Le 22e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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"22e Régiment d’infanterie de ligne, composé de 3 bataillons
Le 1er et le 2e bataillon au camp, le 3e bataillon à Bethune.
Revue passée le 27 vendémiaire XIII.
L’état n°1. Situation sommaire du corps à l’époque de la revue, se trouve au tableau placé à la fin de toutes les revues.
Résumé des opérations de l’inspecteur général.
Esprit du corps : Il a existé dans ce corps un nommé Mallet adjudant major que les autres officiers ont forcé à donner sa démission pour s’être oublié au point de faire des imprécations contre le gouvernement actuel. Trois ou quatre de son opinion se sont tus depuis qu’il a donné sa démission. Les officiers à l’exception de ces 3 ou 4 paraissent maintenant plus liés entre eux et je crois attachés au gouvernement.
J’observe que les criards sont au camp. Les sous-officiers et soldats sont souples et attachés au gouvernement.
Instruction théorique des officiers. A été tenue par un major assez instruit pour la diriger ; j’ai (sic) lui ai démontré l’avantage qui résultera pour l’instruction en exécutant les manœuvres avec une division sans armes. Des Sous-officiers, même observation pour les sous-officiers, attendu que de cette manière, ils apprendront à exécuter et appliquer les commandements d’une manière relative, au mouvement on lira que pour la théorie ils n’apprennent que l’énoncé.
Instruction pratique des officiers : Les officiers ont bien exécuté ce que je leur ai demandé. L’on remarquera que leur instruction a bien été dirigée. Ils connaissent leurs places dans les différentes évolutions, on un bon ton de commandement. Le zèle avec lequel ils travaillent peut garantir un meilleur résultat encore quand ils seront rompus à l’école que je leur ai indiquée. Des sous-officiers, même observation. Du soldat, est assez bien instruit pour le maniement d’armes, le port n’en est pas assez régulier ainsi que l’aplomb de l’homme dans le rang. Sa marche est bonne ainsi que son instruction pour ce qui est relatif aux évolutions. Le degré d’instruction du major et celui des adjudants doit être garant d’un meilleur résultat encore.
Exécution des ordres donnés par l’inspecteur à la précédente revue : Autant que cela était praticable.
Manœuvres : J’ai été satisfait de toutes celles que j’ai demandées (exécutées par une division). Il en a été fait avec le front d’un bataillon sur un rang où j’ai remarqué assez d’instruction pour désirer que ceux qui la dirigent et exécutent aient un plus grand nombre d’homme desquels ils feraient un utile usage.
Discipline : Bonne pour la police du corps, mais pas assez correcte pour la ponctuelle exécution des ordres pour la tenue.
Espèce d’hommes en général : Conscription du département de la Seine-Inférieure, de moyenne taille, très inclinée à la désertion par la proximité du corps au département. Les hommes sont en général de faible complexion.
Tenue : Très belle et régulière parmi les officiers, bonne et propre pour les sous-officiers, très propre aussi pour le soldat ; les habits, vestes, culottes et la buffleterie très bien entretenus ; mais la régularité ne règne point dans les formes des habits, vestes, culottes, guêtres et chapeaux, ainsi que le constate l’ordre que j’ai laissé au corps à cet égard.
Finances : La comptabilité en deniers et effets pendant l’an XI a été régulièrement suivie ; les dépenses se sont faites avec régularité et clairement justifiées. Le conseil d’administration a généralement assez bien géré.
La comptabilité en dernier de la 12 est en général bonne, celle de l’habillement ayant été mal établie sur les registres a été annulée par le sous-inspecteurs aux revues Gillibert, mais elle est actuellement rétablie dans les formes voulues.
Comme les bataillons de guerre, malgré la circulaire du comité central des revues ont continué à administrer séparément leur masse de linge et chaussure et ont gardé entre leurs mais ce qui en restait à la fin de chaque trimestre, il a été mis sur l’ordre que le colonel devra le faire verser de suite ou le plus tôt possible dans la caisse générale du corps au bataillon de dépôt.
Habillement : Sur les 190 hommes présents sous les armes, il y en avait 98 en habits neufs, autant en vestes neuves, et tous en culottes de l’année en assez bon état. Le drap des habits neufs est moins mauvais que celui des vieux. Les guêtres neuves sont d’assez bonne estamette, mais elles sont ainsi que l’habillement mal et irrégulièrement façonnées.
Equipement : Celui des hommes présents est aux deux tiers neuf, ce qui est au camp est presque en totalité neuf, d’après la déclaration du capitaine d’habillement. L’équipement est très bien entretenu mais irrégulièrement placé sur l’homme.
Armement : Ainsi que le désigne le procès-verbal, il s’est trouvé à ma revue 11 fusils de modèle étranger et qui ne sont pas de calibre français, 15 de modèles de 1763 atteints de traverses et 53 dont les calibres sont usés. Le reste de l’armement est en assez bon état. Les petites réparations sont faites par un garçon armurier.
