Le 2e Régiment d'Infanterie de Ligne
1789-1815
Avertissement et remerciements :
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La 3e Division (Général Molitor), 2e, 16e, 37e, 67e de Ligne, est à Freyung en décembre 1809 (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 66).
/ 1810, Armée d'Allemagne
La 3e Division (Général Molitor), 2e, 16e, 37e, 67e de Ligne, est à Bayreuth du 10 au 14 janvier 1810 (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 66).
La Division Molitor, suivie de la Brigade Bordessoulle, se porte par Hof, Iéna, Göttingen, Hanovre, sur les villes hanséatiques. Elle est placée sous le commandement du Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d’Allemagne. Le mouvement commence le 1er février. Le 2e de Ligne se rend à Lubeck le 25 février (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 66).
Le 9 mars 1810, le Ministre de la Guerre adresse, depuis Paris, un Rapport à l'Empereur : "J'ai l'honneur de rendre compte à Sa Majesté que le général Molitor m'annonce, sous la date du 28 février, que les troupes sous ses ordres sont. rendues à leur destination et réparties de la manière suivante, savoir :
A Lubeck. Le 37e d'infanterie de ligne; le 23e chasseurs.
A Hambourg. Le 2e d'infanterie de ligne; le 16e - ; le 3e chasseurs ; le quartier général des généraux Molitor, Le Guayet, Bordessoulle.
A Brème. Le 67e d'infanterie de ligne; l'artillerie de la division; le quartier général du général Vivier.
Le général Molitor me rend compte que, pour occuper le poste important de Cuxhaven, qui est à vingt-six lieues de Hambourg, et aussi pour garder la côte entre Cuxhaven et Stade, afin d'empêcher tout commerce avec l'Angleterre, il a cru devoir détacher de la garnison de Hambourg un bataillon du 2e de ligne et 100 chevaux du 23e chasseurs, qui se trouvent ainsi placés dans quelques communes du Hanovre, depuis Cuxhaven jusqu'à la hauteur de Stave; que, par les mêmes motifs, il a détaché de Brême 300 bommes du 67e de ligne pour garder les points les plus importants sur la droite du Weser, depuis Geestendorf, près Carlsbourg, jusqu'à Nordholz, tous postes qui étaient occupés par les troupes westphaliennes.
Il pense que si ces dispositions sont approuvées, les communes du pays du Hanovre, où il a été obligé de placer des troupes pour la sûreté des postes de la côte et de sa position, doivent nourrir ces troupes.
Sa Majesté jugera sans doute que le royaume de Westphalie ne pourrait recevoir cette nouvelle charge, attendu le grand nombre de troupes françaises qui doivent y être soldées et nourries.
J'ai l'honneur de proposer, en conséquence, à Sa Majesté, de laisser à la charge des villes hanséatiques la nourriture des troupes de la division Molitor qui resteraient détachées dans quelques postes du Hanovre, ou de faire occuper de nouveau ces postes par les troupes westphaliennes.
Je demande, à cet égard, les ordres de Sa Majesté".
Le 11 mars 1810, à Paris, l'Empereur, suite au Rapport du Duc de Feltre en date du 9 mars 1810, décide que "Cette division doit être à la charge des villes hanséatiques" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 90).
Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris, une Note sur l'organisation des armées; concernant l'Armée d'Allemagne, il écrit : "… Un autre corps serait composé de la manière suivante, savoir : le 10e régiment d'infanterie légère formant quatre bataillons ; le 23e, quatre ; le 24e, quatre ; le 26e, quatre ; le 3e de ligne, quatre ; le 4e, quatre ; le 18e, quatre ; le 72e, quatre ; le 123e, quatre ; le 124e, quatre ; le 125e, quatre ; le 126e, quatre ; le 135e, quatre ; le 2e, trois ; le 19e, trois ; le 37e, trois ; le 46e, trois; total, 17 régiments ou 64 bataillons formant 6 divisions, chacune de 16 bataillons ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17000 ; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 24816 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 172).
/ 1810, Armée du Nord et du Brabant, Corps d'Observation de la Hollande
Par Décret du 20 janvier 1810, le Maréchal Oudinot, Duc de Reggio, prend le commandement d'une armée dite de Brabant.
Le 15 mars 1810, l'Empereur ordonne, depuis Paris : "Notre ministre de la guerre donnera les ordres ci-après :
... Toutes les autres troupes françaises évacueront également de suite l'Allemagne, savoir :
III
ARMÉES DU NORD ET DE BRABANT.
Les états-majors, les administrations, et tout ce qui tient à l'organisation des armées du Nord et de Brabant sont dissous, à dater du 5 avril prochain, pas avant.
Une brigade, composée du 2e d'infanterie de ligne, du 3e de chasseurs et de 4 pièces de canon, se rendra à Emden, sous les ordres du général de brigade Bordessoulle, et fera également partie du commandement du duc de Reggio. Cette brigade ne fait plus partie de la division Molitor.
La division Puthod, à laquelle se joint le 26e régiment d'infanterie légère et le 4e de ligne, ce qui portera cette division à cinq régiments, restera dans le Brabant, et sera sous les ordres du duc de Reggio, jusqu'au 1er mai, époque de la réunion après laquelle ce pays, comme division militaire, passera sous les ordres du général de division ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 3, lettre 4105; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 93).
Le 20 mars 1810, le Duc de Feltre écrit, depuis Paris, à Davout, Commandant en chef l’Armée d’Allemagne : "... La division du général Molitor éprouvera quelques modifications dans sa composition. Elle ne sera plus formée que des 16e, 37e et 67e régiments d’infanterie de ligne, 23e régiment de chasseurs à cheval, d’une compagnie d’artillerie à pied, d’une compagnie d’artillerie à cheval, d’une compagnie de pontonniers et de trois compagnies du train, avec 8 pièces d'artillerie approvisionnées et attelées. Cette division restera cantonnée, jusqu'à nouvel ordre dans les villes hanséatiques el sera sous le commandement de Votre Excellence.
Je charge le général Molitor de faire diriger de suite sur Emden le 2e régiment d’infanterie de ligne et le 3e régiment de chasseurs, avec 1 pièces de canon et les canonniers nécessaires pour les servir. Cette brigade, qui sera distraite de la division du général Molitor, sera sous les ordres du général Bordesoulle et fera partie du commandement de M. le maréchal duc de Reggio. Je prie Votre Excellence de tenir la main à l’exécution de ce mouvement ..." (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1652 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 99).
Le 22 mars 1810, le Ministre de la Guerre adresse son Rapport à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté, qu'en exécution de son ordre, en date du 15 mars, j'ai ordonné les dispositions suivantes :
Armée d'Allemagne ...
