Le 26e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 26e de Ligne

Avertissement et remerciements :

Voici un Régiment pour lequel nous n’avons que fort peu d’informations, tant sur le plan de sa participation aux campagnes de l’Empire, que sur le plan des uniformes portés. Un Régiment qui aurait pu passer inaperçu, si le dessinateur et chercheur H. Feist ne s’y était pas intéressé. Grâce à la documentation de ce chercheur, nous avons pu reconstituer le Régiment en 1809.

Campagnes du 26ème régiment d'Infanterie :

Le Régiment est créé Bresse en 1775 avec 2 bataillons de Poitou (futur 25ème Régiment d’Infanterie). Après avoir servi en Amérique entre 1779 et 1783, le Régiment passe 26ème d'Infanterie en 1791. En 1793 et 1794, il sert en Sardaigne et en Corse, puis la 26ème Demi-Brigade de Bataille participe aux Campagnes de Belgique, en 1794-1795, se comporte très bien à Fleurus, fait la campagne d'Allemagne en 1795, d'Italie en 1799-1800, après être devenue 26ème Demi-Brigade de Ligne.

cachet à sec 26e de ligne
Cachet à sec du 26e de Ligne

Le 9 novembre 1797 (19 brumaire an 6), par ordre du Général en chef Bonaparte, une lettre est expédiée depuis le Quartier général de Milan, au Général Vignolle : "... Vous donnerez l'ordre à la brigade composée de la 18e et de la 26e de ligne, commandée par le général Menard, de se rendre à Plaisance. Vous préviendrez l'ordonnateur qu'elles seront nourries là, comme nous l'avons toujours fait, par le pays ...
Vous voudrez bien, Général, me remettre, avant de donner ces ordres, un tableau du jour où ces différents corps feront leurs mouvements
" (Correspondance de Napoléon, t.3, lettre 2332 ; La Jonquière C. de : « L’expédition d’Egypte, 1798-1801 », t. 1, p.46).

/ 1800

Le 11 février 1800 (22 Pluviôse an VIII) et/ou le 14 février 1800 (25 pluviôse an VIII), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Faites connaître au général Masséna que j'ai lu avec attention la distribution de son armée et que je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'il retire de la gauche la 26e ou la 28e ou la 104e ; cette demi-brigade retirée se trouvera remplacée par celle venant de Nantes" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1156 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4963 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 4982).

La situation de l'aile gauche de l'Armée d'Italie, commandée par le Général Turreau, extraite du "Tableau de la nouvelle organisation de l'armée d'Italie aux ordres du général en chef Masséna", en date du 20 Ventôse (11 mars 1800), indique que la 26e de Ligne a 1200 hommes au sein de la 8e Division (4,332 hommes) dont le Quartier général est à Embrun (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 121 - D'après les situations des 1er et 15 février).

"Rapport des mouvements opérés dans le courant du mois de germinal par les 8e et 9e divisions formant l'aile gauche de l'armée d'Italie sous les ordres du général Turreau.
Embrun, le 1er floréal an 8 (21 avril 1800).
... 8e division (4,694 hommes).
... Le 26, l'ennemi a attaqué à dix heures du matin, avec 2 pièces de canon, les avant-postes de Fenestrelles, placés entre le Villaret et Mentoulles; les tirailleurs républicains ont repoussé ceux de l'ennemi et, par ce moyen, les 2 pièces se sont repliées sur Villaret; la force de l'ennemi était de 400 hommes.
Le soir, entre cinq et six heures, l'ennemi, renforcé de 600 hommes du régiment de Rohan et de 60 hussards, a fait une seconde attaque, encore avec ses 2 pièces de canon. Nos postes, obligés de céder à la force supérieure, se sont repliés sur la place ; encouragés par le feu des forts, 150 républicains, au plus, de la 26e de bataille, ont repoussé l'ennemi jusqu'à Villaret. Nous n'avons eu, dans cette affaire, que 3 hommes blessés ; l'ennemi a perdu 12 morts, plus de 60 blessés et 4 prisonniers.
Le 27, les avant-postes ont détaché des patrouilles qui se sont fusillées respectivement et l'ennemi est toujours retourné à ses anciennes positions
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 123).

La "Situation de l'armée de réserve au 19 floréal an 8 (9 mai 1800)" indique :
Berthier, Général en chef
Division du Mont-Blanc commandée par le Général de Division Turreau
Subdivision commandée par le Général de Brigade Liébault, Quartier-général à Briançon; 26e de Ligne, 3 Bataillons, 958 hommes, à Fenestrelles et Guillestre (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 654 - Archives nationales, AF. IV, registre, 1159).

Le 29 Floréal an 8 (19 mai 1800), le Général Turreau, commandant l'aile gauche de l'Armée d'Italie, écrit, depuis Briançon, au Général de Division Dupont, Chef de l'Etat-major général de l'Armée de Réserve : "J'ai reçu, Général, par triplicata, votre lettre du 24 de ce mois. J'ai différé d'y répondre jusqu'au moment où je pourrais vous marquer positivement l'état où je laisse la gauche de l'armée d'Italie.
La retraite du lieutenant général Suchet et les inquiétudes qu'elle me donnait sur Tournoux m'avait faire un mouvement général de ma gauche à ma droite, et les ordres que vous m'avez transmis en exigeant un contraire, je n'ai pu déterminer mon attaque sur Suze avant le 1er prairial, jour auquel l'ennemi sera attaqué dans cette position par le Cenis et la vallée d'Oulx.
Je ne laisse que 350 hommes d'infanterie et quelques canonniers à Tournoux, pareille quantité à Fenestrelles, 120 hommes dans le Queyras, et, malgré le peu de forces que je laisse à l'aile gauche, j'aurai à peine 2,400 hommes pour l'expédition projetée, en y comprenant même 2 escadrons du 9e de chasseurs (le reste du régiment n'est pas monté) et 100 cavaliers du 21e régiment. (Le 4e de chasseurs n'est pas encore arrivé et ne peut l'être.)
Je marque au général de division Laboissière, qui prend le commandement de l'aile, de se faire seconder par la garde nationale et d'employer même, s'il le juge nécessaire, quelques brigades de gendarmerie réunies, ne lui laissant point de cavalerie.
Je n'ai laissé à Briançon que des canonniers. L'ennemi ne peut arriver à cette ville que par les vallées de Pragelas et d'Oulx. Fenestrelles coupe la première et ma marche couvrira la seconde.
Je me porte sur Suze avec la 28e demi-brigade d'infanterie légère, comprenant 1,200 combattants. La 26e de bataille 750
Une réserve de grenadiers 200 –
Deux escadrons du 9e de chasseurs 200 –
2,350 combattants.
L'artillerie, qui part de Briançon, consiste en deux pièces de 8, deux obusiers de campagne et deux pièces de 1 liv. 1/4. Je tirerai aussi quelque artillerie de ma gauche par le Cenis; mais je ne puis déterminer le nombre des bouches à feu que je ferai descendre de ce côté-là, parce que nous n'avons point assez de chevaux d'artillerie et que la marche de celle qui est en Maurienne dépend du succès des réquisitions de mulets de trait, très rares dans le pays que j'occupe.
L'ennemi occupe Suze avec 7 bataillons, 800 chevaux et de l'artillerie. Mais j'espère qu'avec un peu d'audace et d'ensemble dans l'attaque, je parviendrai à l'en déloger.
L'adjudant général Ducos reste avec moi jusqu'à ce que cette affaire ait eu lieu
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 359).

Dans son Rapport sur les premières opérations de l'Armée de Réserve, adressé aux deux autres Consuls, depuis son Quartier général à Chivasso, le 28 mai 1800, Bonaparte écrit : "L’armée de réserve n‘est entrée que depuis quelques jours en campagne, et déjà elle s’est signalée par des traits de courage et de dévouement que l’histoire s’empressera de recueillir.
... Tandis que l'avant-garde, commandée par le général Lannes, s'avançait sur le Pô et Chivasso, la division aux ordres du général Turreau attaquait l'ennemi à Suse. Il attaque, le 2, le poste de Gravere, dont les hauteurs étaient hérissées de canons et garnies de retranchements. L'adjudant général Liébault, commandant l'avant-garde, marche avec 800 hommes dela 28e légère et 150 hommes de la 15e, pour attaquer de vive force tous les ouvrages. Le général Turreau appuie cette attaque avec trois compagnies de carabiniers, quatre de grenadiers, un obusier et une pièce de 8. Le combat est opiniâtre, la victoire longtemps incertaine ...
Le général Turreau appuie cette attaque avec trois compagnies de carabiniers, quatre de grenadiers, un obusier et une pièce de 8. Le combat est opiniâtre, la victoire longtemps incertaine.
Il ne reste plus au général Turreau que la 26e demi-brigade. Elle reçoit l'ordre d'attaquer l'ennemi, ainsi que 100 sapeurs qui arrivaient au moment même de l'action.
PRISE DE SUSE ET DE LA BRUNETTE.
(2 PRAIRIAL.)
Un bataillon de la 26e parvient à tourner le fort Saint-François ; il y monte ensuite, s'établit sur le plateau et force l'ennemi à évacuer le village de Gravere. Bientôt les troupes s'élancent de tous côtés au pas de charge. Toutes les positions sont forcées, et la Brunette capitule à dix heures du soir.
Nous avons fait dans ce combat plus de 1,500 prisonniers, tué ou blessé plus de 300 hommes, pris 800 fusils et beaucoup de munitions de guerre et de bouche. Nous avons eu de notre côté 60 hommes tués et 250 blessés.
Après cette victoire, le général Turreau s'est porté en avant de Suse ...
" (Oeuvres complètes de Napoléon, Stuttgart et Tubingue, 1822, t.4, p. 74 ; Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 4852 - Voir aussi au 26e Léger).

La Situation de l'Armée de Réserve, le 25 Prairial an 8, indique :
Bonaparte, Premier Consul, commandant en personne.
Alexandre Berthier, Général en Chef.
Devant les places et en position sur les deux rives du Pô
Division Turreau, Brigade Davin, 26e de Ligne, 3 Bataillons, 140 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 548 - situation extraite de la Relation de la Bataille de Marengo, rédigée en 1805 au Ministère de la Guerre).

Le 4 Messidor an 8 (23 juin 1800), à Milan, Bonaparte, Premier Consul de la République, arrête : "ART. 1er. – L'armée d'Italie sera composée des demi-brigades et régiments ci-après, savoir :
... Infanterie de ligne. – 1re, 2e, 3e, 10e, 11e, 22e, 24e, 26e, 28e, 29e, 30e, 34e, 40e, 41e, 43e, 44e, 58e, 59e, 60e, 67e, 68e, 70e, 71e, 72e, 74e, 78e, 91e, 96e, 97e, 99e, 101e, 105e, 106e, 107e, 102e ...
ART. 3. – Les dépôts des demi-brigades d'infanterie légère et de ligne, ainsi que des régiments des troupes à cheval et autres troupes qui restent à l'armée d'Italie, auront ordre de rejoindre l'armée.
ART. 4. – L'ordonnateur en chef et tous les agents des administrations qui ne seront pas jugés nécessaires pour le service de l'armée d'Italie retourneront à l'armée de réserve à Dijon.
ART. 5. – Le Ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521).

Le 20 décembre 1800 (29 frimaire an 9), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "... Chacune des 26e, 33e, 39e, 64e, 63e demi-brigades fourniront une compagnie de 90 hommes, la 90e en fournira 100 pour composer les troupes qui doivent s'embarquer au Havre. Le bataillon composé de 6 compagnies sera commandé par un chef de bataillon et sera sous les ordres du général de brigade Lannecy ...
Il faut charger un commissaire des guerres de passer la revue au Havre, faire compléter leur habillement, leur armement et la solde jusqu'au 1er ventôse, ayant cependant soin de ne les payer qu'à mesure
" (Correspondance générale, t.3, lettre 5848).

1801

cachet à sec 26e de ligne
Boutons du 26e de Ligne

Bonaparte écrit, depuis Paris, à Berthier, Ministre de la Guerre, le 15 janvier 1801 (25 nivôse an 9) : "Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner l'ordre :
1° Au général Leclerc, de compléter à 700 hommes, compris les officiers, les premiers bataillons des 11e, 26e et 105e de ligne ; il recevra incessamment l'ordre de les réunir à Lyon avec le train d'artillerie qui a été destiné pour sa division ...
" (Correspondance de Napoléon, t.6, lettre 5297 ; Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 5928).

Le 28 Germinal an 9 (18 avril 1801), le Premier Consul écrit, depuis La Malmaison, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Donnez l'ordre, citoyen ministre ... À la 26e de ligne de se rendre à Montpellier ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6223).

Le 8 Prairial an 9 (28 mai 1801), le Premier Consul écrit, depuis La Malmaison, au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Vous devez déjà avoir donné l'ordre, citoyen ministre, au bataillon de la 26e demi-brigade qui faisait partie du corps d'observation du Midi de rentrer en France. Donnez le même ordre aux grenadiers de la 6e légère et aux carabiniers de la 47e de ligne" (Correspondance générale de Napoléon, t.3, lettre 6306).

Le 28 novembre 1803 (6 frimaire an 12), Bonaparte écrit depuis Paris au Général Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, Citoyen Ministre, de me présenter un rapport sur la dissolution du camp de Bayonne et sur la formation de trois cantonnements ...
Le second cantonnement se réunira à Saintes, et sera composé des 3e et 12e régiments d'infanterie légère, des 26e, 70e et 79e de ligne (chacun de ces régiments fournira deux bataillons de 800 hommes chaque), de deux compagnies d'artillerie de 80 hommes chacune, de trois escadrons du 24e de chasseurs et de trois escadrons du 4e, commandés par un général de brigade de cavalerie.
Ce cantonnement sera commandé par un général de division, deux généraux de brigade, un adjudant commandant, un ordonnateur, deux commissaires des guerres, un chef de bataillon d'artillerie, un capitaine et deux lieutenants du génie ...
Le troisième cantonnement se réunira à Brest. Il sera composé des 7e et 16e régiments d'infanterie légère, des 3e, 26e, 37e et 65e de ligne, des 7e et 28e régiments de chasseurs, et du 1er de hussards ...
Ce cantonnement sera commandé par un général en chef, deux généraux de division, deux générauxdebrigade et un général de cavalerie
Faites-moi un projet sur ces bases avant de rien exécuter
" (Correspondance de Napoléon, t.9, lettre 7330; Correspondance générale, t.4, lettre 8336).

Le 10 janvier 1804 (19 Nivôse an 12), Davout écrit au Premier Consul : "... Le 85e est parti de Calais pour la division du général Suchet, suivant vos ordres, et a été relevé par le 12e, de manière qu'il ne reste plus à Dunkerque pour fournir la garnison de la flottille et taire le service que le 26e ..." (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 1, p. 44, lettre 28).

En 1804, deux Bataillons sont acheminés en renfort en Guadeloupe : le premier d'Italie (le 1er du 26e de Ligne) et le second de l'ancienne Armée de l'Ouest (3e Bataillon colonial).

Le 23 Thermidor an 12 (11 août 1804), Napoléon écrit, de Dunkerque, au Maréchal Berthier, Ministre de la Guerre, Major général des camps : "Mon cousin, dans le dernier état de situation que vous m'avez remis de l'arrivée des conscrits de l'an XI, et de l'an XII, je ne vois point porter les 6e, 26e et 48e de ligne et je vois qu'à l'époque où vous formez, les départements du Léman, de la Gironde, de l’Escaut, de la Nièvre, du Calvados, du Pas-de-Calais, de la Creuse, de la Haute-Garonne, de la Charente-Inférieure, de la Lys, de l'Aveyron, du Lot, du Gard, de la Haute-Vienne, des Pyrénées-Orientales, du Cantal et du Mont-Blanc n'ont encore fourni que la moitié de leur conscription. Faites-vous rendre un compte sur ces départements. On se plaint qu’il y a beaucoup de déserteurs du département de la Seine-Inférieure, surtout du canton d'Yvetot" (Correspondance générale de Napoléon, t.4, lettre 9079).

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 26e de Ligne a son 3e Bataillon à Périgueux, 20e Division militaire. 477 hommes sont présents, 43 détachés, 34 aux hôpitaux, total 554 hommes hommes; par ailleurs, un détachement du 3e Bataillon, à l'escadre du Contre-Amiral Magon, a 75 hommes embarqués, total 75 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

/ 1805-1814 : Les 1er et 2e Bataillons aux Colonies

Les 1er et 2ème Bataillons du 26ème de Ligne sont aux îles entre 1805 et 1814 (Saint Domingue, Guadeloupe et Martinique). Ils participent le 22 février 1805 à la prise du Roseau, dans l’île de la Dominique.

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 août 1805) indique que le 26e de Ligne a son 1er Bataillon à l'escadre de l'ile d'Aix, à la Guadeloupe. 703 hommes sont embarqués,56 aux hôpitaux, total 759 hommes; le 2e Bataillon est à l'escadre de l'ile d'Aix, à la Martinique, pour 742 hommes embarqués, 26 aux hôpitaux, total 768 hommes (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

D'après la "Situation de l'avant-garde de l'Armée des côtes de l'Océan, à l'époque du 1er Fructidor an 13" (19 août 1805), il y a, dans les troupes Troupes de la 3e Division du Corps du centre (Legrand), le 26e de Ligne, Colonel Pouget ; Chefs de Bataillon Party et Brillat ; 2 Bataillons, 1860 hommes au complet ; 283 présents à Ostrohove, 1400 à la 2e aile ; 561 hommes présents au Dépôt à Sedan (Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 48 et suivantes).

Plaque de shako 26e de ligne
Plaque de shako modèle 1806 du 26e de Ligne

Le 25 septembre 1806, les hommes du 26ème combattent sur la Frégate la Minerve.

Le 6 septembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Vice-Amiral Decrès, Ministre de la Marine : "Je vois par l'état de situation des troupes de la Martinique que le 2e bataillon du 26e de ligne est réduit à 600 hommes ; le 82e à 1,300 hommes. Je pense donc qu'il faudrait au moins envoyer 300 hommes du 82e et 150 du 26e, afin de tenir ces bataillons dans une force convenable. Ces 450 ou 500 hommes peuvent partir de Rochefort et de Bordeaux, où j'ai des troupes. Vous pouvez profiter de ces circonstances pour leur faire passer de la poudre et autres objets de détail dont cette colonie peut avoir besoin" (Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13113 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16302).

Les 1er et 2 février 1809, les 1er et 2e Bataillons participent à la défense de la Martinique. Ils combattent encore sur la Frégate l’Andromaque le 22 mai 1812.

/ 1805, la campagne d'Autriche

Grande Armée à l'époque du 6 Brumaire an XIV (28 octobre 1805).
7e Corps d'Armée.
Commandant en chef. Maréchal Augereau.
2e Division du 7e Corps.
Général de Division. MATHIEU (Maurice).
7e Légère (3 Bataillons);
26e de Ligne (4 Bataillons);
63e de Ligne (2 bataillons).

Alombert P. C., Colin J. : « La campagne de 1805 en Allemagne », Paris, Chapelot, 1902, t. 4, p. 711

Le 15 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean : "Monsieur Dejean, faites-vous rendre compte pourquoi il manque tant d'officiers aux corps de réserve.
Par exemple, il n'y a au 17e de ligne, camp de Boulogne, que 14 officiers présents; il doit y en avoir 20 ou 30 dans un bataillon; il manque donc la moitié des officiers dans ce bataillon.
Le 19e n'a que 18 officiers ; le 25e n'en a que 19 ; le 36e n'en a que 12 ... de sorte que l'on peut dire qu'il manque à peu près la moitié des officiers ...
On peut dire la même chose du 26e ...
" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12039 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14648 ; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 8).

Le 30 avril 1807, l'Empereur nommé à un emploi de Major dans la 3e légion de Réserve, M. Delenne, Major du 26e de Ligne (E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 24).

/ 1807-1814 : Le 26e de Ligne dans la Péninsule ibérique

Les autres bataillons participent à la campagne du Portugal et d'Espagne et sont de toutes les batailles ibériques.

"DÉCRET.
Saint-Cloud, 2 août 1807.
TITRE Ier.
DISSOLUTION DES CAMPS DE SAINT-LÔ, PONTIVY ET NAPOLÉON.
ARTICLE 1er. Les trois camps volants de Saint-Lô, de Pontivy et de Napoléon seront dissous dans le courant du mois d'août.
ART. 2. Chacun de ces trois camps formera une division d'un corps qui portera le titre de Corps d'observation de la Gironde.
ART. 3. Le général Junot, gouverneur de Paris, est nommé général en chef commandant le corps d'observation de la Gironde, lequel se réunira à Bayonne.
Le général Junot recevra des ordres pour être rendu le 20 août à Bayonne avec son état-major.
TITRE II.
COMPOSITION DU CORPS D'OBSERVATION DE LA GIRONDE.
... ART. 6. La 3e division sera formée des troupes du camp Napoléon, et sera composée
De la légion du Midi, de la légion hanovrienne à pied, des bataillons du 66e de ligne, des bataillons du 82e idem, des bataillons du 26e idem, du 3e bataillon du 31e léger et d'un bataillon du 32e léger, qui sera complété à 1,260 hommes et qui partira le 6 août de Toulon.
Chaque bataillon sera complété à l'effectif de 1,260 hommes.
Le général de division Travot commandera cette division ; le général de brigade Fuzier y sera employé.
Cette division aura douze pièces de canon, avec personnel, attelages, matériel, prises au camp Napoléon.
Au 18 août, le camp Napoléon sera dissous, et la division Travot se mettra en marche pour Bayonne.
... TITRE IV.
DES DEPOTS.
ART. 10. Les dépôts de tous ces régiments continueront à rester où ils se trouvent. En conséquence, les majors, quartiers-maîtres, officiers d'habillement, ouvriers, etc. continueront à rester dans les 12e, 13e et 14e divisions militaires.
TITRE V.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
ART. 11. Pour compléter les cadres des bataillons, il ne sera pris aucun des conscrits de 1808, qui continueront à rester aux 3es ou 4eS bataillons ou aux dépôts des régiments.
ART. 12. Nos ministres de la guerre et de l'administration de la guerre sont chargés de l'exécution du présent décret
" (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12973; E. Titeux : « Le Général Dupont », Prieur et Dubois, Puteaux-sur-Seine, 1903, t. 2, p. 4).

Le 12 octobre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke ... Donnez ordre qu'il soit formé à Bordeaux un bataillon provisoire, qui sera composé d'une compagnie tirée du dépôt du 26e, d'une du 66e, d'une du 82e et d'une du 31e légère. Chaque compagnie sera complétée à 200 hommes. Le général commandant la division passera la revue de ce bataillon provisoire et du moment qu'il sera formé le dirigera sur l'Espagne pour renforcer les corps. ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1343 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16512).

Le 15 octobre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je reçois l'état de situation du corps de la Gironde au 15 septembre. Je vois que les deux premières divisions sont organisées conformément à mes ordres, mais que la troisième, celle que commande le général Travot, est organisée tout différemment … Je ne sais pourquoi le 26e de ligne a deux détachements de deux bataillons, le 3e et le 4e. J’avais ordonné que ce régiment fournît 600 hommes du même bataillon, même observation pour le 66e et le 82e. Faites-moi connaître les ordres que j'ai donnés et pourquoi ils n’ont pas été exécutés ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 1347 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16534).

Le 1er janvier 1808, le 26ème, sous les ordres du Colonel Miquel, a ses 3ème et 4ème Bataillons au 1er Corps d’Observation de la Gironde (Junot), 3ème Division (Travot), 1ère Brigade (Graindorge), soit 616 hommes (y compris ceux en route). Le 31 janvier, le Corps de Junot est devenu Armée du Portugal ; le 3ème Bataillon compte 13 officiers et 173 hommes ; le 4ème 13 officiers et 194 hommes.

Le 14 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il sera formé deux bataillons de marche de Portugal composés :
1er bataillon : 1 compagnie du 31e d'infanterie légère; 1 compagnie du 26e; 1 compagnie du 66e; 1 compagnie du 86e; 1 compagnie composée mi-partie de la légion du Midi et mi-partie de la légion hanovrienne, ce bataillon est déjà formé. Il est actuellement à Pampelune ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2116 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18558).

Le 21 juin 1808, le Lieutenant Meunier est blessé dans un combat dans les Algarves (Portugal). Les bataillons combattent également les 26 et 27 juin 1808 à Béjà. A cette date, le 26ème, toujours au sein de l’Armée du Portugal, a son 3ème bataillon, fort de 18 officiers et 399 hommes, à la Division de la rive gauche du Tage, commandée par le Général Kellermann, 2ème Brigade (Maurin). Le 29 juillet, ils sont à Evora (Portugal).

Par le Décret du 7 septembre 1808, dicté depuis Saint-Cloud, Napoléon donne à l'Armée d'Espagne, une nouvelle organisation d'après laquelle la Division Mouton, et par conséquent le 26e de Ligne, est placé dans le 2e Corps sous le commandement du maréchal Soult (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14300).

Le 16 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lacuée, Directeur des Revues et de la Conscription militaire : "Je vous envoie votre état de répartition. Je l'approuve, mais avec les changements suivants ...
Il y a trois régiments, les 66e, 82e et 26e, qui sont à Bordeaux, Napoléon et la Rochelle. Ces trois régiments ont besoin chacun de 1000 hommes. Il serait bien important de diriger 1,000 hommes sur chacun de ces régiments, puisqu'ils sont rendus sur les lieux. La distribution de ces 3,000 hommes dérangera, en quelque chose, les états primitifs que je vous ai-envoyés
" (Correspondance de Napoléon, t.17, lettre 14330 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18937).

Le 17 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Je vous renvoie votre travail ... Ce qu’on envoie aux 26e, 66e, 82e, il faut l'envoyer aux dépôts qui sont à La Rochelle, Napoléon et Bordeaux ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18948).

Fin 1808, le Maréchal Junot est à la tête du 8ème Corps. Le 26ème est à la 3ème Division (Heudelet), 1ère Brigade Graindorge. Son 4ème Bataillon compte 13 officiers et 337 hommes ; son 5ème Bataillon, fort de 16 officiers et 531 hommes, est en marche.

Le 14 novembre 1808, Napoléon, dont l'intention est de renvoyer Junot à la conquête du Portugal, écrit, depuis Burgos, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, les dispositions que j'ai prescrites pour le 8e corps qui doit former l’armée de Portugal ne sont pas encore exécutées.
Donnez ordre que le 26e de ligne, le 66e et le 82e fournissent chacun 200 hommes au 8e corps, en y comprenant les hommes qui sont au bataillon de marche qui est à Pampelune, et ce qui est sous les ordres du général Dufresse ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2453 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19264). La légion du Midi, les bataillons des 26e, 66e et 82e de ligne forment la 2e brigade (Dufresse puis Maransin) de la 3e division (Heudelet).

/ 1808-1809, en France

1er, 2e et 3e porte aigle 26e de ligne
Premier, deuxième et troisième porte-aigle du 26e de Ligne, vers 1809 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

Le 1er mars 1808, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Il y a quelques imperfections dans le dernier projet ...
Pour bien faire l'état, il faut des notes dans les colonnes indépendamment de l'emplacement des dépôts, y mettre l'emplacement des régiments d'aujourd'hui, afin que les conscrits après être restés 6 semaines au dépôt ne soient pas obligés de rétrograder pour rejoindre leurs bataillons de guerre. JeJe voudrais d'ailleurs que vos états fussent classés par armée ; que le Dauphiné, la Savoie, la Provence, tout le Languedoc, l'Auvergne fournissent exclusivement ce qu'ils doivent fournir pour l'infanterie en Italie ; que le Piémont fût aux 31e, 32e, 37e légères et au 111e de·ligne, que la Belgique commençât par recruter le 112e et après cela fût placée dans une des deux armées du Rhin. C'est trop loin de les faire aller en Italie. Il faudrait avoir soin de ne pas la mettre dans les corps destinés à former l'armée du Bas-Rhin, mais dans le Haut-Rhin. Il faudrait aussi en mettre un bon nombre dans les 66e, 82e et 26e ...
Je voudrais donc avoir un projet plus systématisé ; nous changerions le recrutement, avant la conscription prochaine
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 17312).

Le 8 juillet 1808, l'Empereur écrit, depuis Bayonne, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, le 26e de ligne a 270 hommes à l'île d'Aix, 300 à l'île d'Yeu, 500 au dépôt : donnez l'ordre que tout un bataillon soit réuni à l'île d'Aix de manière à réunir là 600 hommes de ce régiment ...
Par ce moyen, il y aura à l'île d'Aix trois bataillons formant 1800 hommes présents sous les armes …
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2084 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18506).

