Le 23e Régiment d'Infanterie de Ligne

1789-1815

Accès à la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 23e Régiment d'infanterie de ligne

Avertissement et remerciements :

- Inspection de la 23e Demi-brigade à Bâle par le Général Schauenburg, le 24 Nivôse an 8

"Revue d’inspection passée à Bâle le 24 Nivôse an 8
23e Demi-brigade de ligne. Etat-major
Pierre Menne, Chef de Brigade du 28 Thermidor an 3. Je n’ai pas été à même de juger les officiers pour ses connaissances administratives et militaires, et il m’a paru laisser à désirer les qualités nécessaires pour constituer un bon Chef de Brigade.
Jacques Soyer, Chef de Bataillon du 26 juillet 1792. Est noté de la part du chef, comme bien instruit et ayant une bonne conduite. Je n’ai pas été à même de m’en assurer.
Ferdinand Bruyère, Chef de Bataillon du 30 décembre 1792, est noté de la part du chef comme bien instruit et ayant une bonne conduite. Je n’ai pas été à même de m’en assurer.
François Lansavon, Chef de Bataillon du 1er octobre 1792, est noté de la part du chef comme parfaitement instruit et de très bonne conduite ; je n’ai pas été à même de m’en assurer.
Jean Louis Leguy, Adjudant-major du 18 octobre 1792. Noté de la part du chef comme très instruit et d’une conduite très régulière.
Jean-Baptiste Lespes, Adjudant-major du 21 Nivôse an 5, noté de la part du chef comme très instruit et d’une conduite très régulière.
Nicolas Valtersperger, Adjudant-major du 21 Pluviôse an 4, noté de la part du chef, comme très instruit et d’une conduite fort régulière.
Jean-Louis Prestat, Quartier-maitre du 20 Frimaire an 2. Homme de probité et sans reproches.
Guillaume Etienne Petit, Quartier-maitre du 31 octobre 1792, homme de probité et sans reproches.
Pierre Delproux, Adjudant sous-officier du 24 Messidor an 7, homme très instruit, actif, et d’une bonne conduite.
Jean Melchior Ponceau, Adjudant sous-officier du 24 Messidor an 7. Homme très instruit et d’une bonne conduite.
Melchior Meyer, Adjudant sous-officier du 19 Frimaire an 8, hommes très instruit, actif, et d’une bonne conduite.
Officiers hors d’état de faire campagne, par leur âge ou leurs infirmités, rentrants au dépôt et remplacés par les surnuméraires les mieux notés.
Officiers rentrés au dépôt.                   Surnuméraires les remplaçant.
Jonque Capitaine 45 ans de service             Chapau, Capitaine, 39 ans, très bien noté, sous le rapport de l’instruction, de sa moralité.
Dabait, id. 29 ans de service                 Joissant, Capitaine, 40 ans, id. id.
Lelarge, id., 26 ans de service                Brauer, id., 25 ans, id. id.
Bernier, id., 31 ans de service                Stark, id., 44 ans, id. id.
Croizan, Lieutenant, 32 ans de service           Leclerc, Lieutenant, 31 ans, id. id.
Beaucourt, Sous-lieutenant, 35 ans de service     Fioret, Sous-lieutenant, 30 ans, sort du Bataillon auxiliaire de la Côte-d’Or, très bien noté, sur l’instruction et moralité.
Lepert, id., 36 ans de service                 Vullet, Sous-lieutenant, 36 ans, id. id.
Duverger, id., 34 ans de service               Grimberg, 29 ans, id. id.
Brettin, id., 30 ans de service                Bonnard, 24 ans, id. id.
Observations sur l’habillement et l’armement
Cette Demi-brigade est généralement mal tenue, l’habillement est dans un mauvais état et l’équipement très délabré.
Les Officiers et Sous-officiers sont mal vêtus, il n’y en a pas un tiers en uniforme.
Les fusils sont dans un état passable, parce qu’il leur a été fourni des fusils en quantités et pas toute sorte d’ordres. Ce corps aurait un besoin extrême d’être réuni pour avoir les moyens nécessaire d’exécuter les ordres que je lui ai laissé pour se mettre au courant de ceux de mon ancienne inspection.
Ce corps a reçu le 2e Bataillon de la Côte-d’Or commandé par le citoyen Bossard, démissionnaire du 1er Messidor an 5 au 5e de la 93e Demi-brigade, ayant été suspendu de ses fonctions par le général Bourcier pour inconduite.
Ce Bataillon était composé ainsi qu’il suit, savoir :
Petit Etat-major 4
Officiers 19
Sous-officiers 33
Caporaux 55
Grenadiers, Chasseurs et Fusiliers, 455
566
Ce Bataillon était dans un très mauvais état, la moitié des présents étaient sans armes, et tout annonçait dans cette troupe le désordre en principe, le Chef de Bataillon Bossard était pris de vin.
La 23e Demi-brigade était alors composée ainsi qu’il suit, savoir :
Petit Etat-major 25
Officiers 84
Sous-officiers 86
Caporaux 168
Grenadiers 215
Fusiliers 1418
23 Officiers compris 1996
Le Bataillon de la Côte-d’Or a fourni 666
2662
La 23e Demi-brigade était après l’incorporation, savoir :
Présents sous les armes 2662
Au Dépôt 295
Aux hôpitaux du lieu 295, externes 585
Absents pour congés 18
Prisonniers de guerre 498
Effectif du corps 4105
L’esprit du corps est bon d’après l’exposé du chef, mais l’on peut y avoir une entière confiance ; ayant remarqué plusieurs inconséquences sur différentes relations avec lui, je n’ai pas été à même de connaitre l’instruction de la 23e, ce que j’en ai vu m’annonce qu’il n’y en a pas beaucoup non plus que d’ordre intérieur, c’est un corps qu’il faudrait que j’eusse à ma disposition pendant 15 jour et pouvoir le réunir.
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Labarthe, Chef de Brigade, dans ses foyers.
Jossey, Chef de Bataillon, présent.
Lausavon, Chef de Bataillon, au Dépôt
" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).

