaire, par Corps et par Grades, des Officiers des neufs Demi-brigades, stationnées dans le 10e arrondissement rédigé d’après les notes, portées sur le compte de chacun d’eux sur le contrôle, annexé au livret de revue, sous le n°2, pour servir à connaitre la composition du corps d’officier dans les dites Demi-brigades. Le Général Schauenburg l'accompagne d'observations :
"1° dans la rédaction de ce relevé, on a rangé dans la 1ère colonne des bons officiers, ceux qui ont assez d’instruction pour prétendre à l’avancement ; 2e ceux qui ne pouvant guère y prétendre, peuvent cependant bien remplir les fonctions de leur grade et sont à leur place.
2° On a compris dans la 2e colonne des médiocres 1. Ceux qui peut instruits, on cependant de la volonté et des moyens, et mènent une conduite régulière. 2. Ceux qui étant assez instruits, tiennent une conduite équivoque ; les uns et les autres peuvent par la suite devenir de bons officiers, si les premiers sont stimulés et les derniers surveillés.
3° On a désignés comme mauvais officiers 1. Ceux qui n’ayant aucune trace d’instruction ni des moyens d’en acquérir, et n’étant guère propres à l’état militaire, sont à la charge aux Corps. 2. Ceux qui menant une vie tout à fait déréglée et incorrigible, sont par leur conduite et le mauvais exemple, une véritable entrave au bien du service ; les uns et les autres n’ayant pas assez de service pour mériter une retraite quelconque.
4° Dans la 4e colonne, on a mis ceux qui ont été proposés à la retraite soit à la revue, soit antérieurement à cette époque.
5° Enfin, on a désigné comme susceptible de retraite 1. Ceux qui ont assez de services pour y prétendre, mais qui ne veulent pas la prendre. Le Gouvernement devrait les forcer à la prendre, vu leur impossibilité de servir encore davantage avec fruit. 2. Ceux qui pourraient être rangés dans la 3e classe des mauvais officiers et seraient à renvoyer, si leurs services ne méritaient quelque considération. L’Inspecteur a proposé au Gouvernement de leur donner le traitement de réforme, en attendant leur retraite, et de les remplacer par des officiers réformés en état de remplir leurs fonctions".
Ce qui donne pour la 48e de Ligne :
Etat-major : Chef de Brigade 1 bon; total 1. Chefs de Bataillon 4 bons, total 4 ; Quartier maitre 1 bon ; Adjudants major, 3 bons, total 3. Total général 9.
Compagnies : Capitaines, 19 bons, 2 médiocres, 3 mauvais, 2 proposés pour la retraite, 1 susceptible de retraite; total 27. Lieutenants 15 bons, 7 médiocres, 4 mauvais, 1 susceptible de retraite, total 27 ; Sous lieutenants, 18 bons, 3 médiocres, 5 mauvais, 1 susceptible de retraite, total 27 ; total général 81. Adjudants sous-officiers, 3 bons, total 3 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un deuxième tableau, intitulé "Situation générale du personnel, avec les mutations survenues depuis le 1er Vendémiaire 9", il est indiqué pour la 48e de Ligne : 1 Chef de Brigade, 4 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 3 Adjudants majors, 27 Capitaines, 27 Lieutenants, 27 Sous lieutenants, 3 Chirurgiens, total 93, dont 66 présents, 1 à l’hôpital du lieu, 1 à l’hôpital externe, 25 en congé. 18 au Petit Etat-major, 28 Sergents-majors, 113 Sergents, 28 Caporaux fourriers, 215 Caporaux, 185 Grenadiers, 1384 Fusiliers, 55Tambours, 18 Enfants, total 2044, dont 1501 présents, 2 détachés, 27 à l’hôpital externe, 514 en congé.
Concernant les mutations pour la 48e de Ligne, son effectif au 1er Vendémiaire était de 2685 hommes. Les recettes indiquent 95 recrues, 13 hommes venus d’autres corps, 41 rayés rentrés, total 149. L’effectif devrait donc être de 2834 hommes. Les pertes sont de 57 morts, 68 désertés, 71 réformés par l’inspecteur général, 267 réformés avant la revue, 0 rayé par jugement, 312 rayés pour longue absence, 10 passés à d’autres corps, 5 faits officiers, total 790 hommes. L’effectif reste donc à 2044 hommes. Si l’on déduit encore 16 proposés pour la pension, 1 pour les Vétérans, 1 pour les Invalides, 264 partant par congés absolus, total 282. L’effectif sera de 1762 hommes. Le complet de paix étant de 1961, il y a un manque au complet de 199 hommes (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 3e tableau, intitulé "Suite du personnel, détail des présents, des hommes congédiés par récompense, par réforme et pour le huitième" donne pour la 48e de Ligne : Officiers : 1 Chef de Brigade, 3 Chefs de Bataillon, 1 Quartier maître, 1 Adjudant major, 23 Capitaines, 15 Lieutenants, 19 Sous lieutenants, 3 Chirurgiens, total 66 présents. Petit Etat-major : 3 Adjudants sous-officiers, 1 Tailleur, 1 Guêtrier, 1 Cordonnier, 1 Armurier, 1 Tambour-major, 1 Caporal-tambour, 8 Musiciens, total 17 présents. Sous-officiers et soldats : 20 Sergents-majors, 80 Sergents, 21 Caporaux fourriers, 163 Caporaux, 139 Grenadiers, 1003 Fusiliers, 40 Tambours, 18 Enfants, total 1501 présents. Total général Officiers compris : 1567 présents.
En ce qui concerne les hommes congédiés par récompense nationale, il y a pour la 48e de Ligne : Officiers : 1 Capitaine, 0 Lieutenant, 0 Sous-lieutenant, total 1. Sous-officiers et soldats : 0 Sergent-major, 3 Sergents, 0 Caporal fourrier, 3 Caporaux, 12 Grenadiers, Fusiliers ou Tambours, total 18. Par congés absolus, 7 sergents-majors, 33 sergents, 4 Caporaux fourriers, 36 Caporaux, 174 Grenadiers et Fusiliers, 10 Tambours, Total : 264. Par Réforme : 0 Sergents-majors, 0 Sergents, 0 Caporaux fourriers, 3 Caporaux, 68 Grenadiers, Fusiliers et Tambours, total 71. Total général 355 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 4e tableau établi la "Situation générale du matériel"; il indique, concernant l'habillement de la 48e de Ligne : Habits : 127 neuf, 392 bons, 0 à réparer, 1710 hors de service, total 2229 ; à remplacer par an 1363. Vestes : 49 neuves, 292 bonnes, 0 à réparer, 1802 hors de service, total 2143 ; à remplacer par an 1363. Culottes : 84 neuves, 1300 bonnes, 0 à réparer, 802 hors de service, total 2186 ; à remplacer par an : 4089. Chapeaux : 64 neufs, 64 bons, 400 à réparer, 1702 hors de service, total 2230 ; à remplacer par an 1363. Bonnets de police : 48 neufs, 0 bons, 400 à réparer, 1000 hors de service, total 1448 ; à remplacer par an : 0.
Gibernes : 0 neuves, 520 bonnes, 527 à réparer, 0 hors de service, total 1047 ; à remplacer par an 213. Porte-gibernes : 0 neufs, 540 bons, 540 à réparer, 0 hors de service, total 1080 ; à remplacer par an 213. Baudriers : 0 neufs, 267 bons, 0 à réparer, 0 hors de service, total 267 ; à remplacer par an : 63. Bretelles de fusils : 0 neuves, 14 bonnes, 0 à réparer, 0 hors de service, total 14 ; à remplacer par an 213. Colliers de tambours : 0 neuf, 9 bons, 30 à réparer, 0 hors de service, total 39 ; à remplacer par an : 9.
Concernant l’armement et caisses de tambour : Fusils : 0 neufs, 2030 bons, 352 réparés, 352 à réparer, 0 hors de service, total 2734 ; à remplacer 0. Baïonnettes : 984 neuves, 2082 bons, 352 réparées, 300 à réparer, 0 hors de service, total 3718 ; à remplacer 0. Sabres : 332 neufs, 376 bons, 0 réparés, 0 à réparer, 0 hors de service, total 708 ; à remplacer par an : 57. Caisses de tambour : 0 neuve, 9 bonnes, 40 à réparer, 0 hors de service, total 49 ; à remplacer par an : 9.
Concernant les étoffes et les effets pour les recrues, il est noté pour la 48e de Ligne : drap blanc, - ; drap bleu, - ; drap noir - ; écarlate, - ; tricot blanc ou bleu, - ; serge, - ; toile, - ; gros boutons, - ; petits boutons, - ; chemises 263 ; cols noirs, 528 ; bas, 450 ; souliers 400 ; guêtres grises, 132 ; guêtres noires, 462 ; sacs de toile, - ; sacs de peau, 40 ; cocardes, - ; pompons, - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 5e tableau intitulé « Situation générale des finances » indique pour la 48e de Ligne :
Situation des masses au 1er Vendémiaire an 9 : 55425,05.
Reçu depuis ce temps : décompte des revues, ou à-comptes reçus, 95474,70 ; recettes extraordinaires, 2081,31 ; total des recettes, 97556,01.
Les masses devraient être à 152981,06. Dépenses sur les masses, 54301,27. Restant en caisse au 30 Pluviôse 10 : 98679,79.
Détail de la situation des masses : de linge et chaussure, 75221,78 ; d’entretien, 22452,72 ; de chauffage, 1005,29 ; total pareil à l’avoir en caisse, 98679,79.
Représentatif de l’avoir en caisse : espèces en caisse ou entre les mains du Quartier maitre, 40986,65 ; effets actifs représentant du numéraire, 10000,00 ; somme à toucher sur les revues, non décomptées, 47693,14 ; total pareil à l’avoir en caisse, 98679,79 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 6e tableau intitulé « Suite des finances » indique pour la 48e de Ligne :
Sommes dues au corps : Solde, 128544,56. Masse de linge et chaussure : 13499,20. Masse d’entretien : 9413,00. Masse de chauffage : -. Indemnité de logement : 3175,80. Indemnité de fourrages : 1071,00. Pour réparation des fourgons : -.
Total des sommes dues aux corps : 153703,56.
Valeur des effets de petit équipement en magasin : 1961,60.
Reçu à ma masse de linge et chaussure du soldat : -.
Nombre des soldats qui n’ont pas leur masse complète : - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un 7e tableau intitulé « Masse d’économie, sommes provenant des finances, hommes absents et rayés soit avant, soit après le 1er Germinal an 8 » indique pour la 48e de Ligne :
Versé dans la caisse de l’armée sur des reçus du payeur : 3527,30.
Restant de la solde des absents antérieure au 1er Germinal 8 et qui n’a pas été remise au payeur : -.
Masse de linge et chaussure des mêmes hommes, dont la solde a été remise au payeur, et qui a été reversée à la caisse d’entretien jusqu’au 1er Germinal 8 : 590,70.
Solde d’absence des hommes rayés depuis le 1er Germinal 8 et qui a été versée à la caisse d’entretien : 4252,25.
