Le 29e Régiment d'Infanterie de Ligne
1796-1815
Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 29e de Ligne
Avertissement et remerciements : Le Prétexte à l'étude de ce Régiment est l'ouvrage de Belhomme, Victor-Louis-Jean-François (Lieutenant-colonel) : "Histoire du 90e régiment d'infanterie de ligne, ex-15e léger", 1875).
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Régiment de Chartres-infanterie
Le Régiment de Chartres a été créé le 14 novembre 1691 par Philippe Duc de Chartres, depuis Duc d'Orléans et Régent pendant la minorité de Louis XV.
Il est formé avec 13 Compagnies prises, 6 au Régiment d'Orléans, 3 au Régiment de Sault (depuis Flandre), 3 au Régiment de Touraine et 1 au Régiment de Vermandois. Ces 13 Compagnies forment un seul Bataillon, qui est complété par la création d'une Compagnie de Grenadiers, troupe d'élite en usage depuis peu.
Un Colonel-lieutenan, le Chevalier d'Estrades, remplace à la tête du Corps le Colonel propriétaire, Duc de Chartres, du 18 novembre 1691 à 1692. Le Régiment a les privilèges des Régiments royaux et une Prévôté ou justice particulière. Il a alors le 129e rang parmi les Corps d'infanterie.
Dès l'ouverture de la campagne de 1692, le Régiment fait partie de l'Armée de Flandre et reçoit le baptême du feu au siège de Namur. Le 3 août, à la bataille de Steinkerque, il forme avec le 2e Bataillon de Bourbonnais la gauche de la première ligne, et soutient tout l'effort du combat sur ce point. Le jeune duc de Chartres, qui fait ses premières armes, est blessé à la tête du Régiment ; le Chevalier d'Estrades, Colonel-lieutenant, est tué, ainsi que 7 Officiers, 11 Sergents et 65 soldats. 9 Officiers et 125 sergents et soldats sont blessés.
Le Marquis DEPLUVAUX prend le commandement du Régiment, du 10 août 1692 à 1695.
En 1693, le Régiment prend part à la bataille de Nerwinde, puis au siège de Charleroi. Le 29 septembre, étant de tranchée, il repousse une sortie des assiégés, et son Colonel-lieutenant, le Marquis de Pluvaux, est blessé. En 1694 et 1695, le Régiment sert en Flandre sous le Maréchal de Villeroy. Il est commandé par le Marquis D'ARPAJON, du 27 février 1695 à 1709.
En 1696 et 1697, le Régiment est sur la Meuse, dans le Corps du Maréchal de Bouflers.
La paix de 1698 cause la suppression de plusieurs Corps, ce qui fait prendre au régiment le 117e rang. Le 30 décembre, il reçoit par incorporation le Régiment de Valouze, qui a été formé le 21 novembre 1695. Pendant la paix, les piques et les mousquets, qui armaient les soldats, sont remplacés par le fusil à baïonnette, et l'ordonnance est réduite de 6 rangs à 4 rangs. Ces modifications sont à peine faites, que l'avènement de Philippe d'Anjou au trône d'Espagne amène une guerre générale, et le Roi doit prendre des mesures pour faire face à l'orage. Le Régiment, qui jusqu'alors n'a été composé que d'un seul Bataillon, a son deuxième Bataillon formé par Ordonnance du 1er février 1701. Il est organisé avec les milices de Metz, où le Régiment est alors en garnison. Une nouvelle Ordonnance du 20 mars donne au Régiment son premier uniforme : habit et culotte en drap gris blanc, veste en drap rouge, collet et parements de l'habit en drap rouge, boutons en cuivre jaune, chapeau noir en feutre. Organisé ainsi à nouveau, le Régiment est envoyé dans les Pays-Bas à la fin de l'année et occupe Namur.
La guerre commence en 1702 dans les Pays-Bas. Le Régiment fait partie de l'Armée du Duc de Bourgogne et contribue à mettre en déroute l'Armée hollandaise, au combat de Nimègue. Au mois de juin, il fait partie d'une colonne de troupes envoyée sur le Rhin renforcer le Maréchal de Villars et arriva à temps pour prendre part à la bataille de Friedlingue. Au mois de février 1703, le Régiment prend part au siège de Kehl, puis va participer à l'attaque des retranchements de Stolhoffen. Il suit l'armée dans sa marche en Allemagne, se trouve aux combats du Hornberg, de Mimdenkirchein, d'Hochstedt, à la prise d'Augsbourg, à celle d'Ulm, et passe l'hiver sur le Danube.
En 1704, le Régiment est sous les ordres du Maréchal Marchin et prend part à la bataille d'Hochstedt, où une partie de l'Armée française est détruite. Les débris du Régiment regagnent le Rhin avec peine, emportant avec eux les drapeaux du Corps. Chargé d'abord de la défense du fort Louis, le Régiment est envoyé au mois de décembre à Phalsbourg, où il passe l'hiver à se reconstituer. Il passe l'année 1705 en Alsace, sans prendre part à un seul fait de guerre important.
En 1706, le Régiment quitte l'Alsace pour aller rejoindre l'Armée des Pays-Bas. Il arrive pour la bataille de Ramillies, ou il est presque entièrement détruit. Ses débris sont envoyés à Thionville, où le Régiment se reforme. Il retourne en Flandre pour la campagne de 1707, fait brigade avec le Régiment de Poitou, et n'assiste à aucun engagement sérieux. En 1708, toujours à la même armée, il fait brigade avec Piémont. Le Régiment se distingue à la bataille d'Oudenarde, où il charge à la baïonnette cinq fois l'ennemi et réussit à conserver sa position, malgré les attaques réitérées de forces supérieures. Le Marquis d'Arpajon, Colonel-lieutenant, y reçoit deux blessures (nommé Maréchal de camp en 1709, il devient Lieutenant général en 1718).
En 1709, le Régiment fait brigade de nouveau avec le Régiment de Poitou. Il se distingue à la bataille de Malplaquet, où il fait des pertes sérieuses. Il est commandé par le Marquis D'ÉTAMPES, à partir du 23 avril 1709.
L'année suivante 1710, il fait brigade avec Royal-infanterie, et ne prend que peu de part aux opérations. Le Régiment commence la campagne de 1711 en Flandre et se fait remarquer à la prise d'Arleux. Il est alors envoyé sur le Rhin, et jusqu'en 1713 il reste à la garde des lignes de la Lauter. Il va alors assister au siège de Landau, puis à celui de Fribourg en 1714, et après treize années de guerre rentre dans l'intérieur de la France. Comme d'habitude, la paix cause la suppression de plusieurs corps, ce qui fait prendre à Chartres le 108e rang, au commencement de 1715.
Dès 1719, la guerre recommence un instant avec l'Espagne. Le Régiment de Chartres assiste d'abord au siège de Fontarabie, puis se rend devant Saint-Sébastien et ouvre le 19 juin la tranchée devant cette place. La ville prise, Chartres est envoyé le 28 août prendre part au siège de Castel-Cintad, puis à celui d'Urgell. En 1720, la paix ramène le Régiment en France.
A la mort du Régent, le Régiment de Chartres est, par Ordonnance du 5 janvier 1724, enlevé à la famille d'Orléans, et perd son nom, sa Prévôté et ses privilèges. Devenu Régiment de gentilhomme, le Régiment prent le 5 janvier 1724, le nom d'Étampes, nom de son Colonel-lieutenant, qui devient son Colonel jusqu'en 1731.
Le Régiment d'Etampes fait partie en 1727 du camp rassemblé sur la Sambre.
Le 2 février 1731, le Marquis d'Étampes, nommé Maréchal de camp, est remplacé par le Marquis de la Ferté-Imbault. Le Régiment d'Etampes quitte son nom pour prendre celui de la Ferté, nom de son nouveau Colonel.
En 1733, lors de la guerre en Italie, le Régiment passe les Alpes et assiste au siège du château de Milan. En 1734, il prend part aux batailles de Parme et de Guastalla; en 1735, au siège de Reggio, Rovère et Gonzague ; puis il rentre en France.
Le 22 février 1737, le Régiment est rendu à la famille d'Orléans; il quitte le nom de la Ferté et reprend celui de Chartres, la Prévôté, ses priviléges et ses anciens drapeaux. Chartres avait six drapeaux : le premier était blanc, timbré des armes d'Orléans ; les cinq autres étaient rouges à croix blanche : une bordure bleue entourait entièrement chaque quartier rouge, sans passer sur les branches de la croix ; ils étaient timbrés des armes de Chartres. La famille d'Orléans fournissait les drapeaux, ainsi que les cravates, qui étaient blanches, richement brodées d'or.
Son Colonels-lieutenant est le Comte D'ÉTAMPES,du 28 mars 1737 à 1741, puis le Comte DEBALLEROY, du 19 juin 1741 à 1746.
La paix dure jusqu'à 1742. Chartres est alors envoyé à l'Armée qui se rassemble en Flandre. Mais en hiver 1743, il va rejoindre l'Armée du Maréchal de Noailles sur le Rhin. Il se distingue par son ardeur au combat de Dettingue, où le Duc de Chartres le commande en personne. C'est le Corps de l'Armée qui souffre le plus ce jour-là : 6 Officiers et 60 soldats sont tués. Le Comte de Balleroy, Colonel-lieutenant, 18 Officiers et 110 soldats sont blessés. Le Régiment est envoyé se refaire à Lauterbourg, d'où il passe au camp d'Haguenau. Il est alors envoyé à l'Armée de Flandre, pour la campagne de 1744. Il y fait brigade avec le Régiment d'Orléans et assiste aux sièges de Menin et d'Ypres. En 1745, Chartres, toujours dans la Brigade d'Orléans, vient prendre part au siège de Tournay et reste à la garde des tranchées pendant la bataille de Fontenoy. La ville prise, il est employé au siège de Gand, puis va hiverner en Flandre.
En janvier 1646, Chartres fait partie du Corps que le Maréchal de Saxe conduit investir Bruxelles, qui se rend le 20 février. Le Régiment y reste en garnison jusqu'au mois de mai, et va alors rejoindre l'Armée qui couvre le siège de Mons : il fait de nouveau partie de la Brigade d'Orléans, sous les ordres du Marquis de Maubourg, Brigadier. Mons pris, l'armée va couvrir le siège de Namur, ce qui amène le 11 octobre la bataille de Rocoux, à laquelle Chartres prend une part glorieuse : la Brigade d'Orléans enlève le village de Rocoux, et y prend des drapeaux et 12 canons. Cette bataille termine les opérations cette année-là.
Le Régiment passe sous le commandement du Comte DEBOUFLERS-ROUVREL du 20 avril 1746 à 1753.
Chartres continue en 1747 à faire Brigade avec Orléans. Le 2 juillet, à la bataille de Lawfeld, la Brigade vient d'enlever le village d'Utiligen, quand on la dirige sur Lawfeld, attaqué déjà trois fois inutilement. Le Maréchal de Saxe se met lui-même à la tête de la Brigade, qui charge et culbute une ligne d'infanterie en dehors de Lawfeld. Chartres tourne alors le village, qui, attaqué de tous côtés, est enlevé, et sa prise assure la victoire. L'armée prend alors position pour couvrir le siège de Berg-op-Zoom. Le 29 août, Chartres est envoyé renforcer le Corps de siège : le Régiment reste en réserve le 15 septembre, jour où cette ville est emportée d'assaut ; ses Grenadiers seuls sont engagés. Il va alors faire le siège du fort Frédéric, dernière opération de cette campagne.
En 1748, Chartres assiste au siège de Maestricht, qui est prise au moment de la signature de la paix : le Régiment rentre alors en France et prend en 1749 le 96e rang.
Le Régiment est commandé par le Comte DEBLOT, du 4 mai 1753 à 1758.
En 1756, le Régiment va prendre part aux manoeuvres du camp d'Honfleur.
Le Régiment de Chartres prend une part peu active à la guerre de Sept ans. Il fait partie en 1757 de l'Armée du Maréchal d'Estrée, assiste à la bataille d'Hastemberg, participe à la prise de Minden et à celle de Hanovre. Rentré en France au mois de janvier 1758, Chartres, commandé par le Vicomte DE LA TOUR DU PIN DE LA CHARCE, du 14 mars 1758 à 1765, occupe diverses garnisons en Alsace et en Lorraine, et ne prend plus part aux opérations de la guerre.
En 1762, par suite des suppressions, il prend le 81e rang.
Le Comte D'ADHÉMAR DE MONTFALCON prend le commandement du Régiment, du 5 juin 1765 à 1776. En 1769, le Régiment assiste au camp de la Verberie.
En 1775, l'uniforme de Chartres est changé : habit et collet en drap blanc, revers et parements en drap écarlate, doublure blanche ; veste et culotte blanches, boutons en cuivre jaune, chapeau en feutre noir bordé d'un galon d'or. Les officiers prennent les épaulettes, comme marques distinctives des grades.
En 1776, Chartres recule au 93e rang, par suite du dédoublement des vieux corps. Son uniforme éprouve une modification : le collet de l'habit est en drap rose. L'Ordonnance du 25 mars change l'organisation de tous les Régiments. Le Bataillon est composé de 5 Compagnies, formant chacune 2 pelotons pour les manoeuvres : chaque Bataillon a 4 Compagnies de Fusiliers, le 1er a une Compagnie de Grenadiers et le 2e une Compagnie de Chasseurs. La Compagnie a 6 Officiers, 17 Sous-officiers et Caporaux, 2 Tambours et 144 soldats pied de guerre, 116 pied de paix.
Jusqu'alors les milices avaient une organisation indépendante de l'armée royale. On avait bien plusieurs fois incorporé des miliciens dans les régiments pour les compléter, mais il n'y avait pas de règles fixes pour cet objet. L'Ordonnance du 30 janvier 1778 réorganise le Corps des milices. Par suite, le Bataillon de milices de Corbeil est attaché au Régiment de Chartres, comme Bataillon de garnison, c'est-à-dire qu'en temps de guerre il sert de Dépôt au Régiment et assure son recrutement. L'uniforme de ce Bataillon est tout blanc, avec parements et collet de l'habit en drap bleu de roi, boutons en étain. La Compagnie de Grenadiers fait partie du 7e Régiment de Grenadiers royaux, Isle de France.
Le Vicomte DE JAUCOURS commande le Régiment du 11 novembre 1776 à 1777. Le Régiment passe ensuite sous le commandement du Chevalier DEBOUPLERS, du 26 février 1777 à 1783.
En 1779, Chartres prend un uniforme tout blanc, avec revers écarlates, boutons blancs en étain, chapeau bordé d'un galon d'argent. Les poches de l'habit sont en patte d'oie, plus larges que hautes, garnies de cinq boutons : il y a trois boutons sur chaque parement de l'habit.
Le 6 avril 1780, il n'y a plus qu'un drapeau par Bataillon, porté par le plus ancien Sergent-major. Le 1er Bataillon a le drapeau blanc, le 2e le drapeau particulier du Corps. La garde du drapeau est fixée à 4 Sergents et 8 Caporaux.
Le Comte DE VERNON DU HAGET prend le commandement du Régiment, du 1er janvier 1784 à 1788.
Le 8 août 1784, la Compagnie de Chasseurs est détachée dans les Légions mixtes de Chasseurs à pied et à cheval que l'on organise.
Le Chevalier DE GRAVE prend le commandement du Régiment le 10 mars 1788. Le même jour, la Compagnie de Chasseurs, versée définitivement dans un Bataillon de Chasseurs, est remplacée au 2e Bataillon par une deuxième Compagnie de Grenadiers. En même temps, Chartres prend le 92e rang, par suite de la transformation de Royal-italien en deux Bataillons de Chasseurs.
En janvier 1790, Chartres prend le 91e rang, le Corps d'Artillerie cessant de compter parmi les corps d'Infanterie, où il occupait le 47e rang. Le 7 décembre, Chartres prend le 90e rang, par suite du licenciement du Régiment Roi-infanterie, à la suite des troubles de Nancy. Par suite d'un Décret du 22 octobre, les cravates blanches des drapeaux sont remplacées par des cravates tricolores.
Enfin, par suite de la nouvelle organisation de l'Infanterie, le 1er janvier 1791, le Régiment de Chartres devient 90e Régiment d'Infanterie. Les privilèges, la Prévôté, le drapeau blanc disparaissent avec le nom de Chartres.
Le Régiment est commandé par le colonel Chevalier DEGRAVE, jusqu'en 1792.
La nouvelle organisation donne au Régiment 2 Bataillons chacun de 9 Compagnies, dont une de Grenadiers ; chaque Compagnie forme peloton pour les manoeuvres. Le 1er Bataillon a le drapeau tricolore, le 2e l'ancien drapeau de Chartres, sans armoiries, devises, ni marques féodales. Les deux drapeaux ont la cravate tricolore et portent, brodé sur la flamme, d'un côté : « 90e régiment d'infanterie », et de l'autre : « discipline et obéissance à la loi ». Le Chevalier de Grave, ancien Colonel-lieutenant de Chartres, conserve le commandement comme Colonel. Mais cet Officier, ayant émigré, est remplacé le 5 février 1792 par Picot de Bazus. Peu après, le 2e Bataillon prend le drapeau tricolore, et tout le Régiment arbore la cocarde tricolore.
Le 1 mars, les deux Bataillons, forts ensemble de 1,421 hommes, arrivent à Lille, venant de Bergues. Ils sont destinés à l'Armée du Nord, commandée par le Maréchal de Rochambeau. Le 1er Bataillon est placé dans la Division du Maréchal de camp Théobald Dillon ; le 2e reste en garnison à Lille.
Le 1er Bataillon fait avec sa Division la sortie du 28 avril sur Tournay, opération qui se termine par une panique et la rentrée en désordre du Corps à Lille le 30 au matin. Le 1er mai, les deux Bataillons sont à Lille, et comptent ensemble 1,515 hommes.
