Le 23e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 23e Régiment d'infanterie de ligne

Avertissement et remerciements :

- Inspection de la 23e Demi-brigade à Bâle par le Général Schauenburg, le 24 Nivôse an 8

"Revue d’inspection passée à Bâle le 24 Nivôse an 8
23e Demi-brigade de ligne. Etat-major
Pierre Menne, Chef de Brigade du 28 Thermidor an 3. Je n’ai pas été à même de juger les officiers pour ses connaissances administratives et militaires, et il m’a paru laisser à désirer les qualités nécessaires pour constituer un bon Chef de Brigade.
Jacques Soyer, Chef de Bataillon du 26 juillet 1792. Est noté de la part du chef, comme bien instruit et ayant une bonne conduite. Je n’ai pas été à même de m’en assurer.
Ferdinand Bruyère, Chef de Bataillon du 30 décembre 1792, est noté de la part du chef comme bien instruit et ayant une bonne conduite. Je n’ai pas été à même de m’en assurer.
François Lansavon, Chef de Bataillon du 1er octobre 1792, est noté de la part du chef comme parfaitement instruit et de très bonne conduite ; je n’ai pas été à même de m’en assurer.
Jean Louis Leguy, Adjudant-major du 18 octobre 1792. Noté de la part du chef comme très instruit et d’une conduite très régulière.
Jean-Baptiste Lespes, Adjudant-major du 21 Nivôse an 5, noté de la part du chef comme très instruit et d’une conduite très régulière.
Nicolas Valtersperger, Adjudant-major du 21 Pluviôse an 4, noté de la part du chef, comme très instruit et d’une conduite fort régulière.
Jean-Louis Prestat, Quartier-maitre du 20 Frimaire an 2. Homme de probité et sans reproches.
Guillaume Etienne Petit, Quartier-maitre du 31 octobre 1792, homme de probité et sans reproches.
Pierre Delproux, Adjudant sous-officier du 24 Messidor an 7, homme très instruit, actif, et d’une bonne conduite.
Jean Melchior Ponceau, Adjudant sous-officier du 24 Messidor an 7. Homme très instruit et d’une bonne conduite.
Melchior Meyer, Adjudant sous-officier du 19 Frimaire an 8, hommes très instruit, actif, et d’une bonne conduite.
Officiers hors d’état de faire campagne, par leur âge ou leurs infirmités, rentrants au dépôt et remplacés par les surnuméraires les mieux notés.
Officiers rentrés au dépôt.                   Surnuméraires les remplaçant.
Jonque Capitaine 45 ans de service             Chapau, Capitaine, 39 ans, très bien noté, sous le rapport de l’instruction, de sa moralité.
Dabait, id. 29 ans de service                 Joissant, Capitaine, 40 ans, id. id.
Lelarge, id., 26 ans de service                Brauer, id., 25 ans, id. id.
Bernier, id., 31 ans de service                Stark, id., 44 ans, id. id.
Croizan, Lieutenant, 32 ans de service           Leclerc, Lieutenant, 31 ans, id. id.
Beaucourt, Sous-lieutenant, 35 ans de service     Fioret, Sous-lieutenant, 30 ans, sort du Bataillon auxiliaire de la Côte-d’Or, très bien noté, sur l’instruction et moralité.
Lepert, id., 36 ans de service                 Vullet, Sous-lieutenant, 36 ans, id. id.
Duverger, id., 34 ans de service               Grimberg, 29 ans, id. id.
Brettin, id., 30 ans de service                Bonnard, 24 ans, id. id.
Observations sur l’habillement et l’armement
Cette Demi-brigade est généralement mal tenue, l’habillement est dans un mauvais état et l’équipement très délabré.
Les Officiers et Sous-officiers sont mal vêtus, il n’y en a pas un tiers en uniforme.
Les fusils sont dans un état passable, parce qu’il leur a été fourni des fusils en quantités et pas toute sorte d’ordres. Ce corps aurait un besoin extrême d’être réuni pour avoir les moyens nécessaire d’exécuter les ordres que je lui ai laissé pour se mettre au courant de ceux de mon ancienne inspection.
Ce corps a reçu le 2e Bataillon de la Côte-d’Or commandé par le citoyen Bossard, démissionnaire du 1er Messidor an 5 au 5e de la 93e Demi-brigade, ayant été suspendu de ses fonctions par le général Bourcier pour inconduite.
Ce Bataillon était composé ainsi qu’il suit, savoir :
Petit Etat-major 4
Officiers 19
Sous-officiers 33
Caporaux 55
Grenadiers, Chasseurs et Fusiliers, 455
566
Ce Bataillon était dans un très mauvais état, la moitié des présents étaient sans armes, et tout annonçait dans cette troupe le désordre en principe, le Chef de Bataillon Bossard était pris de vin.
La 23e Demi-brigade était alors composée ainsi qu’il suit, savoir :
Petit Etat-major 25
Officiers 84
Sous-officiers 86
Caporaux 168
Grenadiers 215
Fusiliers 1418
23 Officiers compris 1996
Le Bataillon de la Côte-d’Or a fourni 666
2662
La 23e Demi-brigade était après l’incorporation, savoir :
Présents sous les armes 2662
Au Dépôt 295
Aux hôpitaux du lieu 295, externes 585
Absents pour congés 18
Prisonniers de guerre 498
Effectif du corps 4105
L’esprit du corps est bon d’après l’exposé du chef, mais l’on peut y avoir une entière confiance ; ayant remarqué plusieurs inconséquences sur différentes relations avec lui, je n’ai pas été à même de connaitre l’instruction de la 23e, ce que j’en ai vu m’annonce qu’il n’y en a pas beaucoup non plus que d’ordre intérieur, c’est un corps qu’il faudrait que j’eusse à ma disposition pendant 15 jour et pouvoir le réunir.
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Labarthe, Chef de Brigade, dans ses foyers.
Jossey, Chef de Bataillon, présent.
Lausavon, Chef de Bataillon, au Dépôt
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Italie, il écrit : "… Cette armée se composerait de 10 divisions, dont 7 françaises et 3 italiennes, et composées, savoir :
1re division française, 8e d'infanterie légère ayant quatre bataillons ; 5e de ligne, quatre ; 11e, quatre ; 23e, quatre : 16 bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 172).

Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai lu avec intérêt le compte que vous m'avez rendu des déserteurs réfractaires au 1er juin ... Je relève ici par aperçu le nombre d'hommes dont j'ai disposé :
... 2e régiment de la Méditerranée (à Toulon)
... 1500 conscrits doivent être versés dans les cadres des 3es bataillons du 8e et 18e léger et 23e de ligne. 1500
... Vérifiez cet aperçu et remettez-moi un travail complet à cet égard
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5677 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27431; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 249).

Le 16 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, voici l'organisation que je désirerais donner au corps d'observation d'Italie ...
On laisserait en Italie les régiments suivants :
RÉGIMENTS FRANÇAIS. — 22e d'infanterie légère, six bataillons ; 6e de ligne, trois ; 14e léger, trois ; 112e de ligne, cinq ; 13e, cinq ; 23e, deux ; les 5es bataillons des six régiments français composant les 13e et 14e divisions, six bataillons ; 10e de ligne, deux bataillons ; 20e, deux ; 7e, un ; 12e, un ; 1er léger, deux ; 3e, un ; 67e de ligne, un ; régiment illyrien, un ; 52e de ligne, cinq ; 102e, deux ; ce qui ferait en deçà des Alpes quarante-huit bataillons français, formant 30,000 hommes d'infanterie, lesquels seront complétés par la levée de la conscription qui va être faite, celle de 1812 ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18340; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29370; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 400).

Le 24 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre aux bataillons de guerre des 8e et 18e légers et du 23e de ligne, qui sont en Illyrie, d'envoyer chacun 50 hommes au dépôt de Fontainebleau, en prenant des hommes sachant lire et écrire, ayant plus de trois ans de service, de la capacité, et propres à faire de bons caporaux et de bons sergents.
Donnez ordre au vice-roi d'envoyer 25 hommes ayant les mêmes qualités, pris dans chacun des sept régiments de ligne qui sont en Italie, lesquels seront destinés pour le dépôt de Fontainebleau.
Donnez ordre à la grande duchesse de Toscane d'envoyer 50 hommes du 112e.
Donnez ordre au général Miollis d'envoyer 25 hommes du 6e de ligne et 25 hommes du 14e léger.
Donnez ordre au général Grenier d'envoyer 50 hommes du 22e léger qui est dans le royaume de Naples.
Enfin donnez ordre que le 29e qui est à Toulon envoie 25 hommes.
Ce qui fera un total de 600 hommes qui, joints aux 2.000 que la jeune garde envoie à Fontainebleau, remontera ce dépôt, et mettra à même d'y trouver des moyens pour recruter les régiments.
P.-S. Le cinquième de ces hommes, c'est-à-dire 120, devront être propres à faire des sergents ; les autres quatre cinquièmes propres à faire des caporaux. Tous devront avoir trois ans de service
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6521 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29445; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 412).

Le 1er janvier 1812, le 23e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Genève (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).

Le 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, j'ai reçu vos deux états de situation au 15 février.
Je vois avec peine dans l'état de situation du 4e corps de la Grande Armée que les régiments sont partis très-faibles ... Neuf compagnies des 5es bataillons des 8e et 18e légers et du 23e de ligne sont, il y a bien du temps, parties des îles Sainte-Marguerite pour se rendre à Laybach : ces compagnies ont-elles passé ? ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 308 ; Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18534 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30090; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 309).

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