Casernes quant aux bâtiments et effets attenants : Désigné quartier Saint-Georges. Peut contenir environ 350 hommes, 6 lits par chambres. Il est fort sain, l’espèce d’eau est très passable.
Chambrées quant aux fournitures de casernement : Les fournitures sont livrées par les habitants et de la plus mauvaise et mesquine qualité, la plupart des couvertes sont à jour.
Chambrées quant à l’ordinaire. Les ordinaires sont de 15 à 16. Le soldat y met 22 ½ centimes. Il est convenable nourri.
Magasins quant au logement : Est très resserré et pas assez grand pour déballer les objets qui y sont entassés.
Magasins quant aux fournitures qui s’y trouvent : Il existe 181 paires de souliers du prix de 5 frs ; ils pourraient être plus solides en matière ; 50 pièces de drap bleu de médiocre qualité ; 3 pièce de drap blanc aussi médiocre ; 2 pièces écarlates id ; 69 de cadis bonne qualité ; 50 de toile écrue bonne qualité ; plus 80 vieux habits, 40 vestes, 390 vieilles culottes achetées d’un mauvais magasin à Arras, 200 vieux chapeaux et 300 bonnets de police neufs.
Hôpitaux : Hôpital civil où les militaires sont reçus et assez bien traités.
Prisons. Au quartier, bien entretenues.
Salle de discipline. Convenable et bien entretenue.
Manutention des vivres. Le pain de munition est de bonne qualité.
Pain de soupe. Le pain de soupe est de bonne qualité et le soldat en est très satisfait.
Fin du résumé des opérations de l’inspecteur.
Ordres donnés par l’Inspecteur général dans le cours de ses opérations et après la revue.
Comptabilité. Le général de division Schauenburg inspecteur général d’infanterie, après avoir examiné les registres relatifs à la comptabilité en deniers et effet, et les ayant trouvés tenus avec ordre et arrêtés par les inspecteurs aux revues, les a arrêtés définitivement jusqu’au 1er vendémiaire 12.
Le conseil d’administration fera dans le plus court délai cotter et parapher par le sous-inspecteur aux revues chargé de la police du corps le journal général du quartier maitre ; il établira aussi de suite les registres suivant, etc.
Voyez l’ordre du 28e régiment.
Comme malgré la circulaire du comité central des revues du 23 ventôse dernier, les bataillons de guerre ont continué jusqu’à ce jour à administrer séparément leur masse de linge et chaussure et on gardé entre leurs mains ce qui en restait à la fin de chaque trimestre, le conseil se fera verser le plus tôt possible dans la caisse général du corps au bataillon de dépôt.
Tenue : L’inspecteur général a été très satisfait de la tenue de MM. les officiers. Il a trouvé bonne celle des sous-officiers quant à la propreté mais pas pour la régularité. Leurs chapeaux d’inégales grandeurs et façons devront disparaitre. La tenue du soldat a été trouvée très propre, mais irrégulière, dans les formes des chapeaux et coupes des vêtements. L’équipement a été trouvé très proprement tenu mais irrégulièrement placé sur les hommes ainsi que les havresacs.
Habillement. L’officier chargé de cette partie sera tenu de faire observer les dimensions suivantes. Il en sera donné connaissance à chaque commandant de compagnie, attendu que l’inspecteur général leur ordonne de n’admettre d’effets que lorsqu’ils se seront assurés qu’ils y sont conformes.
Voyez l’ordre du 28e régiment pour les façons et la confection des habits, etc.
Equipement. Gibernes et havresacs. Voyez l’ordre du même régiment.
Instruction. La position de l’homme dans le rang n’a pas été trouvée d’aplomb, les têtes sont portées hors du rang et trop tournées dans les alignements. Le port d’arme n’est pas régulier dans son aplomb et sa hauteur ; l’on se conformera à cet égard ponctuellement à ce que prescrit l’école du soldat dont les principes ne laissent rien à désirer. Les maniements d’armes et les feux ont été bien exécutés mais ils auront encore plus d’ensemble lorsque le soldat connaitra mieux les différentes positions des mouvements prescrits pour chaque temps.
MM. les officiers feront exécuter plus promptement et plus correctement les alignements lorsqu’ils conserveront une exacte position dans le rang et observeront ce qui leur été démontré à cet égard par l’inspecteur général. L’inspecteur général a été satisfait du degré d’instruction de MM. les officiers. La manière avec laquelle ils ont commandé et exécuté les maniements d’arme, les feux et les évolutions, les réponses qu’ils ont faites à diverses questions à cet égard prouvent que leur instruction a été bien dirigée et qu’ils y ont répondu avec zèle.