Le 9 septembre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez ordre qu'au 10 octobre le général Dufresse soit prêt à partir de l'île d'Aix avec sa brigade pour se rendre à Bayonne. Il mènera avec lui le 5e bataillon du 26e de ligne complété avec le dépôt de Napoléon, de manière à être au grand complet de 840 hommes ; un bataillon du 66e complété de même, et un bataillon du 82e de même force, ce qui fera 2 400 hommes. Ils seront remplacés à l'île d'Aix par d’autres détachements des dépôts des mêmes régiments, de manière qu'il y ait 200 hommes de chacun de ces détachements, et 600 hommes en tout. Cette brigade forte de 2400 hommes, vous prendrez des mesures au 1er octobre pour le mouvement de cette brigade. Vous recommanderez que les anciens soldats de ces bataillons qui sont à l'île d'Yeu reviennent à l'île d'Aix pour faire partie de la brigade Dufresse et soient remplacés à l'île d’Yeu par les soldats conscrits de l'armée" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2273 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 18863).

Le 21 octobre 1808, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, la brigade du général Dufresse sera à la disposition du général Junot et fera partir sa 32e division. Écrivez à ce général qu'il passe la revue des 82e, 66e et 26e régiments le plus tôt qu'il pourra, afin de les joindre aux détachements de ces régiments qu'il ramène et en augmenter sa 3e division.
La brigade Dufresse avec ce qu'on pourra encore tirer des dépôts fera une augmentation de 2500 hommes pour le général Junot, ce qui joint aux 1 024 hommes qui viennent de lui être envoyés du bataillon provisoire du camp de Rennes lui fera un renfort de 3600 hommes
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2391 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19092).

Le 31 décembre 1808, à Benavente, l'Empereur est informé que "Pour remédier à la faiblesse de la garnison de l'Ile d'Aix, le général Clarke a donné l'ordre de faire passer dans cette île les deux compagnies de grenadiers et voltigeurs du 32e régiment d'infanterie légère. Le ministre soumet cette mesure à l'approbation de l'Empereur"; ce dernier répond : "On peut former trois compagnies de conscrits nouvellement arrivés des 66e, 82e et 26e et mettre 300 hommes à l'île d'Aix, en laissant filer le détachement du 32e sur l'armée" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2612).

Le 10 janvier 1809, l'Empereur écrit, depuis Valladolid, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, il y a 20 sous-lieutenants arrivés à Bayonne. Donnez ordre qu'il en soit donné cinq au 82e, cinq au 26e et cinq au 66e ; on les enverra aux dépôts de ces régiments. Quatre seront envoyés aux deux bataillons du 26e qui sont en Espagne pour les places vacantes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2648 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19758).

Le 24 janvier 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le ministre de la Guerre ... Faites-moi un rapport pour former, au commencement d'avril, un camp de six mille hommes composé des 66e, 92e et 26e, ce qui ferait à peu près 2 000 hommes pour chacun. A ma dernière revue en Espagne, j'ai fait rentrer un cadre d'un bataillon du 26e, et un cadre d'un bataillon du 92e. Ainsi il doit y avoir des cadres suffisamment pour que chacun de ces régiments puisse former 2 000 hommes. Quant aux hommes, la conscription des 4 années a dû fournir 1 000 hommes à chacun ; la conscription de 1810 devra fournir le reste, c’est-à-dire à peu près mille.
Faites-moi un rapport particulier sur les cadres de ces trois régiments qui resteront en France.
La situation que je trouve dans l'état n'est pas satisfaisante. Il faut qu’un général de brigade soit envoyé, pour avoir soin de ces régiments ; il sera destiné à commander ce camp dont le but est de couvrir l'île d'Aix, les bouches de la Loire et de la Gironde ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 2, lettre 2692 ; Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19895).

Le 27 janvier 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Je viens de lire votre projet de répartition de la levée de 1810 ...
Vous ne portez au 70e que 99 hommes ; je désirerais qu’il en reçût 800. Au 86e que 75 hommes ; j'en désirerais 1 000. Au 26e que 300 ; j'en désirerais 700. Au 66e que 300 ; j'en désirerais 800. Au 82e que 100 ; j'en désirerais 500 ...
En général, pour faire cette répartition convenablement, je désire que tous les régiments y soient compris et que vous me fassiez connaître la situation de chaque régiment a 1er·janvier ou au 1er décembre, telle qu'elle vous a servie pour cette répartition ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.8, lettre 19945).

Le 26 février 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J'ai lu avec attention l'état général de l'année que vous m'avez envoyé après la conscription de 1810. Je vois qu'il manquera encore beaucoup de monde au complet des corps, 300 hommes au 1er régiment ..., 300 au 26e ... Il faudra me proposer des moyens pour remédier à cette grande irrégularité, et surtout pour les 3e et 4e bataillons qui sont à portée de fournir une réserve pour la défense de la côte. Je désire une note qui me fasse connaître combien il y a de régiments qui n'ont pas de 5e bataillon et quel accroissement de dépenses occasionnerait la formation des 5es bataillons, en calculant ce que coûteraient les officiers et sous-officiers seulement, car les soldats ne peuvent pas augmenter les dépenses, mais la création de ces 5es bataillons rendrait plus utile et plus facile l'emploi du grand nombre d'hommes que j'ai.
Cela passerait-il 2 millions ?
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20150).

Le 1er mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Général Clarke … Réunissez à l'île d'Aix, à Rochefort et à Oleron tout ce qu'il y a de disponible des 66e, 86e et 26e. Mon intention est qu'il y ait 1,800 hommes à l'île d'Aix, et à la Rochelle autant, pouvant se diriger sur l'île d'Aix, si elle était attaquée. Un général de brigade se tiendra constamment dans l'île d'Aix. Le général commandant la division sera prêt à se porter partout, de la Rochelle …" (Correspondance de Napoléon, t.18, lettre 14826 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20165).

Le 11 avril 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, faites connaître au général Dufour que les 66e, 82e et 26e sont sous ses ordres, soit qu'ils soient dans sa division, soit qu'ils soient dans la 11e ou dans la 22e, qu'il doit se faire envoyer les états de situation de ces dépôts, et en faire venir tout ce qu'il y aurait de disponible pour renforcer sa réserve. Chacun de ces régiments doivent pouvoir fournir 2000 hommes. Je pense donc qu'il doit avoir 6000 d'infanterie et 2000 de canonniers marins à ses ordres, c'est-à-dire 8000 hommes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3107 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20806 - Note. Georges Joseph Dufour commande la Division d'Observation de La Rochelle depuis le 3 mars).

Le 18 août 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, les 1re et 2e demi-brigades provisoires sont encore faibles. Il est nécessaire de les porter chacune à 3 000 hommes, de manière qu'il y ait à Pontivy une division de 6 000 hommes, dont on pourrait se servir à tout événement, même pour préparer une réserve en Espagne, si les circonstances l'exigent ...
Il faut également me préparer une autre division dans la 11e division militaire. Elle sera composée, savoir : des 4e, 6e et 7e bataillons du 26e régiment, faisant 2 400 hommes ; des 5e, 6e et 7e bataillons du 66e, faisant 3 000 hommes ; des 4e, 5e et 7e bataillons du 82e, faisant 3 000 hommes ; et enfin d'un bataillon de marche composé de détachements de la légion du Midi, de la légion hanovrienne et du bataillon colonial, faisant ensemble 800 hommes ; ces dix bataillons formeront une division de 9 000 hommes.
J'aurai donc près de 16 000 hommes déjà rendus en Bretagne et du côté de Bordeaux, qui dans la première quinzaine de septembre pourront partir pour l'Espagne, s'il est nécessaire, et former une réserve de 15 000 hommes en Biscaye
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3464 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21831).

Le 20 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre à Paris : "Monsieur le Général Clarke, voici diverses dispositions qui ont pour objet le recrutement de l'armée d'Espagne ...
Faites-moi connaître ce que je pourrai tirer, au 15 octobre, des 26e, 66e et 82e régiments pour l'Espagne. En retirant toutes les garnisons de l'ile d'Aix et de l'île d'Oléron, pourrai-je en former une division de 8,000 hommes ?
Pourrai-je également tirer 4,000 hommes de la 13e division militaire, soit de la 1re et de la 2e demi-brigade provisoire de réserve, soit des garnisons de Belle-lsle et de Brest.
Je désire réunir ainsi un corps de 16,000 hommes, savoir : 8,000 hommes des 26e, 66e et 82e ; 4,000 hommes des 70e, 15e, et 86e, et 4,000 hommes des 31e, 114e, 115e, 116e, 117e, 118e, 119e et 120e régiments, et des régiments polonais ...
Je désire donc former de cette manière un corps de 20,000 hommes, composé de 16,000 hommes d'infanterie et 4,000 hommes formés tant par les régiments de hussards, de chasseurs et de dragons qu'on réunira à Versailles, que par les hommes du train des équipages militaires, etc. qui seront rassemblés à Bayonne. Faites-moi un rapport là-dessus
" (Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15825 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22114).

/ 1809, Autriche

Le 25 mars 1809, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Walther, commandant de la 3e Division de la Garde : "Vous me présenterez demain à la parade le 3e bataillon de conscrits du corps d'Oudinot de 1010 hommes. Il sera commandé par un capitaine de la Garde, 4 lieutenants ou sous-lieutenants. Il sera divisé en 6 compagnies savoir : l'infanterie légère en fera 2 de 150 hommes chacune ; l’infanterie de ligne en fera 4 de 175 hommes chacune. Chaque compagnie aura autant de conscrits et sera commandée par un lieutenant ou un sous-lieutenant, 2 sergents, 4 caporaux et 8 soldats, ce qui fera 6 officiers, 8 sergents, 12 caporaux et 48 soldats de la Garde. S'il y a des vélites de la Garde que j'ai nommés dans les corps d'Oudinot vous en attacherez 6 pour commander ces conscrits.
Donnez l'ordre que les vélites que j'ai nommés [au corps] d'Oudinot, il y en a une quarantaine, ils seront employés à compléter les officiers du corps.
Informez-vous si dans < ... > de Saint-Cyr j'en ai nommé dans le [corps] d'Oudinot [une ou deux ... ]. Écrivez aussitôt [à] Oudinot qu'il envoie un chef de bataillon, 20 officiers ou sous-officiers pour prendre ces 1600 hommes. Les 48 hommes de la Garde attendront à Strasbourg pour prendre le bataillon qui va partir en poste pour Strasbourg.
[Organisé] le [1er bataillon] de marche du corps de Rivoli en 4 compagnies de marche de 200 hommes chacune, on mettra un Lieutenant de la Garde, 4 sergents, 8 caporaux et 16 soldats.
Écrivez au duc de Rivoli pour qu'il envoie des [officiers des] 3e, 26e, et 93e [ce qui fera] 16 officiers et sous-officiers pour prendre ces [conscrits] de la Garde.
J'ai nommé des élèves de Saint-Cyr < ... > affectez-en un ou deux à chacune des compagnies [de corps].
Le bataillon de marche de la division Molitor- de [500] hommes [sera] divisé en 3 compagnies de 160 hommes chacune commandées par un capitaine de la Garde, six sous-lieutenants, un sergent, 6 caporaux et 12 soldats de la Garde.
Le 4e bataillon de marche [sera devisé en] 3 compagnies de marche, chacune de la même manière organisée.
Comme les divisions < ... > et Boudet font partie du corps de Rivoli, vous lui enverrez [sic] l'estafette pour qu'il envoie des officiers et sous-officiers à Strasbourg pour les prendre.
Le bataillon de marche des conscrits de la Garde de l'armée du Rhin sera divisé en 4 compagnies chacune [composé] de 4 officiers, 8 sergents et 16 caporaux et 16 soldats de la Garde.
Ainsi, par l'envoi dans les < ... > donc affecter 5 capitaines, 20 officiers, 20 sergents, 40 caporaux et 80 soldats de la Garde.
Choisissez ces hommes personnellement < ... > qui feront partie de ce bataillon. Ce sera autant < .. . > et Strasbourg ce sera donc 3 300 hommes que la Garde envoie qui peuvent partir lundi à mardi.
Faites-les organiser demain de cette manière à la parade. Informez-vous s'il y a des élèves de Saint-Cyr pour les y incorporer. S'il y en avait beaucoup, vous pouvez en mettre moins de la Garde
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 20548).

Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de décider d'une importante levée de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 à 1809, afin de compenser les pertes du début de la campagne, et renforcer l'Armée, écrit depuis Schönbrunn au Général Clarke pour lui donner le détail de cette opération particulièrement complexe; lettre accompagnée de 3 Etats différents très détaillés. Concernant le 26e de Ligne, l'Empereur ordonne : "... 1° 3 000 soldats des plus exercés, des 82e, 26e et 66e régiments formant 3 bataillons de marche se mettront en route pour Strasbourg, avec le nombre d'officiers et sous-officiers nécessaires pour les conduire, et de là seront düigés sur Vienne pour y être incorporés dans les différents corps d'Oudinot conformément à l'état A .... L'Etat A qui suit cette lettre indique pour la Répartition des 3 000 hommes des trois régiments des côtes de La Rochelle : "Au dépôt du 26e 2000" et "Ce régiment enverra à l'armée, savoir 1 000, savoir 200 hommes au 4e bataillon du 8e de ligne, 200 24e, 200 27e, 200 39e, 200 40e, 200 hommes au 4e bataillon du 45e de ligne". Enfin l'annexe intitulé "Répartition des 40 000 conscrits de l'appel supplémentaire de 1810" indique que le 26e de Ligne doit recevoir 2000 hommes" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3223 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21182).

Le 11 juin 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, en conséquence de ma lettre d'hier et des tableaux qui y sont annexés, pour la répartition des 40 000 hommes, les dépôts des 13 régiments, ou les compagnies des demi-brigades provisoires, doivent fournir 3 000 hommes à 13 quatrièmes bataillons du corps d'Oudinot. Je désire que vous donniez des ordres aux dépôts et aux demi-brigades provisoires, dont ces régiments font partie, de diriger ces hommes sur Strasbourg, et qu'aussitôt que 3 détachements de ces corps, ou 600 hommes, seront réunis, on en forme des bataillons de marche, sous le titre de 1er, 2e, 3e, 4e et 5e bataillons de marche du corps d'Oudinot, et qu'ils partent ainsi de Strasbourg bien organisés ... Le 26e, le 66e et le 82e doivent fournir 3 000 hommes au corps d'Oudinot ; je désire que d'abord chacun de ces régiments fournisse 500 hommes. Ces 1500 hommes se réuniront dans un point central, comme Orléans, partiront sous le titre de régiment de marche du corps d'Oudinot, et arriveront ainsi à Strasbourg et à l'armée. Les autres 1500 hommes partiront de la même manière, 15 jours après. Ainsi les 6 000 hommes que doit recevoir le corps d'Oudinot formeront 2 régiments de marche et 5 bataillons de marche ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3231 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21199).

Le 3 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schoenbrunn, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Allemagne : "Mon cousin, le 1er régiment de marche du corps d’Oudinot, composé des 26e, 82e et 66e sera distribué de la manière suivante.
Les 400 hommes du 26e partiront demain pour être incorporés dans le 16e de ligne, 4e corps ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3524 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21962).

Le 20 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "... Je suppose que les cadres du 26e, 60e et 82e sont pleins. Si les cadres de ceux des 47e, 70e, 15e et 86e n’étaient pas pleins, il faudrait les compléter ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3586 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22127).

Le 25 septembre 1809 encore, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, vous trouverez ci-joint l'idée d'un rapport pour justifier la levée des 36 000 conscrits que je viens d'ordonner. Vous trouverez également la répartition de ces 36 000 conscrits. Ajoutez à votre rapport une considération sur la grande quantité de conscrits qui restent sur les années passées, écrivez-en même le nombre s'il en reste effectivement 500 000, dites qu'il y en a 800 000. Il est nécessaire que cette phrase soit bien frappée, parce qu'elle fera une grande influence sur l'étranger.
Napoléon
Décret « de distribution » répartissant les 36 000 conscrits par place forte ou régions militaires
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1er
La distribution des 36 000 conscrits levés en vertu du sénatus-consulte du […] octobre, sera fait ainsi qu’il suit :
... 1500 pour la 12e division militaire
500 pour le 26e de ligne ...
Relevé de la distribution des 36 000 conscrits suivant l’ordre numérique des régiments employés à l’armée d’Espagne :
... Infanterie de ligne
... 26e à son dépôt 500 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22176).

/ 1809, Espagne

Colonel 26e de ligne
Colonel du 26e de Ligne, vers 1809 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

Le 17 janvier 1809, Berthier adresse à Joseph, depuis Valladolid, les Instructions de l'Empereur : "Sire, l'Empereur m'ordonne d'avoir l'honneur de faire connaître à Votre Majesté que les événements politiques le décident à partir pour Paris ; qu'il compte revenir en Espagne au mois de mai, si les circonstances le permettent. Toutefois, l'Empereur confie à Votre Majesté le commandement de ses armées en Espagne. J'ai l'ordre de rester huit à dix jours après le départ de l'Empereur, c'est-à-dire jusqu'au 25, afin d'être assuré que vous aurez reçu cette dépêche, et que Votre Majesté a connaissance de la situation des choses …
L'Empereur, Sire, a confié au duc d'Istrie le commandement de tout ce qui compose la garde impériale, qui recevra les ordres directs de l'Empereur ; cette garde ne fait pas partie de l'armée. L'intention de Sa Majesté est qu'elle soit toute réunie à Valladolid, qu'elle s'y repose, pour être en mesure de se porter sur une autre frontière.
Le maréchal duc d'Istrie a également sous son commandement, comme faisant partie de l'armée :
... 3° La division du général Heudelet, composée du 4e bataillon du 15e régiment d'infanterie légère, du 2e bataillon du 32e régiment d'infanterie légère, de deux bataillons du 26e de ligne ; de deux bataillons du 66e, de deux bataillons du 88e, d'un bataillon de la légion du Midi, d'un bataillon de la légion hanovrienne, et d'un bataillon de la garde de Paris. Cette division sera sous les ordres du duc d'Istrie, tant qu'elle sera à Astorga et dans les montagnes entre cette ville et Villa-Franca ...
L'intention de l'Empereur, Sire, est que, les Anglais chassés, le duc de Dalmatie marche sur Oporto avec ses quatre divisions, et que le duc d'Elchingen reste pour organiser et pacifier la Galice.
Les troupes avec lesquelles marchera le duc de Dalmatie sont composées, savoir :
La division Heudelet est composée du 4e bataillon d'infanterie légère, du 2e bataillon du 32e régiment d'infanterie légère, de deux bataillons du 26e régiment de ligne, de deux bataillons du 66e de ligne, de deux bataillons du 82e, d'un bataillon de la légion du Midi, d'un bataillon de la légion hanovrienne, et d'un bataillon de la garde de Paris ...
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 5, p. 365).

Le 20 mars 1809 à Braga (Portugal). Ils combattent à Opporto le 29 mars.

Le 18 juillet 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez l'ordre que les cadres des 4es bataillons des 4e léger, 15e de ligne, 2e léger, 31e léger, 47e et 122e qui sont en Espagne soient renvoyés à leurs dépôts et que tous les hommes qu'ils ont disponibles soient fondus dans les trois premiers bataillons. Donnez ordre que les cadres des 5es bataillons des 26e et 66e soient également renvoyés en France, de sorte qu'il restera au corps du duc de Dalmatie :
... Division Heudelet :
1 bataillon du 15e léger
1 bataillon du 32e
1 de la légion hanovrienne
1 bataillon du 26e
1 de la légion du Midi
1 bataillon du 66e
Et 1 bataillon du 82e
Vous donnerez l'ordre que ces 4 divisions soient réduites à trois ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 21557).

Le 25 septembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, donnez l’ordre en Espagne de faire partir pour Bayonne les cadres des quatre compagnies de fusiliers du 3e bataillon du 9e léger. Tous les soldats de ces quatre compagnies seront incorporés dans les deux premiers bataillons ; la compagnie de grenadiers du 3e bataillon sera provisoirement attachée au premier bataillon ; et la compagnie de voltigeurs sera provisoirement attachée au 2e bataillon. Le chef de bataillon et l’adjudant-major partiront avec les cadres des quatre compagnies qui sont destinées à venir chercher des conscrits à Bayonne. Donnez le même ordre pour les 4es bataillons des 16e léger, 45e, 54e, 8e, 24e et 96e.
Ces 7 cadres doivent former 3 à 400 hommes ; il se réuniront ensemble afin de marcher avec précaution et en sûreté. S’il est nécessaire on donnera aux officiers des carabines pour se défendre en route.
Vous ferez la même opération pour les 28e, 32e, 58e et 75e. Ces quatre cadres marcheront également ensemble et en ordre.
Vous ordonnerez également que :
le 4e bataillon du 4e d’infanterie légère
celui du 2e
le 3e bataillon du 86e
le 4e bataillon du 31e léger
le 4e bataillon du 26e de ligne
et le 5e bataillon du 66e
et 1 des deux du 82e qui sont en Espagne envoient de même leurs cadres à Bayonne
Ce qui fera 7 cadres du 2e corps.
Ils formeront aussi une colonne qui marchera en ordre, ayant leurs cartouches et tout ce qui est nécessaire pour se défendre en route.
Enfin vous donnerez ordre au 6e corps commandé par le duc d’Elchingen d’envoyer de même à Bayonne les cadres du 2e bataillon du 6e léger.
Ces 19 cadres recevront 12 000 hommes à Bayonne ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3602; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22175).

Le 7 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Général Clarke ... Mon intention est de réunir, pour le commencement de décembre, 80,000 hommes d'infanterie et 15 à 16,000 chevaux, pour entrer en Espagne ... Je suppose que l'ennemi aura évacué l'île de Walcheren. Voici comment je suppose que je pourrai former ce corps de 100,000 hommes.
Infanterie : 9,000 hommes, composés des 26e, 66e, 82e, d'un bataillon hanovrien et d'un bataillon de la légion du Midi ; 6,000 hommes des 47e, 15e, 86e et 76e ; 3,000 hommes du 22e de ligne ; 8,000 hommes des neuf bataillons du corps du duc d'Abrantès et du régiment de Berg ; 8,000 hommes du régiment de marche qui se forme à Strasbourg ; 3,000 hommes du régiment de marche qui se forme à Maëstricht ; 14, 000 hommes des six demi-brigades provisoires de l'armée du Nord ; 3,000 hommes du régiment de marche qui se forme à Bayonne ; 19,000 hommes provenant de tout ce qui se trouve disponible aux dépôts de tous les régiments, en France, qui seront dirigés sur Bayonne et incorporés dans les régiments d'Espagne ; 10,000 hommes de la Garde ; total, 80,000 hommes d'infanterie et 4,000 hommes de troupes alliées ... que mon intention est d'avoir réunis, entre Bayonne et Orléans, dans le mois de décembre, pour entrer en Espagne.
Je désire que vous fassiez faire ce travail dans vos bureaux, afin de rectifier ces calculs, et que vous me présentiez la formation d'une réserve de 100,000 hommes, en n'y comprenant aucun homme de l'armée d'Allemagne, si ce n'est le corps du duc d'Abrantès
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 37 ; Correspondance de Napoléon, t.19, lettre 15909 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22283 avec la date du 8 octobre).

Le 14 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Schönbrunn, au Général Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre : "... Je donne ordre au général Loison de se rendre à Paris, d'où vous l'enverrez à Bordeaux prendre le commandement d'une division que vous ferez former de la manière suivante : onze bataillons, dont trois du 26e, trois du 66e, trois du 82e, un hanovrien, un de la légion du Midi. Ces onze bataillons doivent former 8 à 9,000 hommes.
Vous donnerez ordre qu'on forme à Nantes une autre division qui sera composée de huit bataillons, dont deux du 15e de ligne, deux du 47e, deux du 70e, deux du 86e ...
" (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 15951 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22347).

Le 30 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Duc de Feltre : "Il sera formé une division de réserve de l'armée d'Espagne, sous les ordres du général de division Loison. La 1re brigade sera composée de deux bataillons de chacun des 26e, 66e et 82e régiments de ligne, d'un bataillon hanovrien et d'un bataillon de la légion du Midi. Les deux bataillons du 26e de ligne seront commandés par un major, les deux bataillons du 66e, également par un major, et les deux bataillons du 82e, aussi par un major" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 831).

Le même 30 octobre 1809, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, il sera formé une division de réserve de l'armée d'Espagne sous les ordres du général de division Loison. Cette division sera composée de deux brigades d'infanterie.
1re brigade
2 bataillons du 26e de ligne
2 bataillons du 66e de ligne
2 bataillons du 82e de ligne
1 bataillon hanovrien
1 bataillon de la légion du Midi
Le général de brigade Simon commandera ces huit bataillons. Vous recevrez le décret qui le remet en activité.
Les deux bataillons du 26e seront commandés par un major ; les deux bataillons du 66e idem, les deux bataillons du 82e idem. Vous tirerez des 5es bataillons de ces corps qui sont en France de quoi compléter chacun des deux bataillons à 840 hommes présents. Cette brigade sera donc à près de 6 000 hommes.
Un troisième bataillon de chacun des 26e, 66e et 82e sera tenu au dépôt prêt à marcher, dans le courant de décembre, selon les ordres que je donnerai ... Par ces dispositions, l'infanterie de la division Loison sera formée de 15 bataillons ayant 12000 hommes sous les armes, lesquels pourront entrer en Espagne, en grande partie à la fin de novembre, pour assurer les derrières ...
Donnez des ordres pour mettre en mouvement les troupes, infanterie et cavalerie qui doivent composer cette division, afin qu’avant le 1er décembre tout cela puisse entrer en Espagne.
La division du général Loison prendra le nom de 1re division de réserve de l’armée d’Espagne
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3694 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22418).

Sapeurs 26e de ligne
Sergent Sapeur et Sapeur du 26e de Ligne, vers 1809 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

 

Caporal tambour 26e de ligne 1809
Caporal tambour du 26e de Ligne, 1809 - dessin de R. Forest, d'après P. Bénigni

Le même 30 octobre 1809, l'Empereur écrit encore, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, je vous ai fait connaître que mon intention était de réunir une première division de réserve pour l’armée d’Espagne, à Angoulême et Bayonne. Cette division composée de deux brigades formant 12 000 hommes d’infanterie et de trois régiments de cavalerie, savoir les lanciers de la Vistule, le 1er régiment de marche de cavalerie pour l’armée d’Espagne, et le 2e régiment de marche idem, formant 2000 hommes de cavalerie, sera forte en tout de 12 000 hommes. Mon attention et que cette division soit prête le plus tôt possible, afin d’être promptement à même de rétablir l’ordre sur les derrières de l’armée d’Espagne, et de renvoyer à leurs régiments respectifs tous les détachements qui se trouvent dans la biscaye et autres provinces, tels que le bataillon des hommes isolés de Saint-Sébastien, qui est de 1000 hommes, le bataillon de garnison de Bilbao, qui est de 500 hommes, celui de Vittoria etc. Cette mesure rétablira l’ordre dans diverses provinces d’Espagne, réunira les corps et augmentera beaucoup tous les cadres de l’armée.
Une seconde division de réserve de l’armée d’Espagne sera commandée par le général Reynier. Elle sera composée d’un bataillon du 26e, d’un du 66e, d’un du 82e, d’un du 15e, d’un du 47e, d’un du 70e et d’un du 86e, total 7 bataillons formant la 1re brigade, laquelle se réunira à Bordeaux, vers le 10 décembre, c'est-à-dire aussitôt que ces dépôts auront fourni ce qui est demandé pour la 1re division de réserve, et que les progrès du recrutement et autres circonstances auront mis à même de porter qhaque bataillon au complet de 840 hommes ; ce qui fera 5600 hommes pour la 1re brigade ; vous nommerez un général de brigade pour la commander ...
Il est nécessaire que le général Reynier soit rendu le 10 décembre à Bayonne pour presser l’organisation des deux premières brigades qui doivent être réunies à cette époque ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 3695 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22419).

Le 12 décembre 1809, les hommes du 26ème sont de l’affaire de Drosco (Espagne).

Dans le même temps, Napoléon réorganise le 2e Corps en Espagne et envoie, toujours le 15 décembre 1809, depuis Paris, ses instructions à Berthier, nouveau Major général des armées d’Espagne : "Mon Cousin ... Écrivez au duc de Dalmatie que j'ai hâte de voir se réunir tous les corps; qu'il donne l'ordre que tout ce qui appartient aux 32e, 15e, 66e, 26e et 82e se rende dans le nord à Benavente et à Valladolid, pour être réuni au corps du général Loison; que tout ce qui appartient aux 51e, 43e, 55e, 58e, 47e de ligne et 12e léger rejoigne les régiments respectifs à Madrid; que le 2e corps ne sera formé que des deux divisions des généraux Merle et Heudelet, composées, comme elles le sont aujourd'hui, des 2e, 4e, 17e et 31e légers, et des 15e, 36e, 47e, 70e et 86e ...
En résumé, vous lui donnerez l'ordre que tout ce qui appartient aux 15e, 32e, 26e, 66e, 82e, 122e, 120e, 119e et 118e, à la légion du Midi, aux régiments de Westphalie, de Prusse, et à la garde de Paris, reste dans le nord, pour maintenir en paix la Castille, contenir les insurgés de Portugal et l'armée ennemie de Galice ...
Il y a également un bataillon du 2e léger qu'il faut réunir, ainsi que beaucoup de détachements appartenant à des régiments de cavalerie
" (Du Casse A. : "Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 118 ; Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16055 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22608).

