Le 7e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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- Inspection de la 7e Demi-brigade de Ligne par le Général Schauenburg, le 17 Ventôse an 8
"Revue d’inspection passée le 17 Ventôse an 8
7e Demi-brigade de ligne.
Etat-major.
Esprit-Anouilh, Chef de Brigade, du 16 Ventôse an 7. Jeune Officier qui a été nommé à ce grade pour s’être distingué à la prise de Luscistigue, frontière des Grisons. Il réunit à une tournure très avantageuse des moyens administratifs ; j’ai lieu de croire qu’il fera de rapides progrès pour l’instruction, et qu’il remplira avec distinction l’importante place de Chef de Brigade.
Fresné, Chef de Bataillon du . Devenu surnuméraire, ayant été remplacé lorsqu’il était prisonnier de guerre, par les ordres du Général Daultanne, chargé du licenciement et de la réorganisation des Officiers de ce corps à l’époque du 7 Floréal an 7 ; il parait juste de rendre le citoyen Fresne a ses droits de prisonnier de guerre, s’il n’existe pas de reproches fondés contre lui ; et je proposerai au Général en chef de le remettre titulaire d’après les informations que j’aurais prises. Cet Officier a la vue très basse, et son Chef de Brigade prétend qu’il ne voit pas du centre de son Bataillon aux ailes ; c’est un ancien militaire qui jouit d’une bonne réputation. Il est très respecté dans le corps.
Rondel, Chef de Bataillon, du 20 septembre 1792. Officier de bonne conduite, ayant peu de moyens, mais beaucoup de zèle, de dévouement à sa patrie, et du courage.
Lienard, Chef de Bataillon du 19 septembre 1792. Commande le 3e ; Officier instruit d’une bonne conduite et propre au grade qu’il occupe.
Lombard, Adjudant-major du 15 mars 1793. Cet Officier parait être à sa place, de bonne conduite.
Durand, Adjudant-major du 1er Pluviôse an 2. Officier noté par son chef comme rempli de moyens, militaire aimant son état, et brave comme un petit enfant.
Jacquot, Adjudant-major du 14 février 1793. Officier de bonne conduite, zélé, actif et intelligent.
Garnier, Quartier-maitre, du 1er mars 1793. Très bien noté par son chef.
Lemaitre, Quartier-maitre, du 17 Vendémiaire an 2. Je ne puis rien dire de cet Officier.
- , Adjudant sous-officier du .
- , Adjudant sous-officier du .
- , Adjudant sous-officier du .
Officiers ne pouvant faire campagne, remplacés par des surnuméraires.
Officiers infirmes. Remplaçants.
Duffa, Capitaine, 47 ans, infirme, usé, pourrait servir dans les Vétérans. Augeron, Capitaine dudit corps, autorisé à être remplaçant.
Dorgeuille, Capitaine, 46 ans, ne peut faire campagne, pourrait servir dans les Vétérans. Villeneuve, Capitaine, id.
David Cousin, Capitaine, 51 ans, infirme, peut être réemployé comme Commandant ou Adjudant d’une petite place de guerre. Pasquet, Capitaine, id.
Blanchey David, Capitaine, id.
Langagne, 42 ans, ne peut servir activement à cause de ses blessures ; pourrait comme Vétéran. Vincent, Capitaine, id.
Domengie, Capitaine, 34 ans de service, infirme, ne peut servir activement. 29e de Ligne, Rininguer, Capitaine, bien noté.
Sineau, Capitaine, 35 ans de service, ne peut plus faire campagne. 29e de Ligne, Godin, Capitaine, idem.
Marquery, Lieutenant, 53 ans, 15 ans de service, a toujours resté au Dépôt. 29e de Ligne, Bastard, Lieutenant, idem.
Barthelemy, Lieutenant, 28 ans, 9 de service, estropié non par suite des évènements de la guerre. 29e de ligne, Ducellier, idem, idem.
Boissonnot, Sous-lieutenant, 63 ans, 40 ans de service, usé, ne peut servir. 29e de Ligne, Auburthin, Sous-lieutenant, idem.
Cartier, Sous-lieutenant, 63 ans, 14 ans de service, usé, incapable de servir activement. 29e de Ligne, Verdelet, Sous-lieutenant, idem.
Chamrobert, Sous-lieutenant, 46 ans, 22 ans de service, sourd, usé, ne peut servir activement. 29e de Ligne, Chopin, Sous-lieutenant, idem.