Au mois de juin, le 1er Bataillon va rejoindre au camp de Famars la Division Beurnouville. Cependant les forces coalisées préparent une invasion de la France, ce qui décide le Gouvernement à rassembler une armée sous Metz : le camp de Famars est désigné pour en faire partie. Le 1er Bataillon quitte le 12 juillet le camp de Famars avec sa Division, et vient camper le 27 juillet à Longeville, près Saint-Avold. Faisant alors partie de l'Armée du Centre, sous le Maréchal Luckner, ce Bataillon est désigné pour la Division Lynch, et va la rejoindre le 4 août à Richemont, entre Metz et Thionville, puis il vient camper le 1er septembre à Frescaty. Kellermann a pris le 27 août le commandement de l'armée.
Dans cet intervalle, l'Armée prussienne est entrée en France, a pris Longwy et Verdun, et s'avance en Champagne, forçant les passages de l'Argonne. Kellermann met son armée en marche pour rejoindre Dumouriez en position à Sainte-Ménehould. Le 4 septembre, le 1er Bataillon, avec la Division Lynch, quitte Frescaty, et se porte, par Pont-à-Mousson, sur Fresnes, où Kellermann rassemble ses troupes. Le 19, Kellermann, rejoignant Dumouriez, vient camper sur les hauteurs de Dammartin-la-Planchette (Division Lynch), appuyé au moulin de Valmy. Le 20 septembre, pendant la canonnade de Valmy, le 1er Bataillon est en première ligne près du moulin et y reste toute la journée sous le feu de l'ennemi. Le 21 au matin, Kellermann change la position de ses troupes, et le Bataillon va occuper le village de Gizaucourt, où il reste jusqu'au 1er octobre. Il suit alors pas à pas le mouvement de retraite des Prussiens et occupe Longwy le 24.
Passé alors dans l'Armée de la Moselle, commandée par Beurnonville, ce Bataillon fait partie de la Brigade Laborillère, avant-garde de cette armée. Il prend part à l'expédition sur Trêves, et est cité pour sa bravoure aux combats de la Montagne-Verte (5 décembre), de Pellingue (12 décembre) et de Bibelshausen (15 décembre). Ne pouvant forcer la position ennemie, Beurnonville se replia sur Metz, et le 24 décembre le 1er Bataillon est cantonné au village de Latanges.
Nous avons laissé le 2e Bataillon en garnison à Lille, où au 5 septembre il était fort de 513 hommes. Il prend part à la belle défense de sa place; un Corps autrichien, ayant bloqué la ville le 24 septembre, la bombarde pendant sept jours et sept nuits, et doit lever le siège le 8 octobre. Compris dans la Division Labourdonnaye, le Bataillon quitte Lille le 20 octobre, occupe Tournay du 8 au 14 novembre, et arrive le 21 à Anvers, où il reste en garnison.
Comme en 1794, le 1er Bataillon forme la 163e demi-brigade et le 2e bataillon la 164e, nous allons donc ici, séparer l'historique de chacun de ces deux Bataillons, et nous intéresser maintenant uniquement au sort du 2e Bataillon.
Le 2e Bataillon en 1793
Le Régiment quitte cette année son ancien uniforme pour prendre celui des Volontaires, qui devient l'uniforme de toute l'infanterie : habit bleu de roi, avec revers blancs; veste et pantalon blancs, chapeau avec plumet rouge pour les grenadiers.
Nous avons laissé le 2e Bataillon en garnison à Anvers. Au mois de janvier 1793, ce bataillon, fort de 511 hommes présents, est désigné pour l'expédition de Hollande, et fait partie de la Brigade du Colonel Leclerc, son ancien commandant.
Le 18 février, cette Brigade cerne Berg-op-Zoom, et, après sa reddition, rejoint le 1er mars le Général d'Arçon devant Gertruydemberg. Cependant les désastres survenus sur la Meuse arrêtent l'expédition. Le 11 mars, le Bataillon est envoyé occuper la citadelle d'Anvers. Bloqué le 26 mars, le Général Berneron se rend le 28, à condition que la garnison rentre en France. Le Bataillon part le 29 pour Lille, où il fait partie des troupes du camp de la Magdelaine.
A la fin d'avril, le Bataillon, fort de 343 hommes, occupe Boupelines sur la Lys, avant-poste du camp. Il prend part aux deux tentatives infructueuses du 1er et 8 mai pour débloquer Condé. Le 24 mai, il enlève le village de Roncq, où les Hollandais perdent 300 hommes tués ou blessés et 68 prisonniers. Pendant les mois de juin et de juillet (il compte 347 hommes présents), il prend part à divers combats autour du camp.
Le 18 août, le Bataillon contribue à repousser l'attaque générale que le Prince d'Orange fait faire des positions du camp. A la suite de cette attaque, on couvre le camp par une ligne d'avant-postes fortifiés. Le Bataillon occupe sur cette ligne le village de Wambrechies; il est alors fort de 398 hommes présents.
Le Bataillon fait partie de l'expédition du Général Dupont, et se distingue le 27 août à la prise de Turcoing. Le pillage auquel certains Corps de Volontaires se livrent ayant compromis le succès obtenu, la colonne bat en retraite le 28, et le Bataillon revient à Wambrechies.
Cependant, le Duc d'York, ayant levé le siège de Dunkerque, rassemble ses troupes vers Menin. Houchard arrête avec le Général Béru, Gouverneur de Lille, pour le 12 septembre, une attaque combinée de son armée et du camp de la Magdelaine sur les positions ennemies. Le Bataillon fait partie de cette attaque, qui réussit sur tous les points et est suivie, le 13, de la prise de Menin, où le Bataillon se distingue; l'armée hollandaise est coupée en trois parties. Ayant laissé reposer les troupes le 14, Houchard dirige le 15 l'armée sur Courtray. L'apparition inopinée de quelques cavaliers autrichiens causa une panique dans la colonne du camp de la Magdelaine. Les troupes se débandent, et le Général Béru, ne pouvant les rallier, couvre cette fuite avec l'artillerie légère, le Bataillon du 90e et quelques autres Bataillons aguerris. Le 16, les troupes reprennent leurs positions autour de Lille.
Pendant le mois d'octobre, le Bataillon prend encore part à quelques petits combats autour du camp ; le reste de l'année s'achève tranquillement.
Le 2e Bataillon en 1794
Le Bataillon est toujours au camp de la Magdelaine et prend part le 26 avril à la prise de Courtray, le 29 à celle de Moncrou. Il se distingue le 17 et le 18 mai à la bataille de Turcoing, et le 19 au combat du Pont-à-Chin. Le théâtre de la guerre s'éloigne alors de Lille, et le 2e Bataillon ne prend plus une part active à la guerre.
Le 4 décembre (13 Frimaire an 3), le 2e Bataillon du 90e est amalgamé avec le 1er Bataillon d'Eure-et-Loir et le 8e de la Meurthe, pour former la 164e Demi-brigade de bataille.
En 1796, cette Demi-brigade prend le n° 29.
Moreau écrit, de Biberach, au Premier Consul, une lettre que Carnot lui remet, le 14, à Lausanne : "… Le détachement que vous nous demandez nous dérange, mais nous ferons de notre mieux. Je tâcherai surtout de le cacher à l'armée et à l'ennemi. Je prends, à cet effet, le moins de troupe possible en ligne, d'autant que l'armée est trop éloignée …
Je vais réunir en Helvétie, avec la plus grande hâte, 20 bataillons et 20 escadrons, et les pièces d'artillerie que le Ministre nous demande. Ces troupes seront à la disposition du général Moncey …
Je prévois avoir une autre affaire demain, par Hiller, vers Memmingen, et c'est de là que je ferai partir les troupes que j'envoie en Helvétie. Je tire les autres de Strasbourg et de Brisach …" ; Carnot apporte aussi la situation suivante :
État de situation des troupes qui passent de l'armée du Rhin à l'armée de réserve.
29e Demi-brigade de ligne, 2,273 hommes, à Landau (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 353).
Le 14 mai 1800 (24 floréal an 8), Bonaparte fait écrire par Berthier, depuis Lausanne, au Général Dupont, Chef d'Etat-major de l'Armée de Réserve : "... Prévenez le général Moncey que, d'après l'arrêté des Consuls de la République, le général Moreau détache de son armée les troupes ci-après, qui seront aux ordres du général Moncey, savoir :
... La 29e de ligne, venant du corps de Sainte-Suzanne ;
… Toutes ces troupes formeront une force d'environ 15,000 hommes d'infanterie, qui arriveront successivement et très-promptement, à l'exception de la 91e demi-brigade et des deux bataillons de la 29e, qui y viennent du côté de Mayence ..." (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4792; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 361).
Le 28 Floréal an 8 (18 mai 1800), Moncey, Lieutenant du Général en chef, commandant l'Helvétie, écrit, depuis Berne, au Général Berthier, Général en chef de l'Armée de Réserve : "... Le général Delaborde m'écrit de Landau que le 3e bataillon de la 29e demi-brigade arrivera à Bâle le 3 ou le 4 prairial; les deux premiers bataillons de cette demi-brigade étant à Strasbourg, sous les ordres du général Freÿtag, le général Delaborde lui a écrit pour lui transmettre les ordres du général Moreau, afin de faire filer ces deux bataillons sur Bâle ...
Le 8 ou le 9, je pourrai avoir, de plus, toujours dans la supposition déjà faite, la 29e demi-brigade de ligne, dont la force n'est pas connue ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 365).
Selon un état de la "Force de l'Armée de réserve en Italie au 1er prairial an 8 (21 mai 1800", les 3 Bataillons de la 29e de Ligne, faisant partie de la "Colonne détachée de l'armée du Rhin pour renforcer l'armée de réserve", comptent 2273 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 679).
Le 4 Prairial an 8 (24 mai 1800), Moncey, Lieutenant du Général en chef de l'Armée de Réserve, commandant l'aile gauche, écrit, depuis Lucerne, à Bonaparte, Premier Consul de la République française : "Général Premier Consul,
J'ai l'honneur de vous accuser la réception de votre dépêche du 29 floréal.
Je serai le 8 en avant d'Airolo avec la 1re division et le 9 au plus tard avec mes deux divisions; je ne pourrai donc manœuvrer avec toutes mes forces sur Bellinzona que le 9 fort tard ou le 10 au matin.
Je n'aurai, au plus, que 11,000 hommes, comme vous vous en convaincrez par l'état ci-joint.
Vous concevez facilement ce retard de vingt-quatre heures en voulant bien vous rappeler que je n'ai reçu mon premier avis que le 25 dans la nuit; qu'alors, je n'avais ni troupes, ni artillerie, ni chevaux de trait, ni chevaux de somme.
Mes subsistances étaient dispersées sur des points éloignés de celui où je dois me mettre en mouvement. Il a fallu tout créer, parce que rien n'existait à notre disposition. Nous n'aurons pas tout ce qu'il nous faudrait; mais nous suppléerons à ce qui nous manque par de la bonne volonté, de la constance et de la résignation; en un mot, pourvu que nous ne soyons obligés de rester dans la vallée Valentine que peu de jours, nous vaincrons les obstacles.
Dès qu'il me sera possible d'établir ma communication avec le Simplon, par le versant italien du Gothard, je le ferai.
Dans l'incertitude où je serai du jour où le général Berthier arrivera sur le Tessin, je serai obligé de tâtonner, lorsque je pourrais avoir et prendre une résolution plus hardie, si j'avais la certitude de son apparition sur le Tessin à jour fixe. Au reste, si l'ennemi se dégarnit, je le pousserai avec vigueur.
Je suis bien sensible, Général Premier Consul, aux marques de votre bienveillance, et je crois vous en rendre certain en vous assurant que mon attachement pour la République n'est égalé que par mon dévouement pour son premier magistrat.
MONCEY.
... Infanterie qui reste à arriver.
1 – de la 29e de ligne ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 430).
"Ordre du jour de l'aile gauche.
Le 4 prairial an 8 (24 mai 1800).
Le général Moncey, lieutenant du général en chef de l'armée de réserve, commandant l'aile gauche, a établi ses divisions de la manière suivante :
1re Division.
Le général de division Lapoype.
Sous ses ordres, le général de brigade Chabert, chef de l'état-major de cette division ...
Le commissaire des guerres Souvestre fils.
Infanterie.
3 bataillons de la 1re légère ...
2 – de la 29e de ligne ...
Afin de hâter l'expédition de tout ce qui est relatif au service, la hiérarchie militaire sera absolument observée dans les communications pour le service et dans les demandes de toute espèce. Les chefs de corps s'adresseront aux généraux de brigade, ceux-ci aux généraux de division qui les commandent et ces derniers au lieutenant, lorsqu'ils ne peuvent eux-mêmes satisfaire aux réclamations. Les commissaires des guerres correspondent avec l'ordonnateur et celui-ci avec le lieutenant. Les commandants des divisions d'artillerie avec le commandant en chef, ce dernier avec le lieutenant. Jusqu'au moment où une nouvelle organisation sera faite, le commandant de la réserve correspondra avec le lieutenant.
Les troupes sont prévenues que le général lieutenant s'occupe dans ce moment des moyens de faire distribuer à la troupe le peu d'argent qu'il a en caisse; tout ce qui s'y trouvera sera donné.
Les généraux de division, de brigade, commissaires des guerres et autres, se conformeront de suite au présent ordre du jour.
MONCEY" (Livre d'ordres du Général Moncey - cité par De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 506).
Vers le 27 ou 28 mai 1800, le Corps de Moncey (Division Lorges) comprend la 29e de Ligne, 2 Bataillons arrivés 1200 hommes, plus 1 Bataillon annoncé, soit 1800 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 4).
Le 17 prairial (6 juin), le Corps Moncey arrive à Milan.
Le 17 Prairial an 8 (6 juin 1800), Berthier, Général en chef de l'Armée de Réserve, écrit, depuis Milan, au Chef de l'Etat-major : "... Le général Lapoype fera le blocus de la citadelle avec la 1re d'infanterie légère, la 29e et la 91e.
Demain 18, le général Lapoype sera relevé du blocus de la citadelle par la division du général Lorge qui arrive de Côme et il partira à midi, s'il est relevé, pour se rendre en toute diligence à Pavie.
La cavalerie du général Lapoype partira à 2 heures (58) du matin pour Pavie, aux ordres du général Duvignau ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 190).
Le même 17 prairial an 8 (6 juin 1800), le Général de Division Dupont, Chef de l'Etat-major général de l'Armée de Réserve, écrit, depuis Milan, au Général de Division Lapoype : "L'intention du général en chef, citoyen Général, est que vous releviez sur-le-champ les troupes qui forment le blocus de la citadelle de Milan, par les troupes composant vote division, savoir : la 1re légère, la 29e et la 91e de ligne. Cette opération doit être exécutée sans perdre une minute de temps. Vous vous concerterez à ce sujet avec le général Moncey. Vous serez relevé demain au blocus par les troupes de la division Lorge, qui arrivent de Côme, et vous partirez aussitôt après pour vous rendre à Pavie avec votre division, et vous passerez le Pô, vis-à-vis Belgiojoso, pour vous réunir à l'armée sur la position de Stradella.
Les deux régiments de troupes à cheval que vous avez amené, ont également ordre de partir sous le commandement du général de brigade Duvignau" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 191).
Encore le 17 Prairial an 8 (6 juin 1800), le Général de Division Dupont, Chef de l'Etat-major général de l'Armée de Réserve, écrit, depuis Milan, au Général de Division Moncey, Lieutenant général du Général en chef : "Je vous préviens, Général, que le général Lapoype vient de recevoir l'ordre de relever sur-le-champ les troupes qui forment le blocus de la citadelle de Milan, par celles composant sa division, savoir: la 1re légère, la 29e et la 91e de ligne ...
Ci-joint l'ordre donné au général Lapoype, afin que vous veuillez bien le lui remettre. Les deux régiments de troupes à cheval, arrivés avec le général Lapoype, passent avec le général Duvignau" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 191).
Situation de la Réserve, 1re ligne, au 20 Prairial an 8 (9 juin 1800) :
29e de Bataille, 3 Bataillons, 2100 hommes; 550 hommes sont au Dépôt à Chambéry (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 535; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 543).
Autre Situation de la Première ligne de l'armée de réserve au 20 prairial an 8 (9 juin 1800).
Corps de troupes commandées par le Lieutenant général Moncey
29e de Ligne, 3 Bataillon, 2320 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 539 - Archives nationales, A. F. IV, registre, 1159).
Un État des troupes arrivées du Rhin sous les ordres du général Moncey (non daté) indique 1632 hommes de la 29e de Ligne (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 545).
Le Général de Division Lapoype, en exécution des ordres reçus le 9 juin, prend des dispositions pour surveiller toute la rive gauche du Pô entre la Sesia et le Tessin. Il écrit, de Pavie, le 21 Prairial an 8 (10 juin 1800), au Chef de l'Etat-major général de l'Armée de Réserve : "D'après les ordres du général en chef, citoyen Général, je viens de mettre en marche le 3e bataillon de la 1re légère, qui arrivera demain matin à Piève del Cairo, où doivent rester cinq compagnies de ce bataillon et deux se porteront à Lomello.
Ces compagnies pousseront des reconnaissances jusqu'à Frascarolo, très près de Valenza et éclaireront aussi les rives du Pô jusqu'à Sartirana et Brême.
Le général Digonnet se mettra en marche demain, lui-même avec les deux bataillons de la 29e de ligne, une pièce de 4 et un obusier; il se portera par Gropello jusqu'à Lomello, qui deviendra son point central.
Aussitôt que le 1er régiment de dragons sera arrivé, je lui enverrai deux escadrons, au moyen desquels il éclairera toutes les routes et les rives du Pô jusqu'à l'embouchure de la Sesia.
Le général Digonnet se charge, en outre, de surveiller, au moyen des espions, toutes les marches de l'ennemi.