Le 25 décembre 1809, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, la brigade du général Montmarie, de la division Reynier, est composée de 7 bataillons. Les 5 premiers seront arrivés à Bordeaux avant le 1er janvier, ces derniers n'y arrivent que le 8. Mon intention est que le bataillon du 66e, qui arrive le 25 décembre à Bordeaux, en parte le 28 ; que le 82e parte le 29 ; celui du 26e, le 31 ; celui du 86e, le 2 janvier et celui du 47e le 3 ; que ceux des 15e et 70e en partent le 9.
Mon intention est que le général Montmarie entre en Espagne avec le 66e, 82e et 26e ; que ceux des 86e et 47e y entrent après et ceux des 15e et 70e après. Demandez au général qui commande à Bayonne quand les brigades Valentin et Lamartinière seront prêtes et pourront entrer en Espagne.
P.S. Faites-moi connaître le jour où les brigades de la division Bonet entreront en Espagne
" (Ernest Picard, Louis Tuetey, Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la guerre, Paris, Charles Lavauzelle, 1912, t. 3, p. 373, n° 3854 (minute, Archives nationales, AF IV 882, décembre 1809, n° 144) ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22714).

/ 1810, Espagne

Tête de colonne du 26e de Ligne, vers 1809
Musiciens du 26e de Ligne vers 1809
Musiciens du 26e de Ligne vers 1809
Tambour-major, Tambour de Fusiliers, Tambour de Grenadiers, Caporal tambour, Chef de Musique et Musiciens du 26e de Ligne, vers 1809 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

En janvier 1810, le 26ème de Ligne est à la Réserve de l’Armée d’Espagne, 1ère Division Loison, 1ère Brigade Simon. Son 4ème Bataillon compte 14 officiers et 826 hommes ; son 6ème Bataillon également. On trouve également un 7ème Bataillon, fort de 12 officiers et 828 hommes à la 2ème Division Reynier, 1ère Brigade Montmarie.

Le 7 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l’Armée d’Espagne : "Mon cousin ... Je donne ordre que 48 officiers et 5 officiers de santé venant de Saint-Domingue qui viennent de débarquer à La Rochelle soient dirigés sur la division Reynier, pour être placés dans le 66e, 82e, 26e et autres régiments de ce corps qui en auraient besoin" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 1, lettre 987 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22804).

Le même 7 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vois qu’il vient de débarquer à La Rochelle 48 officiers et 5 officiers de santé, appartenant à la guerre et revenant de Saint-Domingue. Dirigez ces officiers sur la division du général Reynier, qui les placera selon les vacances, dans les 3 brigades qu’il commande" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22804).

Encore le 7 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, les 7es bataillons du 66e, du 82e et du 26e régiment, les 4es bataillons des 86e, 47e, 15e et 70e qui sont à la division Reynier, manquent de chefs de bataillon. Je vous prie de m'en faire connaître les raisons et de me proposer d'y remédier.
Vous verrez, par l'état ci-joint combien il manque d'officiers et sous-officiers à ces bataillons
" ; cette lettre est suivie d'une Annexe, intitulée "Armée d'Espagne. Force de cette brigade au 1er janvier 1810, par le général de brigade Montmarie", qui indique que le 7e Bataillon du 26e de Ligne, faisant partie du 2e Régiment provisoire, est composé de 1 Capitaine, 1 Adjudant-major, 1 Lieutenant et 1 Sous-lieutenant, 1 Adjudant, 2 Sergents-majors, 7 Sergents, 2 Fourriers, 10 Caporaux, 6 Tambours, 465 Fusiliers, total 493 hommes; il est noté en "Observations : Le 2e régiment provisoire avait un détachement d’environ 280 hommes à l’île d’Yeu qui n’a pu rejoindre son bataillon parce que la mer était trop mauvaise" (Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22807).

le 11 janvier 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armé d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin, vous donnerez sans délai les ordres suivants, que vous enverrez par un officier d'état-major :
1° Au général Loison, de se rendre à Valladolid, où il réunira sa division composée des deux bataillons du 26e, des deux du 66e, des deux du 82e, du bataillon hanovrien, du bataillon de la légion du Midi, qui font partie de la brigade Simon ; du bataillon du 26e, de celui du 66e, de celui du 82e, du bataillon hanovrien, du bataillon du Midi, du bataillon du 15e léger et du bataillon du 32e léger, qui faisaient partie du 2e corps et qui sont actuellement entre Valladolid et Benavente ; du bataillon du 26e, de celui du 66e et de celui du 82e, qui font partie de la brigade Montmarie, division Reynier ; ces trois derniers bataillons continueront leur route sur Valladolid avec le général Montmarie. Le général Loison formera cette division en deux brigades : la 1re, commandée par le général Simon, composée d'un bataillon du 15e léger, des deux bataillons hanovriens, des deux bataillons de la légion du Midi et des quatre bataillons du 26e, total, neuf bataillons, faisant près de 5 à 6,000 hommes ; la 2e, commandée par le général Montmarie, composée d'un bataillon du 32e léger, des quatre bataillons du 66e et des quatre bataillons du 82e, formant neuf bataillons et 6,000 hommes. Il sera joint à cette division le 1er régiment provisoire de chasseurs, fort de 1,000 chevaux, qui, à cet effet, continuera sa route sur Valladolid. On organisera à Valladolid sept ou huit pièces de canon pour la division Loison, qui sera ainsi forte de 12,000 hommes ...
Donnez l'ordre au général Reynier de faire les changements suivants dans sa division ... Tout ce qui appartient aux 9e, 31e, 16e léger, 8e, 26e, 45e, 54e, 96e, 63e, 28e, 75e, 64e et 103e de ligne, se réunira à Saint-Sébastien, Tolosa et Vitoria, pour achever de mettre l'ordre et faire la police dans la Biscaye ; ces détachements composeront la 3e brigade. Le général Reynier aura l'œil sur la Navarre et correspondra avec les commandants de Burgos et de Pampelune. Vous lui ferez connaître que je compte le laisser dans ces positions une partie de février, pour rallier et organiser son corps ...
" (Correspondance de Napoléon, t.20, lettre 16131 ; Correspondance générale de Napoléon, t.9, lettre 22847).

Grenadiers du 26e de Ligne, 1809
Officier, Sergent, Caporal, Grenadier et Tambour de Grenadiers du 26e de Ligne, vers 1809 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)
Fusiliers 26e de Ligne 1809
Officier, Sergent, Fusilier et Tambour de Fusiliers, Adjudant sous-officier du 26e de Ligne vers 1809 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)
Voltigeurs du 26e de Ligne, 1809
Officier, Sergent, Caporal, Volitgeur et Cornet de Voltigeurs du 26e de Ligne vers 1809 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

Le 15 mars, le Régiment est au 6ème Corps, 3ème Division Loison, 1ère Brigade Simon. Les effectifs des Bataillons sont les suivants : 29 officiers et 409 hommes au 4ème (Guillemin) ; 16 officiers et 320 hommes au 5ème (Carbon) ; 17 officiers et 578 hommes au 6ème (Plumon) ; 5 officiers et 345 hommes au 7ème (Pavy). Le 20 mars, le Régiment aligne 1719 hommes. Ils participent ensuite au siège de Ciudad Rodrigo.

Le 28 mai, le Maréchal Ney informe, depuis Salamanque, le Maréchal Masséna, que le 6e Corps doit occuper les camps et cantonnements suivants : "... 3e division : général Loison.
... 2e brigade, général Ferey. — 32e léger, légion hanovrienne, 26e et 82e de ligne. Cette brigade occupe Sanfelices, Vitigudino, Ledesma et Zamora; elle continuera d'occuper Sanfelices pour observer Almeyda, et le surplus, après avoir été relevé par le 8e corps, se placera à la gauche de la brigade Simon ...
" (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 3, p. 323).

A Saint-Cloud, le 29 juin 1810, à la question : "L'Empereur a nommé, le 8 mars, les porte-aigles du 26e régiment de ligne. Le colonel annonce que le sieur Durand, choisi pour deuxième porte-aigle, a disparu depuis quelque temps et on craint qu'il ne soit mort dans quelque hôpital. Faut-il nommer, à la place de Durand, le sieur Masselon, sergent, qui fut présenté en concurrence avec lui, mais qui « a le malheur d'être illettré », ce qui le prive de tout avancement ? On propose Masselon"; Napoléon répond : "Approuvé" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.3, lettre 4202).

Le même 29 juin 1810, toujours à Saint-Cloud, "Le général Clarke soumet à l'Empereur la proposition d'organiser à cinq bataillons forts de 3.862 hommes les 26e, 66e et 82e régiments d'infanterie de ligne.
Les cadres des quatre premiers bataillons existent en Europe, il ne s'agirait que de former les cadres des quatre compagnies du bataillon de dépôt
" ; "Avant de rien changer à l'organisation de ce bataillon, il faut voir si l'échange des prisonniers aura bientôt lieu" répond Napoléon (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4343).

Le 15 juillet, les effectifs sont les suivants : 28 officiers et 515 hommes au 4ème (Guillemin) ; 15 officiers et 493 hommes au 5ème (Carbon) ; 17 officiers et 525 hommes au 6ème (Plumon) ; 3 officiers et 31 hommes au 7ème (Pavy). On trouve ensuite le Régiment au mois d’août au siège d’Almeida où il aligne 1578 hommes.

Le 31 juillet 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, je vous renvoie les propositions du prince d'Essling pour les récompenses à accorder pour la prise de Ciudad Rodrigo. Faites-moi connaître le nom des individus cités soit dans les relations, soit dans les détails du siège, et proposez-moi pour eux des récompenses. Faites-moi connaître également quels étaient les régiments qui faisaient partie du siège ; ceux-là seuls ont droit à des récompenses.
Nap
ANNEXE
Armée de Portugal. 6e corps d'armée. État des demandes d'avancement ou d'admission dans la Légion d'honneur, en faveur des militaires qui se sont le plus distingués au siège de Ciudad Rodrigo
" (Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24175).

Désignation des corps

Décorations demandées

Observations
On propose aujourd'hui à Sa Majesté d'accorder par le décret ci- joint, à déduire sur cet état, les décorations suivantes :

De commandant

D'officiers

De légionnaires

26e rég. d'inf. de ligne

 

 

8

 

 

Le 10 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, donnez ordre que le 4e bataillon du 50e de ligne qui est au 8e corps passe au 6e corps et que le 6e corps donne en place le bataillon du 15e d'infanterie légère. Donnez ordre que les 7es bataillons des 26e, 66e et 82e régiments, qui sont à la division Loison, soient incorporés dans les premiers bataillons et que les cadres de ces 7es bataillons soient renvoyés en France. Ces deux mesures sont demandées par le duc d'Elchingen et toutes deux me paraissent conformes au bien du service ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4486 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24289).

Le 19 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je désire que vous formiez plusieurs bataillons de marche pour 1'Espagne et le Portugal ...
Le 2e bataillon de marche (ou 1er bataillon de marche de l'armée de Portugal) se réunira à Bordeaux. Il sera composé de b ; 300 du 66e ; 300 du 82e ; total 900 hommes. Ce bataillon sera formé sans délai. Vous aurez soin de faire revenir s'il est nécessaire tout ce qu'il y a à l'île d'Aix, vu que cela pourra être remplacé par le régiment du grand-duc de Berg ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4512 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24356).

Tambour de Fusiliers 26e de ligne 1810
Tambour de Fusiliers en 1810

Le 26 août 1810, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Donnez ordre que le 7e bataillon du 26e de ligne soit incorporé dans les 4e, 5e et 6e bataillons et que le cadre retourne en France. Donnez le même ordre pour les 66e et 82e, de sorte que ces trois régiments de la division Loison n'auront que trois bataillons chacun au lieu d'en avoir 4 ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24415).

A la date du 9 septembre, c'est-à-dire à la veille d'ouvrir les opérations en Portugal, le 6e Corps présente la composition suivante :
Cavalerie légère : Général Delamotte.
3e de Hussards, 4 escadrons; 15e de Chasseurs, 4 Escadrons; 4 pièces d'artillerie légère.
1re Division : Général Marchand.
1re Brigade, Général Mermet. — 6e Léger, 2 Bataillons; 69e de Ligne, 3 Bataillons; 3 pièces.
2e Brigade, Général Marcognet. — 39e de Ligne, 3 Bataillons; 76e de Ligne, 3 Bataillons; 4 pièces.
2e Division : Général Mermet.
1re Brigade, Général Labassée. — 25e Léger, 2 Bataillons; 27e de Ligne, 3 Bataillons; 3 pièces.
2e Brigade, Général Bordet. — 50e de Ligne, 3 Bataillons; 59e de Ligne, 3 Bataillons; 4 pièces.
3e Division : général Loison.
1re Brigade, Général Simon. — 26e de Ligne, 3 Bataillons; 82e de Ligne, 3 Bataillons; 3 pièces.
2e Brigade, Général Ferey. — Légion hanovrienne, 2 Bataillons; 66e de Ligne, 3 Bataillons; 3 pièces.
Récapitulation. — 8 Escadrons, 3 Divisions à 11 Bataillons (33 Bataillons) et 24 pièces (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 3, p. 370).

Le 15 septembre 1810, les 1532 hommes du Régiment résistent aux Portugais et les chassent de Bussaco le 27 septembre : les pertes sont importantes (6 officiers et 37 hommes tués ; 15 officiers blessés, 225 hommes blessés). Le 1er octobre, le Régiment aligne 583 hommes, et 1107 le 12 octobre. Le 15 novembre, les effectifs sont les suivants : 21 officiers et 333 hommes au 4ème (Guillemin) ; 12 officiers et 326 hommes au 5ème ; 12 officiers et 288 hommes au 6ème ; le 7ème n’est plus cité. Le 22 décembre 1810, ils combattent encore près d’Astorga.

Dans les premiers jours de novembre, le Prince d'Essling envoie directement des ordres aux Généraux du 6e Corps pour qu'ils occupent, les points suivants, savoir :
Le général Loison, avec le 66e et le 26e, sur la rive gauche du Zézère, observant la ville d'Abrantès, qu'occupe une garnison de cinq Régiments portugais (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 3, p. 414).

Le 4 décembre 1810, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre aux majors du 31e régiment d'infanterie légère, du 26e de ligne, du 2e d'infanterie légère de se rendre en Portugal pour commander ces régiments, les colonels étant morts. Proposez-moi des colonels en second pour nommer colonels de ces régiments, lesquels se rendront aux dépôts, pour en diriger l'administration" (Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25422 - Notes. Tous ont été tués ou grièvement blessés à la bataille de Bussaco (27 septembre 1810). 31e léger : Meunier est remplacé par Gavoty ; 26e de ligne : Barère est remplacé par Morio de l'Isle puis finalement par Fabry ; 2e léger : Merle n'est pas mort à cette date mais blessé grièvement, il n'est plus en mesure d'assurer son commandement, il est remplacé par Rameaux).

/ 1811 en France et en Allemagne

Le 28 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, il est nécessaire d'ordonner que tous les officiers, sous-officiers et soldats qui débarquent à Morlaix, venant des prisons d'Angleterre, aient à se rendre au dépôt de Brest, où ils resteront jusqu'à nouvel ordre.
Tous ceux qui viennent des îles de France et de Bourbon feront partie du 29e régiment d'infanterie légère, que je viens d'organiser.
Tous ceux qui font partie de la garnison de Santo Domingo, dont les régiments n'existent pas en France, pourront également servir à compléter le nouveau régiment ; le surplus sera réparti entre les quatre régiments qui ont leurs dépôts dans la 13e division militaire, savoir le 15e de ligne, le 47e, le 70e et le 86e. Je suppose que ces régiments ont beaucoup perdu en Portugal. D'ailleurs, les commandants de ces dépôts vous enverront leurs états de situation, et vous réglerez cette répartition dans la proportion convenable. Quant aux hommes venant de la Guadeloupe et de la Martinique, ils devront rejoindre leurs corps, qui sont le 83e, le 26e et le 66e
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5249).

Le 12 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Commandant en chef de l'Armée d'Allemagne, et Gouverneur général des villes hanséatiques : "... J'ai fait revenir d'Espagne les cadres des 4es bataillons des 25e de ligne et 15e d'infanterie légère, et mon intention est de créer un 6e bataillon dans tous vos régiments. J'y joindrai alors deux nouveaux régiments, le 26e et le 24e, et je porterai votre corps d'armée à 6 divisions ; chaque division sera composée de 4 brigades et chaque brigade sera composée d'un régiment et chaque régiment de 5 bataillons. La 4e brigade, qui ne serait qu'une réserve, serait composée de bataillons auxiliaires. Les 6 bataillons suisses et les 4 bataillons illyriens et les 9 bataillons que vous formez pourront composer ces 4 brigades, et qu'avec quelques autres bataillons, cela vous fera 6 divisions ou 24 brigades et 120 bataillons.
Votre armée pourra recevoir cette nouvelle organisation au mois de novembre. Il faut me faire connaître les 2 nouveaux généraux de division que vous voudriez
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 5549 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26647).

Le 4 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... RÉGIMENT DE L'ÎLE DE RÉ
Donnez ordre aux 3e et 4e compagnies des 5es bataillons des 66e, 82e et 26e, 121e et 122e de se rendre à l'île de Ré où chacune recevra 150 conscrits ce qui fera 1500 conscrits. Il sera de même pourvu à l'habillement de ces conscrits par les conseils d'administration ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26968).

Le 6 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Faites-moi connaître s'il y aurait de l'inconvénient à envoyer les cadres des 3es et 4es compagnies des 26e, 66e, 82e, 121e et 122e dans l'île de Ré pour y recevoir 1500 conscrits, que les conseils d'administration de ces régiments habilleraient, ce qui ferait l'emploi de 6000 conscrits réfractaires avec les cinq bataillons du régiment de l'île de Ré" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5447 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26985).

Le 9 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre ... La 3e et la 4e compagnie du 5e bataillon du 66e et du 26e formant 600 hommes, sous les ordres d'un chef de bataillon, se rendront dans l'île d'Oléron pour y tenir garnison ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5460 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27012).

Le 17 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je réponds à votre lettre de ce jour, bureau de l'inspection. Il y a erreur dans ma lettre du 24 mai J'ai voulu mettre les 6e et 5e bataillons. Je mets les 6es bataillons avant les 5es, parce qu'ils doivent être complétés avant les 5es. Cela est applicable aux 6e, 26e, 66e, 82e et autres régiments qui sont à 7 bataillons. Le bataillon de dépôt s'appellera toujours se bataillon parce que cela forme un ordre commun. Faites-moi un rapport là-dessus et joignez-y un projet de décret, si cela est nécessaire" (Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27329).

Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai lu avec intérêt le compte que vous m'avez rendu des déserteurs réfractaires au 1er juin ... Je relève ici par aperçu le nombre d'hommes dont j'ai disposé :
... Régiment de l'île de Ré
... Les cadres des 3e et4e compagnies des 7es bataillons des 26e, 66e et 82e doivent recevoir 900
... Vérifiez cet aperçu et remettez-moi un travail complet à cet égard
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5677 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27431; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 249).

Le même 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "... Dirigez sur les dépôts des 26e, 82e et 66e ce qui est nécessaire pour leur compléter un bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5676 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27432).

Le 1er juillet, le Corps d'observation du Rhin change de dénomination et prend celle de Corps d'observation des Côtes de l'Océan. Le quatrième Bataillon du 26e de Ligne rejoint son Régiment au camp de Boulogne. Le tiercement a lieu aussitôt après son arrivée (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 313).

Le 2 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas ... Il ne sera rien destiné aux 26e, 82e et 66e dont les 4es bataillons ne sont pas encore arrivés. ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.3, lettre 4646 ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5717 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27510).

Le 17 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Trianon, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "... Donnez ordre que la 2e compagnie des 5es bataillons des 82e, 26e et 66e de ligne se forment à La Rochelle, et soient destinées à monter les vaisseaux Le Régulus à 1'île d'Aix et les 2 premiers vaisseaux que la marine armera à Rochefort ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5796 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27681).

Le 4 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Je désire également que les conscrits de l'île de Ré que l'on mettra dans les 5es bataillons des 26e, 66e et 82e régiments ainsi que ceux que l'on mettra dans les 114e, 115e, 116e, 118e, 119e et 120e régiments appartiennent tous à la 19e, 9e ou 24e division militaire, mais qu'il n'y en ait aucun de la 11e ni de la 10e division. La raison en est que je destine les conscrits de ces 9 régiments à se rendre à Saint-Sébastien. Il est donc avantageux qu'ils ne passent pas à portée de chez eux ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5922 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27990).

Le 15 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, au Général Lacuée : "Monsieur le comte de Cessac, faites-moi un rapport qui me fasse connaître s'il a été pourvu et par qui à l'habillement de tous les cadres qui ont été à Toulon, à l'île de Ré et à Belle-Ile pour y prendre des conscrits réfractaires ?
... A l'île de Ré, le régiment de Ré s'habille lui-même. Les petits bataillons du 26e, 66e et 82e sont habillés par leur dépôt qui se trouvent près de là, dans la 12e division militaire ...
En me rendant compte des mesures que vous avez prises, faites-moi connaître quand vous êtes fondé à penser que tous ces cadres seront habillés et équipés
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5996 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28178).

Le 22 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "... ESCADRE DE ROCHEFORT
Les 2es compagnies des 5es bataillons des 26e, 82e, 66e, 114e, 115e, 116e, 117e, 118e, 119e et 120e, se réuniront à Rochefort, pour fournir des garnisons, savoir la compagnie du 66e au Régulus ; celle du 26e à L’Océan ; celle du 82e au Foudroyant ; celle du 114e au Cassard ; celle du 115e au Jemmapes ; celle du 110e au Triomphant ; celle du 117e au Tourville ; celle du 118e au Patriote ; celle du 120e à l'Iéna ; celle du 119e aux frégates la Pallas, l'Elbe et l'Hortense ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28292).

Le 24 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... le général Rivaud se rendra à l'île d'Oléron ; il fera former là un bataillon de marche composé d'une compagnie du 26e, d'une du 66e et d'une du 82e. Il nommera un officier d'état-major ferme pour commander ce petit bataillon. Il complètera ces trois compagnies à 200 hommes, officiers et sous-officiers compris, ce qui fera 600 hommes qu'il fera embarquer pour Fouras d'où ils seront mis en marche sur Angers. Par ce moyen, il ne restera plus dans l'île d'Oléron que trois compagnies des 26e, 66e et 82e, qui seront chacune fortes de 200 hommes, partie habillés et partie non habillés, reçus nouvellement du dépôt de l'île de Ré, ce qui fera de la place pour les troupes qu'on voudrait envoyer à l'île d'Oléron.
Moyennant ces dispositions, j'aurai trois bataillons de marche formant 1.900 hommes, dont mon intention est de recruter l'armée d'Allemagne. Ayez soin qu'on prévienne la gendarmerie du passage de ces bataillons et que toutes les mesures soient prises pour empêcher la désertion ...
La distribution des forces restantes dans les trois îles sera la suivante :
... Ile d'Oléron. Un bataillon de trois compagnies des 26e, 66e et 82e, 600 hommes après le départ des bataillons de marche. 2.400 hommes des petits bataillons des 114e, etc. Total 3.000 hommes qui doivent être à leur aise et sainement dans l'île d'Oléron ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6071 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28350; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 139).

Le 8 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Utrecht, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai dû vous donner ordre que les 1er et 2e bataillons du régiment de l'île de Ré et un des 26e, 66e et 82e se rendissent à Wesel, d'où vous les dirigerez sur Lingen. Le prince d'Eckmühl fera incorporer les compagnies des 26e, 66e et 82e dans les régiments qui ont le plus besoin d'hommes, et renverra les cadres à leurs dépôts dans la 128 division militaire.
Il incorporera également dans les régiments qui en ont le plus besoin les hommes des bataillons de l'ile de Ré, en renvoyant les cadres. Vous lui recommanderez expressément de ne garder aucun officier, ni sous-officier de ces cadres. J'espère que cela fera une augmentation de 1.200 hommes pour le corps d'observation de l'Elbe
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6241 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28794).

Le 14 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "On destine une compagnie de conscrits réfractaires du 66e, du 26e et du 82e qui est à l'île d'Oléron ainsi que des 114 115e etc., à former des garnisons de vaisseaux. Cette mesure est mauvaise. Contremandez-la sans délai. Les réfractaires ne doivent pas sortir des îles sans un ordre de moi et encore moins être placés sur les vaisseaux où l'on a besoin de soldats bien intentionnés" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 1662 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29065).

A Paris, le 27 décembre 1811, "Le général Clarke demande ce qu'il faut faire des détachements que les 26e, 82e, 121e et 122e régiments d'infanterie qui avaient été envoyés à Nantes pour être mis à disposition de la marine" ; "Ces détachements retourneront à leur dépôt", répond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6537).

/ 1811, Espagne

Le 2 janvier 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, présentez-moi un projet pour organiser 8 ou 10 bataillons de marche, chacun de six compagnies et chaque compagnie de 120 hommes, des dépôts des régiments qui ont leurs bataillons de guerre en Espagne. Vous réunirez ces bataillons de marche de manière qu'un bataillon soit formé des hommes dont les corps sont dans la Navarre, un autre d'hommes dont les corps sont dans la Biscaye, un autre d'hommes dont les corps sont à l'armée du Midi, un autre d'hommes dont les corps sont au Portugal, ce qui fait un renfort de 8 ou 10 000 hommes pour l'armée d'Espagne. Il ne faudrait prendre aucun homme dans les dépôts dont les régiments ne sont pas en Espagne ni en Portugal. On pourrait également retirer des dépôts de cavalerie dont les régiments sont en Espagne les hommes disponibles pour en faire un certain nombre d'escadrons de marche.
On pourrait former un bataillon du 26e à 600 hommes, et un de 200 hommes de chacun des 31e léger, 82e et du 66e ; ce qui ferait deux bataillons de 1200 hommes qu'on enverrait sur-le-champ à Bayonne pour escorter le trésor qui doit en partir. Il faudrait à cet effet disposer de ce que ces régiments ont à l'ile d'Aix et à l'ile d'Yeu.
Il faudrait faire sortir de Belle-Île les détachements du 47e et du 86e qui s'y trouvent, et former, de deux compagnies de chacun de ces régiments, d'une compagnie du 15e de ligne et d'une du 70e, un bataillon de 6 compagnies ou de 840 hommes : ce bataillon serait complété de tout ce que ces régiments ont de disponible à leurs dépôts, de ce qu'ils ont à Belle-Ile, et d'une partie de ce qui resté des bataillons expéditionnaires destinés pour l'Île de France. Par ce moyen, on pourrait réunir à Bayonne 3 bataillons qui feraient près de 2000 hommes, lesquels pourraient y être rendus avant la fin de janvier ; ce qui ferait 3 bataillons sur les 10
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 4946 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 25616; dans la minute, la lettre commence par : « Les régiments dont les bataillons de guerre sont en Espagne ont plus ou moins d'hommes disponibles »).

En vertu des ordres du Maréchal Ney (5 janvier 1811), le 25e Léger doit, au premier beau jour, relever à Montmichel le 26e de ligne, appartenant à la 3e Division, laquelle est concentrée à Punhète pour la garde des ponts de bateaux (Bonnal H. : « La vie militaire du Maréchal Ney », Chapelot, Paris, 1910, tome 3, p. 438).

Le 12 mars 1811, les hommes du 26ème combattent à Redinha. Le 1er avril, les effectifs sont les suivants : 23 officiers et 373 hommes au 4ème (Guillemin) ; 11 officiers et 334 hommes au 5ème ; 13 officiers et 342 hommes au 6ème. Le 3 avril, on les retrouve au combat de Sabugal.

Le 16 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez l'ordre que le 3e bataillon du 17e léger, le 6e bataillon du 26e de ligne, 66e et 82e, après avoir versé les hommes qu'ils ont disponibles dans les autres bataillons, se rendent en France à leurs dépôts. Donnez le même ordre aux 4es bataillons des 22e, 65e et 86e, 14e de ligne et 120e ; et en général laissez les maréchaux, lorsque les corps ont 3 ou 4 bataillons réunis, maîtres de renvoyer en France les cadres des 3es ou 4es bataillons, en gardant les hommes disponibles pour les autres bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5196 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26271).

Le 25 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, comme le 3e de ligne n'est pas en Espagne, donnez ordre que tout ce qui appartient à ce régiment dans les bataillons de marche qu'on organise à Bayonne soit définitivement incorporé dans le 26e régiment pour les hommes qui font partie du 1er bataillon ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5232 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26385).