J'ai fait connaitre à M. le maréchal prince d'Eckmühl, que j'adressais directement au général Molitor l'ordre de faire diriger sur Emden le 2e régiment de ligne et le 3e régiment de chasseurs à cheval, avec 4 pièces de canon, sous le commandement du général Bordessoulle; cette brigade ne devant plus faire partie de la division du général Molitor, passera sous le commandement de M. le maréchal duc de Reggio.
J'aurai l'honneur de mettre sous les yeux de Votre Majesté les itinéraires que suivront ces corps et détachements de troupes, ainsi que le personnel et le matériel de l'artillerie ct du génie, pour se rendre dans les nouveaux cantonnements, ou pour rentrer en France, aussitôt que M. le maréchal prince d'Eckmühl me les aura adressés ...
Armée du Nord et du Brabant ...
Je me suis réservé de faire connaitre ultérieurement à M. le maréchal duc de Reggio les intentions de Votre Majesté relativement à la division du général Dessaix et à la brigade de cavalerie légère du général Piré.
Je l'ai prévenu, en même temps, qu'une brigade commandée par le général Bordessoulle et composée du 2e régiment de ligne et du 3e régiment de chasseurs à cheval, avec 4 pièces de canon, se dirigeait sur Emden, pour y demeurer sous son commandement ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 101).
L'Armée de Brabant est dissoute au commencement d'avril.
Le 11 avril 1810, le Ministre de la Guerre adresse depuis Paris ses Instructions au Maréchal 0udinot, Duc de Reggio : "Par le traité conclu le 16 mars 1810 avec la Hollande, les provinces hollandaises du Brabant sont réunies à la France. Le duc de Reggio est chargé d'en prendre possession, et les troupes hollandaises qui s'y trouvent seront renvoyées en Hollande.
Le maréchal duc de Reggio portera son quartier général à Utrecht, et prendra le commandement des 12.000 Hollandais accordés par le traité et d'une division française du général Dessaix (24e d'infanterie légère, 18e de ligne), d'une brigade de cavalerie (8e de hussards et 16e de chasseurs) et de douze pièces de canon.
Outre les troupes désignées ci-dessus, le maréchal duc de Reggio aura encore une brigade sous ses ordres, commandée par le général Bordessoulle, qui a dû se rendre à Emden avec le 2e de ligne, le 3e chasseurs à cheval et quatre pièces de canon.
La division Puthod, à laquelle seront joints le 26e léger et le 4e de ligne, se trouvera, par le départ du 5e léger, portée à cinq régiments d'infanterie et restera dans le Brabant, sous les ordres du duc de Reggio, jusqu'au 1er mai, époque de la réunion" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 123).
Le 1er mai 1810, les places du Brabant hollandais sont réunies à l'Empire. Les troupes placées sous le commandement du Duc de Reggio forment une armée qui prend le nom de Corps d'observation de la Hollande; elle comprend :
1° 12.000 Hollandais, accordés par un traité du 16 mars 1810 ;
2° La division Dessaix et la brigade de cavalerie légère de Piré;
3° Une brigade mixte (général Bordessoulle) formée du 2e de ligne et du 3e chasseurs à cheval. Cette brigade, tirée de la division Molitor, se rend à Emden sous les ordres du maréchal Oudinot (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 120).
Dans un rapport à l’Empereur, en date du 30 juin, le Ministre de la Guerre rend compte de la marche de la Division Molitor mise à la disposition du Duc de Reggio et de la répartition des troupes de cette Division en attendant l'arrivée de la Division Morand : "Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté que les 16e et 67e régiments d'infanterie de ligne de la division Molitor, ainsi que le 23e régiment de chasseurs, sont en ce moment en marche avec quatre bouches à feu, pour se diriger sur Emden, pour y demeurer, conformément aux intentions de Votre Majesté, à la disposition de M. le maréchal duc de Reggio.
En conséquence, le 67e régiment d'infanterie et le 23e régiment de chasseurs arriveront successivement à Emden les 5 et 7 juillet.
Quant au 16e régiment d'infanterie, le général Molitor a fait diriger sa marche sur Groningue, où il sera rendu le 9 juillet, d'après la demande de M. le maréchal duc de Reggio.
Le 37e régiment d'infanterie avec deux bouches à feu, la 8e compagnie du 1er bataillon de pontonniers et la 3e compagnie du 5e bataillon de sapeurs, sont restés dans les villes hanséatiques pour garder la côte, depuis Lubeck jusqu'à la Jahde, en atlendant l'arrivée de la division du général Morand.
Ces troupes sont réparties de la manière suivante :
Le 1er bataillon du 37e régiment à Bremen, avec deux bouches à feu, pour garder l'embouchure du Weser;
Le 2e bataillon à Hambourg, avec les sapeurs et les pontonniers, fournit un poste à Cuxhaven;
Le 3e bataillon à Lubeck.
La division du général Morand, qui doit remplacer ces troupes dans les villes hanséatiques marche, à cet effet, sur trois colonnes :
La première, composée du 17e régiment d'infanterie de ligne et du 13e d'infanterie légère, arrivera à Lubeck du 13 au 15 juillet.
La deuxième colonne, composée des 30e et 57e régiments d'infanterie de ligne, arrivera à Hambourg du 12 au 13 juillet.
Enfin, la troisième colonne, composée du 61e régiment d'infanterie de ligne et de l'artillerie de la division, arrivera à Bremen du 12 au 13 juillet.
D'après cette disposition, le 37e régiment pourra être relevé sur les points qu'il occupe vers le 15 juillet et se mettre immédiatement en marche avec tout ce qui appartient à la division du général Molitor pour rejoindre cette division en Hollande.
J'ai l'honneur de proposer à Votre Majesté de faire rentrer sous le commandement du général Molitor le 2e régiment d'infanterie de ligne qui faisait précédemment partie de cette division et qui se trouve en ce moment à Emden.
Le général Bordessoulle pourrait reprendre, en même temps, le commandement de sa brigade de cavalerie légère composée des 3e et 23e régiments de chasseurs qui vont se trouver réunis à Emden.
Je demande, à cet égard, les ordres de Votre Majesté" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 126). L'Empereur approuve ces dispositions à Saint-Cloud, le 3 juillet 1810.
Le 1er janvier 1811, le Corps d'Observation de la Hollande est dissous.
Par décret du 24 janvier 1811, il est créé un 6e Bataillon dans les Régiments ci-après, destinés à former les camps de Boulogne et d'Emden : 15e Léger; 2e, 19e, 25e, 37e, 46e et 93e de Ligne (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 22).