Les deux bataillons de la 91e sous les ordres du général Chabert, restent pour couvrir Pavie en avant de San-Martino. Ce corps poussera des partis jusque sur les rives du Pô.
Je crois, citoyen Général, par ces dispositions, avoir rempli les intentions du général en chef.
Je vais rendre compte, au lieutenant général Moncey, des ordres que j'ai reçus et des dispositions que j'ai faites" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 292).
L'arrivée à l'armée du Général Desaix, les emplacements des différentes Divisions et les missions qu'elles ont à remplir, nécessitent un nouveau groupement des unités sous les ordres des Lieutenants du Général en chef. Le 22 Prairial an 8 (11 juin 1800), Berthier, Général en chef de l'Armée de Réserve, dresse au Chef de l'Etat-major général, depuis Stradella, une "Organisation de l'armée au 22 prairial ...
Le général Duhesme
La 1re légère, 29e de ligne, 91e id. commandées par le général Lapoype.
1re demi-brigade provisoire des dépôts d'Orient.
2e id. ...
Donnez, je vous prie, les ordres pour l'exécution de cette nouvelle disposition. Prévenez le général Marmont, le général Marescot et l'ordonnateur en chef, mes lieutenants et chacun des généraux de division.
Je voudrais avoir, le plus tôt possible, un état de l'emplacement de toutes les troupes composant l'armée et du présent sous les armes.
Faites distribuer dans les différentes divisions les papiers publics ci-joints.
Envoyez le Moniteur à chaque division" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 306).
Une situtation intitulée "Composition et force de l'armée à l'époque du 22 prairial an 8 (11 juin 1800)" indique :
Deux Divisions commandées par le Général Duhesme, Lieutenant du Général en chef;
Lapoype, Général commandant, 1re Légère, 852 hommes; 29e Bataille, 1032 hommes; 91e Bataille, 930 hommes;
2814 hommes
Général divisionnaire Chabran, Généraux de Brigade Brennier, Seriziat, 1ère Demi-brigade formée des Dépôts de l'Armée d'Orient, 811 hommes; 2e id., 1066 hommes; 3e id., 987 hommes; 12e Bataille, 509 hommes; 1er Escadron du 7e Chasseurs, 109 hommes;
3,482 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 309 ; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 85 - A noter que 1 Bataillon de la 29e, fort de 600 hommes, envoyé par l'Armée du Rhin, n'est par encore arrivé).
La Division Lapoype passe lentement sur la rive droite du Pô. Au Quartier-général on craint toujours que Mélas ne s'échappe par la rive gauche ou par l'Apennin. Le 23 Prairial an 8 (12 juin 1800), l'Adjudant général, Chef de l'Etat-major de la Division Lapoype, écrit, depuis Pavie, au Général Chef de l'Etat-major général de l'Armée de Réserve : "Malgré toute mon activité, je n'ai pu répondre plus tôt à votre lettre d'hier que j'ai reçue à 6 h. 1/2. Les troupes de la division, ayant fait divers mouvements, n'ont envoyé que ce soir les divers états que vous m'avez demandés.
Ci-joint la force, sous les armes, des différents corps qui composent la division, ainsi que l'endroit où ils se trouvent actuellement.
L'ordre a été donné le 19 de ce mois, à tous les chefs de corps, de faire armer leurs sous-officiers ; ils y ont satisfait. Mais il y a 19 hommes des deux bataillons de la 29e de ligne non armés et il leur manque 17 baïonnettes.
La 91e de ligne a 50 cartouches par homme. Il manque à la 29e, 455 paquets pour le complet de 50; on les prendra à Casteggio.
Les troupes ont le pain et la viande jusqu'au 24 inclus. Le pain pour les 25 et 26 suivra la division.
L'ambulance suit toujours le quartier général de la division.
J'ai l'honneur de vous observer aussi, mon Général, qu'il reste sur la force des présents, 100 hommes de chaque brigade pour faire le service de la place de Pavie; on a choisi les malingres et c'est avec leurs armes et leurs cartouches que l'on pourra se compléter en guerre.
Salut et respect.
En l'absence du chef de l'état-major, PERDIGAU, Capitaine adjoint".
Suit une "Situation des troupes composant la 1re division de l'aile gauche de l'armée de réserve à l'époque du 23 prairial an 8 (12 juin 1800)" qui indique : 29e Demi-brigade de ligne, 1er et 2e Bataillons, 39 Officiers et 1018 hommes présents sous les armes; 19 hommes non armée; emplacement de la troupe à San-Martino (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 326).
Moncey place quelques Bataillons sur le Tessin pour le défendre, face à l'ouest, contre une marche de Mélas tandis qu'il dirige le Général Lorge sur l'Oglio pour s'opposer à une offensive venant de l'est. La route du Saint-Gothard qui relie l'Armée de Réserve à Moreau est fort inquiétée par des partisans ennemis et n'est que très faiblement défendue.
Le 25 Prairial an 8 (14 juin 1800), Moncey, Lieutenant du Général en chef de l'armée, écrit, depuis Milan, au Général en chef Berthier : "L'adjudant général Foy me rend compte, le 19 prairial, d'Altdorf, que l'ennemi a un corps de 5,000 hommes, de Feldkirck à Coire ...
Le chef de la 1re ligne écrit, du 18 prairial, de la position d'Andeer, qu'il occupait à cette époque avec deux de ses bataillons, qu'il a été attaqué le 17; que l'affaire a duré tout le jour, et qu'enfin il est parvenu à repousser l'ennemi jusqu'à Thusis; il lui a fait quelques prisonniers, blessé et tué beaucoup de monde. Six de nos grenadiers ont été blessés, un officier tué.
L'ennemi a occupé Tavanaze avec ses avant-postes; Ilanz avec cinq compagnies; Thusis et Reichenau avec de fortes réserves. Il occupe, de plus, le Val-San-Pedro et Splongen; il pousse des patrouilles jusqu'au confluent de la Sernt et de la Lenth; de plus, les paysans de ces contrées sont armés.
D'après cet exposé, il est nécessaire que le Premier Consul prononce si les vallées de la Reuss, Urseren, Leventine et, par conséquent, le Gothard doivent être gardés, ou s'il faut, en en retirant les troupes, les abandonner. Dans le premier cas, il faut prononcer encore si c'est l'armée de réserve ou celle du Rhin qui doit être chargée de cette défensive; dans le second, il sera nécessaire de faire refluer sur les derrières l'immense quantité de munitions que le Ministre de la guerre fait arriver continuellement à Lucerne.
La position de l'ennemi, sa tentative indiquent assez qu'il est disposé à prendre la position du Gothard que nous abandonnerons et que déjà il aurait occupée, si je n'avais laissé des troupes en arrière pour la barrer; au reste, ces troupes sont peu nombreuses; elles se réduisent à un bataillon de la 29e, à un de la 101e, formant, les deux, une totalité de 1000 hommes, distribués sur tous les débouchés des vallées de la Reuss et Urseren.
Les deux bataillons de la 1re de ligne, qui, comme je vous l'ai dit, ont eu à soutenir, le 17, un combat, occupent les débouchés qui tombent sur Bellinzona et sont d'une force de 1200 hommes.
Déterminé par vos ordres pressants de pourvoir à la défense du Tessin, que l'ennemi menaçait de passer en jetant des ponts sur le Pô; de porter des forces entre Brescia et Crémone; d'en envoyer à Pizzighettone et Plaisance; d'en porter de suite de Buffalora; de laisser trois bataillons à Milan pour le blocus du château (126); ne pouvant remplir toutes vos intentions sans appeler deux bataillons sur quatre de mes derrières, ces deux bataillons de la 1re de ligne ont reçu l'ordre d'arriver promptement. Je désire que l'ennemi ne soit pas tenté de prendre les postes que nous aurons abandonnés.
Du 3e bataillon de la 91e, du 3e de la 12e légère, des deux de la 102e, annoncés déjà depuis longtemps, il n'en est pas question; arriveront-ils ? je l'ignore.
J'attends vos décisions avec la plus vive impatience; et dites-moi catégoriquement: Je veux qu'on garde le Gothard, qui comprend les vallées de la Reuss, Urseren et Leventine ; ou, je veux qu'on l'abandonne.
P.-S. – J'ai oublié de vous rappeler, dans le cours de mon rapport, que le général Moreau, par sa dépêche du 8 prairial, me mande qu'effectivement 5 ou 6,000 hommes sont dans les Grisons; que si ce corps s'augmente, alors il fera un détachement pour rappeler celui de l'ennemi.
Toutes ces circonstances réunies, Général, me font désirer un ordre impératif de votre part; car il n'est pas aimable d'être chargé de faire arriver de l'artillerie et des munitions de guerre par un pays qui doit être couvert et de savoir que le bruit propagé que les troupes que j'ai en arrière devraient être arrivées, se soutienne toujours" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 356).
Situation de l'Armée de R éserve au 25 prairial, avant Marengo. Division Lapoype : 1ère Légère, 850 hommes; 29e de Ligne, 1632 hommes; 91e de Ligne, 980 hommes. Cette Division reçut à Pontecurone, pendant la bataille, l'ordre de retourner sur la rive droite du Pô, et d'y prendre position. Source : De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 372; Extraits des Mémoires inédits de feu Claude-Victor Perrin, duc de Bellune,... Siège de Toulon en 1793. Campagne de l'armée de réserve en l'an VIII (1800), suivie d'observations sur le récit de cette même campagne fait par M. Thiers dans son "Histoire du Consulat et de l'Empire" et de plus de 300 pièces justificatives". |
La Situation de l'Armée de Réserve, le 25 Prairial an 8, indique :
Bonaparte, Premier Consul, commandant en personne.
Alexandre Berthier, Général en Chef.
Devant les places et en position sur les deux rives du Pô
Lieutenant général Moncey, Division Lapoype, 29e de Ligne (Paticier), 3 Bataillons, 1632 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 548 - situation extraite de la Relation de la Bataille de Marengo, rédigée en 1805 au Ministère de la Guerre).
Le Général de division Lapoype écrit, depuis Tortone, le 29 Prairial an 8 (18 juin 1800), au Général de Division Dupont, Chef de l'Etat-major général : "Je vous préviens, citoyen Général, que ma division, composée de cinq bataillons, est disposée ainsi qu'il suit :
1 bataillon de la 1re légère, à la citadelle;
1 bataillon de la 29e de ligne, à la citadelle;
1 bataillon de la 29e de ligne, caserné dans la ville de Tortone;
2 bataillons de la 91e bivouaquent en avant de Tortone, entre cette place et la Scrivia.
D'après cela, je vous prie de proposer au général en chef de réunir la division dans la citadelle; je vous invite à me faire connaître ses intentions demain avant 8 heures du matin" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 490).
D'après un État de situation de l'armée de réserve à l'époque du 1er messidor an 8 (20 juin 1800), la 29e de Ligne, forte de 3 Bataillons et de 1632 hommes (Division Lapoype), doit être le 10 Messidor à Brescia (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 531).
Le 4 Messidor an 8 (23 juin 1800), à Milan, Bonaparte, Premier Consul de la République, arrête : "ART. 1er. – L'armée d'Italie sera composée des demi-brigades et régiments ci-après, savoir :
... Infanterie de ligne. – 1re, 2e, 3e, 10e, 11e, 22e, 24e, 26e, 28e, 29e, 30e, 34e, 40e, 41e, 43e, 44e, 58e, 59e, 60e, 67e, 68e, 70e, 71e, 72e, 74e, 78e, 91e, 96e, 97e, 99e, 101e, 105e, 106e, 107e, 102e ...
ART. 3. – Les dépôts des demi-brigades d'infanterie légère et de ligne, ainsi que des régiments des troupes à cheval et autres troupes qui restent à l'armée d'Italie, auront ordre de rejoindre l'armée.
ART. 4. – L'ordonnateur en chef et tous les agents des administrations qui ne seront pas jugés nécessaires pour le service de l'armée d'Italie retourneront à l'armée de réserve à Dijon.
ART. 5. – Le Ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521).
Le Général Dupont prend, le 11 Fructidor (29 août), le commandement de l'Aile droite de l'Armée de l'Italie, avec le titre de Lieutenant général. Cette aile droite comprend, à la 1ère Division Monnier, la 29e Demi-brigade de ligne, forte de 1560 hommes (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 127).
Le 14 Vendémiaire an 9, Brune donne l’ordre au Général Dupont de soumettre la Toscane par la force. Dupont se met en route le 21 Vendémiaire ; parmi ses troupes se trouvent la 29e de Ligne. En avançant, Dupont informe Brune qu’il s’attache à faire régner l’ordre le plus sévère parmi ses soldats, et à prévenir les dilapidations (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 129).
En faisant sa retraite, le Général Sommariva excite les paysans d'Arezzo à se défendre. Cette place est emportée d'assaut le 27 Vendémiaire au matin, par les 29e et 58e Demi-brigades, à la tête desquelles marchent les Généraux Monnier et Carra-Saint-Cyr, donnant l'exemple de la plus grande intrépidité. La garnison est passée au fil de l'épée, à l'exception de 200 insurgés qui occupaient la citadelle et qui se rendent à discrétion. Sept drapeaux et dix canons sont les trophées de la victoire (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 131).
Le Général Dupont quitte la Toscane pacifiée le 7 Brumaire an 9 (29 octobre 1800) ; il y laisse une force de 7000 hommes, comprenant notamment les 29e et 97e de Ligne, avec le 2e Régiment de Chasseurs à cheval, qui continuent à faire partie de l'Aile droite et dont le Général de Division Miollis vient prendre le commandement (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 133).
La situation de l'Aile droite de l'Armée d'Italie, en date du 2 Frimaire (23 novembre 1800), indique que la 29e Demi-brigade de Ligne, forte de 1800 hommes, fait partie de la Division Monnier, Brigade Calvin (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 137).
Au 10 Frimaire an 9 (1er décembre 1800), l'Armée d'Italie sous le commandement de Brune, a la composition suivante :
- Aile droite, Lieutenant général Dupont, commandant.
Division Monnier : 1 Compagnie d'artillerie à pied — 58e de Ligne — 29e de Ligne — 24e Légère — du 11e Hussards (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 138).
Les détachements de l'aile droite laissés sur la rive droite du Pô forment un Corps de Flanqueurs sous le commandement du Général Petitot. Ce Général reçoit, le 12 décembre, l’ordre de se rendre à la Division Watrin, où il est mis à la tête de la 2e Brigade. Le Général Jablonowski le remplace, sur la rive droite du Pô, dans le commandement du Corps de Flanqueurs, qu'on renforce des deux Bataillons de la 29e Demi-brigade appartenant à la Brigade Calvin, qui repassent immédiatement le Pô. Ces troupes continuent à faire partie de la Division Monnier ; elles sont chargées de protéger l'arrivée des blés de la Toscane, et leur présence empêche l'ennemi de se dégarnir sur la rive droite du Pô. Par suite du départ de la 29e Demi-brigade, la 58e de Ligne de la Brigade Carra-Saint-Cyr, passe à la brigade Calvin, et le Général Watrin doit appuyer à droite, sur la gauche de la Division Monnier, de même que le Général Suchet appuie sur le Général Watrin (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 1, p. 140).
En 1803 la 29e devient le 29e Régiment d'infanterie de ligne.
D'après la situation des "Troupes dans le royaume d'Italie à l'époque du 1er thermidor au XIII" (20 juillet 1805), il y a, dans la 1ère Division à Vérone, le 26e de Ligne, fort de 2662 hommes à l'effectif, et 2104 hommes présents à Brescia (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 117 et suivantes).
Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 29e de Ligne a ses 1er, 2e et 3e Bataillons dans le Royaume d'Italie, 1ère Division. 2104 hommes sont présents, 42 détachés, 116 aux hôpitaux, total 2262 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).
A l'ouverture des hostilités, vers le milieu du mois d'octobre 1805, l'Armée d'Italie a été portée à 65000 hommes, sous le commandement du Maréchal Massena, commandant eu chef. L'aile droite de cette armée comprend la Division d'infanterie Gardanne, Brigades Compère et Lenchantin, douze Bataillons des 22e d'infanterie légère, 52e, 29e et 101e de ligne, trois Escadrons du 23e de Chasseurs à cheval, 6000 combattants et cinq bouches à feu ; et la Division d'infanterie Verdier, Brigades Brun et Digonet, quinze Bataillons des 23e d'infanterie légère, 10e, 56e, 62e de ligne, Dragons à pied, Dragons réunis, sept Escadrons des 4e et 19e de Chasseurs à cheval,·5000 combattants et onze bouches à feu (Mémoires du Prince Eugène, t.1, page 277).
Au 1er mai 1806, d'après les états de situation envoyés par le Prince Éugène, commandant en chef, la composition et la force des divers corps composant l'Armée dite d'Italie, dont le quartier général est à Milan, est la suivante :
Division DES DÉPÔTS DE L’ARMÉE DE NAPLES, comptant à l'armée d'Italie :
2e Division, Général de Brigade Valory (Bologne) ; 3e ou 4e Bataillon des 22e Léger, 20e, 29e, 52e, 62e, 101e, 102e de Ligne, 7,300 présents ; 4e Bataillon du 1er Régiment suisse, 150 hommes (Mantoue) ; 1er Bataillon du 32e Léger, 40 hommes (Mantoue) - Mémoires du Prince Eugène, t.2, page 268.
Le 7 juin 1806, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Roi de Naples : "... Voici comment je placerais vos troupes au moment de l'expédition de Sicile :
... Le 14e léger, le 1er léger, le 23e léger, le 1er de ligne, le 20e de ligne, les 29e de ligne, 42e et 102e, les Polonais, les Suisses, les Corses et quelques régiments de chasseurs et de dragons, seraient chargés de l'expédition de Sicile. Cela formerait 18,000 hommes, en y joignant le bataillon de grenadiers des deux régiments qui sont à Naples et ceux des quatre régiments italiens ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 285 ; Correspondance de Napoléon, t.12, lettres 10329 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12252).