Le 3 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "Mon cousin, on a formé à Bayonne trois bataillons de marche, un de 605 hommes, un autre de 578 et le troisième de 618 hommes.
J'ai déjà ordonné que le premier entrât avec un trésor de 4 millions en Espagne. Le deuxième y entrera quelques jours après avec un autre trésor de 4 millions. Enfin le troisième y entrera ensuite avec 4 autres millions.
À cette occasion je vous rappellerai que je vous ai demandé un état des fonds qui étaient à Bayonne, des sommes dont j'ai disposé pour les différentes armées d'Espagne et enfin un relevé des ordres que j'ai donnés pour tous ces envois d'argent.
Je désire que vous écriviez au général Caffarelli pour lui envoyer la composition de ces trois bataillons telle que votre rapport du 24 mars la présente et pour lui faire connaître mes intentions ...
3° Tout ce qui appartient au 26e de ligne, et j'aperçois que cela monte à plus de 400, sera réuni aux 200 hommes que le 26e a déjà dans le régiment de marche de Portugal et formera un bataillon du 26e fort de 600 hommes ; ce sera le 1er bataillon du régiment de marche de l'armée de Portugal ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5266 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26495).

Le 4 avril 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Prince de Neuchâtel et de Wagram, Major général de l'Armée d'Espagne, à Paris : "Mon Cousin, l'armée du Portugal sera partagée en six divisions, savoir :
... 3e division : le 31e léger, les 26e, 66e et 82e de ligne, la légion du Midi ...
Vous ferez connaître au maréchal prince d'Essling qu'il doit faire tous ces mouvements en temps opportun ; lui seul doit en avoir connaissance. Il peut même y faire les changements qu'il jugera indispensables. Vous lui ferez connaître que mes principaux motifs pour mettre tels ou tels régiments ensemble, c'est qu'ils ont leurs dépôts dans la même division ; ce qui doit faciliter la formation des régiments de marche à envoyer pour les recruter
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17562 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26505).

Le 26e est à l’affaire près d’Almeida le 3 mai (705 présents au 1er mai, dont 89 non combattants, musiciens, malades, etc. ; 616 le 3).

Le 5 mai, le 26ème conquiert, non sans de lourdes pertes, la partie basse de Fuentes d'Onoro et s'y retranche.

Le 1er juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Alençon, au Maréchal Berthier, Major général de l'Armée d'Espagne : "... le régiment de marche de Portugal ne sera plus composé que de quatre bataillons, savoir :
Le 1er bataillon composé d'un détachement du 26e de ligne
Le 2e bataillon composé d'un détachement du 66e et du 82e de ligne
Le 3e bataillon composé d'un détachement du 15e et du 47e
Et le 4e bataillon composé d'un détachement du 70e et du 86e ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5531 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27178).

Le 26e subit ensuite des pertes importantes au sein des colonnes mobiles au Portugal (5 juin).

Le 18 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois votre rapport du 15 sur les différents corps d'observation. Je réponds d'abord à ce qui concerne le corps d'observation de la réserve.
... RÉGIMENTS DE MARCHE D'ESPAGNE ET DE PORTUGAL.
Enfin deux régiments de marche seront formés : le premier, qui sera le régiment de marche des armées d'Espagne, sera composé de la manière suivante, savoir :
... 7e bataillon : deux compagnies du 16e de ligne, deux du 64e, deux du 26e, une compagnie de chacun des trois régiments polonais. Ce bataillon se formera à Bordeaux.
Un colonel en second sera chargé de la formation de ce régiment ; il aura sous ses ordres deux majors en second : le premier sera à Compiègne et commandera les 1er, 2e et 3e bataillons ; l'autre sera à Metz et commandera les 4e, 5e et 6e bataillons. Le 7e bataillon se joindra au régiment à son passage pour Bordeaux.
Chaque compagnie sera fournie par le 5e bataillon, qui la complétera à 150 hommes. Elle sera habillée et mise en bon état. Il y aura trois officiers par compagnie et le nombre des sergents et caporaux sera complet.
Au 10 juillet, ces compagnies se mettront en marche. A la même époque, les majors en second seront rendus l'un à Compiègne et l'autre à Metz. Le colonel en second restera à Paris et recevra la correspondance des majors en second. Un chef de bataillon sera chargé de passer la revue du 7e bataillon à Bordeaux et correspondra avec le colonel en second.
Ainsi ce premier régiment de marche aura sept bataillons et sera fort d'environ 7,000 hommes.
Au 15 juillet, vous me rendrez compte de sa situation pour que je puisse donner l'ordre définitif du mouvement ...
Le 2e régiment, qui sera le régiment de marche de Portugal, sera composé de la manière suivante, savoir :
2e bataillon : deux compagnies du 26e de ligne, deux du 66e, deux du 82e. Ce bataillon se réunira à Bordeaux ...
Ces bataillons se trouveront formés au 25 juillet, de manière à pouvoir être rendus au 1er septembre à Bayonne ...
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17817 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27343).

Le 23 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, donnez ordre que les bataillons d'élite du corps d'observation de l'Océan soient dissous de la même manière que les bataillons d'élite d'Italie ...
Vous donnerez ordre que dans le courant de juillet les 4es bataillons des 26e léger, 4e, 19e, 123e, 26e, 72e, 46e, 126e, 18e, 93e, 56e, 124e, 2e, 37e et 125e de ligne rejoignent leurs régiments. Vous laisserez le colonel et le général commandant la division choisir le jour de départ qui sera le plus commode pour le soldat, mais de manière que tous ces bataillons aient rejoint au 10 août. Vous donnerez ordre que tout ce qui est disponible dans les 5es bataillons soit employé à compléter ces 4es bataillons. Ainsi ces corps m'offriront, en infanterie, 66,000 hommes ; ce qui, avec les dix régiments de cavalerie, les six de chevau-légers et l'artillerie, fera une armée de plus de 80,000 hommes.
Le corps d'observation de l'Océan doit avoir au camp de Boulogne deux divisions, formant quarante bataillons, et un régiment de cavalerie.
Le camp d’Utrecht doit former une division composée de vingt bataillons.
Enfin un camp près d'Emden doit recevoir une division de dix-huit bataillons.
Ces camps doivent être formés du 15 août au 1er septembre. Un maréchal commandera les camps d'Utrecht et d'Emden ; un autre maréchal commandera le camp de Boulogne.
Faites-moi connaître ce que me coûteront ces camps, comme supplément de solde, s'il y en a à donner, comme vivres de campagne, comme réparation de baraques, etc. Ecrivez à cet effet au ministre de l'administration de la guerre. Envoyez-lui les états pour que je puisse calculer quelle augmentation de dépense cela me fera par mois.
Pour pouvoir faire ce mouvement, j'aurai besoin de pourvoir à la garnison de Paris et aussi à celle du Havre ; il faut également pourvoir à la garnison de toutes les côtes de la Hollande. Je pense que, moins on y emploiera de monde, mieux cela vaudra. Les bataillons des conscrits de Walcheren sont suffisants à Schouwen et à Goeree. La réunion de tous les voltigeurs et quelques détachements de cavalerie des 23e et 24e de chasseurs seront suffisants pour la garde des côtes.
Les Anglais ne peuvent embarquer aucune troupe d'expédition, pas même 1,500 hommes ; il est donc inutile de perdre la moitié de mes troupes sans raison sur la côte. Il suffit d'y avoir des canonniers et des détachements de voltigeurs et de cavalerie pour surveiller la contrebande et prêter main-forte aux douanes. Une colonne mobile placée au Helder, une autre à mi-chemin entre le Helder et l'embouchure de la Meuse, une troisième à l'embouchure de la Meuse, me paraissent suffisantes. De même, dans la 31e division militaire, une colonne mobile sera placée à Harlingen, une autre entre Harlingen et Emden et une troisième à Emden. Vous avez dû recevoir des renseignements là-dessus ; remettez-moi un projet ...
Je termine ici tout ce qui est relatif au système d'organisation du corps d'observation de l'Océan.
Mon projet est de menacer les Anglais et, du 1er septembre au 1er octobre, d'embarquer des troupes sur mes vaisseaux de l'Escaut, ainsi que sur mes flottilles de Boulogne et du Zuiderzee, et enfin d'avoir une expédition prête à se porter en Irlande.
Un corps de 6,000 hommes à Cherbourg est nécessaire ; ils seront pris sur le camp de Boulogne.
Je désire revoir tous les projets relatifs à cette expédition d'Irlande, puisque enfin les Anglais continuent à se dégarnir pour l'Espagne. Rien ne doit être plus facile, vers la fin d'octobre, que de jeter 25,000 hommes en Irlande
" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17846 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27415 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 388).

Le 31 août 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez ordre que le 1er régiment de marche de l'armée de Portugal, composé de trois bataillons, savoir le premier, fort de 600 hommes des 25e d'infanterie légère, 22e de ligne et 50e ; le deuxième, fort de 600 hommes des 26e, 66e et 82e et le troisième, de même force, des 47e, 70e et 15e, que ce régiment, dis-je, qui arrive le 6 ou le 7 septembre à Bayonne, s'y repose deux jours ; que le général Monthion en fasse passer la revue, lui fournisse tout ce qui pourrait lui manquer et après, le dirige sur Vitoria, où il rejoindra les deux régiments de marche de Portugal, ce qui fera trois régiments de marche de cette armée, ou 6 bataillons formant 4.000 à 5.000 hommes. Il faudrait désigner un général de brigade pour prendre le commandement de ces trois régiments ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6099 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28451).

Pertes en Espagne (6 octobre), ainsi que dans différentes affaires : montagne d’Ardonna en Espagne le 5 juillet. Le 15 juillet, le Régiment est à l’Armée du Portugal, 3ème Division Ferey, 1ère Brigade Colonel Fabry (du 26ème de Ligne). Les effectifs sont : 21 officiers et 322 hommes au 4ème (Guillemin) ; 12 officiers et 291 hommes au 5ème (Cordier) ; inconnus au 6ème (Devincé).

Le 1er septembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Compiègne, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Le 2e bataillon de marche de l'armée de Portugal, qui est à Bordeaux, composé de deux compagnies des 26e, 66e et 82e, aurait besoin d'officiers. Faites partir en toute diligence 6 vélites de la garde, pour être attachés comme sous-lieutenants, chacun à une compagnie de ces trois régiments. Ces 6 nouveaux officiers, joints aux 4 officiers qui se trouvent présents au régiment de marche, feront un nombre de 10 officiers" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6110 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28470).

Le 24 décembre 1811, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Maréchal Berthier : "Mon Cousin, donnez ordre que les 6e et 17e régiments d'infanterie légère et les 39e, 69e, 76e, 27e et 59e de ligne qui ont trois bataillons en Espagne fassent rentrer en France les cadres des six compagnies de leur 4e bataillon ; que ces cadres soient bien complets, qu’il y ait même 6 sergents et 12 caporaux par compagnie, au lieu de 4 sergents et 8 caporaux.
Donnez le même ordre pour les 25e léger, 50e, 15e et 22e de ligne ; pour les 31e léger et 86e de ligne ; pour les 26e, 66e et 82e ; et pour les 7e, 16e, 114e, 116e et 117e de ligne, ce qui fera rentrer en France les cadres de 21 bataillons. Recommandez expressément qu'il y ait le nombre de sergents et de caporaux ayant plus de deux ans de service, que j'ai déterminé ci-dessus. Instruisez de cet ordre le ministre de la guerre
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6521 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29445).

/ 1812

Le 1er janvier 1812, le 26e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Napoléon (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).

Colonel du 26e de Ligne en 1812
Colonel du 26e de Ligne vers 1812-1813 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

Le 26 janvier 1812, l'Empereur, à Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adressées au Maréchal Berthier, Major général : "... Le 82e a, à La Rochelle, une seule compagnie. Le 6e bataillon est porté comme ayant l'ordre de rentrer en France. Il faut s'en assurer avant de le comprendre et d'y diriger des conscrits.
Pour les 106e et 26e, même observation, hormis que pour le 26e on porte deux compagnies en Espagne, ce qui est incompréhensible ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29851).

Napoléon écrit, le 5 février 1812, au Général Mathieu Dumas, Conseiller d’Etat, Directeur général des Revues et de la Conscription : "... Donner plus aux 26e, 66e, 82e parce que leurs compagnies sont de retour d'Allemagne, et celles qui sont à Oléron pourront être restituées, au lieu de deux compagnies ils en auraient trois. Ils pourraient recevoir 300 hommes ...
Me porter demain l'état de situation du régiment de l'île de Ré avec un projet de décret, d'incorporer dans ce régiment tous les soldats réfractaires qui sont à l'île d'Oléron, dans les 26e, 66e, 82e et dans les 114e, 115e, 117e, 118e, 119e, 120e de ligne.
Voilà donc quinze compagnies restituées à leurs 5e bataillons.
Mais les 26e, 82e, 66e ont une compagnie qui a conduit des réfractaires en Allemagne. Quand seront-ils de retour ?
Si oui, compter pour trois compagnies au lieu d'une compagnie aux 26e, 66e, 82e de ligne ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6741 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29913).

Napoléon précise son idée. Le 6 février 1812, l'Empereur dicte ses ordres au Ministre de la Guerre : "... Le général Dumas fera au plan de défense l'amendement suivant le 3e bataillon de l'île de Ré, au lieu de rester à l'île d'Aix, passera à l'île d'Oléron, où il recevra les conscrits des 120e et 119e. Il ne restera à l'île d'Aix que les 1er et 2e bataillons, qui recevront 500 hommes des 26e, 82e et 66e de ligne ...
Le mouvement des trois compagnies des 26e, 82e et 66e se fera par eau. Les hommes s'embarqueront à la-rade du Saumonard, et débarqueront à l’ile d'Aix mon intention est que ces conscrits réfractaires ne passent pas par le continent ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 6748).

Le 6 février 1812, l'Empereur, à Paris, dicte au Général Mathieu Dumas, Conseiller d’Etat, Directeur général des Revues et de la Conscription, sur les Divisions de défense et la répartition : "... Division de Bretagne ...
Quant aux 26e, 82e et 66e, l'apport fait connaitre qu'il faut une augmentation de 200 hommes à chacun ...
"(Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6747 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 29917).

Le 29 février 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, Bureau de la Gendarmerie : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. E. que, conformément aux dispositions de sa lettre du 12 de ce mois, le général Grillot m’annonce que le nommé Lecompte (Hypolite) caporal, n’a jamais fait partie du 26e régiment de ligne ; le général Grillot pense que le corps qui l’a fourni pour le recrutement de la légion de la gendarmerie de la Catalogne doit le remplacer.
Si V. E. veut que le dépôt du 26e de ligne à Napoléon choisisse un homme pour cette légion, et qu’il l’envoie à Narbonne, je la prie de me donner ses ordres à cet égard
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Général Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 4 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau du Mouvement : "Les 4 premiers bataillons du régiment de l’ile de Ré qui sont à l’ile d’Aix, sont réduits à 60 hommes chacun sous les armes ; ces bataillons n’offrent aucune ressource pour le service ; il a fallu appeler un bataillon d’artillerie de marine et un petit bataillon composé d’une compagnie de chacun des 26e, 66e et 82e régiments d’infanterie de ligne, en sorte que les nombreux officiers et sous-officiers des 4 bataillons des régiments de l’ile de Ré qui ont si peut de soldats, encombrent les logements de l’ile et les rendent malsains.
Je prends le parti de ne laisser à l’ile d’Aix que les deux premiers bataillon du régiment de l’ile de Ré, dans lesquels je fais incorporer tous les réfractaires des compagnies des 26e, 66e et 82e et tous les soldats des 3e et 4e bataillons. J’ay fais aussi rendre 300 hommes du dépôt du régiment qui sont les seuls hommes qui puissent quitter l’ile de Ré dans ce moment, tous les réfractaires du dépôt du régiment de Ré étant malingres, galleux et si faibles qu’ils ont besoin de soins pour reprendre leur service.
J’ordonne aux cadres des 3e et 4e bataillons du régiment de Ré de partir de l’ile d’Aix le 8 de ce mois, pour se rendre à l’ile de Ré où ils recevront les hommes de leur dépôt, s’occuperont de les faire soigner, traiter et de les instruire ; ces hommes que la terrible maladie de l’automne dernier a fait rentrer aux hôpitaux au moins chacun 3 fois, sont dans un état de faiblesses et de maigresses (sic) qui exige beaucoup de soins ; l’air est bon à l’ile de Ré, il y a de vastes logements, un fort bon hôpital, ils s’y refont beaucoup mieux qu’à l’ile d’Aix ou l’air est mauvais, les logements resserrés dans des baraques et l’hôpital fort étroit. Le résultat de cette mesure offrira ainsi la situation et l’emplacement du régiment de l’ile de Ré ; les premier et deuxième bataillons à l’ile d’Aix forts chacun d’environ 400 hommes sous les armes ; je les porterais successivement à 600 hommes chacun, avec les ressources que je pourrai tirer des bataillons et du dépôt qui seront à l’ile de Ré ; les 3e et 4e bataillons, deux compagnies du 5e formant le dépôt, seront à l’ile de Ré ; ils auront au 8 de ce mois environ 900 hommes sous les armes, dont 113 viennent d’être réformés et vont partir pour leur pays, les pionniers ou les infirmiers ; il y a encore 100 hommes à réformer à la prochaine inspection ; les ateliers de ce régiment se composent de 90 ouvriers ; tout ceci réduit à 600 hommes présents, les hommes dont j’espère pouvoir disposer lorsqu’ils auront repris des forces ; ce nombre s’augmentera encore des hommes sortant des hôpitaux, le régiment y en ayant rentré grand nombre, puisqu’il a reçu ceux de 8 bataillons, partis de ma division, après avoir été complétés de réfractaires ; savoir 3 conduits en Allemagne par M. le major Cardaillan, deux du 29e léger, le 4e bataillon du 10e léger, le bataillon de marche commandé par M. le major Barral, et le 4e bataillon de Walcheren que je ferai partir le 15 pour Versailles.
Le régiment de l’ile de Ré a encore des 1er et 2e compagnies de son 5e bataillon, qui forment la garnison de l’ile Dieu, et qui composent une force de 350 hommes ; j’ai cru indispensable de rendre à V. E. ce compte détaillé sur le régiment de l’ile de Ré, qui parait si fort dans les situations et qui a si peu d’hommes disponibles ; je veille avec le plus grand soin à ce qu’on puisse en tirer le meilleur parti possible pour le service de Sa Majesté ; je ne néglige rien pour que les hommes soient bien traités aux hôpitaux, pour que les galeux soient promptement guéris, les convalescents ménagés, et les hommes en santé instruits avec activité
" SHD 1 I 52-3– Correspondance du Général Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812.

Le 5 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Bureau de l’Inspection : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. E. que conformément aux dispositions de sa lettre du 12 février dernier, le dépôt du 22e régiment de chasseurs à cheval à Poitier a délivré un congé de réforme au nommé Brake, chasseur. Il a envoyé au 26e de ligne à Napoléon les nommes Alexandre, Aicoignard, Nrout et Jacotin, chasseurs reconnus impropres au service de la cavalerie.
Le dépôt a également fait conduire à la 5e compagnie de pionniers à Flessingue, le nommé Devos, chasseurs, signalé comme montrant de la mauvaise volonté pour le service.
Les produits des masses de linge et chaussure de ces 5 militaires, ont été adressés directement aux commandants de leurs nouveaux corps
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Général Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 11 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit Général Grillot : "... Par une autre lettre du 9 mars, vous me demandez la destination à donner aux deux condamnés aux travaux publics du 26e de ligne à Napoléon. Vous ordonnerez, général, de les faire conduire à la Rochelle où ils seront remis au capitaine de gendarmerie avec la copie de leur jugement pour faire partie des ateliers destinés au travaux au canal de Niort" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 11 mars 1812 encore, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Commissaire des Guerres Herbelin à Nantes : "Je transmets à S. E. le Ministre de la Guerre le certificat qui était joint à votre lettre du 6 de ce mois, constatant l’état maladif du sieur Visonneau (Louis) caporal au 84e régiment de ligne. Je prie S. E. de m’autoriser à le placer en subsistance dans le 26e de ligne à Napoléon, où il passera à une nouvelle inspection.
Je joins ici une prolongation de congé pour le sieur Visonneau (Louis)
" SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 11 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Bureau de l’Inspection, Ministre de la Guerre : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. un nouveau certificat de visite fait par les officiers de santé en chef de l’hôpital militaire de Nantes, du sieur Visonneau (Louis), caporal au 84e de ligne ; le certificat constate que ce militaire est hors d’état actuellement de se rendre à Bergame en Italie où est le dépôt de son corps.
Je prie V. E. de m’autoriser à placer ce militaire, qui jouit d’un congé de convalescence accordé par V. E. le 16 novembre dernier, en subsistance dans le 26e de ligne à Napoléon, où il passera à une nouvelle inspection lors de la revue de ce dépôt
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 11 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Jarry : "J’ai l’honneur de vous prévenir que le directeur général des revues et de la conscription et des revues m’annonce, par sa lettre du 2 courant, que S. E. le Ministre de la Guerre a, par sa décision du 12 février dernier, approuvé la réforme du nommé Jean Lebrat, du département de l’Ardèche, déserteur du 26e de ligne, actuellement au dépôt de l’ile de Ré, d’où le certificat constatant les infirmités est parvenu au directeur général.
S. E. le Directeur général ordonne, général, que vous fassiez délivrer au nommé Jean Lebrat, un titre qui, en relatant son signalement et les causes de sa réforme, le libère du service et le mette à l’abri de toutes poursuites pour fait de désertion.
Vous me rendrez compte de l’exécution de ces dispositions
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 12 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Capitaine Reynaud, du 66e de Ligne, à Napoléon : "J’ai reçu avec votre lettre du 7 de ce mois copie du jugement contradictoire rendu par le conseil de guerre spécial séant à Napoléon, contre le nommé Le Loup, déserteur du 26e de Ligne" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 13 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Généraux Grillot, Jarry et au Colonel Duplouy : "J’ai l’honneur de vous prévenir que S. E. le ministre de la guerre a pris les décisions suivantes au sujet des fanions que doivent avoir les bataillons des régiments d’infanterie.
1° les fanions seront confectionnés en étoffe de laine de la couleur déterminée par le décret du 25 décembre dernier relatif aux nouveaux drapeaux.
2° ils aurons 30 pouces ou 813 millimètres en tous sens.
3° ils seront garni autour d’un galon de laine de la même couleur que le fanion ; ils n’auront ni franges, ni cravates, ni aucune espèce d’ornement.
4° ils seront supportés par un bâton de bois noirci, de la hauteur de 8 pieds, ou 2 mètres 600 millimètres, et terminé en haut par une pointe de fer ou d’acier.
Vous voudrez bien, général, transmettre de suite les dispositions de cette lettre au 26e régiment employé sous vos ordres et lui prescrire de faire confectionner sans délai les fanions qu’il doit avoir et de les tribuer aux bataillons.
S. E. exigeant impérativement que cet ordre ne souffre aucun retard, vous en surveillerez la prompte exécution et m’en rendrez compte
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 15 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot : "J’ai l’honneur de vous prévenir que par sa lettre du 5 de ce mois, S. E. le Ministre de la guerre m’annonce qu’il a approuvé la réforme au dépôt du 26e de ligne, à Napoléon, des nommés Vaurillon, Pescator, Roy et Varroze. Je vous adresse pour ces militaires quatre congés de réforme en blanc.
Vous veillerez, général, à ce que ces congés soient revêtus des signatures et formalités requises.
S. E. a décidé que le nommé Boulanger qui a été également reconnu hors d’état de continuer à servir étant enrôlé volontaire serait renvoyé avec un simple certificat énonçant l’obligation de se présenter au préfet de son département pour satisfaire aux lois sur la conscription.
Vous prescrirez, général, que ces militaires soient payés avant leur départ de ce qui leur revient pour solde et masses de linges et chaussures. Vous me rendrez compte, général, de l’exécution de ces dispositions
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 16 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Capitaine Raynaud, commandant le Dépôt du 26e de Ligne : "J’ai reçu la copie que vous m’avez adressée le 14 de ce mois, du jugement contradictoire rendu par le conseil de guerre spécial le 11 contre le nommé Gatters, déserteur de votre régiment" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 19 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, commandant le département, à Napoléon : "J’ai l’honneur de vous prévenir que par sa lettre du 26 février dernier, S. E. le ministre de la guerre m’annonce que le cadre du 6e bataillon du 26e régiment d’infanterie de ligne, de retour de l’armée d’Espagne, est dirigé sur le dépôt de son corps.
S. E. ordonne général, qu’aussitôt l’arrivée de ce cadre à Napoléon, vous en passiez une revue de rigueur et que vous m’envoyiez la situation détaillée de l’effectif de ce cadre avec un état nominatif des officiers en exprimant les emplois vacants avec des notes détaillées, sur la situation, l’aptitude au service, la capacité et la moralité de chaque officier.
Vous me rendrez compte du résultat de cette revue que vous passerez avec soin
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 19 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit aux membres de la Commission militaire : "Le général de division, commandant en chef la 12e division militaire.
Vu le décret impérial du 27 janvier dernier qui porte que messieurs les « généraux espagnols Marco del Ponte et Miranda, qui, après avoir été faits prisonniers à Saragosse, ont depuis faussé leur parole et ont été pris les armes à la main à Valence, seront traduits devant une commission militaire qui sera réunie au chef-lieu de la 12e division militaire, pour être jugés comme traitres et comme ayant faussé leur parole et violé le droit de guerre ».
Vu la lettre écrit par S. E. le Ministre de la Guerre, à M. le général commandant la 12e division militaire, en date du 30 janvier dernier, qui lui envoie le décret impérial du 27 janvier et lui ordonne de faire juger MM. les généraux espagnols Marco del Ponte, et Miranda, par une commission militaire, d’après les dispositions du décret impérial du 17 messidor an 12, aussitôt que ces deux généraux seront présents à La Rochelle.
Vu le décret du 17 messidor an 12 qui porte art. 2 ces commissions seront composées de sept membres parmi leqeuls il y aura au moins un officier supérieur, et art. 3 les membres de la commission seront nommés, dans l’intérieur, par le général commandant la commission.
Le général de division nomme, pour composer la commission militaire qui doit juger MM. les généraux espagnols Marco del Ponte et Miranda détenus aux prisons de la Rochelle, les officiers généraux et supérieurs dont les noms suivent :
1° M. le général de brigade Jarry, président.
2° M. le colonel Guyot Duclos, directeur des fortifications.
3° M. le colonel Ali directeur de l’artilleur.
4° M. le Barilier du 5e régiment de chasseurs à cheval major.
5° M. le major Boyer rapporteur du 26e régiment d’infanterie de ligne.
6° M ; le major Caincasson du régiment de l’ile de Ré.
7° M. le chef de bataillon Gennin du 82e régiment de ligne.
M. le major Boyer, nommé rapporteur, instruira cette affaire de manière à la porter en jugement de la commission le plus tôt possible ; dès qu’elle sera dans ce cas, il en rendra compte à M. le général de division, qui ordonnera aux membres de la commission de se réunir aussitôt à la Rochelle ; il est remis à M. le major rapporteur : 1° copie du décret impérial du 27 janvier dernier qui ordonne la traduction à une commission militaire de MM. les généraux espagnols Marco del Ponte et Miranda ; 2e copie de la lettre du ministre de la guerre, du 30 janvier dernier précitée ; 3e le présent ordre de nomination de la commission militaire
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 19 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major Boyer : "Je vous remets ci-joint mon ordre de nomination de la commission militaire qui doit juger MM. les généraux espagnols Marco del Ponte et Miranda, dont vous êtes rapporteur. J’y joins copie du décret impérial du 27 janvier et de la lettre de S. E. le ministre de la guerre 30 du même mois, sur cette même affaire.
Veuillez bien, M. le major, instruire de suite l’affaire dont vous êtes et m’en rendre compte afin que je convoque la commission, et m’accuser réception de ces pièces
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 19 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit aux Membres de la Commission : "J’ai l’honneur de vous envoyer, ci-joint, copie de mon ordre de nomination de la commission militaire, qui doit juger MM. les généraux espagnols Marco del Ponte et Miranda.
Comme vous êtes membres de cette commission, vous voudrez bien de ne pas vous absenter, jusqu’à ce que, l’affaire étant instruite, je vous aie prescrit de vous réunir à la Rochelle aux autres membres de la commission pour prononcer le jugement. Je vous prie de m’accuser réception de cette dépêche
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 21 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. que M. le major Boyer que j’ai nommé rapporteur de la commission militaire qui doit juger MM. les généraux espagnols Marco del Ponte et Miranda, vient d’arriver à la Rochelle. Je le charge de suivre cette affaire et lui prescris de la mettre en état le plus tôt possible d’être soumise au jugementt de la commission dont je joins ici le tableau de composition. J’aurai l’honneur de rendre compte à V. E. du jugement qui interviendra" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 23 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de l’Inspection : "... J’ai prescrit au général Grillot de passer une revue du cadre du 6e bataillon du 26e régiment de ligne aussitôt son arrivée à Napoléon. J’aurai l’honneur d’en adresser le résultat à V. E. dès qu’il me sera parvenu" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 28 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot : "J’ai l’honneur de vous prévenir que par sa lettre du 18 de ce mois, S. E. le Ministre de la Guerre m’annonce que la proposition que je lui avais faite d’admettre en subsistance dans le 26e de ligne à Napoléon, le nommé Louis Adam Neau, grenadier au 39e de ligne, actuellement à Fontenay dans sa famille, pour qu’il soit prononcé sur son compte lors de l’inspection du 26e. S. E. prescrit, général, que ce militaire rejoigne sans délai le dépôt du 39e de ligne, où il aurait du se rendre au lieu d’aller chez lui, ainsi qu’il l’a fait illégalement.
Vous veillerez, général, à ce que l’ordre du ministre soit exécuté, et vous me rendrez compte du départ de ce militaire que vous contraindrez par la gendarmerie à se rendre à son dépôt, s’il ne le faisait de bonne volonté
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 28 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Sous-inspecteur aux Revues Gaspard, à Niort : "J’ai l’honneur de vous prévenir que par sa lettre du 18 de ce mois, S. E. le Ministre de la Guerre m’annonce, en m’envoyant les pièces ci-jointes du sieur Louis Adam Neau, grenadier au 39e de ligne, qu’il ne peut être statué sur le sort de ce militaire, que lorsqu’il aura rejoint son dépôt où il devait se rendre et non pour aller chez lui comme il l’a fait illégalement. S. E. ordonne que ce militaire se rende sans délai à son corps, et se présente à l’inspecteur général, lors de la revue qui sera passée au régiment dont il fait partie. Le Ministre me prévient qu’il n’y a pas lieu à admettre la proposition que je lui vais faite de placer le nommé Neau en subsistance dans le 26e de ligne à Napoléon.
Veuillez, M. le sous-inspecteur, prescrire à ce militaire de se rendre sans délai à son dépôt.
Ps. Je regrette que votre intérêt pour cet homme n’ait pas obtenu un meilleur succès
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 28 mars 1812 encore, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Capitaine commandant le Dépôt du 26e de Ligne : "J’ai reçu la situation qui était jointe à votre lettre du 25 de ce mois, je ne sais en quoi consistent les 243 sous-officiers et soldats que vous portez au fond du dépôt, indépendamment de 43 ouvriers et de dix enfants de troupe ; veuillez me donner une solution satisfaisante à cet égard" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 30 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Bureau de l’Inspection : "En exécution de l’ordre que m’a donné V. E. par sa lettre du 26 février dernier, j’ai l’honneur de lui adresser ci-joint deux états qui présentent le résultat de la revue qu’a passée à Napoléon le général Grillot, du cadre du 6e bataillon du 26e régiment d’infanterie" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 1er avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot : "Par sa lettre du 27 de ce mois, S. E. le Ministre de la Guerre m’annonce que l’Empereur désire connaitre d’une manière positive l’époque à laquelle le cadre du 6e bataillon du 26e de ligne aura reçu ses conscrits de 1812 ; car je présume bien que le corps les aura placés dans ce bataillon ; dans tous les cas, vous me ferez connaitre la situation des conscrits de 1812. S. M. veut aussi connaitre l’époque à laquelle ces conscrits seront complètement habillés, armés, et équipés.
Vous prendrez, général, toutes les mesures de surveillance qui vous concernent, pour accélérer l’habillement et l’équipement de ces conscrits. S. E. ordonne qu’on lui rende compte tous les cinq jours de la situation du 26e, sur l’imprimé dont ci-joint un modèle. Vous me l’adresserez en conséquence tous les cinq jours afin que je puisse le transmettre à S. E. le Ministre de la Guerre
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 1er avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot : "Je vous prie de passer sans délai la revue d’inspection du 26e régiment de ligne, afin que les officiers et sous-officiers présentés pour la solde de retraite puissent être admis dans les cohortes, s’il s’en trouve qui le désirent, et qui remplissent les conditions du décret impérial.
Je vous prie également, général, de m’adresser un état nominatif et par grade avec vos observations sur chacun d’eux, des officiers et sous-officiers du 26e proposés pour la retraite et qui se présenteront pour entrer dans les cohortes
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 2 avril 1812, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, à Berthier : "... 5e DEMI- BRIGADE. Les 6es bataillons des 26e, 66e, 82e et le 3e bataillon du 121e (qui revient) se réuniront à La Rochelle et formeront la 5e demi-brigade ...
Par ces dispositions, toutes les côtes de l'Empire seront suffisamment pourvues, en attendant la formation des cohortes de gardes nationales. Il devient pressant que les cadres de ces bataillons soient complets en officiers ; qu'ils aient leurs chefs de bataillon, et que vous nommiez les 15 majors en second qui devront commander ces demi-brigades. Vous ferez partir le 15 avril ces majors en 2nd pour visiter les dépôts qui fournissent aux demi-brigades.
Vous aurez soin de prévenir le ministre de l'Administration de la guerre afin qu'il donne des ordres, et prenne des mesures pour que l'habillement ne manque pas.
Vous autoriserez les majors en 2nd à faire partir le 30 avril les 4es bataillons à 600 hommes. Les 200 autres hommes viendront un mois après ...
Ceux du 26e, du 66e et du 82e reçoivent chacun 300 hommes. Il leur manque 400 hommes ...
Ces demi-brigades ne doivent rien déranger à la comptabilité. Les bataillons qui les composent doivent correspondre avec leurs dépôts pour l'administration.
Annexe
Formation des demi-brigades provisoires, de l'Intérieur et des côtes
... 5e demi-brigade à La Rochelle (1ère brigade de réserve d’Espagne)
1er bataillon : 6e bataillon du 26e de ligne (dépôt à Napoléon) : 202 conscrits de Seine-et-Marne et 113 de Dordogne ; total 315 ; Manque 385.
2e bataillon : 6e bataillon du 66e de ligne (dépôt à Bordeaux) : 180 conscrits du Lot et 133 de Dordogne ; total 313 ; Manque 387.
3e bataillon : 6e bataillon du 82e de ligne (dépôt à La Rochelle) : 313 conscrits de Dordogne ; total 538. Manque 387.
4e bataillon : 3e bataillon du 121e de ligne (dépôt à Blois) : 380 conscrits d’Eure-et-Loir ; Manque 320 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 5, lettre 7057 (extrait d’un ordre de l’Empereur daté de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30370 (intégrale)).

