Le 46e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection de la 46 Demi-brigade de Ligne par le Général Schauenburg, le - an 8
"Revue d’inspection passée le - an -
46e Demi-brigade.
Etat-major.
Forty, Chef de Brigade, du - .
Lanchantin, Chef de Bataillon, du 28 Fructidor an 4. Ayant assez d’instruction et de moralité, aimant beaucoup ses plaisirs.
Menu, Chef de Bataillon, du - . Noté par le Général de Division Laroche comme susceptible en raison de ses connaissances, d’un grade supérieur.
Sacré, Adjudant-major, du 1er Brumaire an 5. Officier assez instruit, bonne tenue, mais un peu têtu.
Kail, Adjudant-major, du 1er Brumaire an 5. N’est pas instruit autant que son métier l’exige, bonnes mœurs, bonne tenue.
Paul, Adjudant-major Capitaine, du - . Mœurs et talents militaires, bon Adjudant-major.
Evrard, Quartier-maitre, du 1er Brumaire an 5. Intelligent, bonnes mœurs, bon Quartier-maitre trésorier.
Gautreau, Quartier-maitre trésorier, du - . Réunit à beaucoup de moralité et aux connaissance de son état des moyens militaires, est susceptible d’être employé avantageusement soit dans l’administration ou l’état-major.
- , Adjudant sous-officier, du - .
- , Adjudant sous-officier, du - .
- , Adjudant sous-officier, du - .
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par des surnuméraires.
Officiers infirmes. Remplaçants.
Officiers supérieures à la suite du Corps.
Bonnéteau, Chef de Bataillon, présent.
Administration" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
"46e Régiment d’Infanterie de Ligne, composé de 3 Bataillons
Le 1er et 2e Bataillons au camp de ; le 3e à l’Ille.
Revue passée le 5 jour complémentaire an 12 à Lille.
Tableau n°1 : situation sommaire du corps à l’époque de la revue ; se trouve au tableau placé à la fin de toutes les revues.
Esprit du corps : depuis 7 années que je connais ce corps, il a toujours fait preuve d’un excellent esprit. Il est très attaché à ses devoirs, à la gloire et au gouvernement.
Instruction théorique des officiers. Très bien tenue par les connaissances et le zèle du major. Des sous-officiers. L’examen que j’ai fait faire en ma présence, m’a prouvé combien ils avaient profité de l’instruction qui leur a été donnée par le major ; je désirerais même que Son Excellence le Ministre de la guerre leur accorde quelque gratification à la disposition du major.
Instruction pratique des officiers : Bonne mais d’après les principes de l’ordonnance de 1791. Des sous-officiers, même observation. Du soldat, les 50 hommes environ que j’ai vu à l’instruction sont en état d’entre aux bataillons de guerre lorsqu’ils seront demandés.
Exécution des ordres donnés par l’inspecteur à la précédente revue : je n’ai pu juger s’ils ont été suivis par les bataillons de guerre au camp. Le 3e bataillon m’a paru avoir observé ceux du général Michaud.
Manœuvres : N’ont pu être jugées, que par la formation d’une division ; surtout les différents mouvements que j’ai fait exécuter aux officiers m’ont prouvé que l’on avait strictement suivi les principes de l’ordonnance de 1791 et que l’instruction avait été soignée.
Discipline : L’exemple que donnent à cet égard les officiers est bien suivi par le soldat.
Espèce d’hommes en général : Petite et défectueuse dans les deux contingents fournis par le département de l’Orne. Il y a un sixième de conscrits infirmes et susceptibles de réforme ; la désertion a été considérable et toujours parmi les conscrits. Les anciens soldats sont attachés à leurs drapeaux et l’esprit en est bon et militaire.
Tenue : Très régulière. Ce corps a les cheveux coupés et tenus très proprement.
Finances : La comptabilité du corps pendant l’an XI est tenue avec beaucoup d’ordre et de régularité ; les dépenses sont faites avec économie ; on ne peut rendre qu’un compte avantageux de la manière dont le corps a administré les finances. Le quartier maitre mérite des louanges. La comptabilité de l’exercice courant est généralement bien tenue et l’emploi des fonds géré avec ordre et économie. Les membres du conseil d’administration sont des hommes probes et sages mais tous ne sont pas administrateurs.
Habillement : Sur les 313 hommes présents à la revue, il y avait d’habillé à neuf 120 hommes par l’effet des remplacements de l’an 12. 147 portaient leur habit depuis 18 mois et 44 conscrits de l’an XI et de l’an XII qui n’étaient pas habillés.
Le drap bleu est de la plus mauvaise qualité ainsi que les tricots envoyés par les magasins du gouvernement ; les façons sont inégales, trop justes et sans régularité ; les habits étranglés sur la poitrine ; les culottes manquées dans leurs coupes. Il a été laissé un ordre à cet égard.
Equipement : Les deux bataillons au camp de Boulogne sont complètement équipés à neuf. Il en est de même du 3e bataillon.
Il existe encore beaucoup de vieux havresacs qui seront remplacés à mesure que la masse sera complète.
Armement : En très bon état, bien entretenu, et toutes les armes sont de la dimension prescrite. Le procès-verbal ci-joint le constate.
Casernes quant aux bâtiments et effets attenants : Ce bataillon occupe la citadelle ; les bâtiments en sont bons, mais il y manque quelques effets que le génie doit y faire placer tels que râteliers d’armes, portes manteaux, etc.
Chambrées quant aux fournitures de casernement : Les fournitures de casernement sont très bonnes en général ; elles appartiennent à l’entrepreneur de ce service.
Quant à l’ordinaire : Le soldat y emploie tout son prêt vu la cherté de la viande et se nourrit bien.
Magasin : Quant au logement, très propre à cet usage tant pour la sureté que pour la conservation des effets.
Quant aux fournitures qui s’y trouvent : Sont bien classées et soignées.
Hôpitaux : L’hôpital est bien tenu ; le local sain ; les infirmiers font leur devoir ; les fournitures en linges sont passables Le bouillon est bon, le vin et la bière de bonne qualité ; le pain de même.
Il n’y existe à cette époque aucune plainte ni aucune maladie contagieuse. Ce service est d’ailleurs exemplairement surveillé par le général Leclaire.
Prison. Il n’en existe plus.
Salle de discipline. Il y en a deux, celle pour les sous-officier tenue selon les règlement. Il y existe des demi-fournitures.
Manutention des vivres. Le pain de munition est bon.
Pain de soupe. Est de la meilleure qualité, la distribution s’en fait selon l’arrêté du 24 frimaire an XI.
Fin du n°1.
Ordres donnés par l’Inspecteur général.
Comptabilité en deniers. Le général de division Schauenburg inspecteur général d’infanterie, après avoir examiné les registres relatifs à la comptabilité ou deniers et les ayant trouvé avec beaucoup d’ordre et de régularité les a arrêtés jusqu’au 1er vendémiaire 12.
Quant à ceux particuliers prescrit par l’art. 53 de l’instruction du ministre de la guerre pour l’inspection des troupes en l’an 12, le conseil nous a présenté savoir celui constatant :
1° Les recettes et dépenses de la 2e portion de la masse générale.
2° Les sommes appartenant à la masse de linge et chaussure, et le compte ouvert avec chaque capitaine.
3° Les sommes composant la masse du produit des amendes et les dépenses à sa charge.
4° Le registre concernant le chauffage.
Mais comme il ne présente pas la comptabilité en matière on en commence un nouveau qui fera connaitre les sommes appartenant à cette masse et les dépenses à sa charge.
Outre le registre ci-dessus, le conseil en fera établir encore deux dont l’un constatera les recettes et dépenses de la masse de pain de soupe, et l’autre celles de la masse de médicaments, bandages, linge et charpie.
Comptabilité en effets. Les registres de l’officier chargé de l’habillement, équipement et armement n’ayant pu être présentés et arrêtés par le sous inspecteur aux revues Bonnet, chargé de l’apurement des comptes du 46e régiment pendant l’an XI, vu qu’ils se trouvent entre les mains du capitaine chargé de cette partie, resté au bataillon de dépôt que le dit sous inspecteur aux revues faisait son travail à Boulogne aux bataillons de guerre et ne l’ayant été pour l’exercice de l’an XI que par trimestre, considérant néanmoins que le registre de l’habillement équipement et armement présent le résultat de la comptabilité de ces diverses parties, arrêtées par le sous inspecteur aux revues Gillibert ayant la police du corps, et le restant en magasin repris pour l’an XII. L’inspecteur général les a arrêtés jusqu’au 1er thermidor XII. L’inspecteur général les a arrêtés jusqu’au 1er vendémiaire an XII ou recommande au conseil de continuer son exacte surveillance sur toutes les parties de l’administration et de mettre la plus grande régularité. Lorsque les registres actuels tracés à la main seront remplis, il s’en procurera d’imprimés.
Tenue : L’inspecteur général a été très satisfait de la tenue de MM. les officiers, de celle des sous-officiers et soldats présents sous les armes ; la buffleterie entretenue mais irrégulièrement placée, ainsi que les chapeaux qui devront l’être conformément au règlement de police intérieure.
L’étoffe des habits et les teintes ont été trouvées d’une aussi mauvais qualité que mesquinement coupés, et mal façonnés, tous les habits sont étranglés sur la poitrine et en général trop petits et à dater de cette revue, on fera exécuter l’instruction suivant.
Voyez ordre du 28e régiment concernant cet article.
Souliers. Ils ont été trouvés de bonne qualité , bien façonnés, et d’un prix convenable ; leur empeigne devra cependant mieux emboiter le pied et atteindre la cheville sans la gêner.
Instruction. La bonne position, le degré d’ensemble dans les maniements d’armes prouvent que l’instruction a été dirigée avec autant de talent qu’exécutée avec zèle. Le général a été très satisfait du degré d’instruction des officiers, sous-officiers et soldats.
M. le major Dellard ajoutera seulement à la bonne instruction qu’il a déjà établie celle de faire exécuter les manœuvres de détail sans armes et des principes pour placer plus correctement sa troupe sur toutes les manières de se présenter sur une ligne.
Désertion et congés refusés aux hommes atteints du mal vénérien. Voyez 28e régiment.
Retenues. Il ne pourra être fait au soldat sous quelque prétexte que ce puisse être d’autre retenues que celles prescrites par les règlements, et que la dépense occasionnée pour la musique n’excède pas un jour de solde par mois pour les officiers de chaque grade.
Hommes réformés, enrôlés volontaires, passant d’un corps à un autre. Voyez 28e régiment.
Versement des fonds dans la caisse par l’intendant militaire. Voyez 28e régiment.
Conservation des armes. Idem.
Hommes proposés pour la récompense nationale. Les dix hommes proposé à la récompense nationale resteront au corps jusqu’à ce que le ministre ait fait connaitre l’intention de l’Empereur sur l’objet de leur demande.
Exécution et transcription du présent ordre. Voyez 28e régiment.
Fin de l’ordre de l’inspecteur général.
Etat n° 2. Notes des Officiers.
Jean Pierre Dellard, major, âgé de 30 ans. Le colonel. Très instruit, ayant beaucoup de pratique, fort sage, attaché à ses devoirs et les remplissant bien ; susceptible d’avancement méritant l’attention du gouvernement par son grand zèle pour le service.
L’inspecteur général. A la revue que j’ai passé en l’an 10 de la 36e demi-brigade, j’ai désigné cet officier comme l’un des chefs de bataillon auquel j’avais remarqué le plus d’instruction. C’est avec un nouveau plaisir que je le désigne maintenant comme un des majors le plus fait pour occuper ce grade important. C’est au zèle et à l’exactitude d’un jeune et brave officier qu’est due la bonne instruction et discipline qui règne dans le 3e bataillon du 46e régiment.
Etienne Gauthier, chef de bataillon, âgé de 43 ans. Le colonel. Voyez la note de M. Dellard.
L’inspecteur général. Ce chef serait utilement placé dans un corps ou le colonel le fasse servir plus régulièrement ; surveille sa conduite et son instruction.
Louis Marie Gotreau, capitaine quartier maitre trésorier, âgé de 34 ans. Le Colonel. Instruit, sa conduite militaire et administrative a décidé son admission à la légion d’honneur ; susceptible d’avancement.
L’inspecteur général. Propre à la place qu’il occupe.
Bailly, chirurgien aide major. Le Colonel. Il y a très peu de temps qu’il est au régiment ; parait très attaché à ses devoirs.
L’inspecteur général. A montré des connaissances dans les visites qu’il a fait pendant la revue des hommes à réformer.
Pierre Lagier, adjudant-major, âgé de 32 ans. Le colonel. Instruit, attaché à ses devoirs et les remplissant bien ; très bonne conduite ; membre de la légion d’honneur ; susceptible d’avancement.
L’inspecteur général. Très à sa place, ayant l’instruction nécessaire pour le grade qu’il occupe.