Dans la première quinzaine de juin, l'armée du Vice-roi comprend la Division des Dépôts, Généraux Pouchin (Forli), Valory (Bologne), Laplanche-Mortièrcs (Modène), 7500 fantassins des 1er, 14e, 22e et 23e Légers, 1er, 6e, 10e, 20e, 29e, 42e, 52e, 62e, 101e·et 102e de Ligne, du 4e Régiment suisse et du 32e Léger (1er Bataillon) (Mémoires du Prince Eugène, t.2, page 285).
Le 17 juin 1806, Joseph écrit, depuis Naples, à Napoléon : "Sire, je reçois la lettre de Votre Majesté du 7. Elle porte l'armée à quarante-quatre mille hommes présents. Votre Majesté verra, par le résumé ci-joint, que le total des présents est de trente-huit mille deux cent trente-six. L'erreur vient de ce que la garnison d'Ancône et les régiments qui, d'après les ordres précédents de Votre Majesté, ont dû quitter l'armée, se trouvent compris dans le premier état ..."; voici ce résumé : "Dans le gouvernement de Naples, six mille cinq cent quarante-deux hommes et sept cent trente-deux chevaux répartis dans les 29e, 52e, 102e de ligne, 22e léger, 25e de chasseurs, 1re compagnie du 1er d'artillerie à cheval, 3e du 3e bataillon de sapeurs, 4e du 4e bataillon du train, et 3e compagnie du 10e régiment d'artillerie à cheval ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 302).
Le 11 juillet 1806, Joseph écrit, depuis Naples, à Napoléon : "… J'ai nommé au commandement du 1er régiment de ma garde le colonel du 29e, Monserrat ; lieutenant- colonel, Donat, du 64e ; et le capitaine du 102e, Compère, major. Je prie Votre Majesté de me faire connaître si elle trouve bon que ces officiers acceptent ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 360).
Le 20 août 1806, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet au Roi de Naples. Cette lettre est suivie d'un "Projet de placement de l'Armée de Naples.
Avant-garde de l'armée de Sicile.
1re division. Reynier, général de division. Les 14e et 23e légers, 29e et 52e de ligne, 6e de chasseurs ..." (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 138 ; Correspondance de Napoléon, t.13, lettres 10674 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 12752).
Le 26 mai 1807, Joseph écrit, depuis Naples, à Napoléon : "Sire, un cutter venu de Malte le 16 a amené à Messine le régiment qui s'était révolté à Malte, et a embarqué deux régiments anglais, le 21e et le 62e, qu'on croit destinés pour l'Egypte, où l'on assure que l'armée anglaise a été battue : elle a eu un général tué et deux blessés. Ces deux régiments sont partis pour leur destination le 19.
Le prince de Hesse est débarqué avec 4 à 5 mille hommes. J'ai écrit au général Reynier de le culbuter. Il y a en Calabre le 1er, les 29e et 52e de ligne, les 22e et 23e léger, le 9e chasseurs. Sur douze régiments français, Reynier en a cinq.
On parle d'un débarquement à Salerne, d'un à Fondi : ils seront bien reçus ici" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 364).
Le même 26 mai 1807, Joseph écrit, depuis Naples, au Général Reynier : "Général, je reçois votre lettre du 22. Je vous ai déjà écrit aujourd'hui : je crois devoir vous redire encore que vous devez battre Hesse et les troupes qu'il commande avec les Français que vous avez et les gardes civiques que vous pouvez avoir. Il y aurait des malheurs particuliers évités, en arrêtant l'ennemi et le rejetant dans la mer. Si les Anglais menaçaient le royaume d'un débarquement sérieux, il faudrait alors se réunir au centre; mais je pense que vous devez attaquer avec les troupes que vous avez dans les deux Calabres. Comment le 1er de ligne, les 22e, 23e, 29e, 52e, 9e de chasseurs français pourraient-ils ne pas culbuter Philipstadt, qui a été tenu prisonnier avec 8 mille hommes dans Gaète par 1,500 hommes du 6e ? Je ne doute pas que vous ne m'appreniez bientôt que ces troupes venues de Sicile n'existent plus ; il est heureux qu'elles s'avancent un peu, pour vous donner le temps de réunir le monde qu'il vous faut pour les battre" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 367).
Dans la Calabre ultérieure, le Prince de Hesse-Philipstadt opère un débarquement à la tête d'environ 6 mille hommes, et se porte sur Mileto, à quatre lieues de Monteleone. Il compte sur un complot qui doit éclater à Naples, et espère faire insurger les provinces ; mais les causes de révolte n'existent plus, la police a saisi tous les fils de la trame ourdie par la Reine Caroline dans la capitale, et l'influence féodale et monacale, auxiliaire puissant, est détruite. Le Prince de Hesse, qui a défendu avec vigueur la place de Gaète, ne peut tenir en rase campagne. Attaqué le 28 mai, dans les environs de Mileto, par les 23e, 29e et 52e de ligne et le 9e de chasseurs à cheval, commandés par Reynier, il perd 500 hommes tués, et 2 à 3 mille prisonniers. Poursuivi avec vigueur, le Prince parcourt en moins de dix heures la distance qui le sépare de Reggio (60 milles ou 20 lieues) ; et, grâce à cette fuite précipitée, il parvient à s'embarquer trois heures avant l'entrée des troupes françaises. Il lui reste une cinquantaine d'hommes, les seuls de tout son petit corps d'armée qui parviennent à s'échapper (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 375).
Le 29 juillet 1807, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Prince Eugène : "Mon Fils, la division que j'ai à Ancône n'est pas suffisante ; mon intention est donc qu'il y ait à Ancône, sous les ordres du général de brigade qui y commande, un corps de troupes composé conformément à l'état ci-joint. Mettez sur-le-champ ces troupes en marche pour s'y rendre ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que le bataillon provisoire d'Ancône doit être en bon état et bien armé. Vous le réunirez à Rimini, où le général Charpentier le passera en revue, et, quand vous serez assuré qu'il est en bon état, vous le dirigerez sur Ancône, toujours comme s il se rendait à Naples.
ANNEXE
ETAT DE LA DIVISION D'ANCÔNE
... Le 3e bataillon du 29e de ligne 500 ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 372 ; Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12950 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16065).
Le 23 juin 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Donnez ordre que les cadres du 3e bataillon de nouvelle formation des 1er, 29e et 52e régiments de ligne et des 22e et 23e légère rejoignent leurs 4es bataillons dans le royaume d’Italie, en complétant les deux premiers bataillons de ces régiments de tous les hommes disponibles de ces 3es bataillons. Je ne donne pas le même ordre pour les 102e, 101e et 10e de ligne, ni pour les 20e et 62e parce que ces régiments restant à deux bataillons seront portés, moyennant le versement des hommes disponibles, à près de 1 680 hommes, c'est-à-dire au complet de 840 hommes par bataillon, et les régiments à 3 bataillons seront à plus de 700 hommes par bataillon. Par ce moyen l'armée d'Italie sera augmentée de 5 bataillons et l’armée de Naples sera affaiblie des cadres de cinq bataillons ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18390).
Le 25 juin 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Prince Eugène, Vice-Roi d'Italie : "Vous devez avoir reçu les instructions du ministre de la Guerre pour la nouvelle organisation de l’armée ...
Garnison de Rome :
Faites revenir de Rome en Italie tout ce qui appartient soit à l'armée d’Italie, soit à l'armée de Dalmatie. La compagnie des grenadiers du 15e de ligne rejoindra son corps en Toscane. Vous remplacerez ces 12 ou 1 500 hommes en renvoyant du royaume d’Italie, à Rome de quoi compléter en entier les quatrièmes bataillons du 14e, 22e, du 6e de ligne qui doit avoir 700 hommes à Turin, du 10e de ligne qui a également 500 hommes à Plaisance.
Ces quatre bataillons n'ont aujourd'hui à Rome que 800 hommes. Lorsque vous les aurez complétés, ils seront 3200 hommes. Organisez de même à Rome le 20e et le 52e. Ces 6 bataillons seront suffisants pour la garnison de Rome.
Organisez tous les autres bataillons, savoir le 23e léger et le 29e de ligne à Ancône et les quatre autres qui sont à Bologne et dans la Romagne dans les lieux où ils se trouvent ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 162 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18406).
Le 7 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, à Eugène, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, les 1er et 29e régiments de ligne arrivent à Rome du 7 au 13 septembre. Ainsi ces deux régiments remplacent à votre armée le 42e et le 1er d'infanterie légère.
Il me semble que vous pouvez les laisser à Rome et en faire revenir les compagnies de grenadiers et de voltigeurs, afin de réunir les corps, car cette marche de disséminer les corps, qui a pu avoir des avantages à cause des circonstances, devient très nuisible aujourd’hui. Je lève 160 000 conscrits de sorte que les cadres des régiments de l'armée d’Italie soient portés à leur grand complet" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18847).
Le 8 septembre 1808, Eugène écrit, depuis Monza, à Napoléon : "Sire, j'apprends à l'instant de l'armée de Naples que les deux corps que l'on envoie à Rome, d'après les ordres de Votre Majesté, sont les 1er et 29e de ligne.
D'après les ordres précédents de Votre Majesté, le général Miollis va déjà avoir sous ses ordres les forces suivantes. Je la prierais de vouloir permettre que ce 1er et ce 29e se rendent à Forli et à Bologne pour se joindre à leurs 4es bataillons ...
Ces deux régiments (1er et 29e de ligne), réunis à leurs 4es bataillons, feraient une force de 4,600 hommes, et, en comprenant le 112e qui est en Toscane, voilà une superbe division qui remplacerait très-bien celle du général Souham ...
Je prie Votre Majesté de me pardonner ces diverses demandes. Elles ont toutes pour but le service de Votre Majesté, et lui prouvent combien je désire d'être bien en mesure de la servir activement" (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 217).
Le 13 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, ... Donnez ordre au dépôt du 1er régiment de ligne qui est à Marseille, ... au dépôt du 29e idem qui est à Asti ... de faire partir tout ce qu’ils ont de disponible pour renforcer leurs 4es bataillons en Italie. Ces détachements se mettront également en marche au 1er octobre. Vous me ferez connaître l'augmentation qu’éprouvera l'armée d'Italie par ce renfort" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2288 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18898).
Le même 13 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, à Eugène, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, je vous laisse le maître de faire revenir les 1er et 29e régiments de ligne pour rejoindre les 4es bataillons à Forli. Mais comme rien ne vous presse, et que ces régiments peuvent être utiles à Rome pour contenir les malveillants, vous pouvez les y laisser encore quelque temps. Quant aux mouvements de Dalmatie, j'ai, le 25 septembre, une entrevue avec l'empereur de Russie, et, à mon retour, je vous écrirai" (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 218 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18899).
Le 21 octobre 1808, l'Empereur, depuis Saint-Cloud, écrit à Eugène, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, vous ne m'envoyez jamais les états de mon armée italienne. Je vous ai dit bien des fois qu'il me faut ces états tous les dix jours. Envoyez-m'en un sans délai. Mon armée d’Italie doit être prête à entrer en campagne au mois de mars. Sa composition sera la suivante :
... 4e division
29e de ligne 4 bataillons
52e idem 4 bataillons
102e idem 4 bataillons
12 bataillons ...
… La division composée des 102e, 52e et 29e se réunira à Ancône, dans la Romagne et à Bologne. Il ne sera dorénavant fait aucun déplacement des troupes. Tout se préparera dans le silence. Les dépôts enverront de France, du Piémont et d'Italie aux 4es bataillon tout ce qu'ils ont de disponible. On les fera exercer tout l'hiver. Vous ferez passer une revue par le général Charpentier au 1er janvier, pour faire connaître la situation de l'armée, de l'habillement, de l'instruction. Pareille revue sera passée au 1er mars" (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 163 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19097).
Le 10 novembre 1808, Murat écrit, depuis Portici, au Général Lamarque, Chef de l’Etat-major général : "Monsieur le chef de l’état-major, il est bien extraordinaire que je n 'aie pas encore obtenu les résultats des revues de rigueur que j’ai ordonnées, il y a un mois et demi. Écrivez aux chefs de corps pour leur témoigner tout mon mécontentement sur une négligence aussi coupable et ordonnez-leur de nouveau de vous adresser les états que vous avez demandés, d'ici à la fin du mois ; je ferai punir sévèrement ceux qui ne s'y seront pas conformés.
Faites partir pour l’Italie les dépôts des 1er et 29e régiments d'infanterie de ligne ; je suis fort étonné d'apprendre qu'ils sont encore à Naples. Envoyez également à leur régiment les cinq hommes du 4e régiment de chasseurs à cheval qui sont en route pour la Calabre. Envoyer à Nocera les 97 hommes du 20e régiment de ligne qui se trouvent à Torre del Greco ; faites partir de l'ile d'Ischia pour leur régiment les neuf hommes du 4e régiment de chasseurs à cheval qui s'y trouvent.
Je vois qu'il se trouve dans les hôpitaux de Naples 57 soldats galeux ; ordonnez qu'à l'avenir on n'y reçoive que ceux qui sont attaqués de gales invétérées et que les autres soient traités dans la chambre" (Le Brethon Paul : « Lettres et documents pour servir à l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 », Plon, 1908-1914, t. 6, p. 402, lettre 3593).
Le 19 novembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Burgos, à Eugène, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, j'ai reçu votre lettre du 1er novembre. La division Serras et la division Broussier formant chacune 12 bataillons commencent à prendre figure. Les autres divisions me donnent lieu de faire les observations suivantes : pourquoi à la division Grenier, le 3e bataillons du 1er régiment de ligne n'a-t-il que 75 hommes ? Pourquoi à la division Le Marois, le 3e bataillon du 29e de ligne n'a-t-il que ce même nombre de 75 hommes ? Le 1er et le 2e bataillon du 52e, le 1er et 2e et 3e du 102e qui doivent être à Rome n’y sont pas portés. Quant à la division Baraguey d'Hilliers, j'en serais assez satisfait, si je ne voyais que les 3e et 4e bataillons du 81e ne sont qu'à 300 hommes. D'où vient cela ? La brigade de cavalerie légère du général Pagès me paraît belle. Les dragons sont incomplets. Sur l'état des conscrits à recevoir, vous ne portez pas ceux de l'appel des quatre dernières années. Cela eût été nécessaire pour me faire connaître ce qui manque, et ce que recevront les différents dépôts" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19331).
A Aranda de Duero, le 26 novembre 1808, "On soumet à Sa Majesté le projet de décret de destitution du sieur Claville, sous-lieutenant au 29e régiment de ligne, qui, sciemment, s’est marié sans autorisation, le 29 du mois d'août, dernier, dans la commune de Bobio, département de Gènes, où il était en recrutement" ; "Le mettre aux arrêts pour 15 jours", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2502 - Non signée ; extraite du « Travail du ministre de la guerre avec l’Empereur, du 16 novembre 1808 »).
Toujours à Aranda de Duero, le même 26 novembre 1808, on soumet à l'Empereur un "Rapport favorable du ministre de la justice sur une demande du ministre de la guerre, tendant à obtenir que le sieur Huard, capitaine de recrutement au 29e régiment de ligne, condamné à une année d'emprisonnement et à l'amende pour avoir reçu un présent légalement présumé lui avoir été fait à raison de ses fonctions, soit autorisé à subir sa peine dans une place de guerre et à servir ensuite dans un bataillon colonial ou dans les pionniers"; "Accordé", répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2507).
Le 27 novembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Aranda, à Borghèse, Gouverneur général des Départements au-delà des Alpes : "Mon cousin, je vois dans l'état de situation de votre gouvernement au 1er novembre que vous parlez de la conscription de 1808 et 1809, mais vous ne parlez pas de la conscription des quatre années. Dans l'état du 15 novembre, parlez-moi de cela et de ce qui est arrivé. Faites faire un état de ce que vous auriez aux dépôts susceptible de rejoindre les bataillons de guerre qui sont en Italie. Par exemple le 6e de ligne par qui pourraient y être envoyés ; le 20e a 104 hommes ; le 29e autant ; le 14e légère 80 hommes, etc. Il faut que ces hommes aient déjà quelque instruction ; d'ailleurs ils s’exerceront et s'acclimateront pendant l'hiver en ltalie" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19405).
Le 15 janvier 1809, l'Empereur écrit, depuis Valladolid, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils ... La division Lemarois, étant à Ancône et en Toscane, se trouvera composée des 29e, 13e et 112e régiments ; vous la laisserez là, et ne la ferez venir qu'autant que les événements seraient plus pressés. Je désignerai plus tard le général qui devra prendre le commandement de cette division …" (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 315 ; Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14715 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19850).
Le 13 février 1809, depuis Paris, Napoléon écrit à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, j'écris au prince Borghèse pour qu'il fasse partir un grand nombre de conscrits des dépôts de Naples pour recruter vos 4e bataillons. De forts convois de conscrits, réunis en régiments de marche, sont déjà partis de la 7e et de la 8e division militaire. Je pense que la division Barbou doit être composée de seize bataillons formés en quatre brigades. Il résulte des états du prince Borghèse, du 15 janvier, que le 6e de ligne peut fournir 300 hommes; le 20e, 100 hommes; le 29e, 100 hommes; le 112e, 200 hommes; le 14e d'infanterie légère, 50 hommes; le 23e, 400 hommes; le 10e, 100 hommes; le 52e, 300 hommes; le 101e, 300 hommes; le 102e, 300 hommes. Je ne sais pas pourquoi ces hommes ne sont pas mis en marche et ne vont pas renforcer la division Miollis, dont les cadres sont bien faibles; par exemple, le 23e d'infanterie légère, qui a deux bataillons dans la division Miollis, n'a qu'un présent sous les armes de 350 hommes; les 4 à 500 hommes qu'il a au dépôt seraient donc bien utiles à ces bataillons. Savez-vous si les cadres des 3e bataillons du 14e d'infanterie légère et du 6e de ligne sont de retour en Italie ? Le 22e d'infanterie légère n'a que 428 hommes dans ses bataillons de guerre; il a 1,200 hommes au dépôt à Nice; écrivez au commandant à Nice pour savoir quand ces hommes partiront; ils sont bien nécessaires pour former et donner couleur à ces bataillons ...