Bernet, Sous-lieutenant, 39 ans, 20 ans de service ; infirme, a une hernie provenant des évènements de la guerre. 29e de Ligne, Dion, Sous-lieutenant, idem.
Officiers supérieurs à la suite du corps.
Renard, Chef de Bataillon, présent.
Cazaux, idem, dans ses foyers.
Administration.
La 7e Demi-brigade était forte lors de la revue de 2185 hommes présents sous les armes, y compris le 1er Bataillon de la Corrèze, qui n’était que 200 hommes et chétifs sous tous les rapports.
L’effectif de la Demi-brigade est de 2976.
Leurs absents sont de 791.
Il y avait de présents en Capitaines 27.
En Lieutenants 23.
En Sous-lieutenants 24.
Les habits vestes et culottes sont encore généralement un peu passables, les chapeaux sont en grande partie mauvais. La buffleterie est passable, mais le corps est très mal en souliers.
Les hommes du 1er Bataillon de la Corrèze incorporés dans le corps sont assez bien habillés, mais pour la plus grande partie sans gibernes.
L’armement est en assez bon état et aussi bien soigné que les circonstances le permettent, il ne manque que très peu de fusils aux personnes sous les armes et il n’y a point de baïonnettes de perdues, le chef ayant soin de les faire remplacer au frais des soldats qui les perdent.
Les Sous-officiers ne sont point munis de fusils, leur tenue est aussi bonne et aussi régulière qu’on peut l’exiger de ce corps qui a été privé bien longtemps en avant du Vieux-Brisach.
Résumé.
L’espèce d’hommes de ce corps, sans être bien élevée, est passable. Les Compagnies de Grenadiers sont nombreuses et assez jolies. J’ai conçu une idée assez avantageuse de cette Demi-brigade, et j’ai été bien agréablement surpris de trouver qu’il y régnait un esprit de discipline et de subordination auquel on ne s’attendait pas, d’après ce qui s’est passé dans ce corps au mois de Pluviôse dernier lors de son passage à Bale, où le premier Bataillon a eu une insurrection provoquée par la Compagnie de Grenadiers ; dont une partie refusa de passer le Rhin avant d’avoir reçu la solde arriérée qui lui était due ; neuf des plus mutins furent cassés trois jours après et remis dans les Compagnies de Fusiliers ; j’ai fait arrêter le jour de ma revue ces mutins pour les envoyer au conseil de guerre. J’ai fait suspendre le Sergent de Grenadier Lejeune, pour avoir participé à l’insurrection, de même qu’un Caporal de Fusiliers nommé Bailly.
Le Capitaine de Grenadier Hervé, mauvais sujet, ivrogne, crapuleux, méprisé de ses subordonnés ; cet Officier a cependant une réputation de bravoure, il a été envoyé avec une lettre de recommandation au chef de la 76e Demi-brigade pour servir dans ce corps en qualité de surnuméraire. Cet Officier sera remplacé par le Capitaine Lanserau, dont la conduite, la bravoure et les talents de son grade lui ont valu l’estime de ses chefs et de ses camarades.
J’ai fait passer en qualité de surnuméraire le Sous-lieutenant Dorcheron dans la 100e Demi-brigade avec des renseignements au chef, sur l’inconduite de cet Officier.
J’ai lieu de croire que les exemples ci-dessus, et le zèle du Chef de Brigade Anouilh que ce corps peut être maintenant classé avec nos autres Demi-brigade pour servir utilement" (Schauenburg (Général baron Alexis-Balthazar-Henri-Antoine de) : Registre particulier des revues. An VIII ; Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg: MS.0.492 ; document numérisé par la BNU à la demande conjointe de F. Berjaud, L. Claudel et D. Davin).
Le 9 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou : "Mon Général ... Je me suis adressé à S. A. I. le Vice-Roi pour obtenir de pouvoir prendre dans les magasins des effets militaires, ce qui pourrait manquer. Je me flatte que bientôt, ce corps sera dans la capacité de partir. Il ne me reste plus qu’à savoir où en sont les 4 Compagnies de Grenadiers et Voltigeurs que doivent me fournir les 7e et 37e régiments qui sont à Turin. J’ose me flatter, d’après les promesses obligeantes que vous avez bien voulu me faire, que ces Compagnies ne resteraient point en arrière en cas que je reçus l’ordre de partir. Oserais-je vous prier de vouloir me faire connaitre leur position" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 13 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, au Général Clarke, Gouverneur de Berlin et de la Prusse : "Monsieur le général Clarke, voilà plusieurs fois que je vois dans l'état de la place de Berlin un détachement du 7e de ligne de 260 hommes ; qu'est-ce que ce détachement fait si longtemps à Berlin ? Du moment qu'il aura des capotes et souliers et que son armement sera en règle, faites-le partir pour rejoindre son corps. Envoyez-moi l'état de situation en règle des deux régiments italiens qui sont à Berlin" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées » ; Paris, 1903, t. 1, lettre 517 ; Correspondance générale de Napoléon, t.6, lettre 14040).