Le 30 mars 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je désire, dans le courant de mai, faire camper les trois bataillons du 2e, du 37e et du 124e de ligne entre Groningen et Emden. Il faut choisir à cet effet un emplacement sain et qui ne soit pas à plus d'une journée de la côte. Les neuf compagnies de voltigeurs avec les escadrons du 23e de chasseurs formeront trois colonnes mobiles. Chaque colonne sera composée de 3oo hommes d'infanterie et d'une compagnie de cavalerie ; elle sera commandée par un chef de bataillon. Ces colonnes seront placées sur la côte de la Hollande ou dans la 31e division militaire. Elles devront communiquer entre elles et surveiller la côte de concert avec les brigades de douaniers, de manière à empêcher toute communication de la part de l'ennemi. Il y aura à chacune de ces colonnes deux pièces de campagne servies par l'artillerie des régiments. Le camp sera commandé par un général de brigade ; ce sera neuf bataillons qui pourront se livrer aux grandes manœuvres et faire des progrès … Le duc de Reggio sera chargé du commandement de ces deux camps ; il ira y passer un mois et s'assurera de l'instruction des troupes ..." (Correspondance de Napoléon, t.21, lettre 17532; Correspondance générale de Napoléon, t.10, lettre 26415 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 122).
Le 19 avril 1811, l'Armée d'Allemagne est composée de trois Corps; le 1er est le Corps d'observation de l'Elbe, commandé par Davout. L'Empereur écrit en effet ce jour à au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, l'armée d'Allemagne sera composée de trois corps :
1° Le corps d'observation de l'Elbe ;
2° Le corps d'observation du Rhin ;
3° Le corps d'observation d'Italie.
... CORPS D'OBSERVATION DU RHIN.
Ce corps se réunira de Mayence à Wesel. Il sera composé de quatre divisions d'infanterie ...
3e DIVISION. — 1re brigade : tirailleurs corses, un bataillon ; tirailleurs du Pô, un ; 10e léger, quatre ; 2e brigade : deux bataillons d'élite du 56e ; deux du 124e ; deux bataillons portugais ; 3e brigade : deux bataillons d'élite du 2e de ligne; deux régiments suisses, quatre ; total, 18 bataillons ...
Mon intention est que vous donniez des ordres pour la formation des bataillons d'élite, afin que du 1er au 10 mai, ils puissent se mettre en marche pour les lieux de leur destination.
Je vous enverrai un travail préparatoire pour les corps d'observation du Rhin et d'Italie. Celui de l'Elbe marche tout seul. Les régiments d'élite seront composés de 2 bataillons. Le 1er bataillon sera de 4 compagnies de voltigeurs et le 2e de 4 compagnies de grenadiers. Chaque compagnie sera portée à 150 hommes et formée de vieux soldats. Vous ordonnerez aux colonels de désigner pour commander ces bataillons leurs meilleurs chefs de bataillon, et d'y placer les meilleurs officiers et sous-officiers et les plus propres à faire la guerre.
Les régiments qui n'ont pas leurs 4 compagnies d'élite devront aussitôt les former.
Le 4e régiment de ligne qui est au Havre, par exemple, devra former ses 4 compagnies sans les tirer du 4e bataillon. Il ne resterait alors au Havre que 3 bataillons de 4 compagnies chacun ou 12 compagnies ; mais comme on aura pris encore 2 compagnies pour remplacer celles du 4e bataillon, il n'y restera effectivement que 10 compagnies réduites à 7 ou 800 hommes. Mais le 4e bataillon enverra des cadres au Havre pour reformer les compagnies manquantes et les conscrits pourront être dirigés à mesure, et en suite des ordres que je donnerai, sur Le Havre, en sorte qu'il y aura au Havre 3 bataillons de 12 compagnies ayant sur pied 15 à 1 600 hommes et je serai libre, selon les circonstances, de retirer ces troupes ou de les laisser dans l'intérieur.
Ce que j'ai dit pour le 4e régiment s'appliquant à tous les autres ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17630 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 26753; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 220).
Le 24 mai 1811, l'Empereur écrit, depuis Caen, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Je vous envoie cinq états pour vous servir de direction dans un rapport que vous me ferez au 15 juin, pour donner une nouvelle organisation, au 1er juillet, aux différents corps d'observation ...
CORPS D'OBSERVATION DU RHIN. — Au 1er juillet, ce corps prendra le titre de Corps d'observation des Cotes de l'Océan. Il sera formé, comme le porte l'état n° 2, par la réunion de tous les conscrits et de tous les bataillons ...
Je n'ai pas besoin de vous dire que vous ne devez donner aucun ordre, faire aucun mouvement en conséquence de ces états, mais que vous devez vous borner à me faire un rapport général au 15 juin, époque à laquelle vous me demanderez en même temps mes ordres ...
CORPS D'OBSERVATION DU RHIN.
L'organisation des régiments d'élite existera jusqu'au 1er juillet. Les régiments d'élite qui font partie des corps d'observation du Rhin et d'Italie seront alors dissous.
Le corps d'observation du Rhin sera composé de quatre divisions, organisées de la manière suivante :
... 4e Division. — Un bataillon de tirailleurs corses, un de tirailleurs du Pô, quatre du 2e de ligne, quatre du 37e, quatre du 125e et quatre bataillons suisses ...
Chaque division ayant trois brigades, il y aura en tout douze brigades ; chaque division étant de vingt bataillons, le total du corps d'observation du Rhin sera de quatre-vingts bataillons.
Chaque régiment aura ses deux pièces d'artillerie, ce qui fera huit pièces par division, hormis que la 4e division n'en aura que six ; au total, trente pièces régimentaires ...
MODE D'EXÉCUTION. — Au 1er juillet tous les conscrits seront arrivés aux régiments.
La 1re division sera organisée au camp de Boulogne ...
Les 4es bataillons de ces régiments et tous les conscrits des dépôts partiront, du 1er au 15 juillet, de Metz, Nancy, Douai et Berg-op-Zoom, pour aller compléter les régiments au camp de Boulogne. Aussitôt après leur arrivée le tiercement aura lieu, de sorte que les bataillons soient égaux en hommes anciens et aient la même consistance ...
La 4e division sera organisée au camp d'Emden, et l'on procédera de la même manière ...
Ainsi, à cette époque, le corps d'observation du Rhin aura deux divisions au camp de Boulogne et deux en Hollande. Il changera alors de dénomination et prendra celle de Corps d'observation des cotes de l'Océan.