Masse de linge et chaussures des mêmes hommes pendant le même temps et versée à la caisse d’entretien : 428,37.
Totaux des sommes dues aux absents, et versées soit dans la caisse de l’armée, soit à la masse d’entretien : 8798,62.
Observations : Les mutations ayant été à peu près les mêmes dans tous les corps de l’armée, la colonne des totaux devrait présenter des sommes à peu près égales. En les comparant les unes avec les autres, on peut juger du plus ou moins d’ordre que chaque corps a mis dans cette partie de la comptabilité ... (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Résumé général du détail des revues" indique : Esprit des Corps. Des officiers. L’esprit des officiers est très bon dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e, 48e et 94e ; il laisse quelque chose à désirer pour l’ensemble dans la 36e ; le zèle des chefs pour le bien du service est quelques fois entravé par des intrigues et des tracasseries dans les 110e et 100e. Des Sous-officiers et soldats. L’esprit des Sous-officiers et soldats est bon et docile partout.
Instruction des officiers. La partie théorique a été commencée dans les 36e, 48e et 94e ; elle est peu connue dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e ; elle ne l’est pas du tout dans la 110e. Tous les corps ont besoin de réunir cette partie à la pratique et d’établir leur instruction de nouveau d’après les principes que je leur ai démontrés.
Des Sous-officiers. Mêmes observations. Les Sous-officiers ont partout grand besoin d’être instruits aux maniements d’armes du soldat, et à ceux de leur grade, ainsi qu’aux mécanismes des mouvements de l’école du peloton.
Du soldat. Est commencée et passablement avancée dans les 10e légère, 36e et 48e ; elle n’est guères ou pas du tout connue dans les 50e, 53e, 103e, 110e et 100e. La 94e l’a commencée mais sur de faux principes.
Manœuvres. Ont été commencées jusqu’à l’école du bataillon dans les 36e et 48e ; elles sont peu connues dans les 10e légère, 50e, 53e, 103e et 100e. La 94e les a commencée, mais elles devront être reprises d’après les principes démontrés par l’inspecteur. Elles sont tout à fait inconnues dans la 110e.
Discipline. Est exemplaire dans la 48e, tant dans le service intérieur que dans la conduite envers les habitants, et par la parfaite union qui y règne ; elle est très bonne dans la 10e légère, 53e, 36e, 94e et 100e ; elle est passable dans la 103e ; elle a besoin d’être mieux établie et surveillée dans la 100e et 50e.
Tenue. Des Officiers. Celles des Officiers est très bonne et régulière dans les 10e légère, 50e, 53e, 36e, 48e et 94e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; dans la 100e, une partie des Officiers est bien tenue, l’autre ne l’est que médiocrement. Et dans la 110e, la tenue des Officiers est passable, lorsqu’ils sont en service, mais fort mauvaise, quand ils ne sont pas sous les armes.
Des Sous-officiers et soldats. Celles des Sous-officiers et soldats est fort bonne et régulière dans les 10e légère, 48e et 94e ; elle est passable dans les 36e et 100e ; elle pourrait être plus régulière dans la 103e ; elle est tout à fait mauvaise dans la 50e et 110e, où les habits des soldats présentent un abandon total, excusable cependant par leur trop mauvaise qualité, qui dégoute le soldat du soin de les tenir bien tenus.
Habillement.
1° La qualité.
Habits. Les habits sont bons dans les 10e légère et 103e ; ils sont passables pour les deux tiers dans la 94e ; ils sont mauvais dans les 50e, 100e, 48e, 53e, 36e ; ils sont très mauvais et de vrais haillons dans la 100e.
Vestes. Les vestes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; elles sont passables dans la 94e pour les deux tiers ; elles sont mauvaises dans la 53e, 48e, 36e et 103e ; très mauvaises dans la 110e.
Culottes. Les culottes sont bonnes dans les 10e légère et 50e ; mauvaises dans les 53e, 103e, 36e, 48e, 94e et 100e ; très mauvaises dans la 110e.
Chapeaux. Les chapeaux sont bons dans la 10e légère, 53e et 48e ; passables dans la 36e ; médiocres dans les 103e et 94e, mauvais dans la 50e, hideux dans la 110e.
Guêtres. Les guêtres sont bonnes dans les 10e et 100e, passables dans la 94e, mauvaises dans la 50e, 36e, 48e, 100e, moitié passables et moitié haillons dans la 110e.
Souliers. Les souliers sont bons, quant à leur qualité, dans la 10e, 50e, 53e, 103e ; passables dans les 36e, 110e ; mauvais dans la 94e et 100e.
Bonnets de police. Il n’y a que la 50e, 110e et 100e, qui aient le complet en bonnets de police ; mais la 50e et 100e n’ont de passables que pour les deux tiers ; ceux de la 110e sont mauvais tout à fait. La 94e en a de bons pour les deux tiers. Les 53e, 36e et 48e n’en ont que pour une partie de leur troupe, et ce qu’ils ont est mauvais ; les 10e et 103e en maquent totalement.
2° La façon.
Tirés des magasins. Les effets provenant des différents magasins se font remarquer par l’esprit d’économie qui anime les fournisseurs ; les habits sont courts, petits et trop étroits sur la poitrine, les vestes trop courtes, et les culottes également courtes ne montent pas assez haut et laissent une partie du bas-ventre à découvert ; les guêtres sont mal faites, et les chapeaux ridicules par leur petitesse.
Façonnés aux corps. Les effets faits aux corps n’en sont pas mieux faits, et pêchent par un autre côté : les collets des habits sont trop hauts, leurs basques trop longues, et trop échancrées ; il y en a qui dépassent les mollets ; les effets fournis aux soldats par les commandants de compagnies sont irrégulièrement faits, surtout les souliers qui sont trop pointus, façonnés trop légèrement et à la maitre de danse. Les chapeaux, que les hommes s’achètent eux-mêmes, ont les ailes trop longues.
Equipement.
Baudriers et banderoles. La 10e légère est le seul corps où l’équipement est bon, parce qu’il est neuf. Il est généralement mauvais dans les 8 autres corps. Les baudriers et banderoles sont de mauvais cuirs noirs, qu’on entretient de son mieux. Les seules passables sont celles que les corps ont ramassées sur le champ de bataille.
Gibernes, fourreaux de baïonnettes. Les gibernes sont de toutes formes et grandeurs, la plupart trop grandes pour la cavalerie, et trop petite pour l’infanterie. Beaucoup de corps n’ont pas de fourreaux de baïonnettes ni de porte-baïonnettes, et le soldat est obligé de faire un trou dans la banderole pour attacher sa baïonnette.
Havresacs. Les havresacs sont dans tous les 9 corps extrêmement délabrés.
Armement.
Fusils. Les fusils sont en assez bon état dans la 10e légère et 48e. Ils sont passables dans les 50e, 53e, 103e et 110e, mais ils sont de différentes grandeurs et modèles ; dans la 110e, il y en avait qui avaient des clous, au lieu de vis ; ils sont tout à fait mauvais dans les 36e, 94e et 100e, où ils présentent un assemblage de toutes les grandeurs, modèles et calibres.
Sabres. Les sabres sont au complet dans les 10e légère, 50e, 103e, 110e et 48e ; il en manque un tiers dans la 53e ; il en manque deux tiers dans les 36e, 94e et 100e. Ils sont en bon état dans la 10e légère, 110e et 48e, la 50e, 53e, 36e, 103e et 94e ; ils sont très mauvais dans la 100e.
Casernes.
Casernés. Sont casernés : 1 Bataillon de la 10e légère, les 3 Bataillons de la 50e, 1 Bataillon de la 53e, 2 Bataillons de la 103e, 2 Bataillons de la 36e, les 3 Bataillons de la 48e, ceux de la 94e et ceux de la 100e ; en tout 18 Bataillons.
Cantonnés. Sont cantonnés : 2 Bataillons de la 10e légère, 2 Bataillons de la 53e, 1 Bataillon de la 103e, les 3 Bataillons de la 110, et un Bataillon de la 36e ; en tout, 9 Bataillons.
Etat des casernes. Sont passables : les casernes d’un Bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 36e à Maestricht, celles de la 48e à Bois-le-Duc et Vicq, celles des 94e et 100e à Namur et Liège ; en tout 10 Bataillons.
Sont mauvaises : les casernes de 2 Bataillon de la 50e à Mayence, d’un Bataillon de la 53e à Coblence, de deux Bataillons de la 103e à Cologne, d’un Bataillon de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège, et 1 Bataillon de la 10e à Mayence ; en tout, 8 Bataillons.
Cantonnements. Sont bien dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et la 110e. Sont mal tenus dans leurs cantonnements une partie de la 10e légère et 2 Bataillons de la 53e.
Chambrées.
Trop grandes. Une partie des casernes a des chambrées trop grandes, comme celles de la 10e légère et d’un bataillon de la 50e à Mayence, celles de la 53e à Coblence, de la 103e à Cologne, et celles d’un Bataillon à Liège.
Trop petites. D’autres au contraire renferment des chambres extrêmement petites, comme sont celles d’une caserne à Coblence, d’une caserne à Cologne, de la caserne de la 48e à Tongres, et d’un Bataillon de la 94e à Liège.
Fournitures. Les fournitures sont fort mauvaises dans les casernes des 50e, 103e et 100e.
Magasins. Sont partout placés dans des locaux commodes et tenus en règle.
Hôpitaux. Il n’existe dans l’arrondissement que ceux de Mayence, de Trèves, d’Aix-la-Chapelle et de Liège. Dans quelques corps, les malades sont obligés de faire plus de 20 lieues et par des chemins détestables pour aller à l’hôpital le plus voisin. Cela fait périr sans secours ceux qui sont vraiment malades, et facilite singulièrement les menées de ceux qui ont l’habitude de rouler les hôpitaux.
L’hôpital de Mayence est assez bien servi, mais il est établi dans une maison particulière trop petite, insalubre et mal distribuée. Celui de Liège est bien administré.
Prisons. Sont assez bien tenues à Mayence, Coblence, Cologne et Maestricht ; elles sont fort mauvaises à Liège et Namur. Dans les cantonnements, on se sert des prisons des communes.
Salles de discipline. Celles des 50e et 53e à Mayence et Coblence sont malsaines et humides ; elles sont dans un bon état dans les autres corps.
Vivres. Le pain est bon dans les 10e légère, 53e, 48e, 94e, 100e. Il a été mauvais, mais il est devenu meilleur dans la 103e, 110e ; il n’est pas assez cuit dans la 36e ; il est fait de très mauvaises farines dans la 50e à Mayence" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Relevé des Ordres laissés aux Corps" indique : "La comptabilité. Les registres de caisse, et les journaux généraux des Quartier-maitres ont été trouvés dans tous les corps tenus avec ordre et conformes au mode de comptabilité établi par le règlement du 8 Floréal 8. Néanmoins, ils n’ont pu être arrêtés définitivement par l’inspecteur général, que jusqu’à une époque bien antérieure à celle de la revue, à cause de l’arriéré, que tous les corps ont à réclamer, et qui est détaillé dans la situation des finances.