Jean Triboulez, capitaine, âgé de 39 ans. Le colonel. Passablement instruit, bonne conduite ; officier de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Cet officier est très estimé dans le corpssert régulièrement, est très à sa place.
Pierre Suchet, capitaine, âgé de 29 ans. Le colonel. Instruit, a de la pratique, moralité recommandable ; sa bonne conduite l’a fait choisir pour aller au recrutement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Charles Claude Masson, capitaine, âgé de 44 ans. Le colonel. Peu instruit, peu de pratique, a néanmoins de la conduite, mais beaucoup d’originalité dans le caractère.
L’inspecteur général. Dans l’examen que j’ai fait de l’instruction de cet officier, je l’ai trouvé au courant de celle qui lui est essentielle.
Olivier Roch Létang, capitaine, âgé de 44 ans. Le colonel. Instruit, bonne conduite, attaché à ses devoirs, membre de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Encore très en état de servir au courant de son instruction, est très bien à sa place de capitaine.
Degan Blaise, capitaine, âgé de 30 ans. Le colonel. Instruit, a de la pratique, officier distingué et d’une conduite sans reproche. Membre de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Confirmé.
Eloi Para, capitaine, âgé de 41 ans. Le colonel. Passablement instruit ; a de la pratique ; bonne conduite ; membre de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Confirmé.
Louis François Boïwaert, capitaine, âgé de 28 ans. Le colonel. Passablement instruit, a de la pratique, bonne conduite ; membre de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Confirmé.
Joseph Douarche, capitaine, âgé de 35 ans. Le colonel. Point instruit, peu de pratique, peu attaché à ses devoirs et les négligeant pour ses plaisirs ; membre de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Cet officier avait quelques dettes qui sont acquittées ; il est surveillé par le major, et envoyé à son instruction journalière.
Martial Pierre Nicolas Maillard, capitaine, âgé de 32 ans. Le colonel. Instruit, a de la pratique, brillante éducation ; assez sage ; membre de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. Est au courant de son instruction, mais a besoin d’être surveillé vu son inclination à la débauche.
Jean François Doby, lieutenant, 32 ans. Le colonel. Point instruit, peu de pratique, moralité équivoque, sans mériter de reproches graves, d’une santé débile.
L’inspecteur général. Cet officier a montré beaucoup de zèle pour son instruction à laquelle il se livre maintenant.
Joseph Isac, lieutenant, âgé de 38 ans. Le colonel. Passablement instruit, a de la pratique ; bonne conduite.
L’inspecteur général. Confirmé.
Jean François Frerelet, lieutenant, âgé de 38 ans. Passablement instruit, sa bonne conduite et une blessure grave ont déterminé son emploi au recrutement, dit le colonel.
L’inspecteur général. En recrutement.
Thomas Curary, lieutenant, âgé de 34 ans. Le colonel. Instruit, a de la pratique. Officier distingué méritant de l’avancement ; est en recrutement ; membre de la légion d’honneur.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jean Monnega, lieutenant, 34 ans. Le colonel. Instruit, beaucoup de pratique ; fort sage ; plein de zèle et d’aptitude au service, susceptible d’avancement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jean Cosme Letellier, lieutenant, 31 ans. Le colonel. Voyez les notes de M. Monéga.
L’inspecteur général. Cet officier a des moyens et des connaissances administratives, ajoutant à cela assez d’instruction pour faires les fonctions d’adjudant major.
Joseph Alexandre Leroux, lieutenant, âgé de 31 ans. Le colonel. Peu instruit, peu de pratique, un peu jeune, une blessure grave décidé son emploi au recrutement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Joseph Bonnefoy, lieutenant, âgé de 30 ans. Le colonel. Peu instruit, peu de pratique ; sa conduite privée n’est pas sans reproche.
L’inspecteur général. Nouveau promu au grade de lieutenant, montre beaucoup de zèle à remplir ses devoirs et gagne à son instruction, attendu qu’elle est maintenant bien dirigées par le major.
Pierre Mailhes, sous-lieutenant, âgé de 34 ans. Le colonel. Peu de pratique, peu instruit. Bonne conduite, nouvellement promu au grade d’officier.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jean Peychaud, sous-lieutenant, âgé de 30 ans. Peu instruit, point de pratique. Bonne conduite, dit le colonel.
L’inspecteur général. A déjà beaucoup gagné pour son instruction.
Chautemps, sous-lieutenant, 30 ans. Le colonel. Instruit, de la pratique ; bonne conduite.
L’inspecteur général. Très à sa place et pourra devenir très propre à la place d’adjudant major.
Barré, sous-lieutenant, 30 ans. Le colonel. Peu instruit, peu de pratique, nouvellement promu au grade d’officier et a besoin d’en prendre le ton.
L’inspecteur général. Nouvellement promu, s’acquitte exemplairement de ses devoirs, est chargé de l’armement.
Honoré Marie Gauthier, sous-lieutenant, 38 ans. Le colonel. Peu instruit, peu de pratique ; bonne conduite, mais peu de moyens et d’aptitudes pour l’état militaire.
L’inspecteur général. Cet officier sert avec beaucoup de zèle et remplace le peu d’intelligence qu’il possède par une conduite exemplaire et de l’exactitude à son service.
Cartier, sous-lieutenant, 41 ans. Le colonel. Peu instruit, fait officier à l’ancienneté ; brave de sa personne et ayant une assez bonne conduite.
L’inspecteur général. En recrutement.
Pierre Jezeau, sous-lieutenant, âgé de 33 ans. Le colonel. Peu instruit, peu de pratique ; a de la conduite et de la bonne volonté.
L’inspecteur général. Est à sa place et vient de gagner pour son instruction.
Plage, sous-lieutenant, 30 ans. Le colonel. Passablement instruit, peu de pratique et nouvellement promu au grade d’officier.
L’inspecteur général. Voyez M. Jezeau.
Fin du n°2
Etat n°3 des emplois vacants dans le corps.
1 de lieutenant de grenadiers au 3e bataillon par le passement du sieur Leroy dans la garde impériale. Le ministre de la guerre a donné avis de sa nomination au sieur Barrivée mais ce dernier n’a point rejoint ni donné de ses nouvelles.
1 de sous-lieutenant 3e compagnie 3e bataillon par la nomination du sieur Bonnefoy à une lieutenance. Le mémoire de proposition a été adressé à Son Excellence le ministre de la guerre en faveur du sieur Garnier, adjudant sous-officier, au 3e bataillon, le 15 thermidor an 12.
Etat n°4 des militaires admis à la haute paye.
1 sergent à dater du 1er vendémiaire an 12
1 caporal à dater du 1er prairial an 11.
3 fusiliers au -- 11.
Etat n°5 des militaires admis à la légion d’honneur.
1 colonel, 1 major, 3 chefs de bataillon, 1 quartier maitre, 3 adjudants majors, 18 capitaines, 5 lieutenants, 3 sous-lieutenants, 1 tambour major, 1 sergent major, 2 sergents, 2 caporaux.
30
Etat n°6 des hommes désignés pour garde impériale.
5 caporaux, 4 grenadiers.
Etat n°7 des enfants admis à la demi-solde.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Etat n°8 des hommes à réformer.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Etat n°9 des hommes à réformer par défaut de taille.
Néant.
Etat n°10 des hommes dont la présence peut être nuisible au corps.
Néant.
Etat n°11 des hommes proposés pour la récompense.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Etat n°12 des hommes proposés pour les invalides et vétérans.
Voyez le tableau du personnel ci-après.
Etat n°13 avec le n°12 ci-dessus.
Etats n°14, 15 et 16 n’étaient pas compris dans la nomenclature de l’inspection de cette année.
Etat n°17 situation des finances.
Voyez le tableau des finances ci-après.
Etat n°18 de l’habillement et équipement en service.
Voyez le tableau de l’habillement ci-après.
Etat n°19 de l’habillement et équipement existant en magasin et des mouvements survenus pendant l’année.
Voyez le tableau ci-après de l’habillement.
Etat n°20 de l’habillement et équipement qui reviennent pour les remplacements.
Voyez le tableau ci-après de l’habillement.
Etat n°21 situation de l’armement.
Voyez le tableau ci-après" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Cette revue d'inspection est suivie d'un premier tableau intitulé "Situation générale des finances de tous les corps compris dans l’inspection du général Schauenburg pour l’an 12", qui indique pour le 46e Régiment :
Masse générale. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 20097 ; recette de l’année : 65583 ; total : 85680 ; dépense de l’année : 102252 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Masse de linge et chaussure. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 27000 ; recette de l’année : 36741 ; total : 63742 ; dépense de l’année : 23578 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 40163.
Masse de chauffage. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 583 ; recette de l’année : 4776 ; total : 5360 ; dépense de l’année : 4741 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 618.
Masse de pain et soupe. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 592 ; recette de l’année : 18766 ; dépense de l’année : 19359 ; dépense de l’année : 17828 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 1531.
Masse de médicaments. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : 100 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Masse des amendes. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : 1607 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Total général des fonds en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 24033.
L'Inspecteur général Schauenburg note au sujet de la masse générale, que "Le 46e régiment a un déficit à la même masse de 16572" et : "Voyez au verso de ce feuillet la notice sur les masses portées au présent tableau.
Masse générale. Elle est établie par l’arrêté du 17 frimaire an 11 et divisée en 2 parties. 1° La 1ère partie de 18 francs par an et par homme reste à la disposition du gouvernement ; elle sert à payer les draps et autres objets que le ministre fait fournir aux corps ; il fait venir dans ses bureaux un compte ouvert avec chaque corps ; les corps qui se trouvent avoir un excédent de recette par le résultat de ce compte sont les maitres de l’employer l’année suivante à tel genre de fournitures que bon leur semble, en les demandant au ministre directeur. Si les corps redevaient, on leur ferait une retenue sur les fournitures de l’année suivante.
2° La 2e partie qui est composée de 17 francs par an et par homme ; cette partie est payée aux corps tous les mois, sur un décompte particulier ; elle est chargée de tous les achats et de tous les genres de dépenses déterminés par l’arrêté susdit du 17 frimaire an 11. Les corps en tiennent un registre conforme au modèle annexé audit arrêté. Tous les achats qu’ils font doivent être approuvés par le directeur ministre ; et les inspecteurs généraux vérifient les dépenses de toutes les espèces, suivant qu’elles sont déterminées par les arrêtés.
Le produit de cette masse se compose encore des morts, désertés, rayés des contrôles et congédiés étant chez eux ; de même que de ce qui pourrait revenir auxdits hommes pour une solde arriérée qui n’aurait été payée qu’après leur départ.
Masse de linge et chaussure. Elle est établie par le règlement de comptabilité du 8 floréal an 8 ; elle se compose d’une retenue d’un sol par jour qu’on fait sur la solde de chaque soldat ; cette retenue est de huit centimes par jour pour les sergents majors, sergents et caporaux fourriers ; le complet de cette masse est de 27 francs pour les sous-officiers et de 18 francs pour les caporaux et soldats.
Elle est chargée de fournir aux uns et aux autres, par le produit ci-dessus déterminé, tous les effets de petit équipement ; la quantité et l’espèce de ces effets sont déterminées par le même règlement.
Cette masse reçoit encore la portion de solde que les semestriers laissent pendant leur absence, et le partage en est fait après la rentrée des semestriers, entre tous ceux qui ont fait le service pendant leur absence.
Si ces produits sont insuffisants pour les soldats, on n’a d’autres ressources que de leur faire faire le service des travailleurs au prix réglé pour tout le régiment ; ce qui forme encore une autre branche de recette qu’on doit également enregistrer au compte des hommes qui ont fait les services.
Indépendamment du registre que le conseil d’administration fait tenir par le quartier maitre, pour tout le régiment, conformément au tableau indiqué par l’arrêté du 8 floréal an 8, et suivant encore ce qui est prescrit par l’autre arrêté du 17 frimaire an 11, chaque sous-officier ou soldat a son compte ouvert sur le grand registre du capitaine. Ce compte doit être signé par le sous-officier ou soldat ; ou sa marque faite en présence de témoins, afin que quand un homme meurt à l’hôpital, on ne puisse pas lui écrire des effets qu’il n’a pas reçu ;cette formalité est d’autant plus nécessaire que c’est par relevé du registre du capitaine qu’on forme le grand tableau dont on vient de parler, lequel sert de base au registre du conseil d’administration.
Indépendamment encore de toutes ces pièces, le compte de chaque homme doit être écrit sur son livret, ainsi que tous les objets de petit équipement qu’on lui délivre, au fur et à mesure des livraisons.
Masse de chauffage. Etablie par arrêté du gouvernement du 23 fructidor an 8 ; voyez encore la circulaire interprétative du 23 vendémiaire an 9.
Une portion de cette masse est mises à la disposition des corps et payée tous les mois sur un décompte particulier ; cette portion est déterminée tous les ans par le ministre, pour chaque division territoriale, en raison de la cherté des combustibles ; elle paye 1° le chauffage de la troupe dans les casernes ; un nombre d’officiers et de sous-officiers doivent en être chargés ; 2° le chauffage et la lumière des corps de garde, suivant la revue desdits corps de garde établie par le commissaire des guerres.