Les 4es compagnies de voltigeurs et de grenadiers des bataillons d'élite passeront dans les 4es bataillons, qui céderont deux de leurs compagnies aux bataillons d'où ces compagnies d'élite seront tirées, de sorte que tous les bataillons seront égaux, de six compagnies, dont une de grenadiers et une de voltigeurs ...
ma pensée secrète est que le corps d'observation des côtes de l'Océan puisse devenir un corps de l'armée d'Allemagne, et, en faisant volte-face sur Mayence ou Wesel, trouver son artillerie à Mayence, à Wesel ou à Maëstricht ...
La 1re division sera commandée par le général Legrand, la 2e division par le général Vandamme, la 3e division par le général Verdières, et la 4e division par le général Souham ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17247 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27150; mentionné par Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 312; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 333).
Le 12 juin 1811, le Ministre directeur de l'Administration de la Guerre écrit, depuis Paris, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monsieur le Duc, toutes les mesures que j'avais à prendre pour l'exécution du décret du 22 avril sont prises depuis longtemps. Les conseils d'administration des régiments ont dû organiser leurs équipages respectifs avec célérité, et je vois en effet par des correspondances qu'ils ont maintenant ou qu'ils sont près de recevoir, par les marchés qu'ils ont passés, tout ce qu'ils doivent se procurer.
Pour vous mettre à même, Monsieur le Duc, de voir d'un coup d'oeil le résultat des dispositions que j'ai faites à cet égard, j'ai l'honneur d'adresser ci-joint à Votre Excellence un état, par corps d'armée, des régiments qu'elle m'a désignés elle-même comme devant être pourvus d'équipages. Cet état indique la composition de ces équipages en raison du nombre des bataillons de guerre de chaque corps, sauf quelques exceptions ordonnées par l'Empereur lui-même.
État nominatif des régiments d'infanterie qui ont reçu ordre de se pourvoir d'équipages en exécution du décret du 22 avril 1811.
... Corps d'observation du Rhin"
RÉGIMENTS |
Bataillons de guerre |
OBSERVATIONS. |
2e de ligne * |
2 |
* Le 5e de légère, les corps d'Espagnols, de Portugais, Suisses, les tirailleurs corses et du Pô, désignés par l’astérisque, ont été exceptés par la lettre précitée de l'Empereur de ceux qui doivent être pourvus d'équipages. L'allocation de ces équipages pour les régiments du corps d'observation du Rhin a lieu dans les proportions ci-après : Chaque régiment ayant deux bataillons de guerre aura : 2 pièces d'artillerie, 3 caissons de munitions à canon, 1 forge de campagne. Les régiments à quatre ou trois bataillons de guerre auront de plus : 1 caisson d'ambulance, 1 — de comptabilité. Il y aura en outre par bataillon de guerre : 1 caisson de cartouches, 1 – des vivres. |
(Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 362).
Le 23 juin 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, donnez ordre que les bataillons d'élite du corps d'observation de l'Océan soient dissous de la même manière que les bataillons d'élite d'Italie ...
Vous donnerez ordre que dans le courant de juillet les 4es bataillons des 26e léger, 4e, 19e, 123e, 26e, 72e, 46e, 126e, 18e, 93e, 56e, 124e, 2e, 37e et 125e de ligne rejoignent leurs régiments. Vous laisserez le colonel et le général commandant la division choisir le jour de départ qui sera le plus commode pour le soldat, mais de manière que tous ces bataillons aient rejoint au 10 août. Vous donnerez ordre que tout ce qui est disponible dans les 5es bataillons soit employé à compléter ces 4es bataillons. Ainsi ces corps m'offriront, en infanterie, 66,000 hommes ; ce qui, avec les dix régiments de cavalerie, les six de chevau-légers et l'artillerie, fera une armée de plus de 80,000 hommes.
Le corps d'observation de l'Océan doit avoir au camp de Boulogne deux divisions, formant quarante bataillons, et un régiment de cavalerie.
Le camp d’Utrecht doit former une division composée de vingt bataillons.
Enfin un camp près d'Emden doit recevoir une division de dix-huit bataillons.
Ces camps doivent être formés du 15 août au 1er septembre. Un maréchal commandera les camps d'Utrecht et d'Emden ; un autre maréchal commandera le camp de Boulogne.
Faites-moi connaître ce que me coûteront ces camps, comme supplément de solde, s'il y en a à donner, comme vivres de campagne, comme réparation de baraques, etc. Ecrivez à cet effet au ministre de l'administration de la guerre. Envoyez-lui les états pour que je puisse calculer quelle augmentation de dépense cela me fera par mois.
Pour pouvoir faire ce mouvement, j'aurai besoin de pourvoir à la garnison de Paris et aussi à celle du Havre ; il faut également pourvoir à la garnison de toutes les côtes de la Hollande. Je pense que, moins on y emploiera de monde, mieux cela vaudra. Les bataillons des conscrits de Walcheren sont suffisants à Schouwen et à Goeree. La réunion de tous les voltigeurs et quelques détachements de cavalerie des 23e et 24e de chasseurs seront suffisants pour la garde des côtes.
Les Anglais ne peuvent embarquer aucune troupe d'expédition, pas même 1,500 hommes ; il est donc inutile de perdre la moitié de mes troupes sans raison sur la côte. Il suffit d'y avoir des canonniers et des détachements de voltigeurs et de cavalerie pour surveiller la contrebande et prêter main-forte aux douanes. Une colonne mobile placée au Helder, une autre à mi-chemin entre le Helder et l'embouchure de la Meuse, une troisième à l'embouchure de la Meuse, me paraissent suffisantes. De même, dans la 31e division militaire, une colonne mobile sera placée à Harlingen, une autre entre Harlingen et Emden et une troisième à Emden. Vous avez dû recevoir des renseignements là-dessus ; remettez-moi un projet ...
Je termine ici tout ce qui est relatif au système d'organisation du corps d'observation de l'Océan.
Mon projet est de menacer les Anglais et, du 1er septembre au 1er octobre, d'embarquer des troupes sur mes vaisseaux de l'Escaut, ainsi que sur mes flottilles de Boulogne et du Zuiderzee, et enfin d'avoir une expédition prête à se porter en Irlande.
Un corps de 6,000 hommes à Cherbourg est nécessaire ; ils seront pris sur le camp de Boulogne.
Je désire revoir tous les projets relatifs à cette expédition d'Irlande, puisque enfin les Anglais continuent à se dégarnir pour l'Espagne. Rien ne doit être plus facile, vers la fin d'octobre, que de jeter 25,000 hommes en Irlande" (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 17846 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27415 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 2, Lavauzelle, page 388).
Le 1er juillet, le Corps d'observation du Rhin change de dénomination et prend celle de Corps d'observation des Côtes de l'Océan.