Le 10 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, à Napoléon : "J’ai l’honneur de vous prévenir que sur votre proposition, j’ai fait admettre dans leurs grades le chef de bataillon du 26e, le lieutenant et l’aide major ; vous leur prescrirez en conséquence de se rendre de suite à la Rochelle. J’ai également fait admettre dans leurs grades MM. Drey et Bègue, sur lesquels vous aviez donné des notes particulières ; s’ils ne sont déjà partis, vous les inviterez à se rendre de suite à la Rochelle.
Vous choisirez, général, dans les deux bataillons du 26e de ligne à Napoléon, 4 bons fourriers, pour être faits sergents majors, et douze bons caporaux, pour être faits sergents dans la 38e cohorte, qui s’organise à la Rochelle. Ces sous-officiers continueront de compter dans leur 1er grade au 26e jusqu’à l’approbation du Ministre de la Guerre ; ils seront portés comme détachés à cette cohorte à la Rochelle. Vous leur donnerez ordre de partir de suite pour se rendre ici
" (SHD 1 I 52-3 – Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 11 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot : "Le Ministre de la Guerre ayant décidé, que pendant cette année, il ne serait accordé aucune permission, je ne puis accéder à la demande que vous me faites par votre lettre du 9 de ce mois, en faveur d’un soldat du 26e de ligne" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 11 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de l’Infanterie : "D’après le rapport du général Grillot, j’ai l’honneur de rendre compte à V. E. que les nommés Vaurillon, Pescator, Roy et Vauhore pour qui elle m’avait adressé 4 congés de réforme le 5 mars dernier, sont partis le 9 courant pour se rendre dans leurs foyers.
Conformément à la décision de V. E., sous la même date du 5 mars, le nommé Boulanger est aussi parti le 9 de ce mois ; il a été congédié avec un simple certificat énonçant l’obligation de se présenter au préfet de son département pour satisfaire aux lois sur la conscription.
Ces militaires ont reçu avant leur départ tout ce qui leur était dû
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 11 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à S. E. le Duc de Feltre, Bureau des Mouvements des Troupes : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E., conformément à votre lettre du 27 mars dernier, la situation des 26e et 82e régiments (6e et 7e bataillons). Les 6e bataillon de chacun de ces corps sont les seuls cadres rentrés dans ma division ; j’adresserai une situation semblable tous les 5 jours à V. E." (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 12 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général de Division d’Astrel, Directeur général de la conscription militaire à Paris : "M. le conseiller d’état directeur général de la conscription, par sa lettre du 2 mars dernier, me fit connaitre que S. E. le Ministre de la Guerre, avait approuvé le 12 février dernier, la réforme du nommé Lebrat Jean, du département de l’Ardèche, déserteur du 26e de ligne, et qu’il avait ordonné que ce militaire fut aussitôt renvoyé dans ses foyers, en remplissant à son égard toutes les formalités d’usage, ce conscrit étant cru être au dépôt de l’ile de Ré ; j’écrivis au général qui commande cette ile, et je lui prescrivis de se conformer aux intentions de S. E. ; d’après sa réponse, j’ai l’honneur de vous rendre compte que le nommé Lebrat Jean, qui avait été réformé par S. E., fut congédié du 7e dépôt de réfractaires le 16 décembre 1811, et qu’il en partit à cette époque pour se rendre dans ses foyers" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 13 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Chef de Bataillon du Dépôt du 26e de Ligne : "J’ai reçu la situation que vous m’avez adressée avec votre lettre du 10 de ce mois" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 15 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Colonel Duplouy : "J’ai l’honneur de vous prévenir de l’arrivée très prochaine de 16 sous-officiers du 26e régiment de ligne, qui ont dû partir hier 14 de Napoléon dès qu’ils se présenteront chez vous, vous leur prescrirez de se rendre près le commandant de la 38e cohorte que j’ai chargé de les incorporer" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 15 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Chef de la 38e Cohorte, à La Rochelle : "J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un état nominatif de 16 sous-officiers du 26e régiment de ligne qui, à leur arrivée à La Rochelle se présenteront chez vous et que vous devez incorporer dans la 38e cohorte que vous commandez. Les 4 premiers comme sergents majors et les 12 autres comme sergent" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 15 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Commandant du Dépôt du 26e de Ligne à Napoléon : "Je dois voir avec beaucoup d’étonnement que vous mettiez sur vos situations que l’instruction de vos conscrits est retardée parce que vous n’avez pas d’armes à leur donner ; tandis que vous n’avez pas demandé les fusils qui vous reviennent, ni au directeur d’artillerie, ni à moi ; cependant, ce directeur a depuis plus d’un mois 316 fusils à vous délivrer, que vous n’avez fait aucune démarche pour obtenir.
Au reçu de cette lettre, vous enverrez un officier à La Rochelle à vos frais, pour faire prendre les armes qui sont destinés à votre corps, et les faire transporter de suite à Napoléon. Cet officier sera porteur d’un état d’armement en double expédition fait conformément aux règlements sur cet objet.
Vous me rendez compte des raisons qui ont retardé jusqu’ici les démarches que vous deviez faire pour vous procurer les armes qui vous sont nécessaires
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 15 avril 1812 encore, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, Bureau du Mouvement : "Conformément à l’ordre que m’en a donné V. E., par sa lettre du 27 mars dernier, j’ai l’honneur de lui adresser la situation détaillée des cadres du 6e bataillon des 26e et 82e régiments d’infanterie de ligne ; ces cadres ont reçu tous les conscrits et ils les exercent avec activité.
Tous les hommes sont habillés, équipés et armés ; seulement le 26e n’aura ses armes que le 20 de ce mois ; les hommes du 82e régiment sont entièrement équipés ; malgré que le dépôt n’ait pas reçu les effets d’équipement destinés à ces conscrits, il leur en a fait l’avance sur une réserve qui se trouve dans ses magasins
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Et pour finir, encore le 15 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Bureau de l’Inspection : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. E. que les 3 cohortes n° 37, 38 et 39 que les départements de ma division ont du former, d’après le décret impérial du 14 mars dernier, sont organisées par procès-verbal d’hier. M. le Sénateur comte Vaubois, nommé inspecteur général pour présider à cette opération, en adresse le tableau à V. E.
Le conseil de division n’a admis que 12 sous-officiers sur 15 présentés par les cinq départements ; ce nombre ne permettait pas de former les cadres de vingt une compagnies de fusiliers dont les trois cohortes devaient être incorporées.
Les sous-officiers que M. le Sénateur comte Vaubois est autorisé par V. E. à tirer des départements de recrutement de cette division, sont bien insuffisants, par leur nombre, aux cadres des compagnies pour chacune desquelles ils n’en offrent que deux ; encore ces sous-officiers ne peuvent-ils être choisis dans le département et arriver à la Rochelle avant les premiers jours du mois prochain.
Comme il était urgent d’organiser les 3 cohortes dès le 13 avril, attendu que les conscrits qui doivent les former commencent à arriver aujourd’hui à la Rochelle, et qu’il est indispensable d’avoir des sous-officiers pour servir de cadre à ces soldats, j’ai choisi, dans les corps de ma division, le nombre de sous-officiers strictement nécessaires, de manière à ce qu’il y ait un adjudant sous-officier par cohorte, un sergent-major ou fourrier, deux sergents et deux caporaux par compagnie ; le conseil les a admis et classés dans les 3 cohortes de la manière qu’ils sont présentés dans les tableaux adressés à V. E. par M. le comte de Vaubois. Je joins ici le tableau numérique des sous-officiers que j’ai tiré des corps de ma division pour former les cadres des compagnies de fusiliers des 3 cohortes ; je les ai pris dans les 26e et 82e de ligne et dans les restes de compagnies qui sont à la Rochelle. V. E. verra, par la situation ci-jointe ce des corps, qu’ils avaient un grand nombre de sous-officiers à la suite, ou bien inutiles, vu la faible portion de soldats qu’ils ont, quoiqu’ils aient reçu tous leurs conscrits de l’année. Le 26e avait 11 sous-officiers à la suite, et je n’y en ai pris que seize ; le 82e avait 13 sergents à la suite, je les ai pris ainsi que 9 caporaux ; les compagnies de Rochefort avaient des sous-officiers et point de soldats. J’ai l’honneur de prier V. E. d’approuver cette mesure qu’il m’a paru indispensable de prendre. J’ai ordonné aux corps d’où ces sous-officiers sont tirés, de les porter pour mémoire dans leur situation comme détachés aux cohortes, jusqu’à ce que V. E. ait prononcé sur cette opération ; je la prie aussi de me donner ses ordres sur la manière dont les cadres de cohortes seront complétés
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 17 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, à Napoléon : "Vous ordonnerez au commandant du dépôt du 26e de ligne, de verser tous les soldats disponibles du 7e bataillon, dans le 6e bataillon, à l’exception des ouvriers, attendu que ce 6e bataillon va recevoir très incessamment l’ordre de partir ; après cette opération, vous m’enverrez la situation exacte et la composition du 6e bataillon" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 18 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot : "Je vous prie de vouloir bien réclamer à M. le major du 26e régiment de ligne le congé de M. Jean Baptiste Emmanuel Dupré qui a été remplacé à ce corps par Joseph Marie Perrot ; ce titre, dont la possession est nécessaire pour mettre ce jeune homme à l’abri de toute recherche et tranquiliser sa famille, m’est demandé par M. le général Destabenrath employé dans la 24e division militaire" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 21 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général grillot, commandant le département de la Vendée, à Napoléon : "J’ai adressé au commandant du dépôt du 26e l’ordre d’envoyer à la Rochelle un officier à ses frais, pour faire expédier les armes qui lui sont nécessaires pour ses recrues et qui sont prêtes depuis plus d’un mois. Ce commandant par sa lettre du 18, au lieu de se justifier, ne fait que prouver la négligence qu’il a mis à se procurer l’armement si utile à l’instruction des recrues, et il ne dit pas un mot de l’ordre que je lui ai donné d’envoyer un officier à la Rochelle pour presser l’arrivée de son armement, mesures qu’il aurait du prendre depuis 20 jours, s’il eut été pénétré de ses devoirs.
Vous mettrez cet officier aux arrêts pour 15 jours pour ne s’être pas conformé à mes ordres, et si les armes ne sont pas arrivées, vous enverrez à ses frais un officier pour les réclamer
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 21 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à l’Ordonnateur, l’Inspecteur et le Colonel Duplouy, M. Person : "J’ai l’honneur de vous prévenir que je mets en marche le 28 de ce mois le 6e bataillon du 26e régiment d’infanterie de ligne fort de 700 hommes non compris le cadre ; ce bataillon partira le 28 de Napoléon pour aller coucher le même jour 28 à Luçon, 29 à Marans, 30 à La Rochelle sa destination" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 21 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, Commandant à Napoléon : "Conformément aux dispositions prescrites par S. E. le Ministre de la Guerre, par sa lettre du 11 avril courant, vous placerez dans le 6e bataillon du 26e régiment d’infanterie de ligne, tout ce qu’il y a de soldats disponibles dans le dépôt de ce régiment, de manière à le renforcer le plus possible, Sa Majesté désirant qu’il soit porté à sept cents hommes, non compris le cadre.
Ce bataillon complètement habillé, équipé et armé, partira de Napoléon le 28 avril courant pour aller coucher le même jour à Luçon, le 29 à Marans et le 30 à La Rochelle, pour faire partie de la 5e demi-brigade provisoire qui sera organisée dans cette place et formée de 4 bataillons, commandés par un major ; ce bataillon se rendra à La Rochelle au moyen de l’ordre de route ci-joint.
La formation des 4 bataillons en une demi-brigade provisoire ne devra rien changer à la comptabilité ; chaque bataillon devra correspondre avec son dépôt pour l’administration.
Comme le 26e de ligne n’a reçu que 300 hommes de la conscription de 1812, S. E. le Ministre de la Guerre se réserve de faire connaitre les intentions de l’Empereur relativement au nombre de recrues qui sera nécessaire pour compléter le 6e bataillon de ce régiment a 700 hommes non compris le cadre ; il est très urgent que le conseil d’administration du 26e fasse toutes les démarches nécessaires pour se procurer les effets d’habillement et d’équipement qu’il sera utile de fournir aux hommes qu’il recevra pour le complètement à 700 hommes, s’il ne les a déjà ; il ne doit pas perdre un instant pour remplir cet objet. Je vous charge, général, d’y veiller et m’en rendre compte.
Vous m’enverrez, sur la situation ci-jointe, la force du 6e bataillon du 26e, tel qu’il partira de Napoléon pour La Rochelle avec tous les détails qu’exige le Ministre sur cet imprimé
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 23 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à l’Ordonnateur, l’Inspecteur, le Colonel Duplouy, au Général Dufresse, et à M. Delestre : "J’ai l’honneur de vous prévenir que le 6e bataillon du 66e régiment fort de 840 hommes arrivera à La Rochelle le 7 mai prochain, et que le 3e bataillon du 121e régiment de la même force arrivera à La Rochelle le 13 du même mois ...
Ces deux bataillons, avec les 6e bataillons des 26e et 82e de ligne formeront la 5e demi-brigade provisoire sous les ordres d’un major qui arrivera incessamment ...
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 23 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, Bureau du mouvement : "Conformément aux ordres que V. E. m’a donné par sa lettre du 11 courant, les 6e bataillon des 26e et 82e régiment de ligne, complètement armés, habillés et équipés et composés de tout ce que les dépôts de ces corps offrent de disponible.
Le 6e bataillon du 82e régiment, qui a reçu hier tout ce que le dépôt offrait de ressources, n’est cependant composé que de 428 hommes, ainsi que V. E. le verra par sa situation ci-jointe. Il ne reste à ce dépôt que 117 hommes qui sont les cadre et hommes attendant leur réforme.
Le 6e bataillon et le dépôt du 26e régiment n’ont ensemble de présent sous les armes que 506 hommes, ainsi que V. E. le verra par la situation ci-jointe. J’ai prescrit de mettre dans le 6e bataillon tout ce qu’il y a de disponible, ce qui le portera à environ 400 hommes ; j’attends la nouvelle situationde ce 6e bataillon afin de l’adresser à V. E. ; il partira de Napoléon le 28 et sera à La Rochelle le 30.
Ces deux bataillons formeront avec le 6e bataillon du 66e qui arrivera à La Rochelle le 7 mai, et le 3e Bataillon du 121e qui y arrivera le 13 du même mois, la 5e demi-brigade provisoire dont je donnerai au major en second que V. E. enverra.
J’ai prévenu les majors des 26e et 82e que l’intention de V. E. était de leur donner le nombre de recrues qui sera nécessaire pour porter chacun de ces 6e bataillons à 700 hommes, non compris les cadres, et je leur ai prescrit de se mettre en mesure de fournir aux recrues les effets dont ils auront besoin.
Les 4 bataillons qui formeront la 5e demi-brigade provisoire continueront de s’administrer séparément et de correspondre pour cet objet avec leurs dépôts respectifs
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 24 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général commandant à Napoléon : "J’ai l’honneur de vous prévenir que par sa lettre du 17 de ce mois, S. E. le ministre de la guerre ordonne de prescrire au conseil d’administration du 6e bataillon du 26e de ligne à Napoléon, qui doit entrer dans la composition des seize demi-brigades de l’intérieur, de former sur le champ un état de situation de ses officiers, distribués par compagnies, indiquant comme présents ou détachés, et le motif de la vacance des emplois. Le conseil d’administration devra joindre à cet état des mémoires de proposition à toutes les places vacantes en faveur des sujets les plus susceptibles d’avancement qui soient présents au 6e bataillon ou au 7e bataillon de dépôt. Je vous prie, général, de vous faire remettre ce travail et de me l’adresser aussitôt" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 25 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. le résultat de la revue d’inspection passée le 1er avril par M. le général Grillot du dépôt du 26e de ligne à Napoléon ; ce travail consiste en :
Proposés pour la solde de retraite 14 hommes.
Id pour la vétérance 9 id.
Id pour la réforme simple 5 id.
Id pour la réforme, et à remplacer par leur département 10 id.
Total 38 hommes.
Je joins à l’appui des états nominatifs les mémoires de proposition et les certificats de visite et contre visite.
J’adresse directement à S. E. le ministre directeur le mémoire de proposition et les certificats de visite pour M. Bruneau, chirurgien aide major.
J’envoie à M. le directeur de la conscription l’état nominatif et les certificats de visite des conscrits à remplacer par leur département
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 25 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre Directeur à Paris, Bureau des Officiers de Santé : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. un mémoire de proposition pour la solde de retraite, et les certificats de visite et de contre visite, en faveur de M. Bruneau, Chirurgien aide major du 26e de Ligne, à Napoléon, dont le corps a passé le 1er avril à l’Inspection de M. Général Grillot. Le corps a compris cet officier de santé, sur l’état nominatif des militaires proposés pour la retraite qui a été adressé à S. E. le ministre de la Guerre" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 25 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre Directeur de la Conscription : "J’ai l’honneur de vous adresser un état nominatif et les certificats de visite et de contre visite des conscrits de 1812, arrive au dépôt du 26e régiment de ligne à Napoléon, qui ont été jugés impropres au service militaire à la revue d’inspection passée le 1er avril par M. le général Grillot. Ces conscrits sont au nombre de dix et doivent être remplacés par leur département" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 25 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, à Napoléon : "J’ai reçu avec votre lettre du 20 de ce mois le travail d’inspection du 26e régiment d’infanterie de ligne. J’adresse aujourd’hui ces pièces à L. L. E. Ex. les ministres de la guerre et directeur de l’administration de la guerre, ainsi qu’à M. le directeur général de la conscription. Vous pourrez, dorénavant, général, vous dispenser de m’envoyer les états négatifs que fait dresser le corps.
Il sera nécessaire aussi, dorénavant, de faire établir un état nominatif séparé pour les officiers de santé des corps, attendu que ces pièces doivent être envoyées au ministre directeur que cet objet concerne
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 27 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de l’infanterie : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. conformément aux dispositions de sa lettre du 17 de ce mois, la situation en officiers du 6e bataillon du 82e régiment de ligne à La Rochelle, avec les mémoires de proposition aux emplois vacants.
J’aurai l’honneur d’adresser à V. E. les états du 6e bataillon du 26e de ligne, dès qu’ils me seront parvenus
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 28 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, Bureau de l’Inspection : "J’ai l’honneur de mettre sous les yeux de V. E. le tableau de situation des compagnies d’embarquement qui sont à Rochefort depuis bien longtemps ; elle y verra qu’il ne reste à Rochefort que 90 hommes de toutes les compagnies, et qu’elles ont fourni 551 hommes embarqués pour garnisons de vaisseaux de Sa Majesté désignés à la colonne d’observation.
Les détachements qu’avaient à Rochefort les 26e et 82e régiments, ayant reçu ordre de V. E. le 7 décembre dernier, de se rendre à Nantes, ont été embarqués sur la frégate l’Andromaque, à bord de laquelle ils sont encore ; les dépôts de ces deux régiments ne pouvant alors fournir un seul homme de plus que les détachements de 30 hommes chacun, qu’ils ont sur l’Andromaque, n’ont eu depuis aucun homme à Rochefort. Les compagnies des autres régiments ont resté à Rochefort plus ou moins loin de leur complet, depuis que par sa lettre du 20 novembre dernier, V. E. a ordonné d’en extraire tous les réfractaires qui y avaient été incorporés. J’ai plusieurs fois rendu compte à V. E. de la situation incomplète de ces compagnies en la priant de donner les ordres qu’elle jugerait convenables à cet égard. Les compagnies des 66e et 116e sont les seules qui aient été complétées ; aussi, tous les hommes de ces compagnies sont-ils à bord des vaisseaux de Sa Majesté, ainsi que V. E. le verra dans l’état ci-joint. M. le préfet maritime de Rochefort demande encore les détachements nécessaires aux garnisons des vaisseaux l’Océan, le Jemmapes et de la frégate la Circé, qui sont déjà en rade ; cependant, il n’existe que 80 soldats présents à Rochefort sur lesquels il convient de prendre 45 hommes pour compléter la garnison du vaisseau le Foudroyant.
Si l’intention de V. E. est que les 114e, 115e, 117e, 118e, 119e, 120e, 26e et 82e régiments fournissent chacun une compagnie de 140 hommes pour tenir garnison sur les vaisseaux de Rochefort ainsi qu’elle l’avait prescrit par sa lettre du 9 octobre dernier, je la prie de donner de nouveaux ordres pour que ces régiments envoient à Rochefort, où leurs compagnies entières pour le 26e et le 82e qui n’y ont personne, ou bien le complément de ce qu’ils y ont déjà. Les 66e et 116e étant les seuls régiments qui aient fourni leurs compagnies complètes.
J’aurai l’honneur de faire observer à V. E. que les 7e bataillons des 26e et 82e viennent de verser dans leur 6e bataillon tout ce qu’ils avaient de disponibles, et qu’il ne leur reste plus un seul homme dont ils puissent disposer maintenant. On ne pourrait donc prendre la compagnie à envoyer à Rochefort que dans les 6e bataillons de ces deux régiments
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 29 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, Bureau du mouvement des troupes : "Ainsi que j’ai eu l’honneur d’en rendre compte à Votre Excellence par ma lettre du 23 de ce mois, j’ai donné tous les ordres nécessaires pour que les 6es bataillons des 26e et 82e d’infanterie de ligne soient complétés avec toutes les ressources de leurs dépôts, pourvus de tout ce qui est utile à leur habillement, équipement et armement et arrivés à La Rochelle le 30 avril courant, pour faire partie de la 5e demi-brigade provisoire commandée par M. le major en second Jeanin.
J’ai l’honneur de joindre ici l’état de situation de ces deux bataillons dans lesquels on a mis tout ce qui était disponible aux dépôts ; cependant, V. E. remarquera que celui du 26e n’est fort que de 409 hommes et celui du 82e de 411. Ils seront réunis à La Rochelle le 30 pour former la 5e demi-brigade avec les bataillons des 66e et 121e que V. E. m’annonce devoir y arriver les 7 et 13 mai prochains
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 30 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit Ministre de la Guerre, Bureau de l’Inspection : "Pour l’organisation des trois cohortes de ma division, il ne s’est présenté que 15 anciens militaires réclamant le grade de sous-officier ; le conseil de désignation n’en a même admis que 14, sur lesquels dix seulement se sont présentés définitivement pour entrer en fonctions, savoir 2 sergents majors, 1 fourrier, 4 sergents et 4 caporaux.
V. E. jugera facilement qu’il était impossible de former les cadres des 24 compagnies des 3 cohortes pour lesquelles les conscrits ont commencé d’arriver en grand nombre dès le 15 de ce mois, avec 10 sous-officiers et caporaux.
V. E. a autorisé par sa lettre du 1er de ce mois, de prendre 12 sergents et 37 caporaux dans les détachements de recrutement des départements de la Loire-Inférieure, des Deux-Sèvres et de la Vendée ; j’ai mis toute la célérité possible à l’exécution de cette mesure, mais il s’est écoulé du temps pour demander les états nominatifs, choisir les sujets et leur ordonner de se rendre à La Rochelle ; malgré toute l’activité que j’y ai mis, il n’y a pas encore un seul sous-officier d’arrivé ; sous 8 jours, le tiers de ce nombre sera rendu aux cohortes auxquelles il est destiné, mais les deux tiers des sous-officiers sont en conduite de conscrits à des distances plus ou moins éloignées, il y en a jusqu’en Italie ; ils n’arriveront qu’à la fin de mai. Toute ressource ayant manqué pour avoir le nombre de sous-officiers indispensablement nécessaire pour la formation des cadres des compagnies ; j’ai été forcé de recourir aux corps de ligne qui se trouvent dans ma division ; j’ai retiré les sous-officiers à la suite de dépôts des 26e et 82e de ligne et des sous-officiers des compagnies d’embarquement à Rochefort, qui n’avaient aucun soldat à commander, ainsi que j’ai eu l’honneur d’en donner la preuve à V. E. en lui mettant les tableaux sous les yeux, par ma lettre du 28 avril 1812 ...
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 30 avril 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit Ministre de la Guerre, Bureau de l’Infanterie : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. la situation en officier du 6e bataillon du 26e de ligne, avec les mémoires de proposition aux emplois vacants" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 1er mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de la Gendarmerie : "J’ai l’honneur de répondre à la lettre du 21 de ce mois par laquelle V. E. m’ordonne de faire fournir sept hommes à la Légion de Gendarmerie de la Catalogne par le dépôt du 26e de ligne.
Je dois faire observer à V. E., Mgr, qu’en conformité de ses ordres du 11 de ce mois (bureau du mouvement), j’ai fait mettre dans le 6e bataillon du 26e régiment tout ce que le dépôt de ce corps avait de disponible, et que ce 6e bataillon est parti de Napoléon le 26 courant pour concourir à la formation de la 5e demi-brigade provisoire.
Par suite de cette opération, il ne reste pas au dépôt du 26e un seul homme disponible qui pût entrer dans la gendarmerie ; on ne pourrait en trouver que dans les bataillons de guerre, car dans le 6e il n’y a même que les sous-officiers qui pourraient convenir à la gendarmerie, attendu que ce bataillon est rentré d’Espagne, avec le cadre seulement, et a reçu des conscrits de cette armée qui ne savent pas encore porter leurs armes
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 2 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, commandant le département à Napoléon : "J’ai reçu votre lettre du 30 avril dernier relative au fort Dupilier. Je regrette que vous n’ayez pas complété la garnison de ce fort, tandis que vous aviez des soldats disponibles dans le 26e. Cependant, portez la au nombre prescrit en employant à cet effet des canonniers gardes côtes, en attendant que vous puissiez y placer un détachement du 26e pour compléter celui qui y est déjà" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 2 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Colonel Duplouy : "Demain dimanche, je passerai la revue des 6es Bataillons des 26e et 82e régiments. Je vous prie de leur donner l’ordre de se trouver sur la place d’armes à midi précis ..." (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 3 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au commandant du 6e Bataillon du 26e de Ligne : "Je vous adresse ci-joint un imprimé de situation en blanc, vous voudrez bien le remplir et me l’envoyer de suite" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

En 1812, il participe à des reconnaissances en Espagne (4 avril et 5 mai).