M le major Ayral suivra la marche que lui a tracé l’inspecteur général pour l’instruction du mécanismes des manœuvres, en formant une division d’hommes sans armes avec laquelle non seulement il sera à même d’enseigner les manœuvres dans peu de temps, mais aussi de faire entendre les arrivées sur les points donnés soit en avant soit en arrière des nouvelles lignes, les serre files devront être constamment tous placés. L’on réduira plutôt le nombre des files que l’omission d’un serre file. Il sera alternativement commandé des pelotons aux officiers et des sections aux sous-officiers, enfin en suivant les différentes écoles de cette manière, il réunira tout ce qui est nécessaire pour parvenir à l’ensemble indispensable aux manœuvres.
Travailleurs. Voyez l’ordre du 51e régiment.
Soins à donner à la nourriture du soldat. Id.
Pain de soupe. Id.
Discipline. Id.
Visites des hommes à réformer. Id.
Hommes proposés pour la récompense nationale. Id du 28e régiment.
Effets à donner aux hommes congédiés par ancienneté et pour blessures reçues à la guerre. Id du 39e régiment.
Désertion et congés refusés aux hommes atteints du mal vénérien. Id du 28e régiment.
Retenues. Id.
Réformés, enrôlés volontaires passant d’un corps à l’autre et remplaçants. Id.
Fonds entre les mains du quartier maitre. Id.
Entretien des armes. Id.
Transcription et exécution du présent ordre. Id.
Fin de l’ordre de l’inspecteur général.
Etat n°2. Notes des Officiers.
Guillaume Ayral Bonneville, major, 36 ans. Le colonel. Bon militaire et brave, servant bien, et ferme, bon administrateur, très instruit dans l’art militaire, bonnes mœurs, officier distingué.
L’inspecteur général. Le degré d’instruction que j’ai trouvé établi et le bon ordre qui règne dans le bataillon sont dus au zèle prononcé et aux talents de cet officier, lequel est parfaitement à la place qu’il occupe.
Etienne Dumont, chef de bataillon, 44 ans. Le colonel. Bon et courageux militaire, bonne conduite et bonnes mœurs. Cet officier est avancé en âge et couvert de blessures. On a demandé pour lui à l’Empereur le grade de colonel et un commandement d’armes. On réitère cette demande.
L’inspecteur général. Ce chef ne demande point d’avancement, il n’est pas trop avancé en âge ainsi qu’il est constaté sur le présent état. Cet officier est très à sa place de chef de bataillon, il a très bien fait la guerre, je le trouve assez instruit pour commander son bataillon sous tous les rapports. Il est ainsi qu’il le mérite très considéré dans son corps, et je demande pour le bien du service qu’on laisse ce brave homme à sa place.
Jacques Sébastien Humbert, quartier maitre capitaine, 39 ans. Le colonel. Très bon administrateur, servant avec zèle et intelligence. Il a été demandé pour lui de l’avancement à l’Empereur, on le sollicite derechef.
L’inspecteur général. Je laisse cette note entièrement au chef, quant à sa demande pour le grade de chef de bataillon je ne pense pas que cela produise un bon effet, j’ai au reste été très satisfait des moyens et du travail de cet officier que je trouve à sa place.
Pierre Gouache, adjudant major capitaine, 29 ans. Le colonel. Bonne conduite, bonnes mœurs, sert avec un grand zèle, est fort instruit dans la partie militaire.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu. Je recommande ce brave et bon officier pour une place de chef de bataillon ; il réunit toutes les qualités pour y être distingué et pour passer utilement au grade de major.
François Legoupil, chirurgien aide major, 28 ans. Le colonel. A une très bonne conduite, et des moyens ordinaires.
L’inspecteur général. J’ai été très satisfait de son travail.
Romain Delaville, capitaine, 49 ans. Le colonel. Excellent militaire sous tous les rapports, bonne conduite et bonnes mœurs, très instruit et digne d’obtenir l’estime générale ; a servi avec un courage rare.
L’inspecteur général. J’ai été très satisfait de cet officier relativement à la partie de l’habillement dont il est maintenant chargé.
Jean Baptiste Martin, capitaine, 33 ans. Le colonel. Bon administrateur, bon officier, servant avec zèle, est susceptible par son instruction soignée d’obtenir de l’avancement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Charles Patou, capitaine, 49 ans. Le colonel. Officier plein de mérite et de connaissances, mais accablé d’infirmités qui l’ont empêché de faire la guerre.
L’inspecteur général. Les infirmités de cet officier son passées, il va rejoindre les bataillons de guerre, et je suis persuadé qu’il servira utilement, ayant tout ce qu’il faut à cet égard.
Casimir Tortel, capitaine, 45 ans. Le colonel. Brave militaire, assez instruit pour sa place, a beaucoup de conduite et de zèle.
L’inspecteur général. Confirmé dans tout son contenu. Cet officier est très à sa place de capitaine des grenadiers.
Jacques Lavadour, capitaine, 47 ans. Le colonel. Valétudinaire et accablé d’infirmités provenant des fatigues de la guerre, bonne conduite, et très économe.