Je pense que la division Miollis, qui va être considérablement accrue par les conscrits qui partent de la 27e et de la 28e division militaire, peut désormais occuper Ancône ; le 6e et le 14e d'infanterie légère resteraient à Rome ; le 22e, à Ancône, et le 23e, à Florence. Alors les 13e, 112e et 29e seraient disponibles et pourraient de suite rejoindre la haute Italie ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 331 ; Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14773 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20024).
Le même 13 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Borghèse, Gouverneur général des départements au-delà des Alpes : "Mon cousin, j’ai reçu l’état de situation du 1er février ...
je désirerais que vous me fissiez connaître quand le dépôt du 6e d’infanterie de ligne pourra envoyer au 4e bataillon 200 hommes ? Quand le dépôt du 20e pourra en envoyer 100 ? Quand celui du 29e pourra en envoyer 100 ? Quand celui du 112e pourra en envoyer 400, celui du 14e d’infanterie légère 100, celui du 23e d’infanterie légère 600, celui du 10e d’infanterie légère 100, celui du 52e 300, celui du 100e 400, enfin celui du 102e 300 ? Ce qui fera un total de 2400 hommes qui iraient renforcer les quatrièmes bataillons. Il faudrait que tous ces hommes bien armés, bien équipés, ayant souliers et capotes, fussent prêts à partir avant le commencement de mars. Prenez des renseignements et faites-moi connaître si tout cela peut s’exécuter avant le 1er mars" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20014).
Le 13 février 1809 encore, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il y a dans le 35e de ligne deux emplois de chef de bataillon vacants ; il y en a un dans le 92e ; un dans le 29e ; un dans le 52e. Proposez-moi les remplacements" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20017).
Le 4 mars 1809, Eugène écrit, depuis Milan, à Napoléon : "Sire, j’ai l’honneur de rendre compte à Votre Majesté que je suis revenu hier de Mantoue. J’ai passé en revue les divers régiments de la division Grenier. J'ai été fort content du 102e de ligne, moins content du 1er de ligne, et très-mécontent du 52e. Tous ces trois corps, et particulièrement le 1er et le 52e, ont besoin de toute la sollicitude de Votre Majesté. Leurs habillement et équipement sont dans un état affreux, si j'en excepte le 102e. Beaucoup de soldats n'ont que deux chemises et deux mauvaises paires de souliers ; des habits, vestes et culottes qui ont déjà dépassé leur temps ; mais il n'y a pas d'argent en caisse ni d'étoffes en magasin. J'ai trouvé dans le 52e des habits et des vestes qui, quoique à la moitié de leur temps, ont déjà besoin d'être remplacées. Dans ce même régiment, j'ai trouvé des soldats avec plus de 100 francs de masse, ayant besoin de chemises et de souliers, et n'ayant pourtant reçu, depuis six ans qu'ils sont au corps, aucun décompte en argent. Les officiers généraux qui ont eu ces corps dans leurs divisions sont bien coupables d'avoir souffert de pareils abus. Je promets à Votre Majesté d'y remédier promptement, et, dans cinq jours, tous les comptes seront réglés pour ce qui est écriture ; mais il est essentiel, pour le point de finances, que Votre Majesté veuille bien accorder à ces corps des secours extraordinaires, soit en argent, soit en effets. Une des principales causes de l'arriéré de ces régiments est l'absence de fonds où ils sont restés pendant leur séjour à l'armée de Naples. Je joins ici le relevé que j'en ai fait faire. Je connaissais leur situation depuis leur arrivée à Rome, et j'ai, en conséquence, écrit au ministre-directeur pour lui faire connaître que, quand même ces corps recevraient demain toutes les sommes qui leur sont dues, ce qui est bien loin d'être réel, avant qu'ils eussent fait des marchés et reçu des étoffes, il se passerait plusieurs mois. J'engageais donc le ministre-directeur à faire à tous ces corps revenant de l'armée de Naples (car le 29e a, dit-on, les mêmes besoins) une avance extraordinaire de fonds ou d'étoffes et de fonds pour les confectionner, et je lui proposais de retenir ces sommes à ces corps à mesure qu'il rentrerait des à-compte sur les arriérés de Naples. Il est bien instant que Votre Majesté veuille bien donner des ordres à ce sujet, et je lui réponds du zèle que je mettrai à les exécuter" (Mémoires du Prince Eugène, t.4, page 359).
Le 26 mars 1809, le Général de Division Charpentier, Chef de l’Etat-major général, écrit, depuis Milan, au Général de Division Grenier à Sacile : "Voici, mon cher général, la composition et l’emplacement de l’armée au 1er avril prochain :
... 4e division : général de division Lamarque, à Vérone ; généraux de brigade Huart, Almeyras, adjudant commandant Boussin, capitaine du génie Trailin.
13e de ligne, 29e idem, 112e idem, 3e compagnie du 42e ( ?) d’artillerie à cheval, 4e compagnie du 2e d’artillerie à pied, 1ère compagnie du 1er bataillon de sapeurs, à Vérone et environs ..." (Papiers du général Paul Grenier. V Papiers relatifs à l'armée d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34. Page 78).
Le 22 avril 1809, au Quartier général à Vicence est établi l'ordre de l’Armée : "A compter de ce jour, l’armée d’Italie divisée en trois corps d’armée organisés de la manière suivante par S. A. I. le prince Eugène, général en chef ...
Centre :
Le corps du centre aux ordres du général Grenier, se compose des :
... 2e division Lamarque, 13e régiment de ligne, 29e, 18e idem ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 125 page 265)
Le 28 avril, toutes les forces dont le Prince Vice-Roi a le commandement en chef se trouvent concentrées sur l'Adige; le Général Macdonald est arrivé la veille. Eugène met alors à exécution le projet d'organisation en trois Corps et une réserve, projet adopté déjà en principe depuis le 23 avril et que nous donnons ci-dessous :
1° - Aile droite, le Général Macdonald commandant ; Division Broussier, 12 Bataillons des 9e, 84e, 92e et 11e de Ligne. Division Lamarque, 10 Bataillons des 13e, 29e de Ligne et 18e Léger. La Brigade de Dragons du Général Guérin, 8 Escadrons du 3e Régiment et des Dragons de la Reine (Mémoires du Prince Eugène, t.5, page 45).
Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Par ailleurs, une annexe intitulée "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810" donne la composition de la 15e Demi-brigade provisoire : 52e de ligne; 101e id. qui reçoit 120 hommes; 102e id. qui en reçoit 70; 22e léger; 3e id.; 29e de ligne qui reçoit 90 hommes; 14e léger qui en reçoit 150; 6e de ligne; 10e id.; 20e id.; au total donc, 430 hommes. Il est par ailleurs précisé que l'on doit porter "les 20 compagnies à 2800 hommes" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).
Le 14 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, à Alexandre, Prince de Neuchâtel, Major général de l'Armée d'Allemagne, à Schönbrunn: "Mon Cousin, l'armée d'Italie sera organisée de la manière suivante :
1re division, commandée par le général Broussier, les 9e, 84e et 92e.
2e division, commandée par le général Lamarque, les 13e, 29e, 32e et 53e.
3e division, commandée par le général Durutte, les 23e léger, 62e et 102e.
4e division, commandée par le général Pacthod, les 1er de ligne, 52e, 106e et 112e ;
Division Severoli, tous les Italiens.
Les 4es bataillons du 1er léger et du 42e, avec le parc, au quartier général.
Deux brigades de cavalerie légère, composées chacune de deux régiments ; un des cinq régiments continuera à rester avec la brigade Thiry.
Enfin, les deux divisions de dragons des généraux Grouchy et Pully.
Les 3es et 4es bataillons des régiments de l'armée de Dalmatie rejoindront le maréchal Marmont.
Vous donnerez ordre que le maréchal Macdonald, avec deux divisions et une brigade de cavalerie légère, se porte sur Graetz ; que la division Severoli se porte sur Klagenfurt. Vous donnerez ordre que les deux autres divisions, une brigade de cavalerie légère et les deux divisions de dragons restent jusqu'à nouvel ordre sur la March" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15522 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21494).
Le 15 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, au Prince Camille Borghèse, Gouverneur général des départements au delà des Alpes, à Turin : "Mon Cousin, faites partir pour Vienne un bataillon de marche, qui portera le titre de Bataillon de marche de la 27e division militaire, qui sera composé de 140 hommes du 5e bataillon du 2e de ligne, de 140 hommes du 5e bataillon du 29e, de 140 hommes du 5e bataillon du 37e, de 140 hommes du 5e bataillon du 93e, de 140 hommes du 5e bataillon du 112e et de 140 hommes du 5e bataillon du 23e ; ce qui formera un bataillon de marche de 840 hommes. Faites partir également pour Vienne la 5e et la 3e compagnie de pionniers ; ce qui fera 500 pionniers. Faites partir un second bataillon de marche, qui portera le titre de Bataillon de marche de la 28e division militaire, qui sera composé de tout ce que le 3e léger, les 52e, 67e et 102e peuvent fournir. Faites partir les pontonniers qui sont à Valence et à Plaisance. Vous dirigerez d'abord tout cela sur Osoppo. Que cela forme une seule colonne et marche ensemble" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15536 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21509).
Le 16 juillet 1809, au Quartier général à Presbourg, "Son Altesse Impériale le prince vice-roi d’Italie, général en chef, donne l’ordre du jour de l’organisation de l’armée d’Italie, arrêtée par S. M. l’Empereur le 15 courant, savoir.
... 2e division, général Lamarque, 13e, 29e, 35e, 53e de ligne ..." (Papiers du Général Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 137 page 290).
Le 14 septembre 1809, à Schönbrunn, on informe l'Empereur que "Le prince Eugène sollicite de l'Empereur un secours extraordinaire de 30.000 francs, pour les régiments de l'armée d'Italie"; Napoléon répond : "Il sera accordé aux 52e, 29e, 1er de ligne, 102e, 62e, qui viennent de l'armée de Naples, 30000 francs à compte sur leurs masses de ce que leur doit le roi de Naples, Cette somme sera employée à mettre dans le meilleur état l'administration de ces corps" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3569).
Le 27 janvier 1810, Hoffer est pris sur le sommet du Brenner, au fond de la vallée de Passoyer, par un détachement composé de cinq Compagnies d'élite, des 13e et 29e Régiments, sous les ordres du Chef de Bataillon Luntier. Il est envoyé à Trente (Mémoires du Prince Eugène, t.6, page 247).
Le 7 mai 1810, l'Empereur écrit, depuis Bois-le-Duc, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : " ... Donnez ordre au prince Félix de mettre sous les ordres de l'adjudant commandant Mariotti une colonne mobile composée du 1er bataillon du 112e, complété à 600 hommes présents, et du 3e bataillon du 29e complété à 600 hommes présents, ce qui fera 1,200 hommes. Cette 3e colonne d'observation se réunira à Arezzo, pour marcher sur Rome au premier ordre du général Miollis ..." (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16444 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 23557 (avec quelques variantes dans la mise en forme des phrases) - Note : La CGN mentionne un Général de Brigade Pastol, et non Pacthod).
Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Italie; il écrit : "… Cette armée se composerait de 10 divisions, dont 7 françaises et 3 italiennes, et composées, savoir :
... 5e division française, 9e de ligne ayant quatre bataillons ; 29e, quatre ; 53e, quatre ; 106e, quatre : 16 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816).
Le 7 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que ce qu'il y a de disponible dans le 72e soit versé dans le 4e bataillon.
Même ordre pour les 62e, 61e, 57e, 55e, 53e, 52e, 51e, 48e, 44e, 35e, 33e, 30e, 29e.
Pour ce dernier régiment, le dépôt a 400 hommes, et le 4e bataillon 50 ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5136 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26122).
Le 5 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Je désire également que le 62e, le 112e, le 29e et le 52e aient leur artillerie et leurs pièces, mon intention étant d'en former une division ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17573 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26544).
Le 17 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Paris : "Mon Fils, vous donnerez des ordres pour réunir sans délai, et sans attendre les ordres de mon ministre de la guerre, un corps d'armée entre Vérone, Trente et Bolzano ; ce corps sera composé de quatre divisions ...
La 2e division sera composée de sept régiments d'élite. Chaque régiment d'élite sera formé de deux bataillons : le 1er bataillon sera composé de quatre compagnies de voltigeurs et le 2e bataillon de quatre compagnies de grenadiers. Chaque régiment aura les caissons, la compagnie d'artillerie et les moyens de transport attachés au régiment, hormis qu'il n’y aura que deux caissons d'infanterie, et deux de transport au lieu (le quatre. Ces régiments seront ainsi composés, savoir : 1er régiment d'élite : 1er bataillon, quatre compagnies de voltigeurs complétées à 150 hommes ; 2e bataillon, quatre compagnies de grenadiers complétées à 150 hommes ; total, 1,200 hommes, du 9e de ligne ; 2e régiment d'élite : deux bataillons du 13e, 1,200 hommes ; 3e régiment d'élite : deux bataillons du 29e, 1,200 hommes ; 4e régiment d'élite : deux bataillons du 35e, 1,200 hommes ; 5e régiment d'élite : deux bataillons du 53e, 1,200 hommes ; 6e régiment d'élite : deux bataillons du 106e, 1,200 hommes ; 7e régiment d'élite : deux bataillons du 112e, 1,200 hommes ; total, 8,600 hommes et quatorze pièces de canon. Il y sera en outre attaché douze pièces d'artillerie de ligne ...
Chaque division formera trois brigades, à l'exception de la première qui n'en formera que deux ...
Donnez sans délai des ordres pour que tous ces régiments se tiennent prêts et que les compagnies d'élite soient complétées. Vous laisserez accroire aux colonels qu'ils doivent eux-mêmes commander ces régiments d'élite, afin que la composition en soit bien faite ; mais, en réalité, vous ne ferez marcher que quatre colonels et trois majors. Chaque bataillon d'élite sera commandé par un chef de bataillon : ainsi, sur les quatre chefs de bataillon, deux marcheront ; vous choisirez les meilleurs officiers. Présentez-moi l'organisation après que vous aurez donné les ordres préparatoires pour ce qui vous regarde, afin de ne pas perdre un moment et qu'au 1er mai tout cela se puisse mettre en marche pour Vérone ; étudiez cette organisation ; présentez-moi les généraux de division, les généraux de brigade, les états-majors, les administrations, les commissaires de guerre, les officiers du génie et d'artillerie, et tout ce qui est nécessaire pour compléter cette organisation en détail et telle que je puisse ainsi l'envoyer toute faite au ministre de la guerre. Je désire l'avoir demain soir. Faites transporter 200,000 rations de biscuit à Vérone afin de pouvoir remplir les caissons ; ces biscuits serviront à l'armée. Donnez tous les ordres pour que l'artillerie puisse également se diriger sur Vérone et être prête au 1er mai, de sorte qu'au 15 mai le corps d'armée puisse déboucher sur Trente ...
Ainsi le corps d'armée sera donc composé de 34,000 hommes d'infanterie, de 6,000 hommes de cavalerie et de près de quatre-vingts pièces de canon, indépendamment de la garde royale ; ce qui le portera de 40 à 50,000. Il faut que tout cela puisse se mettre en marche et, s'il est nécessaire, entrer en Allemagne le 15 mai ..." (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 145 ; Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17623 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26719).
Le 19 avril 1811, Napoléon décide que l'Armée d'Allemagne sera composée de trois Corps; le 3e est le Corps d'observation d'Italie. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
CORPS D'OBSERVATION D'ITALIE
Ce corps se réunira à Bolzano, Vérone, Mantoue et Brescia. Il sera composé de la manière suivante :
Infanterie ...
2e division
1re brigade
bataillon d'élite du 9e régiment de ligne 2 bataillons
bataillon d'élite du 13e régiment de ligne 2
4 bataillons
2e brigade
bataillon d'élite du 13e régiment de ligue 2
bataillon d'élite du 53e régiment de ligne 2
bataillon d'élite du 106e régiment de ligne 2
6 bataillons
3e brigade
bataillon d'élite du 29e régiment de ligne 2
bataillon d'élite du 52e régiment de ligne 2
bataillon d'élite du 112e régiment de ligne 2
6 bataillons
Total 16 bataillons
Cette division aura 16 pièces de canon et se réunira à Vérone ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753; Comprendre 33e Léger; le Général Dessaix est à la tête de cette Division).
Le même 19 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Paris : "Mon Fils, je n’approuve pas l'organisation que vous m’avez présentée, je vous en envoie une nouvelle ...
Je pense aussi qu'il faut emmener tout ce qu'on pourra de Dalmatie ; ce ne sont pas des troupes assez sûres pour les laisser sur les derrières. En envoyant les huit bataillons de deux régiments, vous devez compléter ces bataillons en prenant dans les autres, s'il est nécessaire ; rien que ces huit bataillons doivent vous faire 6,000 hommes.
Par cette nouvelle organisation vous verrez que votre corps d’armée se trouvera composé de plus de 40,000 hommes d'infanterie, y compris la garde, de 8,000 hommes de cavalerie et de plus de 140 pièces de canon. Je vous ai déjà mandé de faire faire du biscuit à Mantoue, afin de remplir tous les caissons, qu'on n'ouvrira plus que devant l'ennemi.