L’autre portion de cette masse qui est à beaucoup près la plus forte , reste à la disposition du ministre pour faire face aux fournitures de campagne ci-après 1° marmites, 2° gamelles, 3° grands et petits bidons, 4° barils à eau, 5° sacs à marmites, 6° outils, 7° sacs à outils, 8° couvertes.
Le ministre n’envoie pas de compte aux régiments pour cette portion.
Masse de pain de soupe. Etablie par arrêté du gouvernement du an 10 ; la troupe a commence à en jouir au 1er germinal an 11 ; le produit est d’un sol par jour et par homme présent ; le gouvernement viendrait au secours des divisions où ce produit ne suffirait pas, attendu qu’il doit être distribué 4 onces de pain de soupe à chaque homme par jour, sans qu’on puisse en donner moins. Le régiment reçoit ce produit tous les mois ; il en tient un registre très exact. On passe un marché avec un boulanger, et su par ce marché, il y a des économies, aucun soldat ne peut réclamer le partage de la masse qui en résulte.
Masse des médicaments. Etablie par arrêté du 9 frimaire an 12 ; elle est déterminée tous les ans par le ministre ; elle ne peut excéder 1000 frs par régiment ; elle sert à l’achat des médicaments et autres objets nécessaires au traitement des maladies indiquées par ledit arrêté. Le régiment en tient un registre particulier.
Masse des amendes. Etablie par arrêté du gouvernement du 19 vendémiaire an 12 concernant la désertion ; tous les condamnés doivent payer une amende de 1500 frs et les corps doivent en faire recette ; elle sert à payer les frais de procédure des conseils de guerre spéciaux, suivant qu’ils sont déterminés par le règlement ; le surplus doit être employé par le corps au remplacement des déserteurs condamnés, par des enrôlements volontaires ; on tient registre de cette masse" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un second tableau, intitulé "Situation générale de l’habillement et du petit équipement de tous les corps dont le général Schauenburg a fait l’inspection en l’an 12", nous lisons, pour le 46e Régiment :
Etoffes.
Existantes en magasin à la dernière revue. Draps - ; tricot - ; doublure - ; toile -.
Reçues depuis la dernière revue. Draps 5300 mètres ; tricot 5120 mètres ; doublure 15138 mètres ; toile 5338.
Emploi des étoffes.
Etoffes en magasin lors de la revue. Draps 1755 mètres ; tricot 27 mètres ; doublure 5821 mètres ; toile 3 mètres.
Effet en service au moment de la revue. Habits 1950 ; vestes 1950 ; culottes 2086 ; bonnets 82.
Effet de petit équipement.
En magasin lors de la dernière revue. Chemises - ; bas - ; souliers - ; guêtres - ; sacs de peau 18.
Acheté ou reçu depuis la dernière revue. Chemises 2137 ; bas 2296 ; souliers 2243 ; guêtres 2264 ; sacs de peau 937.
Reste en magasin au moment de cette revue. Chemises 13 ; bas - ; souliers 174 ; guêtres 304 ; sacs de peau 10 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le troisième tableau s'intitule "Situation générale de l’armement et de l’équipement au moment de la revue d’inspection du général Schauenburg". Il indique pour le 46e Régiment :
Armement.
En magasin à la dernière revue. Fusils 1890 ; baïonnettes 1890 ; sabres 613.
Reçu depuis la dernière revue. Fusils 300 ; baïonnettes 300 ; sabres 20.
Pertes depuis la dernière revue. Fusils - ; baïonnettes - ; sabres -.
Reste au magasin au moment de la revue ou au régiment. Fusils 2190 ; baïonnettes 2190 ; sabres 633.
A fournir pour les remplacements. Fusils - ; baïonnettes - ; sabres -.
Equipement.
Existant en magasin lors de la dernière revue ou au régiment. Gibernes 1579 ; porte giberne 1532 ; bretelle de fusils - ; baudriers 168 ; colliers de tambours 45 ; caisse de tambours 54.
Reçu depuis la dernière revue. Gibernes 300 ; porte giberne 347 ; bretelle de fusils 2300 ; baudriers 281 ; colliers de tambours 9 ; caisse de tambours -.
Reste en magasin au moment de la revue ou au régiment. Gibernes 1879 ; porte giberne 1879 ; bretelle de fusils 1879 ; baudriers 449 ; colliers de tambours 54 ; caisse de tambours 54 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un quatrième tableau, intitulé "Etat des effets d’habillement et d’équipement qui reviennent aux régiments inspectés par le général Schauenburg, pour leur remplacement", le Général Schauenburg note, pour le 46e Régiment :
Habillement. Habits 1131 ; vestes 1131 ; culottes 2261 ; chapeaux 1131.
Equipement. Gibernes 109 ; baudriers 22 ; bretelles de fusils 109 ; caisses de tambours 3 ; colliers de tambour 3 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un cinquième tableau intitulé "Tableau numérique des conscrits des années 11 et 12 reçus par les régiments désignés ci-dessous pendant le courant de l’an 12, et observations sur la désertion et la réforme d’un grand nombre de ces hommes et les résultats pour les corps" indique pour le 46e Régiment :
Noms des départements qui les ont fournis Orne, Nord, Escaut.
Nombre de conscrits incorporés 868.
Désertion en route avant l’incorporation 70.
Désertion après l’incorporation : Au 3e bataillon ou aux bataillons de guerre et allant les joindre 130 ; dépenses du corps pour l’habillement des déserteurs 8035 ; frais de jugements et d’habillement pour les condamnés 2072 ; dépenses pour les amnistiés des travaux rentrés 1027 ; total de la dépense occasionnée par la désertion 1134 ; produit des amendes imposées aux condamnés.
Réforme. Nombre de conscrits réformés 74. De remplaçants réformés 8. Dépenses du corps pour leur habillement 3116. Du gouvernement pour solde et pain 9643. Total des dépenses occasionnées par les réformés 12759.
Indication des dépenses. Au compte du corps 14250 ; au compte du gouvernement 9643.
Total général des dépenses faites pour les réformés et les déserteurs 23893.
Et le Général Schauenburg ajoute en note : "Observations qui doivent être en marge du tableau d’autre part ...
46e régiment. Orne, Nord, Pas-de-Calais. Le département de l’Orne affecté particulièrement au recrutement du corps, fournit en général des hommes malingres, mal conformés, petits, et d’un très mauvais esprit ; le conseil de recrutement a continuellement été en opposition au désavantage du corps, avec le capitaine de recrutement, qu’il a forcé d’admettre, malgré ses justes représentations, les mêmes hommes que l’on réforme aujourd’hui, ce qui diminue d’autant la force du régiment" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un sixième tableau, intitulé "Inspection général d’infanterie faite par le Général Schauenburg. Situation général du personnel des Régiments d’infanterie stationnés dans la 16e division militaire, avec les mutations survenues depuis la dernière revue, le détail des hommes présents, des réformés et de ceux congédiés avec récompense" donne la composition de l’effectif du 46e Régiment au 5e complémentaire an 12 :
Officiers : 1 Colonel, 1 Major, 3 Chefs de Bataillons, 1 Quartier maitre, 3 Adjudants majors, 27 Capitaines, 26 Lieutenants, 26 Sous-lieutenants, 5 Chirurgiens ; total 93, dont 23 présents, 53 aux Bataillons de guerre, 7 détachés, aucun à l’hôpital du lieu, aucun à l’hôpital extérieur, aucun en congé, 10 embarqués.
Sous-officiers et soldat : 17 petit état-major, 27 Sergents majors, 108 Sergents, 26 Caporaux fourriers ; 207 Caporaux, 171 Grenadiers, 1328 Fusiliers, 50 Tambours, 12 enfants de troupe ; total 1946 dont 197 présents, 1184 aux Bataillons de guerre, 55 détachés, 19 à l’hôpital du lieu, 74 à l’hôpital extérieur, 1 en congé, 1 déserteur, 415 embarqués.
Mutations :
L’effectif était à la dernière revue de 1833.
Recettes : 901 recrues, 13 venus d’autres Corps, 39 rayés rentrés, total 953. L’effectif devrait donc être de 2786.
Pertes : 60 morts, 266 désertés, 34 réformés avant la revue, aucun partis avec congé absolu, aucun rayés par jugement, 363 rayés par longue absence, 10 passés dans d’autres corps, 12 faits officiers, 95 réformés par l’Inspecteur général ; total 840. L’effectif reste donc à 1946.
Si l’on déduit encore les : 3 proposés pour la réforme ; 7 proposés pour les Vétérans ; aucun proposé pour les Invalides ; total 10. L’effectif ne sera que de 1936.
Or comme le complet de paix étant de 2261, il y aura un manque au complet de 325 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Enfin, dans un dernier tableau, nous avons le "Détail des présents au Bataillon de dépôt et de ceux réformés, de ceux congédiés avec récompense, ainsi que de ceux susceptibles d’avoir la haute paye sur tout le régiment; il indique pour le 46e Régiment :
Présents :
Officiers : 1 Major, 1 Chef de Bataillon, 1 Quartier maitre, 1 Adjudant major, 8 Capitaines, 4 Lieutenants, 6 Sous-lieutenants, 1 Chirurgien ; total 23.
Petit Etat-major : 1 Adjudant sous-officier, 1 Tailleur, 1 Guêtrier, 1 Cordonnier, aucun armurier, aucun Tambour-major, aucun Caporal tambour, aucun Musicien, total 4.
Sous-officiers et soldat : 9 Sergents majors, 9 Sergents, 8 Caporaux fourriers ; 37 Caporaux, 37 Grenadiers, 74 Fusiliers, 13 Tambours, 6 enfants de troupe ; total 197.
Total général : 220.
Réformés : aucuns Sergents-majors, 1 Sergent, 1 Caporal fourrier, 9 Caporaux, 84 grenadier, Fusiliers et Tambours. Total 95.
Congédiés. Officiers : Aucun Chef de Bataillon, aucun Capitaines, aucun Lieutenant, aucun Sous-lieutenant ; total 0. Sous-officiers et soldats : aucun Sergent-major, aucun Sergent, aucun Caporal fourrier, 1 Caporal, 9 Grenadiers, Fusiliers et Tambours ; total 10. Total général 10.
Haute paye. 10 ans de service, 2 Sergents et Caporaux, 2 soldats ; total 4. 15 ans de service, aucun Sergents et caporaux, aucun soldat ; total 0. 20 ans de service : 1 Sergents et Caporaux, aucun soldat ; total 1. Total général : 5.
Enfants. D’Officiers : aucun ; de Sous-officiers et soldats 12 ; total 12 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le 26 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Général Lacuée, Directeur général des revues et de la conscription : "L’état n°3 que vous m'avez accordé m'a fait plaisir ; il m'a paru ne rien laisser à désirer. Je disposer des 20000 hommes de la réserve de la manière suivante :
Annexe
Etat des hommes de la réserve à donner aux corps d'infanterie ci-après :
Ceux 12e de ligne 280 hommes ...
46e 200" (Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14172).
Le 27 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général de la Grande Armée : "Il sera distribué le 30 janvier :
100 capotes au 46e ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 903 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14174).
"XVIIIe BULLETIN.
Arensdorf, le 5 février 1807.
... Combat de Bergfried.
L'Empereur se porta au village de Getkendorf, et plaça en bataille le corps du maréchal Ney sur la gauche, le corps du maréchal Augereau au centre, et le corps du maréchal Soult à la droite, la garde impériale en réserve. Il ordonna au maréchal Soult de se porter sur le chemin de Gustadt, et de s'emparer du pont de Bergfried, pour déboucher sur les derrières de l'ennemi avec tout son corps d'armée ; manoeuvre qui donnait à cette bataille un caractère décisif. Vaincu , l'ennemi était perdu sans ressource.
Le maréchal Soult envoya le général Guyot, avec sa cavalerie légère, s'emparer de Gustadt, où il prit une grande partie du bagage de l'ennemi, et fit successivement 1,600 prisonniers russes. Gustadt était son centre de dépôt. Mais au même moment le maréchal Soult se portait sur le pont de Bergfried avec les divisions Leval et Legrand. L'ennemi, qui sentait que cette position importante protégeait la retraite de son flanc gauche, défendait ce pont avec douze de ses meilleurs bataillons. A trois heures après midi, la canonnade s'engagea. Le 4e régiment de ligne et le 24e d'infanterie légère, eurent la gloire d'aborder les premiers l'ennemi. Ils soutinrent leur vieille réputation. Ces deux régimens seuls et un bataillon du 28e en réserve, suffirent pour débusquer l'ennemi, passèrent au pas de charge le pont, enfoncèrent les douze bataillons russes, prirent quatre pièces de canon et couvrirent le champ de bataille de morts et de blessés. Le 46e et le 55e, qui formaient la seconde brigade , étaient derrière, impatiens de se déployer; mais déjà l'ennemi en déroute abandonnait, épouvanté, toutes ses belles positions ; heureux présage pour la journée du lendemain !