Ce même arriéré a encore occasionné que, quoique les dispositions de l’arrêté du 8 Floréal 8 soient claires, précises et bien connues de tous les Quartier-maitres, chacun d’eux a opéré d’une manière différente dans la tenue de sa comptabilité. Celui, par exemple, de la 48e pour ne pas intervertir les trimestres, a cessé d’inscrire sur les registres de caisse, et sur son journal toute dépense ou recette, du moment où l’arriéré a commencé. Celui de la 94e au contraire, pour être toujours au courant des finances de sa demi-brigade, a inscrit les recettes et dépense à fur et mesure qu’elles ont été faites, et a confondu les trimestres et même les années ; d’autres enfin, comme celui de la 100e, ont opéré comme si le paiement des sommes dues au corps était effectué.
On a enjoint au conseil d’administration de la 50e de faire transcrire sur son registre toutes les délibérations qu’ils prend selon l’ordre des dates, et de ne plus les confondre à l’avenir. Voyez page 54.
On a rappelé aux conseils d’administration des 10e, 53e, 103e, 110e et 36e, l’obligation de faire transcrire sur leurs registres, les arrêtés faits à la fin de chaque trimestre de toute espèce de comptabilité en effets et deniers.
On a enjoint aux officiers chargés de l’habillement dans tous les 9 corps, de se conformer à l’avenir plus strictement aux dispositions du règlement, pour ce qui concerne la comptabilité des réparations d’armes. Voyez page 93.
On a ordonné aux conseils des 103e, 110e, 36e, 48e et 100e de surveiller plus exactement l’exécution des dispositions du règlement, relatives à l’administration des compagnies, telles que la tenue du registre de détail des compagnies, celles des livrets particuliers des hommes, la vérification et le décompte de la masse de linge et chaussure. V. p. 80, 93.
On a défendu aux chefs des 10e et 100e de souffrir aucune retenue, à faire aux soldats, autres que celles prescrites par la loi. Voyez page 41.
L’instruction. L’inspecteur général a donné à tous les Corps, et fait inscrire sur leurs livrets, à chacun selon ses besoins particuliers, ses ordres pour établir d’une manière solide leur instruction, pour réunir la théorie à la pratique, et pour parvenir ainsi à des résultats prompts, réguliers et certains. Ces ordres sont inscrits le plus en détail sur les livrets de revue des 36e page 107, 48e page 121, 94e page 135, 100e page 149.
Il a été enjoint aux chefs de tous les corps de mettre en pratique l’instruction, qu’il leur a laissée, sur le service des places. Voyez page 39.
Il a été ordonné aux officiers chargés des différentes parties d’administration (le Quartier-maitre excepté), de faire le service intérieur de leurs compagnies, et de prendre les armes avec elles, toutes les fois qu’elle ne seront pas détachées de l’état-major. Voyez page 108.
Il a défendu tout batterie de tambours, autres que celles prescrites par le règlement ; les tambours seront particulièrement instruits à la cadence de 90 pas à la minute. Voyez page 39.
Il a établi dans tous les corps une école d’écriture. Voyez page 39.
La tenue. L’inspecteur général a ordonné aux officiers de la 10e légère, de se munir de hausse-cols, et de baudriers. Voyez page 39.
Il a ordonné aux officiers des 10e légère, 50e, 53e, 103e, 110e, 36e, 94e et 100e de porter des épaulettes sur lesquelles sont distingués les différents grades. Il a ordonné aux officiers des mêmes corps, de se munir de surtouts uniformes.
Il a ordonné aux officiers des 110e, 84e et 100e d’avoir des chapeaux, qui soient plus réguliers, pas si grands, et retroussés conformément au règlement.
Il a ordonné à ceux des 53e, 103e, 36e et 100e d’observer ce qu’il leur a montré pour le placement des chapeaux, étant de service.
Les officiers des 50e et 110e seront tenus à se costumer plus régulièrement hors du service.
De même, les Caporaux et soldats des 50e et 110e devront être tenus plus régulièrement.
Il est ordonné aux Caporaux fourriers de porter les galons de laine des Caporaux, dans les 10e, 53e, 110e, 36e et 48e. Voyez page 39.
Les galons des Sous-officiers et Caporaux devront être plus conformes au règlement ; 50e, 53e, 110e, 48e. Voyez page 54.
Les Chefs des 110e et 36e observeront, que les cheveux des soldats soient arrangés conformément au règlement. Voyez p. 94.
Le Chef de la 94e ne souffrira plus sous les armes des chapeaux qui excédent la grandeur désignée par la loi. Voyez page 136.
Il est enjoint aux Chefs des 94e et 100e d’observer que les soldats changent de pied leurs souliers. Voyez page 36.
Les Chefs des 50e, 110e et 100e auront soin, que les musiciens soient costumés plus conformément au règlement. Au lieu de bottes, ils devront avoir des guêtres, sous les armes ; les brides en or, pour tenir leurs épaulettes, devront leur être ôtées. Voyez pages 54, 95 et 150.
L’habillement. L’inspecteur général a rappelé au conseil d’administration de la 100e l’obligation que lui impose le règlement, de constater de la manière la plus exacte, par un procès-verbal, transcrit sur son registre de délibérations, la qualité des recettes qu’il fait, en effets de tous genres.
La façon des nouveaux effets, faits par les corps, ayant été trouvée totalement manquée, l’inspecteur général prescrit à tous les corps les dimensions qu’elles auront à suivre dans la confection de leurs habits, vestes, culottes et souliers, et dans l’achat des chapeaux. Voyez les détails pages 39, 40, 54, 55.
L’inspecteur général a enjoint aux Chefs de corps, qui n’ont pas de bonnets de police, de tâcher de s’en procurer, soit en employant les vieux habits en magasin, soit en en trouvant sur la coupe des effets neufs.
Afin d’éviter le désordre, qui a subsisté jusqu’ici dans tous les corps, des effets mauvais et irréguliers, fournis aux soldats par les commandants des compagnies, l’inspecteur général a établi partout un petit magasin d’effets d’équipement, au moyen duquel il a défendu aux commandants des compagnies de procurer désormais, aucun effet d’habillement quelconque aux soldats, à moins qu’ils ne le tirent du petit magasin. Voyez l’organisation de ce magasin pages 40 et 151.
L’équipement. L’inspecteur général a donné à tous les corps les ordres pour que les gibernes et havresacs soient placés d’une manière plus régulière et convenable. V. page 40.
Il a montré à la 50e comment devront être placés les sabres et les fourreaux de baïonnettes. Voyez page 55.
Il a ordonné aux Chefs des 94e et 100e de réunir les bretelles éparses dans les compagnies, et d’en donner les blanches aux Grenadiers. V. page 136.
L’armement. Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps, de répartir leurs fusils en raison des tailles. Voyez page 40.
Il leur a été défendu de souffrir aux armes aucunes marques particulières telles que coupures aux crosses, clous, etc., ni des bretelles particulières. Voyez page 63.
Il a été ordonné aux Chefs de tous les corps de remettre à l’arsenal le plus voisin, tous les fusils qu’ils ont en magasins, et qui excédent le nombre de 50, qu’ils garderont pour les remplacements ; ils garderont aussi les sabres. Voyez page 40.
Il a été enjoint au Chef de la 110e de faire mieux soigner dorénavant son armement. Voyez page 95.
Hommes congédiés. L’inspecteur général a prescrit, pour ce qui concerne le vêtement des hommes congédiés, les mesures suivantes.
Les hommes partant avec récompense resteront vêtus tels qu’ils sont. Ceux réforment purement et simplement échangeront leurs habits neufs contre de vieux, mais qui soient cependant réparés. Quant à ceux qui partent par congés absolus, on se conformera, à leur égard, à la lettre du ministre du 21 Pluviôse dernier. Voyez p. 41, 56, 95, 151.
Le tiercement. Il a été prescrit à tous les corps de procéder à la nouvelle organisation de paix, et au tiercement, tel qu’il a été ordonné par le ministre. Voyez page 41.
Il a été de même prescrit aux Chefs des corps, d’égaliser les compagnies, et de répartir entre elles les Officiers, Sous-officiers et Caporaux, en raison du bien du service. Voyez page 54.
Eloges et Récompenses. (…) L’inspecteur général a été très satisfait de l’excellent état dans lequel il a trouvé la 48e Demi-brigade. C’est le corps le plus solidement conduit, parmi tous ceux qui se trouvent dans son arrondissement. Voyez page 122 ...
Punitions. (…) Vu l’inconduite du Sous-lieutenant Lefebvre, de la 48e, l’inspecteur général l’a fait passer à une autre Compagnie, où il sera mieux surveillé par son Capitaine. Voyez page 122.
Les Capitaines Drut, et Richelieu, ainsi que le susdit Sous-lieutenant Lefebvre, seront tenus de fréquenter journellement le peloton d’instruction, vu que l’inspecteur n’a pas été satisfait du tout de leur instruction. Le Capitaine Richelieu sera en outre surveillé particulièrement. V. au même endroit" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le "Sommaire des propositions contenues dans les lettre d’envois au Ministre" indique : "… 8. On demande de remplacer dans le Conseil d’administration de la 48e les Capitaines Brouet et Godefroy par les Capitaines Bosa et Castillon. V. page 123" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le Général Schauenburg a également envoyé une "Circulaire aux Chefs des Corps, contenant l’instruction des manœuvres, pour les revues de l’an XI.
En vous adressant citoyen chef, mon instruction concernant les manœuvres et le service des places, j’ai trouvé nécessaire d’y ajouter le mode d’exécution ci-après, attendu que vous êtes maintenant à même d’entrer dans tous les détails nécessaires sur cet objet.
Le 4e chef ou celui des autres chefs de bataillon que vous aurez choisi à son défaut de capacité, devra lui-même instruire les officiers avec lesquels il établira les différentes gradation de l’école du soldat faisant une attention particulière de ne jamais passer à une autre instruction sans avoir parfaitement assuré la précédente, de bien établir leur aplomb dans le rang, et de suivre ponctuellement le règlement de 91 pour tout ce qui concerne cette partie de l’instruction particulière, attendu qu’elle ne laisse presque rien à désirer pour sa perfection.
Afin de la conduire avec ensemble, le même chef qui aura tenu l’instruction des officiers s’occupera de celle des sous-officier, l’instruction des officiers devant être tenues le matin, et dans un endroit écarté. Celle des sous-officier l’après-midi en présence de tous les officiers.
Les officiers devront être munis de gibernes et de fusils de soldat pour tout ce qui concerne l’instruction des maniements d’armes, et le chef de brigade ne saurait mettre assez d’attention à lier la pratique avec la théorie, afin de ne plus retomber dans l’ancienne erreur relative à leurs instructions, qui autrefois croyaient que lorsqu’ils savaient occuper leurs places dans quelques manœuvres et surtout prononcer les commandements, dispensé de ne plus rien apprendre, et certes leur loyer est bien loin d’être rempli à cet égard, il est essentiel qu’ils connaissent tous les moyens d’exécution, les fautes qu’ils peuvent commettre, et les conséquences que les fautes peuvent avoir, cela redoublera leur zèle à s’occuper de l’instruction et a ne plus la regarder comme une chose presque indifférente.