Il est important que chaque homme ait deux paires de souliers neuves dans le sac et une aux pieds, et qu'on puisse délivrer à Vérone, Trente et Bolzano, au moment du départ, trente cartouches par homme, Ces cartouches doivent être réunies dans les dépôts d’artillerie de ces places et n'être données qu'au départ.
Annexe
Corps d'Observation de l'Italie ...
Deuxième division
La deuxième division se réunira à Vérone elle sera commandée par le général Broussier.
Elle sera composée de trois brigades.
Les quatre généraux de brigade seront les généraux Alméras, Roussel, Mallet et Digonnet ...
La première brigade sera composée de deux régiments d'élite tirés du 9e régiment et du 13e de ligne.
La deuxième, de deux régiments d'élite tirés du 29e et du 112e régiments.
Et la 4e brigade, de deux régiments d'élite tirés du 35e et du 106e.
Chaque régiment d'élite sera composé de 2 bataillons d'élite.
Le 1er bataillon sera formé de 4 compagnies de grenadiers et le 2nd de 4 compagnies de voltigeurs.
Les compagnies seront complétées à 150 hommes ce qui portera chaque bataillon à 600 hommes, le régiment à 1200 hommes, la brigade à 2 400 hommes et la division à 9600 hommes.
Le régiment d'élite du 9e sera commandé par un colonel, celui du 13e par un major, celui du 29e par un major, celui du 112e par un colonel, celui du 52e par un major, celui du 53e par un colonel, celui du 35e par un major, celui du 106e par un colonel.
Les huit compagnies de canonniers de ces régiments marcheront avec les régiments d'élite et comme de raison n'emmèneront avec elles que deux caissons de cartouches et deux caissons de transport, elles mènent deux pièces ce qui fera 16 pièces de régiment.
Il y aura en outre une batterie de ligne, tirée de l'artillerie que j'ai en Italie et composée de deux divisions d'artillerie, savoir, une d'artillerie à cheval, composée de deux obusiers et de 4 pièces de canon, et une d'artillerie à pied, composée de 2 obusiers et de 6 pièces de canon.
Total de l'artillerie de la division 30 pièces de canon.
Une compagnie de sapeurs avec son caisson d'outils attelé sera également attachée à cette division.
Les deux régiments d'élite seront formés sans délai et complétés de vieux soldats.
Pour commander les deux bataillons du régiment d'élite, le colonel désignera les deux meilleurs des quatre chefs de bataillon du régiment ...
Le vice-roi commandera ...
Le corps d'armée doit se réunir sur l'Adige, l'Oglio et le Mincio" (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 152 (ne donne pas l’annexe) ; Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17633 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26764).
Le 20 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je vous envoie le plan d'organisation du corps d'observation de l'Italie. Rédigez cette organisation convenablement. Mon intention est de ne rien envoyer de France. La 1re division sera fournie par l'Illyrie ... Mon intention est de le diriger en cas d'événement par Inspruck sur Dresde, pour se réunir avec le corps d'observation du Rhin, qui, par Wesel et Mayence, se dirigerait sur Magdeburg. Je suppose que je n'ai rien oublié. Vous me ferez connaître après cela ce qui restera en Italie aux régiments.
CORPS D'OBSERVATION DE L'ITALIE ...
2e DIVISION. - La 2e division se réunira à Vérone ; elle sera commandée par le général Broussier.
Elle sera composée de quatre brigades. Les quatre généraux de brigade seront les généraux Almeiras, Roussel, Mallet et Digonnet ; l'adjudant commandant Blanquet sera chef de l'état-major ; deux adjoints d'état-major, un commissaire des guerres, un chef de bataillon d'artillerie, un officier du génie, un sous-inspecteur aux revues seront fournis par l'armée d'Italie.
La 1re brigade sera composée de deux régiments d'élite tirés du 9e régiment et du 13e de ligne ; la 2e, de deux régiments d'élite tirés du 29e et du 112e régiment ; la 3e, de deux régiments d'élite tirés du 52e et du 53e de ligne, et la 4e brigade, de deux régiments d'élite tirés du 35e et du 106e.
Chaque régiment d'élite sera composé de deux bataillons d'élite ; le 1er bataillon sera formé de quatre compagnies de grenadiers et le second de quatre compagnies de voltigeurs.
Les compagnies seront complétées à 150 hommes ; ce qui portera chaque bataillon à 600 hommes, le régiment à 1,200 hommes, la brigade à 2,400 hommes et la division à 9,600 hommes.
Le régiment d'élite du 9e sera commandé par un colonel, celui du 13e par un major, celui du 29e par un major, celui du 112e par un colonel, celui du 52e par un major, celui du 53e par un colonel, celui du 35e par un major, celui du 106e par un colonel.
Les huit compagnies de canonniers de ces régiments marcheront avec les régiments d'élite, et, comme de raison, n'emmèneront avec elles que deux caissons de cartouches et deux caissons de transport ; elles mènent deux pièces, ce qui fera seize pièces de régiment. Il y aura, en outre, une batterie de ligne tirée de l'artillerie que j'ai en Italie et composée de deux divisions d'artillerie, savoir : une d'artillerie à cheval, composée de deux obusiers et de quatre pièces de canon, et une d'artillerie à pied, composée de deux obusiers et de six pièces de canon. Total de l'artillerie de la division, trente pièces de canon.
Une compagnie de sapeurs avec son caisson d'outils attelé sera également attachée à cette division.
Les deux régiments d'élite seront fournis sans délai et complétés de vieux soldats. Pour commander les deux bataillons du régiment d'élite, le colonel désignera les deux meilleurs des quatre chefs de bataillon du régiment.
Les bataillons d'élite du 29e et du 112e se réuniront sans délai à Florence, seront prêts à partir le 1er mai et se dirigeront sur Vérone ...
ETAT-MAJOR GÉNÉRAL ET DISPOSITIONS DIVERSES. — Le vice-roi commandera ...
Le corps d'armée doit se réunir sur l'Adige, l'Oglio et le Mincio" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17635 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26776).
Le 21 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, à Elisa Napoléon, Grande-Duchesse de Toscane, à Florence : "Ma Sœur, je désire avoir des renseignements sur le mont Argentaro. A-t-on commencé les travaux ? Les 5es bataillons du 29e et du 112e y sont-ils rendus ? Les conscrits y sont-ils arrivés de Vile d'Elbe et de Corse ? Envoyez-moi une description détaillée du mont Argentaro ; j'ai l’intention d'y faire, un établissement pour la protection des côtes de Toscane et de l'État romain. On m'assure que cet endroit est très-sain. Les conscrits qui arrivent au 29e et au 112e sont-ils habillés ? Faites-moi connaître tout cela dans le plus grand détail" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17744 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27142).
Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation ...
CORPS D'OBSERVATION DU RHIN. — Au 1er juillet, ce corps prendra le titre de Corps d'observation des Cotes de l'Océan. Il sera formé, comme le porte l'état n° 2, par la réunion de tous les conscrits et de tous les bataillons ...
CORPS D'OBSERVATION D'ITALIE. — Ce corps conservera la même dénomination, mais il sera organisé comme il est porté au n° 3 ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres ...
CORPS D'OBSERVATION DU RHIN.
L'organisation des régiments d'élite existera jusqu'au 1er juillet. Les régiments d'élite qui font partie des corps d'observation du Rhin et d'Italie seront alors dissous ...
Le corps d'observation d’Italie recevra au 1er juillet, conformément au rapport que nous fera le ministre de la guerre le 15 juin, l'organisation suivante :
... 3e Division. — Trois bataillons du 35e, deux bataillons espagnols, deux bataillons d'élite du 29e, deux du 112e, deux bataillons illyriens : total, 11 bataillons ...
NOTE.
D'ici au 1er juillet, le corps d'observation d'Italie conservera son organisation telle qu'elle a été établie par le dernier rapport du ministre, afin que, si d'ici au 1er juillet j'avais besoin de le mettre en mouvement, il pût marcher selon ladite organisation ...
29e DIVISION MILITAIRE.
Il se trouvera dans cette division dix bataillons des 29e et 112e régiments, auxquels il manquera les huit compagnies d'élite ; la Grande-Duchesse a un bataillon d'élite ; l'île d'Elbe sera gardée par trois bataillons de la Méditerranée ; on peut donc considérer que cette division aura plus de 10,000 hommes ...
CORPS D'OBSERVATION D'ITALIE ...
2e DIVISION
La 2e division se réunira à Vérone. Elle sera commandée par le général Broussier.
Elle sera composée de 3 brigades ...
La 1re brigade sera composée de 2 régiments d'élite tirés du 9e régiment du 13e de ligne.
La seconde 2 régiments d'élite tirés du 29e et du 112e régiment, 52e et la 4e brigade, des 2 régiments d'élite tirés du 35e et du 106e, 53e.
Chaque régiment d'élite sera composé de 2 bataillons d'élite.
Le 1er bataillon sera formé de 4 compagnies de grenadiers et le second de 4 compagnies de voltigeurs. Les compagnies seront complétées à 150 hommes, ce qui portera chaque bataillon à 600 hommes, le régiment à 1 200 hommes, la brigade à 2 400 hommes et la division à 9600 hommes.
Le régiment d'élite du 9e sera commandé par un colonel. Celui du 13e par un major. Celui du 29e par un major. Celui du 112e par un colonel. Celui du 52e par un major. Celui du 53e par un colonel. Celui du 35e par un major. Celui du 106e par un colone1.
Les 8 compagnies de canonniers :
Ces régiments marcheront avec les régiments d'élite et comme de raison n'emmèneront avec elles que 2 caissons de cartouches et 2 caissons de transport. Elles mènent 2 pièces ce qui fera 16 pièces de régiment. Il y aura en outre une batterie de ligne tirée de l'artillerie que j'ai en Italie et composée de 2 divisions d'artillerie, savoir : une d'artillerie à cheval composée de 2 obusiers et de 4 pièces de canon, et une d'artillerie à pied composée de 2 obusiers et de 6 pièces de canon. Total de l'artillerie de la division, 30 pièces de canon ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17747 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150 (la 2e partie CORPS D'OBSERVATION D'Italie figure dans une lettre datant du 20 avril 1811 - Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17635 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26776).
Le 11 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "... ITALIE. — Les bataillons d'élite d'Italie seront tous supprimés au 1er juillet. Les compagnies rentreront dans les bataillons et auront le même effectif que les autres compagnies.
Les 5es bataillons fourniront tout ce qu'ils ont de disponible aux 4es bataillons, de manière que les quatre premiers bataillons du 9e de ligne, les quatre du 13e, les quatre du 35e, les quatre du 53e, du 84e, du 92e, du 106e, du 29e et du 112e forment trente-six bataillons, chacun complété de 750 à 800 hommes.
P. S. J'ai ordonné que les mouvements s'opéreraient au 1er juillet ; cependant, comme il est possible qu'il manque des habits et autres effets aux conscrits, vous donnerez en conséquence l'ordre aux dépôts de faire partir au 1er juillet ce qui serait bien arme, équipé et arrive au régiment depuis vingt jours, et au 15 juillet le reste. Les généraux commandant les divisions militaires qui passeront la revue de ces dépôts vous enverront à l'avance l'état de ce qui doit partir au 1er et au 15 juillet, de sorte qu'au 1er août les camps de Boulogne, d'Utrecht, tout soit conformément à ma lettre ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17792 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27268).
Le 22 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre au régiment d'élite du 29e qui est à Bologne ou Modène de se rendre à Toulon ...
Donnez ordre aux 1er, 2e, 3e, 4e et 5e bataillons du 29e régiment qui sont en Toscane de se rendre à Toulon ; le régiment d'élite, lorsqu'il sera arrivé à Toulon, sera dissous. Vous donnerez ordre que les 220 conscrits des Bouches-du-Rhône que devait recevoir ce régiment soient incorporés dans le 112e, afin de ne pas faire rentrer les conscrits dans leur département. Les 230 conscrits de l'Ain et les 528 de la Drôme resteront au 29e. Prenez des mesures pour que ces conscrits soient armés, habillés et en bon état. A cet effet les 1er et 2e bataillons partiront le 10 juillet, avec tout ce qu'il y aura disponible ; les 3e et 4e ne partiront qu'après l'arrivée des conscrits de l'Ain et de la Drôme, et lorsque ces conscrits seront habillés, armés et auront passé 20 jours au corps. Les régiments qui viennent à Toulon suivront la route de la corniche jusqu'à Toulon. Les hommes fatigués pourront être embarqués sur des felouques qui longent la côte, ainsi que les effets des régiments. Le 5e bataillon se tiendra à Toulon.
Les 4 bataillons du 112e ont 3 200 hommes ; ils ont reçu 700 hommes, ce qui les portera à environ 3 000 hommes. Le 29e doit leur céder 200 hommes ; les 4 bataillons seront donc au complet de 3200 hommes ...
Vous donnerez ordre que les bataillons d'élite à leur arrivée soient dissous. Alors chaque bataillon aura sa compagnie de grenadiers et sa compagnie de voltigeurs" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5659 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27389).
Le 23 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Le corps d'observation d'Italie doit rester organisé comme il est jusqu'au 1er janvier, mais seulement sur le papier.
Passé le 1er janvier, tous les 4es bataillons doivent marcher. Le 29e se rendra à Toulon, ce qui pourtant ne change rien au corps d'observation d'Italie, dont ce régiment fera toujours partie ...
Vous ordonnerez qu'au 1er juillet les bataillons d'élite soient dissous ; que les 4es compagnies de grenadiers et de voltigeurs soient affectées aux 4es bataillons. Ainsi tous ces 4es bataillons auront leur compagnie d'élite ; du reste, ils seront remis à l'effectif des autres. Les compagnies d’artillerie garderont leurs caissons et leurs pièces ; mais vous ordonnerez d'utiliser tous ces chevaux, sans cependant les fatiguer.
Vous ordonnerez que les compagnies d'artillerie se réunissent à Vérone au 1er juillet. Un officier d'artillerie leur fera faire le polygone et les exercices nécessaires pour compléter leur instruction ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17845 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27414).
Le 13 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 29e régiment d'infanterie de ligne aussitôt qu'il sera arrivé à Toulon fournira la garnison du Majestueux, du Wagram et du Commerce de Paris ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5772 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27612).
Vandamme reçoit ses lettres de service le 17 mars 1813, pour aller prendre à Wesel le commandement de deux Divisions d'infanterie en organisation dans la 25e Division et d'une autre dite de Réserve. Ces deux Divisions se forment avec les 4e Bataillons des deux premiers Corps de la Grande Armée, sous les Généraux Dufour et Dumonceau, la Division de Réserve avec les 3e, 105e et 29e de ligne, et les Bataillons de marche des 30e et 31e. Elles ont ordre de se réunir ensuite dans la 32e Division territoriale en se portant sur Münster, Osnabrück, Brême, Hambourg, où commandent les Généraux Loison et Carra Saint-Cyr (Du Casse (A.) : "Le Général Vandamme et sa correspondance", Paris, Didier, 1870, t. 2, p. 378).
Le 17 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Les 2es compagnies des 5es bataillons des 5e, 11e, 23e, 60e, 81e, 79e, 1er de ligne, 62e, 102e, 10e, 20e, 101e, 29e, 9e, 35e, 53e, 13e, 106e, 16e et 67e formant 20 compagnies se réuniront à Toulon et seront destinées à monter les 16 vaisseaux qui sont en rade de Toulon et les premiers qui seront mis à l'eau ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5796 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27681).
Le 25 juillet 1811, le Général de Division Grenier écrit au Baron Durand, Ministre de France : "Le nommé Joseph Grison, natif de Roggenbourg, département du Haut-Rhin, conscrit réfractaire de 1807 (sic) que vous m’avez invité à réclamer du 1er régiment suisse, vient d’être mis à ma disposition.
Au lieu de l’envoyer au 29e régiment de ligne, j’ai cru devoir pour éviter des frais à l’état, l’incorporer dans le 22e d’infanterie légère sous mes ordres. J’en ai donné avis au Conseiller d’Etat, Directeur général de la Conscription" (Papiers du Général Paul Grenier. XIX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 25 page 64).
Le 11 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... Les dépôts du 16e et du 29e, qui sont des dépôts français, sont suffisants à Toulon ...
Envoyez à Belle-Ile le cadre du 5e bataillon du 29e de ligne. Il prendra 500 hommes, en ayant soin de ne prendre aucun Breton ni Normand. Ces hommes, il les recevra des conscrits à mesure qu'ils arriveront ; il les habillera et les instruira ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18021 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28110).
Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "... ESCADRE DE TOULON
Les 2es compagnies du 5e bataillon des 24e, 32e, 58e, 14e, 16e, 29e et 64e seront complétées par tous les hommes disponibles aux 5es bataillons et réunies à Toulon ...
Toutes ces compagnies seront placées, savoir
La compagnie du 9e, sur le Wagram, vaisseau à trois ponts ; ... celle du 29e sur le Majestueux, id. " (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28292).
Le 13 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que le 5e bataillon du 29e de ligne soit également placé aux îles d'Hyères, où il sera complété à 500 hommes ...
Il y aura donc aux îles d'Hyères :
... Le 5e bataillon du 29e de ligne, 500
TOTAL. 3.700 hommes.
Ces troupes seront distribuées de la manière suivante
A Porquerolles
Le bataillon de la Méditerranée. 900 hommes.
Et le 5e bataillon du 29e. 500 ...
Ainsi, il y aura dans l'île de Porquerolles un général de brigade avec deux bataillons, formant un effectif de 1.400 hommes, et un présent sous les armes au moins de 1.000 hommes, indépendamment des canonniers de la marine, des canonniers de terre, des canonniers vétérans et des gardes-côtes ...
Les dépôts du fort Lamalgue et du lazaret doivent être dissous. Les 3.000 hommes qui s'y trouvent seront employés, sans délai, de la manière suivante :
... 500 pour le 5e bataillon du 29e ...