L’inspecteur général. Cet officier est maintenant en convalescence par autorisation du ministre de la guerre.
Jean Baptiste Jouvard, capitaine, 41 ans. Le colonel. Servant avec fermeté, bon et brave officier, assez instruit pour sa place.
L’inspecteur général. Confirmé pour son instruction.
Pierre Félix Taupin, capitaine, 38 ans. Le colonel. Remplit bien sa place et sa conduite est digne d’éloges.
L’inspecteur général. A sa place de capitaine.
Jean Baptiste Benichon, capitaine, 38 ans. Le colonel. Se conduit bien, et a l’instruction suffisante pour sa place.
L’inspecteur général. Confirmé.
Antoine Durand, capitaine, 33 ans. Le colonel. Bonne conduite et instruction suffisante.
L’inspecteur général. A sa place, a des moyens desquels il pourrait tirer encore meilleur parti.
Louis Antoine Duroch, lieutenant, 33 ans. Le colonel. Réunit aux connaissances militaires suffisantes, la qualité d’être bon administrateur, se conduite très bien.
L’inspecteur général. En recrutement.
Pierre Doit, lieutenant, 40 ans. Le colonel. A servi courageusement et avec zèle, mais accablé de fatigues de la guerre, est dans le cas d’obtenir sa retraite et la demande.
L’inspecteur général. Je n’ai point proposé cet officier, le trouvant encore très en état de servir, pour la place qu’il occupe. Il a le défaut de boire trop ; mais j’ai lieu de croire qu’il s’en abstiendra après mes remontrances.
Joseph Mathieu, lieutenant, 40 ans. Le colonel. Réunit à beaucoup de zèle et de courage quelques défauts qu’il se fait pardonner par ses qualités de bon père de famille ; il sert bien.
L’inspecteur général. A bien peu d’instruction et moyens pour en acquérir mais il est susceptible d’égards pour sa nombreuse famille.
Claude Gayet, lieutenant, 38 ans. Le colonel. A besoin d’acquérir de l’instruction et de mesurer ses actions ; il a une conduite assez bonne.
L’inspecteur général. En recrutement.
Pierre Molin, lieutenant, 38 ans. Le colonel. Passablement instruit pour sa place, conduite assez régulière, a donné de grandes preuves de valeur.
L’inspecteur général. En recrutement.
Alexis Pecheur, lieutenant, 50 ans. Le colonel. A bravement servi, est infirme et cassé. On demande sa retraite.
L’inspecteur général. Demande sa retraite.
Edme Ambroise Laurent, lieutenant, 36 ans. Le colonel. Bonne conduite, et de l’instruction, dans le même cas que le précédent. On demande sa retraite.
L’inspecteur général. La demande pour la retraite de cet officier a été retirée. Il est au courant de son instruction.
Léonard Duluc, lieutenant, 33 ans. Le colonel. Jeune et brave militaire, a beaucoup d’instruction et de mérite, mais ses blessures graves le mettent hors d’état de continuer son service. On demande sa retraite.
L’inspecteur général. Demande sa retraite. Il est susceptible d’être placé dans la légion d’honneur, ayant environ une douzaine de blessures, étant très pauvre et très regretté de son corps pour la bonne conduite qu’il y a tenue.
François Deckmine, lieutenant, 31 ans. Le colonel. Sert assez bien, parait se corriger de ses anciens défauts.
L’inspecteur général. Est au courant de son instruction.
Jacques Durand, sous-lieutenant, 37 ans. Le colonel. Se conduit bien, est brave et zélé, mais de temps en temps tourmenté des suites de ses blessures ou des fatigues de la guerre, ce qui ne lui permettra de continuer longtemps ses services.
L’inspecteur général. Est bien au courant de son instruction.
Jean Chenevier, sous-lieutenant, 36 ans. Le colonel. Jeune officier, bonne conduite, a besoin de s’instruire.
L’inspecteur général. En recrutement.
Nicolas Daudelot, sous-lieutenant, 36 abs. Le colonel. Bonne conduite et du zèle, a besoin d’instruction.
L’inspecteur général. A gagné pour son instruction.
François Gasteau, sous-lieutenant, 32 ans. Le colonel. Excellent officier, brave militaire, bonne conduite, mérite de l’avancement.
L’inspecteur général. En recrutement.
Jacques Camboury, sous-lieutenant, 30 ans. Le colonel. Bonne conduite, de l’instruction, du courage et du zèle.
L’inspecteur général. Est au courant de son instruction, est employé utilement à l’armement.
Pierre Vicaire, sous-lieutenant, 32 ans. Le colonel. Bonnes mœurs, du courage, du zèle et acquiert de l’instruction.
L’inspecteur général. Au courant de son instruction et promettant mieux.
François Saint-Venant, sous-lieutenant, 28 ans. Le colonel. Bonne conduite et mœurs, une tournure agréable, du zèle et assez d’instruction.