Dans le même temps, le maréchal Ney s'emparait d'un bois où l'ennemi avait appuyé sa droite; la division Saint-Hilaire s'emparait du village du centre; et le grand-duc de Berg, avec une division de dragons placée par escadrons au centre , passait le bois et balayait la plaine, afin d'éclaircir le devant de notre position. Dans ces petites attaques partielles, l'ennemi fut repoussé et perdit une centaine de prisonniers. La nuit surprit ainsi les deux armées en présence.
Le temps est superbe pour la saison; il y a trois pieds de neige; le thermomètre est à deux ou trois degrés de froid ...
Notre perte a été peu considérable dans tous ces petits combats ... Le colonel du 4e régiment de ligne a été blessé." (Panchoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 4, p. 164 ; Les Bulletins de la Grande armée : précédés des rapports sur l'armée française, depuis Toulon jusqu'à Waterloo, extraits textuellement du Moniteur et des Annales de l'empire : histoire militaire du général Bonaparte et de l'empereur Napoléon, avec des notes historiques et biographiques sur chaque officier. Tome 4 / par Adrien Pascal; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.2, p. 120 ; Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11780 : 56e BULLETIN DE LA GRANDE ARMÉE).
Le 6 février 1807, "A Frauendorf, on joignit l’arrière-garde ennemie, consistant particulièrement en cavalerie ; elle ne fit aucune résistance et se retira par Drewenz et Cross-Klausitten. Son infanterie ... voulut tenir au passage d'un défilé dans le bois qui est entre Jablunken (Stabnuken ?) et Gross-Glandau ; mais les grenadiers du 46e qui formaient l'avant-garde se précipitèrent sur elle, la mirent en déroute et lui enlevèrent 1 obusier et 1 pièce de 6. Dans cette marche jusqu'à Hof on fit plus de 300 prisonniers" (Journal opérations 4e Corps - Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 199).
Le 7 février, à Eylau, "Le 18e régiment (au centre), étant en colonne par divisions et ayant jusqu'au pied du plateau suivi la grand’route voulut par un changement de direction à droite gagner la hauteur ; il était près de parvenir au sommet lorsqu'un gros de cavalerie ennemie l'enveloppe, le charge …, le renverse et le fait beaucoup souffrir ... un des aigles du régiment fut même perdu ; mais on a eu depuis la certitude qu'il resta enfoncé dans la neige et ne tomba pas au pouvoir de l'ennemi.
Le 46e régiment ..., à la droite du 18e, suivait son attaque et il arriva sur le plateau peu après la défaite de ce dernier ..., en même temps que la tête des brigades Schinner et Viviès, après avoir débouché du bois, parut sur sa droite, et attaqua la gauche de L'ennemi. Les grenadiers du 46e ... furent chargés avec impétuosité ; mais inébranlables comme des rochers, deux fois ils repoussèrent l'ennemi ... Le régiment repoussa avec la même vigueur une troisième charge.
Pendant, ce temps la colonne de gauche repoussait aussi plusieurs charges de cavalerie dirigées contre elle ..." (J. opér. 4e corps - Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 1, page 208).
"58e BULLETIN DE LA GRANDE ARMÉE.
Preussich-Eylau, 9 février 1807.
COMBAT D'EYLAU.
A un quart de lieue de la petite ville de Preussich-Eylau est un plateau qui défend le débouché de la plaine. Le maréchal Soult ordonna au 46e et au 18e régiment de ligne de l'enlever. Trois régiments qui le défendaient furent culbutés. Mais, au même moment, une colonne de cavalerie russe chargea l'extrémité de la gauche du 18e, et mit en désordre un de ses bataillons ; les dragons de la division Klein s'en aperçurent à temps. Les troupes s'engagèrent dans la ville d'Eylau. L'ennemi avait placé dans une église et un cimetière plusieurs régiments. Il fit là une opiniâtre résistance ; et, après un combat meurtrier de part et d'autre, la position fut enlevée à dix heures du soir. La division Legrand prit ses bivouacs au-devant de la ville, et la division Saint-Hilaire à la droite. Le corps du maréchal Augereau se plaça sur la gauche. Le corps du maréchal Davout avait, dès la veille, marché pour déborder Eylau et tomber sur le flanc gauche de l'ennemi, s'il ne changeait pas de position. Le maréchal Ney était en marche pour le déborder sur son flanc droit. C'est dans cette position que la nuit se passa ..." (Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 4, p. 170 ; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.2, p. 124 ; Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 11790).
Le 6 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, à Daru, Intendant général de la Grande Armée : "Monsieur Daru, faites une circulaire à tous les commissaires des guerres, pour leur faire connaître les points sur lesquels ils doivent diriger les hommes isolés des différents corps d’armée, ainsi que les bagages et effets desdits corps. Vous y joindrez l'état des corps qui composent chaque corps d'armée, conformément au tableau ci-joint ...
4e corps
... 46e de ligne ...
À Bromberg ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14497).
Le 15 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean : "Monsieur Dejean, faites-vous rendre compte pourquoi il manque tant d'officiers aux corps de réserve.
Par exemple, il n'y a au 17e de ligne, camp de Boulogne, que 14 officiers présents; il doit y en avoir 20 ou 30 dans un bataillon; il manque donc la moitié des officiers dans ce bataillon.
Le 19e n'a que 18 officiers ; le 25e n'en a que 19 ; le 36e n'en a que 12 ; le 43e n'en a que 14 ; le 50e n'en a que 15 ; le 55e n'en a que 14 ; de sorte que l'on peut dire qu'il manque à peu près la moitié des officiers.
On peut dire la même chose du 26e et du 46e.
C'est encore bien pis au corps du maréchal Kellermann ; il n'y a guère que le tiers des officiers présent" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12039 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14648 ; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 8).
Le 18 mars 1807, l'Empereur écrit encore, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "En conséquence des derniers états de situation que vous m'avez remis, il résulte ...
Que le 17e, 19e, 25e, 28e, 35e de ligne, 43e, 46e, 48e, 50e, 55e, 108e et 13e légère auraient un effectif de 15 500 hommes et qu'il manquerait 4 800 hommes pour que ces bataillons fussent au complet effectif de 1 260 hommes par bataillon
Voici comment j'arrive à ce résultat ...
Faites-moi connaître l'état de situation au 15 mars de tous les 3es ou 4es bataillons de l'armée, effectif.
Mettez à côté ce qu'ils devaient recevoir de 1806 et 1807 et réserve ; ce qui était reçu aux corps au 15 mars et faisant partie de leur situation, en ajoutant à la situation au 15 mars ce qui leur reste à recevoir de la conscription, ils auront, dans le courant de l'été, la force qu'il faut que ces bataillons aient. Par la différence de cette situation au complet effectif de 1 260 hommes, on aura ce qu'il est nécessaire de leur donner encore de la conscription de 1806. Il faut cependant faire attention qu’il a des bataillons qui ont leurs compagnies de grenadiers et de voltigeurs à la Grande Armée" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14727).
Le 31 mars, depuis Osterode, Napoléon décide d'accorder 18 aigles d'honneur, dont neuf aux Officiers, et neuf aux Sous officiers et soldats, aux Régiments qui se sont distingués à Eylau. Il écrit au Maréchal Berthier : "Vous enverrez à chaque maréchal ce qui, dans les dispositions suivantes, concerne son corps d'armée, et sans que l'un connaisse ce qui regarde l'autre. 1° Il est accordé aux régiments dont l'état suit 18 aigles de la Légion d'honneur, dont 9 aux officiers et 9 aux sous-officiers et soldats qui se sont fait remarquer par leur courage et leur bonne conduite, depuis le commencement de la guerre de la quatrième coalition : … 46e ... d'infanterie de ligne ...
Du moment que les maréchaux auront reçu ma décision, ils ordonneront à chaque général de division de réunir chez lui les colonels et chefs de bataillon de chaque régiment, ainsi que les généraux, de brigade, et de dresser un procès-verbal qui constate les individus qui méritent le mieux la décoration. Ce procès-verbal sera envoyé au maréchal commandant le corps d'armée, qui le transmettra, avec ses observations, au major général. Tous ces procès-verbaux devront être arrivés avant le 6 avril. Le 7, le major général me les soumettra …" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12240 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 145013).
Le 30 avril 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, j'ai fait sur les états de situation suivantes au 1er avril les observations suivantes :
Je vois dans l'état de situation au camp de Boulogne au 8 mars ... que les 28e, 36e, 46e, 50e, 55e, 75e doivent être aussi dans le cas d'envoyer des détachements à la Grande Armée. Mais, ayez soin que l'on envoie les conscrits les plus anciens et qui sont déjà à l’école de bataillon.
J'ai ordonné que l'on conservât toujours pour la défense de Boulogne 600 hommes de chacun de ces bataillons, et que l'on fît partir ce qui excède ce nombre ; mais ce serait très mal entendre cet ordre que de faire partir les hommes qui arrivent ; ce sont au contraire, les plus instruits qu'il faut nous envoyer. Ainsi, non seulement avant que les conscrits soient habillés, mais même lorsqu'on est prévenu qu'ils vont arriver, il faut aussitôt prendre parmi les hommes les plus instruits ceux qui se trouveront surpasser le nombre de 600, et en former de bons détachements pour la Grande Armée ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1080 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15472).
Le 7 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Dans votre projet de distribution, je vois que ... le 46e, ... n'ont pas suffisamment. Il faut porter à chacun de ces 32 régiment l’un portant l’autre 300 hommes, ce qui fera 9 600 hommes. Vous trouverez de l'économie en suivant les bases que je vous indique, c'est-à-dire en mettant quelque chose de moins pour les légions, pour l'artillerie, pour les dragons" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15579).
Le 21 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J’ai reçu les états de situation que je vous avais demandés. Les 20000 hommes de la réserve doivent être distribués de la manière suivante :
12000 hommes à l'infanterie de ligne et légère conformément au tableau ci-joint.
… Répartition de 12 000 hommes de la réserve de 1808 entre les corps ci-après de l'infanterie de ligne et de l'infanterie légère.
INFANTERIE DE LIGNE
CORPS NOMBRE DES CONSCRITS
... 46e 200 ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15681).
Composition du 4e Corps du Maréchal Soult au 1er juin 1807 :
1ère Division, Général Saint-Hilaire : 10e Léger, 14e, 22e, 36e, 43e, 55e de Ligne, 12 Bataillons, 8763 hommes.
2e Division Carra Saint-Cyr : 24e Léger, 4e, 28e, 46e, 57e de Ligne, 10 Bataillons, 8219 hommes.
3e Division Legrand : 26e Léger, 18e, 75e et 105e de Ligne, Tirailleurs corses, Tirailleurs du Pô : 10 Bataillons, 7302 hommes.
Artillerie et Génie : 55 pièces, 842 hommes.
Cavalerie légère, Général Guyot : 8e Hussards, 16e et 22e Chasseurs, 9 Escadrons, 1235 hommes (Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 302).
Le 5 juin 1807, à Lomitten, "Malgré ses pertes considérables, l’ennemi renouvelait sans cesse avec des troupes fraiches ses attaques, lorsqu'il tenta un grand effort en formant une colonne plus nombreuse que les premières qu'il avait envoyées et en y joignant un régiment de chasseurs à pied de la garde impériale russe ; l'attaque fut impétueuse et obtint d'abord quelque succès ; mais le 2e bataillon du 46e et le 2e du 57e, ayant immédiatement marché à elle, la culbutèrent et la mirent dans un désordre complet ; la terre resta couverte de ses cadavres ; on a su depuis que tous les officiers du régiment de chasseurs de la garde furent tués ou blessés" (Journal des opérations du 4e Corps - In : Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 135).
"Pendant quatorze heures 3 régiments français formant à peu près 4000 hommes combattirent avec avantage, sans prendre un instant de repos, contre 2 divisions russes de 24.000 hommes. Jamais aucune troupe n’a montré plus de valeur que celle que déployèrent dans cette jolie affaire les 24e d’infanterie légère, 46e et 57e de ligne ; ce dernier surtout justifia le surnom de Terrible, que S. M. l’Empereur lui donna dans ses conquêtes d'Italie.
La division du général Carra Saint-Cyr eut 102 hommes tués, dont 4 officiers et 2025 blessés dont 54 officiers" (Journal des opérations du 4e Corps - In :Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 136).
Le 78e Bulletin de la Grande Armée, daté de Heilsberg, le 12 juin 1807, raconte : "… COMBAT DE LOMITTEN.