Le 26 juillet 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je vous envoie un mémoire du général Hogendorp sur le camp à former à Utrecht ...
Le maréchal duc de Reggio se rendra à Utrecht pour prendre le commandement de ce camp. Il devra y être arrivé dans les premiers jours d'août. Vous remarquerez que je ne veux point de camp, parce que cela est trop coûteux et parce que le soldat est beaucoup mieux dans les cantonnements ...
Vous ordonnerez au général Durutte de réunir vers les premiers jours d'août, dans les positions qu'il a désignées dans les bruyères, le 2e de ligne, le 37e id. et le 125e id.
Le 23e régiment de chasseurs sera joint à ces trois régiments qui formeront 12 bataillons. Ce camp sera sous le commandement du général Durutte ; il sera commandé par un général de brigade de sa division qui sera sous les ordres du duc de Reggio.
Dans l'un et l'autre de ces camps, il n'y aura pas d'autre artillerie que l'artillerie régimentaire et pas d'autres caissons que les caissons régimentaires. Le service se fera par les employés de la division. Il n'y aura aucun accroissement d'employés ni de dépenses ...
Vous donnerez pour instruction au duc de Reggio de passer en revue ces troupes, de les faire manœuvrer fréquemment, d'envoyer des notes sur leur armement, habillement, instruction, et sur toutes les places vacantes. Indépendamment de ce but important, j'ai aussi celui de soustraire les troupes au mauvais air, en les réunissant dans les pays les plus sains de la Hollande. Enfin vous recommanderez au duc de Reggio de les tenir en état d'entrer en campagne, soit pour s'embarquer sur l'escadre de l'Escaut, si cela devenait nécessaire, soit pour se rendre en Allemagne. Il recevrait l'artillerie et les administrations au dernier moment. Il suffit que ces régiments soient parfaitement en état" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.1, lettre 940 (en partie seulement) ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 5842; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 27795; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 54).
Le quatrième Bataillon du 2e de Ligne rejoint son Régiment au camp de Emden. Le tiercement a lieu aussitôt après son arrivée (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 313).
Le 22 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Amsterdam, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant l'Armée d'Allemagne, à Hambourg : "Mon Cousin, les 4es bataillons des 19e, 46e, 93e, 56e, 2e, 37e et 123e, ce qui fait sept bataillons, ont été envoyés à Wesel et à Strasbourg pour se compléter à 900 hommes. Je garderai à Strasbourg les bataillons du 3e et du 105e. J'enverrais volontiers ces sept bataillons à leurs régiments pour opérer le tiercement ; mais, comme ces régiments sont en France, il y aurait trop de facilité pour la désertion. Je me suis décidé à vous les envoyer. Formez-en une ou deux bonnes brigades sous les ordres d'un général de brigade ferme, qui se charge de leur instruction et de leur tenue, et qui s'applique à empêcher la désertion. Ce sera 6,000 hommes que vous aurez sous la main ; et, selon les circonstances, je me déciderai à les faire servir à compléter vos régiments ou à tenir garnison à Magdeburg et sur les côtes. Pendant ce temps les régiments arriveraient sur l'Elbe, s'il y avait guerre ; ils trouveraient leurs bataillons et l'encadrement se ferait. Ces régiments, à l'exception du 123e, ont cinq bataillons, ayant eu leur 6e bataillon formé lorsque le 4e était en Catalogne. Portez donc une attention particulière à ces bataillons aussitôt qu'ils vous arriveront. Indépendamment de ces sept bataillons, les dépôts de Wesel et de Strasbourg vous auront fourni, avant le mois de février, une douzaine de mille hommes, en y comprenant ce que vous avez reçu ..." (Correspondance de Napoléon, t.22, lettre 18188 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28887 ; citée par Mazade C. (de) : « Correspondance du Maréchal Davout, prince d'Eckmühl : ses commandements, son ministère, 1801-1815 », t. 3, p. 289; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 239).
Le 30 octobre 1811, l'Empereur écrit, depuis Nimègue, au Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl, commandant le Corps d'Observation de l'Elbe, à Hambourg : "Mon Cousin, j'envoie le 2e et le 37e de ligne à Münster. Le 2e de ligne a quatre bataillons et n'a que 2,300 hommes ; le 37e a quatre bataillons et n'a que 1,600 hommes ; l'un a 600 malades et l'autre en a près de 1,000 ; ces malades rejoindront avant le mois de janvier. Ces deux régiments ont leurs 6es bataillons, parce que leurs 4es bataillons étaient en Catalogne. Ces 4es bataillons sont à Strasbourg et à Wesel pour prendre des conscrits réfractaires, qui se rendront bientôt à Munster et porteront alors ces deux régiments à un taux raisonnable. Mon intention est que ces deux régiments avec un régiment de la division Compans forment une 8e division. Faites-moi connaître le général que vous désirez pour commander cette division ..." (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 258).
Le 31 octobre 1811, l'Empereur écrit au Duc de Feltre : "Il sera formé au corps d'observation de l'Elbe une 8e division composée des 2e, 37e de ligne et d’un des régiments de la division Compans. Chacun de ces régiments à cinq bataillons. Il est donc nécessaire de désigner une compagnie d'artillerie à cheval, une compagnie d’artillerie à pied, une compagnie de sapeurs, et tout ce qui est nécessaire pour organiser cette division.
J'ai donné ordre aux 2e et 37e de ligne de se rendre à Münster. Le général de brigade Viviès s'y rend avec, et prendra le commandement de cette brigade. Il sera donc nécessaire que les 4es bataillons qui sont à Wesel et à Strasbourg soient complétés de préférence et se rendent, aussitôt qu'ils seront complets, à Munster, où le tiercement aura lieu.
Ces deux régiments n'ont que deux pièces de canon, au lieu de quatre ; on ne les augmentera qu'après nouvel ordre. Il est important que vous donniez ordre au commandant de la 31e division militaire de diriger sur Munster tous les malades de ces régiments (le 37e en a 1.000), et que vous donniez également ordre aux dépôts de ces régiments de diriger sur Munster tout ce qui leur est nécessaire.
Le colonel du 37e n'a pas encore rejoint. Faites-moi connaître où il est, car, s'il était en Espagne, il serait urgent de nommer un autre colonel ...
Donnez ordre également que tout ce que le 37e et le 2e de ligne ont d'embarqué sur la flottille débarque, soit remplacé par des hommes du régiment qui est à Osnabrück, et vienne rejoindre le régiment à Munster" (Chuquet A. : « Ordres et apostilles de Napoléon, 1799-1815 », Paris, 1911, t.2, lettre 1790 (lettre publiée partiellement) ; Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6318 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 28962 ; mentionné par Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 308; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 260).