L’inspecteur général. Très joli officier et déjà bien au courant de son instruction.
Pierre Bruges, sous-lieutenant, 29 ans. Le colonel. Se conduit bien, a du zèle et s’instruit, mérite de l’encouragement.
L’inspecteur général. Aussi très joli officier donnant des espérances pour servir utilement.
Pierre Guilleaumont, sous-lieutenant, 27 ans. Le colonel. A un zèle rare, fera un bon adjudant major par la suite, se conduit très bien et a un courage plus que commun.
L’inspecteur général. Joli officier très susceptible d’être placé au grade d’adjudant major.
NB. Le nommé [le nom n’est pas mentionné] adjudant sous-officier a une tournure et des moyens distingués. Lui et l’adjudant major Gouache feraient un beau couple pour la garde impériale
Fin de l’état n°2
Etat n°3 des emplois d’officiers vacants dans le corps.
1 de lieutenant (1er bataillon, 4e compagnie) en remplacement de M. Zanotti passé adjudant major.
1 de sous-lieutenant (1er bataillon, 3e compagnie) en remplacement de M. Salomon passé lieutenant.
2 à la nomination de l’Empereur.
Etat n°4 des militaires admis à la haute paye.
1 caporal du 17 frimaire XI.
1 fusilier du 1er nivôse XI.
2
Etat n°5 des militaires admis dans la légion d’honneur.
1 colonel, 1 major, 3 chefs de bataillon, 1 quartier maitre capitaine, 1 adjudant major capitaine, 14 capitaines, 5 lieutenants, 1 sergent-major, 3 sergents, 2 caporaux.
32
Etat n°6 des militaires désignés pour le recrutement de la garde de l’Empereur.
1 capitaine (Demarez) pour action d’éclat.
1 lieutenant (Host) pour action d’éclat.
2 sergents.
4
Etat n°7 des enfants de troupe admis à la demi-solde. Voyez le tableau du personnel.
Etat n°8 des hommes réformés.
Voyez le même tableau.
Etat n°9 des militaires proposés pour une autre arme ou pour être réformés pour défaut de taille.
Néant.
Etat n°10 des officiers, sous-officiers et soldats dont la présence au corps peut être inutile ou nuisible.
Tressenies, sous-lieutenant, 1er bataillon, 6e compagnie. Insubordonné, de plus est continuellement dans un état d’ivresse de manière à rendre sa conduite crapuleuse, sa réforme a déjà été demandée en messidor X et deux autres fois depuis un an.
Etat n°11 des militaires proposés à la solde de retraite. Etat n°12 id. aux invalides. Etat n°13 id. aux ½ bataillons de vétérans.
Voyez le tableau du personnel.
Les Etats n°14, 15 et 16 regardent la cavalerie et ne font point partie des livrets pour l’infanterie.
Etat n°17 situation des finances.
Voyez le tableau ci-après.
Etat n°18 de l’habillement et équipement en service. Etat n°19 id en magasin et des mouvements survenus pendant l’année.
Voyez le tableau de l’habillement.
Etat n°20 de l’habillement et équipement revenant pour les remplacements.
Voyez le tableau ci-après.
Etat n°21 situation de l’armement.
Voyez le tableau ci-après" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Cette revue d'inspection est suivie d'un premier tableau intitulé "Situation générale des finances de tous les corps compris dans l’inspection du général Schauenburg pour l’an 12", qui indique pour le 22e Régiment :
Masse générale. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 :23926 ; recette de l’année : 65791 ; total : 89717 ; dépense de l’année : 64114 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 25603.
Masse de linge et chaussure. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 23696 ; recette de l’année : 45655 ; total : 69352 ; dépense de l’année : 31638 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 37713.
Masse de chauffage. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 405 ; recette de l’année : 309 ; total : 715 ; dépense de l’année : 585 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 130.
Masse de pain et soupe. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : 1285 ; recette de l’année : 17665 ; dépense de l’année : 18951 ; dépense de l’année : 17446 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 1504.
Masse de médicaments. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : - ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : - .
Masse des amendes. En caisse au 1er Vendémiaire an 12 : - ; recette de l’année : - ; total : - ; dépense de l’année : 430 ; en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : -.
Total général des fonds en caisse au 1er Vendémiaire an 13 : 64950.
L'Inspecteur général Schauenburg note : "Voyez au verso de ce feuillet la notice sur les masses portées au présent tableau.
Masse générale. Elle est établie par l’arrêté du 17 frimaire an 11 et divisée en 2 parties. 1° La 1ère partie de 18 francs par an et par homme reste à la disposition du gouvernement ; elle sert à payer les draps et autres objets que le ministre fait fournir aux corps ; il fait venir dans ses bureaux un compte ouvert avec chaque corps ; les corps qui se trouvent avoir un excédent de recette par le résultat de ce compte sont les maitres de l’employer l’année suivante à tel genre de fournitures que bon leur semble, en les demandant au ministre directeur. Si les corps redevaient, on leur ferait une retenue sur les fournitures de l’année suivante.