Deux divisions russes du centre attaquaient au même moment la tête de pont de Lomitten. La brigade du général Ferey, du corps du maréchal Soult, défendait cette position. Le 46e, le 57e et le 24e d'infanterie légère repoussèrent l'ennemi pendant toute la journée. Les abatis et les ouvrages restèrent couverts de Russes. Leur général fut tué. La perte de l'ennemi fut de 1,100 hommes tués, 100 prisonniers et un grand nombre de blessés. Nous avons eu 200 hommes tués ou blessés ..." (Panckoucke : « Oeuvres de Napoléon Bonaparte », 1821-1822, t. 4, p. 221 ; Kermoysan « Napoléon, Recueil par ordre chronologique de ses lettres, proclamations, bulletins », Paris, 1853, t.2, p. 144 ; Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12747).
Le 46e combat, le 10 juin 1807, à la bataille d’Heilsberg. Lorsque la division Saint-Hilaire atteint la ligne des ouvrages russes, l'ennemi l'attaque sur ses deux flancs. "Le 10e d'infanterie légère et le 57e de la seconde ligne le repoussèrent sur la droite tandis qu'à gauche le 43e et le 46e ... obtinrent le même succès". Néanmoins la Division, prise entre deux feux et subissant des pertes énormes, doit se replier à l'ouest du ravin du Spuy Bach. "Dès lors l'affaire se changea sur la droite en une canonnade qui se prolongea très avant dans la nuit" (Journal des opérations du 4e Corps - In : Cazalas E. : « Mémoires du Général Bennigsen », tome 2, page 175).
A Paris, le 17 août 1807, "Le maréchal Soult, commandant le 4e corps de la Grande Armée, fait connaître le vœu exprimé par les officiers du 46e régiment d'infanterie de ligne, pour que le cœur de La Tour-d'Auvergne soit déposé dans le monument que l'Empereur a donné l'ordre d'élever à la gloire de ses armées"; "Approuvé", répond Napoléon (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 719; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1251).
La 2e Division (Général Dessaix, 24e Léger, 4e et 46e de Ligne) est à Urfa en décembre 1809 (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 66).
/ 1810, Allemagne puis Armée du Nord et Brabant
Le 17 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, vous voudrez bien donner au prince d'Eckmühl les ordres suivants ; vous lui ferez connaître qu'il fera exécuter ces mouvements s'il n'y a rien de nouveau, comme tout porte à le penser.
Au 1er février, les troupes se mettront en mouvement pour prendre les positions suivantes :
Une division du 9e corps se dirigera sur Mannheim, l'autre sur Rastadt ; l'artillerie et le parc sur Pforzheim.
Le 4e corps sera réduit à trois divisions ; à cet effet, l'état-major et l'administration de la 1re division du 4e corps se rendront à Saint-Omer, avec le 19e de ligne qui fait partie de cette division, le 46e qui fait partie de la 2e division et le 72e qui fait partie du 12e corps.
Ces trois régiments formeront une division qui portera le titre de Division de réserve de Saint-Omer, et que commandera le général Legrand, qui commande actuellement la 1re division du 4e corps ...
Le prince d'Eckmühl vous rendra compte de l'exécution de vos ordres pour donner aux troupes cette position, qui sera la deuxième position de l'armée d'Allemagne. Ce mouvement commencera le 1er février, sera achevé vers le 15.
Dans le mois de février, je vous ferai connaître mes intentions pour la troisième position à faire prendre à l'armée ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16146 - date la lettre du 18 janvier 1810; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22886; Cité par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 164; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 70).
Le même jour, 17 janvier 1810, le Duc de Feltre, Ministre de la guerre, après avoir rendu compte à l'Empereur des avis donnés au prince d'Eckmühl pour assurer l'exécution des ordres contenus dans la lettré ci-dessus, ajoute dans son rapport : "J'ai invité, en même temps, le prince d'Eckmühl à m'adresser copies des itinéraires que suivront les diverses colonnes de l'armée d'Allemagne pour se rendre à la destination prescrite par Sa Majesté, et d'y comprendre les itinéraires des régiments composant la 3e division du 2e corps d'armée, qui, d'après un ordre de Sa Majesté, en date du 10 janvier, doivent être dirigés sur Strasbourg, ainsi que les itinéraires de l'état-major et de l'administration de la 1re division du 4e corps d'armée, que j'ai chargé le prince d'Eckmühl d'envoyer à Mayence avec les 19e et 46e régiments de ligne, pour être dirigés de là, avec le 72e de ligne qui se rend à Strasbourg, sur Saint-Omer, où l'intention de Sa Majesté est de former une division de réserve sous le commandement du général de division Legrand (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 71).
La 2e Division (Général Dessaix, 24e Léger, 4e et 46e de Ligne) est à Wurtzbourg du 21 au 23 janvier 1810 (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 66).
En février 1810, le 46e de Ligne se rend à Mayence (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 66).
Le 2 février 1810, le Ministre de la Guerre adresse, de Paris, son Rapport à l’Empereur : "J'ai l'honneur de rendre compte à I'Empereur que M. le maréchal prince d'Eckmühl m'informe que, conformément à l'ordre de Sa Majesté, en date du 17 janvier, que je lui avais fait parvenir par un de mes aides de camp, il a fait ses dispositions pour que les différents corps composant l'armée d'Allemagne commencent leur mouvement le 1er février pour prendre la 2e position ...
Quant aux 19e et 46e régiments d'infanterie de ligne, qui faisaient partie des 1re et 2e divisions du 4e corps de l'armée d'Allemagne, M. le maréchal prince d'Eckmühl les fait diriger sur Mayence, où ils arriveront les 5 et 10 février.
Conformément aux intentions de l'Empereur, je ferai filer ces deux régiments sur Saint-Omer, pour faire partie de la division de réserve qui se forme dans cette place, à moins d'ordres contraires de Sa Majesté …" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 72).
- Camp de Boulogne
Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
... ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT.
La 6e demi-brigade provisoire, composée de trois bataillons formés de détachements des 17e, 19e, 25e, 28e, 36e et 43e régiments d’infanterie de ligne, sera dirigée sur Boulogne, pour y demeurer sous le commandement du général Vandamme, Ainsi, le camp de Boulogne sera composé des 19e, 46e, 72e régiments de ligne, et de la 6e demi-brigade provisoire, formant ensemble un effectif d'environ 10.000 hommes ...
... la 7e demi-brigade provisoire, composée de trois bataillons formés de détachements des 44e, 46e, 50e, 51e, 55e et 75e régiments d'infanterie de ligne, seront dirigés sur Paris ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 93).
Le territoire du camp de Boulogne s'étend sur le camp proprement dit, qui se divise en camp de droite et camp de gauche, mais aussi sur la place même de Boulogne et sur les arrondissements de Dunkerque et de Calais. Les troupes occupant ce territoire portent le nom de Premier Corps de Réserve. A partir de février 1810, la composition des troupes se modifie, le Général Vandamme remplace le Général Sainte-Suzanne dans son commandement. Les Cohortes nationales, dont on a beaucoup à se plaindre au point de vue de la discipline, sont dissoutes et remplacées par les 46e, 72e et 19e de ligne, auxquels s'ajoutent les Dépôts des 36e, 43e, 55e et 13e léger (25 mars).
Le 46e arrive le 9 ou le 13 mars 1810 à Saint-Omer avec les 19e et 72e de ligne (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 66).
Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… Un autre corps serait composé de la manière suivante, savoir : le 10e régiment d'infanterie légère formant quatre bataillons ; le 23e, quatre ; le 24e, quatre ; le 26e, quatre ; le 3e de ligne, quatre ; le 4e, quatre ; le 18e, quatre ; le 72e, quatre ; le 123e, quatre ; le 124e, quatre ; le 125e, quatre ; le 126e, quatre ; le 135e, quatre ; le 2e, trois ; le 19e, trois ; le 37e, trois ; le 46e, trois; total, 17 régiments ou 64 bataillons formant 6 divisions, chacune de 16 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 172).
/ 1811
- Camp de Boulogne
Le 1er janvier 1811, la situation des troupes du camp de Boulogne est la suivante :
Général Vandamme commandant en chef : Quartier général à Boulogne.
Infanterie
13e d’Infanterie légère (Dépôt), 17 Officiers, 218 hommes, 2 chevaux.
55e de Ligne (Dépôt), 17 Officiers, 114 hommes.
43e - (Dépôt), 6 Officiers, 112 hommes.
36e – (Dépôt), 8 Officiers, 149 hommes.
46e de Ligne, 44 Officiers, 1247 hommes
19e - 51 Officiers, 1438 hommes, 9 chevaux.
72e - , 52 Officiers, 1491, 9 chevaux.
Tirailleurs corses et du Pô, 20 Officiers, 701 hommes, 4 chevaux.
Cavalerie
24e chasseurs à cheval, 20 Officiers, 343 hommes, 383 chevaux.
Gendarmerie impériale, 1 Officier, 24 hommes, 26 chevaux.
Artillerie à pied, 38 Officiers, 1528 hommes.
Marine, 27 Officiers, 850 hommes, 6 chevaux.
Génie, 3 compagnies, 7 Officiers, 231 hommes, 15 chevaux.
Par décret du 24 janvier 1811, il est créé un 6e Bataillon dans les Régiments ci-après, destinés à former les camps de Boulogne et d'Emden : 15e Léger; 2e, 19e, 25e, 37e, 46e et 93e de Ligne (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 22).
Le 19 avril 1811, l'Armée d'Allemagne est composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
... CORPS D'OBSERVATION DU RHIN.
Ce corps se réunira de Mayence à Wesel. Il sera composé de quatre divisions d'infanterie.
2e DIVISION. — 1re brigade : 23e léger, deux bataillons ; 26e, quatre ; 2e brigade : deux bataillons d’élite du 46e de ligne ; deux du 125e ; régiment suisse, deux bataillons ; 3e brigade : deux bataillons d'élite du 72e ; deux du 126e ; deux bataillons portugais ; total, 18 bataillons ...
Mon intention est que vous donniez des ordres pour la formation des bataillons d'élite, afin que du 1er au 10 mai, ils puissent se mettre en marche pour les lieux de leur destination.
Je vous enverrai un travail préparatoire pour les corps d'observation du Rhin et d'Italie. Celui de l'Elbe marche tout seul. Les régiments d'élite seront composés de 2 bataillons. Le 1er bataillon sera de 4 compagnies de voltigeurs et le 2e de 4 compagnies de grenadiers. Chaque compagnie sera portée à 150 hommes et formée de vieux soldats. Vous ordonnerez aux colonels de désigner pour commander ces bataillons leurs meilleurs chefs de bataillon, et d'y placer les meilleurs officiers et sous-officiers et les plus propres à faire la guerre.
Les régiments qui n'ont pas leurs 4 compagnies d'élite devront aussitôt les former.
Le 4e régiment de ligne qui est au Havre, par exemple, devra former ses 4 compagnies sans les tirer du 4e bataillon. Il ne resterait alors au Havre que 3 bataillons de 4 compagnies chacun ou 12 compagnies ; mais comme on aura pris encore 2 compagnies pour remplacer celles du 4e bataillon, il n'y restera effectivement que 10 compagnies réduites à 7 ou 800 hommes. Mais le 4e bataillon enverra des cadres au Havre pour reformer les compagnies manquantes et les conscrits pourront être dirigés à mesure, et en suite des ordres que je donnerai, sur Le Havre, en sorte qu'il y aura au Havre 3 bataillons de 12 compagnies ayant sur pied 15 à 1 600 hommes et je serai libre, selon les circonstances, de retirer ces troupes ou de les laisser dans l'intérieur.
Ce que j'ai dit pour le 4e régiment s'appliquant à tous les autres ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 220).
Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation ...
CORPS D'OBSERVATION DU RHIN. — Au 1er juillet, ce corps prendra le titre de Corps d'observation des Cotes de l'Océan. Il sera formé, comme le porte l'état n° 2, par la réunion de tous les conscrits et de tous les bataillons ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres ...
CORPS D'OBSERVATIONDU RHIN.
L'organisation des régiments d'élite existera jusqu'au 1er juillet. Les régiments d'élite qui font partie des corps d'observation du Rhin et d'Italie seront alors dissous.
Le corps d'observation du Rhin sera composé de quatre divisions, organisées de la manière suivante :
... 2e Division. — 1re brigade : quatre bataillons du 26e léger, quatre du 72e de ligne ; 2e brigade : quatre bataillons du 46e de ligne, quatre du 126e ; 3e brigade : deux bataillons portugais, deux du régiment illyrien ...
Chaque division ayant trois brigades, il y aura en tout douze brigades ; chaque division étant de vingt bataillons, le total du corps d'observation du Rhin sera de quatre-vingts bataillons.
Chaque régiment aura ses deux pièces d'artillerie, ce qui fera huit pièces par division, hormis que la 4e division n'en aura que six ; au total, trente pièces régimentaires ...
MODE D'EXÉCUTION. — Au 1er juillet tous les conscrits seront arrivés aux régiments.
La 1re division sera organisée au camp de Boulogne ... Les 4es bataillons de ces régiments et tous les conscrits des dépôts partiront, du 1er au 15 juillet, de Metz, Nancy, Douai et Berg-op-Zoom, pour aller compléter les régiments au camp de Boulogne. Aussitôt après leur arrivée le tiercement aura lieu, de sorte que les bataillons soient égaux en hommes anciens et aient la même consistance.