Le 16 janvier 1807, l'Empereur écrit, depuis Varsovie, d’abord au Général Dejean, Ministre Directeur de l'Administration de la Guerre, à Paris : "Monsieur Dejean, il manque un major au 8e régiment de chasseurs. Pourquoi les 2e, 67e, 37e, 93e et 56e ont-ils leur habillement en mauvais état ? Le 7e et le 112e sont tellement dans un dénuement tel (sic) que le général Chabot demande pour eux un armement et un habillement complets. Faites partir de Paris un inspecteur aux revues ferme pour vérifier la comptabilité de ces régiments" (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées » ; Paris, 1903, t. 1, lettre 522).
Le 17 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Colonel du 7e Régiment d’Infanterie de ligne : "En exécution des ordres de monsieur le Général Menou, commandant général faisant fonction de Gouverneur général, il est ordonné à monsieur Aussenac, Colonel du 7e Régiment de Ligne, de partir sur le champ pour se rendre à Verceil où dans le Conseil de Recrutement, il remplira les fonctions d’officier général pour la Commission de 1807" Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le même 17 janvier 1807, le Général Chabot écrit également au Général Menou : "J’ai l’honneur de vous instruire qu’en exécution des dispositions de votre lettre en date d’hier, je viens de donner ordre à monsieur Aussenac, Colonel du 7e Régiment d’infanterie, de se rendre sur le champ à Verceil pour y remplir les fonctions d’officier général dans le Conseil de recrutement ..." (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Encore le 17 janvier 1807, le Général Chabot écrit ensuite au Général Chef de l’Etat-major général, à Milan : "Mon cher Général, je vous adresse, conformément aux dispositions de votre lettre du [mot absent].
L’état de situation de la Division de Réserve. Mon chef d’état-major s’est conformé au modèle que vous m’avez envoyé.
Je vous prie d’observer que les Compagnies de Grenadiers et de Voltigeurs qui composent les Bataillons d’élite, se trouvant à leur corps, je ne peux joindre les états particuliers. Celles des 7e et 37e Régiments sont encore à Turin" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 29 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Colonel du 7e Régiment d’Infanterie de Ligne : "En exécution de l’ordre de S. A. S. le Prince Ministre de la Guerre, il est ordonné aux 2 Bataillons de Guerre du 7e Régiment d’infanterie de ligne, actuellement à Alexandrie, d’en partir demain armement et bagage, 30 janvier, pour se rendre à Augsbourg où il recevra de nouveaux ordres.
Le Commandant aura soin que chaque soldat ait dans son sac 2 paires de souliers et une aux pieds.
Ce Régiment suivra l’itinéraire ci-joint" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le même 29 janvier 1807, le Général Chabot écrit également, depuis Alexandrie, au Prince de Neuchâtel, Ministre de la Guerre : "Je reçois aujourd’hui 29 janvier votre lettre en date du 3 à laquelle était joint l’ordre de départ des deux premiers Bataillons du 7e Régiment d’infanterie de ligne.
Le retard qu’a mis votre dépêche à me parvenir m’a mis dans l’impossibilité de faire partir le 15, conformément à vos ordres. Ce Corps se mettra en route demain 30 pour se rendre à sa destination suivant l’itinéraire.
Il m’a également été impossible de porter ces 2 Bataillons aux complets de 1200 hommes, vu que le 3e Bataillon et le dépôt de ce Corps sont restés à Turin. Mais je viens de faire part de vos dispositions au Général Menou et l’engager partant ce qu’il y aura de disponible au 3e Bataillon.
J’eus bien désiré, monsieur, que S. M. eut jugé convenable d’apporter en entier la division de réserve à la Grande Armée.
Les troupes qui la composent ne forment pas d’autre vœux, et pour aller dans l’ordre avec impatience.