Aussitôt que l’instruction précédente aura été transmise aux officiers et sous-officiers d’une manière à être assuré de son ensemble, le chef de brigade la divisera par bataillon sous la direction de leurs chefs lesquels pourront être remplacés par des officiers immédiatement après leurs grades, soit pour motif d’infirmité ou de moyens nécessaires en observant tous les égards dus aux grades et à l’ancienneté du service ; cette mesure sera aussi observée pour l’instruction des compagnies qui ne devra être confiée qu’aux officiers assez instruits pour la transmettre. Après avoir fait répéter par section d’abord aux compagnies de chaque bataillon ce qui vient d’être demandé ci-dessus, l’on passera à l’école du peloton, laquelle se tiendra le matin pour les officiers, et l’après-midi pour les sous-officiers. Ce genre d’instruction tenu pendant une heure chaque fois ne devra pas empêcher celles des compagnies.
L’officier chargé de l’instruction ne devra pas omettre cette poursuite dans la 6e leçon concernant le maniement d’armes des sous-officiers et caporaux, les officiers devront aussi être instruits à exécuter ce qui est prescrit dans la même leçon relativement au maniement de l’épée.
Le chef de brigade se munira de suite d’un fanion par bataillon pour remplacer le drapeau dans les exercices journaliers, la perche de ce fanion devrait être d’un bois léger, avoir neuf pieds de hauteurs y compris la lance et le sabot, l’étoffe de ce fanion sera suffisamment grande ayant deux pieds de chaque côté. Les sous-officiers porteurs de ce fanion devront être choisis par le chef de brigade, et le porter sous les armes ainsi qu’il est dit dans l’instruction de l’inspecteur général. Cette manière renfermant les moyens les plus corrects pour tous les genres d’alignements, le général inspecteur prévient le chef qu’il ne souffrira d’autre fanion que celui qui représente le drapeau.
Aussitôt que l’école du peloton sera bien entendue par les officiers et sous-officiers, l’on en formera une division, de laquelle tous les officiers en composeront le cadre alternativement.
Cette marche sera suivie pour l’instruction des compagnies qui devront aussi être réunies par division en plaçant les pelotons dans l’ordre de bataille.
L’on placera en faisceaux les armes pour toutes les instructions auxquelles elles ne sont pas nécessaires, afin d’éviter la fatigue du port d’arme et d’empêcher de faire contracter de fausses positions pendant les explications dans les différentes instructions.
L’on exécutera dans tous les jours sans fusils, les évolutions de détail avec la division, en observant de les classer d’une manière successive, l’on commandera pour les conversions de pied ferme, pour les déboîtements et remboitements en bataille, ensuite celle en marchant pour les changements de direction en colonnes, les officiers et sous-officiers formant les cadres devront en même temps être instruits à au ton de commandement régulier et bien partagé entre l’avertissement et l’exécution, aussitôt que l’instruction de la division sera établie, on la terminera chaque fois par la réunion du bataillon, en observant pour sa formation ce qui a été prescrit dans l’instruction du général inspecteur afin d’habituer chacun à sa place de bataille et à se former rapidement et avec ordre. Les officiers et sous-officiers devront être prévenus qu’ils seront particulièrement observés par l’inspecteur général sur toute leurs différentes obligations, que cet examen se fera avec le calme de l’expérience, sans jamais s’écarter de la considération due au grade et au service rendu.
Lorsque l’on passera à l’école du bataillon, l’on éprouvera l’avantage d’avoir pratiqué presque tous les genres d’évolutions avec la division, l’on s’occupera de suite de pratiquer les mouvements successifs ainsi qu’ils sont indiqués dans l’instruction du général inspecteur.
Le chef de brigade devra lui-même tenir trois fois par semaine au moins l’instruction suivante, faisant former trois pelotons de 8 files chacun, composés d’officiers et complétés par des sous-officiers, ces trois pelotons représenteront ceux du drapeau de chaque bataillon, ils seront encadrés d’après la formation indiquée dans l’ordonnance, mais dirigés pour les mouvements suivants par leurs chefs de bataillon respectifs et d’abord placés à six pas les uns des autres.
La première instruction devrait être la marche en bataille, le chef désignera le bataillon d’alignement alternativement, en observant à cet égard les principes indiqués dans l’instruction de l’inspecteur. Voir page 70 et suivante.
Lorsque l’on aura exécuté l’ensemble de la marche, l’exactitude nécessaire sur le prolongement donné, et enfin déterminée la longueur du pas, l’on éloignera insensiblement les pelotons jusqu’à leurs distances respectives. Les chefs de bataillon observant d’augmenter leur ton de commandement en raison du front qu’ils tiendront, le chef de brigade prononçant les siens en forme d’avertissement, afin qu’ils puissent être transmis à la fois aux différents chefs qui de leur côté devront les enlever avec une égale précision. La pratique de ces exercices leur fera trouver les moyens nécessaires à son exécution. Aussitôt que cette instruction aura été entendue l’on la répètera par bataillon en faisant aussi exécuter les maniements d’armes, les feux, etc. Cette partie amenée à l’ensemble nécessaire, le chef de brigade fera exécuter par bataillon les premières instructions d’ensemble, pour les manœuvres, passant ensuite à l’instruction de la réunion de la demi-brigade.
Le chefs de brigade fera former des classes qui seront confiées à des adjudants ou autres officiers instruits pour exercer les officiers, sous-officiers et soldats retardés par des motifs d’absence ou de négligence. Toutes les fois que l’on prendra les armes, tous les militaires, depuis l’officier jusqu’au soldat, devront avoir les chapeaux placés conformément au règlement de police intérieure, ainsi que tout le reste de leur ajustement. L’inspecteur démontrera pendant les instructions qu’il tiendra lui-même lors de son séjour à chaque corps les avantages d’une tenue régulière.
Les sous-officiers et soldats devront toutes les fois qu’ils prendront les armes, même pour les exercices journaliers, être chaussés de leurs souliers uniformes, l’on observera même, de les faire changer de pied, ces deux objets sont aussi avantageux à l’aplomb de l’homme qu’à la conservation de la chaussure.
Le général inspecteur recommande au chef de brigade d’observer que dans la marche de flanc par pelotons et divisions, les hommes du premier rang couvrant leurs chefs de files tiennent leurs distances prescrites, et que les hommes des second et troisième fassent rang et observent légèrement le …, il en résultera non seulement une grande régularité dans cette marche, mais encore l’avantage de se trouver aligné au commandement de la halte et à celui de front que les seconds et troisièmes rangs trouvent leurs distances. Les commandants de pelotons ou de divisions devront toujours mettre l’intervalle nécessaire à redresser quelque hommes entre halte et front, attendu que si les deux principes sont observés ils n’auront plus rien à redresser après le commandement de front.
Le chef de brigade ne saurait mettre assez d’importance à la ponctuelles exécution des mouvements successifs indiqués dans l’instruction du général inspecteur. Il devra les considérer comme les principes fondamentaux de tous les genres de formation.
Le chef de brigade fera exécuter au moins deux fois la semaine l’instruction de l’inspecteur général pour le service des places, et pour le mieux démontrer, il fera former des postes de différents nombres et grades avec lesquels il parcourra successivement les obligations de chaque grade dans ce genre de services, il exigera qu’il soit fait des extraits en assez grand nombre pour que chaque officier et sous-officier et caporal puisse connaître ce qui le concerne lorsqu’il est de services.
Le chef de brigade préviendra les officiers et sous-officiers que le général inspecteur fera tout ce qui dépendra de lui pour employer utilement le temps qu’il passera avec eux lors de sa revue, ainsi que pour tout ce qui pourra contribuer au bien-être de la demi-brigade" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
/ 1810, Allemagne
La 2e Division (Général Friand) de l'Armée d'Allemagne, composée des 15e Léger, 33e et 48e de Ligne, 108e et 111e de Ligne, de la Légion portugaise (Infanterie et Chasseurs), d'Artillerie et Train, se rend dans l'Innviertel et le pavs de Salzbourg, où elle est cantonnée à partir de février; 2 Régiments à Passau et environs, 1 dans le voisinage de cette place sur la rive gauche du Danube, 1 à Brannau, 1 à Salzbourg et les Portugais à Scharding et environs (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 299).
Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
ARMÉE D'ALLEMAGNE ...
Le grand quartier général, les grandes administrations, les parcs généraux d'artillerie et du génie, et tout ce qui appartient à l'état-major général de la Grande Armée, sont dissous à dater du 1er avril prochain.
Les états-majors et administrations, et tout ce qui tient à l’organisation des 2e et 4e corps et de la réserve générale de cavalerie, sont dissous conformément aux dispositions prescrites par des décrets des 7 et 18 février dernier.
En conséquence, l'armée qui restera en Allemagne sous le commandement du prince d’Eckmühl sera composée de la manière suivante, savoir :
... 2e division d’infanterie, commandée par le général Friant, composée des 15e régiment d'infanterie légère, 33e, 48e, 108e et 111e régiments d'infanterie de ligne.
Cette division sera cantonnée du côté de Ratisbonne, de Nuremberg et de Straubing ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 93).
En avril 1810, la 2e Division (Général Friand) de l'Armée d'Allemagne est cantonnée aux environs de Nuremberg, Ratisbonne et Straubing (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 299).
En mai 1810, la 2e Division (Général Friand) de l'Armée d'Allemagne reçoit l'ordre de se rendre à Ulm (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 299).
Du 1er octobre au 31 décembre 1810, la 2e Division (Général Friand) de l'Armée d'Allemagne est à Francfort et à Magdebourg (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 299).
Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… 1er corps : le 7e d'infanterie légère formerait quatre bataillons ; le 13e, quatre ; le 15e, quatre (le 4e bataillon de ce régiment, étant en Espagne, serait remplacé par le 3e bataillon du 6e léger) ; le 33e d'infanterie légère, quatre ; le 12e de ligne, quatre ; le 17e, quatre ; le 21e quatre ; le 25e, trois (le 4e bataillon en Espagne) ; le 30e, quatre ; le 33e quatre ; le 48e, quatre ; le 57e, quatre ; le 61e, quatre ; le 85e, quatre ; le 108e, quatre ; le 111e, quatre ; total, 16 régiments formant 63 bataillons.
Ces 63 bataillons composeraient 4 divisions ; chaque division serait formée d'un régiment d'infanterie légère et de 3 régiments de ligne. Ce premier corps serait celui qui est actuellement en Allemagne, sous les ordres du prince d'Eckmühl ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 172).
Le 9 octobre 1810, le Ministre de la Guerre adresse son Rapport à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de soumettre à Votre Majesté, conformément à votre ordre du 4 de ce mois, un projet d'organisation de l'armée d'Allemagne.
Les trois divisions d'infanterie se trouvent déjà organisées, savoir :
... La 2e division, sous les ordres du général Friant, se compose du 15e régiment d'infanterie légère, des 33e, 48e, 108e et 111e de ligne, des 2e et 6e compagnies du 7e d'artillerie à pied et de quatre compagnies du 3e bataillon bis du train; au total : 15 bataillons, 7 compagnies d'artillerie, 12.387 hommes et 933 chevaux du train ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 188).