2° La 2e partie qui est composée de 17 francs par an et par homme ; cette partie est payée aux corps tous les mois, sur un décompte particulier ; elle est chargée de tous les achats et de tous les genres de dépenses déterminés par l’arrêté susdit du 17 frimaire an 11. Les corps en tiennent un registre conforme au modèle annexé audit arrêté. Tous les achats qu’ils font doivent être approuvés par le directeur ministre ; et les inspecteurs généraux vérifient les dépenses de toutes les espèces, suivant qu’elles sont déterminées par les arrêtés.
Le produit de cette masse se compose encore des morts, désertés, rayés des contrôles et congédiés étant chez eux ; de même que de ce qui pourrait revenir auxdits hommes pour une solde arriérée qui n’aurait été payée qu’après leur départ.
Masse de linge et chaussure. Elle est établie par le règlement de comptabilité du 8 floréal an 8 ; elle se compose d’une retenue d’un sol par jour qu’on fait sur la solde de chaque soldat ; cette retenue est de huit centimes par jour pour les sergents majors, sergents et caporaux fourriers ; le complet de cette masse est de 27 francs pour les sous-officiers et de 18 francs pour les caporaux et soldats.
Elle est chargée de fournir aux uns et aux autres, par le produit ci-dessus déterminé, tous les effets de petit équipement ; la quantité et l’espèce de ces effets sont déterminées par le même règlement.
Cette masse reçoit encore la portion de solde que les semestriers laissent pendant leur absence, et le partage en est fait après la rentrée des semestriers, entre tous ceux qui ont fait le service pendant leur absence.
Si ces produits sont insuffisants pour les soldats, on n’a d’autres ressources que de leur faire faire le service des travailleurs au prix réglé pour tout le régiment ; ce qui forme encore une autre branche de recette qu’on doit également enregistrer au compte des hommes qui ont fait les services.
Indépendamment du registre que le conseil d’administration fait tenir par le quartier maitre, pour tout le régiment, conformément au tableau indiqué par l’arrêté du 8 floréal an 8, et suivant encore ce qui est prescrit par l’autre arrêté du 17 frimaire an 11, chaque sous-officier ou soldat a son compte ouvert sur le grand registre du capitaine. Ce compte doit être signé par le sous-officier ou soldat ; ou sa marque faite en présence de témoins, afin que quand un homme meurt à l’hôpital, on ne puisse pas lui écrire des effets qu’il n’a pas reçu ;cette formalité est d’autant plus nécessaire que c’est par relevé du registre du capitaine qu’on forme le grand tableau dont on vient de parler, lequel sert de base au registre du conseil d’administration.
Indépendamment encore de toutes ces pièces, le compte de chaque homme doit être écrit sur son livret, ainsi que tous les objets de petit équipement qu’on lui délivre, au fur et à mesure des livraisons.
Masse de chauffage. Etablie par arrêté du gouvernement du 23 fructidor an 8 ; voyez encore la circulaire interprétative du 23 vendémiaire an 9.
Une portion de cette masse est mises à la disposition des corps et payée tous les mois sur un décompte particulier ; cette portion est déterminée tous les ans par le ministre, pour chaque division territoriale, en raison de la cherté des combustibles ; elle paye 1° le chauffage de la troupe dans les casernes ; un nombre d’officiers et de sous-officiers doivent en être chargés ; 2° le chauffage et la lumière des corps de garde, suivant la revue desdits corps de garde établie par le commissaire des guerres.
L’autre portion de cette masse qui est à beaucoup près la plus forte , reste à la disposition du ministre pour faire face aux fournitures de campagne ci-après 1° marmites, 2° gamelles, 3° grands et petits bidons, 4° barils à eau, 5° sacs à marmites, 6° outils, 7° sacs à outils, 8° couvertes.
Le ministre n’envoie pas de compte aux régiments pour cette portion.
Masse de pain de soupe. Etablie par arrêté du gouvernement du an 10 ; la troupe a commence à en jouir au 1er germinal an 11 ; le produit est d’un sol par jour et par homme présent ; le gouvernement viendrait au secours des divisions où ce produit ne suffirait pas, attendu qu’il doit être distribué 4 onces de pain de soupe à chaque homme par jour, sans qu’on puisse en donner moins. Le régiment reçoit ce produit tous les mois ; il en tient un registre très exact. On passe un marché avec un boulanger, et su par ce marché, il y a des économies, aucun soldat ne peut réclamer le partage de la masse qui en résulte.
Masse des médicaments. Etablie par arrêté du 9 frimaire an 12 ; elle est déterminée tous les ans par le ministre ; elle ne peut excéder 1000 frs par régiment ; elle sert à l’achat des médicaments et autres objets nécessaires au traitement des maladies indiquées par ledit arrêté. Le régiment en tient un registre particulier.