Permettez-moi de prier V. A. de faire connaitre à S. M. nos désirs et de lui demander comme grâce particulière de nous mettre à même de combattre sous ses yeux" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Toujours le 29 janvier 1807, le Général Chabot écrit ensuite au Colonel du 7e Régiment de Ligne : "Aussitôt la présente reçue, vous voudrez bien, monsieur le Colonel, partir pour vous rendre à Alexandrie pour faire les 2 Bataillons de Guerre de votre Régiment, qui d’après les ordres de S. E. le Ministre de la Guerre, partent demain pour se rendre à Augsbourg. L’intention de S. M. est que ces deux Bataillons fussent portés au complet de 1200 hommes chaque. Je viens de faire part de ces dispositions au Général Menou, en l’engageant de faire suivre par tous les hommes disponibles à votre dépôt, du 3e Bataillon, à l’exception des Compagnies de Grenadiers et de Voltigeurs qui doivent rester intactes.
Si vous croyez que votre présence soit nécessaire à Turin, pour faire suivre la plus grande quantité d’effets d’habillement et équipements, je vous autorise à vous y rendre.
Je vous prévient que l’intention de S. M. est que chaque soldat est 2 paires de souliers dans son sac et une aux pieds" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Puis, le même 29 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Prince Vice-Roi d’Italie : "Mon Prince.
J’ai l’honneur de rendre compte à V. A. que je reçois à l’instant un ordre de S. A. le Prince Ministre de la Guerre, en date du 3 janvier, qui me prescrit de faire partir le 15 du même mois les 2 premiers Bataillons du 7e Régiment d’Infanterie de ligne, pour se rendre à Augsbourg.
Cet ordre ne m’étant parvenu qu’au 29, ces Bataillons ne se mettront en marche demain 30.
Les instructions du Ministre portaient de faire sur le champ compléter les 2 Bataillons à 1200 hommes chacun. Cette mesure n’a pu être exécutée, attendu que le 3e Bataillon et le dépôt sont restés à Turin, mais je viens de faire part de ces dispositions au Général Menou, en l’engageant de les faire suivre par tout ce qu’il y aura de disponible au 3e Bataillon, afin de porter au complet les deux Bataillons partant.
Le départ de ce Régiment, Monseigneur, affaiblit beaucoup la division dont le commandement m’est confié. Je regardais ces deux Bataillons comme les seuls qui puissent agir ..." (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le Général Chabot écrit ensuite, depuis Alexandrie, au Général Chef de l’Etat-major général à Milan, le même 29 janvier 1807 : "Je vous préviens, mon cher Général, qu’en exécution des ordres de S. E. le Ministre, les 2 Bataillons du 37e Régiment partiront d’Alexandrie demain 30 pour se rendre à Augsbourg en suivant l’itinéraire ci-joint" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres - Note : il faut lire 7e et non 37e Régiment).
Puis, le même 29 janvier 1807, le Général Chabot écrit au Général Menou, à Turin : "Je vous fait passer ci-après un ordre du Ministre, en date du 3 janvier que je n’ai reçu que ce matin, par laquelle il me prescrit de faire partir et diriger sur Augsbourg les 2 premiers Bataillon du 7e Régiment.
Et de faire compléter les Compagnies à 120 hommes, s’il est possible, avec les hommes disponibles du 3e Bataillon.
Il parait que S. A. croyait que le 3e Bataillon se trouvait à Alexandrie.
Ces dispositions n’ayant pu être exécutées ici, je rends compte à S. A. que je vous ai fait part des ordres, en vous priant de faire partir de Turin et diriger sur Augsbourg tous les hommes disponibles du 3e Bataillon.
Je crois cependant qu’on ne doit pas toucher aux Compagnies de Grenadiers et de Voltigeurs qui font partie de la Réserve.
Les 2 Bataillons partiront demain 30 pour se rendre à leur destination ; j’ai rendu compte à S. E. des motifs de retard ainsi qu’à S. A. le Vice-Roi" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 29 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Chef de Bataillon Robin, du 2e Régiment de ligne : "Le Général de Division, etc.
Ordonne à monsieur Robin, Chef de Bataillon au 2e Régiment de ligne, de se rendre sur le champ à Verceil pour y remplir dans le Conseil de recrutement les fonctions d’officier général. En remplaçant monsieur Aussenac, le Colonel, monsieur le Chef de Bataillon Robin m’instruira exactement du départ des Conscrits" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 30 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou : "Dans ma lettre d’hier, par laquelle je vous annonçait le départ des deux premiers Bataillons du 7e Régiment de ligne, j’ai eu l’honneur de vous dire que je ne croyais pas qu’on put toucher aux Compagnies de Grenadiers et Voltigeurs que le 3e Bataillon doit fournir à la division de réserve.