Le 5 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. la situation des 6es bataillons des 26e et 82e de ligne.
Ces deux bataillons étant complètement armés, habillés et équipés et faisant partie de la 5e demi-brigade provisoire, je n’en adresserai plus à V. E. de situations séparées ; elles seront remplacées par la situation de la 5e demi-brigade qui présentera séparément la force de chaque bataillon
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 5 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major Jannin, commandant la 5e demi-brigade provisoire : "Je vous adresse ci-joint une lettre concernant la 5e demi-brigade provisoire, et vous recommande de vous conformer aux dispositions qu’elle prescrit.
On lui envoie la lettre originale du ministre directeur de l’administration de la guerre
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 5 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major Jannin, commandant la 5e demi-brigade à La Rochelle : "... Vous passerez la revue des 3 bataillons des 26e, 66e et 82e régiments, le lendemain de leur réunion à La Rochelle et me remettrez une situation de chacun d’eux, semblable à celle que je joins ici pour modèle. Vous ferez dressez ces situations avec beaucoup de soins, et sur le dos de chacune, vous inscrirez vos rapports sur l’espèce d’hommes, leur instruction, leur habillement, équipement, armement, linge et chaussure, et sur les autres parties que vous croirez intéresser le service de Sa Majesté" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 7 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Destabenrath, employé dans la 24e Division militaire à Gand : "j’ai reçu votre lettre du 10 avril dernier et je me suis empressé de m’occuper de son objet.
J’ai en conséquence l’honneur de vous adresser l’acte de remplacement de M. Dupré, conscrit remplacé au 26e régiment d’infanterie de ligne.
Je suis fort aise, M. le général, que vous n’ayez fourni l’occasion d’obliger une famille honnête et de vous renouveler l’assurance de mon attachement et de ma considération très distinguée
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 10 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major Jannin : "Monsieur le major, j’ai reçu les états de situation des trois bataillons qui forment la 5e demi-brigade que vous commandez, ainsi que l’état comparatif du prix des objets de petit équipement distribués à ces 3 bataillons.
En adressant ces états au ministre de la guerre, je lui demande avec instance de former les compagnies d’élite dans les bataillons des 26e et 82e et je fixe l’attention de S. E. sur le petit nombre d’officiers valides qui sont dans le bataillon du 26e. Je lui demande d’y nommer promptement aux emplois vacants et je lui parle du mérite de M. le capitaine Cherrier que je propose pour chef de bataillon.
Je vous recommande monsieur le major de veiller avec soin à ce que les trois bataillons sous vos ordres soient pourvus de ce qui leur manque encore et à pousser l’instruction avec activité dans toutes les classes. Vous m’annoncerez les heures auxquelles les troupes sous vos ordres vont aux exercices du matin et du soir et le temps que vous avez prescrit qu’elles y passent
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 10 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau du mouvement : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. E. que des 4 bataillons qu’elle m’avait annoncé par sa lettre du 11 avril dernier, devoir venir à La Rochelle pour y former la 5e demi-brigade provisoire d’infanterie sous les ordres d’un major en second, trois sont arrivés et forment cette demi-brigade sous les ordres de M. le major Jannin, savoir les 6es bataillons des 26e, 66e et 82e régiments d’infanterie de ligne. Je joins ici leur situation détaillée reconnue par la revue d’hier.
Le 4e bataillon du 121e de ligne n’est point arrivé ; le général commandant la 22e division militaire a annoncé que le cadre de ce bataillon n’était pas encore rentré d’Espagne, ce qui rendait très incertain l’époque où il pourrait partir pour La Rochelle.
Les bataillons des 26e, 66e et 82e qui forment la 5e demi-brigade sont complètement armés, habillés et équipés ; leur instruction se pousse avec activité, et j’espère qu’au 1er de juin, ils sauront passablement le maniement des armes et les manœuvres ; mais V. E. remarquera qu’il sera loin du complet de 840 hommes annoncé par sa lettre du 11 avril ; chaque bataillon n’a que 400 hommes sous les armes ; les ressources des 3 dépôts n’ont pas permis de les renforcer davantage.
Je prierai aussi V. E. de remarquer que le bataillon du 66e a formé ses deux compagnies d’élite avant son départ de Bordeaux, tandis que les 26e et 82e n’ont que le cadre de ces compagnies. Cette disparité peut faire une impression désagréable sur les deux autres bataillons.
Je prie V. E. de permettre que les compagnies d’élite des bataillons des 26e et 82e, soient aussi portées d’abord à 50 hommes chacune, avec des hommes de choix ; les cadres sont si bons qu’ils donneront promptement leur esprit aux hommes qu’ils recevront. Ces jeunes soldats, quoique nouveaux, sont animés du meilleur esprit ; ils sentent déjà tout le prix d’une distinction militaire ; ce serait pour eux un nouveau motif d’encouragement capable même de porter au besoin, leur émulation à un certain degré d’enthousiasme dont je les crois susceptibles.
Les bataillons des 26e et 82e sont commandés par des capitaines ; il est très instant de leur donner un chef de bataillon. Je désignerai pour l’une d’eux M. le capitaine Chenier, du 7e bataillon du 82e, officier d’un mérite reconnu, actif, brave et déjà proposé pour chef de bataillon ; il fera un excellent officier supérieur.
Le bataillon du 26e est celui surtout qui a le plus besoin d’un bon chef. L’ancien chef de bataillon l’a quitté au moment de sa formation, un capitaine est resté malade en Espagne, 3 autres capitaines ainsi qu’un lieutenant sont valétudinaires et vont partir pour les eaux ; le bien du service exige impérieusement qu’il soit pourvu de suite aux emplois vacants dans ce bataillon qui n’a qu’un très petit nombre d’officiers valides
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 14 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau de l’Inspection : "V. E. ordonne à M. le sénateur comte Vaubois de faire rentrer dans les corps de la ligne les sous-officiers et caporaux que nous en avons tirés pour former les cadres des 21 compagnies qui composent les 37e, 38e, et 39e cohortes.
J’ai l’honneur de faire observer à V. E. que ces sous-officier sont à l’instruction des conscrits des 3 cohortes ; sans eux, la chose tomberait à plat et ne pourrait pas se relever.
Les 3 cohortes ont reçu dix caporaux ou sous-officiers admis par le conseil, sur lesquels il a fallu en renvoyer quatre comme ivrognes et ignorants au dernier point ; reste six très faiblement instruits. Nous avons été autorisés à prendre 35 caporaux ou sous-officiers dans trois détachements de recrutement de ma division ; 28 sont arrivés et sont généralement très rouillés sur l’instruction et le service militaire, parce que depuis plusieurs années, ils ne s’y livraient pas.
Ainsi, 28 des détachements de recrutement et 6 admis par le conseil nous offrent maintenant, pour 21 compagnies des 3 cohortes, 34 caporaux ou sous-officiers d’une instruction très médiocre. Il faut nécessairement dans chaque compagnie un sergent major ou fourrier pour l’administration et les distributions, restent 13 caporaux ou sergents pour 21 compagnies. V. E. jugera facilement qu’il est impossible que le service aille avec ce nombre, surtout si elle remarque que les officiers sont eux-mêmes généralement sans instruction.
V. E. ordonne de choisir des caporaux et fourriers parmi les conscrits qui composent les cohortes ; mais ces conscrits ne savent encore rien, on leur a donné des armes hier pour la 1ère fois ; il y en a quelques-uns qui pourront faire de bons sous-officiers lorsqu’ils auront acquis l’instruction nécessaire et pour l’exercice, et pour l’instruction et l’administration ; mais il faut du moins quelque temps pour leur apprendre les éléments du métier ; on va en former des classes à part, et pousser leur instruction avec le plus d’activité possible. Ils ne peuvent pas faire la moindre fonction fourriers et caporaux avant la fin du mois de juin.
Comme les caporaux et sous-officiers tirés de la ligne appartiennent à des compagnies des 114e, 118e, 119e et 120e régiments qui sont à Rochefort et qui n’ont pas de soldats aux 26e et 82e de ligne dans lesquels ils sont à la suite et n’auraient dans leur dépôt aucun homme à commander il serait trop contraire au bien du service de tirer de suite ces sous-officiers des cohortes où ils sont indispensables sous tous les rapports, pour les renvoyer dans leurs compagnies ou dépôts où ils n’ont aucun soldat à commander et aucun service à faire.
J’ose donc supplier V. E. de permettre que ces caporaux et sous-officiers restent dans les cohortes jusqu’à la fin de juin, afin qu’ils puissent avoir le temps de former quelques conscrits pour les remplacer ; c’est une trop commandée par le bien du service pour qu’elle n’obtienne pas l’approbation de V. E. si ces sous-officiers rentraient de suite dans leurs corps, le service de ma division se trouverait dans un situation déplacée, puisque j’aurai 3 cohortes sans sous-officiers, tandis que des dépôts et compagnies voisins en n’auraient un grand nombre sans fonctions n’ayant pas de soldats à commander.
Je joins ici la situation des compagnies qui sont à Rochefort et l’état numérique des sous-officiers qu’on y a emprunter pour les cohortes ; il y avait 30 sous-officiers à la suite dans les 26e et 82e que j’ai également employés dans les cohortes. Ces sous-officiers servent très utilement dans les 3 cohortes et pourront être rendus à leurs anciens corps dès qu’ils y deviendront utiles
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 16 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit sur la commission militaire qui doit se réunir : "Le général de division commandant la 12e division militaire, ayant à compléter la commission militaire qui l’a nommée le 18 mars de cette année, pour juger MM. les généraux espagnols Marco Delponte et Miranda, traduits à une commission militaire par décret impérial du 27 janvier dernier.
Nomme M. le major Jannin, porté comme chef de bataillon dans l’ordre de nomination du 18 mars, et qui depuis a été fait major, pour remplacer M. le major Caimasson, du régiment de l’ile de Ré, qui est passé à la grande armée en Allemagne, par ordre de S. M.
Nomme M. le chef de bataillon Isambard, commandant le 6e bataillon du 66e régiment d’infanterie de ligne pour remplacer M. Jannin employé comme major.
Nomme enfin M. le capitaine de gendarmerie L’enfant pour juge et rapporteur de la commission militaire, en remplacement de M. le major Boyer empêché de continuer les fonctions par maladie grave constatée par le rapport des officiers de santé en date du 12 de ce mois, légalisé le 13 par M. le préfet des Sables.
En conséquence, la commission militaire chargée de juger MM. les généraux espagnols Marco Delponte et Miranda est composée à dater de ce jour, des officiers dont noms suivent :
1° M. le général de brigade Jarry, président.
2° M. le colonel Guyon Duclos directeur des fortifications.
3° M. le colonel Ali directeur de l’artillerie.
4° M. le major Barelas, du 5e régiment de chasseurs à cheval.
5° M. le major Jannin commandant la 5e demi-brigade provisoire.
6° M. le chef de bataillon Jambard commandant le 6e bataillon du 66e.
7° M. le capitaine de gendarmerie l’enfant rapporteur.
M. le capitaine rapporteur instruira cette affaire de manière à la porter au jugement de la commission le plus tôt possible. Dès qu’elle sera dans ce cas, il en rendra compte à M. le général de division qui ordonnera aux membres de la commission de se réunir aussitôt à La Rochelle, pour juger les prévenus.
Il a déjà été remis au rapporteur le décret impérial du 27 janvier dernier et copie de la lettre de S. E. le ministre de la guerre du 30 du même mois. Il est encore remis avec le présent ordre ampliation de l’avis du conseil d’état du 28 avril dernier approuvé par S. M. l’Empereur le 4 mai courant qui, d’après la lettre d’envoi de S. E. le ministre de la guerre du 6 de ce mois, contient tous les documents propres à éclairer la commission militaire dans ses opérations" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812 - la 5e Demi-brigade est composée d'hommes des 26e, 66e, 82e et 121e Régiments, commandés par le Major Jannin).

Quelques jours plus tard, Napoléon renforce ses Divisions de réserve; il écrit, le 18 mai 1812, depuis Dresde, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je reçois le travail qui était joint à votre lettre du 11 mai. Voici quelles sont mes intentions définitives, donnez des ordres pour leur prompte exécution ...
Brigades d’Espagne, d’Alexandrie et de Toulon ...
La 1re demi-brigade doit déjà être organisée à Versailles ; la 2e doit être en mouvement sur Cherbourg ; la 3e doit être en mouvement pour se former à Saint-Lô et à Valognes ; la 4e doit être organisée à Pontivy, et la 5e à la Rochelle. Je n'approuve pas non plus que le 47e, le 70e et le 79e fournissent des conscrits au 26e de ligne et au 82e, parce que ces 5es bataillons, qui sont en Bretagne, auront besoin d'avoir toujours du monde pour faire le service de la côte. Ainsi le bataillon du 26e ne sera que de 300 hommes, celui du 82e que de 300 hommes. Ces deux bataillons, comme celui du 69e, seront complétés plus tard ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18701 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30633).

Le 22 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à l’ordonnateur de la 12e Division : "J’ai l’honneur de vous prévenir que M. le major du 26e régiment m’ayant rendu compte que MM. les capitaines Devincé et Razaret de son corps sont bien reconnus hors d’état de faire campagne et ont besoin d’aller prendre les eaux. Je ne m’oppose plus à ce que ces deux officiers partent pour aller les prendre, puisque la faculté a jugé qu’elles leur étaient nécessaires.
Vous pourrez en conséquence leur faire délivrer des feuilles de route
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 22 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau du mouvement : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. la situation des 3 bataillons qui composent la 5e demi-brigade provisoire commandée par M. le major Jannin au 20 mai courant. Le bataillon du 82e à l’ile d’Aix et les autres sont à La Rochelle" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 23 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Colonel Duplouy, à La Rochelle : "Vous voudrez bien donner des ordres pour que passe demain l’inspection à midi, sur la place d’armes, des 6es bataillons des 26e, 66e, de la 37e cohorte, c’est-à-dire tout ce qu’elle a d’armé, de coiffé en bonnets de police et munis de vestes, et enfin de tous les hommes montés du 5e régiment de chasseurs à cheval" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 25 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Colonel Duplouy : "On lui renvoie une lettre que M. le major Jannin avait adressée à M. le général de division afin de rechercher les auteurs de l’assassinat qui a été commis dans la nuit du 24 mai à la Sou… sur la personne du sieur Nuaille, soldat au 26e" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 25 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major du 26e Régiment de ligne à Napoléon : "Je vous annonce que le sieur Jacques Alexandre Saint-Martin, élève du lycée de Napoléonville, a été nommé par S. E. le ministre de la guerre, fourrier à votre régiment. Je vous invite à le faire habiller et équiper de suite pour le renvoyer au 6e bataillon où il occupera un emploi de son grade qui y est vacant. Ce jeune homme sert depuis un mois et demi comme fourrier dans la 37e cohorte ; il y a appris à bien remplir ses fonctions, et a montré le zèle le plus actif. Je vous recommande avec intérêt de lui procurer de l’avancement lorsque vous en trouverez l’occasion ; j’espère qu’il saura se rendre digne des bontés que vous aurez pour lui" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 25 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit également au Commandant de la 37e Cohorte : "Vous verrez par les lettres de service ci-jointes, que S. E. le ministre de la guerre, a nommé le sieur Jacques Alexandre de Saint-Martin, élève du lycée de Napoléonville, fourrier au 26e régiment de ligne. Vous voudrez bien les lui faire remettre et lui ordonner de partir de suite pour se rendre à Napoléon y entrer dans son nouveau corps vous le ferez rayer de vos contrôles à compter du jours de son départ. Je vous prie de lui faire remettre la lettre ci-jointe pour son major" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 27 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau du mouvement : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. la situation au 25 mai courant des 3 bataillons qui forment la 5e demi-brigade provisoire sous les ordres de M. le major Jannin" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 30 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à M. Janin, Commandant de la 5e Demi-brigade : "Par sa lettre du 20 mai courant, le ministre de la guerre prescrit de placer dans les cadres des compagnies d’élite des 6es bataillons des 26e, 66e et 82e régiment qui forment la 5e demi-brigade que vous commandez, les hommes susceptibles d’être grenadiers et voltigeurs, tant par leur taille que par leur bon esprit ; mais ceux qui seront ainsi nouvellement admis dans ces compagnies ne doivent être considérés et traités jusqu’à nouvel ordre, que comme les fusiliers des compagnies du centre.
Les compagnies d’élite du bataillon du 66e resteront comme elles sont composées maintenant, mais vous choisirez, pour les bataillons des 26e et 82e, cinquante hommes pour grenadiers, cinquante pour voltigeurs que vous placerez dans chaque cadre de ces compagnies ; ils feront le service de compagnies d’élite ; mais les hommes nouvellement admis ne seront traités que comme les fusiliers des compagnies du centre, jusqu’à nouvel ordre. Il en sera de même de ceux déjà admis dans les compagnies d’élite du 66e régiment.
J’espère que cette première distinction sera pour les militaires choisis un puissant motif d’encouragement, et que leur bonne conduite me mettra incessamment en mesure de solliciter leur reconnaissance définitive
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 30 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Commandant du 26e de Ligne, à Napoléon : "Je vous préviens que sur la demande que j’adressai au ministre de la guerre, de m’autoriser à créer des compagnies d’élite dans le 6e bataillon de votre régiment qui fait partie de la 5e demi-brigade, S. E. me répond :
« On peut placer dans les cadres des compagnies d’élite les hommes susceptibles d’être grenadiers et voltigeurs, tant par leur taille que par leur bon esprit ; mais ceux qui seront ainsi nouvellement admis dans ces compagnies tant du bataillon du 66e que des bataillons des 26e et 82e, ne doivent être considérés et traités sous tous les rapports, que comme les fusiliers des compagnies du centre ».
J’ai donné mes ordres en conséquence à M. le major Janin, en le chargeant de les remplir de concert avec les commandants des bataillons. Je vous invite à y concourir en tout ce qui pourra dépendre de vous
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 30 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, à Napoléon : "Le ministre de la guerre m’annonce que Sa Majesté vous a nommé pour commander la 8e brigade de gardes nationales et m’adresse vos lettres de service en cette qualité ; il me prévient qu’il vous a prescrit de vous rendre sur le champ à La Rochelle, pour recevoir mes ordres et instructions.
Comme ces fonctions vous tiendront à La Rochelle et dans les environs et qu’elles ne vous donneront que peu d’occupations, je vous laisse le commandement du département de la Vendée ; vous donnerez à M. le capitaine de gendarmerie L’Enfant le commandement de la place de Napoléon et la surveillance sous vos ordres, de la côte et de l’intérieur du département ; il vous rendra compte de ce qui s’y passera. Vous vous ferez adresser directement les rapports et situations des dépôts du 26e de ligne et des régiments de hussards, qui sont à Fontenay ; le commandant du dépôt du 26e donnera à M. le capitaine L’Enfant les rapports et situations qui lui seront dus comme commandant de la place de Napoléon, et défèrera aux ordres qu’il pourrait en recevoir pour la défense de la côte, si l’occasion exigeait qu’il fut pris des mesures promptes pour cet objet ...
Après avoir établi le service, ainsi que je l’ai prescrit dans le département de la Vendée, vous vous rendiez à La Rochelle pour y remplir les intentions de Sa Majesté
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 30 mai 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, à Napoléon : "S. E. le ministre de la guerre a approuvé les propositions qui lui ont été faites pour la réforme des militaires qui ont été reconnus susceptibles de l’obtenir, à la dernière revue que vous en avez faites du 26e de ligne. Ils se nomment Magliano, Montamary, Riger, Lerur, Riger, et Desmandel. Vous leur ferez délivrer les congés ci-joints, et on les renverra dans leurs foyers avec des feuilles de route, après qu’ils auront été payés de ce qui leur est dû par le régiment pour solde et masse de linge et chaussure. Vous me rendrez compte de leur départ.
La destination à donner aux hommes désignés pour passer aux vétérans est l’objet d’une décision particulière que fera connaitre incessamment S. E.
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 3 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à M. Genet, commandant la 38e Cohorte : "J’ai reçu les quatre états qui accompagnaient votre lettre du 2 juin courant. J’ai signé et mis mon ordre de renvoi à celui qui concerne les sous-officiers et caporaux sortis du 26e de ligne et des compagnies d’embarquement qui sont à Rochefort. Vous ordonnerez que ces militaires soient rayés des contrôles de votre cohorte, et vous les renverrez à leurs corps, le même jour, au moyen d’une feuille de route que vous leur ferez délivrer. Vous remplacerez aussitôt les caporaux dans votre cohorte" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 3 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major du 26e de Ligne, à Napoléon : "Le nommé Médard Pierre, Sergent à votre régiment, ayant tenu dans la 38e cohorte où il était passé, une conduite peu régulière, je vous préviens que j’ordonne que ce sous-officier soit rayé des contrôles de la cohorte et renvoyé à son régiment à compter du 6 juin courant.
Vous voudrez bien le faire rétablir dans son grade et le faire rentrer dans la compagnie à laquelle il appartenait
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 4 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Cacault, à l’ile d’Aix : "J’ai l’honneur de vous prévenir que je fais partir le 10 de ce mois un détachement de 80 hommes du dépôt du régiment de l’ile de Ré pour renforcer le bataillon de ce corps qui est déjà sous vos ordres ; ce détachement arrivera à l’ile d’Aix le 10 ou le 11 au matin. Vous voudrez bien, général, faire camper le 12 de ce mois quatre cent hommes du régiment de l’ile de Ré. Je vous enverrai le 13 un bataillon du 26e régiment de ligne, fort de 400 hommes ; vous le baraquerez en remplacement des 400 hommes du régiment de l’ile de Ré qui vont camper. Je vous prie de me rendre compte du nombre d’hommes que vous pourrez encore camper" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 4 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à l’Ordonnateur, à l’Inspecteur, au Colonel Duplouy et au Payeur : "J’ai l’honneur de vous prévenir que je prescris à M. le général Cacault, commandant à l’ile d’Aix, de faire camper le 12 courant, 400 hommes du bataillon du régiment de l’ile de Ré ; je vous prie de prendre les mesures nécessaires pour faciliter l’exécution de cet ordre.
J’ai aussi l’honneur de vous prévenir que le 6e bataillon du 26e régiment fort de 400 hommes arrivera le 13 du courant à l’ile d’Aix où il tiendra garnison
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 8 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major Janin, commandant la 5e Demi-brigade provisoire : "Monsieur le major, l’Empereur ordonne que la 5e demi-brigade provisoire de réserve qui est sous vos ordres, se rende à Bayonne pour augmenter la réserve que commande le général L’huillier.
En conséquence, monsieur le major, vous voudrez bien partir avec cette demi-brigade le 12 juin courant, pour vous rendre à Bayonne, conformément à l’ordre de route ci-joint. Le 6e bataillon du 82e régiment qui est à l’ile d’Aix en partira le 12, pour se réunir le même jour, à Rochefort à la demi-brigade.
J’ordonne au major du 82e régiment de réunir à ce 6e bataillon tout ce que le dépôt offre d’hommes disponibles et prêts à partir. Le 6e bataillon du 66e prendra les hommes disponibles de son dépôt en passant à Bordeaux.
Deux détachements de 25 hommes chacun des 26e et 82e venant de Lorient, seront dirigés aussitôt leur arrivée, sur votre demi-brigade à Bayonne ; le dépôt du 26e y réunira tout ce qu’il y aura d’hommes disponibles.
Vous me remettrez le jour de votre départ la situation détaillée des trois bataillons de votre demi-brigade, sur les imprimés que je joins ici. Le 11 à 4 heures du soir, je passerai la revue des deux bataillons que vous avez à La Rochelle, vous me rendrez compte de Bordeaux et de Bayonne des mouvements qui auront eu lieu dans votre demi-brigade
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 8 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Colonel Duplouy : "Je vous adresse ci-joint un ordre de départ pour la 5e demi-brigade provisoire ; vous voudrez bien le faire remettre à M. le major et me rendre compte de son exécution ..." (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 8 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à l’Ordonnateur et à l’Inspecteur : "J’ai l’honneur de vous prévenir que la 5e demi-brigade provisoire part pour Bayonne ; que la 38e Cohorte forte d’environ 7 à 800 hommes part de La Rochelle pour l’ile d’Aix, et que le 6e bataillon du 82e qui est à l’ile d’Aix part pour aller joindre sa demi-brigade à Rochefort ; chacun de ces corps se dirigera, le 12 de ce mois, sur sa destination ..." (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 8 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au général Cacault : "... Le 6e bataillon du 26e régiment ne se rendra pas à l’ile d’Aix, ainsi que je lui en avais donné l’ordre ..." (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 10 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Major du 82e Régiment : "Par leur lettres des 13 et 24 avril dernier, leurs Ex. les ministres de la guerre et l’administration de la guerre m’ont annoncé que l’intention de Sa Majesté était qu’on employât les ouvriers des dépôts aux confections d’habillement et d’équipement des cohortes, attendu que l’Empereur attache le plus grand intérêt à ce que ces corps soient promptement habillés.
Vous voudrez bien en conséquence mettre à la disposition du capitaine d’habillement des cohortes 25 tailleurs qui travailleront à l’habillement des cohortes jusqu’à nouvel ordre
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812 - Note en marge : "On en prévient le Capitaine d’habillement des cohortes et lui dit que si le nombre de tailleurs ne suffit pas, il en recevra d’autres du 26e de ligne").