Le 4 novembre 1811, le Général Baron de Prade (Raimond-Viviès) écrit, depuis Munster, au prince de Neuchâtel et de Wagram : "Monseigneur, j'ai l'honneur d'annoncer à Votre Altesse Sérénissime que le 2e régiment de ligne est arrivé aujourd'hui à Munster, et que le 37e y arrivera demain. Ces deux régiments seront logés dans la ville, où la dysenterie paraît avoir descaractères moins alarmants que dans les villages voisins; jusqu'ici, les militaires n'en ont pas soufIert, et, sur deux cent douze malades qui sont à l'hôpital, six à huit seulement en sont attaqués ..." (Brotonne (L. de) : « Dernières Lettres inédites de Napoléon 1er, collationnées sur les textes et publiées », Paris, 1903, t. 2, lettre 1644 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 282).
Le 6 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Cologne, au Duc de Plaisance : "Monsieur le duc de Plaisance, je vois par votre état du 31 octobre que 10.000 conscrits vous sont annoncés, que 4.500 sont déjà arrivés et partis, que 2.000 autres déjà arrivés et existant au dépôt sont à faire partir et qu’enfin 3.500 sont encore à arriver. Sur les 2.000 existant actuellement au dépôt, choisissez-en 200 ayant plus de 6 pouces, natifs de l'ancienne France, tous conscrits réfractaires, mais pas déserteurs, tous d'un bon naturel et qu'on puisse espérer d'attacher à l'état militaire ; prenez-les, s'il est possible, parmi ceux qui auraient déjà l'habitude du cheval ; faites-les habiller avec des pantalons d'écurie, des vestes et des bonnets de police et dirigez-les sur Erfurt, en passant par Wesel. Ils sont destinés à être répartis entre les quatre régiments de cuirassiers qui se trouvent à Erfurt ...
Il vous restera donc 1.800 hommes. Faites-les incorporer, bien habillés et bien équipés, dans les quatrièmes bataillons du 2e et du 37e de ligne et faites-les partir sans délai pour Munster, toujours en passant par Wesel. Je dis de préférence le 2e et le 37e de ligne parce que ces deux régiments sont à Munster, destinés à former la 8e division du corps d'observation de l'Elbe, et qu'ainsi ces conscrits rejoindront sur-le-champ leurs corps ... D'ailleurs, indépendamment des 10.000 hommes qui vous sont annoncés, beaucoup d autres déserteurs et conscrits réfractaires de 1811 seront dirigés sur Strasbourg, car de nouvelles colonnes mobiles vont être formées et feront de nouveaux envois sur votre dépôt. Envoyez copie de la présente au Ministre de la guerre" (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6340 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29020 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 260).
Le 12 novembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Saint-Cloud, au Général Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, je vous ai mandé que le général Viviès, avec le 2e et le 37e régiment de ligne, était à Munster. Donnez ordre que des casernes soient établies dans cette ville pour que ces régiments s'y trouvent bien. Donnez ordre qu'aussitôt que les 4es bataillons seront arrivés de Strasbourg, le tiercement ait lieu, de manière que les bataillons se trouvent égaux. Ces deux régiments sont destinés à faire partie de la 8e division du corps d'observation de l'Elbe ; mais ils n'en sont pas encore. Ils sont sous vos ordres et sous ceux du commandant de la 25e division. Ils peuvent correspondre avec le maréchal prince d'Eckmühl, mais ils ne sont pas encore sous ses ordres ..." (Picard E. et Tuetey L. : « Correspondance inédite de Napoléon 1er conservée aux Archives de la Guerre », Paris, 1913, t. 4, lettre 6357 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29035 ; Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 282).
Le 25 novembre 1811, le Prince d’Eckmühl écrit, depuis Hambourg, à l’Empereur : "Sire, j'ai l'honneur d'adresser à Votre Majesté, ainsi que je le lui ai annoncé hier, une carte de Schroetter, sur laquelle elle trouvera la dislocation des troupes de toute arme, françaises, prussiennes, saxonnes, westphaliennes et polonaises. Elle est accompagnée d'un état d'emplacement de toutes ces troupes. Il peut y avoir, je le répète, quelques inexactitudes pour l'emplacement des troupes prussiennes, mais elles doivent être de peu d'importance; cette dislocation que je donne est le résultat de tous les renseignements que j'ai comparés avec le plus grand soin.
J'adresse aussi un état de l'emplacement des troupes russes qui se trouvent sur les frontières de la Pologne. Je ne donne cet état que comme vraisemblable; les rapports, sur lesquels il a été fait, ayant été trop contradictoires pour y avoir une absolue confiance.
Après avoir fait connaître à Votre Majesté l'état de l'échiquier, je vais, conformément à son ordre, lui communiquer mes idées dans le cas où elle voudrait prendre l'initiative dans la guerre que tout annonce devoir éclater.
Pour rendre cette initiative le plus profitable possible, il faut faire prendre le change au gouvernement prussien.
Au jour fixé, la division Friant, qui est à Rostock, le régiment de Joseph Napoléon, la brigade de cavalerie légère du général Bordessoulle, composée des 1er et 3e de chasseurs qui sont dans le Mecklembourg, se porteront sur Stettin en suivant la route militaire.
Je m'arrangerai pour arriver avec cette colonne à Stettin.
Le jour où elle entrerait sur le territoire prussien, c'est-à-dire à Demin, un officier serait expédié pour annoncer à Berlin qu'ayant reçu la nouvelle authentique que trois divisions russes sont entrées sur le territoire du duché de Varsovie et se portent sur Zamosc, j'ai cru, en attendant les ordres de mon gouvernement et pour ne pas perdre de temps, devoir porter les troupes françaises sur l'Oder.
Le gouvernement prussien peut avoir avec la Russie des relations qui lui feraient apprécier cette allégation à sa juste valeur; mais j'aurais soin d'ajouter, pour la rendre plus vraisemblable, que cette nouvelle me paraît à moi-même d'autant plus extraordinaire que je sais que tout est tranquille sur les autres points, à Brzesc, Grodno, Vilna, etc.; que, sans doute, ce ne peut être qu'un coup de tête d'un général ou un malentendu qui ne peut pas tarder à s'éclaircir. Alors, si cette idée, que l'on a, même à Varsovie, se réalisait, le calme serait bientôt rétabli, et les troupes françaises rentreraient dans leurs anciens cantonnements.
La chose présentée sous ce rapport donnerait au moins une grande incertitude au gouvernement prussien.