Aujourd’hui, je reçois de nouvelles instructions de S. A. I. relatives au départ à la marche de ces deux Bataillons par lesquelles il me fait souscrire par son chef d’état que rien ne devait changer dans l’état d’organisation d’armes, et d’équipement des Compagnies qui doivent former le Bataillon d’élite de ma division.
Ainsi donc, mon Général, je vous invite à tenir la mai à ce que les Compagnies restent intactes.
Je vous serais très reconnaissant si vous voulez bien avoir la complaisance de me faire connaitre la force des détachement qui pourra partir de Turin afin que j’en instruise le Ministre" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le même 30 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Charpentier, Chef de l’Etat-major général, à Milan : "Les 2 premiers Bataillons du 7e Régiment de ligne pour lesquels vous m’avez adressé un itinéraire étaient déjà partis lorsque votre lettre m’est parvenue. Vous aurez vu par ma lettre d’hier et l’itinéraire qui y était joint (que vous aurez sur. puisque je vous l’ai expédié par ord.) que j’avais pris sur moi de changer la direction de cette troupe, sentant l’inconvénient de lui faire faire plusieurs journées de marche inutiles et surtout de la faire passer par Milan. La route que j’ai tracée à ces Bataillons diffère un peu de la votre en ce que je les ai dirigés par Brescia, qui m’a parue la route la plus directe" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 31 janvier 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Prince de Neuchâtel, Ministre de la Guerre : "Le départ précipité des deux premiers Bataillons du 7e Régiment d’infanterie et l’empressement que j’ai mis à vous accuser réception de vos ordres à cet égard, ne me permirent pas de joindre à ma lettre un état de situation de la division de réserve, et l’état exact des situations des 2 Bataillons partant.
Je m’empresse de réparer cette omission en vous envoyant ces deux pièces.
J’ose encore me flatter, Monseigneur, que le départ des 2 Bataillons n’est que l’avant-garde de la division ...
D’après cela, permettez-moi de vous réitérer la prière que je vous ai faite, par ma dernière lettre, pour que vous vouliez bien appeler à la Grande Armée cette division. Les troupes qui la composent et moi en particulier, n’avons d’autre désir et nous espérons, par notre dévouement, mériter cette marque de confiance" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 1er février 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou, Commandant général à Turin : "Monsieur le Général Despinoy vient de me faire remettre votre lettre en date du 31 janvier, par laquelle vous me réitérez votre demande des états d’instruction des Compagnies de Grenadiers et voltigeurs des Bataillons de Guerre du 7e Régiment de ligne, et que vous avez accompagnée de reproches auxquels je ne suis point accoutumé et par conséquent auxquels je suis très sensible.
Vous avez du voir que le retard qu’a mis à me parvenir l’ordre du Ministre relativement au départ de ce Corps, qui était fixé au 15 janvier, a nécessité la précipitation que j’ai mis dans son exécution, persuadé que je ne pouvais ni de devais en attendre d’ultérieurs.
Ce Corps étant parti, monsieur le Général, lors de la réception de votre lettre, il m’a été impossible d’en passer la revue que vous me prescriviez, et pour satisfaire à votre demande, je n’ai pu qu’avoir recours à M. le sous-inspecteur au Revues, en lui demandant la revue de départ de ces deux Bataillons. Voilà ce qui a donné lieu au prétendu tiraillement dans l’exécution de vos ordres qu’il n’a pas dépendu de moi d’éviter.
Vous avez du voir par la copie de ma lettre, que je vous ai fait passer, que S. A. croyait le 3e Bataillon du 7e à Alexandrie, puisqu’il me chargeait de faire le travail ici et qu’il m’en rendait responsable, ainsi que vous, et pour me justifier, j’ai du lui rendre compte que ce Bataillon était à Turin, que j’avais l’honneur de vous prévenir du contenu de ses ordres, et de vous prier de diriger sur Augsbourg tous les hommes disponibles du 3e Bataillon.
Je viens d’apprendre que l’officier payeur du 7e Régiment, qui est encore ici, vient de me procurer la situation des 4 Compagnies d’élite des deux Bataillons de ce Régiment. Je vous la fait passer ci-joint. Vous y verrez qu’il ne manque que 46 hommes pour porter ces Compagnies aux complets sur lesquels 26 à hôpital qui seront dirigés aussitôt qu’ils seront rétablis.
Je vous prie également de passer l’itinéraire de ce Corps qui est conforme à celui que m’a adressé le Ministre de la Guerre. L’armement est excellent ; quant à l’habillement, il est complet mais les habits ont deux ans et les vestes et culottes ont un ans et un an et demie.