Le 11 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général commandant le département à Nantes : "Je vous prie d’ordonner à un détachement de 25 hommes du 26e de ligne qui passera incessamment à Nantes, venant de Lorient pour se rendre à La Rochelle, de se rendre à Napoléon, à son dépôt où je donne des ordres pour ce qui le concerne à son dépôt où je donne des ordres pour ce qui le concerne. Le détachement du 82e qui passera aussi à Nantes venant de Lorient continuera sa route pour La Rochelle" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 11 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot commandant à Napoléon : "J’ai l’honneur de vous prévenir qu’un détachement de 25 hommes du 26e d’Infanterie de ligne, qui a débarqué à Lorient se rendra incessamment à Napoléon ; le commandant du dépôt du 26e réunira à ce détachement tout ce qu’il a d’hommes disponibles au dépôt, il complètera leur habillement, équipement et armement et vous en rendra compte, afin que j’ordonne que ce détachement ainsi renforcé rejoigne son 6e bataillon à la division de réserve à Bayonne" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 12 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monseigneur, conformément aux ordres que m’en donne V. E. par sa lettre du 4 de ce mois, j’ai fait partir de La Rochelle aujourd’hui 12 juin, pour se rendre à Bayonne, la 5e demi-brigade provisoire de réserve ; elle marche au moyen de la feuille de route qui lui a été donnée ; je joins ici la situation des trois bataillons qui composent cette demi-brigade ; elle est complètement habillé, équipée et armée, son instruction est fort bonne, elle a une fort belle tenue et est commandée par M. le major Jannin, officier aussi actif qu’intelligent.
J’ai joint au 6e bataillon du 82e vingt-trois hommes du dépôt de ce régiment ; c’est tout ce qu’il avait de disponible dans ce moment, mais lorsque les deux détachements du 26e et 82e arriveront de Lorient, j’y joindrai tout ce que les deux dépôts pourront fournir, et je dirigerai ces deux détachements sur leurs bataillons à Bayonne.
Pour remplacer à l’ile d’Aix les bataillons des 26e et 82e qui y faisaient la plus grande partie de la garnison, j’y ai fait passer la 38e cohorte, quoiqu’elle ne soit couverte que de capotes, bonnets de police, vestes et pantalons de toile ; mais elle est armée et commence à faire la charge et les feux ...
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 13 juin 1812, l'Empereur écrit, depuis Koenigsberg, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, les cohortes commençant à arriver du côté de Cherbourg, je crois qu'il serait nécessaire de faire filer une des demi-brigades qui s'y trouvent, sur Bayonne. Cela aurait le double avantage d'ôter des consommateurs d'un point où le service des subsistances est difficile, et de renforcer la réserve de Bayonne.
Je crois aussi vous avoir mandé d'y envoyer la 5e demi-brigade, formée des détachements des 26e, 82e et 66e, qui se réunit dans la 12e division militaire et qu'il faut compléter. Je suppose que vous avez dirigé également le 3e et le 105e sur Bayonne. Il est nécessaire d'avoir beaucoup de forces de ce côté. Envoyez-y quelques généraux de brigade. Faites une circulaire pour activer l'habillement des cohortes. Il y a de l'embarras dans quelques endroits. Les préfets des chefs-lieux doivent faire toutes les avances nécessaires pour presser les confections
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18786 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30910).

Le même 13 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre, Bureau du Mouvement, et Bureau de l’Inspection : "J’ai l’honneur d’adresser à V. E. les états de situation des trois compagnies de chacune des 61e, 62e et 63e cohortes arrivées à Nantes et à La Rochelle le 5 de ce mois ; elles sont arrivées sans armes et sans effets d’habillement et d’équipement. Elles n’ont reçu ni souliers, ni chemises ; plusieurs hommes sont nus pieds, et leurs capitaines n’ont aucuns moyens pour leur fournir les effets dont ils manquent. Le conseil d’administration des cohortes de la 20e division militaire fait tout confectionner à Bordeaux ; mais il parait que de longtemps ces hommes ne seront couverts de l’indispensable nécessaire ; ces trois cohortes sont véritablement dans la situation la plus pitoyable sous tous les rapports ; elles n’ont aucuns éléments pour se former et s’instruire. La 61e a trois officiers, la 62e en a cinq et la 63e le même nombre ; ils ne peuvent donner à leurs soldats l’instruction dont ils manquent eux-mêmes ; ils n’ont d’autres sous-officiers que ceux qu’ils ont pris parmi les conscrits ; ces jeunes gens pourraient s’instruire s’ils avaient quelqu’un pour les montrer leur métier ; mais leurs bonnes dispositions restent sans emploi.
Je proteste à V. E. qu’il est de toute impossibilité que ces trois cohortes puissent jamais parvenir à se former, à s’instruire et à se rendre utiles, dans l’état mal organisé où elles se trouvent ; elle manquent de sous-officiers capables de monter ou de faire aller la machine, les officiers ne sont pas capables d’y suppléer ; il est très instant d’employer quelques moyens pour y parvenir.
1° Je prie V. E. de donner ses ordres pour que l’administration de ces cohortes leur envoie le plus tôt possible, d’abord les effets de petit équipement, puis ceux d’habillement et de grand équipement ; c’est une mesure très urgente à prescrire.
2° D’autoriser les arsenaux de Nantes et de La Rochelle à leur donner les armes qui leur sont dues ; j’ai fait donner provisoirement par urgence deux cents fusils à chaque cohorte, pour que ces hommes ne restent pas absolument sans rien faire ; on les instruit mal, cependant cela donne aux hommes l’habitude de porter leur fusil ; puis on les emploie à monter la garde dans la place où ils sont la seule troupe qui y reste ; ils valent autant que les gardes nationales sédentaires qu’on serait forcé d’employer à ce service.
3° Il est indispensable de tirer de la ligne quelques sous-officiers pour donner aux caporaux et aux fourriers pris parmi les conscrits, l’instruction qu’ils doivent transmettre ensuite aux soldats de leurs compagnies. Je propose à cet effet, de tirer des dépôts des 26e et 82e régiments, où il y a quelques ressources, 3 bons sergents pour en faire des adjudants, sous-officiers et en donner un à chaque cohorte, de choisir aussi parmi les sous-officier et que V. E. m’a ordonné de rendre au 1er juillet les meilleurs sujets pour en faire 1° cinq sergents majors qui manquent aux neuf compagnies des 61e, 62e et 63e cohortes ; 2° pour mettre un bon sergent dans chacune de ces neuf compagnies, afin d’y donner la base de l’instruction et y fonder le service militaire. Il serait certainement très utile que ces sous-officiers restassent dans ces trois cohortes pour le bien du service de Sa Majesté ; mais si V. E. n’approuve pas qu’ils soient incorporés définitivement, elle ordonnera l’époque à laquelle ils devront rentrer dans leurs corps ; je pense qu’ils ne peuvent pas y rester moins de deux mois.
Les mesures que j’ai l’honneur de proposer à V. E. sont d’une nécessité urgente ; l’état déplorable où sont ces cohortes ne permet même pas d’en différer l’exécution ; autrement ces corps ne pourront être employés de longtemps ; ils feront des dépenses inutiles à l’état et se sentiront toujours de l’imperfection de leur organisation ...
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 19 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre : "Monseigneur, j’ai l’honneur d’adresser ci-joint à Votre Excellence une lettre de monsieur le major du 26e de ligne, avec supplication d’accueillir favorablement sa demande. Cet officier supérieur est dans un état de maladie qui fait presque désespérer de ses jours, et il espère trouver à Bordeaux des médecins qui sauront le traiter avec succès.
Monsieur Boyer est très distingué dans sa carrière et est digne de la bienveillance de Votre Excellence, ses campagnes et un travail trop opiniâtre ont ruiné sa santé
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 24 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au commandant du 26e à Napoléon : "Je vous préviens que le ministre de la guerre, d’après le compte qui lui a été rendu, a jugé le 17 de ce mois, que le nommé Delponge, chasseur au 22e régiment, était impropre au service de cette arme, et que S. Ex. a en même temps décidé qu’il serait incorporé dans votre régiment. Vous voudrez bien en conséquence le recevoir dès qu’il vous sera présenté. Son corps vous adressera ce qui peut revenir à ce chasseur pour décompte de masses" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 24 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au commandant du 26e à Napoléon : "Le ministre de la guerre ayant décidé, d’après le compte qui lui en a été rendu, que les nommés Debourdeille et Dinichet, hussards au 3e régiment, étaient impropres au service de leur arme, a ordonné en même temps qu’ils seraient incorporés dans votre régiment ; je vous invite en conséquence à vouloir bien les recevoir dès qu’ils vous seront présentés" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Encore le 24 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à M. Destre, Chef de Bataillon, commandant le département, à Poitiers : "Monsieur le commandant, je vous préviens que Son Excellence le ministre de la guerre, a décidé, le 17 de ce mois, que les chasseurs du 22e régiment dont les noms suivent, étaient susceptibles de réforme ... Quant au nommé Delponge, que vous avez désigné pour passer dans l’infanterie, S. Ex. a décidé qu’il serait incorporé dans le 26e régiment de cette arme, stationné à Napoléon.
Vous voudrez bien donner des ordres en conséquence, en recommandant que ce qui revient pour masses au nommé Delponge soit directement adressé au conseil d’administration de son nouveau corps à qui j’ai écrit en lui prescrivant d’incorporer ce chasseur aussitôt qu’il se présentera ...
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 24 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit à M. Destre, Chef de Bataillon, commandant le département, à Poitiers : "Je vous adresse des congés de réforme en blanc pour être délivrés d’après les ordres de S. Ex. le ministre de la guerre, du 17 de ce mois, aux hussards du 3e régiment ...
S. Ex. a aussi décidé que les nommés Debourdel, et Dimichert qui ont été reconnus impropre à l’arme où ils se trouvent passeraient au 26e régiment d’infanterie de ligne à Napoléon. Je vous invite à vous conformer de suite aux intentions de cette lettre. J’ai écrit au 26e régiment pour le prévenir de l’incorporation de ces deux hommes
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 28 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Capitaine commandant le Dépôt du 26e à Napoléon : "J’ai reçu la situation que vous m’avez adressée de votre dépôt le 25 de ce mois. Je vous prie de faire attention que les hommes aux hôpitaux ne peuvent pas figurer dans le tableau des présents sous les armes, où l’on indique les hommes disponibles et prêts à partir" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 30 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général Grillot, commandant la 8e Brigade de Gardes nationales : "Vous ferez partir de Napoléon le 6 juillet prochain pour se rendre à La Rochelle, un détachement du 26e régiment d’infanterie de ligne, composé d’un officier, un sergent, deux caporaux, 30 fusiliers et un tambour, complètement habillé, équipé et armé, et prêt à entrer en campagne, partant de Napoléon le 6, ira coucher le même jour 6 à Luçon, 7 à Marans, 8 à La Rochelle, 9 séjour.
Et le 10, il en partira avec un détachement du 82e pour aller rejoindre le 6e bataillon de son régiment qui fait partie de la 5e demi-brigade provisoire et occupe un camp de réserve à Bayonne.
L’officier reviendra au dépôt après avoir conduit ce détachement à Bayonne
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 30 juin 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Colonel Duplouy : "Vous ferez partir de La Rochelle le 10 juillet prochain, pour se rendre à Bayonne y joindre son 6e bataillon qui fait partie de la 5e demi-brigade provisoire, et d’envoyer au camp près Bayonne tout ce qu’il y a de soldats disponibles au dépôt du 82e ; ce détachement sera commandé par un sergent et deux caporaux et se réunira à un détachement du 26e régiment, qui arrivera à La Rochelle le 8 et en partira également le 10 pour Bayonne, les deux détachements marcheront sous les ordres de l’officier commandant celui du 26.
Vous m’enverrez l’état de situation du dépôt du 82e indiquant ce qu’il y a de disponible et prêt à partir, je désire recevoir cet état demain premier juillet
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812). Il est noté en marge : "On en prévient l’Ordonnateur et l’Inspecteur".

Le 1er juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Commandant du Dépôt du 26e de Ligne, à Napoléon : "Je vous préviens que les nommés Bourdeiller et Renechaid hussards au 3e régiment qui devaient, ainsi que je vous l’ai annoncé, passer à votre régiment, ont reçu une autre destination, et ont été incorporés dans le 12e régiment à cheval en conformité du décret du 19 mai dernier" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 1er juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre : "J’ai l’honneur de rendre compte à V. Ex. que les nommés Bourdeiller et Dillechart tous deux hussards au 3e régiment n’ont pu être incorporés au 26e votre régiment de ligne, ainsi qu’elle l’avait ordonné par sa lettre du 17 juin parce que le major du 3e régiment de hussards avait déjà compris ces deux hommes dans un détachement qu’il a dû fourni au 12e régiment de chasseurs à cheval en conformité du décret du 19 mai dernier et qu’ils étaient déjà partis lorsque votre ordre est parvenu au dépôt du corps" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 6 juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Colonel Duplouy : "J’ai l’honneur de vous adresser un ordre de départ pour deux détachements des 26e et 82e de ligne. Veuillez bien le remettre à l’officier commandant ces détachements et me rendre compte de son exécution" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 6 juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit également : "Il est ordonné à deux détachements des 26e et 82e de ligne, forts chacun d’environ 35 hommes, sous-officiers compris, complètement habillés, équipés et armés, de partir de La Rochelle le 10 de ce mois, commandés par un officier, pour se rendre à Bayonne y renforcer la 5e demi-brigade ; M. le commissaire des guerres donnera une feuille de route en conséquence de cet ordre" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 7 juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Général de Division commandant la 11e Division Militaire : "J’ai l’honneur de vous prévenir que deux détachements des 26e et 82e de ligne forts d’environ 35 hommes chacun, cimmandés par un officier, partiront de La Rochelle le 10 de ce mois pour Bayonne, où ils arriveront dans les 1ers jours d’août" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le même 7 juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre : "Conformément aux ordres que V. Ex. m’en donne par sa lettre du 2 de ce mois, je me concerterai avec le général Frère à Rennes, pour le soutenir de toutes les troupes que j’aurai de disponibles dans ma division.
Dans le cas où l’ennemi attaquerait quelque point de la côte de la 13e division militaire, et pour qu’il soutienne lui-même un pareil cas.
Les deux dépôts des 26e et 82e d’infanterie qui sont dans ma division, n’offrent pas un homme disponible ; les 5 et 10 de ce mois, partent les détachements que ces dépôts ont pu fournir pour renforcer leurs bataillons de guerre, en Espagne ...
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Toujours le 7 juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre de la Guerre : "Conformément aux ordres que m’en a donné V. Ex. par sa lettre du 4 juin dernier, je fais partir de Napoléon le 6 de ce mois un détachement de 35 hommes du dépôt du 26e régiment de ligne et de La Rochelle le 10, un détachement de 32 hommes du 82e de ligne, qui se rendent à Bayonne pour se réunir aux 6es bataillons de leurs régiments qui font partie de la 5e demi-brigade commandée par M. le major Janin.
Ces détachements sont composés de tout ce que les deux dépôts ont pu fournir d’hommes en état de partir, ils y ont compris les petits détachements qui leur sont arrivés de Lorient, où ils avaient été débarqués. Il ne reste plus maintenant aux deux dépôts un seul homme disponible
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 8 juillet 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Ministre Directeur de l’Administration : "Le conseil d’administration dont je suis président, n’est point en arriéré pour l’habillement et l’équipement des 3 cohortes de ma division (les 37e, 38e et 39e) ; elles ont reçu tous leurs effets de petit équipement, leur grand équipement et leurs effets d’habillement, à la seule exception des habits et des pantalons de tricot. Les étoffes pour ces effets sont arrivées à La Rochelle, on les confectionne avec le plus d’activité possible, et pour hâter la chose, j’y emploie une bonne partie des ouvriers des dépôts des 26e et 82e, et du régiment de l’ile de Ré.
Je prends cette occasion pour prier instamment V. Ex. de nous faire les fonds nécessaires pour payer les étoffes que nous avons reçues de Lodève et les effets confectionnés que nous à fournis le Sr. Delpont de Paris, en shakos, gibernes, etc.
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Le 26e de Ligne donne à la bataille des Arapilles le 22 juillet 1812. On le retrouve enfin à l’affaire de la Cinca (Espagne) le 16 août 1812.

/ 1813, le 26e combat sur deux fronts.

- 1813-1814, en Espagne.

Il est d’abord dans la péninsule ibérique, où on le retrouve à Vittoria (21 juin) au sein de l’Armée du Nord sous le Général de division Clauzel, 3ème Division de l'armée du Portugal (Général de Division Taupin), Brigade Stron de Grave (1 bataillon fort de 886 hommes). Il séjourne en Biscaye.

Il participe à la retraite de Pampelune les 27 et 28 juillet. Puis participe à la défense de Saint Sébastien le 29 août. Le 31 août, il est au passage de la Bidassoa, puis combat au pont de Berra le 1er septembre. Toujours en septembre, il est aux avants postes dans les Pyrénées. Il combat le 7 octobre à Bayonnette. Bucquoy le donne en 1813-1814 faisant partie de l'Armée des Pyrénées et étant présent à Altobiscar. Le 14 avril 1814, il participe à la sortie de Bayonne.

- 1813, en Allemagne

On retrouve également le 26e avec la Grande Armée en Allemagne.

- Création du 16e provisoire

1er, 2e et 3e Porte aigles du 26e de Ligne, 1812-1813
1er, 2e et 3e Porte-aigle du 26e de Ligne, 1812-1813- infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

Beaucoup de nouveaux Régiments sont créés; ils sont appelés "Régiments provisoires".

Le 6 Janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre, à Paris : "... Vous verrez par la lettre que je vous ai écrite la formation de quatre corps : un corps d’observation de l'Elbe, un corps d'observation d'Italie et deux corps d'observation du Rhin ...
Il me faut, pour le corps d'observation d'Italie, sans y comprendre les bataillons italiens, 28 bataillons, et 40 bataillons pour chacun des corps d'observation du Rhin, 80 bataillons ; total des bataillons nécessaires, 108.
Il sera formé, à cet effet, 34 régiments provisoires, chaque régiment composé de 2 bataillons ; ce qui fera 68 bataillons ...
Les 34 régiments provisoires seront formés de la manière suivante :
... 16e régiment provisoire : 6e bataillon du 26e de ligne, 6e du 82e ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19425 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32215).

Le 7 janvier 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, le 1er corps d'observation du Rhin se réunira à Mayence ; il sera composé :
... 2e division. — 1re brigade : du 4e régiment provisoire, deux bataillons ; du 11e, deux ; du 13e, deux ; total, six bataillons. 2e brigade : du 8e régiment provisoire, deux bataillons ; du 16e, deux ; du 17e, deux ; total, six bataillons. Total de la 2e division, douze bataillons ...
Le quartier général du 1er corps d'observation du Rhin se réunira à Mayence, une division se réunira à Erfurt, une à Hanau, une à Francfort, et la quatrième à Fulde ou Mayence.
Présentez-moi le développement de la formation de cette armée
" (Correspondance de Napoléon, t. 24, 19433 ; Correspondance générale de Napoléon, t.13, lettre 32225).

Le 4 mars 1813, le Maréchal Davout écrit, depuis Magdebourg, au Vice-Roi d’Italie : "En réponse à la demande que j'avais faite d'un congé pour me rendre à Paris, j'ai reçu l'ordre d'aller à Leipzig. Je partirai demain ou après. Les bataillons des 30e et 33e s'étaient déjà portés sur Wittenberg. J'écris au général Pouchelon de les faire rétrograder sur Leipzig.
Indépendamment des bataillons du 1er corps qui devaient s'organiser à Erfurt et se diriger sur Leipzig, il y en a des 2e et 3e corps, entre autres les 18e, 24e, 26e, 4e, 72e, 2e, 37e, 93e, 46e et 19e régiments. Ces bataillons devront-ils également être retenus à Leipzig ? ...
" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 519, lettre 1211).

Le 26e combat à Lutzen le 2 mai 1813, Bautzen le 20 mai

Le 6 août 1813, l'Empereur, depuis Dresde, décrète : "Napoléon, Empereur des Français. Nous avons décrété et décrétons ce qui suit:
TITRE PREMIER. — Corps d'observation de Bavière. Article premier. — Le corps d'observation de Bavière sera composé, comme nous l'avons ordonné par notre ordre du 4 dernier, de quatre divisions, savoir: la 51e, la 52e, la 53e et la 54e.
Art. 2. - Ces quatre divisions seront composées de la manière suivante :
... 54e division
Commandé par un major : 51e de ligne, 2e bataillon ; 55e de ligne, 2e bataillon.
Commandé par un major : 62e de ligne, 3e bataillon ; 1er de ligne, 3e bataillon.
Commandé par un major : 23e de ligne, 3e bataillon ; 26e de ligne, 5e bataillon.
Commandé par un major : 32e léger, 1er bataillon ; 17e léger, 3e bataillon.
Commande par un major : 1er de marine, 7e bataillon ; 2e de marine, 9e bataillon.
Total: 10 bataillons ...
" (Chuquet A. : Lettres de l'empereur Napoléon, du 1er août au 18 octobre 1813, non insérées dans la correspondance, p. 20).

Sur le Bober (Saxe) le 23 août, Dresde les 26, 27 et 28 août, et enfin Leipzig du 16 au 18 octobre.

Le 3 novembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Mayence, à Berthier : "Faites connaître au général Bertrand qu'il doit prendre sous ses ordres les bataillons des 47e, 66e, 86e, 95e et 122e qui se trouvent à Hochheim ; que les bataillons du 5e léger et 26e et 82e de ligne qui sont sur la rive gauche passeront également sous ses ordres, ainsi qu'un bataillon du 15e de ligne ; ce qui lui fera 9 bataillons — et que la division du général Semelle fait partie de son corps d'armée. Il doit dissoudre la division Margaron et proposer la formation définitive des divisions Semelle et Durutte, lesquelles, avec les divisions Guilleminot et Morand, formeront les 4 divisions dont son corps doit être composé. Faites connaître aux généraux Semelle et Durutte qu'ils sont sous les ordres du comte Bertrand" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6100 ; Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 36899).

Le 5 novembre 1813, Berthier écrit, depuis Mayence, au Maréchal Kellermann : "L'Empereur a examiné les différentes propositions que vous aviez faites dans votre travail du 4 de ce mois, et voici quelles sont ses intentions ...
2° L'intention de l'Empereur est que le 6e bataillon du 5e léger et les 5e bataillons des 26e et 82e de ligne soient mis à la disposition du général Bertrand ; faites-les diriger à cet effet sur Kastel ...
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 2575).

L’ordre de formation et de réorganisation de l’armée arrêté par l’Empereur le 7 novembre 1813, indique : "ARTICLE PREMIER.
L'armée sera organisée de la manière suivante :
Le onzième corps, commandé par le duc de Tarente, sera composé de la trente et unième et de la trente-cinquième division …
ART. 2.
Tous ces corps seront successivement portés à quatre divisions ...
QUATRIÈME CORPS D'ARMÉE ...
ART . 13.
La cinquante et unième division sera composée ainsi qu'il suit :
Un bataillon du 10e léger ...
Un id. du 32e de ligne ...
Deux id. du 26e id. ...
" (Mémoires du Maréchal Marmont, tome 6, page 105 et page 415).

Le 1er décembre 1813, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous renvoie l'état par ordre numérique que vous m’aviez envoyé. J’y ai mis de ma main les changements que je désire faire dans la distribution des 300000 hommes. Le nécessaire serait d'environ 108000 hommes ; or la levée actuelle n’est que de 100000 hommes, sur lesquels il y a 30000 hommes pour 1la Garde et 6000 pour l'artillerie, le génie et les équipages militaires ; il ne reste donc que 64000 hommes disponibles.
Mon intention est que les 14300 hommes destinés aux régiments dont les dépôts sont dans les 13e, 12e, et 22e divisions militaires, savoir : 15e de ligne, 47e, 70e, 86e, 26e, 82e, 66e, 121e, 122e, 132e et 36e léger, soient ajournés jusqu'à l'époque où l'on fera la levée dans les 12e, 13e et 22e divisions militaires. S'il y a d'autres régiments qui aient leurs dépôts dans ces divisions, vous les ajouterez ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37339).

Le 21 décembre 1813, l’Empereur écrit, depuis Paris, à propos des troupes qui vont former la garnison de Mayence. "ORDRES.
Le 4e corps d’armée, commandé par le général Morand, restera composé de quatre divisions, ainsi qu’il suit :
... 51e division, général Semelle : 21e léger, deux bataillons ; 25e, deux ; 29e, deux ; 26e de ligne, deux ; 32e, deux ; 39e, deux ; 47e, deux ; 63e, deux ; 86e, deux ; 122e, trois ; total, vingt et un bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 26, 21024).

Toujours le 21 décembre 1813, l'Empereur écrit encore, depuis Paris, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je viens d'examiner le tableau de l'infanterie qui est joint à votre travail du 19 décembre ...
Le 4e corps sera organisé de la manière suivante :
1re division : comme cela est porté dans votre travail
... 3e division, de : 2 bataillons du 36e léger ; 2 bataillons du 26e de ligne ; 2 bataillons du 66e ; 1 bataillon du 103e ; 2 bataillons du 131e ; 3 bataillons du 132e ; 12 bataillons ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.14, lettre 37628).

/ 1814

 

Tambour major et musiciens du 26e de Ligne, 1812-1813
Tambour major, Tambour de Fusiliers, Tambour de Grenadiers, Caporal tambour du 26e de Ligne vers 1812-1813 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)
Tambour major et musiciens du 26e de Ligne, 1812-1813
Chef de Musique et Musiciens du 26e de Ligne vers 1812-1813 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

 

Le 1er janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Je pense que les : 2e bataillon du 5e léger, 4e du 3e de marine, 4e du 26e de ligne, 3e du 122e, 2e du 138e, 2e du 142e, 4e du 15e de ligne, 4e du 70e, 4e du 86e
Total : 9 bataillons
peuvent partir de leurs dépôts respectifs complets à 800 hommes, et se rendre à Paris.
S’il manquait quelque chose à l’habillement, on le compléterait à Paris.
Il faut savoir leur itinéraire afin que s’il y avait nécessité, on pût les faire venir en poste ; mais les dépôts doivent les faire partir complets en hommes et en cadres
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37701).

Le 1er janvier 1814 encore, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "Questions sur les bataillons de la réserve de Paris ...
7° Le bataillon du 142e est-il parti du Mans ?
Id. le bataillon du 26e ?
Il resterait qu'au lieu de 30 bataillons, j'en aurais à peine 20.
Me répondre aux observations d'une manière précise et me présenter le projet de décret pour les nouveaux bataillons
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6342).

Le même 1er janvier 1814, l'Empereur écrit aussi, depuis Paris, au Duc de Feltre : "... donnez l’ordre de se rendre directement à Troyes aux ... 4e bataillon du 26e de ligne ...
Ce qui fait un mouvement de dix bataillons sur Troyes en Champagne au lieu de Meaux
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6347 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37710).

Le 2 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... La 2e division se réunira à Troyes. Elle sera composée du 2e bataillon du 5e léger ; du 4e bataillon du 23e léger, qui restera à Auxonne ; du 2e bataillon du 138e, qui est à Laval ; du 2e bataillon du 142e, qui est au Mans ; du 2e bataillon du 144e, qui est à Châlons et se réunira à Auxonne ; du 4e bataillon du 15e de ligne ; du 2e et du 4e bataillon du 70e de ligne ; du 4e bataillon du 86e ; du 1er bataillon du 47e ; d'un bataillon du 26e de ligne ; d'un bataillon du 82e ; d'un bataillon du 66e ; d'un bataillon du 121e ; du 3e bataillon du 122e ; des 3e et 4e bataillons du 1er de la marine et d'un bataillon du 3e de la marine.
Total, dix-huit bataillons ; ce qui, avec les treize de la 1re division, fera trente et un bataillons.
Il faut donner l'ordre à ces bataillons qu'au fur et à mesure qu'ils seront formés ils se dirigent sur Troyes.
Vous remarquerez que ces bataillons ont tous leur régiment à la Grande Armée. Chaque bataillon rejoindra son régiment à la Grande Armée, quand la réserve sera dissoute et que l'ennemi aura été chassé du territoire. L'organisation de l'armée de réserve n'est donc qu'une manière de faire passer ces bataillons à leur destination, puisque presque tous passent aux environs de Paris et de Troyes pour se rendre à l'armée.
Du 29 décembre au h janvier, il arrive 4,000 hommes à Troyes, Orléans, Soissons, Beauvais et Rouen. J'avais d'abord eu le projet de les arrêter et de les diriger sur Meaux ; mais aujourd'hui je contremande en partie cette disposition. Les 500 hommes du 132e, les 250 du 26e, les 250 du 82e, total 1,000 hommes, qui sont arrivés à Troyes le 29 décembre, y resteront, et vous ferez partir d'Orléans le cadre du 4e bataillon du 113e, qui se rendra à Troyes, pour recevoir ces 1,000 hommes, qui y seront incorporés. Les cadres du 132e, du 26e et du 82e retourneront à leurs dépôts.
Les 500 hommes du 141e, les 250 hommes du 26e et les 250 hommes du 82e, qui arriveront à Orléans le 4 janvier, seront incorporés dans le 1er et le 3e bataillon du 113e. Ces incorporations, avec ce qui existe déjà dans les cadres, compléteront les trois bataillons du 113e. Ces trois bataillons se réuniront à Troyes sous le commandement du colonel, et feront partie, comme il a été dit ci-dessus, de la 1re division ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21057 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37719).

Sapeurs du 26e de Ligne, 1812-1813
Sergent sapeur et Sapeur du 26e de Ligne vers 1812-1813 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

Le 3 janvier 1814, il est à l’affaire de Binghen, puis à la Fère Champenoise le 25 mars 1814.