Le 13 octobre 1810, le Prince d’Eckmühl écrit, depuis Fontainebleau, à l’Empereur : "Sire, en conséquence des ordres de Votre Majesté du 2 octobre, j'ai l'honneur de lui faire connaitre que deux régiments de la division Friant, les 15e d'infanterie légère et 33e de ligne, ont reçu l'ordre de se rendre à Francfort avec six pièces d'artillerie; je n'ai pu faire connaitre dans le temps à Votre Majesté l'époque où ces régiments arriveraient, étant obligé d'attendre les itinéraires que le général Friant vient de m'envoyer.
Le 15e régiment d'infanterie légère arrivera à Francfort le 17 octobre et le 33e de ligne le 18. Le général Friant est en ce moment à Mayence, où il attendra de nouveaux ordres; s'il n’en recevait point, il se rendrait à Francfort le 17, en même temps que le 15e régiment, et s'y établirait. Le 108e régiment sera vers le 6 novembre à Magdebourg et le 111e y sera du 8 au 9 avec tout le reste de l'artillerie de la division.
Le 48e régiment restera à Ulm, jusqu'à ce que le pays soit remis aux agents du roi de Wurtemberg, et, à cette époque, il en partira pour aller dans les environs de Magdebourg" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 192).
Le 7 novembre 1810, le Ministre de la Guerre répond à une demande de l’Empereur, qui souhaite savoir "combien on pourrait tirer d'hommes des 4es et 5es bataillons des 15 régiments d'infanterie qui forment le corps du prince d'Eckmühl en Allemagne, pour renforcer ces régiments" : "Sire, j'ai l'honneur d'adresser à Votre Majesté, conformément à son ordre du 3 de ce mois, un état de la situation des 4es et 5es bataillons des 15 régiments de l'armée d'Allemagne.
Les 4es bataillons des 15e léger et 25e de ligne, étant employés à l'armée de Catalogne, ces 15 régiments ne se trouvent avoir que 28 bataillons à leurs dépôts, au lieu de 30.
L'effectif actuel de ces 28 bataillons est de 7.122 hommes sur lequel nombre :
2.738 hommes sont en état de partir, pour rejoindre leur régiment en Allemagne.
157 ne sont ni inscrits ni habillés.
75 sont malades ou valétudinaires.
216 attendent la retraite ou la vétérance.
227 sont à réformer.
194 enfants de troupe.
497 ouvriers, employés aux ateliers des dépôts.
1.138 sous-ofliciers, caporaux, tambours des cadres et instructeurs des dépôts.
328 officiers appartenant aux: cadres et dépôts.
5.570 hommes au total présents sous les armes.
381 absents par congé.
854 malades aux hôpitaux.
317 détachés en recrutement.
7.122 hommes à I'effectif.
Les 2738 hommes en état de partir pourraient se former en un régiment de marche, composé de la manière suivante, à raison de un officier, deux sous-officiers, quatre caporaux ct un tambour par détachement de 100 hommes.
La 18e demi-brigade provisoire, qui est dans l'Ile de Walcheren, se trouvera dissoute, du moment où Votre Majesté ordonnera le départ des 4es bataillons des 15e léger, 48e et 108e de ligne, pour la formation du régiment de marche de l'armée d'Allemagne.
J'ai l'honneur de proposer à Votre Majesté de remplacer ces trois bataillons par les 1er et 2e bataillons du 123e de ligne, qui sont actuellement en Hollande et par un détachement de 400 vétérans du 11e bataillon qui est actuellement en Hollande" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 201).
Le 8 novembre 1810, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke : "Monsieur le due de Feltre, donnez des ordres pour qu'il soit formé un régiment de marche, qui sera composé des hommes disponibles des :
4e et 5e bataillons du 13e léger, jusqu'à concurrence de 500 hommes; Du 17e de ligne. 400; Du 30e – 30; Du 57e – 40; Du 61e – 30; Du 15e léger. 30; Du 48e 600; Du 108e 700; Des détachements du 12e de ligne. 6; Du 21e de ligne. 60; Du 85e – 30.
Ce régiment de marche, fort de 2.500 hommes, se réunira à Wesel, d'où il se rendra à Hambourg, quartier général de l'armée d'Allemagne. Là, il sera dissous, et les cadres des 4es et 5es bataillons rentreront en France, sans qu'il en soit rien retenu ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4797; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 202).
Le 6 décembre 1810, le Prince d’Eckmühl écrit, depuis Paris, à l’Empereur : "Sire, en conformité des ordres que Votre Majesté m'a donnés par sa lettre du 5, j'ai l'honneur de lui transmettre un état de situation de son armée d'Allemagne, à l'époque du 20 octobre dernier. Les observations à la suite de cet état indiquent les troupes de diverses armes, qui, jusqu'à ce jour, ont eu ordre de rejoindre l'armée d'Allemagne, et qui n'y étaient pas arrivées au 20 novembre.
Situation de l'armée d'Allemagne à la date du 20 octobre 1810.
(Extrait.)
... 2e Division Général Friant (en route).
15e léger, 33e de ligne, 48e, 108e, 111e, Artillerie. En route ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 216).
L’Empereur avait ordonné le 8 novembre 1810 la réunion d’un Régiment de marcher à Wesel, pour fortifier les Corps du Prince d’Eckmühl. Le 7 décembre, depuis Paris, il demande au Duc de Feltre "Quand ce régiment sera-il réuni? Il est probable qu'il ne sera pas en état de partir avant Noël; mon intention n'est pas de faire voyager les hommes par le temps le plus dur de l'année, je désire donc qu'ils restent à Wesel et qu'ils partent après les grands froids". Dès le lendemain, 8, le Ministre de la Guerre rend compte des ordres qu'il a donnés pour la réunion à Wesel du Régiment de marche et de son départ pour Hambourg : "Sire, j'ai eu l'honneur de rendre compte à Votre Majesté, par mon rapport du 20 novembre, que le régiment de marche d'environ 2.500 hommes, qu'elle a ordonné le 8 du même mois d'organiser pour l'armée d'Allemagne et de diriger d'abord sur Wesel, ne pourrait être réuni dans cette place que le 17 décembre, attendu que les 4e bataillons des 13e léger, 48e et 108e de ligne qui devaient en composer la majeure partie, ne seraient mis en marche qu'après avoir été préalablement relevés dans l'ile de Walcheren par les troupes venant de Hollande et destinées à former la garnison du département des Bouches-de-l'Escaut.
J'ai rendu compte en même temps à Votre Majesté que j'avais donné l'ordre de faire filer ce régiment de marche le 19 décembre, surlendemain de la réunion de tous les détachements à Wesel, et de le diriger, conformément au mème ordre du 8 novembre, sur Hambourg, où il arrivera le 4 janvier.
J'ai fait connaitre à M. le maréchal prince d'Eckmühl, en lui donnant avis du mouvement de ce régiment de marche sur Hambourg, que l'intention de Votre Majesté était qu'il fût dissous à son arrivée dans cette place, que les divers détachements qui le composent fussent envoyés de suite à leurs corps respectifs et que les cadres retournassent en France sans qu'il en fût rien retenu à l'armée d'Allemagne.
M. le prince d'Eckmühl m'a répondu qu'il avait donné tous les ordres nécessaires pour l'exécution de ces dispositions.
Quoique tout se trouve disposé pour que ce régiment de marche parte de Wesel le 19 décembre et soit rendu à Hambourg le 4 janvier, probablement avant les grands froids, je supplie Votre Majesté de me faire connaitre si son intention est, néanmoins, que je le fasse retenir à Wesel; j'aurais encore le temps de donner les ordres nécessaires pour suspendre son départ de cette place" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 220). L'Empereur décide, de Paris, le 9 décembre 1810 "S'il arrive avant les grands froids, il faut le laisser aller; recommandez au prince d'Eckmühl de faire dissoudre ce régiment à son passage près de Brème, afln qu'il n'y ait pas de compagnies obligées de rétrograder et de faire double chemin". Le Régiment de marcbe, réuni à Wesel, se met en route le 19 décembre et arrive le 4 janvier 1811 à Hambourg où il est dissous; les hommes sont répartis dans les corps de l'armée d'Allemagne.
/ 1810, 18e Demi-brigade provisoire
Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
... ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT ...
Les états-majors, les administrations, et tout ce qui tient à l'organisation des armées du Nord et de Brabant sont dissous, à dater du 5 avril prochain, pas avant ...
... La 18e demi-brigade provisoire, composée du 4e bataillon du 13e d'infanterie légère, du 4e bataillon du 48e de ligne, du 5e bataillon du 65e et du 4e bataillon du 108e, sera employée dans l'île de Walcheren. Le 3e bataillon du 3e régiment suisse, qui fait actuellement partie de la 21e demi-brigade provisoire, sera attaché à la 18e demi-brigade ; il sera envoyé, à cet effet, dans l'île de Walcheren ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 93).
/ 1810, Espagne
Concernant l'Espagne, l'Empereur écrit, le 7 janvier 1810, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les quatre premiers bataillons auxiliaires qui sont à Versailles seront réduits à deux, composés de la manière suivante. Savoir :
1er bataillon (infanterie de ligne) ...
5e compagnie 2 [officiers] 117 [soldats] du 105e
58 [soldats] du 48e
2 [officiers] 175 [soldats] ...
2e batailllon (infanterie légère) ...
Le comte de Lobau dressera procès-verbal de la formation de ces deux bataillons avant le 10 janvier ; les compagnies seront égalisées, leur chef de bataillon sera nommé pour commander chaque bataillon. Il sera également nommé à toutes les places d'officiers et de sous-officiers.
Les sous-officiers et soldats seront effacés des contrôles de leurs corps et, à dater du 1er janvier 1810, l'existence de ces bataillons sera reconnue, et ils seront payés directement par te Trésor.
Il y aura trois tambours par compagnie.
Au fur et à mesure que les bataillons auxiliaires viendront à se former, au lieu de 12, les cadres seront resserrés, de manière que chaque bataillon soit porté au complet de 840 hommes.
Un colonel en second sera nommé inspecteur de tous les bataillons auxiliaires. Il sera chargé de rendre compte au ministre de leur formation et de veiller à ce que les différents détachements partent des lieux où ils se rassemblent, bien organisés et complets en officiers, sous-officiers et soldats.
Le 5e bataillon auxiliaire qui se réunit à Lyon en partira avec la formation provisoire qu’il aura reçue dans cette ville, et se rendra à Bayonne où il sera définitivement formé.
Faites-moi connaître pourquoi les corps ont envoyé aux bataillons auxiliaires des détachements dont la force est si peu proportionnée aux demandes qui leur ont été faites ; je désire savoir quand ils pourront envoyer le reste.
Aussitôt qu’un bataillon auxiliaire sera formé, présentez-moi un projet de décret pour lui donner une éxistence régulière.
Faites mettre à la dispositionn du comte Lobau une trentaine de jeunes gens de Fontainebleau, pour être placés dans ces bataillons.