Le 12 mars 1807, l'Empereur écrit depuis Osterode, au Prince Eugène : "Mon Fils ... L’armée de Dalmatie ne paraît avoir besoin d'aucun renfort ; il y a aujourd'hui suffisamment de monde ; il faut donc s'étudier à donner à ses dépôts la plus grande consistance ; il faut que les 3es et 4es bataillons du 5e de ligne, du 79e, du 23e et du 60e puissent, moyennant la conscription de 1807, entrer, tous les huit bataillons, en ligne et former une division ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 273 ; Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12013 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14581).

Le 20 mars 1807, Napoléon écrit, depuis Osterode, au Maréchal Kellermann, commandant un Corps de réserve de Gardes nationales : "Pourquoi la 25e légère et le 14e de ligne n'ont-ils rien fourni au 7e régiment provisoire ? ... Il est convenable de réparer cette omission, le 23e ne fournit que 100 hommes, cela est trop peu de chose ..." (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14774).

Le 25 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J'écris fort en détail au vice-roi pour lui faire connaître mes intentions sur mon armée d'Italie. Correspondez avec lui et occupez-vous de compléter les corps à quatre bataillons. J'ai là le 11e, le 35e, le 92e, le 79e, le 23e, le 56e, le 93e, le 5e, le 62e, le 20e, qui sont à quatre batailIons, et qui sont susceptibles de recevoir encore un grand nombre de conscrits. Depuis six mois j'augmente progressivement mon armée d'Italie, et je veux l'augmenter encore, afin d'avoir en campagne autant de troupes que les cadres peuvent en contenir. Vous sentez que c'est là ma plus grande sauvegarde contre l'Autriche, qui aurait besoin d'une grande armée contre mon armée d'Italie et Dalmatie, et qui s'attirerait sur les bras une guerre sérieuse que la pénurie de ses finances et le vide de ses arsenaux ne lui permettent pas d'entreprendre. Mes armées d'Italie et de Dalmatie réunies forment déjà une très-belle armée, mais je continue à y porter une attention suivie. Quoique j'aie sous la main les éléments de ce travail, pour ne point me fatiguer d'un travail inutile, j'attendrai les états que je vous ai demandés pour savoir si nous devons encore envoyer des conscrits à cette armée. Le complet, tel que je l'entends, est à 140 hommes par compagnie ; c'est là le maximum de ce qui peut entrer raisonnablement dans un cadre, ce qui forme 1,260 hommes pour l'effectif et ne fait guère que 1,050 hommes présents sous les armes, qui, en quelques mois de campagne, se réduisent à 900, ce qui est encore une force raisonnable" (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12165 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14899).