Et il ne manque que des souliers pour que l’équipement soit complet. Monsieur le Colonel se plaint de ce que monsieur le Major se refuse à lui fournir les fonds pour payer 30 paires qu’il a été obligé de faire faire ici" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 2 février 1807, le Général de Division Grenier écrit au Général de Division Mainoni : "J’ai l’honneur de vous prévenir, mon cher général, que deux bataillons du 7e régiment de ligne se rendant à la grande armée logeront les 7 et 8 de ce mois à Mantoue, le 9 à Castelnovo, et le 10 à Dolce. Veuillez je vous prie donner les ordres nécessaires pour les logements et subsistances dans les lieux de leur passage" (Papiers du Général Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 145 page 306).
Le 9 février 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou : "Il me serait difficile de vous déterminer l’époque fixée à laquelle les 26 Grenadiers ou voltigeurs du 7e Régiment qui se trouvent actuellement à l’hôpital d’Alexandrie, seront dans le cas d’en sortir. Les maladies de la saison sont très graves et demandent une longue convalescence. Cependant, d’après les informations que j’ai prises, aucun ne sont susceptibles de réforme ; d’après cela, vous voyez que le séjour du détachement de 74 que vous devez envoyer ici pour réunir à ces malades, pourrait être longtemps, et que leur présence sera plus utile à leur Corps. Je vous invite donc à les y diriger directement avec les autres hommes du dépôt qui doivent se rendre aux Bataillons de Guerre" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 12 mars 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Prince Vice-Roi d’Italie : "V. A. I. m’a fait ordonner, par son chef d’état-major, de comprendre dans les états de situation de la division que je lui adresse tous les 8 jours, les forces des compagnies qui doivent faire partie des Bataillons d’élite. Je n’ai pu, jusqu’à présent, remplir qu’en partie vos intentions à cet égard, 3 de ces compagnies, savoir :
Celles des Grenadiers et Voltigeurs du 7e, et celle de Grenadiers du 37e sont encore à Turin et malgré les différentes demandes que j’ai adressées tant au Général Menou, qu’à son chef d’état-major, il m’a été impossible d’en connaitre la force et de savoir où elles en sont pour leur habillement et équipement. Permettez-moi de solliciter de V. A. I. ses ordres pour que ces 3 Compagnies soient envoyées ici, ou que les états m’en soient envoyés régulièrement, afin que je sois dans le cas de remplir les ordres de V. A." (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 15 mars 1807, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean ... Les deux bataillons du 7e de ligne sont à Braunau, et son 3e bataillon est en Piémont, les deux premiers bataillons qui sont à Braunau ne sont que de 200 hommes.
Donnez ordre qu'au 1er avril un détachement de 500 hommes commandé par un capitaine, deux lieutenants et sous-lieutenants, un sergent-major, quatre sergents, huit caporaux partent du 3e bataillon pour se rendre à Augsburg et de là à Braunau pour fortifier les deux premiers bataillons" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 1, lettre 939 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14651).
Le 16 mars 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou : "Je suis très reconnaissant de l’attention que vous avez de me prévenir que les 2 Compagnies d’élite du 3e Bataillon du 7e Régiment sont sur le point d’être complétées, armées, équipées, habillées, et de m’annoncer leur arrivée prochaine à Alexandrie. Vous ne me parlez pas encore de la Compagnie de Grenadiers du 37e. Je vous avouerai que je suis impatient d’annoncer à S. A. le Vice-Roi que les Compagnies sont réunies et que la division de réserve attend ses ordres" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 17 mars 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Charpentier : "J’ai l’honneur de vous adresser l’état de situation de la division sous mes ordres. Je n’ai point encore pu y comprendre les Compagnies, mais le Général Menou vient de m’annoncer que dans le courant de cette semaine, je recevrai celles de Grenadiers et de Voltigeurs du 7e ..." (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 22 mars 1807 encore, l'Empereur écrit, depuis Osterode, au Général Lacuée, Directeur général des Revues et de la Conscription : "Le 24e de ligne est à 4 bataillons ; il y en a 3 à l'armée. J'ai ordonné que tous les soldats du 3e bataillon complétassent les deux premiers et que les officiers et sous-officiers formant le cadre de ce 3e bataillon se rendissent en France, pour y être recomplétés. Je vois que le 4e bataillon aura une force de 1 100 hommes. Il serait peut-être convenable de donner à ce bataillon 800 conscrits sur ce qui reste de la réserve de 1807.