Faites-moi connaître l'organisation définitive à donner à toutes les troupes qui sont dans la 8e division militaire. Le régiment de la Méditerranée, le dépôt du 16e, le 29e de ligne me paraissent suffisants pour Toulon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6169 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28639).
Le 14 septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Prince Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie : "Mon Fils, je vois, par votre état de situation du 1er septembre, que le corps d'observation d'Italie serait inférieur à l'évaluation que j'en ai faite. Il manque à la 1re brigade du général Huart 1.200 hommes pour être au complet de 140 hommes par compagnie, 800 à la seconde brigade, ce qui ferait 2.000 hommes pour la 1re division. Il manque à la 2e division 1.600 hommes ; à la 3e, 400 hommes ; il faudrait donc 4.000 conscrits. Le 29e et le 112e seraient complets à 140 hommes par compagnie. La division italienne aurait besoin de 1.100 hommes. Faites-moi un état comparatif exact. Je vais mettre en marche des conscrits de Toulon, au nombre de 4.000, afin que vos compagnies puissent avoir 140 hommes par compagnie. Vous ne portez la division de cavalerie légère qu'à 4.200 chevaux ; cependant, il y a neuf régiments ; il faut les porter au moins à 7.200. Vous ne portez les dragons qu'à 2.600 ; il faut les porter à 3.000, ce qui fait 10.000 chevaux, y compris 3.000 hommes du génie et de l'artillerie. Cela fera une armée de 54.000 hommes. Il faudrait y ajouter la Garde italienne qui complétera une armée de 60.000 hommes" (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 190 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28652).
Le 24 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre aux bataillons de guerre des 8e et 18e légers et du 23e de ligne, qui sont en Illyrie, d'envoyer chacun 50 hommes au dépôt de Fontainebleau, en prenant des hommes sachant lire et écrire, ayant plus de trois ans de service, de la capacité, et propres à faire de bons caporaux et de bons sergents.
Donnez ordre au vice-roi d'envoyer 25 hommes ayant les mêmes qualités, pris dans chacun des sept régiments de ligne qui sont en Italie, lesquels seront destinés pour le dépôt de Fontainebleau.
Donnez ordre à la grande duchesse de Toscane d'envoyer 50 hommes du 112e.
Donnez ordre au général Miollis d'envoyer 25 hommes du 6e de ligne et 25 hommes du 14e léger.
Donnez ordre au général Grenier d'envoyer 50 hommes du 22e léger qui est dans le royaume de Naples.
Enfin donnez ordre que le 29e qui est à Toulon envoie 25 hommes.
Ce qui fera un total de 600 hommes qui, joints aux 2.000 que la jeune garde envoie à Fontainebleau, remontera ce dépôt, et mettra à même d'y trouver des moyens pour recruter les régiments.
P.-S. Le cinquième de ces hommes, c'est-à-dire 120, devront être propres à faire des sergents ; les autres quatre cinquièmes propres à faire des caporaux. Tous devront avoir trois ans de service" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6521 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29445).
Le 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'ai jugé convenable de réunir dans la 10e division militaire une division de réserve composée d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, qui mette une fois pour toutes mes frontières à l'abri des incursions des brigands.
Mon intention est de confier ce commandement au général Travot. Vous lui donnerez ordre de partir dans les vingt-quatre heures qui suivront la réception de votre lettre pour se rendre à Toulouse ; il s'entendra avec le général Lhuillier, qui commande la 11e division militaire, afin qu'au moindre événement les colonnes de la réserve de Bayonne se mettent en mouvement et se dirigent sur Tarbes.
Lorsqu'il aura reconnu la frontière, il placera ses troupes de la manière qu'il jugera la plus convenable ; il fera même construire quelques tours défensives aux points les plus importants des cols, si cela est nécessaire. Comme de raison, il ne placera pas ses troupes sur le territoire français, mais sur le revers des montagnes et de manière à être maître du pendant des eaux. Enfin il ne doit pas oublier que son seul but doit être de défendre la frontière ...
Le général Gareau, qui est à Mont-Louis, sera sous ses ordres. Le général Wouillemont commandera sa droite à Saint-Girons. Le général Brouard recevra l'ordre de se rendre auprès du général Travot pour commander son avant-garde aux débouchés d'Ax et de l'Hospitalet.
Le général Travot portera d'abord son quartier général à Toulouse, et, aussitôt que ses dispositions seront faites et que ses troupes seront suffisamment organisées, il se rendra à Foix ; il se portera ensuite sur Tarbes et Mont-Louis ; il visitera lui-même tous ses postes et prendra des mesures telles que je n'entende plus parler d'outrages faits au territoire français par des brigands.
Les troupes aux ordres du général Travot seront :
... 5° Le 1er et le 2e bataillon du 29e de ligne, qui seront complétés à 800 hommes ; à cet effet, tous les détachements seront rappelés ; tout ce qu'il y aurait de disponible dans le 5e bataillon sera versé dans les deux premiers bataillons ; tout ce qu'il y aurait d'embarqué sera débarqué, et ce régiment se mettra sans délai en marche de Toulon pour Toulouse avec son artillerie, son matériel et ses attelages ...
On doit avoir au Dépôt des renseignements sur ce qu'il y a à faire pour rectifier cette frontière ; faites-les rechercher. Mon intention est que tout le pendant des eaux ainsi que les bonnes positions soient à nous, et que l'on construise des tours sur les cols où il sera nécessaire. Vous me proposerez un décret de réunion aux départements frontières de tous les pendants des eaux ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30088).
Le 2 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je réponds à votre lettre du 1er ... Le 29e ne peut pas manquer de sujets, tous les bataillons de guerre étant ensemble à Toulon.
Faites-moi connaître quels sont les bataillons qui ont besoin d'officiers et de sous-officiers. Il ne faut en donner qu'aux 4es et 5es bataillons qui sont en France ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30366).
Le 2 mai 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre aux deux bataillons du 29e de ligne, qui sont à Toulon, de se rendre à Lyon ; ils seront complétés par ce qu'il y a de disponible au 5e bataillon" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7198 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30561).
Le 8 mai, Napoléon envoie son propre Aide de camp, le Général Lebrun, Duc de Plaisance, en inspection; il lui écrit, depuis Saint-Cloud : "Monsieur le Duc de Plaisance, vous partirez dans la journée de demain. Rendez-vous à Aix-la-Chapelle, à Cologne et à Düsseldorf. Vous verrez la situation de la 1re division de la réserve, son habillement, l’instruction des hommes, le nombre d’officiers qui manque à chaque régiment. Faites-moi connaître si cette division a ordre de se mettre en marche sur Magdeburg. Voyez aussi les troupes du grand-duché de Berg. Faites-moi connaître quand les deux bataillons complets peuvent se mettre en marche, ainsi que ce qui doit partir pour compléter les autres corps.
Vous irez de là à Wesel. Voyez-y la situation des 4es et 5es bataillons ; le nombre et l'espèce d'hommes ; la désertion qu'il y aurait eu. Voyez aussi les conscrits réfractaires. Faites-moi connaître quand les 6es bataillons du 37e et du 56e, portés à 840 hommes chacun, pourront partir pour Spandau. Prenez des renseignements sur la désertion qu'auraient eue le 29e et le 4e bataillon du 10e léger. Visitez les remparts de Wesel, afin de voir si l'on arme la place ; voyez aussi les travaux du génie et tout ce qui peut m'intéresser. Faites-moi un rapport sur chacune de ces places ...
Arrangez-vous de manière à arriver, si cela est possible, vers le 20 à Posen. C'est dans cette ville que vous m'adresserez tous vos rapports, que vous aurez soin de numéroter" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30620).
Quelques jours plus tard, Napoléon renforce ses Divisions de réserve; il écrit, le 18 mai 1812, depuis Dresde, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois le travail qui était joint à votre lettre du 11 mai. Voici quelles sont mes intentions définitives, donnez des ordres pour leur prompte exécution.
Brigade d’Erfurt
Il faut joindre à ces forces la brigade d'Erfurt, composée d'un bataillon du 3e, d'un du 105e, de deux du 29e et du régiment de marche de Paris ; ce qui fera, je crois, six bataillons, ou 4 à 5,000 hommes. Donnez ordre aux deux bataillons du 29e de ligne qui arrivent de Toulon à Lyon de se diriger avec leur compagnie d'artillerie sur Erfurt ; et donnez ordre que le régiment de marche de la ville de Paris, organisé d'après mon ordre du 8 mai, se dirige également sur Erfurt. Cela fera sur ce point une réserve qui, sous les ordres d'un général de brigade, pourra se porter partout où il sera nécessaire ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18701 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30633).
Le 16 juin 1812, l'Empereur écrit, depuis Königsberg, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, écrivez au duc de Bellune pour lui faire connaître qu'il est probable que les premiers coups de fusil seront tirés vers le 23 ou le 24 juin. Il est donc probable que vers les premiers jours du mois de juillet les résultats en seront connus à Berlin. Il est donc convenable qu'au reçu de la présente, il se rende de sa personne à Spandau pour s'assurer que cette place est bien armée, bien approvisionnée et dans le cas de faire une bonne résistance ; qu'à cette époque la division Lagrange sera arrivée à Berlin et la division Partouneaux réunie à Stettin ; qu'il est convenable que toutes les troupes qui sont à Berlin ne logent pas chez l'habitant, mais soient casernées ou campées ; qu'elles aient quelques pièces d'artillerie et que tout se trouve dans une situation satisfaisante ; que j'ai donné ordre que la 13e demi-brigade provisoire parte le 30 juin de Strasbourg pour Erfurt; que les deux bataillons du 29e régiment d'infanterie de ligne seront arrivés le 1er juillet à Erfurt ; que le régiment de marche de Paris, fort de 2.000 hommes, a eu ordre de se rendre à Stettin ; que mon intention est qu'à son arrivée il y soit dissous ; que les trois compagnies du 12e d'infanterie légère soient incorporées dans le 29e léger ; que les hommes du 32e soient incorporée dans les deux bataillons du 44e ; que le détachement du 58e soit placé dans le 126e ; que les deux compagnies du 15e léger soient dirigées, sur Danzig; enfin que les cadres des 12e, 32e et 58e retournent à Paris ; qu'il écrive au ministre de la guerre pour presser la formation des huit escadrons de dragons qui doivent servir en Hanovre et former une réserve de cavalerie pour tous les derrières ; que j'ai ordonné que les trois compagnies du 29e d'infanterie légère lussent incorporées dans le 29e ; que les deux du 44e le fussent dans le 44e ; que celles des 51e, 55e, dans leurs bataillons ; que par ce moyen la division du général Partouneaux se trouvera complétée et en bonne situation; qu'il presse le ministre de la guerre de diriger suivant mon ordre les 10e, 11e et 12e demi-brigades qui doivent se réunir à Berlin ; que le 13e qui, en attendant, va à Erfurt, se dirigera alors aussi sur Berlin ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7353 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30948).
Le 8 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Vilna, au Duc de Feltre : "Je désire que vous envoyiez des conscrits pour porter au grand complet de 1680 hommes les deux bataillons du 29e qui sont à Erfurt et que vous fassiez passer la revue de ces deux bataillons afin de les compléter en officiers et sous-officiers.
Je vous écris, dans une autre lettre de ce jour, de donner ordre au 1er et au 2e bataillons qui sont dans les Pyrénées, d'en partir pour venir à Erfurt rejoindre les autres bataillons. Mon intention est de réunir ainsi ce régiment pour le mettre en ligne" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2198 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31161).
Le même 8 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Vilna, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que le 1er et le 2e bataillon du 29e de ligne se rendent à Erfurt, Ils seront remplacés à Puycerda par trois cohortes de la garde nationale" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7416 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31158).
Le 22 juillet 1812 (l'original est daté du 28 par erreur ; les ordres ont été expédiés le 22), l'Empereur écrit, depuis Gloubokoïé, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Amée, à Gloubokïé : "Mon Cousin ... Le général de brigade qui est à Erfurt continuera à y rester, et la brigade d'Erfurt sera reformée et composée des 3es bataillons du 3e et du 105e régiment, qui de Strasbourg ont ordre de se rendre à Erfurt, des 1er et 2e bataillons du 29e qui viennent des Pyrénées, et enfin de deux autres bataillons. La brigade actuelle d'Erfurt fera partie d'une nouvelle division qui s'appellera la 34e et qui sera commandée par le général Morand (celui qui commande actuellement la Poméranie suédoise). Cette division sera composée comme il suit : 1re brigade : 4e bataillon du 3e, 4e bataillon du 105e, deux bataillons du 29e, deux bataillons du 113e ... Par ce moyen, le duc de Castiglione aura dans ses mains quatre divisions qui formeront le 11e corps ..." (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 18998 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31289).
Le 12 septembre 1812, l'Empereur écrit, depuis Mojaïsk, à Berthier : "... Ordonnez que les 1er et 2e bataillons du 29e se rendent à Danzig où se réunira ce régiment" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2441 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31719).
Le même 12 septembre 1812, Berthier écrit, depuis Mojaïsk à Augereau : "Je vous envoie, Monsieur le maréchal, des ordres pour divers mouvements de troupes à effectuer.
L'intention de l’Empereur est qu'il ne reste, du Rhin à l’armée, que la division du général Heudelet, la division du général de Lagrange (le manchot), la brigade de dragons et douze cohortes de gardes nationales, sous vos ordres.
A Danzig, huit bataillons, savoir : un du 3e de ligne, un du 105e, deux du 29e, deux du 115e. deux du régiment n° 6 de la Confédération du Rhin ...
Faites en conséquence exécuter sans délai les mouvements prescrits par les ordres ci-joints. Je pense que rien n'y est oublié ; accélérez les mouvements sur Danzig, afin que le gouverneur puisse pareillement exécuter sans délai ceux qui lui sont prescrits.
Je vous ai déjà donné des ordres pour que tout ce qui est régiment, bataillon, escadron ou détachement de marche file sur l'armée ; ainsi je crois avoir tout prévu pour l'exécution des ordres de l'Empereur. Rendez-moi les comptes les plus précis et les plus détaillés de la situation et de la marche des troupes, ainsi que des dispositions que vous aurez faites pour remplir les intentions de l’Empereur" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 2443).
Le 5 octobre 1812, l'Empereur écrit, depuis Moscou, au Maréchal Berthier : "... La division Morand qui était dans la Poméranie suédoise et qui porte le n° 34 a reçu l'ordre de se rendre à Danzig. Mon intention est qu'elle conserve son numéro, mais qu'au lieu de Danzig elle se rende à Königsberg et que ce soit le général Loison qui la commande au lieu du général Morand. Cette division aura trois brigades :
1re brigade - Les 3e et 4e bataillons du 3e de ligne, 2 bataillons ; les 3e et 4e bataillons du 105e de ligne, 2 bataillons ; les 1er, 2e, 3e et 4e du 29e de ligne, 4 bataillons : 8 bataillons, et les deux pièces d'artillerie du 29e ...
Total de la 34e division : 19 bataillons ...
Faites connaître ces dispositions au général Loison. Désignez-lui ses trois généraux de brigade, un chef d'état-major, un officier du génie, un d'artillerie, un commissaire des guerres, et que sa division soit pourvue de tout ce qui est nécessaire. Il lui sera attaché deux compagnies d'artillerie à pied formant seize pièces de canon, lesquelles seront le plus promptement possible organisées à Königsberg. Il sera attaché en outre à cette division deux caissons d'ambulance et une compagnie de sapeurs avec ses outils. Vous chargerez le général Loison de s'occuper des détails de l'organisation de cette division ; en lui faisant connaître qu'aussitôt qu'elle sera en état elle est destinée à entrer en campagne. Il faut que les hommes aient leurs effets d'habillement et de campement, et soient pourvus de tout ce qui est nécessaire. Le point de Königsberg est très propre pour la réunion et la formation d'une division ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7583 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31811).
Le 8 octobre 1812, l'Empereur écrit, depuis Moscou, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je suppose que les colonels des régiments de Belle-Île, de l’ile de Ré, de Walcheren, du 1er et du 2e régiment de la Méditerranée sont présents à leurs régiments. S’il en était autrement, faites-les partir en poste et en toute diligence pour les rejoindre. Si ces colonels étaient absents pour cause de maladie ou pour quelque autre empêchement légitime, vous les feriez remplacer par les majors.
Je suppose que les colonels du 29e et du 113e sont également présents à leur régiment" (Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31872 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7595).
Le 4 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Bertrand, commandant le Corps d'Observation d'Italie : "Mon intention est de réunir un corps d'observation d'Italie fort de 3 divisions, chaque division de douze bataillons, deux divisions composées de troupes françaises, et une division composée de troupes italiennes. Faites venir les 3 bataillons du 29e du côté de Laybach et de Trieste. Vous recevrez l'ordre du ministre de la Guerre pour former un 6e bataillon à ce régiment. Vous recevrez aussi l'ordre de former un 6e bataillon au 13e de ligne. On complètera ces deux régiments par des conscrits, ce qui fera neuf très bons bataillons. S'il était possible d'y joindre un régiment croate de bonne volonté, cela serait avantageux. J'ai donné ordre de requérir 2500 chevaux dans les Provinces Illyriennes, savoir : 1500 chevaux pour l'artillerie et 1000 pour les transports militaires. Si ce nombre était trop fort, on en prendrait une partie dans les départements italiens. Faites aussi revenir le 8e léger. Mon intention est que vers la fin de février, ce corps qui sera de près de 40000 hommes soit réuni à Vérone. Vous en aurez le commandement. Préparez tout pour sa formation et mettez-vous en correspondance à ce sujet avec le ministre de la Guerre" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32194).
Le 15 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'examine le travail que votre chef de division Gérard m'a apporté ...
ÉTAT N°6 ...