La 2e division se réunira au camp de Boulogne et sera organisée de la même manière ...
Ainsi, à cette époque, le corps d'observation du Rhin aura deux divisions au camp de Boulogne et deux en Hollande. Il changera alors de dénomination et prendra celle de Corps d'observation des cotes de l'Océan.
Les 4es compagnies de voltigeurs et de grenadiers des bataillons d'élite passeront dans les 4es bataillons, qui céderont deux de leurs compagnies aux bataillons d'où ces compagnies d'élite seront tirées, de sorte que tous les bataillons seront égaux, de six compagnies, dont une de grenadiers et une de voltigeurs ...
ma pensée secrète est que le corps d'observation des côtes de l'Océan puisse devenir un corps de l'armée d'Allemagne, et, en faisant volte-face sur Mayence ou Wesel, trouver son artillerie à Mayence, à Wesel ou à Maëstricht ...
La 1re division sera commandée par le général Legrand, la 2e division par le général Vandamme ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150; mentionné par Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 312; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 333).
Le 12 juin 1811, le Ministre directeur de l'Administration de la Guerre écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Duc, toutes les mesures que j'avais à prendre pour l'exécution du décret du 22 avril sont prises depuis longtemps. Les conseils d'administration des régiments ont dû organiser leurs équipages respectifs avec célérité, et je vois en effet par des correspondances qu'ils ont maintenant ou qu'ils sont près de recevoir, par les marchés qu'ils ont passés, tout ce qu'ils doivent se procurer.
Pour vous mettre à même, Monsieur le Duc, de voir d'un coup d'oeil le résultat des dispositions que j'ai faites à cet égard, j'ai l'honneur d'adresser ci-joint à Votre Excellence un état, par corps d'armée, des régiments qu'elle m'a désignés elle-même comme devant être pourvus d'équipages. Cet état indique la composition de ces équipages en raison du nombre des bataillons de guerre de chaque corps, sauf quelques exceptions ordonnées par l'Empereur lui-même.
État nominatif des régiments d'infanterie qui ont reçu ordre de se pourvoir d'équipages en exécution du décret du 22 avril 1811.
... Corps d'observation du Rhin"
RÉGIMENTS |
Bataillons de guerre |
OBSERVATIONS. |
46e de ligne |
2 |
* Le 5e de légère, les corps d'Espagnols, de Portugais, Suisses, les tirailleurs corses et du Pô, désignés par l’astérisque, ont été exceptés par la lettre précitée de l'Empereur de ceux qui doivent être pourvus d'équipages. L'allocation de ces équipages pour les régiments du corps d'observation du Rhin a lieu dans les proportions ci-après : Chaque régiment ayant deux bataillons de guerre aura : 2 pièces d'artillerie, 3 caissons de munitions à canon, 1 forge de campagne. Les régiments à quatre ou trois bataillons de guerre auront de plus : 1 caisson d'ambulance, 1 — de comptabilité. Il y aura en outre par bataillon de guerre : 1 caisson de cartouches, 1 – des vivres. |
(Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 362).
Le 23 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, donnez ordre que les bataillons d'élite du corps d'observation de l'Océan soient dissous de la même manière que les bataillons d'élite d'Italie ...
Vous donnerez ordre que dans le courant de juillet les 4es bataillons des 26e léger, 4e, 19e, 123e, 26e, 72e, 46e, 126e, 18e, 93e, 56e, 124e, 2e, 37e et 125e de ligne rejoignent leurs régiments. Vous laisserez le colonel et le général commandant la division choisir le jour de départ qui sera le plus commode pour le soldat, mais de manière que tous ces bataillons aient rejoint au 10 août. Vous donnerez ordre que tout ce qui est disponible dans les 5es bataillons soit employé à compléter ces 4es bataillons. Ainsi ces corps m'offriront, en infanterie, 66,000 hommes ; ce qui, avec les dix régiments de cavalerie, les six de chevau-légers et l'artillerie, fera une armée de plus de 80,000 hommes.
Le corps d'observation de l'Océan doit avoir au camp de Boulogne deux divisions, formant quarante bataillons, et un régiment de cavalerie.
Le camp d’Utrecht doit former une division composée de vingt bataillons.
Enfin un camp près d'Emden doit recevoir une division de dix-huit bataillons.
Ces camps doivent être formés du 15 août au 1er septembre. Un maréchal commandera les camps d'Utrecht et d'Emden ; un autre maréchal commandera le camp de Boulogne.
Faites-moi connaître ce que me coûteront ces camps, comme supplément de solde, s'il y en a à donner, comme vivres de campagne, comme réparation de baraques, etc. Ecrivez à cet effet au ministre de l'administration de la guerre. Envoyez-lui les états pour que je puisse calculer quelle augmentation de dépense cela me fera par mois.
Pour pouvoir faire ce mouvement, j'aurai besoin de pourvoir à la garnison de Paris et aussi à celle du Havre ; il faut également pourvoir à la garnison de toutes les côtes de la Hollande. Je pense que, moins on y emploiera de monde, mieux cela vaudra. Les bataillons des conscrits de Walcheren sont suffisants à Schouwen et à Goeree. La réunion de tous les voltigeurs et quelques détachements de cavalerie des 23e et 24e de chasseurs seront suffisants pour la garde des côtes.
Les Anglais ne peuvent embarquer aucune troupe d'expédition, pas même 1,500 hommes ; il est donc inutile de perdre la moitié de mes troupes sans raison sur la côte. Il suffit d'y avoir des canonniers et des détachements de voltigeurs et de cavalerie pour surveiller la contrebande et prêter main-forte aux douanes. Une colonne mobile placée au Helder, une autre à mi-chemin entre le Helder et l'embouchure de la Meuse, une troisième à l'embouchure de la Meuse, me paraissent suffisantes. De même, dans la 31e division militaire, une colonne mobile sera placée à Harlingen, une autre entre Harlingen et Emden et une troisième à Emden. Vous avez dû recevoir des renseignements là-dessus ; remettez-moi un projet ...
Je termine ici tout ce qui est relatif au système d'organisation du corps d'observation de l'Océan.
Mon projet est de menacer les Anglais et, du 1er septembre au 1er octobre, d'embarquer des troupes sur mes vaisseaux de l'Escaut, ainsi que sur mes flottilles de Boulogne et du Zuiderzee, et enfin d'avoir une expédition prête à se porter en Irlande.
Un corps de 6,000 hommes à Cherbourg est nécessaire ; ils seront pris sur le camp de Boulogne.
Je désire revoir tous les projets relatifs à cette expédition d'Irlande, puisque enfin les Anglais continuent à se dégarnir pour l'Espagne. Rien ne doit être plus facile, vers la fin d'octobre, que de jeter 25,000 hommes en Irlande" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17846 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27415 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 388).
Le 1er juillet, le Corps d'observation du Rhin change de dénomination et prend celle de Corps d'observation des Côtes de l'Océan. Le quatrième Bataillon du 46e de Ligne rejoint son Régiment au camp de Boulogne. Le tiercement a lieu aussitôt après son arrivée (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 313).
En juillet 1811, le 6e bataillon du 46e de ligne rejoint le Camp de Boulogne.
Le 15 septembre, la situation du Camp de Boulogne, placé sous le commandement de Ney, est la suivante : 2e Division, Général Baron Ledru des Essarts, Quartier général à Malboroug. 2e Brigade, 46e – La Crèche et la tour d'Ordre. (régiment provisoire) à Vimereux. (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 286).
Le 16 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... j'aurai complété les cadres suivants avec des conscrits réfractaires, savoir :
DEPOT DE STRASBOURG ...
Un bataillon du 46e 900 ...
Quant à l'habillement, les mesures sont prises pour qu'il ne manque pas ...
Dépôt de Strasbourg. Pour Strasbourg, le ministre de l'administration de la guerre avait envoyé au 15 septembre de quoi habiller 1.800 hommes.
Le bataillon du 46e doit habiller 900 hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6186 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28664; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 256).
Le 22 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin, les 4es bataillons des 19e, 46e, 93e, 56e, 2e, 37e et 123e, ce qui fait sept bataillons, ont été envoyés à Wesel et à Strasbourg pour se compléter à 900 hommes. Je garderai à Strasbourg les bataillons du 3e et du 105e. J'enverrais volontiers ces sept bataillons à leurs régiments pour opérer le tiercement ; mais, comme ces régiments sont en France, il y aurait trop de facilité pour la désertion. Je me suis décidé à vous les envoyer. Formez-en une ou deux bonnes brigades sous les ordres d'un général de brigade ferme, qui se charge de leur instruction et de leur tenue, et qui s'applique à empêcher la désertion. Ce sera 6,000 hommes que vous aurez sous la main ; et, selon les circonstances, je me déciderai à les faire servir à compléter vos régiments ou à tenir garnison à Magdeburg et sur les côtes. Pendant ce temps les régiments arriveraient sur l'Elbe, s'il y avait guerre ; ils trouveraient leurs bataillons et l'encadrement se ferait. Ces régiments, à l'exception du 123e, ont cinq bataillons, ayant eu leur 6e bataillon formé lorsque le 4e était en Catalogne. Portez donc une attention particulière à ces bataillons aussitôt qu'ils vous arriveront. Indépendamment de ces sept bataillons, les dépôts de Wesel et de Strasbourg vous auront fourni, avant le mois de février, une douzaine de mille hommes, en y comprenant ce que vous avez reçu ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18188 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28887 ; citée par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 289; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 239).
Le 24 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe, à Hambourg : "Mon Cousin, je reçois votre lettre du 18. L'état de situation que vous m'envoyez ne peut pas encore être ce que je désire, puisque tous les conscrits des dépôts de Wesel et Strasbourg n'étaient pas encore arrivés à la date de cet état. Envoyez-m'en un partant de la situation des corps au 15 novembre.
Je pense qu'il est avantageux que vous gardiez le général Compans pour commander une bonne réserve. Je vais m'occuper des généraux à envoyer aux 6e, 8e et 9e divisions de votre armée.
Quand je vous ai parlé d'opérer seul, ce n'est pas que je n'aie l'intention de me rendre à l'armée, si la guerre avait lieu ; mais la guerre peut avoir plusieurs actes. Il est possible que je me résolve à envoyer votre armée sur la Vistule pour nous joindre aux Polonais et aux Saxons, en mettant votre quartier général à Danzig, et cela sans commencer les hostilités, dans le temps que le corps d'observation du Rhin, le corps d'observation d'Italie et ma Garde viendraient à marches forcées se réunir sur l'Elbe. Vous sentez qu'il faut que vous soyez organisé en artillerie et génie pour pouvoir faire front. Je suis parfaitement de votre avis que, pendant le temps que je vous laisserai les neuf divisions, vous ayez deux lieutenants généraux, qui peuvent être des généraux de division. Au reste, ces hypothèses sont encore éloignées, et je me déciderai au dernier moment. Vous auriez ainsi une avant-garde de 150,000 hommes d'infanterie, de plus de 30,000 hommes de cavalerie et de quatre à cinq cents pièces de canon ; ce qui vous ferait une armée de près de 200,000 hommes. Je serais à portée de vous avec 200,000 autres.
Je vous ai mandé de mettre dans les places quelques compagnies d’artillerie et des officiers d'état-major. Envoyez à Glogau un bon régiment d’infanterie française ; ce qui vous permettra de pousser sur Magdeburg les bataillons du 46e, du 19e et autres qui vous sont envoyés. Il me semble que ces bataillons seraient bien dans la citadelle de Magdeburg. Les cadres étant bons, ces bataillons se formeraient promptement en faisant peu de service ; vous les mettriez sous les ordres d'un général qui en prendrait un soin particulier" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18285 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29182 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 322).
Le 29 novembre 1811, le Prince d'Eckmühl écrit, depuis Hambourg, à l'Empereur : "Sire, j'ai reçu la lettre de Votre Majesté du 24 novembre. Les explications qu'elle renferme ont été un grand soulagement pour moi.
La campagne de 1805 m'a démontré la nécessité, lorsqu'on a des troupes sur le pied de guerre, d'avoir des grands approvisionnements de souliers et effets de campement. Beaucoup d'hommes de ce corps d'armée et des autres sont restés en arrière faute de chaussure.
L'expérience a prouvé que tous les souliers qu'on faisait faire par entreprise étaient toujours d'une mauvaise qualité et d'un mauvais usage.
Aussi, depuis cette époque, j'ai pris les plus grandes précautions pour que les colonels eussent une réserve de trois paires de souliers pour l'effectif de leurs corps, indépendamment des trois paires que doit avoir chaque homme. Cela n'entraîne Votre Majesté à aucune dépense, puisque ce sont eux qui font confectionner ces souliers sur la masse de linge et chaussure.
Ces souliers sont faits avec soin et sont d'un bon service; plus ils sont conservés, meilleurs ils sont.