Surtout ayez soin de mettre à Versailles un colonel en second qui veille à l’instruction
P.S : Vous dirigerez sur le second bataillon deux compagnies d'infanterie légère, faisant 300 hommes, pour compléter ce bataillon" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3904 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22808).
/ 1811, Allemagne
Du 1er janvier au 31 mars 1811, la 2e Division (Général Friand) de l'Armée d'Allemagne est à Rostock (Quartier-général), Vismar, Lubeck et dans le Mecklembourg (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 299).
Le 13 février 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, au 1er avril l'armée d'Allemagne sera composée de la manière suivante :
... 2e division : le général de division Friant, commandant ; les généraux Grandeau et Duppelin, généraux de brigade. 2e d'infanterie légère ; 43e, 48e, 111e de ligne.
... Chaque régiment, dans le courant de l'été, aura 4 bataillons ; ce qui fera 16 bataillons par division ou 12,000 hommes.
Chaque régiment aura également, dans le courant de l'été, 4 pièces de canon ; ce qui fera 16 pièces de canon par division ...
Les mouvements de l'armée d'Allemagne doivent se faire par Wesel, qui est le grand dépôt.
Ces ordres doivent être tenus secrets, et vous devez prescrire les différentes dispositions sans que personne ait connaissance de cette lettre. Vous m'apporterez vous-même la formation de l'armée en ses différentes parties, avec la désignation des officiers, pour que je l'approuve, et vous l'enverrez ensuite au prince d'Eckmühl, comme définitivement arrêtée ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17328 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25918; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 39).
"DÉCRET DU 11 AVRIL 1811.
Titre 1er.
Création d'un 6e bataillon à quatorze régiments de l'armée d'Allemagne.
ART. 1er. — Il sera formé un 6e bataillon aux 13e et 7e régiments d'infanterie légère et aux douze régiments d'infanterie de ligne qui font partie du corps de l'armée d'Allemagne.
ART. 2. — Ces sixièmes bataillons n'auront pas de compagnies de grenadiers ni de voltigeurs; ils ne seront composés que de six compagnies de fusiliers.
ART. 3. — Au 1er mai prochain, notre ministre de la guerre nous présentera la nomination des chefs de bataillon qui commanderont ces sixièmes bataillons.
Les colonels, qui commandent les bataillons de guerre qui sont en Allemagne, désigneront dans ces trois bataillons deux capitaines et deux lieutenants par bataillon. Il sera pris, en outre, sur tout le régiment, un adjudant-major.
Six sous-lieutenants seront pris, soit dans les vélites de notre Garde, soit dans notre école militaire de Saint-Cyr.
Notre ministre de la guerre fera désigner en outre 6 sergents-majors pris parmi les sergents en activité dans les trois bataillons de guerre; 24 sergents pris moitié dans les sergents en activité des bataillons de guerre et moitié parmi les caporaux et soldats desdits bataillons, et 48 caporaux, desquels 21 seront pris parmi les caporaux en activité et 24 parmi les soldats ayant au moins quatre ans de service dans les bataillons de guerre.
ART. 4. — Les ordres seront donnés pour que les cadres soient rendus aux dépôts au 1er juin, afin qu'ils soient prêts pour recevoir la conscription.
ART. 5. — Lorsque les sixièmes bataillons seront arrivés en ligne, les colonels en feront faire le tiercement avec les autres bataillons, de manière que les compagnies aient un égal nombre de vieux et de nouveaux soldats.
ART. 6. — Les régiments étant ainsi composés à six bataillons, il sera attaché à chaque régiment un major en second qui rejoindra les bataillons de guerre aussitôt que les quatrièmes bataillons y seront arrivés.
Les 1er et 2e bataillons, en bataille, seront commandés par le colonel; les 3e et 4e bataillons, en bataille, seront commandés par le major en second ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 173 - Ce décret est complété par celui du 23 avril 1811).
Le 19 avril 1811, l'Armée d'Allemagne est composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe sera commandé par le prince d'Eckmühl. Il sera composé de cinq divisions d'infanterie et formé de la manière suivante :
... 2e Division : 15e léger, cinq bataillons ; 33e de ligne, cinq ; 48e, cinq ; 128e, deux ; total, 17 bataillons.
Le général Friant commandera cette 2e division ...
ARTILLERIE. — Chaque régiment aura quatre pièces de régiment, ce qui fera douze pièces par division, à l'exception de la 5e, qui en aura seize ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 220).
"Décret du 23 avril 1811.
ART. 1er. — Il sera formé un sixième bataillon à chacun de nos 7e et 13e régiments d'infanterie légère; 12e, 17e, 21e, 30e, 33e, 48e, 57e, 61e, 85e, 108e et 111e de ligne.
Ces sixièmes bataillons seront organisés à notre armée d'Allemagne, où se trouvent les bataillons de guerre de ces régiments. Ils seront complétés avec des hommes tirés des dépôts indiqués à l'état joint au présent décret.
ART. 2. — Le cadre de chacun de ces sixièmes bataillons sera formé de la manière suivante :
Notre ministre de la guerre nous proposera le chef du bataillon.
Les trois bataillons de guerre du régiment fourniront chacun, au choix du colonel, un capitaine et un lieutenant, deux sergents-majors, dont un pris parmi les sergents-majors du bataillon et un parmi les sergents; 8 sergents, dont 4 pris parmi les sergents et 4 parmi les caporaux; 2 caporaux-fourriers, dont un pris parmi les fourriers et un parmi les caporaux, et 16 caporaux, dont 8 pris parmi les caporaux et 8 parmi les soldats susceptibles de le devenir.
Le colonel choisira également, parmi les lieutenants des trois bataillons, l'adjudant-major du 6e et parmi les sous-officiers les deux adjudants sous-officiers de ce bataillon.
Les sous-lieutenants de ce sixième bataillon seront tirés de notre école militaire de Saint-Cyr.
Les trois autres capitaines et les trois autres lieutenants, qui devront compléter le cadre de chaque 6e bataillon, seront tirés, soit de notre Garde, soit des cadres des officiers venant des îles, soit enfin du nombre des officiers en réforme.
Tous les officiers et sous-officiers pris dans les trois premiers bataillons de guerre, pour passer dans le 6e, seront remplacés au bataillon qu'ils quitteront.
ART. 3. — Les sixièmes bataillons n'auront jusqu'à nouvel ordre ni grenadiers ni voltigeurs; ils seront seuls composés de six compagnies de fusiliers portées à la même force que celle des autres bataillons.
ART. 4. — Le tiercement de ces bataillons avec les premiers s'opérera au 1er juillet prochain, de manière à ce que toutes les compagnies de fusiliers aient un nombre égal d'anciens et de nouveaux soldats.
ART. 5. — Notre ministre directeur de l'administration de la guerre prendra les mesures nécessaires pour que les anciens soldats et les conscrits, destinés à compléter ces régiments et qui seront tirés d'autres corps, soient pourvus, avant leur départ pour l'armée, de tous les effets d'habillement et d'équipement qui leur reviennent, et notre ministre de la guerre leur fera fournir ceux de l'armement.
ART. 6. — Notre ministre de la guerre les fera diriger sur l'armée par détachements, dont la conduite sera confiée à des officiers et sous-officiers tirés des corps qui les auront fournis et en nombre proportionné à la force de chaque détachement. Ces officiers et sous-officiers retourneront à leurs corps après avoir fait la remise des détachements.
ART. 7. — Les dispositions du décret du 11 de ce mois auxquelles il n'est pas dérogé par le présent recevront leur exécution" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 238 - Note : Ce Décret complète et modifie celui du 11 avril 1811).
Le 23 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez le décret par lequel j'ai réglé la formation des 6es bataillons de l'armée d'Allemagne. J'ai changé les éléments de cette formation. Vous verrez par l'état joint au décret que ces bataillons sont composés de trois manières :
1° Avec des conscrits fournis par les dépôts de leurs régiments.
2° Avec ce qu'on peut tirer d'anciens soldats des dépôts de l'armée d'Espagne.
3° Avec des conscrits tirés des dépôts de l'armée d'Espagne.
J'y ai ajouté, pour chaque 6e bataillon, un détachement de 150 conscrits tirés du régiment de Walcheren.
Donnez ordre que les détachements d'anciens soldats qui se trouvent dans les dépôts des régiments se mettent en marche du 1er au 10 mai. Les cadres doivent être formés en Allemagne dans le même délai, de sorte que dès leur arrivée, ces hommes formeront de petits bataillons de 3 à 400 hommes. Ces bataillons seront ensuite complétés par la conscription, tant pour les conscrits arrivant du dépôt du régiment, que pour ceux venant des autres dépôts qui fournissent à cette incorporation.
Quant aux détachements à prendre dans l'île de Walcheren, vous donnerez les ordres suivants : la 2e compagnie de chaque 5e bataillon composée d'un capitaine, de 2 lieutenants, 2 sous-lieutenants, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 caporal fourrier, 8 caporaux et 2 tambours, doit se mettre en marche du 1er au 10 mai pour l'île de Walcheren. À son arrivée, le général commandant dans l'île y incorporera 150 hommes choisis parmi les conscrits les plus sûrs et de la meilleure volonté. Vous aurez soin de faire envoyer d'avance au régiment de Walcheren des boutons de ces 2 régiments, afin que le changement d'uniforme des conscrits puisse être préparé sans frais.
Aussitôt que ces détachements bien habillés, bien équipés et bien armés se trouveront formés, le général commandant l'île de Walcheren les passera lui-même en revue avant leur départ. Un inspecteur aux revues en dressera les contrôles et aura soin d'y inscrire les noms, prénom et signalement, afin que si ces hommes désertent, on puisse les faire poursuivre dans leurs familles par des garnisaires. Il ne partira de l'île de Walcheren que deux détachements par semaine. Ces détachements remonteront par eau jusqu'à Willemstad et Berg-op-Zoom, d'où ils rejoindront les bataillons de guerre en traversant la Hollande. Il y aura quelques brigades de gendarmerie pour observer leur passage ...
ANNEXE
Etat indiquant les éléments de la formation des 6es bataillons des régiments de l’Armée d’Allemagne
Régiments qui forment les 6e bataillons |
Conscrits du régiment |
Supplément de 150 conscrits à tirer du régiment de Walcheren (ce supplément ne compte que pour 50 |
Suppléments à tirer d'autres régiments |
Total de ce que 6e bataillons aura |
||||||
Conscrits que le régiment reçoit et hommes disponibles |
Conscrits pour compléter les bataillons suisses |
Conscrits du 4e bataillon A |
Reste pour le 6e bat. B |
Numéros du régiment d'où on les tire |
Anciens soldats C |
Conscrits D |
Total |
|||
48e de ligne |
1600 |
100 |
800 |
676 |
50 |
|
|
|
|
726
|
A : Ces conscrits partiront le 1er juillet 1811 de leur dépôt pour les 6es bataillons en Allemagne.
B : Ces 1500 conscrits partiront de Walcheren par compagnie, dirigés sur le dépôt en France pour le 5e bataillon. Elles commenceront à partir le 15 mai.