Même opération a été faite pour le 7e de ligne ; mais, celui-ci devant avoir 1 600 hommes à son 3e bataillon, il suffira de lui donner 200 hommes de la réserve de 1807.
Même opération a été faite pour le 25e léger ; mais celui-ci ayant 1 499 hommes à son 3e bataillon, il sufîra de lui donner 300 hommes de la réserve de 1807.
Par ce moyen, ces trois bataillons auront chacun 1 800 à 2 000 hommes et formeront un bon présent sous les armes, capables de se porter dans l'intérieur ou partout où ils seraient nécessaires" (Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 14812).
Le 1er mai 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou, Gouverneur général : "... Vous savez, mon Général, qu’il manque, pour compléter le Bataillon d’élite, la Compagnie de Grenadiers du 37e Régiment. La Compagnie de Voltigeurs de ce Corps, n’est que de 62 hommes. C’est donc 38 hommes qu’il manque pour la porter à celle [mot absent].
Quant aux Compagnies d’élite du 7e, il ne manque que 7 hommes aux Grenadiers, et 4 aux Voltigeurs. S’il vous est possible, mon Général, de faire compléter ces Compagnies, je vous prierai de vouloir bien donner des ordres ..." (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 21 mai 1807, l'Empereur écrit, depuis Finkenstein, au Général Lacuée : "Je reçois et lis avec un grand intérêt votre état A présentant la situation, après la réception des conscrits de 1808, 1° des dépôts de l'infanterie de l'armée de Naples et de la Grande Armée, 2° des régiments du Frioul, de la Dalmatie, etc. Cet état est si bien fait, qu'il se lit comme une belle pièce de poésie.
J'y ai remarqué quelques erreurs ... Dans les divisions Boudet et Molitor, il ne fallait pas mettre le 7e de ligne, dont le 3e bataillon est en Piémont, et les deux premiers bataillons à Braunau ... Il faut faire disparaître ces petites erreurs ..." (Correspondance de Napoléon, t.15, lettre 12619 ; Correspondance générale de Napoléon, t.7, lettre 15683).
Le 16 juin 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Ministre de la Guerre : "Monseigneur.
J’ai l’honneur d’adresser à V. Altesse un certificat de visite des officiers de santé en chef de l’hôpital d’Alexandrie, qui constate que le nommé François Rivet, ci-devant pionnier, soldat au 7e Régiment de ligne, actuellement à la 3e compagnie de la même armée, est par suite de blessure reçues à la guerre, reconnu comme hors d’état de servir. En conséquence, je sollicite de Votre Altesse de vouloir bien m’adresser une congé de réforme pour ce militaire qui a été incorporé dans la 3e Compagnie de pionniers.
Le Général Duteil, qui s’intéresse à ce militaire, et qui veut bien se charger de vous présenter cette demande, vous en fera connaitre la justesse et la nécessité" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le même 16 juin 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Lieutenant général Duteil : "Aussitôt la réception de votre lettre, je me suis empressé d’ordonner la visite du sieur Rivet, au sort duquel vous vous intéressez. Il a été reconnu par les officiers de santé hors d’état de faire aucun service, mais vous devez savoir, général, qu’il ne dépend pas de moi de lui accorder son congé, et qu’il faut l’obtenir de S. A. le ministre de la guerre.
En conséquence, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint la demande que j’ai fais à S. A. Je ne doute pas qu’appuyée de votre recommandation, ce militaire n’obtienne bientôt la grâce que vous demandez pour lui, et qu’il ne fut rendu à sa famille ; aussitôt que son congé de réforme me sera parvenu, je m’empresserai de lui faire expédier ..." (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 21 juillet 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Despinoy, Commandant d’armes : "... J’ai reçu aujourd’hui du Général Menou, la demande d’envoyer à Turin les 3es Compagnies de Grenadiers et Voltigeurs des 7e et 37e Régiments de ligne, qui d’après l’autorisation de S. A. le Prince Vice-Roi, doivent être mises à sa disposition. Ces troupes partiront d’ici le 23 de ce mois" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 22 juillet 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou, Gouverneur général : "Mon Général, j’ai l’honneur de vous instruire qu’en exécution des dispositions de votre lettre du 20, et d’après les ordres qui m’avaient été directement adressés par le chef de l’état-major général de l’armée d’Italie, j’ai donné ordre aux 3es Compagnies des Grenadiers et Voltigeurs des 7e et 37e Régiments de ligne, qui font partie des Bataillons d’élite, de partir d’Alexandrie demain 23, pour se rendre à Turin où elles arriveront le 26 de ce mois.