En y joignant les régiments hollandais, ceux de la 32e division, le 29e, le 3e, le 105e, qui sont presque tout entiers attachés à la Grande Armée, enfin le 29e léger, qui va être reformé, ainsi que les cinq régiments de réfractaires qui sont à la Grande Armée, on aurait plus de 100,000 hommes qui, dans le courant d'avril, pourraient fournir ces dépôts.
Sur ce nombre, 30,000 hommes sont tirés de la conscription de 1813 ; il resterait donc plus de 60,000 hommes à fournir par la conscription des 100,000 hommes. C'est ce qui me porte à décider qu'il sera fourni un 6e bataillon au 3e, au 105e et au 29e. Il serait donc nécessaire de ne rien prendre dans ces régiments pour les incorporations à faire dans les corps d'observation du Rhin ou dans les autres ..." (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19450 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32295).
Le même 15 janvier 1813, l'Empereur écrit également, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... 3e DIVISION ...
Il ne faut rien prendre au 29e régiment de ce qui est à Lyon [...] a une division en Allemagne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32294 - Note : L’expédition porte en en-tête : « Note écrite sous la dictée de Sa Majesté l’Empereur le 15 janvier 1813 »).
Le 12 février 1813, Napoléon écrit, depuis Paris, à Clarke : "... 2e brigade ...
Le 6e bataillon du 29e de ligne qui est à Lyon, prendra le n°4. Faites-le compléter sur-le-champ à 840 hommes. Faites former le 2e bataillon et qu'il se complète avec ce qui restera des conscrits de 1813. Le 2e bataillon rejoindra le 4e à Hambourg. Faites former également le 3e bataillon, il rejoindra ensuite les 2 autres à Hambourg ...
Un général de brigade commandera cette brigade à Hambourg. Deux colonels ou majors en second les commanderont sous lui. Ils auront chacun 3 bataillons sous leurs ordres. Ainsi il y aura sur-le-champ à la division, 4 bataillons de la r· brigade et 5 bataillons de la 2e, ce qui fera 9 bataillons pour le moment, et il y en aura 13 quand cette division sera entièrement formée" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32744 ).
Le 17 mars 1813, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Vous donnerez ordre au général Vandamme de prendre le commandement des 16 quatrièmes bataillons du 1er corps formant la 2e division.
Comme le plus ancien général, il commandera la 2e et la 4e divisions. Vous lui donnerez aussi 1'ordre de prendre également le commandement de la réserve des divisions réunies, composée de 2 bataillons du 3e de ligne ; 2 du 29e ; 1 du 105e ; et 7 bataillons de différents régiments" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33269).
Le 2 avril 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "… DIVISION DE HAMBOURG ...
La division de Hambourg restera composée de trois bataillons du 3e de ligne, savoir : le 6e, le 3e, le 4e ; de trois bataillons du 29e de ligne, savoir : le 3e, le 4e, le 2e ; et enfin de deux bataillons du 105e, savoir : le 3e et le 4e ; total, huit bataillons.
Les compagnies que ces régiments ont à Danzig seront portées dans le 5e bataillon, afin que les bataillons qu'ils ont dans la division de Hambourg aient leurs six compagnies.
Aussitôt que possible, vous ferez partir ces huit bataillons en profitant de toutes les facilités que le cours du Rhin peut donner à leur route ..." (Correspondance de Napoléon, t. 25, 19795 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33571).
Le même 2 avril 1813, l'Empereur écrit à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef la Grande Armée, à Magdeburg : "Mon Fils ... Le 2e corps aura : la 4e division, composée de ses douze 2es bataillons, qui sont à Magdeburg ; la 5e division, composée de ses douze 4es bataillons, qui ont dépassé Wesel, et la 6e division, composée de ses douze 1ers bataillons, qui sont en ce moment en marche sur Wesel ; enfin ses douze 3es bataillons, qui seront incorporés dans les trois divisions. Quand on pourra, on formera chaque division à trois régiments. Il s'ensuit que dans ce moment les seize bataillons de la 2e division, les douze bataillons de la 5e, les seize bataillons de la 3e et les douze bataillons de la 6e, au total cinquante-six bataillons, sont en route pour la 32e division militaire, plus la brigade de Hambourg, composée de cinq bataillons tirés des 3e, 105e et 29e ; ce qui porte ce corps à soixante et un bataillons.
J'ai envoyé le général Lemarois à Wesel pour y commander la place et toute la 25e division militaire ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.9, page 43 ; Correspondance de Napoléon, t. 25, 19796 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 33580).
Après Lützen et Bautzen et l’armistice, le 7 juin, qui permet de recevoir quelques renforts, Davout peut encore communiquer via la Hollande.
Le 7 juin 1813 justement, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de la Grande Armée, à Dresde : "... Vous réitérerez l'ordre aux bataillons du 3e et du 105e qui sont à Wittenberg de se rendre à Hambourg pour compléter la division d'Hambourg. Faites connaître au prince d'Eckmühl que tout ce que ces régiments avaient aux dépôts de Neuf-Brisach, etc., et en Espagne se rendront à Hambourg afin de compléter les 3e, 105e et 29e de ligne. Cette division forte de 12 bataillons est destinée à tenir garnison dans la 32e division militaire ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34510).
Le 7 juin 1813 également, l'Empereur écrit, depuis Bunzlau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez des instructions que j'ai envoyées au prince d'Eckmühl relativement aux fortifications de Hambourg. Il serait bien à propos que le premier inspecteur général du génie, après s'être pénétré de mes vues, s'y rendît pour veiller lui-même à cette opération importante. Il est nécessaire d'avoir à Hambourg un bon directeur d'artillerie, un bon garde-magasin et 4 compagnies d'artillerie, tant pour la défense de Hambourg que pour celle de Cuxhaven et de l'embouchure du Weser, lesquelles, en cas d'événement, pourraient rentrer dans Hambourg.
Il faut nommer aussi à Hambourg un bon commandant d'armes ; cherchez un homme d'honneur et faites un bon choix. Faites également choix d'un bon directeur du génie. Mon intention est que la division de Hambourg composée des 3e, 105e et 29e régiments formant 12 bataillons, soit maintenue au grand complet pour la défense de la 32e division, de manière qu'elle fasse toujours 9 000 hommes.
Je pense qu'il est convenable que vous fassiez organiser une compagnie d'artillerie dans chacun de ces régiments, et que vous veilliez à ce qu'on incorpore clans ces régiments aucun Allemand ; il faut les recruter de Français et d'Italiens ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34515).
Le 16 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "J'ai reçu votre lettre du 28 mai dans laquelle vous me faites connaitre que le 29e de ligne a son 1er bataillon à Dantzig et son second bataillon à Lyon. Faites partir celui-ci le plus tôt possible ; il s’embarquera et descendra le Rhin jusqu’à Wesel pour de là se rendre à Hambourg. Veillez à ce qu’il n’y ait aucun conscrit de la 32e division militaire ni du département de la Lippe. Par ce moyen, le 29e aura 3 bataillons à Hambourg. Ordonnez que son colonel, sa musique et son aigle s’y rendent. S’il y a des soldats au dépôt, formez un 1er bataillon bis, lequel se rendra également à Hambourg. S’il n’y avait pas d’étoffe, il serait inutile de penser à ce nouveau bataillon ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34710 - Note : Rousselot, Colonel du 29e).
Le 17 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez un décret par lequel j'incorpore les 4 bataillons de marche qui sont à Hambourg dans la division de Hambourg. Veillez à ce que les officiers et sous-officiers qui composent les cadres rentrent exactement à leur dépôt en France. Cela fera un renfort de 1 500 hommes pour les 3e, 105e, 29e de ligne et 33e léger, ce qui sera très utile. Il paraît que le 13 juin, le 33e léger n'était pas encore arrivé à Hambourg. Envoyez-y sur-le-champ le cadre d'un bataillon ; ce bataillon peut partir de France fort de 4 à 500 hommes ; il trouvera à Hambourg de quoi se compléter. Donnez ordre aux colonels des 3e, 105e, 29e et 33e léger de se rendre à Hambourg. Donnez le même ordre à leur musique. Envoyez-y également leurs aigles. Faites partir le plus tôt possible le bataillon du 29e qui est à Lyon et ceux du 3e et 105e qui sont à Strasbourg. Recrutez un 2nd bataillon du 33e léger, et faites-le partir le plus tôt possible pour Hambourg afin de rendre la 50e division aussi forte que possible parce que je la destine à la garde de Hambourg" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34758).
Le même 17 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Davout, commandant le 1er Corps de la Grande Armée : "Mon cousin, mon intention est de conserver la 50e division dite de Hambourg. Cette division est composée des 3e, 105e et 29e régiments. J'y ai joint le 33e léger qui faisait partie de votre corps. Tout est en mouvement pour porter cette division à 16 bataillons. Un bataillon du 29e qui était à Lyon, en est parti. Un bataillon du 3e de ligne et un du 105e qui étaient à Wittenberg en sont partis ; un autre bataillon de chacun de ces régiments est à Strasbourg et en part.
Le 33e léger doit déjà avoir 2 bataillons. Les 2 autres partiront successivement. Mon intention est de mettre cette division au grand complet, de manière qu'elle ait un effectif de 12 000 hommes et un présent sous les armes de 10 000 hommes. C'est cette division que je destine spécialement à la garde de Hambourg, des îles et de Harburg. Le premier besoin de la situation actuelle des affaires est de réunir tous mes corps. Vous avez 4 bataillons de marche à Hambourg et Brême ; j'ai pris un décret pour incorporer les hommes de l'infanterie de ligne dans les 3e, 29e et 105e et ceux de l'infanterie légère dans le 33e léger. Faites-les venir à Hambourg en 4 régiments. Faites-y venir leurs aigles ; leur musique ; leurs colonels ; ayez une correspondance là-dessus avec le ministre de la Guerre. Laissez-les constamment à Hambourg et à Harburg pour qu'ils connaissent bien le pays. Cette incorporation de régiments de marche fera un renfort de 2 500 hommes pour ces régiments. Je pense que les bataillons du 3e et du 105e qui étaient à Wittenberg auront besoin de ce complément. Je vous recommande de renvoyer sans délai les cadres en France" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34774).
Le 19 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Kellermann, commandant de la cavalerie du 3e Corps : "Mon cousin, l'état-major vous fera connaître mes nouvelles dispositions relativement au 1er corps d'armée, mais comme il importe que vous les connaissiez sans perdre de temps, je vous en écris directement. J'ai divisé le 1er corps en deux parties ... La 3e division, composée des 1er, 2e et 4e bataillons des 15e léger ; 48e, 61e, 108e et 111e se réunit à Hambourg sous les ordres du prince d'Eckmühl, ainsi que la 3e Division bis, composée des 15 troisièmes bataillons des 15 régiments ci-dessus.
Enfin, la 50e division ou division de Hambourg, composée du 33e léger et des 3e, 29e et 105e de ligne, se réunit également à Hambourg, où elle est destinée à tenir garnison.
Dirigez en conséquence, la marche des troupes qui doivent rejoindre ces divisions. Les 10 troisièmes bataillons des régiments de la 1re et 2e division faisant partie de la 3e division bis ne tarderont pas à arriver. Dirigez toujours sur Brême tout ce qui appartient à ces bataillons. Le 2e bataillon du 29e qui est à Lyon a ordre de se rendre, sans délai, à Hambourg ; ainsi que ceux du 3e et du 105e. Ils s'embarqueront sur le Rhin jusqu'à Wesel. J'ai ordonné que les 4 cinquièmes bataillons ou bataillons de dépôt des 4 régiments de la division se rendent à Hambourg, et qu'ils prennent à leur passage, à Strasbourg, à Mayence et Wesel, tous les conscrits réfractaires qu'on pourra leur fournir, armés ou non armés, habillés ou non habillés. Ils seront habillés et armés à Hambourg.
Par ce moyen, la 50e division sera portée à 20 bataillons qui seront au grand complet de 16 000 hommes …" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34865).
Le 21 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai mandé : 1° que mon intention était que les 4 bataillons des 4 régiments de la division de Hambourg (le 3e, le 105e, le 29e et le 33e léger) fussent réunis à Hambourg. 2° que les 4 5e bataillons de ces régiments partissent sans délai pour Hambourg et que les conscrits habillés ou non habillés y fussent également envoyés, de manière à réunir 16 000 hommes dans cette division. 3° qu'il devait être formé une compagnie de 120 hommes par régiment, ce qui ferait 4 compagnies d'artillerie pour les 4 régiments. Que ces régiments devaient être réunis à Hambourg et y être spécialement chargés de la garde de Hambourg, des îles et de Harburg ; ce qui avec les équipages de marins, les 3 à 4 batteries d'artillerie, les douaniers et une compagnie de gendarme devait porter tout ce qui doit rester spécialement dans cette division à plus de 20 000 hommes. Je vous réitère ces différents ordres" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 34890).
Le même 21 juin 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "Sire, j'ai reçu la lettre de Votre Majesté, du 17 juin, sur la 50e division, dite de Hambourg, que son intention est de porter à 16 bataillons des 3e, 105e, 29e régiments de ligne et 33e léger, et sur l'incorporation des 4 bataillons de marche, qui sont à Hambourg et à Bremen, dans ces corps ; je vais entrer en correspondance avec le ministre pour faire venir les colonels et leurs musiques. Les ordres de Votre Majesté recevront leur exécution" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 180, lettre 1389).
Le 29 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois votre lettre du 24 juin. Je vois avec plaisir que vous dirigez sur Hambourg tout ce que les 3e, 29e et 105e ont de disponible, ainsi que le 3e bataillon du 33e Léger, ce qui fera, avant le 1er août, un renfort de 3 à 4 mille hommes pour la 50e division. Depuis, vous avez dû recevoir mes ordres relativement aux 5e bataillons du 3e, du 29e, du 105e et du 33e léger, ainsi que pour l'envoi de tous leurs conscrits, habillés ou non. Je crois vous avoir fait connaître en outre que mon intention est que vous dirigiez un millier de conscrits réfractaires sur Hambourg ...
Je suppose que vous ne mettrez aucun retardement dans le départ des quatre 5es bataillons pour Hambourg, ni dans l'envoi de tous ces conscrits sur Hambourg, et que vous vous serez assuré que les Colonels et Majors de ces 4 régiments sont d'anciens officiers français et qu'ils sont à Hambourg. Je désirerais aussi que tous les chefs de bataillon fussent d'anciens officiers de l'armée française.
Enfin, je suppose que vous avez dirigé les aigles et la musique de ces 4 régiments sur Hambourg ... Il est possible qu'à cette époque Hambourg soit livré à ses propres forces. Il est donc bien important que la 50e division soit alors la plus forte possible ...
Donnez ordre au prince d’Eckmühl de former le plus promptement possible les 4es bataillons du 3e et du 105e. Il peut prendre quelques officiers et sous-officiers des toutes les troupes qui sont à sa disposition. Chargez-le de ce travail. Chargez-le également de la formation du 1er bataillon bis à Hambourg, ce qui complètera les 18 bataillons de la 50e division, de sorte que ces 4 régiments n’aient plus rien à former en France" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35060).
Le même 29 juin 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Maréchal Davout, commandant le 1er Corps de la Grande Armée : "Mon cousin, le ministre de la Guerre me mande que le 2e bataillon du 3e régiment de ligne, complété à 1100 hommes, se rend à Hambourg où il sera arrivé le 22 juillet ; qu'un détachement de mille hommes du 105e se rend de même à Hambourg et y sera arrivé le 25 juin ; que le 2e bataillon du 29e, fort de 800 hommes part de Lyon et sera arrivé à Hambourg le 5 août. Le ministre envoie également le cadre du 3e bataillon du 33e léger fort de 300 hommes : ce cadre sera arrivé, le 25 juin, à Hambourg. Ces différents renforts seront pour la 50e division une augmentation de 3 à 4 mille hommes. Ces troupes seront arrivées au moment de la rupture de l'armistice. Vous incorporerez dans le cadre du 3e bataillon du 33e léger tout ce que vous auriez d'infanterie légère à Hambourg" (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35069).
Le même 29 juin 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "… La 50e division n'a que 7 bataillons, savoir 2 du 29e, 2 du 3e, 2 du 105e, 1 du 33e léger.
Les bataillons venant de Wittenberg et le 33e léger sont extrêmement faibles et forment environ 8 à 900 hommes les trois. Ils seront tout au plus complétés par les bataillons de marche qui vont y être incorporés.
Je ne parle pas de bataillons venant de Lyon pour la 50e division ; il y a cinquante-deux marches ...
la 50e division n'est pas encore arrivée à Hambourg ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 201, lettre 1412).
Le 1er juillet 1813, l'Empereur écrit, depuis Dresde, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j’ai reçu votre rapport du 25 juin. J’approuve toutes les mesures que vous avez prises pour exécuter mes ordres relatifs aux 5es bataillons du 105e, du 29e et du 3e de ligne ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 35121).
Le 6 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Mayence, au Maréchal Berthier, Major-général de la Grande Armée : "Mon cousin ... On formera de plus à Wesel, pour défendre la place, un bataillon de tous les hommes appartenant au 3e de ligne, au 29e, au 105e et au 33e léger. Ce bataillon s'appellera bataillon de marche de la 50e division et sera spécialement chargé de la défense de la citadelle, il sera bientôt de 800 hommes ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36946).
Le 21 janvier 1814, l'Empereur, depuis Paris, décrète : "1. Les régiments des dépôts ci-après désignés et ceux de leurs cadres qui n'ont pas de conscrits se rendront, savoir :
... Ceux de la 25e division : 3e, 22e, 54e, 95e, 8e, 94e, 21e, 29e, 45e, 105e, 150e, 56e de ligne et 21e léger à Saint-Quentin ...
II. Le ministre de la guerre désignera un officier général ou supérieur ou un commissaire des guerres de ceux employés dans le département pour être spécialement chargé de ces dépôts qui seront placés dans les villes ci- dessus désignées ou aux environs ..." (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2736).