C : Ces conscrits partiront dès le 10 mai pour l'Allemagne.
D : Ces conscrits partiront le 1er juin de leur dépôt" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26814; ce tableau est donné par Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 239).
Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, en effet, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation.
CORPS D'OBSERVATION DE L'ELBE. — Ce corps restera à quatre divisions jusqu'au 1er juillet. A cette époque, il sera formé à cinq divisions. Les 4es et 6es bataillons s'y réuniront dans les lieux indiqués, de sorte qu'au commencement d'août l'organisation soit complète, et que ce corps ait acquis toute la consistance qu'on peut en attendre ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres.
En attendant, toutes les dispositions nécessaires pour porter au complet le corps d'observation de l'Elbe, tel qu'il a été arrêté, doivent avoir lieu.
N°1
Le ministre de la Guerre trouvera dans ces notes ce qui est relatif à l’organisation et mouvement du corps d’observation de l’Elbe au mois de juillet. Elles serviront de matière à un rapport qu’il devra me faire pour le 20 juin.
NOTE.
CORPS D'OBSERVATIONDE L'ELBE.
Le corps d'observation de l'Elbe doit être composé de cinq divisions. Il restera à quatre divisions jusqu'au 1er août et ne sera composé de cinq divisions qu'à cette époque, à laquelle les 6es et 4es bataillons auront rejoint.
Je vous ai déjà fait connaître que la composition de ces divisions doit être faite de la manière suivante ... :
Division Friant. — 15e léger, cinq bataillons ; 33e de ligne, cinq ; 48e, cinq ; total, 15 bataillons ...
Chaque division aurait quatre brigades, et chaque brigade se composerait de cinq bataillons ; quatre généraux de brigade seraient-attachés à chaque division ; les cinq divisions formeraient en tout vingt brigades et quatre-vingt-dix-huit bataillons ...
On procédera de la manière suivante : au 1er juillet, les 4es bataillons, complétés de tous les conscrits destinés aux 6es bataillons, se mettront en marche pour se diriger sur les quatre points suivants : ... ceux de la 2e, sur Cologne ... Les cadres des 6es bataillons, qui sont actuellement à Wesel et à Munster, se rendront dans ces différentes places, et par ce moyen il y aura ... à Cologne, le 6e bataillon du 15e léger, les 4e et 6e bataillons des 33e, 48e et 11e de ligne; total, sept bataillons ...
Un général de brigade, de ceux qui sont destinés pour l'armée d'Allemagne, sera attaché à chacun de ces quatre camps, et chargé de surveiller la formation et l'instruction des bataillons qui doivent les composer. Vous nommerez ces quatre généraux. Ils devront se rendre, aussitôt, chacun dans les dépôts qui fournissent au camp dont il est chargé ; ils feront la revue des 4es bataillons, vérifieront l'état de l'habillement, feront la revue des officiers à réformer et dresseront l'état des places vacantes pour les 4es et 6es bataillons.
Ces généraux correspondront à cet effet avec le général Compans, que vous chargerez de suivre cette organisation ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 333).
Le 12 juin 1811, le Ministre directeur de l'Administration de la Guerre écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Duc, toutes les mesures que j'avais à prendre pour l'exécution du décret du 22 avril sont prises depuis longtemps. Les conseils d'administration des régiments ont dû organiser leurs équipages respectifs avec célérité, et je vois en effet par des correspondances qu'ils ont maintenant ou qu'ils sont près de recevoir, par les marchés qu'ils ont passés, tout ce qu'ils doivent se procurer.
Pour vous mettre à même, Monsieur le Duc, de voir d'un coup d'oeil le résultat des dispositions que j'ai faites à cet égard, j'ai l'honneur d'adresser ci-joint à Votre Excellence un état, par corps d'armée, des régiments qu'elle m'a désignés elle-même comme devant être pourvus d'équipages. Cet état indique la composition de ces équipages en raison du nombre des bataillons de guerre de chaque corps, sauf quelques exceptions ordonnées par l'Empereur lui-même.
État nominatif des régiments d'infanterie qui ont reçu ordre de se pourvoir d'équipages en exécution du décret du 22 avril 1811.
Corps d'observation de l'Elbe"
RÉGIMENTS |
Bataillons de guerre |
OBSERVATIONS. |
48e de ligne * |
5 |
D'après un décret du 11 février 1811, les seize régiments désignés par l'astérisque ont été pourvus de chevaux, selles et harnais, pour les pièces et voitures ci-après : 1° 4 pièces d'artillerie; 6 caissons de munitions à canon; 4 - à cartouches; 1 forge de campagne; --- 15 voitures d'artillerie (75 chevaux). 2° 1 caisson d'ambulance; 1 - de comptabilité; 4 - des vivres ; --- 6 caissons d'administration (24 chevaux). Il leur a été donné en outre les moyens de se pourvoir des chevaux, selles et harnais, pour un caisson de munitions à cartouches et d'un caisson des vivres pour un 5e bataillon de guerre. Les 127e, 128e et 129e, ainsi que le corps de Portugais, ont été exceptés, jusqu'à nouvel ordre, de ceux qui de vaient avoir des équipages à leur suite, par une lettre de Sa Majesté en date du 2 mai dernier. L'Empereur a décidé aussi que le 33e de légère n'aurait que les équipages déterminés par le décret du 11 février. |
(Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 362).
Le 14 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre de faire réunir à Walcheren en 4 détachements les 11 compagnies des 5es bataillons des régiments de l'armée d'Allemagne qui sont dans l'île de Walcheren, savoir :
... 2e détachement les compagnies du 33e, du 48e et du 111e
... Le général Gilly passera la revue de ces détachements et complétera les compagnies qui les composent à 150 hommes en prenant les meilleurs sujets des 1er et 2e bataillons du régiment de Walcheren. Tous les malades seront effacés du contrôle des compagnies et rentreront dans les cadres du régiment de Walcheren. Ces détachements s'embarqueront à Veere pour se rendre à Willemstadt ou à Gertruydenberg.
... Le 2e détachement partira le 22 ou le 23.
... Vous aurez soin d'ordonner que les contrôles de ces compagnies soient faits en ordre avec le lieu de naissance et le signalement bien spécifiés. Ces détachements ne débarqueront qu'à Gertruydenberg. De là, ils passeront le Rhin à Gorcum et seront dirigés par la gauche du Rhin sur le quartier général de la division du corps d'observation de l'Elbe dont font partie les régiments auxquels ils appartiennent. À leur arrivée, ces bataillons seront dissous ; les cadres rentreront en France ; les hommes seront incorporés par égale partie dans les 3 bataillons de guerre du régiment.
Vous donnerez l'ordre aux cadres des 6es compagnies du 6e bataillon du 13e léger, 17e de ligne, 30e de Ligne, 61e, 33e de ligne, 48e, 111e, 7e d'infanterie légère, 12e, 21e, 57e, 85e et 108e de se rendre dans l'île de Walcheren pour recevoir chacun 150 hommes, ce qui fera l'emploi de 1 950 hommes, tous ces hommes seront habillés par le dépôt du régiment de Walcheren. On aura soin de placer dans ces compagnies les hommes qui sont déjà depuis longtemps dans le régiment de Walcheren et dont on peut être le plus sûr. On ne mettra de nouveaux conscrits que dans les cadres d'infanterie légère pour ne pas défaire les habits. Ces 13 compagnies devront être prêtes à partir du 20 au 30 juillet pour se rendre en Allemagne.
... Donnez ordre aux commandants de la gendarmerie dans les 25e, 17e et 24e divisions militaires d'envoyer des officiers pour suivre ces détachements, de prendre toutes les dispositions convenables et de redoubler de surveillance pour prévenir la désertion. Si ces mesures réussissent, mon intention est de compléter de cette manière les bataillons de guerre du corps d'observation de l'Elbe, de sorte qu'au 1er· août, tous ces bataillons de guerre soient portés au-delà du complet de 840 hommes, les malades non compris" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5608 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27312 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 364).
Le 4 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les 4e et 6e bataillons du 13e léger reçoivent tout ce qui est disponible dans le 5e bataillon et se complètent chacun à 700 hommes. Donnez le même ordre pour les 17e léger, 7e léger et les 30e, 33e, 48e, 12e, 21e, 85e, 108e, 61e, 111e et 57e de ligne. Les 6es bataillons du 15e léger et du 25e de ligne seront complétés à 840 hommes. Ces 28 quatrièmes et 6es bataillons se mettront en marche du 15 au 25 juillet, parfaitement habillés et équipés et se dirigeront sur Wesel et de là sur leurs régiments respectifs dans la 32e division militaire. Les 2 bataillons de chaque régiment marcheront sur une seule colonne. Vous enverrez un officier général à Wesel afin qu'à leur passage par cette ville, chacun de ces bataillons soit passé en revue et que l'on constate leur bon état, l'état de leur habillement, équipement, leur nombre, les places vacantes, etc. Les 2 bataillons du 7e léger s'embarqueront sur le Rhin à Huningue ; les bataillons qui sont à Strasbourg, Mayence, Spire s'embarqueront sur le Rhin jusqu'à Wesel. Le général Compans pourrait être chargé de passer cette revue : il devra être rendu le 25 juillet à Wesel ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5731 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27526; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 24).
Le 7 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre que les compagnies des 17e, 108e, 12e, 48e, 21e, 30e, 33e et 61e de ligne, complétées par des conscrits réfractaires de l'île de Walcheren formant 8 compagnies ou 1200 hommes, partent de l'île de Walcheren du 15 au 20 juillet pour se rendre à Hambourg. Ces 1200 hommes seront incorporés à Hambourg dans les différents régiments. Les compagnies des 85e, 57e et 111e partiront du 25 au 30 juillet et les 4 compagnies des 7e et 13e légers au plus tard le 10 août. Ainsi ces 2250 hommes seront arrivés en Allemagne dans le courant du mois d'août, ce qui avec les 1600 hommes des 11 premières compagnies et les 1800 hommes des deux bataillons des îles de Gorée et Schouwen fera un renfort de 5600 hommes. Il ne manquera donc plus pour les régiments de l'armée d'Allemagne que 3 000 hommes pour être portés au grand complet" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5750 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27568 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 34).