Je suis étonné que les environs de Turin soient infestés de brigands, et qu’on ait besoin de déployer des forces pour comprimer la malveillance tandis que ceux de la Sesia et Marengo qui en étaient [mot illisible] jouissent de la plus parfaite tranquillité" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 26 octobre 1807, le Général Chabot écrit, depuis Alexandrie, au Général Menou, Gouverneur général : "Mon Général, j’ai reçu, avec votre lettre du 23 de ce mois, et votre arrêté du même jour relatif au Bataillon d’élite de la division de réserve ; par cet arrêté vous me prescrivez de faire rentrer à leurs corps respectifs les Compagnies ou les détachements de ce Bataillon et de faire mettre parfaitement en règle ce qui a rapport à la comptabilité. Vous savez qu’il était composé des Compagnies de Grenadiers et Voltigeurs des 3 Bataillons des 2e, 7e et 37e et 4e Bataillon des 56e et 93e Régiments. Ces Compagnies, à l’exception de celles des 7e et 37e, qui sont actuellement à Turin, n’ont jamais été détachées de leurs Bataillons, par conséquent n’ont point de comptabilité extraordinaire. Celles-ci, pendant leur séjour à Alexandrie, ont été administrées comme détachement et doivent avoir rendu leurs comptes à leur conseil d’administration en rentrant au corps.
La division de réserve n’ayant point été mise sur le pied de guerre, ce Bataillon n’a jamais été réuni que pour les exercices : il n’a point été fait de distribution extraordinaire aux troupes qui la compose ; elles ont toujours été traitées et considérées comme celles qui étaient réputées former la garnison d’Alexandrie. Ainsi, vous pouvez être assuré que les dispositions de votre arrêté étaient pleinement remplies avant qu’il ne me fut parvenu et qu’il n’y a rien à changer à l’état actuel de ces troupes" (Papiers du Général Chabot, « Registre de Correspondance, 1er janvier 1807-31 octobre 1808 », Cote 8 F. 18, Archives des Deux-Sèvres).
Le 16 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, à Eugène Napoléon, Vice-Roi d'Italie, à Milan : "Mon Fils, voici l'organisation que je désirerais donner au corps d'observation d'Italie ...
On laisserait en Italie les régiments suivants :
RÉGIMENTS FRANÇAIS. — 22e d'infanterie légère, six bataillons ; 6e de ligne, trois ; 14e léger, trois ; 112e de ligne, cinq ; 13e, cinq ; 23e, deux ; les 5es bataillons des six régiments français composant les 13e et 14e divisions, six bataillons ; 10e de ligne, deux bataillons ; 20e, deux ; 7e, un ; 12e, un ; 1er léger, deux ; 3e, un ; 67e de ligne, un ; régiment illyrien, un ; 52e de ligne, cinq ; 102e, deux ; ce qui ferait en deçà des Alpes quarante-huit bataillons français, formant 30,000 hommes d'infanterie, lesquels seront complétés par la levée de la conscription qui va être faite, celle de 1812 ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18340; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29370; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 400).
Le 1er janvier 1812, le 7e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Turin (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).
Le 8 juillet 1812, l'Empereur écrit, depuis Vilna, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, il y a dans la 27e division militaire les cadres des 3e et 4e bataillons du 7e de ligne et du 4e bataillon du 42e. Il y a dans la 28e division les cadres du 4e bataillon du 67e, du 101e et d'un bataillon suisse. Je désirerais compléter ces six bataillons, afin de pouvoir rendre disponibles la 14e demi-brigade provisoire, que j'enverrais à Udine remplacer le 13e régiment, et la 15e demi-brigade provisoire, que j'enverrais en Toscane remplacer le 112e ; cela me rendrait deux beaux régiments que je ferais venir à Vérone et de là à la Grande Armée. Cela aurait d'autant moins d'inconvénients que les 82e, 83e, 84e et 85e cohortes doivent à la fin d'août être habillées, exercées et avoir une couleur. Faites-moi connaître quel moyen on pourrait employer pour avoir les hommes nécessaires au recrutement de ces six bataillons ; car j'ai grande envie de faire venir à l'armée des troupes ayant un esprit entier et bien organisé, comme le 13e et le 112e. Je désirerais que ces deux régiments pussent être réunis en août à Vérone, pour arriver sur Berlin dans le courant de septembre. J'attendrai le rapport que vous me ferez là-dessus" (Correspondance de Napoléon, t.24, lettre 18926 ; Correspondance générale de Napoléon, t.12, lettre 31151).
/ Uniformes