J'ajouterais que, dans une pareille circonstance, toute réunion de troupes prussiennes occasionnerait des malentendus, et qu'il est, en conséquence, utile de se concerter. Je demanderais qu'on envoyât à cet effet un officier général au général Friant à Stettin; je ne ferais pas connaître que je m'y porte de ma personne.
On chargerait même un officier intelligent de donner verbalement ces assurances, et, pour mieux y faire croire, cet officier serait trompé lui-même.
Le même jour où le général Friant, qui, de Demin, continuera sa route sur Stettin, y sera arrivé, le général Gudin, dont la division est réunie à Magdebourg, arriverait par la route militaire de Nauem. Il serait précédé du 16e régiment de chasseurs, qui appartient à la brigade de cavalerie légère du général Piré et qui est cantonné sur la rive gauche de l'Elbe à une marche ou deux de Magdebourg, de la division de cuirassiers du général Saint-Germain, qui est en Westphalie, et de la 3e de la même arme qui est à Erfurt.
Le 61e régiment qui est à Lunebourg irait rejoindre le général Gudin à Magdebourg et y arriverait le jour où le général Gudin devrait en partir.
Le parc d'artillerie qui est à Minden se rendrait à Magdebourg et y arriverait le lendemain du départ du général Gudin.
Les bataillons des différents corps qui doivent se réunir à Hanovre, sous le commandementdu général Gratien, se rendraient à Magdebourg avec le parc et y tiendraient garnison. Le lendemain de l'arrivée de ces bataillons, le général Gratien partirait avec le 61e régiment et le parc, pour rejoindre le général Gudin, à la disposition de qui il serait.
Le général Morand, avec les 13e d'infanterie légère, 17e et 30e de ligne, qui forment sa division, serait mis en mouvement de manière à être rendu à Templin le jour où le général Friant serait avec sa division à Stettin, et où le général Gudin serait à Nauem.
Le général Compans, avec les 25e, 57e et 111e de ligne, arriverait le même jour à une marche du général Morand, ainsi que le 8e de hussards, qui est le second régiment de la brigade de Piré.
Ce serait ce même jour que le plan se développerait. Je partirai de Stettin avec la majeure partie des troupes des divisions Friant et Dessaix, et trois régiments de cavalerie légère, qui sont ceux de la brigade Bordessoulle, et le 7e de hussards, pour agir suivant les circonstances.
Le général Gudin, avec tout ce qui serait sous ses ordres, — le régiment de cavalerie légère et les deux divisions de cuirassiers, — cernerait Spandau et se porterait sur Berlin.
Je donnerais aux divisions Compans et Morand, avec lesquelles je maintiendrais une communication, des ordres de direction suivant les circonstances.
On empêcherait les Prussiens de se rallier; on désarmerait toutes les troupes, les détachements isolés, et on arrêterait les convois. Des ordres sévères seraient donnés aux autorités pour empêcher les congés, les recrues et les travailleurs de rejoindre.
Je proposerais que le prince Poniatowski ne partit de Thorn, avec tous les régiments qui seraient dans les environs, en se faisant suivre par quelques autres, que le premier ou le second jour de notre marche en Prusse.
Il aurait surtout l'instruction d'arrêter tous les courriers expédiés de Berlin.
Le général Grandjean partirait de Danzig le même jour et irait avec sa division faire sa jonction avec les troupes du prince entre Marienbourg et Graudenz. Il aurait les mêmes instructions pour les courriers.
Ces troupes réunies seraient sous les ordres du prince Poniatowski, qui agirait suivant les circonstances contre les troupes qui seraient sur l'une ou l'autre rive de la Vistule. Le reste des troupes polonaises serait concentré entre Varsovie et Thorn, ayant des troupes légères sur les frontières de Russie. Les garnisons de Zamosc et Modlin seraient désignées.
Pour faire prendre le change sur ce point, on ferait courir différents bruits qu'il y a des négociations, des arrangements, etc.
J'ai pensé que c'était surtout à la hauteur de Graudenz qu'on devait avoir beaucoup de troupes sous la main, parce que ce serait là, vraisemblablement, que les troupes prussiennes qui sont entre l'Oder et la Vistule chercheraientà se retirer. Tous les rapports annoncent qu'il y a deux équipages de pont à Graudenz.
Je prendrais la précaution de tromper même les divisions Friant, Morand, Gudin, Compans, etc., sur le but de la marche. Ce ne serait que le jour où tout concourrait au plan pour désorganiser l'armée prussienne, que les troupes connaîtraient le véritable objet.
Ces mesures et tous les accessoires concourraient à jeter la désorganisation. Toutes les autorités prussiennes seraient frappées de terreur par cet événement et les injonctions qui leur seraient faites.
Le plus grand secret serait observé; il ne serait confié qu'à la dernière extrémité et à ceux qui doivent le connaître.
Les Saxons ne recevraient l'ordre de se mettre en mouvement pour se porter sur Glogau que le jour à peu près où nous arriverions sur l'Oder. Jusque là, tout serait dans le plus grand calme, et ce calme contribuera beaucoup à faire prendre le change aux Prussiens.
Je proposerais de prendre deux ou trois régiments de cavalerie saxonne, un ou deux régiments d'infanterie et une ou deux batteries d'artillerie légère de cette nation pour garder les routes de Berlin en Saxe, et arrêter tout ce qui voudrait se sauver par là, même les individus dont on saisirait les papiers avec le plus grand soin.
On s'emparera de beaucoup de boute-feux, et on saisira des papiers qui donneront de bons renseignements sur leurs projets. Cette troupe se mettrait le plus tôt possible en communication avec le général Gudin et agirait suivant les circonstances, s'emparerait de Crossen, etc.
Je serais même d'avis d'envoyer là un général français et des officiers d'état-major.
Tel est le canevas que je propose à Votre Majesté, sur lequel je ferais des instructions claires et qui laisserait la latitude nécessaire aux commandants des colonnes pour agir suivant les circonstances qui se présenteraient.
Je dois poser l'hypothèse où le roi pourrait être surpris dans Berlin; sa prise serait si importante, que je suppose qu'il ne faudrait pas la manquer.
Je demanderais aussi l'intention de Votre Majesté sur tous les ministres étrangers qui seraient à Berlin; la présence de ces gens-là y est toujours très nuisible.
Je propose d'arrêter tous les courriers étrangers, venant ou allant à Pétersbourg, et de saisir leurs dépêches, en y mettant toutes les convenances possibles.
Je vais parler maintenant des troupes westphaliennes.
J'ai fait connaître à Votre Majesté que je ne croyais pas qu'on dût faire beaucoup de fond sur elles, surtout si elles étaient réunies.