Masse des amendes. Etablie par arrêté du gouvernement du 19 vendémiaire an 12 concernant la désertion ; tous les condamnés doivent payer une amende de 1500 frs et les corps doivent en faire recette ; elle sert à payer les frais de procédure des conseils de guerre spéciaux, suivant qu’ils sont déterminés par le règlement ; le surplus doit être employé par le corps au remplacement des déserteurs condamnés, par des enrôlements volontaires ; on tient registre de cette masse" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un second tableau, intitulé "Situation générale de l’habillement et du petit équipement de tous les corps dont le général Schauenburg a fait l’inspection en l’an 12", nous lisons, pour le 22e Régiment :
Etoffes.
Existantes en magasin à la dernière revue. Draps - ; tricot - ; doublure - ; toile 495 mètres.
Reçues depuis la dernière revue. Draps 7159 mètres ; tricot 5491 mètres ; doublure 18652 mètres ; toile 22466 mètres.
Emploi des étoffes.
Etoffes en magasin lors de la revue. Draps 1149 mètres ; tricot - ; doublure 2707 mètres ; toile 3646 mètres.
Effet en service au moment de la revue. Habits 1666 ; vestes 1666 ; culottes 1666 ; bonnets 1666.
Effet de petit équipement.
En magasin lors de la dernière revue. Chemises - ; bas 503 ; souliers - ; guêtres 1948 ; sacs de peau 52.
Acheté ou reçu depuis la dernière revue. Chemises - ; bas - ; souliers - ; guêtres - ; sacs de peau -.
Reste en magasin au moment de cette revue. Chemises- ; bas 46 ; souliers - ; guêtres - ; sacs de peau - (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le troisième tableau s'intitule "Situation générale de l’armement et de l’équipement au moment de la revue d’inspection du général Schauenburg". Il indique pour le 22e Régiment :
Armement.
En magasin à la dernière revue. Fusils 1541 ; baïonnettes 1541 ; sabres 520.
Reçu depuis la dernière revue. Fusils 2626 ; baïonnettes 2566 ; sabres 125.
Pertes depuis la dernière revue. Fusils 673 ; baïonnettes 673 ; sabres 52.
Reste au magasin au moment de la revue ou au régiment. Fusils 2627 ; baïonnettes 2562 ; sabres 696.
A fournir pour les remplacements. Fusils - ; baïonnettes - ; sabres -.
Equipement.
Existant en magasin lors de la dernière revue ou au régiment. Gibernes 1335 ; porte giberne 1335 ; bretelle de fusils 1250 ; baudriers 586 ; colliers de tambours 54 ; caisse de tambours 54.
Reçu depuis la dernière revue. Gibernes 250 ; porte giberne 250 ; bretelle de fusils 1250 ; baudriers 31 ; colliers de tambours - ; caisse de tambours -.
Reste en magasin au moment de la revue ou au régiment. Gibernes 1585 ; porte giberne 1585 ; bretelle de fusils 1250 ; baudriers 617 ; colliers de tambours 54 ; caisse de tambours 54 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Dans un quatrième tableau, intitulé "Etat des effets d’habillement et d’équipement qui reviennent aux régiments inspectés par le général Schauenburg, pour leur remplacement", le Général Schauenburg note, pour le 22e Régiment :
Habillement. Habits 833 ; vestes 833 ; culottes 1666 ; chapeaux 833.
Equipement. Gibernes 166 ; baudriers 63 ; bretelles de fusils 125 ; caisses de tambours 9 ; colliers de tambour 9 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un cinquième tableau intitulé "Tableau numérique des conscrits des années 11 et 12 reçus par les régiments désignés ci-dessous pendant le courant de l’an 12, et observations sur la désertion et la réforme d’un grand nombre de ces hommes et les résultats pour les corps" indique pour le 22e Régiment :
Noms des départements qui les ont fournis. Seine-Inférieure.
Nombre de conscrits incorporés 544.
Désertion en route avant l’incorporation 22.
Désertion après l’incorporation : Au 3e bataillon ou aux bataillons de guerre et allant les joindre 240 ; dépenses du corps pour l’habillement des déserteurs 12225,36 ; frais de jugements et d’habillement pour les condamnés 1626,40 ; dépenses pour les amnistiés des travaux rentrés 432,45 ; total de la dépense occasionnée par la désertion 14284,21 ; produit des amendes imposées aux condamnés -.
Réforme. Nombre de conscrits réformés 42. De remplaçants réformés 1. Dépenses du corps pour leur habillement 1990,40. Du gouvernement pour solde et pain 3698. Total des dépenses occasionnées par les réformés 5688,40.
Indication des dépenses. Au compte du corps 16274,25 ; au compte du gouvernement 3698.
Total général des dépenses faites pour les réformés et les déserteurs 19972,25.