Dans la campagne de 1809, on avait eu cette précaution, qui a eu un plein succès. Pas un régiment n'a éprouvé un manque de chaussures.
Pour donner une idée à Votre Majesté de notre situation sous ce rapport, je lui adresse un état présentant la situation générale des quantités de souliers et effets de campement existant au 1er novembre.
Elle verra, par cet état, qu'il ne manque rien pour que chaque régiment ait six paires de souliers par homme, à raison de 140 hommes par compagnie, ou environ 22.000 paires de souliers.
Des ordres ont été donnés pour les faire confectionner et même pour porter le complet à 150 hommes par compagnie.
Les ordres ont été donnés aussi pour qu'on se procure le manquant au complet des autres objets.
Ce qui me fait entrer dans ces détails, Sire, c'est que dans l'hypothèse où le corps d'observation du Rhin, d'Italie, les autres corps et votre Garde seraient dans le cas de se porter sur l'Elbe, il serait essentiel que les commandants de ces corps eussent pris les mêmes précautions; sans cela, la chaussure manquera bien vite.
Bien entendu qu'en cas de marche du corps d'armée, les corps ne seraient pas embarrassés par ces grandes quantités de souliers qui seraient déposées dans les places de l'Oder, portées en avant suivant les circonstances et tirées suivant les besoins.
Je donne des ordres pour que le général Gudin envoie à Stettin le 12e ou le 21e de ligne qui est à Magdebourg. A son arrivée à Stettin, le général Liebert fera partir le 108e pour Custrin, d'où le 85e partira pour Glogau le jour de l'arrivée du 108e à Custrin
Je donne aussi les ordres pour que les bataillons des 19e et 46e soient envoyés à Magdebourg et casernés dans la citadelle autant que faire se pourra.
Ils feront peu de service. Un général sera chargé d'en prendre un soin particulier" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 354).
Le Décret du 29 décembre 1811 indique, dans son "ARTICLE PREMIER.— Nos régiments d'infanterie ci-après désignés auront des équipages des administrations composés dans les proportions suivantes" et donne pour le 46e de Ligne, fort de 4 Bataillons, 4 caissons, 1 ambulance, 1 comptabilité ; "ART. 2. — Les régiments désignés au précédent article recevront pour le 1er février prochain, par les soins de notre ministre directeur, tout ce qui leur sera nécessaire pour organiser ou compléter les équipages ci-dessus déterminés" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 461).
Le 1er janvier 1812, le 46e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Arras (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).
Dès le début janvier 1812, Napoléon fait le compte de ses forces et commence à composer sa nouvelle Grande Armée. Le 2 janvier 1812, il adresse ses hypothèses de travail au Général Lacuée, à Paris : "Monsieur le Comte de Cessac, je vous envoie pour votre gouvernement l’organisation de la Grande Armée. Le corps de l’Elbe formera deux corps. Il est nécessaire d’envoyer un ordonnateur à chaque corps et tout le personnel d’administration qui est indispensable. Présentez-moi un objet d’organisation. Comme je n’ai pas encore organisé en deux corps le corps d’observation de l’Elbe, envoyez-y tout double.
NOTE SUR L’ORGANISATION DE LA GRANDE ARMÉE.
La Grande Armée sera partagée en quatre corps : le corps d’observation de l’Elbe en fera deux ; le corps d’observation de l’Océan en fera un ; le corps d’observation d’Italie en fera un autre.
La Grande Armée sera organisée, en 15 divisions d’infanterie.
CORPS D’OBSERVATION DE L’OCÉAN.
10e division (le lieu de réunion n’est pas encore fixé) : 24e léger, 4 bataillons ; 46e de ligne, 5 bataillons ; 72e de ligne, 4 bataillons ; 126e de ligne, 3 bataillons ; 1er régiment portugais, 2 bataillons ; total, 18 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18410 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29642 ; mentionné par Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 313; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 475).
Au mois de janvier 1812, les divers Corps de troupe du camp de Boulogne concourent à la formation des Divisions du Corps d'observation de l'Océan et du 2e Corps d'observation de l'Elbe dans les conditions ci-après : 24e léger, 126e, 46e et 72e de ligne. 1ère du corps d'observation de l'Océan (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 286).
Le 9 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, les neuf divisions du corps d'observation de l'Elbe seront toutes sur la droite du Rhin dans le courant de février.
Le corps d'observation d'Italie sera placé, en février, aux limites du royaume, dans le Tyrol.
Il ne reste plus d'ordres à donner que pour le corps d'observation de l'Océan.
La 10e division, qui sera la 1re du corps d'observation de l'Océan, sera réunie au 15 février, à Mayence. Le quartier général de ce corps y sera réuni pour la même époque.
Donnez, en conséquence, l'ordre au duc d'Elchingen de faire ses dispositions de manière que ses équipages et ceux de son état-major soient rendus le 15 février, au matin, à Mayence. Donnez les mêmes ordres pour tout ce qui regarde le génie, les batteries de réserve et tout ce qui appartient à ce corps ...
Le 46e et le 72e partiront, l'un le 20, et l'autre le 15 janvier, de Boulogne ...
Le général de division Ledru, deux généraux de brigade et un adjudant commandant partiront et régleront leur marche, de manière à se trouver à Mayence avec le 46e et le 72e.
Vous donnerez ordre que les sapeurs, l'artillerie, les officiers du génie, les administrations se trouvent réunis à Mayence pour la même époque.
Par ce moyen, la 10e division du corps d'observation de l'Océan pourra partir de Mayence au 15 février, si elle en reçoit l'ordre ...
Au 1er mars, le corps d'observation de l'Océan aura deux divisions la 10e, composée de quinze bataillons, et la 11e, composée de dix-neuf bataillons ...
Je désirerais que tous les régiments français qui font partie des 6e, 8e, 9e, 10e et 11e divisions fussent au complet d'au moins 800 hommes par bataillon, présents sous les armes ...
Les 10e et 11e divisions sont composées du 24e léger (le compléter à quatre bataillons), du 46e (doit avoir cinq bataillons complets), du 72e (doit avoir quatre bataillons complets), du 4e de ligne (doit avoir quatre bataillons complets), du 18e (quatre bataillons) et du 93e (cinq bataillons, le 5e bataillon complété à Wesel).
Le nombre d'hommes, pour arriver à ce résultat, ne doit pas être considérable et doit se trouver dans les dépôts de l'armée d'Espagne qui sont au Nord" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6618 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29705; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 511).
Le 15 janvier 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le 1er Corps d'Observation de l'Elbe, à Hambourg : "Mon Cousin, je reçois vos états de situation à l'époque du ... décembre. Ne tardez pas à m'envoyer ceux du 1er janvier ; nous sommes au 15, je devrais les avoir déjà ...
Je vois dans l'état de situation du corps d'observation le 4e bataillon du 19e porté comme étant dans le département de la Lippe et ne devant pas faire partie du corps d'observation : je ne comprends pas cela. Le 4e bataillon du 19e, ceux du 46e, du 128e, doivent être à Magdeburg ; faites-les-y diriger. Je vois avec peine que le 4e bataillon du 46e n'a que 600 hommes ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18439 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29761; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 551).
Le 20 janvier 1812, le Ministre de la Guerre adresse à l'Empereur un Rapport : "J'ai l'honneur de rendre compte à Sa Majesté des mesures que j'ai ordonnées pour l'exécution de ses ordres, en date des 9 et 10 de ce mois, relatifs à la nouvelle organisation du corps de l'Elbe en deux corps distincts, des 10e et 11e divisions du corps de l'Océan et des trois nouvelles divisions de cavalerie légère, en ce qui concerne le service de l'artillerie ...
Corps de l'Océan ...
J'ai donné les ordres nécessaires pour que le 24e régiment d'infanterie légère, 4e, 18e, 46e, 72e, 93e et 126e régiments d'infanterie de ligne, qui font partie des 10e et 11e divisions, prennent leur matériel d'artillerie en route ou le trouvent à Mayence et à Dusseldorf. Quant aux deux régiments portugais et au régiment illyrien, ces trois corps ne doivent point avoir d'artillerie régimentaire d'après l'ordre de Sa Majesté du 3 de ce mois ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 593).
Le 28 janvier 1812, le Prince d'Eckmühl écrit, depuis Hambourg, à l'Empereur : "Sire,
La récapitulation des six divisions, en comprenant la 7e, les 4es bataillons des 19e, 46e, 56e, 93e et 123e régiments de ligne et le 124e régiment, les 1re, 3e et 5e divisions de cuirassiers, les dix régiments de cavalerie légère et les troupes spécialement attachées aux garnisons des places, telles que le régiment de Berg, de Low, etc., forme un effectif de 127.745 hommes, sur quoi l'état porte 10.655 hommes aux hôpitaux, parce qu'on y a compris ceux qui sont entrés aux hôpitaux externes, avant de rejoindre leurs corps, dont le nombre s'élève à 2.810.
Votre Majesté trouvera aussi, ci-joint, l'état des malades de l'armée existant dans les hôpitaux, qui m'a été fourni par l'ordonnateur en chef; il se monte à 7.874.
La totalité des hommes aux hôpitaux relevée sur les états fournis par les corps est de 10.655, dont 2.810 aux hôpitaux externes qui n'ont jamais paru aux corps; ainsi, la proportion réelle des malades à l'effectif de 127.745 n'est donc que dans le rapport de ce nombre à celui de 7.874, qui est le nombre des malades existant dans les hôpitaux de l'armée; ce qui fait environ le dix-septième. Cette proportion n'est pas trop forte, vu la mauvaise saison, et, en outre, les malades sont, dans la plusgrande partie, des réfractaires et des jeunes gens des 4es et 6es bataillons.
Le montant des malades dans les infirmeries régimentaires et les malades à la chambre ne font pas partie de celui sur lequel j'ai basé la proportion; mais les galeux et les vénériens peuvent être regardés comme disponibles. Ces différentes observations sont pour prouver à Votre Majesté que la proportion du dix-septième est à peu de chose près exacte.
Il y a, cette fois, une légère diflérence entre l'état des hôpitaux fourni par les corps et celui de l'ordonnateur en chef; elle est peu considérable puisqu'elle n'est que de 29 hommes. Il doit toujours y en avoir, vu que l'état de l'ordonnateur comprend des hommes qui existent dans les hôpitaux et qui ne font pas partie des corps de l'armée" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 623).
Commandement au 1er février du Maréchal Ney, Duc d'Elchingen; 3e CORPS d’ARMÉE (encore dénommé : CORPS D'OBSERVATION DE L'OCEAN); 10e Division : Général Ledru :
24e Léger, 4 Bataillons, à Metz; 46e de Ligne, 5 Bataillons, à Sedan; 72e de Ligne, 5 Bataillons, à Avesnes; 126e de Ligne, 3 Bataillons, à Anvers; 1er Régiment Portugais, à Toul (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 581).
Le 13 février 1812, Berthier écrit, depuis Paris, à l'Empereur : "Sire, conformément aux dispositions dont Votre Majesté m'a donné connaissance, j'ai l'honneur de lui proposer de donner les ordres ci-après savoir :
... 3° - 3e corps d'armée ...
d'ordonner à la 10e division d'infanterie (général Ledru) qui se réunirait à Mayence, de se rendre à Erfurt;
- Le 46e de ligne, qui arrive le 18 à Mayence, et le 1er portugais, qui y arrive le 16, en partiraient le 20 février pour arriver le 29 février à Erfurt ; le 24e léger, qui arrive le 19 à Mayence, en partirait le 21 pour arriver le 1er mars à Erfurt; le 72e de ligne, qui arrive le 23 à Mayence, en partirait le 25 pour arriver le 5 mars à Erfurt. - ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 190).
Les Régiments de la 10e Division se réunissent à Mayence du 16 au 25 février (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 581).
Le 25 février 1812, le Duc d'Elchingen écrit, depuis Mayence, au Major général, à Paris : "Monseigneur, j'ai reçu cette après-midi la lettre que Votre Altesse Sérénissime m'a fait l'honneur de m'écrire le 22, qui contient l'ordre de faire partir les troupes du 3e corps d'armée et celles du 2e de réserve de cavalerie que l'Empereur met sous mon commandement, pour se rendre à Erfurt, Weimar et Leipzig.
J'ai fait sur-le-champ toutes les dispositions nécessaires à l'exécution de cet ordre. Le tableau ci-joint vous fera connaitre l'ensemble de la marche des troupes et la résidence de chaque régiment jour par jour; en voici l'exposé sommaire.
La 10e division d'infanterie, aux ordres du général Ledru, composée dans ce moment ainsi qu'il suit :
1re brigade, général Gengoult. 1er, 2e, 3e et 4e bataillons du 24e d'infanterie légère ; 1er, 2e, 3e et 6e bataillons du 46e de ligne.