Deux ou trois régiments de cavalerie et d'infanterie, qui se trouveraient le plus près de Magdebourg, suivraient le mouvement du général Gudin et seraient à sa disposition.
Les autres partiraient successivement et seraient répartis dans les autres divisions de l'armée.
Je n'ai point parlé des 2e et 37e, ni des autres régiments qui ne font point partie du corps d'armée.
Le prince Poniatowski, le général Rapp, et les gouverneurs des places de l'Oder ont déjà des chiffres depuis longtemps, et s'il était question de mettre ces idées à exécution, j'en donnerais aux généraux de division.
Par ce projet, Sire, j'évite de mettre qui que ce soit dans la confidence; ainsi le général Poniatowski lui-même n'y serait qu'en recevant des ordres. Ce n'est pas que je me méfie de lui, je le regarde comme un homme sûr et dévoué à Votre Majesté, mais une lettre peut traîner, et il y a dans ce pays-là des femmes bien adroites.
On peut espérer que le résultat sera une désorganisation parfaite, et que personne en Prusse ne saura ce qu'il a à faire, ni l'état des choses, puisque les courriers seront presque tous interceptés.
On pourrait tirer parti de ces circonstances, et je dois communiquer à Votre Majesté les idées qui me viennent.
Arrivé sur l'Oder, ramassant les escadrons et bataillons prussiens, je ferais courir le bruit, en me portant dans le pays, qu'on est en négociation. Je fabriquerais un traité entre M. de Saint-Marsan et M. de Hardenberg, qui annoncerait que S. M. le roi de Prusse, pour convaincre Votre Majesté de sa volonté invariable de confondre ses intérêts avec ceux de la France, a nommé M. de Hardenberg pour son plénipotentiaire, pour conclure avec M. de Saint-Marsan des arrangements qui pourront la satisfaire et la convaincre de la pureté de ses intentions.
Suivraient les articles en vertu desquels les places de Colberg, Graudenz, Spandau et Pillau, ainsi que tous les retranchements qui sont dans le Mecklembourg et du côté de Lochstaedt, seraient mis, sur la présentation de ce traité, au pouvoir des troupes françaises, et les garnisons prussiennes de ces places dirigées, d'après un itinéraire convenu avec les généraux français et les commandants des places, sur la Silésie.
Ce traité stipulerait que le tiers des approvisionnements de guerre et de vivres pourrait être évacué par les Prussiens sur les places de la Silésie, et les deux autres tiers remis au gouvernement français, qui se chargera d'en tenir compte, moyennant les prix qui seront convenus ultérieurement entre les deux gouvernements.
Un autre article stipulerait que la place de Glogau serait rendue aux troupes prussiennes huit jours après la reddition de la dernière de ces quatre places;
Que S. M. le roi de Prusse entretiendrait 1.000 hommes d'infanterie, 50 bouches à feu attelées avec leurs caissons et munitions, 3.000 chevaux, et 2.000 hommes d'artillerie et du génie, à la disposition de Votre Majesté;
Que Votre Majesté tiendrait compte dé toutes les dépenses et fournitures qui pourraient être faites à ces troupes, et ses alliés, par la Prusse;
Que tous les détachements français et prussiens, qui auraient été pris par l'effet de malentendus antérieurs, seront rendus immédiatement après la remise des quatre places.
Un article porterait que Votre Majesté garantit l'intégrité du territoire actuel de la monarchie prussienne.
Il faudrait donner à cette pièce, qui serait fausse, toute la vraisemblance possible. On pourrait la rédiger à Paris, en imitant l'écriture de M. de Hardenberg et en employant le protocole usité; en mettant les cachets et signatures de MM. de Hardenberg et Saint-Marsan. On ferait, en quadruple expédition, ce soi-disant traité.
Il serait porté dans toutes les places et par des officiers français qui iraient dans la bonne foi, et de concert avec des officiers prussiens que l'on gagnerait, ou par d'autres moyens les plus vraisemblables possible qui viendraient à l'idée dans le moment.
Je ne puis point garantir que ces ruses auront un plein succès, mais dans la désorganisation qui doit résulter de la mise à exécution du projet que je soumets à Votre Majesté, il y aurait assez de vraisemblance pour qu'on les tentât.
Je sais bien qu'aucun mot de ce projet n'a le cachet de la bonne foi; mais on ne ferait qu'user de représailles envers le gouvernement prussien. C'est par ce motif que je le propose, et parce qu'il remplirait les intentions de Votre Majesté, de rendre le plus possible l'initiative profitable.
Dans les instructions à donner au général Rapp, il aurait celle de surprendre les retranchements qui sont dans le Nehrung.
Il peut se faire que Votre Majesté rejette la plus grande partie des idées comprises dans ce projet, surtout celles relatives à un faux traité; mais cela peut se modifier. Ce qui m'a fait naître cette idée, c'est une ruse de cette nature que les Prussiens ont employée à Mayence; ils ont fabriqué un ordre du général Custine au commandant de la place de se rendre et de capituler aux meilleures conditions, n'ayant plus de secours à attendre. Je sens que la représaille est un peu forte, mais on peut la modifier dans l'exécution.
J'ai fait marquer sur la carte ci-jointe toutes les routes militaires qui existent en Prusse, et j'ai distingué par une couleur particulière l'ancienne route que nous avions de Stettin à Danzig, et sur laquelle nous avons encore une ligne de correspondance que les Prussiens veulent que nous retirions pour la placer sur l'autre route" (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 3, Lavauzelle, page 323).
Le 25 décembre 1811, l'Empereur écrit, depuis Paris, au Général Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, à Paris : "Monsieur le Duc de Feltre ... La 8e division sera composée de dix-sept bataillons, savoir : quatre bataillons du 11e régiment d'infanterie légère, cinq bataillons du 2e régiment de ligne, cinq bataillons du 37e et trois bataillons du 124e. Elle se réunira à Munster et à Wesel. Le général de division Verdier en aura le commandement ; il sera rendu à Münster le 1er février. Le général de brigade Viviès sera employé dans cette division ; il sera nommé deux autres généraux de brigade et un adjudant commandant. Cette division aura trois brigades comme la 6e division ; le général Verdier en prendra le commandement au 1er janvier ..." (Correspondance de Napoléon, t.23, lettre 18367 ; Correspondance générale de Napoléon, t.11, lettre 29460 ; mentionné par Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 309).
Le 1er janvier 1812, le 2e Régiment d'Infanterie de ligne a son Dépôt à Besançon (Margueron (Cdt) : « Campagne de Russie, première partie », tome 1, Lavauzelle, page 14).
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