Le même 25 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Prince Eugène : "Mon Fils ... La division Clauzel doit être augmentée de 300 hommes du 5e de ligne, de 300 hommes du 23e, autant du 11e, autant du 79e. Je pense que vous devez appeler le 4e bataillon du 60e, qui, ayant 900 hommes, peut figurer en ligne ; mais vous laisserez au dépôt une 3e ou une 4e compagnie ; cela augmentera cette division de 1,500 hommes. Vous pourrez aussi augmenter la division Clauzel du 3e bataillon du 62e et du 3e bataillon du 20e, ce qui porterait cette division à dix bataillons. Avec les conscrits qui vous arrivent, cela devrait être possible ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 285 ; Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12174 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14892).

Le 27 mars 1807, Eugène écrit à Napoléon : "Sire, j’ai reçu ce matin les dépêches de Votre Majesté, du·12 mars, j'ai de suite donné les ordres pour le départ de ces·1,700 hommes pour l'armée de Naples. Comme, dans dix à douze jours, je compte passer en revue la division Clausel et celle des grenadiers, je verrai en même temps les dépôts de la Dalmatie, afin de pouvoir rendre compte à Votre Majesté de l'époque à laquelle les 4es bataillons des 5e, 23e, 60e et 79e régiments pourraient rejoindre leur 3e bataillon. Quand cela se pourra, je prendrai les ordres de Votre Majesté, mais je lui demanderai l'autorisation de laisser en dépôt les cadres de 2 compagnies sur chacun des 3e et 4e bataillons ..." (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 290).

Le 30 mars 1807, l'Empereur écrit depuis Osterode, au Maréchal Berthier : "… En faisant part de ces dispositions au conseiller d'état Lacuée, pour lui seul, vous lui ferez connaître qu'il faut qu'il envoie assez de conscrits en Italie pour que les régiments qui y restent, savoir : les 13e, 35e, 53e, 106e, 9e, 84e et 92e de ligne, soient à leur effectif du grand complet de 140 hommes par compagnie, de sorte que ces régiments fassent 23 bataillons et aient à l'effectif 27 à 28,000 hommes et plus de 25,000 présents sous les armes ; pour que le 18e léger et les 5e, 11e, 23e, 60e, 79e, et 81e de ligne, formant 13 bataillons, aient leur grand complet de 140 hommes par compagnie, de sorte que, indépendamment de ce qui est en Dalmatie et en Allemagne, ces 13 bataillons puissent former une division à l'effectif de 20,000 hommes; qu'enfin les quatorze dépôts de l'armée de Naples qui sont en Italie puissent former une division à l'effectif de 17 à 18,000 hommes, c'est-à-dire 140 hommes par compagnie ..." (Correspondance de Napoléon, t.14, lettre 12232 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14992).

Le 6 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Prince Eugène, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils … Je remarque dans votre état de situation au 1er avril que la division Clauzel n'a que cinq bataillons. Je pense que vous devez y mettre le 4e bataillon du 60e, le 4e du 23e, le 4e du 79e, le 4e du 11e, le 4e du 5e ; ce qui ferait dix bataillons. Vous pourriez les composer de sept compagnies chacun, et alors il resterait quatre compagnies aux dépôts. Avec ce qui existe aux dépôts et avec la conscription qui va vous arriver, ces dix bataillons vous formeront bientôt une division de 7 à 8,000 hommes …" (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 307 ; Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12543 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15550).

Le 21 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "J’ai reçu les états de situation que je vous avais demandés. Les 20000 hommes de la réserve doivent être distribués de la manière suivante :
12000 hommes à l'infanterie de ligne et légère conformément au tableau ci-joint.
… Répartition de 12 000 hommes de la réserve de 1808 entre les corps ci-après de l'infanterie de ligne et de l'infanterie légère.
INFANTERIE DE LIGNE
CORPS NOMBRE DES CONSCRITS
... 23e 150 ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15681).

Début août ou courant août. Avant de quitter Castelnuovo, le Général Lauriston prend soin de faire armer la place, de façon qu'elle puisse résister à une attaque de mer et de terre, dans le cas où les Anglais accourraient pour s'en emparer. Il y laisse 600 hommes du 79e de ligne. Il en met 200 du même régiment à Budua ; enfin 1,400 hommes du 23e de Ligne forment la garnison de Cattaro. Une Compagnie d'artillerie est répartie dans les trois positions (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 328).