2e brigade, général Bruny. 1er, 2e, 3e et 4e bataillons du 72e de ligne ; 1er et 2e bataillons du 1er portugais ; 1er et 2e bataillons du 2e portugais ;
partira de Mayence, savoir : la 1re brigade avec l'artillerie de la division le 29 février et la 2e brigade le 1er mars avec l'artillerie de la division Razout; elles arriveront à Erfurt les 15 et 16 mars ...
Je crois pouvoir assurer à Votre Altesse que le mouvement sera entièrement conforme au tableau que j'ai l'honneur de vous adresser, car, en indiquant le jour du passage du Rhin, j'ai eu égard au temps que nécessitait la réunion de chaque division" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 278). Suit un tableau de la « Marche du 3e corps d'armée pour se rendre de ses cantonnements sur le Rhin, à Erfurt, Weimar et Leipzig » qui indique, partant de Mayence : 10e division d'infanterie commandée par le général Ledru.
1re brigade : 24e léger : 4 bataillons. 46e de ligne : 4 bataillons. Artillerie de la division. 29 - Hallersheim. 1er mars - Francfort. 2 - Hanau. 3 - Séjour. 4 - Gelnhausen. 5 - Saalmunster. 6 - Schluchtern. 7 - Fuld. 8 - Séjour. 9 - Hunefeld. 10 - Vach. 11- Berka. 12- Eisenach. 13 - Séjour. 14 - Gotha. 15 Erfurt. 16 - Destination.
Le 29 février, les troupes commencent à se mettre en marche sur Erfurt où elles doivent arriver les 15 et 16 mars (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 581).
Le 29 février 1812, le Major général adresse, depuis Paris, un Rapport à l'Empereur : "Sire, je reçois à l'instant le rapport de M. le maréchal duc d'Elchingen sur l'exécution des ordres de Votre Majesté concernant le mouvement des corps d'observation des côtes de l'Océan et du 2e corps de réserve de cavalerie qui est mis sous les ordres de ce maréchal.
Corps d'observation des côtes de l'Océan.
La 7e division d'infanterie est à Danzig.
La 10e division, commandée par le général Ledru, se met en marche, savoir : la 1re brigade, composée des 24e léger et 46e de ligne, part de Mayence aujourd'hui, 29, avec l'artillerie de cette division et arrivera le 15 mars à Erfurt ; la 2e brigade, composée du 72e régiment et du 1er régiment portugais, à quoi le duc d'Elchingen a joint le 2e régiment portugais (de la 11e division) qui était à Coblentz et l'artillerie de la 11e division, part de Mayence le 1er mars pour arriver le 16 mars à Erfurt ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 332).
La situation-rapport du 3e Corps d'armée, établie à la date du 1er mars, rend compte comme il suit des mouvements effectués par les troupes : "Le 27 février a commencé à s'exécuter le départ pour Erfurt des troupes qui se trouvaient réunies à Mayence. Elles marchent en cinq colonnes :
Les ordres sont donnés pour que la 3e colonne, composée des 24e d'infanterie légère, du 46e de ligne et de l'artillerie de la 10e division, parte le 1er mars ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 376).
Commandement au 1er mars du Maréchal Ney, Duc d'Elchingen; 3e CORPS d’ARMÉE (encore dénommé : CORPS D'OBSERVATION DE L'OCEAN); 10e Division : Général Ledru :
24e Léger, 4 Bataillons; 46e de Ligne, 5 Bataillons; 72e de Ligne, 4 Bataillons; 126e de Ligne, 3 Bataillons; 1er Régiment Portugais, 2 Bataillons; en marche sur Erfurt (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 602).
Le 8 mars 1812, à Paris, l'Empereur ordonne : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que 100 hommes du 65e, 60 hommes du 28e de ligne, 120 hommes du 43e, 40 hommes du 50e, ce qui fait un total de 330 hommes, se rendent à Wesel, et qu'ils y soient formés en un 1er bataillon de marche du 3e corps. Ces 320 hommes se dirigeront de Wesel sur Magdeburg où ils seront incorporés dans le 46e. On ne mettra dans ce bataillon que le nombre d'officiers nécessaires pour conduire ces hommes ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6899 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30153 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 392).
Le 10 mars 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai ordonné que le cadre du 6e bataillon du 19e de ligne et le cadre du 6e bataillon du 56e se dirigeassent sur Wesel, et que les cadres du 6e bataillon du 46e et du 93e se dirigeassent sur Strasbourg.
Je vous ai mandé par ma lettre du 29 février que mon intention était que ces quatre cadres fussent remplis par des conscrits réfractaires ; mais comme je vois qu'il en arrive peu, vu que les colonnes mobiles ont cessé leurs opérations, faites partir d'Orléans, le 15, deux compagnies du 113e formant 400 hommes, lesquelles se dirigeront sur Strasbourg, et seront incorporées dans le 6e bataillon du 46e. Après cela, les cadres de ces deux compagnies rentreront au dépôt du 113e, à Orléans ...
Vous donnerez ordre au 3e et au 105e de fournir chacun 200 hommes de la conscription de 1811, et ayant au moins six mois de-service, au même bataillon du 46e, ce qui complétera ce bataillon à 800 hommes. Ainsi complété, ce bataillon se mettra en marche incontinent pour Magdeburg ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6903 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30166; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 418).
Le 11 mars 1812, le Major général adresse, depuis Paris, un rapport à l'Empereur : "Sire, le ministre de la guerre vient de m'annoncer qu'il a donné des ordres pour faire former les bataillons de marche ci-après désignés, qui sont destinés à rejoindre la Grande Armée, savoir :
... Bataillon de marche du 3e corps d'armée, à Mayence :
2 comp. du 5e bataillon du 5e rég. de ligne, 400, à Mayence le 3 avril.
2 comp. du 5e bataillon du 18e rég., 320, id. le 30 mars.
1 comp. de marche du 125e, 200, id. le 30 mars.
1 comp. de marche du 126e, 100, id. le 23 mars.
1 comp. formée des détach. des 46e et 93e, 85e, id. les 22 mars et 1er avril.
Total du bat. de marche du 3e corps 1155 hommes environ.
Ce bataillon doit être réuni le 3 avril à Mayence; il pourrait s'y reposer le 4, en partir le 5 et se diriger sur Leipzig pour y rejoindre le 3e corps ...
Je prie Votre Majesté de me faire connaitre si Elle m'autorise à expédier ces ordres de mouvement. Le ministre de la guerre m'annonce qu'en ordonnant la formation de ces bataillons de marche, il a donné les ordres les plus précis pour que les divers détachements fussent bien armés, équipés et habillés, afin qu'ils puissent partir de Mayence, Wesel et Strasbourg en très bon état.
ALEXANDRE.
Décision de l'Empereur : Diriger tous ces bataillons sur Magdebourg. Vous les porterez dans les différents états, de manière que je connaisse le jour où ils arrivent.
Paris, le 13 mars 1812.
NAPOLEON" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 393).
Le 13 mars 1812, le Major général écrit, depuis Paris, à l'Empereur : "Sire, le ministre de la guerre vient de m'annoncer qu'il a donné des ordres pour faire former à Wesel les bataillons de marche ci-après, qui seront tous composés seulement d'anciens soldats ou conscrits de 1811, tirés des dépôts dont les bataillons de guerre sont en Espagne ...
1er bataillon de marche du 3e corps :
Détachement du 65e de ligne, 100, à Wesel le 28 mars.
- du 50e id., 40, id. le 30 mars.
du 28e id., 60, id. le 3 avril.
du 43e id., 120, id. le 3 avril.
Total, 520 hommes.
Ce bataillon doit être réuni le 3 avril à Wesel; il pourrait s'y reposer le 4 et en partir le 5 pour se diriger sur Magdebourg, d'où M. le maréchal duc d'Elchingen le ferait arriver au 3e corps pour être incorporé dans le 46e régiment de ligne ...
Je prie Votre Majesté de me faire connaitre si Elle m'autorise à expédier les ordres de mouvement à ces bataillons de marche. Le ministre de la guerre m'annonce qu'en ordonnant leur formation, il a donné les ordres les plus précis pour que les divers détachements fussent complètement habillés, armés et équipés, et munis de leurs livrets entièrement à jour, afin qu'ils puissent partir de Wesel en bon état.
ALEXANDRE.
Décision de l'Empereur : Les faire séjourner trois jours sur le Rhin; ne les faire partir que quand ils seront bien réunis.
Paris, le 14 mars 1812.
NAPOLEON" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 395).
Commandement fin mars du Maréchal Ney, Duc d'Elchingen; 3e CORPS d’ARMÉE (encore dénommé : CORPS D'OBSERVATION DE L'OCEAN); 10e Division : Général Ledru :
24e Léger, 4 Bataillons à Torgau; 46e de Ligne, 5 Bataillons, à Taucha; 72e de Ligne, 4 Bataillons, à Leipzig; 126e de Ligne, 3 Bataillons, Weissenfels; 1er Régiment Portugais, 2 Bataillons, à Eilenbourg (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 602).
Le 4 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Vilna, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Vilna : "Mon Cousin, le maréchal duc de Castiglione prendra le commandement du 11e corps de la Grande Armée. Ce corps sera composé de la manière suivante : de la 2e division de réserve, commandée par le général Heudelet, qui prendra le numéro de 1re division du 11e corps ; de la 3e division de la réserve, qui sera la 2e du 11e corps ; de la 4e division de la réserve, qui sera la 3e du 11e corps, et de la division napolitaine. Vous me présenterez l'organisation en détail et définitive de ces divisions, et vous me proposerez de leur donner des numéros à la suite des autres divisions de l'armée.
Le duc de Castiglione aura sous ses ordres les garnisons de la Poméranie suédoise, de Berlin et des trois places de l'Oder. Il gardera les cinq 6es bataillons des 46e, 37e, 56e, 19e et 93e jusqu'à nouvel ordre. Il est nécessaire que le duc de Castiglione soit rendu avant le 25 juillet à Berlin. Vous donnerez ordre au duc de Bellune qu'aussitôt que le duc de Castiglione sera arrivé il lui remette le commandement; il lui remettra ses instructions, tous les renseignements qui peuvent être utiles, et partira pour porter son quartier général à Marienburg. A cet effet, la division du général Partouneaux se mettra en marche, aussitôt après la réception du présent ordre, pour se diriger sur Marienburg. Elle marchera sur deux colonnes. La division du général Lagrange, qui est la 1re de la réserve, se portera sur Koenigsberg, en marchant sur deux colonnes, par Küstrin et par Schwedt. La division du général Girard partira immédiatement après la division Partouneaux et se rendra à Marienburg. La division Daendels est déjà rendue à Danzig. Ainsi les quatre divisions du corps du duc de Bellune seront réunies à Marienburg, à Danzig et à Koenigsberg, pouvant se porter partout où les circonstances l'exigeraient. Il est nécessaire que ces troupes soient rendues sur la Vistule à la fin de juillet.
Vous ordonnerez au duc de Bellune de faire venir sans délai la 13e demi-brigade provisoire qui est à Erfurt, et tout ce qui appartient aux 3e et 6e divisions de la réserve, pour les placer selon les ordres que j'ai donnés, et de garder les cinq 6es bataillons jusqu'à nouvel ordre. Tout cela assurera les garnisons de Stettin, de Küstrin, de Glogau, de la Poméranie suédoise, et formera un corps de réserve à Berlin. Ayez soin cependant que ce qui appartient à la 4e division de la réserve ne parte de Mayence, Wesel et Strasbourg que bien habillé, bien équipé et complété au moins à 800 hommes par bataillon.
Le duc de Bellune recevra, avant son arrivée à Marienburg, des instructions sur ce qu'il a à faire ; mais il aura pour instruction générale de courir au secours de Stettin, Danzig et Koenigsberg, selon les circonstances qui se présenteront.
Donnez ordre au général Rapp et au général Latour de former des bataillons de marche des hommes disponibles du 2e corps au dépôt de Marienburg, du 1er corps au dépôt de Danzig et des 3e et 4e corps au dépôt de Thorn, et de les diriger sur Koenigsberg. Ils auront soin de n'envoyer que des hommes valides et qui soient bien habillés et bien équipés" (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 18897 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31098).
Le même 4 juillet 1812, à Vilna, l'Empereur est informé que "Le cadre du 6e bataillon du 46e régiment d'infanterie qui doit se compléter avec un détachement du 113e et des hommes tirés du 3e de ligne, n'est pas encore arrivé à Strasbourg, malgré les ordres donnés"; il répond : "Renvoyé au major général pour savoir enfin ce qu'est devenu ce bataillon. L'a-t-on incorporé dans son régiment ? Qu'en a-t-on fait ? Il est bien singulier que le colonel ne dise que des mensonges et n'exécute pas les ordres. Demander un rapport là-dessus au maréchal Ney et me remettre la lettre quand il aura fait connaître l'itinéraire du bataillon" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 606).
Le 22 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Gloubokoïé, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Gloubokoïé : "Mon Cousin, donnez l'ordre aux cinq 6es bataillons des 19e, 93e, 56e, 37e et 46e de se rendre a Danzig ..." (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 18999 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31293).