Le 11 janvier 1814, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "L'ennemi ayant passé la Sarre, il est à craindre que les nouveaux conscrits qui n'étaient pas encore arrivés à Metz, Verdun et dans les places des 3e et 4e divisions militaires, ne soient interceptés. Il faut donc me faire pour la 3e et la 4e divisions un travail semblable à celui qui a été fait pour la 5e division.
Ne serait-il pas convenable de former de nouveaux bataillons aux 2e, 4e, 12e, 15e, 29e, 5e léger ;
aux 32e, 58e, 135e, 155e, 149e, 121e, 122e, 138e, 142e, 26e, 82e, 132e, 141e, 66e, 15e, 70e, 86e, 47e, 140e de ligne, et aux régiments de marine qui sont à Brest et à Cherbourg ?
Cela ferait une trentaine de bataillons qui, se formant dans les provinces de l'ouest, pourraient venir renforcer l'armée de réserve, sans crainte d'être troublés en route par l'ennemi.
Faites-moi connaître la situation de ces régiments, les conscrits qu'ils doivent recevoir, et ceux qu'on pourrait leur donner sur 1815, pour compléter ces nouveaux bataillons.
Beaucoup de régiments se trouvent enfermés dans les places d'Alsace ou servent de garnison aujourd'hui aux places de la Moselle et de la Sarre.
Faites-moi connaître les régiments et cadres d'infanterie qu'on pourrait tirer de toutes les places menacées pour venir sur Paris recevoir des conscrits de 1815 et ce qu'il y aurait des conscrits des 300.000 hommes, afin qu'il ne reste dans ces places que des cadres proportionnés au nombre d'hommes qui s'y trouveront
" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6378 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37805).

Le 3 février 1814, l'Empereur écrit, depuis Troyes, au Maréchal Berthier, Major général de la Grande Armée : "Mon cousin ... Donnez ordre que le bataillon de marche des 15e et 70e de ligne suive le mouvement de la division Ricard ; et quand cette division aura rejoint le duc de Raguse, ces détachements seront incorporés dans les bataillons de leurs régiments respectifs. Ainsi donc la division de réserve de Troyes sera composée des 26e, 82e, 86e, 121e et 122e de ligne.
Vous donnerez ordre aux bataillons destinés pour ce corps, arrivés à Montargis ou à Montereau, de se diriger sur Troyes par voie accélérée ou en poste.
Adressez cet ordre au général Pajol, qui doit avoir déjà 4 ou 5 bataillons destinés à ce corps
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 37977).

Le même 3 février 1814, le Prince Vice-connétable, Major général, Alexandre Berthier, écrit, depuis Troyes, au Général Pajol : "Monsieur le général Pajol, l'Empereur suppose que déjà plusieurs bataillons qui doivent composer la division de réserve de Troyes, aux ordres du général Hamelinaye, sont arrivés à Montargis ou à Montereau. L'intention de Sa Majesté est que vous donniez les ordres les plus prompts pour que ces bataillons se dirigent sans aucun délai sur Troyes, par voie accélérée ou en poste. Il faut, à cet effet, vous entendre avec les préfets et autres autorités locales et prendre toutes les mesures nécessaires pour accélérer, autant que possible, l'arrivée de ces bataillons à Troyes. Sa Majesté croit que vous devez avoir 4 ou 5 de ces bataillons. Vous savez que cette division se compose des 26e, 82e, 86e, 121e et 122e régiments d'infanterie. Instruisez-moi le plus tôt possible de ce que vous aurez fait pour remplir, à cet égard, les intentions de Sa Majesté. Envoyez-moi aussi l'état de situation de vos troupes" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 372).

/ 1815

 

Compagnie de Grenadiers du 26e de Ligne, 1812-1813
Officier, Sous-officier, Porte-fanion, Grenadier et Tambour de Grenadiers du 26e de Ligne vers 1812-1813 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

 

Compagnie de Fusilierdu 26e de Ligne, 1812-1813
Officier, Adjudant Sous-officier, Sergent, Fusilier et Tambour de Fusiliers du 26e de Ligne vers 1812-1813 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

 

Compagnie de Voltigeurs du 26e de Ligne, 1812-1813
Officier, Sergent major, Caporal et Cornet de Voltigeurs du 26e de Ligne vers 1812-1813 - infographie de Marc Morillon, d'après R. Feist (D. R.)

 

Le 25 mars 1815, le Ministre de la Guerre, Maréchal Prince D'Eckmühl, écrit, depuis Paris, au Général Pajol : "Général, ainsi que je vous l'ai déjà fait connaître, l'intention de l'Empereur est que vous preniez le commandement de toutes les troupes qui sont à Orléans et dans les environs, ou qui vont y arriver, afin de les réunir, de les organiser et de pouvoir les faire marcher contre le duc de Bourbon et les rassemblements insurrectionnels qui peuvent exister dans les départements de l'Ouest.
Déjà l'Empereur a donné l'ordre au lieutenant général Morand de se porter à Alençon, qui sera son point de ralliement, de réunir sous ses ordres les 15e et 65e régiments de ligne, venant de Lorient et de Saint-Malo ; le 26e, venant de Napoléon ; le 45e, venant de Cahors ; le 13e chasseurs, venant de Niort ; les 3e et 11e dragons, venant de Pontivy et de Saintes. Le général Morand entrera de suite en opérations pour dissiper les soulèvements, poursuivre le duc de Bourbon et ses adhérents, faire respecter partout l'autorité de l'Empereur et rétablir la tranquillité publique.
Il sera nécessaire que vous vous mettiez le plus promptement possible en correspondance avec le général Morand, pour concerter ensemble vos opérations ...
J'ai donné l'ordre au maréchal de camp Chasseraux, qui commande le département du Loiret, de se rendre à Paris pour y recevoir de nouveaux ordres ; je le fais remplacer par le général Barbanègre. Ayez soin de prendre un général de division moins ancien que vous, sortant de la garde et choisi parmi ceux qui sont ici. Je vous envoie l'adjudant-commandant Picard ; je vous enverrai en outre quelques bons officiers d'état-major, un colonel pour remplacer le colonel Moncey dans le commandement du 3e hussards, et un autre colonel de cavalerie pour les besoins imprévus, l'intention de l'Empereur étant que votre division soit entièrement régénérée.
Je donne en même temps des ordres pour qu'il vous soit envoyé une batterie d'artillerie ...
Passez sur-le-champ la revue de toutes les troupes, et aussitôt que vous les aurez vues et que vous aurez fait tous les remplacements nécessaires, donnez-m'en avis par un courrier extraordinaire.
Vous m'adresserez en même temps l'état de situation très-exact et très-détaillé de tous les corps. Vous me ferez connaître si vos troupes ont des cartouches, et si elles sont pourvues de tout ce qui leur est nécessaire pour se mettre sur-le-champ à la poursuite du duc de Bourbon.
Recevez, général, l'assurance de ma parfaite considération
" (Pajol (Cte de) : « Pajol, Général en chef », Firmin Didot, Paris, 1874, t. 3, p. 381).

Le 3 avril 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, le 6e corps sera composé de la manière suivante, savoir : de la 18e division d'infanterie, commandée par le général Girard, qui partira demain de Paris pour Belfort, comme je l'ai déjà mandé, et qui sera composée des 5e, 14e, 20e et 24e régiments ; de la 19e division, qui sera commandée par le général Brayer et composée des 7e, 72e, 11e et 27e régiments (cette division restera à Paris) ; de la 20e division, qui sera composée des 5e léger, 88e, 44e et 40e (cette division devra se réunir à Paris ; vous ne la ferez venir que quand on le pourra sans inconvénient) ; de la 21e division ; le 15e de ligne, le 26e, le 61e et le 8e léger formeront cette 21e division, qui se réunira entre la Loire et la Dordogne ; elle restera là jusqu'à nouvel ordre.
Ce corps sera sous les ordres du comte de Lobau ; il sera ainsi composé de seize régiments ...
" ( Correspondance de Napoléon, t. 28, 21765 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39200).

Le 24 avril 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "... Réitérez également les ordres au 5e léger, au 88e, au 10e, au 44e, qui doivent former la 20e division, pour qu'ils accélèrent leur mouvement sur Paris. Faites-moi connaître quand la 21e division, c'est-à-dire le 8e léger, le 15e de ligne, le 26e, le 61e seront arrivés sur la Loire ; quand la 6e division de réserve sera complétée ..." (Correspondance de Napoléon, t. 27, 21841 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39402).

Le 28 avril 1815, Davout écrit, depuis Paris, au Général Travot : "L'intention expresse de l'Empereur est qu'il ne soit apporté aucun retard au départ des 15e et 26e régiments de ligne. Sa Majesté a ordonné qu'ils se rendissent à grandes marches et sans séjour à Orléans" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 3149).

Sur la nouvelle qu'un convoi considérable d'armes, de munitions, d'artillerie, expédié d'Angleterre, va débarquer sur la côte, les chefs vendéens se réunissent le 11 mai et décident la prise d'armes. Dans la nuit du 14 au 15 mai, le tocsin sonne dans toute la Vendée, appelant les paysans aux armes. M. d'Autichamp commande pour le Roi dans l'Anjou, M. Auguste de La Rochejaquelein vers Breasaire, M. de Sapinaud entre les Herbiers et Bourbon-Vendée, M. de Suzannet dans le Marais. M. Louis de La Rochejaquelein envoyé par le Roi est censé avoir la direction de l'insurrection. D'un autre coté, le Général Delaborde a depuis quelques jours le commandement supérieur des forces impériales qui, à vrai dire, ne sont pas considérables; le Général Travot commande à Bourbon-Vendée.

Le 15 mai 1815, le 26e fait partie des régiments désignés pour réprimer le soulèvement de Vendée.

Le 16 mai 1815, l’Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, je reçois votre rapport du 14 mai ...
Quant aux dépôts d’infanterie, voici mes observations :
... 21e division : ... Donnez ordre au 26e de faire partir son 3e bataillon complété à 700 hommes pour rejoindre les deux premiers bataillons. A son arrivée, le 3e bataillon versera 200 hommes au 1er et au 2e ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39651).

Un engagement a lieu le 17 mai au village des Échaubroigncs, entre le 26e de ligne et les insurgés; il se termine par la déroute des Vendéens. Deux jours après, le 19, le Général Travot surprend un des plus gros rassemblements à Aizenay et met les Vendéens en fuite, après leur avoir tué ou blessé trois ou quatre cents hommes. Néanmoins, l'insurrection reste maîtresse des campagnes du bocage, et les forces impériales ne sont pas pour le moment suffisantes en face d'un mouvement qui s'aggrave

Le 19 mai 1815, le Maréchal Davout écrit à l’Empereur : "Sire, j'adresse copie à Votre Majesté d'une lettre que je reçois à l'instant du général Delaborde. Le tocsin ayant sonné et tout ce pays se trouvant en rébellion ouverte, je propose à Votre Majesté de déléguer tous les pouvoirs civils et militaires aux autorités militaires, d'établir des commissions, de prendre toutes les mesures que les circonstances exigeront. Je joins un projet de décret en conséquence" (Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 4, p. 547, lettre 1732).

Le 20 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince d’Eckmühl, Ministre de la Guerre : "Autorisez le général Delaborde à garder, indépendamment du 43e régiment, le 26e de ligne. Il faut qu'il forme des colonnes mobiles composées de gendarmerie et de troupes de ligne. Autorisez-le à faire marcher à la suite une commission militaire et à faire fusiller tout homme qui serait pris les armes à la main. Enfin, autorisez-le à envoyer en Champagne, en Bourgogne et en Dauphiné tout ce qui lui paraîtra suspect, et à faire arrêter ceux qui fomenteraient des rassemblements armés.
Donnez ordre au général Delaborde de réunir ses forces, de se porter sur la maison du sieur La Rochejaquelein et de la raser. Il fera mettre le séquestre sur ses propriétés. La Vendée verra dans cet acte de rigueur un renouvellement des malheurs dont elle a été accablée il y a dix ans. Une proclamation fera sentir que c'est le commencement des désastres qu'elle va subir encore et qu'on peut encore éviter
" (L. Lecestre : « Lettres inédites de Napoléon 1er », Paris, 1897, t. 2, lettre 1205 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39694 ; Blocqueville A. (de) : « Le Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même », 1879-1880, t. 4, p. 142).

Le 21 mai 1815, à 6 heures du soir, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Davout : "Je viens d'ordonner à Corbineau de partir ce soir pour se rendre à Angers, où il sera le bras droit du général Delaborde. Il tâchera de réunir le 15e, le 26e et le bataillon de gendarmes et 400 hommes à cheval. Il se concertera avec le général Travot, qui a sous ses ordres le 43e et des gendarmes, avec le général Charpentier qui mettra en mouvement deux bataillons de fédérés et des hommes de la marine. Les autres feront des battues, feront démolir et raser la maison de Larochejacquelein et se porteront à la poursuite des bandes. Il est nécessaire qu'avant minuit vous fassiez partir un jeune général d'artillerie pour commander l'artillerie à l'armée de la Loire ; il se rendra à Angers. Ne parlez pas à Delaborde de son remplacement jusqu'à ce que Lamarque soit arrivé" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1912, t.4, lettre 6795 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39730 ; Blocqueville A. (de) : « Le Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même », 1879-1880, t. 4, p. 144).

Le même 21 mai 1815, Soult écrit, depuis Paris, à Davout : "Suivant les intentions de l'Empereur, j'écris à M. le comte de Lobau de donner ordre au 47e régiment de ligne qui est arrivé à Paris, d'y rester jusqu'à nouvelles dispositions. Sa Majesté a pensé qu'il n'y avait pas d'inconvénient à différer son départ d'une semaine.
Sa Majesté m'a aussi chargé de dire à Votre Excellence que le 26e régiment de ligne étant remplacé au 6e corps par le 75e régiment, il doit être aussi pourvu au remplacement du 15e régiment qui est également retenu dans la Vendée par deux troisième et quatrième batai1lons et qu'il faut aussi remplacer le bataillon du 65e qui est dans le même cas, par un troisième bataillon
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.2, lettre 3280).

Toujours le 21 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, à son Aide de camp, le Général Corbineau, à Paris : "Partez sur-le-champ pour Angers. Vous vous concerterez avec le général Delaborde, dont vous serez le bras droit. Tâchez de réunir le 15e, le 26e et le bataillon de 5oo gendarmes ; ce qui vous fera une colonne de 2500 hommes d'infanterie. Vous pourrez réunir 3oo ou 4oo hommes des dépôts de cavalerie qui sont sur la Loire. Avec cela marchez sur les insurgés ; faites raser les maisons de la Rochejaquelein, et tâchez de frapper un grand coup. Le général Charpentier pourra faire sortir de Nantes plusieurs bataillons de fédérés et le bataillon de la marine. Expédiez une estafette au général Clausel, qui enverra une colonne de Bordeaux, qui se réunira à celle de la Rochelle, s'il est nécessaire. Faites organiser quelques pièces de canon pour appuyer vos colonnes.
Ma première pensée a été de vous donner le commandement en chef de la Vendée ; mais, comme j'aurai besoin de vous pour la grande guerre, je ne vous y laisserai qu'une vingtaine de jours, et j'enverrai un général pour vous remplacer
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21944 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39720).

Le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, je vous ai fait connaître hier, par le major général, que je désirais qu'il fût formé une armée de la Loire, commandée par le général Lamarque. Envoyez-y un général d'artillerie et un général du génie, qui partiront dans la journée pour se rendre à Angers, avec quelques officiers d'artillerie et du génie. Aussitôt que le général Lamarque sera arrivé, vous organiserez son état-major. En attendant, le général Delaborde conservera le commandement.
Je vous ai fait connaître qu'il était nécessaire d'armer le château de Nantes et d'y nommer un gouverneur ; envoyez-y le général Hogendorp ; faites-le partir dans la journée.
Faites mettre en état de défense les châteaux d'Angers et de Saumur ; envoyez-y l'artillerie et les munitions de guerre nécessaires. L'artillerie aura besoin d'un matériel assez considérable pour l'armement de ces châteaux et pour les divisions actives.
Gardes nationales. — La garde nationale de Nantes sera complétée à 4,000 hommes. Dirigez des armes pour les armer. Organisez à Nantes un atelier de réparation et faites-y parvenir 5,000 fusils en réparation, tirés de toutes les parties de la Bretagne.
Gendarmerie. — Je vous ai prescrit de faire un appel de 800 gendarmes à cheval et 2,000 gendarmes à pied. On formera trois escadrons des gendarmes à cheval et quatre bataillons des gendarmes à pied. Chaque bataillon sera composé de quatre compagnies de 125 hommes chacune. Les trois escadrons de gendarmerie à cheval seront réunis à Angers, à Poitiers et à Niort. Les quatre bataillons de gendarmerie à pied seront réunis de la manière suivante : à Angers, le 1er et le 2e bataillon, composés des compagnies parties de Versailles ; à Poitiers, le 3e bataillon et le 4e bataillon, à Niort. Ces deux bataillons seront formés des gendarmes des départements. Il est nécessaire que ces bataillons aient un colonel et les chefs de bataillon et officiers nécessaires. Les 100 gendarmes de Paris qui sont dans l'Ouest seront affectés à la place d'Angers et au service du quartier général. Les dix lieutenances mobiles de gendarmerie à pied formeront un bataillon de quatre compagnies, qui sera le 5e bataillon et se réunira à Saumur. Il sera complété à 500 hommes. Envoyez-y un chef de bataillon et tous les officiers nécessaires. Il sera donc nécessaire que le 1er et le 2e bataillon, qui ont été organisés à Versailles, à six compagnies, soient formés à quatre, afin qu'ils aient la même composition que les autres bataillons.
Je vous ai mandé d'envoyer des maréchaux de camp pour commander les départements de la Loire-Inférieure, de la Mayenne, de la Sarthe, de Maine-et-Loire, de la Vendée, des Deux-Sèvres, de la Haute-Vienne et de la Charente-Inférieure, indépendamment du général Travot et d'un autre jeune lieutenant général, que vous ferez partir pour remplacer le général Corbineau, lorsqu'il sera obligé de revenir à Paris. Le major général a dû vous dire qu'il était indispensable-que le général Clausel fût prévenu des mouvements de la Vendée, afin qu'il envoie une forte colonne pour s'approcher de Niort et se joindre à la colonne de la Rochelle et de Rochefort et contenir les insurgés de ce côté.
Il y aura donc, 1° à Angers, une division de gardes nationales, commandée par un lieutenant général, ayant une batterie de canons, deux bataillons de gendarmerie à pied et un escadron de gendarmerie à cheval ; 2° à Poitiers, une division de gardes nationales de la 21e division militaire, un bataillon de gendarmerie à pied, un escadron de gendarmerie à cheval ; 3° à Niort, la colonne du général Clausel, la colonne venant de la Rochelle, un escadron de gendarmerie à cheval et un bataillon de gendarmerie à pied ; 4° à Saumur, un bataillon de gendarmerie à pied. Le général Charpentier, qui est à Nantes, dirigera les troupes dont il pourra disposer, de manière à comprimer les rebelles, savoir : un détachement de gardes nationales, trois bataillons de fédérés, un bataillon du 65e, et tout ce que pourront fournir les dépôts et les 3es et 4es bataillons disponibles dans la 13e division militaire, qui, au lieu de venir à Paris, seront réunis à Nantes. Il sera nécessaire alors d'y organiser un atelier d'habillement pour 2,000 habits complets. Il faudra également, au lieu de les envoyer à Paris, réunir à Angers tous les 3es bataillons des régiments qui sont dans la 22e division militaire, à mesure qu'ils seront complétés ; faites-m'en connaître l'état ; réunir également à Poitiers tous les dépôts qui sont dans la 2e division, et à Napoléonville tous ceux de la 2e ; m'en faire l'état. Le 15e, le 26e et le 25e formeront une colonne active, qui sera successivement renforcée par les autres troupes.
Ecrivez à tous les généraux qui commandent les divisions et les départements de presser l'organisation des bataillons, la remonte de la cavalerie, et de diriger les hommes sur les trois points d'Angers, Poitiers et Niort. Il serait utile de renforcer les corps qui sont à Napoléonville, point central d'où l'on doit partir pour réprimer les rebelles
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21948 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39739).

Le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon Cousin, je vous renvoie les lettres du général Delaborde, du 20. Expédiez-lui une estafette extraordinaire pour lui faire connaître que je désire qu'il tienne le 15e, le 26e et le 27e régiment, et toutes ses troupes, réunis en avant d'Angers ; que, tant que les Vendéens verront ses troupes en position de se diriger sur Napoléon et sur leurs habitations, ils n'iront pas ailleurs ; et que ce qui a prolongé la guerre de la Vendée, c'est de s'être disséminé ; qu'il tienne donc toutes ses troupes réunies.
Je suppose qu'il a déjà de l'artillerie de campagne, qu'il a retirée de Nantes. Faites néanmoins partir sur-le-champ, de l'endroit le plus près, deux batteries à pied que vous lui enverrez ; qu'elles marchent en toute diligence. Envoyez en poste deux officiers d'artillerie et un officier de génie à Saumur. Envoyez-y aussi de l'artillerie de l'endroit le plus près ou, vous en avez.
Il est probable que, si le général Delaborde réunit sous les ordres du général Corbineau le 15e, le 26e et le 27e, tout ce que les dépôts peuvent lui offrir de cavalerie, les gendarmes à pied et à cheval qu'on lui envoie de Paris, ce qui se trouve dans les départements et six pièces d'artillerie, il sera à même de se mettre en communication avec le général Travot et de le dégager. Envoyez en poste au général Delaborde des officiers d'état-major, deux ou trois adjudants commandants et colonels, et huit ou dix capitaines, hommes d'élan et d'une bravoure reconnue.
Indépendamment d'une batterie d'artillerie, qu'on fera partir de Rennes, faites-lui envoyer d'ici une ou deux batteries d'artillerie en poste. Je suppose que vous avez expédié des ordres à tous les généraux ; prenez de ceux qui sont à Paris ...
Envoyez le général Pajol visiter les dépôts sur la Loire. Il fera verser d'un régiment sur un autre, de manière à mettre sur-le-champ en activité tout ce qui est disponible ...
" (Correspondance de Napoléon, t. 28, 21953 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39760).

Encore le 22 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Davout : "Donnez les ordres suivants par estafettes extraordinaires ...
Donnez ordre que le 4e bataillon du 26e de ligne qui est à l'île de Ré, repasse sur le continent, et avec son 3e bataillon, aille rejoindre les deux premiers bataillons à Napoléon ...
" (Chuquet A. : « Inédits napoléoniens », Paris, 1913, t.1, lettre 1579 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39755).

Le 23 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Mon cousin, je vous renvoie les dépêches du général Laborde. Prescrivez-lui de nouveau de réunir toutes ses troupes, le 15e, le 26e et le 27e avec une batterie d’artillerie en avant du pont de Cé. Mandez-lui que le général Brayer est parti aujourd’hui et sera dans 4 jours à Angers avec 2000 hommes de la Jeune Garde" (Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39782).

Le 25 mai 1815, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Maréchal Davout, Prince D'Eckmühl, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous renvoie la correspondance du général Delaborde. Ce général paraît continuer à agir dans un système funeste. La ville de Nantes n'a pas besoin des secours du 15e. Cette ville, dont la population est de 60,000 âmes, ne peut pas se laisser prendre par les rebelles. Réitérez-lui l'ordre par une estafette extraordinaire : 1° de réunir le 15e, le 26e et le 25e ainsi que tous ses gendarmes, et de mettre cette troupe sous les ordres du général Corbineau ; 2° de rappeler tous les petits détachements soit de Fontevrauld, soit de tout autre lieu ; 3° la jeune garde devant lui arriver demain, de former une troisième colonne sous les ordres du général Brayer. Ainsi il aura la colonne du général Travot, la colonne du général Corbineau et celle du général Brayer. Il joindra à tout cela ce qu'il aura de cavalerie et de gendarmerie. Il laissera le général Charpentier à Nantes, où il formera une quatrième colonne, et, aussitôt que ces colonnes pourront se mettre en marche, elles s'y mettront, en avançant à portée l'une de l'autre, afin de se soutenir. Le général Corbineau commandera jusqu'à ce que le général Lamarque soit arrivé. Donnez ordre qu'on organise bien les gardes nationales à Saumur et à Angers, où la population est bonne. Il est important de leur procurer des armes.
Il faut mettre à prix la tête de La Rochejaquelein, de d'Autichamp et des autres chefs, et que, par des mouvements combinés, on arrive sur leurs domaines et qu'on rase leurs châteaux. Il faut que les généraux fassent des proclamations et qu'ils en fassent faire aux préfets pour éclairer les Vendéens. Il faut annoncer l'arrivée d'une grande quantité de troupes. Témoignez ma satisfaction au général Travot. Le général Lamarque va partir ; donnez-lui les mêmes instructions. Le principal, c'est que ses troupes soient toujours réunies, afin d'éviter des échecs. C'est à Nantes, à Angers, à Saumur à se garder, et il suffira de mettre garnison dans les châteaux de ces villes. Les officiers que vous avez nommés ne sont pas encore partis ; il serait cependant bien important d'avoir là quelqu'un qui s'occupât de la défense et de stimuler ces communes
" (L. Lecestre : « Lettres inédites de Napoléon 1er », Paris, 1897, t. 2, lettre 1212 ; Correspondance générale de Napoléon, t.15, lettre 39798).

Le 26e combat à Chatillon le 1er juin 1815.

Comme le 15ème Régiment d’Infanterie, il se replie d'ailleurs de Cholet à Angers. Il devient ensuite Légion du Morbihan.

Uniformes :

Il y a très peu de sources relatives aux uniformes de ce Régiment. Pour le représenter, par l'intermédiaire de notre collègue et ami Marc Morrillon, que nous remercions vivement, nous avons dû faire appel à la documentation de Henri Feist (que nous a communiquée un de nos correspondants et ami, que nous remercions également ici), qui a très largement étudié les uniformes portés entre 1809 et 1815, documentation qui semble t’il, n’a jamais été portée en intégralité à la connaissance du public.

La particularité de cette source est qu’elle donne tous les types du Régiment, à ces différentes époques savoir (pour 1809) le Colonel, le Sergent sapeur et le Sapeur, les Officiers de Fusiliers et de Grenadiers), l’Officier de Voltigeurs, le Tambour maître, les Tambour de Fusiliers, le Sergent de Grenadiers et les Grenadiers, le Porte aigle et sa Garde, les Fusiliers, le Sergent de Fusiliers (figure 48), l’Adjudant sous officier (figure 56), le Caporal de voltigeurs et les voltigeurs (figures 27 à 30, et 57 à 59), le Sergent major de voltigeurs (figure 60), le Cornet de voltigeurs (figure 36), le Tambour major et les Musiciens. Une partie de cette documentation a été donnée en illustration dans l’ouvrage du Commandant Bucquoy sur l’Infanterie. On peut compléter et recouper cette source avec la documentation des Petits Soldat d’Alsace, qui semble être la source de Feist, à savoir la Collection Wurtz (il s’agit ici d’une de ses meilleurs séries, notée par Carl, et communiquée M. Millot). Quelques variantes existent :
- Tambour major sans trèfles ni bordure dorés à la culotte (Carl et Bucquoy).
- Tambours avec plumet aux couleurs inversées selon Carl.
- Pas de broderies sur le pourtour supérieur du shako des officiers de fusiliers.

Henri Feist donne également le 26e au règlement de 1812; les différents types ont été repris par notre collègue et ami Marc Morillon.

/ Drapeaux et fanions

Le 13 mars 1812, le Général Rivaud de La Raffinière écrit au Généraux Grillot, Jarry et au Colonel Duplouy : "J’ai l’honneur de vous prévenir que S. E. le ministre de la guerre a pris les décisions suivantes au sujet des fanions que doivent avoir les bataillons des régiments d’infanterie.
1° les fanions seront confectionnés en étoffe de laine de la couleur déterminée par le décret du 25 décembre dernier relatif aux nouveaux drapeaux.
2° ils aurons 30 pouces ou 813 millimètres en tous sens.
3° ils seront garni autour d’un galon de laine de la même couleur que le fanion ; ils n’auront ni franges, ni cravates, ni aucune espèce d’ornement.
4° ils seront supportés par un bâton de bois noirci, de la hauteur de 8 pieds, ou 2 mètres 600 millimètres, et terminé en haut par une pointe de fer ou d’acier.
Vous voudrez bien, général, transmettre de suite les dispositions de cette lettre au 26e régiment employé sous vos ordres et lui prescrire de faire confectionner sans délai les fanions qu’il doit avoir et de les tribuer aux bataillons.
S. E. exigeant impérativement que cet ordre ne souffre aucun retard, vous en surveillerez la prompte exécution et m’en rendrez compte
" (SHD 1 I 52-3– Correspondance du Rivaud de La Raffinière, 24 février-16 juillet 1812).

Sources :

- Cdt Bucquoy : “Les uniformes du Premier Empire, l'Infanterie”.

- A. Martinien : “Tableaux par corps et par batailles des officiers tués et blessés pendant les guerres de l'Empire (1805-1815)”.

- Notes personnelles de l’auteur.

 

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