Des renforts sont envoyés en Dalmatie : la Division Clausel. Napoléon écrit donc au prince Eugène, depuis Saint-Cloud, le 5 septembre 1807 : "A Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie
Mon fils, je reçois la lettre par laquelle vous m’instruisez que vous allez passer la revue de la division Clausel, afin de la porter à 5,000 hommes.
Mon intention serait que cette division fût portée à 9 ou 10,000 hommes. En effet, les huit régiments français qui sont en Dalmatie ont un présent sous les armes de l0,000 hommes et forment seize bataillons.
La division Clausel a, selon le dernier état du 15 août, 4,540 hommes, et le dépôt des huit régiments se compose de 5,000 hommes. La division Duhesme (division d’Ancône) à 1,000 hommes, appartenant à cinq de ces régiments.
Je pense donc qu'il faut ainsi organiser la division Clausel, savoir : 8e léger, six compagnies de 200 hommes chacune, 1,200 hommes. Il ne restera plus, au dépôt que les 6e, 7e et 8e compagnies. Les grenadiers et voltigeurs feront partie des six compagnies qui marchent ; 18e léger (même composition) 1,200; 5e de ligne (faire marcher sept compagnies de 200 hommes), 3,400; 23e, sept compagnies de 200 hommes, 4,400; 11e, sept compagnies de 200 hommes, 1,400; 79e, 1,400; 60e, 1,400; 81e, trois compagnies de 200 hommes, 600. Total, 10,000 hommes.
La division serait donc composée de deux bataillons de six compagnies chacune, formant 2,400 hommes de cinq bataillons de sept compagnies chacune, 7,000; et d’un bataillon de trois compagnies, 600 hommes. Total, 10,000 hommes.
Vous enverrez aussi 300 Brescians et 500 hommes de la garde royale, pour marcher avec la division Clausel, de manière que cette division marcherait forte de 10 à 11,000 hommes, ce qui, joint à l’armée française de Dalmatie, formerait plus de 25,000 hommes ; mais il faut que ces hommes soient bien armés, bien équipés, et qu'ils aient déjà la meilleure instruction. Si donc les 6,000 hommes qui sont aux dépôts ne vous paraissent pas suffisamment instruits et ne sont pas habillés au 1er octobre, selon l'ordre que j'en donnerai, pour aller renforcer le corps du général Marmont, vous ferez partir la division Clausel dans la situation où elle se trouve actuellement, c'est-à-dire formant 5,000 hommes, mais organisée de manière qu'il n'y ait que trois compagnies par régiment : 1,200 hommes chaque compagnie. Vous en sentez l’importance ; il faut que ces compagnies, arrivant à leurs corps en Dalmatie, puissent verser dans ces corps ce qu'ils ont au-dessus de 100 hommes. Dans ce cas, vous préparerez sur-le-champ trois autres compagnies que vous ferez partir un mois ou six semaines après, de sorte qu'au 1er janvier vous ayez envoyé en Dalmatie les 10,000 hommes qui m’y paraissent nécessaires
" (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 398 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16293).

Le 16 septembre 1807, l'Empereur écrit, depuis Rambouillet, à Eugène Napoléon, Vice-roi d'Italie : "Mon Fils, je reçois votre lettre du 11 à minuit. Je vois que la division Clauzel est composée de 5,482 hommes ; mais je ne vois pas de combien de compagnies chaque bataillon est composé. C'est à cela que vous devez porter votre principal soin. Je consens qu'il ne parte du 8e léger que 517 hommes ; mais je ne voudrais pas que ces 517 hommes formassent six compagnies, je voudrais qu'ils n'en formassent que trois. Même observation pour ... le 23e ... Au total, mon intention est que la division Clauzel soit toute composée de compagnies de 200 hommes, afin qu'elle puisse les incorporer en Dalmatie" (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 409 ; Correspondance de Napoléon, t.16, lettre 13165 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16389).

Le 1er octobre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, je reçois votre lettre du 22, par laquelle vous me faites connaître que la division Clausel est de plus de 5,500 hommes.
... Vous ferez partir quatre compagnies pour le 11e; trois pour le 23e; quatre pour le 60e; trois pour le 79e; et deux pour le 81e; de manière que chaque compagnie sera de 200 à 450 hommes. Mon intention est que ces compagnies, arrivées à Zara, soient incorporées dans les deux premiers bataillons, et que les cadres reviennent à l’armée. Le général de division, les deux généraux de brigade, marcheront avec cette division, pour inspecter son passage ; mais, quand elle sera arrivée en Dalmatie et incorporée, tout cela rentrera en Italie. Cette division doit être considérée comme une division de renfort
" (Mémoires du Prince Eugène, t.3, page 420 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16450).