Et le Général Schauenburg ajoute en note : "Observations qui doivent être en marge du tableau d’autre part ...
22e régiment Seine-Inférieure. L’espèce d’hommes est assez belle ; mais on a à se plaindre de la désertion, et d’avoir reçu beaucoup d’estropiés que le conseil de recrutement n’aurait pas du admettre. Indépendamment des hommes désertés et portés dans la 5e colonne, il en est encore déserté 525 jusqu’au 1er vendémiaire de la conscription des années 7, 8, 9 et 10 du département du Pas-de-Calais, de la Manche, de la Lys et de la Seine ; lesquels ont occasionné au corps une dépense de 21000 #." (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Un sixième tableau, intitulé "Inspection général d’infanterie faite par le Général Schauenburg. Situation général du personnel des Régiments d’infanterie stationnés dans la 16e division militaire, avec les mutations survenues depuis la dernière revue, le détail des hommes présents, des réformés et de ceux congédiés avec récompense" donne la composition de l’effectif du 22e Régiment, au 27 Vendémiaire an 13 :
Officiers : 1 Colonel, 1 Major, 3 Chefs de Bataillons, 1 Quartier maitre, 3 Adjudants majors, 27 Capitaines, 26 Lieutenants, 26 Sous-lieutenants, 5 Chirurgiens ; total 93, dont 24 présents, 59 aux Bataillons de guerre, 6 détachés, aucun à l’hôpital du lieu, 1 à l’hôpital extérieur, 1 en congé.
Sous-officiers et soldat : 17 petit état-major, 25 Sergents majors, 105 Sergents, 27 Caporaux fourriers ; 205 Caporaux, 123 Grenadiers, 1095 Fusiliers, 52 Tambours, 17 enfants de troupe ; total 1666 dont 190 présents, 1287 aux Bataillons de guerre, 38 détachés, 6 à l’hôpital du lieu, 143 à l’hôpital extérieur, aucun en congé, 1 déserteur, 1 embarqué.
Mutations :
L’effectif était à la dernière revue de 1608.
Recettes : 794 recrues, 8 venus d’autres Corps, 179 rayés rentrés, total 981. L’effectif devrait donc être de 2589.
Pertes : 58 morts, 463 désertés, 16 réformés avant la revue, 9 rayés par jugement, 188 rayés par longue absence, 34 passés dans d’autres corps, 10 faits officiers, 145 réformés par l’Inspecteur général ; total 923. L’effectif reste donc à 1666.
Si l’on déduit encore les : 3 proposés pour la réforme ; 10 proposés pour les Vétérans ; 1 proposé pour les Invalides ; total 14. L’effectif ne sera que de 1652.
Or comme le complet de paix étant de 2261, il y aura un manque au complet de 609 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Enfin, dans un dernier tableau, nous avons le "Détail des présents au Bataillon de dépôt et de ceux réformés, de ceux congédiés avec récompense, ainsi que de ceux susceptibles d’avoir la haute paye sur tout le régiment; il indique pour le 22e Régiment :
Présents :
Officiers : 1 Major, 1 Chef de Bataillon, 1 Quartier maitre, 1 Adjudants majors, 7 Capitaines, 5 Lieutenants, 7 Sous-lieutenants, 1 Chirurgiens ; total 24.
Petit Etat-major : 1 Adjudant sous-officier, 1 Tailleur, aucun Guêtrier, 1 Cordonnier, aucun armurier, aucun Tambour-major, aucun Caporal tambour, aucun Musicien, total 3.
Sous-officiers et soldat : 8 Sergents majors, 13 Sergents, 9 Caporaux fourriers ; 38 Caporaux, 7 Grenadiers, 81 Fusiliers, 14 Tambours, 17 enfants de troupe ; total 187.
Total général : 190.
Réformés : 2 Sergents-majors, 3 Sergents, aucuns Caporaux fourriers, 9 Caporaux, 131 grenadier, Fusiliers et Tambours. Total 145.
Congédiés. Officiers : Aucun Chef de Bataillon, 2 Capitaines, 3 Lieutenants, aucun Sous-lieutenant ; total 5. Sous-officiers et soldats : Aucun Sergent-major, 1 Sergent, aucun Caporal fourrier, 1 Caporal,12 Grenadiers, Fusiliers et Tambours ; total 14. Total général 19.
Haute paye. 10 ans de service, aucuns Sergents et Caporaux, 2 soldats ; total 2. 15 ans de service, aucun Sergent et caporal, aucun soldat ; total 0. 20 ans de service : aucuns Sergents et Caporaux, aucuns soldats ; total 0. Total général : 2
Enfants. D’Officiers : 6 ; de Sous-officiers et soldats 11 ; total 17 (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : « Revues d'inspection des bataillons de dépôt d'infanterie stationnés dans la 16e division militaire … passées pendant le courant de Fructidor XII et Vendémiaire an XIII » ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.495 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).