Le 8 juillet 1811, le Prince d'Eckhmül écrit, depuis Hambourg, à l'Empereur : "Votre Majesté m'ayant fait connaître, par sa lettre du 7 mai, qu'Elle désirait savoir combien avaient d'années de service les capitaines, lieutenants et sous-lieutenants de l'armée d'Allemagne, ainsi que les sergents et caporaux, j'ai l'honneur de lui adresser le travail que j'ai fait faire pour remplir ses intentions. Il est fait par régiment. Elle verra que tous les cadres sont composés de vieux militaires ayant plus ou moins d'années de service" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 37). Le tableau qui accompagne cette lettre, intitulé « Armée d’Allemagne, Etat sommaire des Officiers et Sous-officiers, indiquant le nombre de leurs années de service en juillet 1811 », donne pour le 48e de Ligne : 1 Colonel, 22 ans ; 1 Chefs de Bataillon 29 ans, 1 Chef de Bataillon 20 ans, 1 Chef de Bataillon 19 ans ; 1 Adjudant-major 20 ans, 1 Adjudant-majors 20 ans, 1 Adjudant-major 17 ans ; 1 Officiers payeur 18 ans ; 1 Officier porte-aigle 18 ans ; 1 Capitaine 28 ans, 1 Capitaine 25 ans, 5 Capitaines 20 ans, 2 Capitaines 19 ans, 1 Capitaine 18 ans, 1 Capitaine 12 ans, 2 Capitaines 7 ans ; 1 Lieutenant 20 ans, 2 Lieutenants 19 ans, 1 Lieutenant 18 ans, 4 Lieutenants 7 ans, 1 Lieutenant 6 ans, 2 Lieutenant 4 ans, 1 Lieutenant 2 ans ; 1 Sous-lieutenant 21 ans, 1 Sous-lieutenant 19 ans, 3 Sous-lieutenants 18 ans, 2 Sous-lieutenants 17 ans, 1 Sous-lieutenant 11 ans, 1 Sous-lieutenant 10 ans, 1 Sous-lieutenant 8 ans, 1 Sous-lieutenant 6 ans, 1 Sous-lieutenant 5 ans ; 1 Adjudant sous-officier 19 ans, 1 Adjudant sous-officier 17 ans, 2 Adjudants sous-officiers 12 ans, 2 Adjudants sous-officier 15 ans ; 1 Tambour-major 20 ans ; 1 Sergent-major 19 ans, 2 Sergents-majors 18 ans, 1 Sergent-major 17 ans, 1 Sergent-major 16 ans, 1 Sergent-major 15 ans, 3 Sergent-major 12 ans, 2 Sergents-majors 8 ans, 1 Sergent-major 7 ans, 1 Sergent-major 6 ans, 1 Sergent-major 5 ans, 1 Sergent-major 3 ans, 4 Sergents-majors 2 ans ; 1 Sous-officier porte-aigle 18 ans, 1 Sous-officier porte-aigle 17 ans ; 1 Sergent 20 ans, 3 Sergent 19 ans, 11 Sergents 18 ans, 7 Sergents 17 ans, 3 Sergents 16 ans, 5 Sergents 15 ans, 2 Sergents 13 ans, 16 Sergents 12 ans, 3 Sergents 11 ans, 4 Sergents 10 ans, 1 Sergent 9 ans, 1 Sergent 8 ans, 4 Sergents 7 ans, 8 Sergent 6 ans, 4 Sergents 4 ans, 1 Sergent 3 ans, 2 Sergents 2 ans ; 1 Fourrier 7 ans, 2 Fourriers 6 ans, 3 Fourriers 5 ans, 5 Fourriers 4 ans, 3 Fourriers 3 ans, 5 Fourriers 2 ans ; 1 Caporal 20 ans, 1 Caporal 19 ans, 4 Caporaux 18 ans, 10 Caporaux 17 ans, 2 Caporaux 15 ans, 7 Caporaux 12 ans, 4 Caporaux 11 ans, 5 Caporaux 10 ans, 6 Caporaux 9 ans, 11 Caporaux 8 ans, 7 Caporaux 7 ans, 10 Caporaux 6 ans, 24 Caporaux 5 ans, 17 Caporaux 4 ans, 27 Caporaux 3 ans, 11 Caporaux 2 ans, 1 Caporal 6 mois, 1 Tambour 12 ans.
Le 26 juillet 1811, le Ministre de la Guerre adresse un rapport à l'Empereur : "Sire, j'ai eu l'honneur de rendre compte à Votre Majesté, par un rapport du 11 de ce mois, des ordres que j'avais donnés pour le mouvement des 4es et 6es bataillons destinés à rejoindre leurs régiments, employés au corps d'observation de l'Elbe.
J'ai en même temps informé Votre Majesté que j'avais ordonné à M. le maréchal prince d'Eckmuhl de former la 5e division de son corps d'armée, conformément aux ordres que Votre Majesté m'avait précédemment donnés à ce sujet.
M. le maréchal prince d'Eckmühl vient de me faire connaître que, d'après les intentions de Votre Majesté, il a donné les ordres nécessaires pour que les 4es et 6es bataillons fussent dirigés, à leur arrivée à Osnabrück, par la route la plus courte, sur leurs corps respectifs.
Il a joint à sa lettre le tableau de l'emplacement actuel des régiments d'infanterie du corps d'observation de l'Elbe, formés en cinq divisions ainsi qu'il suit, savoir :
... A Rostock. 2e divison gal Friant.
Dufour. 15e léger, à Rostock;
Grandeau. 33e de ligne, à Wismar;
Van Dedem. 48e – à Strelitz; 128e — à Bremen ...
M. le maréchal prince d'Eckmuhl me fait remarquer que, par la disposition actuelle des troupes, il lui sera facile de réunir chaque division quand il le jugera nécessaire.
J'ai cru devoir mettre ces détails sous les yeux de Votre Majesté" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 86).
Le 8 août 1811, le Prince d'Eckmühl écrit, depuis Hambourg, à l'Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté que les 4es et 6es bataillons des dix régiments de l'armée ont déjà été passés en revue par le général Compans, à leur passage à Wesel.
J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de Votre Majesté le résultat de ces revues.
Elle pourra remarquer qu'en général l'instruction est aussi avancée qu'on peut le désirer, et qu'à l'exception des bataillons du 111e régiment, du 7e d'infanterie légère, les officiers des autres corps méritent des éloges.
Les chefs des bataillons des 7e légère et 111e régiment prétendent n'avoir reçu leurs conscrits que depuis un mois ou six semaines.
L'habillement est généralement bien confectionné, mais les draps sont d'une qualité très médiocre ; beaucoup de vestes et de culottes sont trop courtes et d'une mauvaise étoffe.
Les capotes sont d'un bon drap, mais en général trop courtes.
L'équipement est au complet et bien tenu, et la majeure partie des gibernes est d'un cuir trop mince. Il manque au 85e régiment 277 gibernes et 297 bretelles de fusil. Au 48e régiment il manque 162 sabres et 83 au 7e d'infanterie légère.
J'ai déjà écrit au ministre de la guerre pour demander des sabres pour compléter l'armement des trois premiers bataillons de guerre, et je vais lui adresser une nouvelle demande pour les 4es et 6es bataillons.
Il n'y a aucune observation à faire sur les fusils, qui sont au complet et très bien entretenus.
Les effets de linge et chaussure sont complets et de bonne qualité, seulement quelques sacs à peau sont mal coupés ; chaque soldat a une paire de souliers aux pieds et deux paires dans le sac.
Tous les hommes ont leur livret tenu en règle, leurs comptes sont arrêtés au 1er juillet.
D'après cette analyse, Votre Majesté remarquera que ces 4es et 6es bataillons sont dans une situation satisfaisante ; et au moyen des ordres que je vais donner pour leur instruction, j'espère qu'au 1er octobre on ne s'apercevra pas qu'il y ait des recrues dans les corps de l'armée.
Il ne manque donc à peu près que les effets de campement, et j'ai donné des ordres pour que les cinq bataillons de chaque régiment en soient pourvus sous un mois" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 105).
TABLEAU A de répartition dans les régiments d'infanterie du corps d'observation de l'Elbe des conscrits réfractaires et condamnés graciés, qui se rassemblent à Wesel et à Strasbourg (22 août 1811).
Désignation des Corps | Force après l’arrivée des détachements de Walcheren, Gorée et Schouwen, et des 4es et 6es Bataillons | Manquant au complet de 4200, c’est-à-dire 140 hommes par Compagnie | Conscrits. Wesel : 2250 | Conscrits. Strasbourg : 4500 | Conscrits. Graciés : 626 | Effectif après l’incorporation | Observations |
48e de Ligne | 3934 | 266 | 300 | 300 | 40 | 4574 |
Le 30 août 1811, le Prince d'Eckmühl écrit, depuis Hambourg, à l'Empereur : "Sire, je m'empresse de satisfaire à la demande que Votre Majesté me fait par sa lettre du 25 de ce mois, pour connaître l'emplacement des cinq divisions du corps d'observation de l'Elbe et les lieux où sont les brigades et les bataillons ...
2e division, commandée par le général de division comte Friant :
1re brigade, général Grandeau, 48e de ligne (il faut sans doute lire 15e Léger), 4 bataillons, 2 Rostock, 1 à Ribnitz, 1 à Dobberan.
2e brigade, général Dufour, 33e de ligne, 5 bataillons. 2 à Wismar. 1 à Grevismühlen. 1 à Neu Buckow. 1 à Klütz.
3e brigade, général Wandeden, 48e de ligne, 5 bataillons. 2 à Neu-Brandebourg. 1 à Friedland. 2 à Strelitz.
Les ordres ont été donnés pour faire baraquer cette division, et elle sera établie pour le 15 septembre et peut-être avant. Le camp est tracé dans le village de Bardorf (sans doute Bartelsdorf) et la Warnow, à trois quarts de lieue de Rostock ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 149).
Corps d'observation de l'Elbe, 1er septembre 1811.
2e Division, Général Friant, à Rostock : 15e Léger, 3 Bataillons; 33e de Ligne, 3 Bataillons; 48e de Ligne, 3 Bataillons; 111e de Ligne, 3 Bataillons (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 306).
Corps d'observation de l'Elbe, 15 septembre 1811.
2e Division, Général Friant, à Rostock : 15e Léger, 4 Bataillons; 33e de Ligne, 5 Bataillons; 48e de Ligne, 5 Bataillons (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 306).
Le "TABLEAU DE L'EMPLACEMENT DES TROUPES FRANÇAISES, WESTPHALIENNES, SAXONNES, POLONAISES, PRUSSIENNES ET RUSSES A L'ÉPOQUE DU 25 NOVEMBRE 1811" indique pour la 2e Division du Corps d'Observation de l'Elbe, que le 48e de Ligne a ses 5 Bataillons au camp de Rostock (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 329).
Le 1er janvier 1812, le 48e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Anvers (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).
1er Corps d’Observation de l’Elbe, 31 janvier 1812
2e Divison, Général Friant.
15e Léger, 5 Bataillons ; 33e de Ligne, 5 Bataillons ; 48e de Ligne, 5 Bataillons ; Régiment espagnol, 2 Bataillons ; Artillerie, Génie et Train (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 310).
/ Uniformes
Dans sa Revue d’inspection passée le 28 Pluviôse an 8, le Général Schauenburg note que "L’habillement est encore en général fort bon ; il y avait passé 1800 hommes en très bonnes capotes bleues, les autres en sarrau blancs et le reste composé du Bataillon de la Charente en bon habit-veste, culottes et guêtres. Les chapeaux sont encore très passables.
La buffleterie est encore très bien, il y avait environ 1800 hommes en banderoles blanches ..." (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans sa revue d'inspection en date du 16 Ventôse an 10, le Général Schauenburd note que "La plupart des banderoles sont de mauvais cuir noir" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des corps d'infanterie stationnés dans le 10e arrondissement, passées dans le courant du deuxième trimestre de l'an dix » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.493 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).