Le 23 octobre 1807, l'Empereur écrit, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le général Clarke, l'état que vous m'avez remis des effectifs de l’armée de Naples n'est pas exact. Recommandez dans vos bureaux qu'on porte plus d'attention aux résultats que l'on me met sous les yeux. Le 14e léger n'est porté que comme ayant 324 hommes au dépôt, tandis qu'il a au dépôt et dans les basses compagnies du 3e bataillon qui sont en Italie qui peuvent servir à compléter les bataillons de guerre plus de 500 hommes. Le 23e est porté pour 436 hommes, tandis qu'il en a plus de 600, tout cela présent sous les armes ...
Cela vient de ce qu'on n'a pas eu l'attention de porter tout ce qui était en Italie appartenant aux troisièmes bataillons, autres que les grenadiers et voltigeurs ...
" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 16606).

Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Italie, il écrit : "… Cette armée se composerait de 10 divisions, dont 7 françaises et 3 italiennes, et composées, savoir :
1re division française, 8e d'infanterie légère ayant quatre bataillons ; 5e de ligne, quatre ; 11e, quatre ; 23e, quatre : 16 bataillons ...
" (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 172).

Le 24 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai lu avec intérêt le compte que vous m'avez rendu des déserteurs réfractaires au 1er juin ... Je relève ici par aperçu le nombre d'hommes dont j'ai disposé :
... 2e régiment de la Méditerranée (à Toulon)
... 1500 conscrits doivent être versés dans les cadres des 3es bataillons du 8e et 18e léger et 23e de ligne. 1500
... Vérifiez cet aperçu et remettez-moi un travail complet à cet égard
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5677 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27431; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 249).

Le 16 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, voici l'organisation que je désirerais donner au corps d'observation d'Italie ...
On laisserait en Italie les régiments suivants :
RÉGIMENTS FRANÇAIS. — 22e d'infanterie légère, six bataillons ; 6e de ligne, trois ; 14e léger, trois ; 112e de ligne, cinq ; 13e, cinq ; 23e, deux ; les 5es bataillons des six régiments français composant les 13e et 14e divisions, six bataillons ; 10e de ligne, deux bataillons ; 20e, deux ; 7e, un ; 12e, un ; 1er léger, deux ; 3e, un ; 67e de ligne, un ; régiment illyrien, un ; 52e de ligne, cinq ; 102e, deux ; ce qui ferait en deçà des Alpes quarante-huit bataillons français, formant 30,000 hommes d'infanterie, lesquels seront complétés par la levée de la conscription qui va être faite, celle de 1812 ...
" (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18340; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29370; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 400).

Le 24 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre aux bataillons de guerre des 8e et 18e légers et du 23e de ligne, qui sont en Illyrie, d'envoyer chacun 50 hommes au dépôt de Fontainebleau, en prenant des hommes sachant lire et écrire, ayant plus de trois ans de service, de la capacité, et propres à faire de bons caporaux et de bons sergents.
Donnez ordre au vice-roi d'envoyer 25 hommes ayant les mêmes qualités, pris dans chacun des sept régiments de ligne qui sont en Italie, lesquels seront destinés pour le dépôt de Fontainebleau.
Donnez ordre à la grande duchesse de Toscane d'envoyer 50 hommes du 112e.
Donnez ordre au général Miollis d'envoyer 25 hommes du 6e de ligne et 25 hommes du 14e léger.
Donnez ordre au général Grenier d'envoyer 50 hommes du 22e léger qui est dans le royaume de Naples.
Enfin donnez ordre que le 29e qui est à Toulon envoie 25 hommes.
Ce qui fera un total de 600 hommes qui, joints aux 2.000 que la jeune garde envoie à Fontainebleau, remontera ce dépôt, et mettra à même d'y trouver des moyens pour recruter les régiments.
P.-S. Le cinquième de ces hommes, c'est-à-dire 120, devront être propres à faire des sergents ; les autres quatre cinquièmes propres à faire des caporaux. Tous devront avoir trois ans de service
" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6521 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29445; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 412).

Le 1er janvier 1812, le 23e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Genève (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).

Le 29 février 1812, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, j'ai reçu vos deux états de situation au 15 février.
Je vois avec peine dans l'état de situation du 4e corps de la Grande Armée que les régiments sont partis très-faibles ... Neuf compagnies des 5es bataillons des 8e et 18e légers et du 23e de ligne sont, il y a bien du temps, parties des îles Sainte-Marguerite pour se rendre à Laybach : ces compagnies ont-elles passé ? ...
" (Mémoires du Prince Eugène, t. 7, p. 308 ; Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18534 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 30090; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 4, Lavauzelle, page 309).

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